A l'arrière de l'armée unifiée

Laurelin chevauchait le plus rapidement possible, remontant un à un les rangs des combattants. La tête de Nârwel reposait sur l'encolure du cheval tandis que le bras de l'elfe le tenait par la taille. Le Gondorien n'avait pas esquissé le moindre mouvement, ses bras pendaient de chaque côté, balancés par les mouvement de la monture...

Après un moment qui lui sembla une éternité, Laurelin était en vue des premières charrettes qui stationnaient à l'abri d'une petite colline. Les plus petites et les plus nombreuses contenaient armes et ravitaillements. Les plus grandes étaient celle des guérisseurs.

Il ralenti l'allure et chercha à repérer où se trouvaient les charrettes des compagnies elfiques. elles se trouvaient regroupées au centre et Laurelin s'arrêta à la première.

- Un blessé grave avec moi !!! Quelqu'un pour m'aider ???

Une femme portant un long châle noir sorti promptement de la charrette pour rejoindre l'elfe qui portait un corps à bout de bras ...

- Seigneur Laurelin ?? Qui est-ce ?Venez, entrez vite !! Sorväl !! Viens nous aider je te prie ...

Laurelin portait le corps de Nârwel avec l'énergie du désespoir.

- Maïrwen, c'est un ami !! Un valeureux combattant ... Un semi-troll nous est tombé dessus ... Il a une plaie importante à l'arrière du crâne. J'ai bandé cela comme j'ai pu et avec ce que j'avais ...

La femme humaine et les deux elfes transportèrent le corps de l'éclaireur à l'intérieure de la charrette et l'allongèrent sur une couche. On ne pouvait voir son visage à cause du bandage de fortune qu'avait fait Laurelin. Maïrwen s'affairait déjà à retirer les protections de Nârwel et ses vêtements afin qu'il respire correctement et surtout pour voir l'étendu des dégâts.

- Je ne peux rester longtemps avec vous ... Je vous remercie pour votre aide Sorväl. Maïrwen, n'hésitez pas à demander de l'aide chez les guérisseurs de Nidnama, il va très très mal ... Bien ... Je vous laisse travailler.

Laurelin se leva et se dirigea vers sa monture sous les yeux de Maïrwen :

- Je vais tout faire pour votre ami ... J'essaierais que l'on vous informe de son état dans les prochaines heures.

L'elfe s'inclina et remonta sur son cheval :

- Allez maintenant ... Je vous fait confiance Maïrwen, bien qu'il n'y ait guère d'espoir pour lui ! Mais si il n'y avait qu'une seule chance, il nous faut la saisir

Laurelin poussa un soupir avant de relancer sa monture en direction des combats ...

Il y'eu un songe, il y'eu une voix. Le temps s'étira, comme la lumière qui perce un feuillage. Il y'eu un jour, ou tout changea. Et depuis, tout les jours, rien n'est différent. Car a jamais elle lui manquera.

Nârwel s'eveilla soudainement, et la pâle lueur de la chadelle qui était posé au bout de son lit de campagne éblouit l'éclaireur de Gondor. Retrouvant la vue, il retrouva violement la douleur. Son torse brûlait de l'interieur et il ne sentait plus sa jambe droite. Alors qu'il s'était laissé retomber sur l'étonnant coussin qui maintenait sa tête, Nârwel réussi à visioner ce qui l'entourait, quand bien même il ne pouvait tourné la tête. Il était dans une tente, posées sur un tabouret, ses armes et ses habits, sâlis du sang de ses frères perdus et noircit par celui de ses ennemis occis. Soyeuse et lumineuse, la tenture laissait filtré la faible lueur du jour malgré une épaisseur importante qui conservait Nârwel au chaud. Ainsi, il échappait à la morsure du froid. Même si, sur le champs de bataille, l'ambiance était plûtot chaude. Reconaissant ainsi le savoir faire des maîtres tisserands Elfiques, Nârwel se rappella l'affrontement avec le gigantesque Gôrgomesh.

Se yeux se refermèrent, et les souvenirs affluèrent, chuchotant dans le vide, les images passèrent devant le regard encore vif de l'éclaireur de Gondor.

"Les Elfes... Laurelin. Gondor et Arnor... L'Armée Unifiée... L'Intendant... Gondor et Arnor... Laurelin, les Elfes. Valdel... Fondcombe et Gar Thulion. Le Roi! Les Nains. Gondor... L'Arbre Blanc. Les Galgals... Lieutenant Olion... Elostirion. Ërol! Marach... Minas Tirith. Firion, les Rohirrims... Helm. Maï... Osgiliath. Anuminas... L'Ombre..."

