Une similitude dérangeante

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Sombre-Chêne
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Une similitude dérangeante EmptyJeu 17 Avr 2008 - 23:22
Il aurait été faux de dire que la vie avait repris on cous dans la petite ville hobbite. D'une part, les circonstances ne s'y prêtaient guère : on savait qu'un armée comme on en avait jamais vu (cette expression peut paraitre désuète pour le Petit Peuple, en effet rare était ceux qui avait déjà vue une véritable armée) était proche, et les préparatifs de la défense étaient nombreux. Des petites tours de guet avaient été construites, les stocks d'arme des Schriffs avaient été distribués, et finalement, on voyait de nombreux cavaliers montés sur des poneys emprunter les routes. L'activité était intense. Mais au grand dam de la plupart des hobbis, le terme de "inhabituel" ne pouvait être employé : pour cause, de tels préparatifs avaient déjà eu lieu lors de l'attaque de Bree.

Ces circonstances inquiétantes étaient donc la première raison pour laquelle il était impossible de dire que la vie n'était pas redevenue normale. Mais même si une telle menace n'avait pas planée sur le Petit Peuple --précisons qu'une majeure partie d'entre eux n'avait pas conscience de la dimension de la menace, en partie pour la raison évoqué dans la dernière paranthèse, mais aussi car ils s'intéressaient peu aux problèmes du monde--, il était fort peu probable qu'ils pussent oublier et laver toutes les marques qu'avaient laissées la bataille contre Bree puis l'occupation, en quelques jours seulement, et même en quelques mois. Non, ils leur faudrait plusieurs années. Aux préparatifs de défense se conjuguaient ainsi, tant bien que mal, ceux de retour à la vie d'avant, que chacun essayait de retrouver.

* *
*

C'est dans cette ambiance qu'arrivèrent les réfugiés de Bree, par un soir brumeux. Le soleil venait de disparaitre, et ils semblaient apparaitre comme par magie. Les Hobbits purent alors tester pour la première fois, en "vrai", leur système d'alarme. des cris fusèrent, un cor sonna et en quelques secondes, les villageois étaient cernés. Les quelques soldats hobbits qui étaient apparus, sans cacher leur fierté d'avoir agi si rapidement --pas assez rapidement toutefois si la menace avait été réelle, car ils n'avaient été repérés que lors de leur arrivée--, brandirent leur pique en direction des arrivants.

"Que faites-vous ici? Il est défendu aux humains d'entrer dans notre territoir sans autorisation?"

Un homme, abattu, répondit dans un murmure :

"Bree a été détruit. une armée a derfelée sur la ville et l'a entièrement détruite; nous n'avons nul part où aller."

Le premier réflexe du Schriff fut de leur dire de déguerpir. Réaction normale, quand on sait que ces mêmes personnes s'étaient imposés en toute illégalité en Comté. Mais par nature, les hobbits sont prompts au pardon, et réfléchis. Il ne leur est jamais sérieusement venu à l'esprit, à aucun d'entre eux au cours de siècles exceptions à part, de faire souffrir des personnes de quelque manière que ce soit pour se venger ou pour toute autre raison. Sauf, il est vrai, quand il s'agit d'autres hobbits. Etrangement, ils peuvent entre eux plus méchants qu'ils ne le sont avec les étrangers.

C'est pour ces raisons qu'aucun mot ne sortit de la bouche du Semi-Homme qui se contenta d'intimer les réfugiés à le suivre. Ils furent placés dans un des bâtiments qui avait anciennement servi à loger les soldats, tandis qu'un débat avait lieu dans la Mairie.

