Les camps de Fondcombe

Ambremage lui aussi avait apprécié le doux sifflement du vent dans la nuit, le grondement des torrents sous les étoiles, et le chant de ses voix mystérieuses. Nulle part ailleurs en Terre du Milieu ne se trouvait un telle tranquilité, sauf peut-être là-bas, dans le Bois d'Or, où le temps ne s'écoulait point. C'était un remède pour le corps et pour l'esprit.

Puis la méditation du Mage fut interrompue par la voix de Nârwel, qui lui révélait la cause de son trouble... Un amour perdu, et une desendance qui ne verrait jamais le jour...

"Le Mal est à l'oeuvre en de nombreux lieux, Nârwel, éclaireur de Gondor. Et ce n'est pas à vous de décider de votre sort et du sien. Elle a trépassé, vous avez survécu... Dites-vous que cela était écrit, que vos destins étaient différents. Iluvatar a pris sa vie et vous a laissé la vôtre pour venger la sienne."

Il sortit une petite blague, dans laquelle se trouvait un peu d'herbe à pipe.

"Prenez cela, Nârwel, et fumez en pensant à ceux que vous aimez."

Le vieux Mage prit un peu d'herbe et bourra sa pipe. Il l'alluma, et regarda le ciel en faisant des ronds de fumées.

Il y'eut un long silence pendant lequel ils laissèrent chanter le vent. Les volupte de fumée tamisait l'air et les souvenirs n'avait même pas à venir.
Ils étaient là.

Elle était là, simplement vétue de noir, et la vie grandissait en son sein. Souriante, il ne lui avait pas dit adieu. Elle ne lui avait pas dit adieu. Il n'avaient pas prononcé le moindre mots, ils n'en avaient pas besoin. Et Nârwel avait rejoins la 23° Otharrimon.

A cet époque il était plein d'espoir. Aujourd'hui il se sentait vide. Son espoir n'était que pour les autres, voué à l'Arbre Blanc et aux peuples libres. Le reste n'était que rêve. La tristesse, sans le quitter, ne perturba pas Nârwel. Il ne sut pourquoi. Etait-ce la maison, était-ce une magie d'Ambremage, ou était-ce simplement le vent?

Après un long moment, continuant de fumer, Nârwel parla d'un ton plus commun, presque enthousiaste.

"Au cours duquel de vos voyages avez vous trouvez cette merveille?? C'est la meilleure herbe à pipes que j'ai jamais fumer."

Le fait que la tristesse ne berturbait pas Nârwel était sûrement causé par sa présence dans cette demeure. En tout cas, il ne s'agissait en rien de la magie de Tanarith, car il n'osait exercer un pouvoir sur l'esprit des autres, l'eut-il put. Mais peut-être la présence du vieux mage rendait la peine moins cruelle...

Soudain, après un long moment à rêver, le regard perdu dans les profondeurs du temps, l'état d'esprit et le ton de la voix de l'éclaireur changèrent radicalement. Ambremage reconnaissait mieux Nârwel, tel qu'il l'avait rencontré pour la première fois, pendant les grillades dans le camp des hommes de Morgen. Le Gondorien louait la qualité de son herbe à pipe, et Ambremage en fut flatté.

"Nous autres, errants, aimons fumer quand nous sommes las de nos voyages, ou quand de sombres pensées envahissent notre esprit. Sachez que cette herbe vient de la Comté, le pays des semi-hommes, qui se trouve à l'Ouest du lieu ou nous nous trouvons. C'est une terre réputée dans ce domaine. Et celle que je possède est la meilleure de toute la région. Ses habitants l'appellent Vieux Toby, et elle est cultivée par les descendant de Tobold Sonnecor de Longoulet, grand cultivateur, du temps de la guerre de l'Anneau, il y a trois siècles. Sa lignée a perdurée, mais rien ne peut égaler celle qui fut faite par ce Hobbit dont je vous parles."