Alors que son souffle s'épuisait, les pans qui cachaient l'ouverture s'écartèrent, obligeant Nârwel à fermé ses yeux. Assurèment, une femme venait d'entrer sous la tente.

"Qui est-ce?" fit-il d'une voix presque craintive.

Sous les rayons froids du soleil du nord, soigneusement cachée à l'abri d'un versant sud d'une petite colline, une petite tente blanche avait été montée à la hâte. C'est là que Nârwel Rusk-Iâr, sérieusement blessé avait été transporté. A l'arrière, où stationnait la logistique de l'armée unifiée. Des charriots remplis d'armes, de vivres mais aussi quelques charriots et tentes pour les guérisseurs.

Maïrwen venait de passer commande auprès du chariot qui transportait les remèdes, les ongues et les bandages et revenait à présent d'un pas rapide vers son blessé. Elle pénétra dans la tente et referma soigneusement les pans qui servaient de portes pour éviter que le froid ne s'introduise à l'intérieure.

Nârwel avait repris connaissance et avait murmuré quelques mots. Le son de sa voix était faible et ce qu'il disait semblait incohérent, d'autant qu'il était de plus gêné par le gros bandage qui lui entourait une grande partie du visage.
La guérisseuse n'avait pas saisi le sens des paroles. Tout juste avait-elle reconnu le nom de ''Laurelin'' et ''Osgiliath'' ... Par contre, la demande de l'éclaireur avait été prononçée plus distinctement et Maïrwen répondit d'une voix douce :

- Ne vous agitez pas soldat de Gondor ... Vous êtes en lieu sûr, à l'arrière. Je suis guérisseuse et je m'occupe de vous ... Gardez vos forces ...

Elle se pencha sur le corps de Nârwel et replaça un bandage qui commençait à se desserer ...

- La plaie de votre cuisse droite se remet à saignée, s'il vous plait ... Essayez de ne plus bouger !

La guérisseuse attendait sa commande pour enduire les plaies d'onguent qui facilite la cicatrisation et empêche les infections et aussi changer les pansement de l'éclaireur dans de bonnes conditions. De l'eau commençait à bouillir dans le petit chaudron qu'elle avait placé sur le feu au dehors. Elle s'impatientait :

- Combien de temps faudra-t-il attendre ! Qu'il se dépêche un peu !!

[HRP: Haha, Turin reviens à temps ]

Turin tenait fermement ses rennes de la main droite car il n'aurait su juger de la gravité de sa blessure. Toutefois, lorsqu'il n'utilisait pas, la douleur était sourde et supportable.

Il arriva bien vite près des chariots derrière lesquels de nombreux guérisseurs s'affairaient déjà.

Un elfe blond l'avisa et l'aida de suite à descendre de son cheval. Turin lui désigna son bras gauche dans lequel le carreau d'arbalète s'était fiché...

"Je suis tombé de cheval et je me suis relevé avec ce fichu truc dans le bras."

L'elfe regarda rapidement la blessure et dit à Turin.

"Vous devriez vous en sortir avec une plaie bénigne et un bon bandage. Je vois que vous êtes droitier alors sa ne devrait pas vous désavantager outre mesure..."

L'elfe marqua une pause avant de reprendre:

"Bien, tenez vous tranquille je vais extraire de votre bras."

Turin affirma du chef avant de serrer les dents en attendant que l'elfe guérisseur fasse son office.

L'elfe cassa d'abord la hampe du carreau puis tira un coup très sec sur ce qu'il restait de ce dernier.

Les mâchoires de Turin se crispèrent sous l'effet de la douleur, toutefois ce n'était pas sa première blessure et ce n'était pas la pire qu'il ait reçue.

L'elfe s'affaira rapidement à verser un alcool sur la plaie du rohirrim qui grimaça une nouvelle fois avant de souffler pour décompresser. Le guérisseur appliqua ensuite un baume cicatrisant sur le bras de Turin et l'entoura de pansements enduits de ce dernier.

"Voila soldat, vous pouvez retournez à la bataille, bien qu'il me semble étrange de vous voir témoigner d'une telle impatience..."

En effet, Turin n'avait cesser de regarder au loin, la ou il avait abandonner la cavalerie depuis que l'elfe s'était atteler à le panser.

"Merci maitre guérisseur, je vous serai éternellement redevable, n'oubliez pas mon nom, Turin Arwanbar, fils du Rohan...Qui sait, il vous sera peut-être utile un jour."

Sans cérémonie, Turin se sépara de son bienfaiteur et s'apprêta à remonter Eowald pour rejoindre son capitaine lorsqu'une voix familière parvenue à ces oreilles.

