Fiche d'origine- Spoiler:
Nom : inconnu
Prénom : Tamara
Surnom : Jade
Pays d’origine :Khand
Description Physique :
Jade est plutôt ce que l’on appelle une belle femme. Bien que de taille assez petite, son corps se proportionne à la perfection entre de longues jambes effilées et un buste aux formes voluptueuses. Le teint halé par le soleil brulant de sa terre d’origine, un visage très agréable fendu par deux prunelles d’un vert sombre, des lèvres bien dessinés comme une invite à la luxure, il émane pourtant d’elle une aura de force glaciale. Ses cheveux descendent le long de son dos en plusieurs mèches rebelles d’un brun cuivré. Parfois tressé, ou bien juste maintenue par quelques lacets de cuir ils s’écoulent en masse soyeuse et bouclée.
Histoire:
La main de fer de son père s’écrasa bruyamment sur sa joue, la projetant à terre, comme un vulgaire fétu de paille. Elle tomba à la renverse mais s’abstint de crier ou même de pleurer. Déjà la marque rouge des doigts paternels virait au violacé. Elle toucha l’hématome douloureux en grimaçant mais évita de fondre en larmes. Si jamais elle se mettait à geindre, il lui mettrait une seconde rouste, pour la forme. Se retenant tant bien que mal, elle leva ses yeux humides de larmes contenues vers cet homme si brutal. Torse nu, les muscles jouant sous la peau mate glissante de sueur, il la dominait de toute sa taille. Ses cheveux hirsutes roux, sa barbe de même couleur, et ses yeux sombres de prédateur lui donnait un air de lion en furie. Son haleine empestait l’alcool et la fillette avait eu la mauvaise idée de le faire remarquer. Il levait à nouveau le bras pour lui en coller une, lorsque son fils s’interposa. Il prit à la place de sa sœur, la taloche qui lui était destiné. Il serra ses poings jusqu’à ce que leurs jointures blanchissent mais ne broncha pas. Idrim dont le regard glacial pouvait faire reculer leur père lui décocha une de ses œillades assassines. L’homme recula. Puis ramassant une bouteille au passage sortit de la chaumine, non sans insulter allégrement les deux enfants. La porte claqua et la petite fille se jeta dans le cercle tendre et protecteur des bras de son frère.
Les années se succédèrent, faites de corrections violentes, et d’injustice. Il battait sa fille pour un rien. Une mauvaise journée, un manque d’alcool, une fissure sur son bouclier, tout était prétexte. Cependant jamais il n’osait toucher ce fils damné, et dès que celui-ci prenait la défense de Tamara, il s’éloignait en pestiférant, de son souffre douleur, maudissant le sort de lui avoir fichu un gamin pareil. Idrim ressemblait beaucoup à sa sœur. Il avait les mêmes cheveux brun roux, la même couleur des yeux. Plutôt de délicate constitution contrairement à son géniteur, sa jambe était atrophiée depuis sa naissance, lui occasionnant quelques problèmes pour se mouvoir. Il s’appuyait donc souvent sur une espèce de béquille que le guérisseur du village avait confectionnée. C’est d’ailleurs à cette occasion que le vieil homme découvrit en Idrim, un certain don et un futur apprenti.
De plus en plus aigri leur père continuait cependant son entrainement rigoureux. Après tout être un homme d’armes demandait force et endurance, chose qu’il appliquait entre autre sur le visage de sa fille. Maniant aussi bien la lance que l’épée, il lui arrivait de passer la journée à pourfendre les épouvantails de foin quand il ne la passait pas à s’enivrer.
Tamara aimait regarder le ballet de sa lance scintillant sous le soleil ardent du Khand. Il la fascinait et elle rêvait en secret de faire elle aussi danser l’arme. Soulevant la fine poussière de la cour, elle tourbillonnait, mortelle, autour de son détenteur. Elle observait dans l’ombre retenant chaque mouvement fluide, et les reproduisait inlassablement les nuits où la lune faisait don de sa lumière. Nuit après nuit ses muscles s’affermirent, son souffle se fit plus long, plus régulier. Année après année ses gestes se précisèrent, venant naturellement, prenant de l’assurance. Jusqu’au jour où il le découvrit.