Il s'arrêta pour tirer un peu sur sa pipe, puis reprit:

"Une merveille... dites-vous. Je pense que vous avez raison, après tout. Comme je l'ai dit, c'est en passant par la Comté, le quartier Sud plus exactement, que je l'ai acquit. Car je me rendais dans le nord pour une sombre affaire... Une affaire dont je ne parlerai pas ouvertement en ce lieu."

Il finit sa phrase et se replongea dans la méditation.

Nârwel aqiesça aux parôles du mage. Et il avoua sincèrement sa méconnaissance des Semi-Hommes et de leurs pays.

"Je ne connais d'eux que la légende de Frodo aux neufs doigts. Mon grand-père aimait raconter qu'il eut pris en charge M.Sacquet et son compagnon, Sam Gamegie je crois. Selon lui ce fut pendant la chute d'Osgiliath."

Nârwel eut un rire soudain. Puis le sourire resta figé sur ses lèvres.

"Mon grand-père était un sacré bonhomme Ambremage. Il racontait nombres d'histoires, toutes aussi rocambolesque que les autres. Néanmoins il est vrai qu'il était sous le commandement du Capitaine Faramir à cet époque."

Nârwel riait, car il honorait le souvenir de la communauté de l'anneau et il se revit, jeune garçon, attendant que son père ne lui raconte la légende qui fit l'Histoire du Quatrième Âge.

Puis regardant le mage fumer il répondit à ses dernière parôles.

"Mes voyages ont toujours été guidés par de sombre raisons. Hormis un... dont je garde le souvenir pour moi." disant celà il rit, faisant écho au silence d'Ambremage à propos de cette sombre affaire qu'il l'avait enmené dans la Comté. "Peut être un jour ferais-je un voyage simplement pour aller quérir quelques herbes de la Comté."

Ambremage était impressionné par les paroles de l'éclaireur.

"En effet, on m'a raconté la légende de Frodon le Hobbit, ainsi que de Gandalf, l'Errant Gris. Cet Istari à été un exemple pour moi, bien que je ne l'ai point connu. Mais il a quitté depuis longtemps la Terre du Milieu... il est parti pour Valinor. Et avec lui un peu de magie a disparu d'Arda... Triste, triste est tout cela..."

Ainsi, le grand-père de Nârwel Rusc-Iâr servait Faramir durant le guerre de l'Anneau.

"Votre grand-père devait être, en effet, un sacré bonhomme. Mais ne sous-estimez jamais les histoires, aussi rocambolesques soient-elles, car derrière elles se cachent souvetn la vérité et de grands enseignements à tirer. Pour ma part, je n'ai jamais connu mes parents, ni mes ancêtres. Je sais juste que je suis Ambremage l'Errant, le magicien sans port d'attache... et cela me suffit amplement."

Et Tanarith comprit l'allusion à son refus de révéler la raison de son voyage...

"Très bien, gardez vos secrets, maître éclaireur. Car je l'ai moi même fait, et, si certaines histoires doivent êtres contés et connues de tous, d'autres doivent rester dans l'ombre et le silence... Et j'aimerais aller, comme vous, en Comté, à la seule fin de quérir de l'herbe à pipe. Si le monde était moins triste et moins absurde, nous le pourrions, Nârwel. Si les temps étaient plus heureux, nous pourrions festoyer chez les gais hobbits. Mais la terre est rongée par le Mal, et au lieu d'être en paix, il nous faut sans cesse le combattre."

Nârwel continua de fumer aux côtés du Ambremage pendant un petit moment et quand la lune atteingnit son apogée l'eclaireur se leva, souriant il dit au mage ceci.

"Je vous laisse vous reposez Ambremage. Le conseil vous demandera sans doute autant d'énergie qu'un de vos mystérieux voyage. J'espère vous revoir bientôt. Et les Semi-Hommes de la Comté en seront témoins, nous fumeront avec eux."

