Chapitre 3 : Pas de trêve pour les morts.

Un murmure, un souffle. Tout avait changé. Que s'était t-il passer? Les spectres avaient disparus. Et la fumée disparaissait sous les rayons du soleil. Les Hommes criaient de joie derrière lui.

Et quand le Dragon s'écroula, le coeur de chacun se souleva une dernière fois. Et de nombreux combats cessèrent, car les créatures du mal commençaient déjà à se dispersée. Mais il suffisait qu'un seul seigneur du mal ai survécu, et tous se rallierait derrière lui. La débacle des Orcs n'est toujours que temporaire. Car ils finissent toujours par revenir. Quelques heures ou quelques années après, quelle différence?

Les soldats d'Arnor et Gondor regardait, et découvrait la colline qui leur avait été cachée. Et alors les hourras se turent. Car peu de chose bougeait encore sur le petit mont brulé par le dragon.

Nârwel rengaina Gilmilroth et il rangea sa dague. D'un signe de la main, il fit venir une aide de camp.

"Faites venir des Guérisseurs. Et donnez moi des nouvelles des Elfes. Être en retard n'est pas dans leurs habitudes. Hâtez-vous."

L'aide de camp disparu entre les rangs.

L'Homme de Gondor forma un détachement mixte. Une vingtaine d'Arnorien, et autant de Gondorien. Et avec lui à sa tête, ils se mirent en marche vers les restes fumants de la colline.

A peine la phrase finie qu'Erco vit disparaître les spectres. Il en reste ébahie. C'était comme si ses paroles avaient amené ses pensées à se réalisé. Il se rappellerait de ce jour toute sa vie. Il porta ses yeux d'humain vers la colline ou le corps inerte du dragon gisait entouré par les seigneurs des peuples libres.
Erco remit Amdir à son fourreau. Cela le fit pensé qu'il devrait essayer de trouver un forgeron pour reforgé son arme. Puis ce fut l'épée d'Alorn qui fut remise à son fourreau avec toute la délicatesse que le put le chevalier. Bientôt, il allait devoir amener cette épée avec le corps de son ami à Esgaroth. Cela allait être assez dur.
Il rejoints l'éclaireur et vint se placer sur sa droite en arrière, dans les rangs de l'unité que Nârwel menait vers la colline.
Le chevalier Skaline était heureux car il voyait enfin la fin de cet enfer. Il se réjouissait de pouvoir boire une bonne bière dans une taverne ou pouvoir chevaucher dans les plaines de sa patrie. Mais, pour l'instant, cela n'était pas possible. Il fallait finir ce qu'ils avaient commencé.
Le visage du rohirrim était illuminé d'un large sourire.

Laurelin s'inclina lorsque Nidnama accompagné d'une grande partie de ses compagnies de la Harpe le rattrapa alors qu'il effectuait enfin la jonction avec les troupes de Gondor et d'Arnor ...

- Le plaisir est partagé et je suis heureux de te voir aussi Nidnama .... L'assaut que nous avons mené sur la colline s'est déroulé au delà de nos espérances ... Nous avons fait reculer les sombres et la ligne de front s'est déplacé. D'après les informations de mon ami Nârwel qui mène les troupes de la colline du Gondor et d'Arnor et qui se trouvait à l'avant lors de l'assaut, les sombres se sont réfugiés derrière ce mur de fumées noires vers lequel nous arrivons à présent ... Nârwel nous attend ...

Il marqua une pause et se tourna vers ceux qui se trouvait à côté de lui :

- Je vous présente Moribrimbor, il est le guide de la petite compagnie d'elfes habillés de noir que vous apercevez derrière et voici Voykissâ, haut prince du peuple des glaces et maitre Klang de Tronjheim ainsi que ' ....

Et le ciel fût zébré de rais de lumière spectrale ...

Et une boule de feu illumina les hautes fumées noires ...

Et les hurlements terrifiants du dragon déchirèrent l'immensité blanche du grand nord ...

Et la terre terre trembla soudain sous les soubresauts de l'immense carcasse de la créature de Morgoth ...

Le silence ...

Une odeur âcre se propageait dans la plaine suivi d'un nuage sombre qui occulta toute lumière pendant quelques instant avant de se disperser sous le souffle du vent pour laisser à nouveau place à la fraiche lumière de l'aube ...