Il y avait quelque rares partisans de la rancune ostentatoire. Les autres, bien sûr, n'avaient pas oublié ce qu'ils avaient vécu, et ils en voulaient toujours à ces Humains. En somme, tous ou presque étaient partisans de laisser entrer les réfugiés (il ne fallait pas oublier la présence de femmes et d'enfants), et la question tournait autour de la façon de les accueillir. Froidement? Avec distance? Aimablement? Finalement, il fut décidé qu'ils logeraient dans les baraques qu'ils avaient eux-même bâti, à l'écart de Hobbitbourg. L'accès au village leur serait interdit, sauf exception. Enfin, si des vivres leur seraient fournis, tous ceux en état de participer à la mise en place des défenses devraient y participer, sur la base du volontariat.

Les réfugiés s'installèrent ainsi, s'adaptant petit à petit. mais pour nos petits amis, tout cela était une similitude parfois dérangeante...
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Etelion
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Une similitude dérangeante EmptyLun 21 Avr 2008 - 22:17
Etelion se promenait dans Hobbitbourg une chaude aprés-midi, et fut surpris au fur et à mesure qu'il posait un pas devant l'autre. Tout avait changé, en tout cas depuis que Bree avait subit une attaque d'envergure, et que la Comté était menacée.

Le bruit courait que l'armée qui avait ravagé Bree et qui avait tué la majorité de ses habitants avait déjà dépassé la Comté, et que celle-ci ne craignait plus rien. Toutefois, ces rumeurs n'étaient pas vérifiées, et rares étaient ceux qui osaient aller au-delà des limites du village.

Dés qu'il quitta Bree, quelques jours plus tôt, Etelion fit un long détour, essayant de trouver l'armée, ou même une trace des milliers d'hommes qui passaient sur les terres des hobbits. Il les avait en effet trouvées, ces traces. Il était revenu juste avant de commencer sa promenade dans le village de son enfance. En annoncant la bonne nouvelle aux quelques amis de confiance qu'il croisait, et en leur demandant de ne pas ébruiter son affirmation au cas où une seule partie de l'armée était allée hors de la Comté, l'aventurier regardait la façon de se comporter des hobbits.

Les regards sûrs et les sourcils froncés ne cachait rien de plus que de la peur. La peur de perdre ses proches, et evidemment la peur de devoir combattre et de mourir. Ce peuple n'était pas habitué à la vie des hommes, et c'était bien comme ca. Une autre chose le mettait mal à l'aise. Il avait été entrainé par le mode de vie des humains, pendant son séjour dans la grande cité blanche. Là, la plupart étaient généreux. Méfiant, certes, mais généreux. Dame Sorge l'avait acceuilli quand il ne savait pas où aller et l'avait entrainé d'une façon telle que maintenant, il pourrait arriver à bout d'un homme de deux fois sa taille. Cette générosité était devenue rare en terre hobbite. Les réfugiés de l'attaque de Bree avaient toujours cohabités avec les petits hobbits de la Comté, mais jamais il n'y avait eu un accueil si froid de leurs parts.

Etelion tourna les pieds. Il en avait assez vu pour en conclure l'état perturbé des villageois.


* Si jamais l'armée revient ici, même un détachement, aucun d'eux ne pourront se battre, à l'exception des Schriffs. Peut-être que leur système d'alarme est au point, mais il ne sera pas assez rapide si attaque il y a. *

Le hobbit se dirigea vers le camp des réfugiés, là où aucun hobbit ne s'était rendu depuis leur arrivée. Il prit au passage une des bouteilles d'alcool qui restait chez lui, et décida de les vider avec les anciens habitants de Bree.
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Une similitude dérangeante EmptyLun 28 Avr 2008 - 19:50
a nuit avait déjà commencé à étendre son grand voile obscur sur Hobbitbourg. D'entre les brin d'herbe verte et humide jaillissait le chant des grillons. En d'autres circonstances, en cette fin de journée un tantinet fraiche, Etelion aurait pris le risque de trébucher sur quelques uns de ses frères allongés à même le sol, une pipe entre les dents, les yeux perdus dans les étoiles. En d'autres circonstances, de l'auberge du Dragon Vert se serait élevé la rumeurs des conversations, le retentissement caractéristique d'un verre gauchement tenu qui se brsie sur le sol. En d'autres circonstances, cette soirée aurait pu être un soirée normale. Mais aujourd'hui, les seuls qui pouvaient entendre les grillons étaient les hobbits qui marchaient de long en large pour surveiller (ou du moins le croyaient-ils : en effet, si leurs yeux étaient des plus perçants, rares étaient ceux qui savaient vraiment observer autour d'eux) les alentours.