Sa colère fut sans bornes, et sa fureur telle, que Tamara trembla de peur. Il allait la tuer. C’est d’ailleurs ce qu’elle pensa plus vivement encore lorsque le poing de son père s’écrasa sur son visage. Elle n’entendit même pas le craquement sinistre de son nez, à moitié sonnée. Elle tomba à genou, s’écorchant sur le sol aride et caillouteux. Son frère tenta bien de s’interposer mais il fut projeté plus loin, sa béquille fendue en deux. L’homme dont le visage se déformait encore plus sous l’effet de la rage, assena un coup de pied dans les cotes de la jeune fille. Elle cracha du sang. Elle aurait voulu lui dire qu’elle était désolée d’avoir utilisé son arme, que jamais plus elle ne recommencerait, mais elle ne pouvait plus parler. La douleur bloquait, dans sa gorge, les mots qui, de toute façon, n’auraient pu le raisonner.
Ce n’était plus son père. Quel genre de parent était ce là ? Quelque chose en elle se brisa. Elle se releva difficilement, tenant d’un bras ses cotes endolories. La lance gisait par terre, à quelques pas seulement. Elle prit son courage à deux mains et se redressa entièrement devant cet homme qu’elle haïssait. Son menton se releva de défi et de fierté, ses yeux s’assombrirent. Elle se jeta sur la lance, ignorant la douleur qui coulait dans ses veines à chacun de ses mouvements. Elle la saisit et la retourna vers son propriétaire. Il s’empala dans son élan de colère vengeresse.
Il fut enterré en catimini, membre détesté d’un village, et piètre mercenaire à ses heures. Tamara et Idrim bien que présent gardèrent des yeux aussi secs que le pays qui les avaient vu naitre, se serrant l’un contre l’autre comme pour se protéger du monde extérieur. Il avait délicatement pansé les blessures de sa sœur, pleurant de la douleur qu’elle devait endurer et sur la torture des jours à venir. Le destin du jeune homme était tout tracé, son don, malgré son handicap, faisait de lui un apprenti des plus doués. Quand à Tamara, elle se rendit chez un oncle maternel à la Forteresse de Kryam, qui entrainait et formait des gladiateurs.
Les années qui suivirent furent dures, mais jamais autant que celle de son enfance même si la douceur fraternel lui manquait énormément. Elle devint une femme accomplie, brillante dans le maniement de la lance, excellente dans celui des épées courtes. Elle participa à de nombreux combats sur le sable chaud des arènes. Ses peintures de guerre verte en symboles tribaux lui donnèrent rapidement le surnom de Jade qu’elle garda d’ailleurs au détriment de celui de Tamara. Nouvelle vie, nouveau nom, et puis cela lui permettait de protéger son frère, surtout lorsqu’elle commença à vendre ses services et louer son bras.
Description de ses possessions :
Elle possède une petite maison dans un petit village située aux abords du désert qu’elle partage avec son frère ainé, bien qu’elle considère que ce soit plus sa maison à lui.
Son armure se constitue, d’une bande de cuir qui enserre la poitrine pour protéger cœur et poumons, surmontés d’anneaux de maille qui descendent sur une épaule en recouvrant la quasi-totalité du cuir. L’autre épaule est surmontée d’une spalière en plate ornementé de pics de métal. Des voilages verts, fendu jusqu’à mi cuisse de part et d’autres sont attachés par une ceinture de cuir doté d’une boucle ouvragée argentée et suivent ses jambes jusqu’à hauteur des mollets.
Toutes les parties de son corps non recouvertes par l’armure sont peintes de motifs tribaux émeraudes qui rappelle son nom.
Elle possède en plus, deux lames courbes qui se positionnent dans un fourreau sur son dos, une dague attachée sur sa cuisse, et une lance qu’elle utilise rarement même si elle excelle dans son maniement. Accroché au niveau de sa ceinture une bourse de cuir contient plusieurs flacons d’un poison de sa composition dont elle enduit parfois ses épées.
Un cheval endurant et rapide d’un brun velouté qu’elle nomme Murmures, lui sert de compagnon lors de ses escapades
Fiche refaite et completéeNom : Elle préfère l’oublier, comme tout ce qui a attrait à son père d’ailleurs.
Prénom : Tamara, mais seul son frère l’utilise
Surnom : Elle a pris le nom de Jade dans les arènes de la Forteresse de Kryam , et c’est a présent ainsi que tous la nomment.
Pays d’origine : Elle vient du Khand et plus exactement d’un village aux frontières du désert et du Rhûn.
Age : environ 29 années aujourd’hui.
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Apparence : Jade est une belle femme, avec sa silhouette altière et élancée, ses courbes féminines et sensuelles. Sa peau est dorée, halée par le soleil du désert et uniquement dénaturée par une cicatrice fine longeant son ventre du nombril jusqu’au flan droit et par une seconde reliant sa clavicule à son épaule gauche. Deux marques reçues durant les affrontements du nord, reliques de ses impressionnantes blessures.