"Les Elfes... Laurelin. Gondor et Arnor... L'Armée Unifiée... L'Intendant... Gondor et Arnor... Laurelin, les Elfes. Valdel... Fondcombe et Gar Thulion. Le Roi! Les Nains. Gondor... L'Arbre Blanc. Les Galgals... Lieutenant Olion... Elostirion. Ërol! Marach... Minas Tirith. Firion, les Rohirrims... Helm. Maï... Osgiliath. Anuminas... L'Ombre..."

Il n'y avait pas de doute, c'était la voie de Nârwel Rusk Iâr qui venait de parvenir aux oreilles du rohirrims, et elle provenait d'une tente toute proche...

Turin ne put s'empêcher de s'approcher de la tente. Lorsqu'il fut devant, il écarta un pan de la tente et glissa un coup d'œil à l'intérieur de celle-ci.

"Ne vous agitez pas soldat de Gondor ... Vous êtes en lieu sûr, à l'arrière. Je suis guérisseuse et je m'occupe de vous ... Gardez vos forces ..."

Turin aperçu Nârwel, allongé dans un brancard visiblement en proie à des hallucinations. Un instant il croisa le ragard de l'éclaireur, mais ce dernier semblait à des lieues de lui rendre son regard.

Turin décida qu'il était préférable de na pas déranger la guérisseuse et rabaissa la toile de la tente pour repartir vers Eowald.

"La plaie de votre cuisse droite se remet à saignée, s'il vous plait ... Essayez de ne plus bouger !"

Sur cette dernière remarque avisée, Turin s'éloigna définitivement de la tente en ayant la conviction qu'il laissait son ami en de bonne main.

Il monta sur Eowald et repartit vers le champ de bataille.

Cela faisait déjà plusieurs fois que Maïrwen était sortie de la tente pour regarder si quelqu'un lui ramenait enfin sa commande mais personne ne semblait venir. Elle rabattit le pan de la tente d'un geste rageur :

- Bien si c'est si long, autant aller chercher moi même ce dont j'ai besoin!!

Elle attrapa son grand châle noir qu'elle jeta sur ses épaules, replaça une couverture supplémentaire sur Nârwel et s'apprêta à sortir. A peine fût elle au dehors qu'elle remarqua une silhouette qui s'approchait à vive allure ...

- Enfin !!

Maïrwen retira son châle et entra promptement laissant le pan de la tente ouvert pour son visiteur ...
C'est Chiana qui était arrivée, chargée de paquets et essoufflée.
L'humeur de Maïrwen changea immédiatement. Elle appréciait beaucoup la jeune femme qu'elle trouvait gentille, serviable et aussi amusante ...

- Ne t'excuse pas Chiana, je suis un peu stressée. Les blessés affluent et je ne sais plus où donner de la tête ...

Elle regarda le corps de Nârwel, étendu sous les couvertures :

- Je ne peux te garantir qu'il ne va pas mourir .... Ses blessures sont graves ... Je vais faire tout mon possible ... Il a l'air solide ...

Tu veux bien rester un moment ?

Sans attendre la réponse elle désigna le pansement qui entourait la tête et une partie du visage de l'éclaireur du Gondor et demanda :

- Si tu veux bien lui ôter son bandage ... Vas y très délicatement ! Je prépare ce qu'il faut pour baigner sa plaie et des linges propres pour refaire un pansement correct ...

Maïrwen s'écarta dans un coin de la tente pour ouvrir différente fiole et sortir de longue bande de tissus, laissant Chiana s'occuper de Nârwel ...

Le silence était tombé sous la tente où les deux femmes s'affairaient pour sauver la vie du Gondorien. Maïrwen enduisait les bandes de lins blanches d'une sorte d'onguent odorante. Chiana venait les chercher une à une et s'occupait de refaire le pansement de Nârwel.
Elle avait pleinement confiance en la jeune fille. Depuis un certain temps, elle lui apportait son aide et la guérisseuse avait remarqué que Chiana avait une grande dextérité pour ce qui concernait les bandages :

- Ne serre pas trop fort Chiana et tu croise bien les bandes comme la dernière fois, je m'occupe de la plaie qu'il présente à la cuisse ...

Maïrwen se saisit d'une petite dague pour découper le pantalon de l'éclaireur. Elle grimaça en apercevant l'entaille large et profonde qui courait sur plusieurs centimètres à partir du genou. Elle se leva pour aller chercher une fiole. Elle versa quelques gouttes d'un liquide aux reflets argentés qu'elle contenait sur un linge propre et nettoya patiemment la plaie ...