Des baraquements où vivaient les réfugiés s'élevaient quelques filets de fumée. Derrière les rideaux confectionnés récemment par les femmes, était parfois visible une lumière tamisée. Personne en vue, personne ne semblait avoir remarquer Etelion. Et pourtant, alors qu'il arrivait à une vingtaine de mètre du camp, un homme vint à sa rencontre. Quand il fut assez près pour que la nuit ne fût plus un obstacle pour voir son visage, le hobbit pu détailler ses traits.

Celui qui avait accueilli l'aventurier était entre deux âges. Ses cheveux, impeccablement coupés, tombaient sur son cou en une cascade grisonnante, légèrement ondulée. Sur son visage, aucune trace de barbe ou de moustache. Ses yeux, sans qu'on pût en discerner la couleur dans l'obscurité, brillait d'une lueur étrange qui laissait deviner que l'homme était partagé entre la surprise et la suspicion. Décontractant ses membres musclés, il dit :

Bonsoir maître hobbit. Puis-je vous être utile de quelque manière que ce soit?

Si, en son for intérieur, il était vexé de parler ainsi à un être qui lui arrivait à peine à la taille, il n'en montra rien.
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Une similitude dérangeante EmptyMar 29 Avr 2008 - 22:58
L'homme surprit Etelion pendant qu'il se rendait dans le camp de fortune des réfugiés. Il s'adressa à lui d'un air méfiant et surpris:

- Bonsoir maître hobbit. Puis-je vous être utile de quelque manière que ce soit ?
- C'est bien possible. Est-ce que vous pourriez m'aider à finir cette bouteille de vin de la Comté ?


Le hobbit adressa un sourire à l'homme en montrant la bouteille de vin pleine, à la surprise de celui-ci.

- Finir ? Et bien, pourquoi pas ...
- Ah, au fait,
repris Etelion. Je me présente. Etelion, aventurier du Hobbitbourg.

Il rajouta, au sourire narquois de l'homme:

- Hum. Aventurier, d'origine du Hobbitbourg. Enfin, j'ai déjà parcouru des distances inconsevables pour mes confrères. Et vous, pourriez-vous me donner votre nom ?
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Une similitude dérangeante EmptyMer 30 Avr 2008 - 18:27
La méfiance avait désormais été remplacée par une franche surprise. En effet, comme il a été dit plus haut, Etelion était le premier hobbit à venir au campement. Auparavant, lorsque qu'un contact était nécessaire, ceux du Petit Peuple restait à une distance respectable des baraques et attendaient qu'on les remarque, ce qui ne tardait jamais.

Au bout de quelques secondes, un sourire finit par se dessiner sur les lèvres de l'homme. pas un sourire forcé, obligé par quelque rècgle devant être respectée par un invité, non, un vris sourire, un sourire franc, un sourire joyeux. Si le hobbit ne pouvait le savoir, il était bien possible, que ce soit la premier sourire de la sorte que cet homme affichait depuis son arrivée.

Il écarta les bras pour faire signe à Etelion qu'il était le bienvenu dans le camp (enfin, de toute façon, pouvait-il en être autrement?) et déclara :

Eh bien ce serait une joie de vous aider, Maitre Hobbit. Je me nomme Sernir, charpentier. Rien de bien glorieux face à votre profession!

Il fit signe au hobbit de le suivre. Ils marchèrent une vingtaine de mètres et le dénommé Sernir ouvrit la porte d'un des baraquements. Ils entrèrent dans une petite pièce presque entièrement occupée par un table grossièrement taillée et ses deux bancs. Au fond, deux autres portes.