"Bonne nuit à vous."

Après un signe de tête respecteux, Nârwel traversa la cité endormie. Au loin il aperçu les choeurs elfiques. Mais ce ne fut qu'une apparition pour ses yeux d'homme. Encore qu'il fut témoin de la splendeur de la cité des Elfes. La nuit était magnifique, Fondcombe était magnifique.

Il fini par rejoindre le camp et s'installa non loin de l'enclos de Ërol, la scelle offrant une literie presque parfaite.

Mais cette nuit là Nârwel ne dormi pas beaucoup, il resta allongé dans l'herbe, méditant les parôles d'Ambremage, écoutant le vent et les mystérieux elfes qui ne cessèrent de chanter. Et il fut sans doute l'objet de quelque magie elfe car le lendemain il se reveilla en pleine forme.

"Je l'espère moi aussi... fit le mage. Que la nuit vous soit salutaire, le conseil qui viendra sera d'une grande importance, et il faut à présent que je me repose."

Tanarith avait lui aussi préféré l'air frais et calme de la nuit, plutôt que de gagner l'intérieur de la maison Elfique et dormir dans un lit confortable.

D'ailleurs, à cette heure-ci, aucun Elfe n'aurait pu lui montrer une chambre où il puisse dormir; hormis peut-être ceux qui chantaient sous les étoiles, dans la Vallée de la Combe Fendue. Mais le chant était si beau et doux qu'Ambremage n'osa les troubler.

Il se coucha sur une terrasse herbeuse, non loin de la salle du feu et du banc où il avait eut cette discussion avec Narwêl Rusc-Iâr. il y avait longtemps que le vieux mage n'avait pas parlé autant et en si bonne compagnie.

Alors que la lune déclinait vers l'Ouest, Tanarith s'endormit, bercé par le chant des Noldor de Fondcombe. Ce fut un assez court sommeil pour le magicien... quatre ou cinq heure seulement.

Le jour se levait tôt, et il fut réveillé par le sifflement des oiseaux de Rivendell, perché dans un énorme hêtre dont les branche planaient au-dessus de la tête du Mage errant.

C'était en milieu de matinée. Après avoir été acheter du nouveau materiel, Nârwel décida de revoir ses capacités d'archer. Il sortit Ërol de son enclos et allant au pas il s'éloigna un peu des camps. Mais il restait en vue. Il arriva à la lisière de la fôret. Repérant une souche d'arbre assez conséquente il revint sur ses pas. Une trentaine de mètre en arrière il planta violement sa lance de plomb dans le sol. Puis mettant pied à terre. Il acrocha les rênes de sa monture à la lance.

Il carressa un peu le cheval qui s'il fut douer de parôle aurait faussement bouder. Nârwel empoigna son arc avec précaution. Lentement il tira une flèche de son carquois. Il tendit avec vigeur la corde de l'arc.

Quelques minutes passèrent, l'éclaireur prenait ses repères avec son nouvel outil. Finalement il retint sa respiration et l'instant d'après le bruit discret de la flèche qui fend l'air fusa, immédiatement suivi du bruit évocateur d'une cible atteinte. En effet la flèche s'était enfoncée dans la grande souche que Nârwel avait pris pour cible.

"Bien, maintenant voyons ce que sont devenus mes réflexes."

L'éclaireur était content de lui, car il avait prit le temps de maîtriser l'arc, c'est ce que lui avait enseigné un vieux Rôdeur, il y a longtemps. Il se tourna vers Ërol qui poussa un petit hennissement d'encouragement. Souriant Nârwel respira lentement.

Alors qu'il tournait sur lui même sa main saisit l'empenage verdoyant d'une flèche elfique, l'autre bras avait fait passé l'arc au dessus de lui si bien que quand il fut retourner le mouvement s'accorda parfaitement. La flèche sembla s'encocher d'elle même. L'arc se détendit.

