Le triomphe de Tar-Aldarion Aglareb

La ville grouillait de monde. Je regrettait le temps ou je pouvais entrer et sortir sans cérémonie. Mais je devais ce triomphe à ceux qui m'avaient aidé dans la guerre. Le moral de mon peuple était devenu une des priorités que je devais prendre en compte.

On me fit amener un char, le plus beau de tous,celui qui me servirait au combat. On m'avait dit que Daelan le charpentier l'avait fait lui meme, et que les rennes étaient en soie d'araignée.

Une compagnie de char était à mes cotés, j'avais fait mettre Halbarad sur un char également. Les clameurs de la foule résonnaient à l'extérieur de la ville. On fit ouvrir les portes.

Les chars s'engagèrent sur la route pavé qui montait vers la cité. J'avais le bras droit tendu en signe de salut. Le peuple criait, le peuple hurlait :

- TAR ALDARION ALGAREB...

Le roi Aldarion le Glorieux.
On jettait des fleurs sur notre route, les femmes tendaient leurs enfants au dessus de la foule pour que je les bénisse... Et pour la première fois je me senti vraiment le Roi de ce peuple que j'aimais.

( je met un thème musical dès que possible )

#Aldarion

Monté lui aussi sur un magnifique char, Halbarad roulait derrière son grand Roi, Tar-Aldarion Algareb, pour lequel tant d'éloges montaient de la foule rassemblée de part et d'autre de la chaussée pavée.

La blessure à la tête qu'avait reçu le Capitaine s'était cicatrisée, mais il devait porter une légère balaffre en trvers du front jusqu'à la fin de ses jours. Il avait replié la mystérieuse lettre de Croc-Noir, qu'il avait caché sous ses vêtements. Ce bain de foule et ces heures de liesse -passagerres malhaureusement- lui firent oublier ses soucis avec le Maître aux Lames Jumelles.

Mais ce jour, qui appartenait avant tout à Aldarion, recevant force louange et gloire, devait aussi être l'occasion de se souvenir et de louer les morts victorieux... ceux qui avaient donné leur vie et leur sang pour défendre ce pays, qu'ils soient du Nord, du Pays des chevaux, ou encore des belles villes Elfiques.

Ceux-là avaient sacrifié leur vie pour défendre les Gens Libres contre la haine et la cruauté. Et qu'ils soient morts n'enlevait rien à leur renom... au contraire, cela montrait leur bravoure et leur dévouement.

Le cortège progressait dans les rues et ruelles d'Annùminas, pour se rendre probablement au Palais Royal... du moins c'est ce que pensait Halbarad Dunàdan.

A la suite de la compagnie de char, venaient des troupes d'infanterie. Derrière elles, venaient quelques cavaliers du rohan. A la tête de la délégation, s'avancait Oma puis en retrait, à coté de la bannière, Eorlund.

La liesse populaire était grande et de partout s'élevaient des hourras. De jeunes filles sautaient aux cous des soldats, des compagnes retrouvaient leurs époux pour un bref instant. La victoire emplissait les coeurs de joie. L'angoisse contenue explosait enfin. Le peuple admirait ses soldats, ses défenseurs et vénérait son roi, son protecteur.

En ces moments de fête, les hommes rechargeaient leurs coeurs en énergie avant de retourner au combat. Mais dans ces moments là, personne ne pensait encore aux futurs combats, tous profitaient de l'instant, heureux d'être en vie.

[HRP] A Lazzare PONTICELLI et à ses camarades. [/Hrp]

Parmi les cris de joie, les pleurs et les baisers, des roses blanches et rouges furent jetées par les balcons de la Cité.
Le Ciel fut clair en cette journée de triomphe et Tar-Aldarion Aglareb, Grand Roi d'Arnor fut heureux. La satisfaction et la joie se lisaient dans ses yeux, tandis qu'il saluait la foule sur son char doré.
La bannière d'Arnor trônait fièrement au dessus de la colonne de chars.
Mais parmi les bouquets et pétales envoyés, un oiseau se distingua du reste, aussi blanc et luisant que le furent les bâtisses de Gondolin à son apogée. Lisse et immaculé, tous rivèrent leurs yeux sur le Beau Rapace, dont on dit qu'il fut le "fils" de Thorondor.
Il arriva, tel un aigle majestueux, dans les allées pavées d'Annùminas et se dirigea en piqué vers le Roi.
Nul ne lui tira dessus, voyant en cet oiseau la paix, ainsi que les bonnes nouvelles.
Et en effet, il se posa sur le char du Roi et celui-ci vit dans ses serres, enveloppé dans un filet d'Argent et d'Or, symbole de la Lignée Ainumirë lorsqu'elle vivait à Numenor, une lettre, petite certes, mais ce fut une lettre.
Tar-Aldarion Le Glorieux ne mit pas longtemps avant de savoir de qui venait ce mot, du moins il croyait.
Il l'ouvrit et y lut:

