On r'crute [2]

D'un pas pressant Eosfel quitta la place du marché et alla directement dans les Antiques Cachots.
Mauvais souvenirs...

Il toqua contre la porte du géôlier et expliqua son cas , peu amical le gardien lui ordonna ce qu'il lui demandait à cause de son rang.
Une entrevue avec les prisonniers.

Mal à l'aise Eosfel Harkonnen s'engouffra dans le couloir parssemé de droites à gauche de cage vide ou pleine d'individus peu amicaux.

-Prisonniers , vous avez fait des erreurs dans votre vie mais il se peu que votre dette soit effacée....

Soudain les insultes et les quolibets cessèrent , ils étaient tout à coup attentifs a leur étrange et noble interlocuteur.

-Si vous le souhaitez je vous engage en tant que Mercenaire pour repeupler les frontières des Montagnes Blanches. Votre dette sera definitivement effacée si vous acceptez ce travail pendant deux ans , apres vous serez libre de faire ce que bon vous semble. Il s'arreta un instant puis regarda la mine grave des pauvres hommes. Mais il y a un petit bémol , pour plus de securité vous serez sous la protection d'un soldat de métier , âmes chatiées du Gondor , quelle est votre réponse ?

Aprés cette entrevue il devait allez voir le Roi pour parler argent , mais pour l'instant le noble était tout seul au milieu de hors-la-lois.

Une face de singe ricana, tout près du chevalier. "Peuh, plutôt crever d'ennui que d'servir de laquais..." et il cracha au sol. Mais çà et là, des hommes avaient relevaient la tête et certains se grattaient le menton, réfléchissant. C'était particulièrement difficile pour quelques-uns qui ne donnaient pas l'impression d'avoir réfléchi souvent ces dernièrs années.
Bien sûr, ces gens-là n'avaient pas l'air plus recommandable que le babouin, avec leur barbe hirsute et leurs cheveux gras en bataille, certains coutués de cicatrices, d'autres à l'oeil torve ou bien qui louchent.

L'un d'eux, qui avait l'air un peu moins crade que les autres, sans doute était-il là depuis moins longtemps et était-il un peu plus intelligent. Il frappa sur ses bareaux avec une chope en fer cabossée pour attirer l'attention sur lui.

-C'est bien beau mon gars, ce que tu proposes, mais c'est possible au moins. Le roi nous laisserait sortir pourvu qu'on te serve de boucliers ? Moi je me méfie, surtout depuis que l'aut' bourreau est devenu gradé, à ce qu'on dit... Celui-là préférerait nous voir suspendu à une corde, tu sais...

Quelques-uns ricanèrent, d'autres le huèrent pour avoir parler de "roi". Ils avaient sans doute des appelations moins honorables pour Méphisto.

Mais avant-même qu'Eosfel puisse ouvrir la bouche, une voix d'outre-tombe surgit de l'escalier qui descendait dans la terre, à moitié étouffée par la porte massive.

-Et moi aussi, me laisserait-on sortir contre quelques services ? Hahahaha...

Il continua de ricaner jusqu'à ce qu'on entende un bruit sourd et la voix mal assurée d'un homme qui disait :

-La ferme, Balthazar...

Le chevalier se rapprocha du plus "recommandable" des hors la-lois.

-J'aime à croire qu'il y a une part d'humanité dans chacun de nous , le Roi n'est pas un problème en soi car il me fait confiance et il a raison...

Sur ce il fit mine de partir quand le Démon lui adressa la parole.

-Toi le Noir si seulement je pouvais te transperçer je le ferais volontier...Si tu veux te rentre utile , n'hésite pas a mourrir , tout seul dans ton coin comme tu l'as toujours était.

Cette fois-ci il se détourna vraiment.

-Bien messieurs , si vous souhaitez croupir dans une prison pendant des années au lieu de servir votre Pays...nous avons tous droit a une deuxième chance , moi-même j'ai était a votre place il y a longtemps et je l'ai eu ma deuxième chance. Je reviendrais d'ici un mois , pensez à ma proposition et ne manquez plus de respect au Roi car la prochaine fois je vous tue.

Il quitta les lieux sans rajouter un mot.