Mais la flèche rata d'un bon mètre sa cible et disparue dans la fôret.

Fronçant les sourcils, Nârwel jura.

"Ce n'est pas encore ça..."

Il marcha vers la fôret, récupèrant au passage la première flèche. L'éclaireur réalisa quelle s'était profondément enfoncée dans le bois. Le premier tiers de la flèche avait totalement pénètré sa cible. Il s'arrêta un instant regardant à travers les feuilles. Il aperçu le bois clair du trait qui avait manqué la souche. Soulevant une branche Nârwel alla pour récupèrer la flèche.

Quand se fut chose faites il continua de s'entrainer jusqu'a avoir un résultat satisfaisant. Puis il retourna vers le camp et Fondcombe. L'odeur de la viande qui cuisait s'élevait dans les airs. Et autour de lui nombre d'hommes s'entrainaient à l'épée.

Laissant Ërol rejoindre ses congénères Nârwel s'assit sur une buche de bois devant le feu. Et dégustant son steack, il dévisageait les bretteurs.

Derrière lui, dans la cité, les magnifiques chants des elfes jouaient avec le vent.

Earnur avait franchi le dernier pont , à ses pieds , s'entendait la belle cité de Rivendel , théâtre de tant d'évènements , de décisions et sujet de tant de contes et d'histoires. Earnur allait maintenant avoir le privilège de fouler ces lieux , créés par Elrond lors de sa retraite face à Sauron , du temps de l'aliance. Il descendait un chemin tortueux , au milieu des grands pins qui respiraient la quiétude des lieux dans le jour naissant. Il arriva au porche derrière lequel s'étendait une petite cour bordée de bosquets d'arbres qui étaient inconnus au jeune éclaireur . Il attendit que quelqun vienne lui donner quelque renseignement ou indication le concernant...

Toute la nature semblait louer le bien qui résidait en ces lieux. Et Nârwel ne se lassait pas d'admirer la cité et ses alentours. Levant la tête par dessus la grillade de ses camarades, Nârwel aperçu une fine silhouette s'approcher du porche de la cité. Sans arme, il marcha à sa rencontre tout en mangeant une pomme.

Il arriva enfin au niveau de l'homme. Il le devisage de haut en bas. Ses armes, sa posture, ses mains, et le visage de Nârwel s'éclaira.

"Vous êtes éclaireur n'est ce pas?"

Nârwel, tout sourire sut qu'il avait raison, et mordit de bon coeur dans la pomme qu'il avait déjà bien entammée.

Sur ce il en tendit une belle pomme rouge et jaune à Earnur.

"Goutez-moi ça l'ami. On n'en trouve pas son pareil dans notre cité blanche. Je suis Nârwel Rusc-Îar, nous sommes collègues."

D'un air presque impatient mais non moins serieux il demanda gravement.

"Combien de jour d'avance avez vous sur le Roi?"

Earnur était absorbé par la beauté des lieux quand une voix l'interpella .

Vous êtes éclaireur n'est ce pas?

Oui , je suis Earnur , éclaireur , comme vous.

L'homme au regard franc qui lui souriait devait lui aussi être éclaireur . Il mordi dans une belle pomme et rapella de ce fait à Earnur qu'il était affamé . Il remercia l'éclaireur qui lui proposait une pomme rouge et luisante . Il commença à la dévorer , répondant entre deux bouchées à l'éclaireur .

Elles n'ont certes rien a voir avec nos pommes de Gondor , quelle
saveur !

Tandis qu'Earnur se remettait de plusieurs jours de diète , son collègue lui demanda d'un air plus sérieux ;

Combien de jour d'avance avez vous sur le Roi?