Quoique relativement petite, il émane d’elle une force impérieuse et glaciale mais un peu sauvage, indomptée, impressions rehaussées par un visage impassible fendu de deux prunelles d’un vert sombre aux cheveux rebelles brun-cuivrés.
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Particularité : Jade aime se peindre le corps d’une substance vert émeraude, lorsqu’elle participe aux jeux de l’arène. Elle s’en enduit de motifs tribaux sur toutes les parties de son anatomie découverte par son armure. D’ailleurs elle possède un petit tatouage en dessous de son œil gauche de la même couleur que cette peinture.
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Mentalité : Jade est une femme dure. Son enfance difficile, et ses années en temps que gladiatrice, ne sont sans doute pas étrangers à son caractère impitoyable mais loyal. Si elle ne tue jamais par plaisir, elle n’hésite pas et ne culpabilise jamais lorsque cela arrive. On pourrait la croire sans cœur, mais elle se protège juste derrière un masque, une carapace protectrice que bien peu sont à même de craqueler. D’ailleurs son amour inconditionnel pour son frère tend à prouver que si elle ressent des émotions telles que la compassion, la complicité, l’amitié, elle en fait disparaitre toutes traces et les gardent bien enfouies au fond elle. Il est à noté tout de même qu’elle a une aversion particulière pour la gente masculine et particulièrement les hommes brutaux. Elle ne supporte pas, en général, d’être en contact rapproché avec le sexe opposé autrement que lors d’un affrontement.
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Possessions :
Jade partage avec son frère, la propriété de la maison familiale dans un village prés du désert. Une masure agrandie avec les années qui sert aussi de dispensaire à son frère. Elle n’y réside qu’à de rares occasions, utilisant plutôt, la chambre qui lui est réservée dans la demeure de son oncle.
Jade possède une armure. Constituée de bandes de cuir surmonté d’anneaux de maille qui partent de son épaule et les recouvre, elle enlace sa poitrine protégeant cœur et poumons. Sur son autre épaule, se fixe une spalière de plate martelé, agrémentée de pics acérés. Le bas de son armure est formé de plusieurs ensembles. Une jambière de métal qui se fixe sur la cuisse, des morceaux de tissus et de voilage vert- émeraude retenus par des laçages sur ses hanches et fendus jusqu’aux mollets, une ceinture de cuir noir dotée d’une boucle ouvragée.
Elle utilise l’ensemble lors de ses combats dans l’arène, mais les éléments dissociables peuvent se porter séparément.
Jade dispose également de plusieurs armes parfaitement entretenues :
- Deux épées courtes et courbes ainsi que le fourreau associé qui se positionne sur le dos
- Un jeu de dagues simples mais efficaces
- Une lance à la hampe finement ouvragée
Dernière chose qui mérite d’être mentionné, son cheval. Il s’appelle Murmure. Il n’est peut être pas racé comme les chevaux du Rohan, il n’en reste pas moins bâtit pour l’endurance plutôt que la vitesse.
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Histoire :
Une main bardée de fer s’écrasa bruyamment sur sa joue. Elle tomba à la renverse sur le sol aride, projetée par la gifle magistrale qu’elle venait de recevoir. Sans un gémissement, sans un cri, ni un mot, elle se redressa courageusement sur ses jambes. Ses yeux s’embuaient de larmes malgré elle. Elle ne devait pas pleurer. Surtout pas. Si elle se mettait à geindre, elle écoperait d’une seconde correction. « Juste pour la forme ». Sur sa tempe, la douleur fleurissait aussi surement que l’hématome qu’elle sentait enfler sous ses doigts d’enfant. La couleur rouge virait lentement au marron-violacé, mais elle avait l’habitude, ce n’était pas la première fois qu’elle récoltait des coups. Avec appréhension, elle releva son menton vers lui, et ses iris émeraude se posèrent avec douleur sur son bourreau.
Torse nu, les muscles saillants jouant sous sa peau mate luisante de sueur, il la dominait de toute sa taille. Avec sa carrure impressionnante, ses cheveux hirsutes d’un roux flamboyant, sa barbe en bataille et son expression de prédateur, il ressemblait à un lion en furie. Elle trembla. Son haleine empestait l’alcool. Mauvaise idée que de le lui avoir fait remarquer. Il invectivait, vociférait, hors de lui, sur la fillette docile qui n’osait plus le regarder. Une attitude soumise qui exacerba encore plus, l’humeur atroce du géant.