Les compagnies elfique stoppèrent leur marche vers les fumées, craignant quelques nouveaux maléfices ourdis par les sbires de l'armée sombre mais alors que les dernières volutes du nuage sombre disparaissaient, entrainées plus loin au nord, les coeurs des elfes se firent plus léger et un murmure de joie s'éleva et déjà certains quittaient les rangs pour s'approcher vers les fumées qui s'estompaient ...

Laurelin intervint :

- Attendez !! Restez en formation, reformez les rangs ... Bien que tout semble indiquer un événement bénéfique, prudence est mère de sureté et je vous conseil de ne pas rompre les rangs ... Les artifices de l'ennemi sont traitre, restons sur nos gardes !

Il se tourna vers Nidnama et les autres :

- Regardez un petit détachement s'avance chez les humains, Nârwel Rusk-Iâr est à leur tête, ne prenons que quelques elfes avec nous et rejoignons les ...

Laurelin accéléra le pas. Les compagnies elfiques traversèrent les rangs des humains avant que la plupart d'entre elles ne stoppent leur progression pour rester en retrait ...

Seul quelques uns continuèrent leur route en hâte en compagnie de l'elfe de la mer et bientôt, ils rattrapèrent le détachement et Laurelin s'adressa au gondorien :

- Heureuse rencontre Nârwel, mon ami ! Veuillez Excuser notre léger retard ...

HRP//Euh… Laul’ on est 12 au total… ça fait pas une grande partie de la harpe ^^//HRP

Nidnama releva rapidement les noms des présents… Se connaissant il savait qu’ils seraient tous oubliés sous peu mais il pouvait toujours essayer…

Mais le monde bascula… Feu, lumière spectrale, tremblements… Le dragon était emporté par les spectres… Puis vint le silence… Plus aucun combat après une si violente débauche de puissance… Nul ne combattait… Les serviteurs du mal car ils étaient trop terrifiés par ce qui venait d’apparaître et les soldats de l’armée unifiée des peuples libres parce qu’ils n’osaient croire ce que leur disait leurs yeux : le dragon n’était plus…

Puis un bruissement de voix se transforma en un immense hurlement de joie et de victoire poussé par des milliers de gorges à la fois… Et la boucherie commença…

Pour sa part, Nidnama avait d’autres soucis en tête… Ceux qui avaient abattu le dragon devaient être en mauvais état…

- Laul’… Je te suis… Hogo. Avec moi.

Ils rejoignirent rapidement le dénommé Nârwel… Derrière Laurelin, Nidnama comme les siens prenait soin de ne pas trop se faire remarquer… Lui savait qu’il allait devoir procéder à des soins d’urgence sous peu ce qui demandait une bonne de discrétion et eux parce qu’ils n’aimaient pas être le centre des attentions… Et qu’ils allaient devoir protéger le maitre guérisseur, pas tout a fait vulnérable pendant qu’il serait concentré sur autre chose…

L’elnaith de la harpe se contenta donc de continuer sa marche en silence pendant que ses mains s’activaient à déposer un peu de poison sur les lames ou le sang l’avait le plus délavé…

Le dernier sursaut du sombre vers les clouas sur place. Et ils restèrent un instant figé dans leur peur et stupeur. Dix secondes plus tard, Gilmilroth flamboyait de nouveau en dehors de son fourreau. La lueur de leurs lames était rassurante pour les Hommes. Et puis les Orcs pouvaient à tout moment retourner et se décider à ferrailler de nouveau.

Il se tourna vers Erco qui semblait aussi stupéfait que lui. Il se fixèrent un moment et sans rien dire ils reprirent leurs délicate ascension. Car le dragon dans sa fureur avait arracher des pans entiers de la colline. Et il n'avançaient désormais que lentement, et le chemin que Nârwel devait ouvrir était sinueux. Et bientôt un mouvement sur leur arrière garde les alerta. Lentement. Alors que les plus nerveux serraient de toute leurs forces l'épée qu'ils tenaient, tous s'écartèrent devant le Seigneur Laurelin et sa suite.

Nârwel descendit à leur rencontre en droite ligne.

"Laurelin, vous êtes pardonné. Car vous arrivez à point nommé."

