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 La fortune du garde ? [concours]

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Taorin
Emir du Harondor Libre
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Taorin

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La fortune du garde ? [concours] EmptyMer 30 Juil 2008 - 20:24
La fortune du garde ? [concours] Warrio10


J'attendais dans la salle souterraine donnant sur le sable chaud de l'arène. Je risquais de mourir. Ma vie aura été bien remplie, pensais-je.
Je finissais de polir mes deux sabres du Sud, qui devaient être capable de déchirer la chair de mon ancien "compagnon d'arme", le monstrueux Hoouum.

Un garde arriva en courant, trempé de sueur sous sa lourde cuirasse. Il s'arrêta à quelques pas de moi, et me dit:
"Gladiateur, vous allez bientôt devoir combattre. Levez-vous et suivez-moi."
Puis, plus discrètement:
"Si vous pouviez gagner, s'il vous plaît, j'ai misé toute ma solde sur votre tête..."
Je ne lui répondis que par un bref hochement de tête. La sourde clameur de la foule retentissait au-dessus des coulisses.

Ma cape déchirée trainait derrière moi, secouant la poussière. C'était, après mes armes, mon bien le plus précieux. Je l'avais achetée dans le Nord, en Arnor, et il me faudrait bien trois mois de voyage pour y retourner.

Le garde me laissa devant la porte d'accès à l'arène. Il partit, sans me dire autre chose que son timide encouragement pour sauver sa solde.
On pouvait maintenant discerner des noms dans les hurlements de la foule. Elle scandait ceux des deux combattants, Hooum et Kirwall.
Je n'eu pas le temps de réflechir, car la porte renforcée d'acier s'ouvrit en grinçant, libérant un filet de lumière dans le couloir de moins en moins sombre.

J'avançais vers mon salut. Ebloui par le soleil, je ne distinguais pas très bien mon adversaire, à une trentaine de mètres de moi. Je ne pouvais que percevoir le rugissement de la foule et la vague silhouette apparaissant au milieu d'un halo lumineux face à moi.
Nous nous rapprochâmes, silencieux. Puis, quand il arriva à moins de dix mètres de moi, Hoouum poussa un hurlement pouvant se résumer à: "BOUH !!", sans doute pour m'effrayer, mais, ayant déjà combattu à ses côtés, je connaissais sa véritable valeur et je savais que les hurlements n'étaient là que pour le public.

Je ramassais une poignée de sable et l'étalais sur mes mains, pour éviter que mes sabres ne m'échappent à cause de la sueur ou du sang qui risquaient de maculer tout mon corps.
Hooum n'avait pas besoin d'en faire autant. Son arme étant attachée à son poignet et sa rondache était liée à son bras par une fine lanière de cuir.

Un gong retentit, ouvrant les hostilités.

Nous commençâmes par nous tourner autour en nous injuriant mutuellement. Puis il passa à l'attaque, son bras armé lancé à pleine vitesse vers ma tête. Il ne me suffit que d'un pas sur le côté pour éviter la masse de bois et d'acier, et je profitais de l'occasion pour contre-attaquer. J'envoyais un sabre vers sa poitrine et un autre vers sa cuisse, d'en l'espoir de réussir à faire couler le sang. Malheureusement, aucun coup ne passa sa garde, et j'eus le plus grand mal à éviter ses ripostes puissantes et rapides.
Le combat commença alors pour de bon.
Le géant voulut m'envoyer valser avec un revers de son petit bouclier rond, mais le coup ne fit que m'effleurer, et je profitais de l'ouverture pour faire couler le sang avec ma lame. La foule rugit de plaisir, mais ce n'était qu'une entaille bénigne, et la multitude s'en aperçut rapidement. Néanmoins, elle avait réussi à énerver le géant face à moi, et le colosse hurla de rage avant de se jeter sur moi avec tant de férocité que j'en restais abasourdi. Profitant de ma surprise, il réussit à m'entailler le bras gauche, et il aurait pu me l'arracher si je n'avais retiré mon bras et contre-attaqué d'une manière désespérée.

Nous nous écartâmes, chacun conscient de la valeur de son adversaire. La foule voulait du sang. Elle allait en avoir.

Mon bras me brûlait. Je ne pourrais peut-être pas l'utiliser jusqu'à la fin. Maudit soit ce monstre ! Ce ne serait pas un combat éclair comme j'en avais l'habitude, mais une longue partie d'endurance et de détermination. Seul le plus résistant de nous deux aurait l'occasion d'achever son adversaire trop exténué pour continuer à se battre.

Je me ruai sur lui. Il réagit exactement comme je l'avais prévu, se décalant d'un pas sur la droite pour m'envoyer un revers de son arme exotique. Je me baissais prestement. J'essayais de l'embrocher avec mon sabre droit, mais ce mastodonte était bien plus rapide qu'il n'en avait l'air. Il réussit à interposer sa rondache et à faire dévier mon coup qui ne lui laissa qu'une mince ligne rouge sur la poitrine.
Hoouum hurla et broya mon entrejambe avec un coup de genou si rapide que je ne pus l'éviter et qui m'envoya rouler dans le sable, une douleur aiguë me transperçant de part en part.