Earnur posa la pomme avant de répondre :

Je ne sais pas exactement , pas plus de trois jours ,ils ne devraient pas tarder . L'intendant m'a envoyé en mission il y a presque une semaine de cela pour repérer les passages . J'ai rencontré il y a presque trois jours les premiers ennemis , un troll et deux gobelins. Les deux gobelins sont morts . Ils surveillaient le passages pour le conte de l'ennemi et je suppose qu'il en est de même pour la majorité des passages . Je ferais mon rapport à l'intendant à son arrivée.

Il marqua une pause avant de demander :

Et vous , qui vous a envoyé à Fondcombe , et pourquoi ?

Alors qu'il marchaient vers les camps Nârwel écoutait avec serieux le récit d'Earnur. Au loin plusieurs hommes se préparait à l'acueillir, garnissant une nouvelle gamelle d'un morceau de viande fumant.

"Et vous , qui vous a envoyé à Fondcombe , et pourquoi ?"

Nârwel sourit.

"Je n'ai pas attendu d'ordre. Dans l'aurore qui suivit le passage de cette sombre force devant la cité, je suis partit sur leurs traces. J'espère que l'Intendant a fait halte en Isengard, sinon mon rapport aura été perdu."

Au fond de lui Nârwel espèrait bien plus qu'un "oui" ou un "non" de son collègue. Il espèrait que les hommes d'Isengard avait pu rentrer. Mais s'il ressentait quelque sentiments d'ampathie pour les soldats brisé de Gondor, sa mine s'asombirie quand il pensa au Lieute... au Capitaine Olion, maintes fois Nârwel avait servis sous ses ordres. Et s'il l'avait grandement estimé, l'éclaireur reconnaissait en son ancien supèrieur un guerrier aguérri, mais il considérait peu ses hommes à l'époques. Peu être celà a t'il changé depuis.

Mais il se reconcentra sur le présent, le passé même s'il était derrière lui, le suivait avec rage.

"Trois jours. Bien. Venez manger et vous détendre un peu."

Ils entrèrent dans le campement où Earnur fut accueillit par des sourires mais des mines sérieuse, révélatrices des décisions qui allaient bientôt se prendre dans la cité elfique. Puis tendant une assiette à Earnur Nârwel reprit.

"Ensuite sans doute devrez-vous rentrer dans la demeure d'Elrohir, aviser les Maîtres Elfes de l'arrivée iminente du Roy."

Earnur accepta chaleuresement le repas qui allait rasasier son ventre criant famine . Il écouta l'éclaireur avec attention avant de lui répondre:

Oui , je crois que nos chefs savent où vous êtes . Nous avons effectués une longue pause en Rohan , les rohirims ont exterminé la majorité des ennemis restés en arrière et les forces de Gondor ont été renforcées de plusieurs milliers de cavaliers . Le roi Firion ne viendra malheuresement pas , victime d'une sombre et mystérieuse chute de cheval. Et , oui nous sommes passés par l'Isengard , c'est peu après le passage d'Orthanc que Radamanthe m'a envoyé en mission.

Tandis qu'il mangeait Nârwel lui dit qu'il faudrait surement qu'il aille se signaler aux seigneur des lieux , en loccurence , les fils d'Elrond .

Je le sais , c'était précisément ce que je voulais faire lorsque vous m'avez trouvé, je crois que je vais maintenant aller voir les fils d'Elrond , pouvez vous m'indiquer ?

C'est à ce moment que Milindë arriva... Elle avait abandonné ses lourds vêtements de voyage contre des vêtements bien plus légers... Aussi portait-elle une robe blanche de type elfique. Elle salua les personnes présentes et s'installa il lui avait été proposé de s'installer dans Fondcombe même mais elle avait poliment déclinée l'invitation disant qu'elle connaissait des personnes qu'elle n'avait depuis un temps certains et qu'elle aurait aimé s'entretenir vivement avec.
Elle entendit la demande d'Earnur.

"Ils doivent être je pense dans la Cité même de Fondcombe..."