Il salua le Nain de Tronhjeim et les autres. Nârwel remarqua aussi la présence des guérisseurs Elfes. Ces derniers se virent gratifier d'un sourire.

"Malheureuse est votre présence, mais je suis content de vous voir."

Il se tourna de nouveau vers Laurelin.

"Peu de contes sur les dragons me sont connus. Et seul la triste chanson qui pleure la vie et la mort de Tùrin Turambar. Que trouverons nous là haut?"

Les hautes fumées s'étaient finalement totalement dissipées. Seule restait une marque de cendres et de scories noires de deux mètres de large en forme de cercle qui entourait un sombre monticule. La large bande était comme une frontière, un avertissement .... Au delà de la sombre bande, les neiges avaient fondues et à présent s'étalait jusqu'à l'éminence, une mare d'eau brunâtre recouverte de vapeur ...

La délégation s'était arrêtée aux abords du cercle et les membres qui la composait scrutaient la butte au loin où seule une énorme forme inerte et fumante était visible. Un silence irréel était tombé sur la vallée et même le vent avait cessé ses longues plaintes ...

Vilyan pour l'Arnor et Nârwel Rusk-Iâr pour le Gondor, Erco Skaline chevalier etait là aussi, représentant le Rohan, Voykissâ pour le peuple des glaces. Toner Ghomenar représentait les nains, Moribrimbor Les Moriquendi du nord. Nidnama représentait les elfes de Gar Thulion, Laurelin les Havres ...
Pratiquement tout les peuples étaient représentés et les bannières des uns et des autres avaient été disposées juste devant la bande noirâtre ...

L'armée sombre avait pour l'instant disparue derrière la butte où celui qui était leur étendard, le dragon, se consumait. Les enveloppes irisées des spectres qui diffusaient un halo argenté dans les profondeurs nocturne n'étaient plus visible dans la vive lumière du matin et leurs sifflements sinistre s'étaient tu.

Laurelin ne dit mot pendant quelques temps puis fini par répondre à Nârwel :

- Le présent s'est réfugié derrière le passé qui se consume ... Probablement y trouverons nous l'avenir mon ami ... Mais ce qu'il sera, seul Eru peut le prédire ....

HRP//joli nouvel avatar laul… et belle signature pour aller avec ^^… Narawel… désolé de te décevoir mais je suis tout seul… Les autres vont peut être se ramener sous peu mais j’ai pris que des soldats avec moi moi…//HRP

Nidnama regardait sans frémir le dragon se consumer… Cette bête qui avait failli prendre sa vie… Ce monstre si puissant était vaincu… La terreur qu’il portait se dissipait enfin… A leur pied, la chaleur du dragon avait fait fondre la neige dont il ne restait qu’une mare salle…

Le guérisseur la contempla pendant quelques instant, sans tenir le moindre compte de ce qui se déroulait autour de lui, avant de prendre sa décision… Il déposa ses armes (excepté les deux dagues doubles à sa ceinture) puis sa sacoche sur la cape dont il venait de se débarrasser… Son armure suivit rapidement… Il se débarrassa ensuite de ses bottes pour s’aventurer dans la mare… Trop de vêtements le ralentiraient et un seul faux pas risquerait de l’entrainer vers les profondeurs du permafrost fondu…

Un rapide tri lui permit de rassembler parmi ses simples ceux qu’il pourrait appliquer sur place. Il les empocha.

-Hogo… J’ai besoin d’une corde… Et il vas falloir de l’aide.

Immédiatement, l’un des elfes de la harpe sortit une corde et la passa à l’elnaith qui l’attacha à sa taille pendant qu’un deuxième partait au pas de course… Il y avait déjà probablement eu des messagers mais il valait mieux informer les autres des besoins actuel : corde et civières…

- Bien… J’y vais… Autant se dépêcher avant que le dragon n’ait trop refroidit… Que personne ne s’aventure sans corde la dedans… on ne sait pas à quoi s’attendre… Et il vas falloir du monde pour trouver les blessés mais aussi du monde sur la berge pour nous sécuriser… a vous de voir ou vous préférez être… Moi je n’ai pas le choix…

Et, prudemment, le guérisseur avança un premier pied vers l’inconnu… a la recherche des héros aillant apporté le salut à l’armée des peuples libres…

HRP//Suite... >ici<//HRP

[HRP très, très, très en retard HRP]

La charge avait repris à l'arrière de la horde ennemi. Les cavaliers se trouvaient bien loin du camp de l'armée unifiée mais au lointain on entendait amplement les cors, les souffrances et les ordre des premiers rangs, de la mêlée.