C'est ici que je vis avec ma famille, expliqua le charpentier. La porte à droite est celle de la chambre que j'occupe avec ma femme, mon fils et ses deux filles. L'autre pièce est une seconde chambre, occupée par une seconde famille. heureusement, nous ne sommes pas trop serrés.

Il ouvrit la bouche pour dire autre chose, mais se ravisa. il enchaîna, comme si rien ne s'était passé :

Je vous en prie, prenez place. Ce soir sera fête!
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Une similitude dérangeante EmptyJeu 1 Mai 2008 - 19:08
L'homme adressa un sourire franc au hobbit. Il lui répondit:

- Eh bien ce serait une joie de vous aider, Maitre Hobbit. Je me nomme Sernir, charpentier. Rien de bien glorieux face à votre profession!
- Quoi de plus noble qu'un homme qui connait son art. En ce qui me concerne, un charpentier est un artiste dont le bois est la peinture et la toile. Enfin. Merci de votre accueil !


Etelion sourit à Sernir, lequel fit rentrer le hobbit dans sa batisse de fortune.
Il expliqua à l'aventurier que cette maison qui ne tenait que grâce à deux rondins de bois était son logement à lui et à sa famille, ainsi qu'à une autre famille rescapée de Bree.


- Eh bien ... Je ne comprend pas comment les miens peuvent vous laisser vivre les uns sur les autres. Ca me dépasse. Ils étaient pourtant de nature accueillante. Bien qu'ils se méfient des étrangers, c'est la premiere fois que cette méfiance est aussi forte. Vous devez vous demander pourquoi je viens seul et sans réel but dans votre camps ... J'ai acquis l'habitude de vivre aux cotés des hommes et des elfes durant un long séjour en terre du milieu, en particulier à Minas Tirith.

Etelion continua en sortant sa bouteille de vin, qu'il déboucha d'un coup précis de poignard.

- Je vous remercie encore de votre accueil, je n'étais pas sûr d'être aussi bien reçu à cause de la façon dont les miens vous ont acceuillis ... M'enfin. Autant que cette cohabitation se passe sans encombre ! Et même mieux que cela !

Le hobbit rigola, tout simplement heureux d'avoir un soir de détente auprés de gens acceuillant. Il versa le vin dans deux verres qui étaient sur la table de fortune au milieu d'une des pieces.

- Quand j'y pense... Améliorer ces barraquements ne doit pas être compliqué pour un charpentier. Si jamais vous avez besoin d'aide, sachez que je suis là, prêt à vous apporter cette aide, jusqu'à mon prochain départ.
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Une similitude dérangeante EmptyVen 2 Mai 2008 - 11:28
Tandis que l'aventurier exprimait son étonnement sur l'accueil froid de ses congénères, le visage du charpentier s'était fait de plus en plus sombre. Une moue de gêne était apparue sur son visage, comme s'il craignait que son invité perde soudain toute amabilité. Mais il n'en fut rien, et c'est hésitant qu'il répondit :

Vous savez, je pense que nous n'avons pas nous plaindre, après... ce qui s'est passé, ce que nous avons fait. A cause de nous, de notre naïveté, de notre idiotie et même de nos convictions, votre peuple s'est vu enlevé toute liberté pendant plusieurs mois, sans compter tous les amis, tous les frères qu'ils ont à pleurer. Donc je pense que nous pouvons nous estimer heureux d'avoir un endroit où nous réfugier. Et nous n'avons pas à nous plaindre : dans la mesure de leur possible le Petit-Peuple nous fournit des vivres. Si cette exiguïté est le pris à payer pour ce que nous avons fait, il est bien faible.