Puis elle s'inclina respectueusement en enchainant

"Je me nomme Milindë, Nârwel, je pense que mon mari a entendu parler de vous il y a peu, nous somme séparés géographiquement, mais il existe entre lui et moi un lien plus fort... Aussi je sais qu'il a reçu la visite d'enfants qui jouaient... Il leur a même proposé de disposer de la Tour en son absence... Ces enfants semblaient vous tenir en grand respect.
Quand à vous Tanarith long fut le temps durant lequel nous n'avons tenu de longue et silencieuse discussion, je serait curieuse de savoir quelles nouvelles vous nous apportez à ce conseil..."

Earnur s'inclina respectueusement devant la noble dame elfe.

Je vous présente mes homages , noble dame , il est vrai que je cherche à trouver les fils d'Elrond , l'arrivée du Gondor est maintenant imminente. Je vous remercie de votre sollicitude .

après s'être incliné de nouveau , il s'éloigna , laissant à leur conversation Nârwel et la dame elfe.

Il se dirigea vers la cité et , ayant pris l'escalier central , il se dirgea grâce aux indications des gardes jusqu'à la salle où devait se trouver Eladan ; ayant frappé , il attendait d'être introduit quand , au loin , il crut entendre un son qu'il avait cotaoyé plusieurs semaines durant , le son de miliers d'hommes en marche ....

Surprit par les dires de la Dame, Nârwel s'inclina un peu plus bas qu'il ne l'était. Et se contentant d'un sourire, il remercia la Dame de l'avoir informé.

"Vous et votre mari mettez fin à une inquiètude qui ne sied guerre à mon coeur. J'espère qu'il ne vous causeront pas trop de désagrément, ils sont assez... imprévisibles."

Puis se reculant pour laisser parler Earnur, Nârwel le salua d'un leger signe de tête quand son collègue partit vers la cité. La Dame appella Tanarith, il se retourna. Il n'avait pas vu le vieux mage, et il le chercha du regard autour de lui. Mais la Dame, elle, semblait tres bien savoir où était l'érudit. Nârwel suivit le regard de Milindë et se retourna. Mais Ambremage restait invisible aux yeux de l'homme de Gondor.

Alors qu'il continuaient de manger, l'armée arriva enfin. L'armée de Rohan et de Gondor. Deux peuples et une seule force. Le soleil entamait son déclin. Mais les milliers d'armures brillaient de milles feu. Et les lances étaient une forêt de fer dans le pasage verdoyant de Fondcombe.

Au milieu des hommes, il vit passer la délégation royale. Et le Roy disparut dans la cité. Il était suivi de près par l'Intendant. Il faudrait qu'il reste disponible dans les jours qui allaient suivre. Les caprices de la route devraient être évité à une telle armée, quelque soit la décision prise par le conseil.

Alors que les premiers bataillons arrivaient dans les camps, Nârwel s'apprêta. Ils allaient devoir faire de la place.

Earnur avait franchi le pont qui enjambe la rivière de Fondcombe qui se précipite vers le flot gris dans un bruit de tonnerre . Il arriva au camp , saluant un fonctionnaire . Il appercçut Nârwel et marcha dans sa direction . Le soir tombait sur les campements et les hommes se reposaient de leur marche , assis autour des feux.

Bonsoir Nârwel.C'est un bonheur de pouvoir regarder la belle vallée de Fondcombe . Mais , nous n'y sommes malheureusement pas en pacifiste . Avez vous une idée de lasuite je viens de voir l'intendant et je lui ai résumé mes observation ,mais pour ma part je n'ai pas d'idée du déroulement futur. Je pense que mieu vaut se tenir prêt à repartir en mission . L'armée aura besoin d'une route dégagée si elle veut progresser sans danger jusqu' à L'Arnor.

Earnur reporta son regard sur la rivière à ses pieds en attendant la réponse de son collègue.

Les soldats défilaient devant eux, et avoir de la compagnie alors que l'on est seul au sein d'un si grand rassemblement fut plus que bienvenue.