- Tu viens de Minas Tirith Chiana n'est ce pas ? Cela fait tant d'années maintenant que j'en suis partie et je n'ose y retourner ... J'aimais énormément la cité pourtant ... C'est là que je me suis mariée. Mon mari était un soldat, un Sergent de l'Arbre Blanc. Je me rappelle encore lorsque je reçus une lettre de sa part m'annoncant sa promotion ... Il était fou de joie !

Elle poussa un long soupir et une larme glissa le long de sa joue pour aller terminer sa course sur le linge se mélant au liquide argenté :

- Allons ! Pourquoi t'ennuyer avec cela ... Excuse moi Chiana ...

Son visage entier était chauffé par des centaines d'aiguilles invisibles, dans sa létargie, Nârwel croisait touts ceux qu'il avait croisé depuis son retour à Minas Tirith, et bien souvent, son souvenir allait au delà.

"Ambremage... Fondcombe."

Il sembla un instant qu'un sourire se glissa sur les lèvres du blessé.

"La Comté, Vieux-Toby... Ambremage... Les enfans, Minas Tirith. La tour d'Echtelion... L'Arbre."

Durant quelques instants, il se détendit. Etait-ce l'effet d'une plante que les guerisseuses lui avaient administré? Ou simplement la chaleur du bohneur se revellait enfin dans ses souvenirs? Car même loin de tout ce qui avait fait sa vie, Nârwel s'état lié à des être qui aujourd'hui étaient ses plus fidèles amis.

"Daren... Ambremage... Hamfolth. Laurelin..."

Laurelin, luttait en ce moment même au sein de l'Armée des Peuples Unifiés. Ils luttaient pour ce qui était bon. Nârwel avait failli, il était tombé avant l'heure. Soudain rongé par un sentiment de cupabilité Nârwel Rusk-Îar, celui qui avait été l'éclaireur des Armées de Gondor. Lui qui avait traverser la Terre du Milieu pour revenir à la vie. Il était tombé sur la caracasse d'un ennemi insignifiant, l'Armée aurait de toute façon eut raison du Semi-Troll. Il était tombé trop tôt, abandonnant les siens. Une fois de plus.

Un spectre passa sur son visage, le regard vide Nârwel s'essouflait.

"La Brume... Vite Ërol... la Brume. Il arri..."

Il eut un sursaut, et le souvenir des Galgals s'effaça.

"Valdel!! Les Orcs... Charognes!"

Du massacre de la 23° Otharrimon il ne dit rien tellement son souvenir le figea d'effroie.

"Noires et froides sont leurs gêoles... et jaunes sont leurs crocs."

Cette phrase. Il revoyait ce soldat en face de lui, devenant fou il s'accrochait à la dernière choses qu'il verrait. Les cavernes de la vermine qui les retenait prisonier.

Il revit touts ceux qu'il avait dû laisser derrière lui pour s'échapper vers la Cité Blanche. Il revit celle qu'il avait laissé mourir au pays.

"Maïrwen..."

Une goute coula le long de sa joue, désormais sa douleur n'était plus qu'un murmure entre ses lèvres. Car bientôt il s'en irait la rejoindre en attendant de se joindre au dernier chant à la gloire d'Illùvatar.

Maïrwen essuyait ses yeux mouillés par l'émotion avec son long châle noir lorsque la clameur s'était élevée au dehors. Chiana s'était relevée d'un bond et les deux femmes se regardaient se demandant ce qu'il pouvait bien se passer au dehors. La guérisseuse se décida à sortir :

- Je vais voir ce qu'il se passe, ce n'est pas normal ...

Elle leva un pan de la toile et fit queques pas, s'éloignant de la tente. Apparemment, elle et Chiana n'étaient pas les seules à être sorties. Toutes les tentes alentours s'étaient vidée et les guérisseurs elfes s'étaient réunis, tendant leurs bras en direction de la montagne au loin, juste derrière le champs de bataille.
La jeune femme scrutait le ciel dans la direction indiquée mais elle n'était pas une elfe, elle n'était qu'humaine et tout ce qu'elle voyait n'était qu'un point noir qui tournait autour de la montagne ....
Les elfes eux criaient tous le même mot autour d'elle :

- Rámalókë !!! Rámalókë !!!!

Maïrwen regarda Chiana sans comprendre :

- Mais qu'est ce que c'est que ça '' Rámalókë '' ??

Un elfe se retourna vers les deux femmes en criant :

- Dragon !! Dragon ailé !!!!!

Maïrwen était effarée, elle n'en croyait pas ses oreilles ... Ce point au loin serait un ...Dragon ...