Il marqua une pause, resta un moment pensif, puis poursuivit :

Imaginez un instant que la situation fût inversée, que nous ayons un toit et que les Hobbits viennent chercher refuge. Peut-être les aurions-nous accueillis, peut-être les aurions-nous fournis en vivres, mais je suis pratiquement sûr que vous auriez été traité différemment, même en temps normal. Chaque fois que vous auriez croisé quelqu'un, il vous aurait toisé d'un air hautain, profitant de sa situation de force sur vous. Aucune maltraitance bien sûr, mais un sentiment de supériorité se serait développé à Bree, vous auriez été traité avec dédain. Une arrogance passive, certes, mais dont la blessure n'est pas moindre.


Ses yeux balayèrent la table, et il se rendit compte que si la bouteille y trônait bien, aucun verre ne l'accompagnait. Etouffant un juron entre ses lèvre, il se leva et alla chercher deux verres en cristal finement ouvragés sur une étagère et les posa devant lui. Il laissa cependant le soin au hobbit de servir : après tout, c'était sa bouteille. Désignant les verres, le charpentier dit avec un sourire nostalgique :

Un cadeau, des parents de ma femme. Elle n'a pu en sauver que deux sur les six que nous avions. Son père et sa mère avaient économisé des années pour nous offrir ces cadeaux...

Rêveur, il resta un instant interdit, puis secoua la tête et déclara, revenant au sujet initial :

Ici, c'est différent. Vos frères ne nous méprisent pas, sans cependant nous traiter en amis. Un peu comme une relation de travail. Ils restent polis, et s'ils jasent contre nous, aucun ne le fait devant nous. A peine pouvons-nous parfois discerner une lueur de mécontentement.


A cet instant, une des portes s'ouvrit de quelques centimètres, laissant apparaitre une petite frimousse. Sernir tourna la tête vers l'apparition et lui chuchota :

Tu ne devrais pas dormir toi?

Sans prendre la peine de répondre, l'enfant ouvrit un peu plus la porte et, un pouce entre les dents, une peluche de chiffon dans l'autre, se dirigea vers Sernir et s'assit sur ses genoux. Le vieil homme, sans cacher sa fierté, déclara :

Je vous présente Lara, l'une de mes deux petites fille. La benjamine. Elle a cinq ans. Et de toute évidence, elle ne peut pas se passer de moi plus de quelques heures!


Il pasa sa main dans les cheveux de la fillette. Elle avait une tête d'ange : une peau d'ivoire, des yeux d'un bleu océan, et une chevelure rousse légèrement bouclée. Intriguée par Etelion, elle l'examina sans gêne quelques instant, puis se cala plus confortablement contre son grand-père, qui lui affichait un sourire éclatant. Il expliqua :

Son père est aujourd'hui de garde, et sa sœur et sa grand-mère dorment comme du plomb. Elle et moi, on a le sommeil léger, alors on se retrouve souvent ici le soir, parfois plus tard.

Il n'avait pas mentionné la mère de la petite. Oubli ou omission volontaire? Impossible de savoir...
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Une similitude dérangeante EmptyVen 2 Mai 2008 - 21:49
Quand Sernir expliqua la situation des siens au coeur de la communauté, Etelion acquiessa et dit:

- J'imagine que certains d'entre eux ont des morts à pleurer, et je peux comprendre leur éloignement ... Mais comme je l'ai dit, pourquoi ne pas vous établir un vrai village ? Construisez des barraquements plus grands, plus accueillant. Vous le pouvez, et je vous aiderai si besoin est. Je pense que vous devrez vous établir un certain temps, en attendant les chemins de Bree plus sûrs, et surtout étant donné la destruction de votre ancienne ville ... J'imagine que la reconstruction, si il y en a une, sera longue et difficile - si elle est possible ! elle demanderait un travail de titan.

L'homme acquiessa, et sortit deux verres en cristal qui provenait, disait-il, des parents de sa femme. Le hobbit n'attendit pas plus longtemps pour remplir ces verres et attendit que l'homme se serve en premier.