"Seul la vérité jaillit de vos mots Earnur. Cette cité rivalise avec la beauté de Minas Tirith. Pourtant je sais qu'elles ne sont pas comparables l'une à l'autre."

Laissant son regard vagabonder entre la rivières, les armures, les arbres, le ciel d'or et la cité de Fondcombe, Nârwel pesait les dernière parôles de son semblable.

"Effectivement, mais nous ne pouvons qu'attendre les décisions du conseil. Rentrons dans la cité, peut être auront nous la chance d'assister à la réunion. Hâtons-nous. Plus proche serons-nous de l'Intendant, plus vite pourrons-nous partir en avant."

Apres un fugace regard vers les monts brumeux Nârwel se retourna vers les portes de Fondcombe. Vers le conseil.

Earnur aquiesca d'un signe de tête.

Partir en mission avec vous serait inéspéré , vous avez l'air d'avoir un esprit alerte et une bonne expérience des missions en terrain sauvage ,je ne suis moi même éclaireur que depuis trop peu de temps pour me targuer d'avoir grande connaissance de nos façons.

Il se perdit un instant dans la beauté du paysage crépusculaire avant de reprendre.

Nous serons effectivement plus efficaces à portée de Radamanthe . Mais je ne pense pas que notre présence soit nécessaire durant la réunion , sauf si notre rapport y est demandé . Je resterai à l'entrée de la salle , et je me tiendrais au courant de ce qu'y s'y sera dit .

Il attendit que son interlocuteur réponde , se replongeant dans une observation attentive des compagnies qui défilaient dans la brume légère , à quelques pas de lui .

Alors qu'ils marchaient en direction de la cité Nârwel et Earnur continuaient de discuter.

"Par notre rang et notre loyauté nous serrons amener à travailler ensemble, et si vous profiterez de mes talents..."

S'interrompant Nârwel repensa à toutes les fois où il s'était tenu embusquer, caché, prêt à sauter à la gorge du moindre orc passant à portée. Le sol brûlant des terres ténèbreuse avait sculpté son corps et son esprit de soldat. Eclaireur était une bonne reconversion.

Enfin il reprit, souriant doucement à Earnur.

"Il en est que vous seul posséder, ces qualité font de vous ce que vous êtes. Ce n'est pas chose hasardeuse si l'on l'Intendant nous accorde sa confiance. Earnur, ne vous sous estimez pas. N'avez-vous pas rempli votre tâche avec brio?"

Le flot continu d'hommes couvrait le son du torrent, pourtant es chants elfiques s'élevaient toujours dans les airs semblables aux douces carresse du vent sur la combe.

Earnur s'inclina en entendant cette derniere phrase .

Seul l'avenir dira si ma mission a réussi et , je ne peu que l'espérer.

Ensemble , ils se dirigèrent vers la cité de Fondcombe , au milieu de la rumeur des soldats qui , maintenat étaient pratiquement tous arrivés et se reposaient , le dernier arrêt avant la guerre. Une douce mélopée s'éleva dans le crépuscule , Earnur reconnut le nom d'Elbereth , le nom elfique pour la valr des étoiles , Varda , et bien d'autres mots dont il ne devinait pas forcément le sens carressaient ses oreilles en un entrelac de sons , c'était vraiment sublime . Earnur fut tiré de sa rêverie par la vue d'un porche et il s'anvança , toujours acompagné de Nârwel.

Kilnar Urunai marchait d'un pas lourd dans les camps de Fondcombe. L'homme s'arrêta près d'un feu et s'assit au sol, posant hachette et bouclier sur le sol. Il prit de la viande qui reposait sur une plaque en bois et la fit chauffer grâce au feu en la posant sur sa hachette.
De la dernière bataille au Gouffre de Helm, il avait chevauché tout le long du voyage jusqu'à Fondcombe avec l'armée du Rohan et avait finalement réussi à atteindre la ville des elfes. Kilnar avait reçu une lettre, d'un certain Eorlund, ambassadeur du Rohan en Arnor ayant besoin d'un homme de main et pour cela, il lui fallait rejoindre Annùminas.