- C'est impossible !! Vous vous trompez !! C'est un artifice de l'ennemi ! C'est ...'

Mais la créature de l'ancien temps s'était à présent suffisemment rapprochée et Maïrwen s'interrompit. Ses yeux d'huamine pouvaient voir à présent les fantastiques ailes du dragon s'agiter avec grâce dans le ciel du nord ...

- Je ..... Non !!!! Il n'y a plus de victoire possible ... C'est fini ... Tout ce qui fût beau sera perdu, perdu à jamais !!!!

Elle se mit à trembler de tout son être et un guérisseur elfe fût obligé de la faire rentrée sous la tente.
Il lui parla doucement. Après quelques minutes elle avait repris ses esprits et s'excusait pour son moment de faiblesse ... L'elfe lui sourit et lui prit la main avant de ressortir :

- Ne vous excusez pas, Dame Maïrwen ! Tout le monde sait combien vous êtes courageuse et admire le travail que vous fournissez ici ...

Maïrwen soupira ... L'elfe était partit ...

Elle resta un moment là, sans rien dire. Elle reprenait son souffle ...

Soudain, son blessé s'agita ... Il prononçait des mots incompréhensibles mais elle entendit distinctement un nom ... Le sien ... Maïrwen ...

- Je suis là soldat ! Je suis là ... N'ayez crainte, Chiana et moi restons avec vous ...

Elle s'approcha du blessé et lui prit la main :

- Oui ... Maïrwen est là, je m'occupe de vous ...

[dsl du retard -_-' suis encore malade pour changer^^ vilain rhume qui trainait dans les couloir de la fac et qui est venu me faire un bisous^^m'en serait passé^^ -_-']

Chiana suivait toutes les instructions de sa compagne...Elle ne serrait pas trop fort le bandage et s'appliquait dans la réalisation de son travail.

Elle sourit en entendant Maïrwen parler de Minas Tirith...Elle qui connaissait la cité comme sa poche à force d'y flâner et de se donner en spectacle...

Elle répondit avec entrain:


- Haaaa oui Chiana vient de la Cité Blanche...Chiana la connait comme sa poche. Chiana aime beaucoup Minas Tirith.



Elle baissa les yeux...finissant sa tâche et s'approcha de Maïrwen...elle avait un petit regard charmant:

- Dit...il est où ton mari maintenant? Il s'appelle comment? Chiana le connait peut-être? Tu sais tu n'ennuieras jamais Chiana en parlant...Chiana aime écouter les autres...même si Chiana ne leur laisse pas toujours le temps de parler.

Elle rit de bon cœur, attendant plus d'explication de sa compagne au sujet de son mari. Le petit chat n'avait pas vu que Maïrwen avait les yeux mouillés...Avait-elle fait une gaffe?

Mais brusquement des cris raisonnaient au dehors, et pas des cris de joie...non...tout le contraire...Quelque chose semblait effrayer le campement.

Chiana suivie de Maïwen étaient sortie de sous leur tente...regardant dans le même direction que tout le monde...Il y avait quelque chose oui...mais quoi? Chiana avait beau plisser les yeux...tenter d'améliorer sa vue...rien n'y faisait elle ne pouvait mettre un nom sur la forme qui se trouvait au loin...

Et puis les elfes qui vociféraient des paroles incompréhensibles dans leur charabia compliqué ne l'aidait guère à se concentrer...

Enfin les voila qui commence à causer normalement comme tout le monde...dans la langue commune quoi...On est pas dans leur forêt lointaine ici...faut s'adapter hein...naméo...

Un dragon?

Sont sûr? Z'on picolé? N'avait des nains caché dans le camps qui leur ont offert à boire par le biais d'un duel à celui qui serait le premier bourré?? Des elfes saouls...ca va des hallucinations comme les humains? Chiana songea qu'elle pourrait bien le leur demander...

Mais alors qu'elle éclata de rire en regardant la bins tout autour d'elle qui était le fruit de la panique à bord...elle tourna les yeux vers Maïrwen dont le visage se décomposait de peur...tient? Elle a donc peur? Les elfes sont pas si zozo que ça? Z'ont têtre raison donc?

Chiana reporta son regard vers la grooooossssse bêbête qui semblait effrayer tout le monde...

Ha ben oui c'est un dragon...

Et alors??? Pas de quoi en faire une maladie...C'est gentil ça nan?

Chiana était bien la seule à sauter de joie à la vue de la créature ailée certes de balle allure...mais si menaçante...

Elle s'approcha d'un des Elfes qui semblait être complètement paniqué...