"Pour ce que tu viens de faire, tu vas payer, sale chien..." grognais-je à son attention, essayant de me relever maladroitement. Je n'en eu pas l'occasion. Hoouum me renvoya à terre d'un coup de pied dans le visage. Je crachais un peu de sang, et peut-être même une dent, avant qu'il ne m'attrappe par ma veste de cuir et ne me suspende en l'air, bien vu par toute la foule.
J'étais désarmé, j'allais mourir. Je n'avais plus aucune chance, à moins que... Je me tortillai, comme pour échapper à son étreinte, et je réussis à sortir la petite dague qui était cachée dans ma botte en prévision de malheurs comme celui-ci. Hoouum ne m'avait pas vu faire, trop occupé à soulever la foule pour son heure de gloire.
Je m'attaquai à sa main, enfonçant mon couteau le plus profondément possible dans son poignet gauche. Il hurla de douleur quand l'acier mordit sa chair, et me laissa tomber. Je profitais de sa surprise pour ramasser un de mes sabres tombé non loin de là, et je me préparais à nouveau au combat.

Le barbare arracha la lame de son avant-bras, et me chargea en hurlant sa rage. La foule se taisait, trop surprise par ce revirement de situation.

J'évitais les coups du géant, me contentant d'une ou deux contre-attaques quand l'occasion s'en présentait, mais sans jamais vraiment m'engager. J'attendais qu'il se fatigue, car sa puissance physique et son ô combien mystérieuse agilité lui donnait l'avantage.
Il poursuivit ses assauts infructueux pendant une vingtaine de minutes, mobilisant toute ma concentration pour échapper à ses feintes et ses bottes. Nous fatiguions tous les deux.

Je ne pourrais pas vaincre si je continue ainsi. Il va enfin voir ce dont je suis capable. Il tenta une nouvelle passe d'arme au même moment. Je parais le tout avec une nouvelle détermination, prêt à lui faire regretter toutes les blessures qu'il m'avait causé. Nous étions tous les deux couverts de sang, et ma cicatrice sur le front, un des bons souvenirs que m'avait laissé l'Infirme, s'était rouverte pendant le combat, me forçant à enlever le sang qui obscurcissait ma vision d'un revers de la main.

Je ripostai bien plus violemment qu'auparavant, ce qui ne manqua pas de le déstabiliser. Je faisais voler ma lame si rapidement qu'on ne la discernait qu'avec le plus grand mal, mais Hoouum réussit quand même à éviter la grêle de coups. Je ne lui laissais pas le temps de contre-attaquer, mobilisant mes dernières forces pour le submerger.

Le sang gicla d'un entaille à l'épaule, et la foule hurla de plaisir. Elle voulait du sang. J'allais lui en offrir.

Hoouum s'écarta et envoya son arme dans mon visage. J'eus à peine le temps d'interposer ma lame entre la boule hérissée de piques tranchants et ma tête. L'onde de choc me remonta jusque dans l'épaule, et je lâchais mon arme. J'étais de nouveau désarmé face à ce monstre, et, cette fois, je n'avais plus de couteaux. Mon sabre était tombé à un mètre de mes pieds, mais je ne pouvais pas le reprendre, les assauts de mon ennemi redoublant d'intensité.

J'évitais tant bien que mal les passes hargneuses, cherchant désespérément un moyen de me rapprocher de mon unique chance de survie.

La foule criait son plaisir, amusée de voir ce qui ressemblait plus à une exécution qu'à autre chose.

Je me jetais dans les jambes de Hoouum, nous envoyant rouler tous les deux sur le sable brûlant de l'arène de Kryam. Le sable sur mes blessures me causa une vive douleur.
Je réussis à me placer sur la poitrine du géant, qui luisait de sueur et de sang. Il avait perdu sa rondache.
Lui immobilisant le bras droit, son bras armé, je lui martelais le crâne de ma main libre. Bien que manquant de force pour lui faire vraiment mal, je crois lui avoir cassé quelques dents. En tout cas, il recracha un chicot noirâtre, et du sang lui coula par les commissures des lèvres.

Sa main gauche empoigna ma veste de cuir et m'envoya valser.
J'atterris avec un choc sourd. La tête me tournait sous l'effet de la fatigue mêlée à la chaleur. J'essayais tant bien que mal de me relever, mais la force me manquait.

En agitant les bras pour me remettre debout le plus rapidement possible, j'heurtais un objet dur et froid. Souriant à travers le voile rouge qui m'obscurcissait la vue, je reprenais mon sabre. Juste à temps. Hooum arriva sur moi, et je roulais sur le côté pour ne pas me retrouver avec une tête explosée comme un melon trop mûr.

J'envoyais mes jambes dans les siennes, pour le faire chuter, mais il réussit à rester dressé sur ses deux jambes. J'agitais mon épée dans tous les sens, pour le tenir à l'écart, pendant que je me redressais péniblement.

Nous ne sortirions pas intacts de cet affrontement.

A peine debout, ce barbare se rua sur moi, sa boule de piques en avant. Je fis un pas sur le côté, ce qui rendit son attaque complètement inutile.

Nous nous écartâmes, tenant à peine sur nos jambes. Nous souffrions tous les deux de multiples blessures et nous perdions beaucoup de sang. Qui de nous deux en aurait le plus ? A mon avis, il en avait bien plus...

Il essaya de m'arracher la tête avec son boulet de piquants. Son arme ne m'atteignit jamais . Il me regarda bizarrement, les yeux injectés de sang. Que se passait-il ? Je baissais les yeux, et je remarquais que, pendant sa charge, je lui avais enfoncé ma lame d'acier dans le corps. Elle ressortait dans son dos...
Son corps se relâcha et glissa le long du mien. Mon sabre resta planté dans son ventre, et je me laissais tomber à côté du cadavre.

La foule se tut un moment, puis un grondement sourd monta des gradins, alors que les citoyens kryamois scandaient le nom du vainqueur. Kirwall ! Kirwall ! Kirwall !

Je ne les entendais plus. Je m'écroulais à côté du cadavre, terrassé de fatigue. Je fermais les yeux...
Mon garde sera sacrément riche...
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