A ce moment, une petite touffe de cheveux bouclés et roux sortirent d'une porte entrebaillée. Aprés que son père l'ait présenté, l'aventurier regarda la petite fille et lui dit, d'un ton les plus gentils qu'il pouvait:

- Bonjour toi ! Alors comme ca tu t'appelles Lara ! Et bien enchanté ! Moi, je suis Etelion.

La jeune fille ne répondit pas, probablement timide, devant le hobbit qui n'était pourtant pas imposant ni laid. Le Charpentier, quant à lui, parla brièvement de sa famille. Il ne cita pas sa femme et la mère de la petite fille qui se tenait à ses côtés. Etelion ne souhaita pas aborder le sujet directement, à cause de la présence de Lara, mais aussi à cause du mal que cela pourrait causer à Sernir. Malgré tout, sa maladresse à trouver les mots se ressentait et il eut peur que l'homme comprenne - trop - directement ce qu'il voulait demander.

- Et bien, ca m'a l'air d'une jolie famille que vous avez là !

Etelion marqua une pause, regarda Sernir, puis reprit:

- Vous ne pensez pas qu'il serait possible d'améliorer le confort de ces lieux ? Ce ne serait pas du luxe !

Le hobbit sourit à l'homme, à la fois gêné à propos de la femme inconnue - peut-être disparue - et de l'apparition de la petite fille rousse aux côtés de son père.
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Une similitude dérangeante EmptySam 3 Mai 2008 - 12:27
// C'est son grand-père Wink , pas son père. Et il a parlé de sa femme, celle qui "dort comme du plomb".//

Lara posait sur l'invité un regard ouvertement désapprobateur. Ses sourcils froncés donnait à son visage un sérieux presque comique. Mais après tout, qui était cet intrus qui lui volait son grand-père et l'empêchait d'écouter une histoires que seuls les "papis" peuvent si bien raconter. Dans ces conditions, on comprendra qu'elle ne daigne pas répondre au hobbit.

Sernir, insensible au mécontentement de sa petite protégée, ou le prenant avec humour, répondit à Etelion :

Nous avons déjà songé à agrandir les maisons. En fait, elles ont déjà été aménagées : par rapport à leur état à notre arrivée, nous vivons dans un palace. Mais les travaux ne peuvent aller plus loin, pour l'instant. Si il nous serait possible de nous procurer la matière première, le temps manque. Chacune de nos journées sont occupées à l'élaboration de la défense de Hobbitbourg. Quand nous avons du temps libre, nous préférons l'utiliser pour nous reposer. En outre... je ne suis pas sûr que votre peuple accepte que nous nous installions plus ostensiblement.

Situation étrange quand on y pense : depuis le début de la conversation, c'était l'humain qui défendait les hobbits et le hobbit qui défendait les humains.

Finalement, Etelion put remarquer que le charpentier n'avait pas relevé sa remarque sur la jolie famille. Encore une fois, était-ce volontaire?
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Une similitude dérangeante EmptyLun 5 Mai 2008 - 20:36
// Exact :S Désolé ^^' J'ai confondu sa femme et sa fille/belle-fille ! //

Etelion commenca à boire pendant que son hote lui parlait. Quand ce-dernier eut finit, le hobbit reprit la parole:

- Le temps manque ... C'est exact pour beaucoup de choses, surement, mais pour la défense du Hobbitbourg ... Je suis désolé d'avoir à vous dire ca, mais si il y a une attaque qui vise cette ville, rares seront les habitants qui auraient le cran de la protéger. J'irai me battre jusqu'à la mort si il le faut, contrairement aux hobbits que l'on croise dans les rues ... Ou plutot, tous les hobbits. Ils ne connaissent pas - ou trés peu - l'art de la guerre. Aucun d'entre eux ne se battrait une fois en face de l'ennemi. Pas par lacheté, mais par peur. L'attaque se résumerait en deux mots: véritable massacre. C'est une vérité que j'ai eu du mal à accepter, je ne sous-estime pas du tout les miens, bien au contraire, puisque je suis comme eux ... Enfin, passons. Je ne pense pas que l'armée ennemie repassera par la Comté, et encore moins pas le Hobbitbourg. Ils sont maintenant loin, et j'imagine qu'une des plus grandes batailles que la terre du milieu ait connue est en train de se préparer. Si le Gondor va rencontrer cette armée, alors j'irai l'aider. C'est comme une vieille dette, c'est grâce à des gondoréens que je sais me battre. Silka Sorge ...