- Dis Monsieur c'est méchant un dragon??? C'est la première fois que j'en vois un monsieur...Chiana est contente elle a vu un dragon!!! Ouiiiiii dragon! dragon! dragon!!



Imaginez la scène de tout ceux qui sont susceptibles de voir et entendre la jeune femme qui la regardent d'un air horrifier....tandis qu'elle sautille en prononçant le mot dragon avec sourire qui fendait son visage jusqu'aux oreilles...


- Dragon! Twing twang avec dragon!!! Chiana veux aller le voir! Il sait parler? Il a un nom vous croyez? L'est pas méchant hein?


:pale: :pale: :pale: :pale:

Insouciance quand tu nous tiens...Après tout est-ce de sa faute à Chiana? Elle trouve ça si beau les dragons...comprenez-là...ce sont des créatures fascinante...Elle qui n'en avait vu que sur les livres d'images...En voir un en vrai y'a de quoi être heureux vous ne croyez pas?

Bon ajoutez à cela la folie habituelle de Chiana et vous pouvez comprendre ce qu'elle ressent...

En tout cas elle en avait complètement oublié Maïrwen qu'un Elfe avait emmené...

Il y avait comme un grondement dans l'air. Et la terre semblait trembler sans que rien ne s'ébranle. Car en vérité, c'était de fabuleuse vagues de chaleur qui s'ecrasait sur le camp. Le lointain écho de l'horrible bataille qui faisait rage quelques lieues plus loins.

Nârwel s'écroula sur le sol humide de la tente. Une journée et une nuit s'était passé alors que la guerisseuse et son assistance s'occupait de lui. Et il avait retrouvé l'usage des ses bras qui bien que toujours douloureux retrouvait leur vigueur d'antant. Mais hélas, ses jambes ne faisaient que trembler, c'était bon signe il le savait. Car il sentait ses orteil et pouvait soulever sa jambe au prix d'un effort important.

Rampant jusqu'a ses armes il tira sa longue épée qui avait été nettoyé avec vigueur. Le reflet de Gilmilroth éclaira faiblement la tentûre opaque. Après s'être perdu dans les étoiles de sa lame Nârwel la ficha dans le sol et s'appuya sur la garde et réussit à se maintenir debout.

On lui avait passé son pantalon de laine et son gilet de cuir, mais quand bien même la neige fondait t'elle dehors, le souffle de Nârwel était encore visible à chacune de ses respiration. Pourtant Rusk-Îar était toujours aussi bouillant. Et aucune rage ne faisait bouillir son sang, le chagrin n'agîtait aucune braise dans son coeur, non la fièvre était la seule responsable.

Quelqu'un arrivait quand Nârwel releva la pointe de Gilmilroth. Un instant il se tint debout, aussi fier et fort qu'il l'avait toujours été. Mais ses jambes flageollantes ne lui laissèrent pas le choix et il ne tarda pas à s'effondrer.

Un nombre considérable de soldat convergeait vers les charriots et tentes à l'arrière de la grande armée des peuples libre. La nuit serait longue, très longue ... Et il commençait à manquer de tout. A commencer par les guérisseurs eux même qui étaient en nombre nettement insuffisant. Les stocks de remèdes s'étaient fortement amoindris.
Mauvaise soirée pour Maïrwen qui avait vu déjà trois de ses patients pousser leur dernier soupir dans ses bras. Saleté de guerre ...
Les tentes étaient bondées et certain se faisait soigner à l'extérieure, quelque fois à même le sol.
Des soldats n'ayant aucune connaissance dans l'art de guérir avait été réquisitionner pour aider et ils tentaient de soulager comme ils le pouvaient des guérisseurs complètement débordés ...

C'est justement un de ces soldats qui pénétra dans la tente au moment ou Nârwel Rusk-Iâr s'écroulait, présumant de ses forces. L'homme se précipita vers lui et l'aida à se relever. Il reconnu le Gondorien ... Ils avaient parlé ensemble à Annuminas ... Ils étaient tout deux de Minas Tirith et avait fait connaissance ... Il l'accompagna à l'extérieure ...

- Désolé l'ami, il faut faire de la place aux nouveaux arrivants ...

Dans le noir, Nârwel fût dirigé vers un feu où étaient réuni plusieurs blessés qui avait déjà reçu les soins nécessaires. Après l'avoir aidé à s'assoir, le soldat était reparti et l'avait laissé là ...

Des plaintes, des gémissements, des cris de douleurs, de peur aussi entourait le gondorien. Les yeux de celui qui se trouvait juste à ses côtés, après s'être posés sur lui en une expression de profond désespoir se fermèrent brusquement ... Et définitivement.
Cela puait la souffrance et la mort autour de ce feu ...