Dressant son bras, il allait de nouveau la corriger lorsque son fils s’interposa, prenant la gifle en place et lieu de sa sœur. Elle claqua furieusement. Le garçon serra ses poings fustigeant son paternel d’une œillade assassine. Idrim le boiteux, Idrim et sa béquille, Idrim et sa malformation ne laissait jamais leur père indifférent. Celui-ci recula. Il ne supportait pas la vue de ce fils diminué, de cet avorton pitoyable, la sommité de tous ses malheurs, de toutes ses récriminations. Cette chose qu’il n’osait toucher de crainte d’obtenir sa malédiction. Sans arrêter d’insulter les deux enfants, il s’éloigna vers le village et sa taverne.
Les années se suivirent, identiques, faites de punitions violentes, de sévices cruels. Il frappait sa fille, pour tout et pour un rien. Elle était son souffre-douleur, le défouloir de son amertume. Son employeur retenait une somme sur sa prime ? Il la battait. Son bouclier se fracassait à l’entrainement ? Il la battait. Tout pouvait devenir un prétexte : le manque de piquette, la pluie, une assiette de travers au repas, une foulure à la cheville…
Si Idrim tentait de protéger la fillette, son handicap, une jambe atrophiée depuis sa naissance, l’empêchait bien souvent de s’interposer avant qu’il ne commence. Alors elle s’endurcit, mentalement et physiquement. Elle ne pleurait pas, recevait sans broncher les coups qui pleuvaient. Elle ne laissait jamais son père, cet être qu’elle détestait, apercevoir sa douleur ou sa tristesse. Elle subissait sans souffler une seule plainte avec un stoïcisme rare.
Mercenaire et coupe-jarret à ses heures perdues, son père était un robuste guerrier. Sa réputation à la lance n’était plus à parfaire, et il se murmurait que dans sa jeunesse, il avait rencontré le succès des Arènes de Kryam. Jour après jour, saison après saison, il perdait de cette splendeur dans les brumes de l’alcool, devenant de plus en plus aigri à mesure que les propositions et les contrats se faisaient plus rares. Il n’abandonnait cependant pas son entrainement rigoureux – applications qui comprenaient également les sévices infligés à sa fille – et chacune de ses matinées se concentraient à la course et au maniement de sa lance.
Tamara aimait observer le ballet silencieux et mortel de la lance. L’éclat de la pointe d’acier brillant sous le soleil brulant du Khand, dessinait des arabesques souples contre quelques ennemis invisibles. Fascinante, hypnotique, elle soulevait la poussière de la cour, sous les ordres précis de son maitre. Dans l’ombre, son regard ne pouvait se détacher du spectacle, de cette danse irrésistible. Aussi, imita-t-elle son père, ses gestes, reproduisant les mouvements fluides de son corps à son insu. Elle se levait la nuit, courrait dans le désert, imitant inlassablement son géniteur. Le temps passait, son corps changeait. Déjà robuste en raison des punitions de son père, il devint plus musclé, plus solide. Ses muscles prirent une souplesse féline, se dessinant sous sa peau cuivrée. Son souffle s’allongeait, elle gagnait en force et en endurance. Empruntant la lance de son père sitôt qu’elle le pouvait, elle se dépassa.
Des années durant ce petit manège continua. Seul Idrim était de la confidence, Tamara ne faisait confiance à personne d’autre que lui. Cependant, un jour il l’apprit. Comment ? Cette question, aujourd’hui encore reste un total mystère pour cette femme courageuse à l’époque âgée de 16 ans.
Lorsqu’il la découvrit, armée de cette lance et enchainant des mouvements difficiles, son sang ne fit qu’un tour. Ses joues rougirent violemment de fureur, ses phalanges craquèrent sous la pression de ses poings fermés, une colère sans bornes l’habitait.
Il l’attrapa par les cheveux, arracha de sa main la lance fautive qu’il rejeta plus loin. Son poing s’écrasa avec une force inouïe sur son visage, provocant un chuintement sinistre. Elle tomba à genou, à demi-assommée. Il la redressa d’une poigne ferme en la tirant par les cheveux. Du sang coulait de sa lèvre éclatée, de son nez brisé. Idrim tenta de s’interposer. Usant de sa béquille, il infligea un coup sur les doigts de son père pour qu’il la libère. D’un revers brutal, l’homme expédia sans ménagement, son fils contre la façade de la maison familiale. Puis rattrapant Tamara par le col de sa tunique, il la gifla si fort qu’il l’envoya valser contre le sol, arrachant un craquement caractéristique à sa mâchoire.
