Shorki'Waith (désert aimé)

Après 4 heures au galop, ils jugèrent que la distance entre eux et les orcs étaient suffisante pour ralentir. Depuis le départ aucun de leurs" passagers" n'avaient parlés...
- Je tiens à vous remercier.
Kedan grogna
- Sincèrement, répéta la jeune femme
Meakil répondit:
- 2000 morts, désolé, je n'arrive pas à sourire... Il est temps que cela cesse..
- La région est comme cela depuis que Dur'Zork est réoccupée, on dit que les orcs y ont gîtes et bon acceuil.
dit le fils sur un ton de vieux sage
- Dur'Zork.... Meakil explosa en larme de rage, et serra les poings.
Le jeune femme ajouta:
-Mon grand père disait tant de bien du seigneur de cette forteresse..
"Il reviendra ma fille, et plus jamais tu n'auras faim..."
Il pleura de plus belle, le gosse dessous de son visage regarda en l'air, et vit un guerrier à la peau sombre et aux yeux de feu qui coulait comme une fontaine... Kedan finit par s'exprimer
- Nous avons sa bannière, tu as ton nom, que manque t'il pour que tu le défie?
- Ma lame....
Le petit sourit et dit
-Grand-père sait tout forger.
- Ne l'écoutez-pas...
- Pourquoi on va pas voir grand-père...
- Parce que grand-père ne veut pas nous voir..
- C'est pas ce qu'il m'a dit...
Amusé Meakil mit cependant fin à cette saine chamaillerie familliale
- Où vit ton grand-père?
- A Dur'Zork...

Poste D'ARWA
Il traversa le pont sans résistance, au milieu d'un armée de Suderons trés calme. Un homme en livrée de cavalier du sud le harponna.
Le pillard, tu sais qui nous sommes?
Non, mais tu vas me le dire.
Immonde crétin aveugle! Kedan!, Regarde autour de toi!
Et il vit, il vit une armée qu'une semaine plus tôt il avait laissé au portes du désert. De centaines d'hommes défilaient près du fleuve pour remplir leurs outres.
Lozar? Comment?
Tu es le grand mâitre, moi le général.Ne t'avais-je pas dit qu'un Mumakil buvait moins qu'un homme, et marchait trois fois plus vite?
Il les chercha, il n'y en avait que deux.
Le reste du troupeau?
Ils doivent être arriver au fief à cette heure. Ils transporteront le reste du matériel et des hommes.
Kedan éclata de rire, le chef orc qui devait perdre Meakil allait bien rire... mais l'épée entre les dents.
Je monte à Dur'Zork par le Waith oriental, ils ne m'attendront pas en plein mileu de leurs lignes de ravitaillement.
Ya! InchMekorem!
Il passa à l'intendance ramasser une outre pleine et de quoi manger et repartit.

La lumière revint, peu à peu… Chiasserie, une douleur au crâne n’eut pas autant de patience avec mon vieux corps. J’avais l’impression d’avoir une forge à la place de la tête, effectuant d’implacables martellements sur le reste de mon système, m’immobilisant dans tout autre geste que je voulais entreprendre.
Luttant contre les larmes, je séchai celles-ci sur mon épaule. Stupide action avec mes habits étaient plein de sable et je ne fus qu’aggraver mon cas, mêlant cette infernale substance à mes yeux. Impossible de les ouvrir désormais.
J’essayais de remédier à la douleur immédiate en me servant de mes mains pour frotter mes yeux. La volonté n’eut pas de pied sur la réalité. Je prenais alors conscient de mon état : mes mains étaient liés dans mon dos, ce puait fichtrement beaucoup et j’étais dans une espèce de paille.
Je gémis, vociférant dans mes dents serrées. Fichu tête, fichus yeux, fichus muscles de vieux pas capable de forcer une corde…

Soudainement, le réconfort vint à moi sous l’apparence d’un doux tissu qui fut affecté contre mes yeux, balayant le sable et les larmes. Après une myriade de clignements, je peu enfin ouvrir les yeux et saisir dans quel situation j’étais vraiment.
Devant moi se tenait Louis, accroupit et qui appliquait son espèce de mouchoir sur mon visage, me soignant telle une bonne mère. Je lisais dans son unique œil la pitié, l’envie de faire d’avantage mais la restreinte, presque la peur… De moi ? Surement…

- Satané bousseux, fils d’arrache-carotte, que m’avez-vous fait ? Vous m’abandonnez ici, profitant de mes biens ? Voleurs, satanés voleurs !