Sernir regarda l'aventurier, d'un oeil attentif et plein de questions, mais il le laissa continuer .

- Pour ce que vous disiez à propos des hobbits ... Je ne suis pas sûr non plus qu'ils acceptent que vous vous installiez ici, mais si vous le voulez, je pourrai en parler aux personnages influents du bourg ... Ils me connaissent depuis que je suis gamin. Autant tenter le coup. Enfin, comme vous le souhaitez.
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Une similitude dérangeante EmptyMar 6 Mai 2008 - 18:34
Dans les yeux du charpentier, au moment ou le hobbit parla de son ambition de rejoindre les troupes humaines et combattre cette si grande armée qui avait réduit en cendres son village, Etelion put lire une lueur d'admiration. Parmi les habitants de Bree, s'il en avait entendu beaucoup qui se prétendait prêts à poursuivre l'armée, il n'en connaissait que peu qui y pensaient vraiment. Parmi ces rares personne, la plupart étaient folles, des jeunes qui se coyaient capables de sauver le monde. Déroutant de naïveté. Et Sernir ne trouvait pas son invité fou, tenant pour preuve la conversation qu'ils venaient d'avoir.

Lorsque l'aventurier parla de l'inconsience de ses frères, le charpentier, peut-être par pure devoir d'hôte, continua à défende le Petit Peuple.

Pourtant, d'après tout ce qui m'a été dit de vrai, je sais que le combat que Bree a mené contre les Terres Hobbits ne fut pas une partie de plaisir. Peut-être ne pourront-ils pas résister, mais ne sous-estimez pas les vôtres.

Il arbora une mine gênée, un sourire timide aux lèvres. Doucement, hésitant, il questionna :

Feriez-vous ça pour nous? Ce serait vraiment... Nous ne saurions pas comment vous remercier. Mais si cela risque de vous mettre dans une position difficile, ne prenez pas ce risque pour nous.
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Une similitude dérangeante EmptyMar 6 Mai 2008 - 21:48
Etelion sourit en entendant l'homme parler encore des hobbits comme si ils étaient des sur-hommes ... Cette idée fit rigoler l'aventurier quand il se la remettait dans la tête, mais il la chasse de son esprit et ajouta:

- Une partie de plaisir, surement pas. Pour leur résistance, je ne m'en fais pas. Ils sont pour la plupart assez craintifs pour survivre par tous les moyens possibles.

Le hobbit sourit de nouveau en s'entendant parler de cette façon des siens, et il répondit à la deuxieme prise de parole de Sernir:

- Si je vous l'ai dit, alors je le ferais. Il n'y a pas à me remercier, en tout cas pas pour l'instant. Les hommes et les femmes que j'ai rencontré à Mians Tirith, la Cité Blanche, ont été pour la majorité accueillant avec moi, bien qu'étonnés de voir un petit hobbit armé jusqu'aux dents ... Enfin, ca, c'est une autre histoire. Quant à la position difficile possible ... C'est presque sûr, mais j'ai mon mot à dire. Je suis peut-être un des hobbits qui a vu le plus de choses, et - sans vouloir me vanter - qui a le plus d'expérience en matière de sociabilité ... Enfin, je ne veux pas dire que les autres sont insociables, mais ils n'ont pas la notion exacte de l'accueil avec certains étrangers ... Comme vous.