Maïrwen venait de rentrer dans sa tente. Les cheveux défait, les mains rouges de sang ... Du sang d'humains, d'elfes, même de nains ... Sangs mêlés, symbole de l'armée Unifiée ...
Elle était à bout ... Trop de mort, de corps meurtris. Trop de folie, de haine ... Et cet Arnorien, les deux jambes brulées par le souffle du dragon ... Il hurlait ... Hurlait ... Tant et tant ... Il ne passerait pas la nuit ... Elle avait abrégé ses souffrances ...

Elle jeta un coup d'oeil à la couche où se trouvait son patient deux heures auparavant ... Elle s'approcha ... Ce n'était plus le Gondorien. C'était un autre, un elfe qui gisait là. Elle s'adressa au soldat qui s'occupait de la distribution des lits :

- Soldat ! Où donc se trouve celui qui occupait cette place il y a une heure ??

- Ha ... Heu ... Oui ! L'éclaireur ... Rusk-Iâr ... Je l'ai emmené à l'extérieure y'a un peu plus d'une heure ... Au feu ... Fin au mouroir serait un mot plus juste ... Il était habillé et avait reprit l'épée, j'ai pensé que ...

Maïrwen manqua de défaillir :

- Co ... Comment l'avez vous appellé ?

- Ben vous mettez pas dans cet état ma p'tite dame ! C'est Rusk-Iâr ... Nârwel Rusk-Iâr !! On s'est rencontré dans un salon de jeux d'Annuminas avant de prendre la route pour cet enfer ... Le Chat ... Le Chat Noir !! Z'êtes déjà allé ?? C'est marrant, on est tout les deux de Minas Tirith ... On a sympathisé, la cité blanche nous manquait déjà à tout les deux ... M'a raconté ses aventures ... L'a été captif un sacré bout de temps dans les geôles de l'ennemi ! S'est échappé !! Si la moitié de ce qu'il m'a raconté est vrai, c'est un fameux gaillard, et un fameux soldat et un vache d'éclaireur, et y bois bien aussi et ...

Mais le reste des paroles du soldat restèrent en suspend ... La guérisseuse venait de sortir précipitamment de la tente ... Son coeur battait à tout rompre ...

Le soleil déclinait loin à l'ouest et le froid reprenait les terrain que lui avait grignoté la bataille et le Dragon. Les feu du camps n'était que de faibles lueurs dans le froid et les ténèbre. Néanoins, un halo d'une lumière rougeâtre continuait d'illuminé le Nord. Esquisse d'une terreur qui n'avait qu'un nom, celui que murmurait les mourrants.

Tout n'était que murmures, dans cet océan d'ombres mouvantes les lanternes ne faisait pâle figure dans le paysage apocalyptique qui règnait sur le camps des guérisseurs. Affalé sur une botte de foin enmitouflé dans ses habits de voyages, Nârwel fixait les étoiles qui se voilaient. Ainsi malgré sa douleur et la folie qui le gagnait, il savait où il était. Il était en Terre du Milieu. Là où elle n'était qu'en rêve.

Et au milieu de tout ces cauchemars, seul Nârwel pouvait rêver la larme à l'oeil. Il lui semblait reconnaître beaucoup de visages familliers parmis le flux infini de blessé qui arrivait. Mais il n'avait pas d'hallucination, non. Il ne connaissait de ces Hommes, de ces Nains, de ces Elfes, que le regard vide et desespéré qui devait être le sien en ce moment même.

- NÂRWEL ... SOLDAT RUSK-IÂR ??

Les flammes des feux qui avait été allumés à l'arrière de l'armée unifiée diffusaient une faible lumière dans la nuit noire et profonde du nord.
Maïrwen tournait en rond depuis une heure à la recherche de l'éclaireur du Gondor. Ses pensées se bousculaient dans sa tête :

* Ce ne peut être lui ... Nârwel ... Non c'est impossible ! Peut être est-ce un autre ... Rusk-Iâr ... Qui d'autre pourrait porter ce nom ? ... Un Nârwel Rusk-Iâr de Minas Tirith *

Elle marchait dans le noir, elle était épuisée, frigorifiée ... Plusieurs fois elle avait chuté mais peu importait pour elle : Elle devait savoir ...

- SOLDAT RUSK-IÂR !!! NÂRWEL RUSK-IÂR !!!


- ICI !!!!

Quelqu'un avait répondu à son appel. Le coeur de la femme au grand châle noir se remit à battre plus fort si cela était possible. Elle se précipita vers la voix ...

- Où ? Où êtes vous ??