Il essayait de me tenir alors que je gesticulais tel un dément dans sa camisole. Je tentais de lui cracher au visage mais je ratai, celui-ci s’impactant sur le haut de son torse. Une gifle fusa et calma mes ardeurs.

- Tu es complètement dingue Krage ! Le soleil t’a-t-il totalement grillé le cerveau ? Nous pensions que te mettre à l’ombre te ferrait du bien…

- Où suis-je ? Qu’avez-vous fait de mes biens ?! Voleurs, attendez que sorte de ses fichus liens et je vous…

- C’est bien nous qui te l’avons fait mais c’est pour ton bien, notre bien. Nous sommes tes compagnons et non pas des opportunistes. C’est Krinj qui t’as fais ses liens, rien ne te sert de te débattre, tu te souviens bien comment ils étaient efficaces sur le corsaire…

- Krinj ? Quesque c’est que cette histoire… J’allais très bien avant que vous me fassiez ça ! Que vous a-t-il prit ? Sort moi de là Louis !

- C’est le nom du grand mercenaire. Tu devrais t’intéresser un peu à lui, a nous tous plutôt que de ne penser qu’à toi Krage… Et non, je ne vais pas te délivrer.
Tu vas rester sagement ici et repenser à tes manières. Tu nous soul tous avec ton sale caractère depuis qu’on est partit d’Umbar.
Nous ne t’avons pas suivit pour fuir les corsaire mais pour avoir une meilleure vie.
Si tu n’es pas capable de faire les bonnes décisions : soit parce que tu es trop téméraire ou trop capricieux, nous les ferrons pour toi.
Nous sommes une équipe Krage, l’on ne ferra pas long feu sans que l’on sert les coudes. On aurait été plus à l’aise si tu n’avais pas fait fuir les Haradrims…
Et non, il n’est pas encore revenu ramper jusqu’à nous si tu voulais tout savoir…
Je reviendrais plus tard avec de quoi manger. Repose-toi et réfléchis Krage. Pense à l’avenir et pas qu’au tien pour une fois.

Le silence fut pesant, j’hésitai à parler. L’urgence fut la plus forte quand Louis fit mine de vouloir se relever et partir.

- Où sommes-nous Louis !?!

- Nous avons plus ou moins voyagé vers le nord. Nous sommes actuellement dans un petit campement d’anciens nomades. Ils sont une petite douzaine et ont bien accepté de partager leurs ressources avec nous contre un peu d’or. Tu es dans leur actuelle écurie, c’était le seul endroit que nous avions de plus ou moins calme et isolé. Pense à autre chose Krage, Krinj et Shunzhen s’occupent de tout, le dernier sachant parler Haradrim et ayant vécu dans le coin, il semble être respecter des nomades. Ils craignent cependant que les nomades tentent de nous délestés de nos biens cette nuit, mais ils ont déjà mis en place un plan pour tout sécurisé… Ses deux type sont bons, heureusement que tu ne les as pas fait fuir eux aussi…
Repose-toi Krage. T’en as besoin.

Silence. Il s’en va. Je prends lentement conscience de la présence non loin des chevaux, entendant leur respiration aussi bien que si c’était la mienne. Le froid vient lentement m’envahir durant mon attente, j’imagine qu’il commence à faire nuit. Que va-t-il donc se passer pour moi ? Rien de mieux que de faire ce qu’il m’a proposé après tout…