Dans tous les cas, il avait eu un long et difficile voyage et son dos le ressentait. Les crampes et autres cloques le faisait souffrir constamment.
Le garde du Gouffre de Helm s'étira et mangea son morceau de viande tranquillement. L'architecture elfe était pour le moins étrange et Kilnar sentait qu'il n'était pas à sa place ici.
Plus vite il partirait, plus vite se sentirait-il mieux. Il s'engagea dans une tente libre et s'allongea en s'enroulant dans une couverture.
Affront les ténèbres et la peur, il s'endormit.

MJ

Le soleil clair du matin avait depuis longtemps fait son apparition, accompagné du son enchanteur des oiseaux de la vallée de Foncombe et au grondement continuel des torrents des montagnes alentours.

L'heure était à présent fort avancée, plus proche en vérité de midi que de l'aurore. Les quatre coups de cloches avaient depuis longtemps sonné, et bon nombre de belles gens s'étaient rendues au Conseil, laissant le reste de l'armée s'éveiller à leur guise, prenant un repos bien mérité.

Car Kilnar Urunai ne le savait peut-être pas, mais un grand conseil, une grande assemblée avait lieu à Imladris. Généralement, les gardes de Rohan, et des autres contrées, n'ont pas trop leur place dans les discussions, d'ordinaire réservées aux sages et aux seigneurs, mais ce Conseil était l'un des plus grand qu'ait connu la demeure Elfique, et de nombreuses personne de l'armée s'y étaient rendus...

Mais si le Rohirrim voulait vraiment retrouver Eorlund, son compatriote, Fondcombe n'était pas le meilleur endroit. En Arnor... voilà où il était plus probable de le trouver, à Annùminas, pensait-il. Cependant, et Kilnar l'ignorait aussi, Eorlund se trouvait à présent en mission à Carn Dûm, dans un lieu inaccessible... mais sans doute reviendrait-il à Annùminas sans tarder.

Toujours est-il que de nombreux soldats se trouvaient en ce moment même autour de la tente de Kilnar... des soldats de Gondor, car cette armée avait campé non loin de l'abri de l'imposant Rohirrim...

Kilnar Urunai vit tous ces soldats autour de lui et se demandant quelle pouvait être la situation actuellement, ici à Fondcombe. Des soldats gondariens et rohirrims campaient ici aussi et lorsqu'il vit l'un de seul dans un coin, il avança doucement vers lui.

Le voyant s'approcher, le soldat lui dit :

- "Vous devez être courageux ou stupide pour venir à moi...ou peut-être les deux..
- Quoi ? C'est comment que tu me parles ? Tu penses que je suis un imbécile ? Je veux des renseignements sur ce qui se passe ici, à Fondcombe ! Et dis-moi ce qui te tracasse, Gondorien !!
- Ce que je peux vous dire actuellement, c'est que le conseil de Fondcombe s'est réuni et même si ça n'arrive que rarement, certains soldats du Rohan et du Gondor y participent. Allez-y si vous avez besoin d'informations..
- Merci bien mon brave ! Et toi mon gars, qu'est ce qui va pas ?!
- Lors de la venue à Fondcombe, mon groupe s'est fait attaquer et par mon inactivité, deux membres de ce groupe sont morts. Je ne suis qu'un incapable.
- Pauvre lâche ! Une raclure dans ton genre devrait se tirer d'à côté de moi..."

Sur ces mots insultants, Kilnar partit en direction du conseil...

[HRP : C'est un petit dialogue pour montrer que Kilnar n'est pas un homme bien éduqué et n'est pas celui qui fait confiance aux lâches ou aux incapables..]