Etelion marqua une pause, but quelques gorgées de vin, et reprit:

- Quand je sortirai de cette maison, si il n'est pas trop tard - auquel cas, j'irai demain à l'aube -, je réunirai les membres importants du Hobbitbourg, et peut-être même une partie des habitants. Je sais que certains n'ont pas la même pensée que moi, mais je sais aussi que nombreux d'entre les hobbits seraient contents de vous aider ...
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~ GRIMOIRE ~
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Une similitude dérangeante EmptyMer 7 Mai 2008 - 14:02
Sernir affichait maintenant un sourire gêné, ne sachant pas exactement comment équilibrer réserve et remerciements. Après quelques secondes d'hésitations, il opta pour ces mots :

Que votre demande aboutisse ou non, nous nous souviendrons de vous, et nous aurons un dette à payer. Je vous offrirais volontiers mon soutien, mais je ne pense pas être dans la bonne position pour cela.


Agrémentant cette dernière phrase d'un rire hésitant, le Charpentier se pencha pour observer la petite Clara qui, appuyée sur son épaule, le pouce entre les lèvres, semblait dormir. Délicatement, le vieil homme la prit dans ses bras et passa dans la chambre ou Etelion put l'entendre déposer la jeune fille sur le lit. Une fois revenu, il se rassit silencieusement en face de l'aventurier et finit son verre en dégustant le breuvage. Le vin n'était pas un luxe qu'il avait put se permettre depuis longtemps. Il laissa échapper un profond soupir, puis déclara :

Mon ami, la fatigue est sur le point d'avoir raison de moi, et je crains de n'être plus de bonne compagnie d'ici quelques minutes. Verriez-vous un inconvénient à ce que je vous abandonne?

Les yeux grands ouverts dans l'attente d'une réponse, l'homme semblait vraiment inquiet à l'idée de vexer le hobbit.
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Etelion
Pair du Royaume d'Arnor
Etelion

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~ GRIMOIRE ~
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Une similitude dérangeante EmptyMer 7 Mai 2008 - 15:52


Etelion finit son verra de vin et voulut se reservir quand il constata qu'il n'y avait plus rien dans la bouteille. Aprés la premiere phrase de Sernir, il ajouta:

- Une dette, pas pour l'instant, je vous l'ai déjà dit, il n'y a pas de quoi. Je ne vous ai pas sauvé la vie, j'éssaie juste de vous accueillir mieux que tous mes frêres.

L'homme sourit, alla coucher sa petite-fille Lara // ou Clara ? //, puis revint à la table. Il demanda par la suite si le hobbit voyait un inconvénient à ce qu'il aille se coucher ...

- Et bien, quelle drôle d'idée que de me le demander ! Vous êtes chez vous, faites comme bon vous semble, cela ne me gène absolument pas. Je suis moi aussi fatigué. La nuit est déjà trop avancée, et le soleil ne se levera pas avant plusieurs heures ... J'irai réunir une sorte de conseil, et je leur parlerai de tout cela.

Etelion se leva alors, remit la chaise de fortune sous la table, puis s'avanca vers la porte. Quand il l'ouvrit, il dit en même temps:

- Merci de votre accueil. Je n'étais pas sûr d'être si bien accueilli. Vous me direz que c'est normal et que l'inverse n'aurait pas été admissible, mais je tiens quand même à vous en remercier. Je viendrai vous voir demain, aprés la réunion - si ils me l'accordent -, ou vous pouvez m'attendre directement dans le Hobbitbourg, c'est à vous de décider. Sur ces mots, je vous laisse. A demain, et dormez le plus possible !

L'aventurier s'avanca alors, et ferma la porte derrière lui, un sourire au lèvre. Quel homme gentil ... Il avait vraiment du traverser des épreuves difficiles ... D'abord, il n'a pas parlé de sa belle-fille ... Il avait dû voir et endurer des choses terribles ... Comme tous les réfugiés.

Le hobbit marchait d'un pas sûr. Il rentrerait chez lui pour dormir quelques heures, et irai, dés l'aube, réunir les membres dont il avait déjà parlé plusieurs fois.
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