- PAR ICI !!!

Elle chuta à nouveau sur le corps d'un soldat dont la lumière d'une flamme toute proche illumina le visage brulé où les orbites vides de ses yeux semblaient la regarder ... Elle arrivait près de la voix :

- Nârwel ?

- Quoi à la fin !!!! Oui ! Je suis Marvel !!! Qu'est ce tu m'veux ???

Maïrwen se détourna et s'enfuit, laissant la question de l'homme sans répons, trébuchant encore et des larmes coulaient le long de ses joues blanchies par le froid ... Ses cris répétés n'étaient plus que des soupirs :

- NÂRWEL ... Où ... Où es-tu ?

Le vent porta la douce voix de la guerisseuse. Et quand la rumeur de Maïrwen arriva jusqu'aux oreilles de Nârwel, il lui sembla qu'une mélodie naissait de ses souvenirs. Tournant la tête dans la direction d'où lui semblait venir la voix, le Gondorien se leva malgré sa faiblesse. S'appuyant sur Gilmilroth il releva le capuchon de son habit.

Il reconnaissait la voix. Et peu lui importait qu'il délire ou pas. Tout n'était que chaos autour de lui. Sans doute était t'il mort? Les valars lui avaient t-ils envoyé sa bien aimée pour le menée vers la paix et le dernier des chants? Il l'entendait. Tant de souffrance à se rappeller de cette voix, et tant de plaisir à se souvenir des chants quelle entonait jadis.

Un sourire fatigué apparut sur les lèvres gersées de Nârwel Rusk-Îar.

"Maïrwen..."

Le vent changea soudain de direction, portant le murmure de l'amant vers sa bien-aimée.

Un murmure traversa les quelques mètres qui séparaient encore Maïrwen de celui qu'elle croyait perdu à jamais. Un souffle qui portait une voix presque oubliée. Une voix faible et altérée qui semblait resurgir du passé. Une voix qu'elle aurait reconnu entre mille.
Clouée sur place, elle restait là, sans bouger, laissant le vent jouer avec les pans de son châle noir qui voletait autour d'elle comme un nuage de brume sur une statue de pierre.
La voix qu'elle venait d'entendre résonnait dans son esprit. Les souvenirs qu'elle avait longtemps enfouis venaient de reparaître et affluaient soudain comme libérés de l'étreinte du temps qui passe ...

Au détour de la lueur rougeâtre d'une flamme, elle aperçut enfin celui qu'elle pensait perdu à jamais ...
Libéré de leur bandage, les longs cheveux noir rejetés en arrière laissaient place aux traits fatigués du visage de Nârwel, son bien aimé.

Très lentement, de peur que Nârwel ne soit qu'une fragile vision, elle s'avança vers lui. Ses yeux s'embuèrent de larmes alors qu'elle saisissait le bras de son mari. Elle l'aida à se rapprocher de la chaleur du feu tout proche et à s'assoir sur une large pierre plate.
Sans prononcer la moindre parole, leurs yeux regardaient au loin la montagne. Les éclairs rougeoyants des éruptions du souffle du dragon déchiraient la quiétude d'un ciel d'ébène.
Autour d'eux, des morts gisaient à même le sol dur et froid. Les gémissements implorant des blessés les encerclaient d'une mélopée lugubre ...

Contre toute attente, là, au confins d'un monde déchiré par la guerre, comme une lueur d'espoir au milieu de l'apocalypse du grand nord, serrés l'un contre l'autre, se retrouvaient Nârwel et Maïrwen ...

Alors qu'elle s'approchait de lui, Nârwel sentit son esprit s'effondrer, sa volonté s'effacér, son courage s'évanouire, sa haine disparaître. Il ne faisait qu'espèrer quelle ne soit pas qu'un produit de son imagination, et elle va toujours de paire avec l'espoir, car elle se tapit dans son ombre. La peur.

Nârwel était terrifié. Et quand elle l'enlaça, il resta stupéfait, immobile. Et ce n'est que quand leur lèvres se trouvèrent que l'espoir mourut. Car il n'en avait plus besoin. Nârwel était l'homme le plus heureux du monde. Et quand bien même ils se dressaient dans les coulisses d'un charnier ils ne voyaient que l'autre.

Les mains gantées du soldat se posèrent de nouveau sur les hanches de sa bien aimée. Les yeux grand ouvert Nârwel fixait sa femme comme si elle était sa dernière vision sur des Terres du Milieu. Elle était tellement belle, et il jamais plus il ne la perdrait. Il se le promis.

Alors que beaucoups s'arrêtaient, le coeur des heureux venait de reprendre vie.