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 Sur le chemin du retour

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Balak
Seigneur de Guerre
Seigneur de Guerre
Balak

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Localisation : là où le destin me mène.

~ GRIMOIRE ~
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Sur le chemin du retour EmptyVen 12 Déc 2008 - 23:36
Alderic tendit ses mains vers l'âtre fragile. La lueur des flammes dansantes éclairaient son visage tiré par la fatigue. Leur chevauchée était loin d'être terminée, et pourtant elle l'épuisait déjà. Il avait du longuement insisté pour convaincre le mercenaire d'établir un bivouac près du bosquet où ils se trouvaient. Il passa une main sur son visage, s'arrêtant un instant sur chaque ride, soupirant de dépit. A sa connaissance, il n'y avait pas de meilleur bourreau que le temps. Patiemment, inlassablement, il mutilait, défigurait chaque être avec une effroyable minutie. Un boucher patient et sans pitié. Ce sadique devait se réjouir de contempler les femmes pleurer devant leur mirroir, ou les guerrier périrent sottement, leur corps ne leur répondant plus au moment fatidique. Puis l'archer contempla Balak. Ce dernier répétait inlassablement les gestes de contrôle, renforrçant chaque jour un peu plus sa maîtrise de cette arme atypique. De mémoire d'Ombre, Alderic n'en avait encore jamais observé.

Tu devrais te ménager, Balak.

Le mercenaire stoppa net ses mouvements, regarda son comparse en
prenant un air intrigué. Puis au bout de quelques instants, il lui sourit.

Ne t'en fais pas, ce n'était qu'un échauffement. Ils ne me poseront pas de problème.

Tu les avais remarqué...

Tu en doutais ? Ne sois pas insultant je te prie...

Combien ?

Quatre...peut-être cinq. Le dernier est discret. J'aurai pu le confondre avec une bête si nous nous étions enfoncé plus profondément dans le talus.

Alderic opina du chef. Il les avait senti lui aussi, et même s'il n'avait pas les qualités martiales de son partenaire, vingt années en tant qu'Ombre du Destin lui avait permis d'aiguiser ses sens. Balak les avaient peut-être démasqués avant lui, cependant.

Bon, je pars faire un tour dans la nature. Sois sage en attendant.

D'un sourire complice, ils s'étaient compris. Alderic ne pouvait prendre son arc sans risquer de mettre la puce à l'oreille de leurs poursuivants. Il parti donc seul et sans armes au travers des bois, pour "soulager un besoin pressant", du moins selon l'ennemi. Balak n'était pas dupe, il connaissait les talents d'Alderic : si il était un archer exceptionnel, sa maîtrise du combat à main nue était exemplaire. Suffisante pour terrasser ces quelques malandrins en les prenant à revers, tout du moins. Étant désormais seul, Balak s'attendit à voir une bonne majorité du groupe débouler devant lui, profitant dans son illusoire vulnérabilité. Cela ne tarda pas, trois gaillards se dévoilèrent, tous étant à ne pas s'y tromper, de véritable guerriers. Balak les acceuillit, sourire au lèvre, arme en main.

Bien que décontenancé par la promptitude du guerrier à réagir, deux des soudards chargèrent le mercenaire en poussant des grognements féroces. Le troisième ne broncha pas. Alors que le premier assaillant pénétrait dans le champs d'action du mercenaire, celui-ci ferma les yeux. La lame de l'adversaire décrivit un arc de cercle meurtrier, visant la tête. L'acier ne rencontra cependant que le souffle du vent. Le second parvint à prendre le mercenaire par le flanc, mais déchenta bien vite, son arme ayant été balayé par l'une des deux lames de Renaissance.

Il ne me faudra pas plus d'une seconde...

Balak saisit alors fermement la garde de sa lame, et propulsé par la force de l'élan donné par un pas de côté, asséna un coup d'une intense violence au plus proche des brigands. Le mithril trancha la chair avec une déconcertante facilité, séparant le corps en deux parties sanguinolentes. A peine le deuxième avait réalisé quel sort ignoble son compagnon venait de subir qu'un moulinet ravageur le sectionna lui aussi, de l'épaule gauche à la hanche droite. Les débris humains s'amassèrent aux pieds du mercenaire, dont les traits n'avaient guère varié au cours du massacre. Puis son regard sur posa sur son dernier opposant.La vue des cadavres n'avait nullement entamé son caractère figé.

Toi, t'es un gros morceau, non ?

Comme seul réponse, l'étrange individu bondit et frappa le mercenaire à l'aide d'une hache à une main, gardant la seconde serré sur un objet que Balak peinait à discerner. Son niveau n'avait rien de commun avec les deux autres, tant sa rapidité d'action et ses reflexes de combat étaient développés. Prudent, Balak se mis en position de garde totale, s'assurant de l'impossibilité du guerrier à l'atteindre tant qu'il n'aurait pas identifié ce que l'autre tenait. Il eut sa réponse quelque seconde après, le Rhunien jetant la chose au sol, ce qui permis à un gaz étrange d'englober les deux antagonistes. Peu confiant Balak tenta de sortir de la zone enfumée, tout en effectuant des moulinets avec sa Double-lame pour évacuer l'air vicié. Alors qu'il allait s'en extirper, un coup violent à l'épaule ne lui permis pas de sortir indemne du nuage toxique.

*tousse* Fils de chacal! Tu ne m'auras pas ... *tousse* comme ça!

Tel une apparition fantômatique, l'empoisonneur sortis de la brume, un sourire dément illuminant sa face. Il chargea encore et encore, avec toujours plus d'ardeur, profitant de la faiblesse passagère de son adversaire, dont les sens avaient été affectés par ses artifices. Balak était acculé. L'ennemi ayant la valeur martial des grands soldats, s'il persistait dans cet voie, il courait à sa perte. Il pris alors la position propice à l'accomplissement du rituel. Elle lui permettait de faire circuler plus aisément son énergie corporelle à travers l'ensemble de son être, facilitant la transe de l'Uniquat. D'un simple mouvement de tête, il salua son adversaire, avant de s'immerger pleinement dans l'état de grâce.

Lorsqu'Alderic revint aurpès de son compagnon, il grogna de dégoût devant les cadavres. Malgré une vie de combat, on ne s'y faisait jamais totalement, certaines visions de charniers allant à l'encontre du seuil de tolérance humain. Dès lors, même un vétéran ne peut retenir un frisson d'amertume devant les carcasses écorchés de leurs pairs. L'un des corps n'était cependant que peu abîmé, tué d'un coup unique comme l'attestait le trou sanglant au niveau de sa poitrine. Balak haletait.

Tu l'as utilisé ? marmonna Alderic.

Obligé. Il était fort. Qui sont ces types ?

Aucune idée, je ne comprends pas leur langue, et je n'ai pas vraiment cherché à discuter. Mais en tout cas, je me suis chargé des deux autres...proprement.

Ne relevant pas la remarque, le mercenaire jeta un oeil méfiant aux alentours avant de retourner seller son cheval.

Nous n'avons que trop tardé. En route!
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