De leur côté, Gebir et ses hommes frappaient les retardataires et les fuyards. Les destriers bousculaient l'ennemi et les cavaliers les fauchaient de leurs lames. Ce n'était pas un combat difficile mais il fallait sans cesse rappeler les hommes et calmer les ardeurs des plus jeunes. Il était un capitaine mais pas un grand stratège.Il savait combattre mais pas gérer un groupe sur une large bande de combat.

Soudain, survint un groupe de semi trolls des neiges armés de lourd marteaux et peint de signes tribaux.On ne pouvait douter de leur puissance le sang coulait encore de leurs bouches qui poussaient des cris lugubres.Ils devaient être une vingtaine et devant eux marchait un troll plu trapu,plus lent, plus fort avec une large épée dans ses mains noueuses.Une chaine pendait autour de son cou avec cor de guerre comme ornement.Il mugit et ses acolytes se précipitèrent dans la mêlée écrasant orcs et hommes sans se soucier des camps.

Le seigneur des collines vertes n'eut pas la chance de sonner le rassemblement, étant occupé avec des gobelins. Le choc fut terrible et les premiers soldats furent tués sous le poids de leurs montures renversées par la charge de ces immondices. Ils avaient été massacrés sans avoir offert la moindre résistance.

Ce fut Furian qui rassembla les hommes sous son égide. Ce fut, cette fois ci, des lances que découvrirent la masse des trolls. Ses chevaliers prirent à revers une partie des trolls mais bon nombre de ces êtres s'attaquaient encore à des soldats isolés. Alilan la belle avait laissé au fourreau sa rapière rouge et avait saisit son long arc pour la première fois depuis le début de la bataille.Les flèches sifflaient dans le vent froid de la nuit pour trouver leurs cibles.

Gebir avait eu droit au chef mais avait préféré déguerpir un peu plus loin le temps de ranger son arc et de descendre de cheval. Le temps de sauter de cheval et de dégainer et l'ennemi était là.

Il se jeta de côté pour éviter le monstre et se retourna très vite.
Un nuage de poussière s'éleva à cause du troll qui s'arrêta très vite dans la terre sèche. Les lames s'abbatirent avec fureur mais le troll était très fort. Gebir enchainait les parades et les feintes qu'il connaissait mais le troll le repoussait toujours avec force. Gebir sentait ses forces décroitre après les combats précédents.
Ces coups devenaient plus lent et il attaquait moins souvent et l'impensable se produisit. Gurthascar vola et la lame du troll vint frapper du plat en plein dans le casque du soldat qui vola sous le choc. Dans son vol, il cria de tout ses poumons, autant qu'il le pouvait encore:

A moi, soldats!!!!

Il avait peur. L'homme s'effondrait, inconscient sur le sol de la guerre. Là où il était né et là où il allait mourir.

Il était là sur le sol comme de nombreux autres, prêt à mourir.

Le troll se rapprocha lentement savourant la victoire, matant sa proie de toute sa hauteur. Il se pencha sur la dépouille de l'homme et s'apprêta à le finir en le dévorant.

Arkkkkkkkkkkk!!!!!!!!!!!

Un hache traversa le ciel et vint se ficher dans son poitrail. Il cria de douleur et sur Gebir du sang noir couler. Le professeur passa au dessus de Gebir et vint achever le troll d'un coup d'épée dans la gorge sans problème.

Furian rassembla les hommes et poursuivit les ennemis alors que du côté, du camp de grands cris se faisaient entendre. Des cris de victoire de la part de l'Armée Unifié.

C'était la fin.

Autour de Gebir, Meneldir et Alilan essayait de retirer le casque tout bosselé et lorsqu'ils réussirent enfin, ils purent découvrir un large hématome sur sa tempe gauche. Sur les joues de la femme, des larges coulaient sans s'interrompre.Très vite, il fut porté vers les guérisseurs qui allaient le sortir de ce mauvais pas.