Face contre terre, son sang se mêlait à la poussière de la cour. Juste à une longueur de bras, elle devinait l’éclat incandescent de la lance. Elle se redressa sur ses mains, mais son Paternel ne lui laissa pas l’occasion de se relever. Son pied heurta ses côtes, l’envoyant bouler un peu plus loin. La rage, la folie meurtrière se lisait dans le regard impitoyable du Khandéen. Les barrières de sa raison avaient fini par céder, abandonnant sur les rivages d’une folie sanguinaire que rien ne pouvait assouvir.
Jade n’était plus qu’un corps brisé. Elle aurait voulu lui dire qu’elle était désolée d’avoir touché son arme. Mais les mots restaient bloqués dans sa gorge. Jamais il ne l’aurait écouté. Jamais il ne l’avait aimé comme un père se doit d’aimer ses enfants. Jamais il ne l’avait protégée. Il allait la tuer. C’était une certitude. Elle allait mourir. Ici. Maintenant. Sous les mains de cet être méprisable qui n’avait jamais mérité de s’appeler Père.
Toute la rancune, la haine, le mépris l’assaillirent. Elle ne méritait pas ce châtiment. Elle n’avait rien fait de mal. Sa fierté, son orgueil bafoué depuis des années resurgirent. Tendant sa main ensanglantée, elle attrapa la hampe de la lance. Lui n’en avait pas finit d’elle. Il se précipita dessus, dans l’intention de la bourrer de coups jusqu’à ce qu’elle soit qu’un tas de chair informe et sanguinolente. Elle se roula dans un gémissement de douleur, et dressa l’arme fièrement contre son géniteur, qui, dans son élan vint s’empaler sur la pique.
Ainsi mourut-il dans un gargouillis ignoble, un rictus de surprise figé sur sa face. Abandonné aux charognards du désert, les deux adolescents se retrouvèrent livrés à eux même. Idrim, doué de quelques talents de guérisseur dont Tamara avait largement bénéficié au cours de son enfance, rejoignit l’enseignement du Soigneur de leur clan. Quand à la jeune fille, elle prit la direction de Kryam où vivait leur oncle maternel. Ce dernier tenait un établissement de gladiateurs. Tamara suivit ses enseignements, achevant sa formation à la lance et découvrant l’art des épées. Elle engagea de nombreux combats dans les arènes, où elle rencontra la gloire du bout de son indomptable lance. Ses peintures de guerre émeraude lui valurent d’ailleurs rapidement le surnom de Jade, nom dont elle use toujours aujourd’hui.
Elle a pourtant fait bien du chemin depuis ses débuts en tant que gladiatrice. Aujourd’hui, si elle continue assidument ses entrainements, elle ne foule plus que rarement le sable chaud des arènes. Pendant quelques temps au service du plus offrant à même d’acheter son bras, elle n’est plus désormais un membre quelconque de cette organisation de mercenaires de tout poil parmi lesquels elle détonnait. Elle a pris en main cette confrérie et jouie d’une bien lugubre réputation dans les cercles des bas-fonds où elle est connue en tant que « Faucheuse » cheftaine impitoyable des Veilleurs .
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Les Veilleurs: Les Veilleurs sont un groupuscule réunissant des mercenaires khandéens pour la plupart mais aussi quelques assassins. Ils ont pour signe distinctifs, un tatouage encré au creux de leur poignet. Si ce symbole peut être aussi divers que varié (le choix du motif est laissé à l’attention du mercenaire), il est toujours d’un vert spécifique. Leur principale tache consiste à remplir des contrats de différentes sortes recueillis par leur Cheftaine moyennant une solde particulièrement intéressante.
Ils sont aujourd’hui dirigé par « Faucheuse » une personne qu’ils ne voient que rarement et dont l’anonymat est préservé par un masque vert.
En réalité, ils ignorent que Jade n’est autre que ce personnage énigmatique. Ils la considèrent comme l’un deux, ce qui présente deux avantages non négligeable à la khandéénne :
- Sa famille et ses proches sont préservés de toutes représailles
- Elle peut découvrir les éléments pourris de son ordre mais aussi mieux évaluer leurs compétences et donc avoir un avis plus juste sur chacun d’entre eux afin de leurs assigner des missions en fonction.
- Elle peut déjouer toute tentative de complot à son encontre pour prendre sa place.
La hiérarchie des Veilleurs n’est pas stricte et elle se modifie en fonction des différentes missions suivant les aptitudes requises, et du groupe assigné à cette tâche. Cependant la « Faucheuse » est entourée de deux lieutenants de confiance, qui forment ses bras droits : Cerbèr et Iraès . Par ailleurs ils sont les seuls à connaitre son visage et son identité.