Citation :

Cher Tar-Aldarion,

Mon nom est Galathor Periondör, Gouverneur du Gondor. La situation à Dol Amroth est à présent stable. J'ai réussi à reprendre le Port, ce qui permit le débarquement des soldats d'Eaque, quant à Gebir, Meneldir et les autres, il réussirent à prendre la Cité.
Après de durs négoces auprès des Sénateurs de Dol Amroth, Tior Celebdïn et moi-même avons réussi à acquérir des Robes Grises, l'obtention de soldats.
Nous comptons partir au crépuscule de ce jour.
Je me dois toutefois de connaître la situation actuelle en Arnor, ainsi que celle d'Annuminas.
Je ne peux écrire de lettre énorme, car le temps me manque.
Ce faucon trouvera son chemin, donnez lui la réponse à ma requête et il fera le reste.

Galathor Periondör, Gouverneur de Gondor.

Alors que Tar-Aldarion Aglareb ouvrait le précieux message, Halbarad était à mille lieues d'imaginer l'arrivée de possibles renforts de Dol Amroth, et encore moins que cette aide avait été en partie causée par son propre messager, Tior Celebdîn.

En effet, celui-ci était parti à la demande du Capitaine, chevauchant vers le Sud pour porter un message urgent à la tour du Mage de Minas Tirith.

Cela, c'était avant que ne débute la bataille pour le contrôle de Fornost. Depuis, Halbarad n'avait plus aucune nouvelle, et il commençait à s'inquiéter, croyant que son messager avait connu quelque mauvaise fortune.

Mais il n'en était pas ainsi, et Tior ne tarderait pas à revenir par la voie maritime, voie qu'il s'attendait le moins à emprunter. Mais Halbarad ne sut rien de cette nouvelle, car la lettre était en possession du Roi, et nul autre que lui et son expéditeur ne l'avaient lu.

Comme Aldarion détacha son regard du petit bout de papier, les chars s'arrêtèrent. On avait atteint le palais d'Annùminas...

Halbarad sauta à bas de son char. Il remonterait sûrement dans peu de temps sur un même véhicule, puisque l'Arnor était ainsi pourvu de patrouilles sur chars, et que la guerre était toute proche...

Le faucon d'argent prit de nouveau son envol, sans raison apparente, vers le sud... toujours vers le sud... sur plusieurs dizaines de lieues, il volerait... jusqu'au fier navire d'Eaque, le Simol, où se tenaient dans la tempête le gouverneur Galathor, et Tior Celebdîn, le Dunàdan.

Mais ici, à Annùminas, c'était la joie et le beau temps. La foule encerclait l'entrée du palais, lançant des fleurs et buvant bière, vin, et autres hydromels... Les tonneaux et fûts vides commençaient à orner les rues de la capitale d'Arnor.

Le Roi et toute sa suite descendirent des chars, et s'apprêtèrent à entrer dans le palais, afin de donner les ordres pour la guerre, qui était maintenant proche...

Mais à ce moment, alors qu'Halbarad essayait de frayer son chemin à travers la foule, jusqu'à l'entrée du palais des Rois d'Arnor, une clameur vint des gens qui étaient restés en retrait. Et femmes, enfants, hommes et vieillards, de se ranger sur les bords de la rue, tandis que galopaient au milieu d'eux une troupe de mystérieux cavaliers noirs...

[Suite dans le sujet La Délégation Periondör arrive enfin à Annùminas ?]

Eaquem s'était mêlé à la foule... Elle félicitait un Roy d'une menace qu'elle n'avait que très peu vu... Amusant...

Il se rendit vers le Palais pour y prendre des logements... Et il essayerai de trouver un poste auprès du Roy... C'était bien gentil de servir l'intendant, mais ça ne permettait pas d'évoluer en société... Un travail secret, n'est pas toujours ce qu'il y a de mieux... Par contre s'il devenait ne serait-ce qu'un capitaine ou autre d'Aldarion, il pourrait égaler le rang de son frère à la cour de Mephisto... Il se devait de travailler pour son avenir...

Et rappeler à son frère qu'ils étaient jumeaux...