Lorsque Míriel se lança dans la guérison...

Tout en passant sous des arches, traversant diverses petites cours, grimpant des escaliers et bousculant maladroitement de pauvres promeneurs (elle s'excusait cependant immédiatement une centaine de fois, manquant de temps pour le faire mille fois) Míriel accourait vers les maisons de guérison. Livan avait réussit (par elle ne sait quel moyen, il avait simplement dit, comme explication, qu'une place était vacant) à lui obtenir un petit emploi dans les maisons de guérison. Elle allait enfin pouvoir aider les gens, les réconforter, les soigner. Mais dans un élan de gentillesse, Míriel a voulut aider une vieille dame à retrouver son chat. Elle ne l'aurait jamais aidé si elle n'avait pas aperçut dans sa guillerette marche vers là où elle était attendue un petit chat regarder avec envie une tartelette toute fraiche posée sur le rebord d'une fenêtre à quelques pâtés de maison d'ici. Elle savait que c'était le chat de cette vieille dame, aussi elle y retourna pour le chercher. Elle dut marchander un long moment avec une vieille folle aux cheveux fous et à la langue très (trop !) pendue pour qu'elle lui redonne ce chat qu'elle avait surprit le museau dans sa tartelette. Une fois le chat rendu, les remerciements et les "de rien, c'est tout à fait normal" rendus, Míriel put s'éclipser avant de remarquer qu'il était... tard.

- Pardon, attention ! Oh ! excusez moi madame, je suis vraiment désolée mais... je suis pressée !
Elle tourna dans l'angle en courant et, apercevant les maisons de guérison toutes proches, elle ralentit le pas, se mettant à marcher plutôt vite, si les gens la voyaient entrer en courant ils pourraient se poser des questions, se dit Míriel. Mais les gens blessés ou malades qui entraient dans les maisons fit presque s'arrêter la jeune fille qui allait maintenant d'un pas maladroit, lent et étrangement prêt à faire demi tour. Mais la brune reprit courage et, au lieu de regarder fixement les gens blessés qui y entraient, elle essayait de focaliser son regard sur ceux en pleine forme qui ressortaient. Elle pouvait sentir des gens affluer et courir dans les maisons, tout était très actif la dedans, mais peut-être pas aussi motivé et déterminé que l'était Míriel. Maintenant qu'elle était bien décidé à entrer, même l'odeur assez désagréable de potions et autres remèdes de l'arrêtait pas.

Elle entra, se dirigea vers un petit comptoir en marbre aux enluminures de bois blanc, posa ses coude sur celui ci d'un air décontracté et vainqueur, ou tout simplement pour reprendre son souffle pour le moins haletant, et demanda avec fermeté :
- Je suis là pour mon premier jour de travail ! J'attends vos ordres.
Le gros bonhomme qui s'occupait de la gestion la regarda, la dévisagea, se disant certainement qu'effectivement, cette petite bouille d'ange lui était inconnue, dommage... Puis, se redressant comme il le pouvait (son gros ventre le tirant toujours fortement vers l'avant) il lui répondit de sa grosse voix :
- Je n'ai eu aucune information quant à une nouvelle recrue, si vous vouliez travailler aux maisons de guérison il faudra en faire la demande...
- Mais ! ...
Míriel réfléchit, le regard en l'air puis, arborant tout d'un coup un sourire rusé, continua :
- J'aimerais faire une demande d'emploi... quelqu'un m'a dit qu'un poste est actuellement vacant à moins que quelqu'un d'autre ne l'ai pris avant moi...
Silence.
- Très bien ! Je commence quand ?

En parcourant les nombreux couloirs vers l'endroit que le gros monsieur de l'accueil (c'est comme cela qu'elle décida de l'appeler) l'envoya, Míriel remarqua qu'en effet, tout le monde courait partout, se dépêchait et galérait un peu... Cela ne lui faisait pas peur, galéré et courir, elle l'avait fait toute sa vie. Mais elle se dit que si le gros monsieur de l'accueil l'avait si vite accepté (elle dira deux mots à Livan de son sois disant emploi acquit sans problème lorsqu'elle le verra !) c'était qu'ils manquaient vraiment de personnel et aussi qu'il n'y avait pas qu'un seul poste vacant...
Au fur et à mesure qu'elle avançait dans les maisons, elle pouvait nettement voir que les blessures ou les maladies des gens qui s'y trouvaient empiraient. Pourtant, c'était par là qu'elle devait aller, le monsieur avait dit de continuer tout droit jusqu'à voir un jeune homme avec un tissu rouge sang autour de son cou, jeune homme qu'elle ne rata en effet pas, tellement son écharpe était voyante... Mais pourquoi l'avoir dirigé vers ce jeune homme ? Qu'allait-il lui apprendre ? C'est ce à quoi elle se demandait tout en s'approchant de lui, tapant bien sur le sol avec ses chaussures pour lui annoncer sa présence. Lorsqu'il leva enfin les yeux de ses occupations avec un malade, Míriel lui lança un sourire et lui expliqua que le gros monsieur de l'accueil (elle le lui décrivit ainsi) lui avait dit d'aller le retrouver.

Le jeune homme a l’écharpe rouge leva des yeux emprunts de fatigue sur la nouvelle venue… Ils croulaient littéralement sous le travail… Depuis quelques jours ça avait commencé… Impossible d’en venir a bout : les malades étaient de plus en plus nombreux… Et seuls quelques guérisseurs parvenaient a être utiles… Les autres… Dont lui même ne pouvaient qu’assister les mourants… Essayer de réconforter les familles… Il écouta d’une oreille distraite ce que cette jeune fille racontait sans prendre le temps de la regarder : il passait de patient en patient, donnant a boire aux malheureux…

- Prenez une bassine d’eau, un torchon et donnez a boire aux malheureux… Ha… Et puis allez me chercher de l’eau fraiche… Et de l’Asëa Aranion… de l’athelas si vous préférez… Vous savez bien… la feuille des rois…

Devinant que son interlocutrice n’avait pu saisir le nom elfiques de la plante il avait, avec un soupire agacé rabaissé son niveau a celui de son interlocutrice…

- En tout cas votre aide est la bien venue… Même si vous ne savez rien faire vous pourrez aider… Il y a trop a faire avec ce qui se passe en ce moment… Maintenant… Allez !

Sans chercher a savoir si on lui obéissait il retourna a sa patiente… La fièvre l’inondait… Portant sa main à son cou il se demanda comment il était possible qu’un cœur batte aussi vite… Mais il fit comme d’habitude : pressant le torchon humide contre ses lèvres il la fit lentement boire quelques gorgées avant d’essuyer sa sueur… Celle là allait si mal… peut-être serait-il plus sage de l’endormir pour qu’elle ne souffre plus… Mais ils perdraient ainsi l’infime chance de guérison qui perdurait…

HRP//mp moi si tu veut la moindre info...//HRP

Fatigué, oui, ce jeune homme avait vraiment l'air fatigué, à bout même, et pourtant, il continuait ses pratiques sans broncher, seul son visage et ses attitudes lentes pouvaient trahir une envie de déguerpir le plus vite possible et se coucher dans un bon lit douillet. Míriel se rendit bien vite compte que,d ans peu de temps, elle ressemblera certainement à ce jeune homme. Mais, en même temps, c'était ce qu'elle voulait : aider les gens, et donc, elle devait bien passer par là.
Il lui donna enfin des instructions, et Míriel ne savait pas par où commencer. Chercher de l'eau, leur donner à boire ou chercher de l'athe-machin-chose ? Un peu perdue (ce que le jeune avait apparemment remarqué) elle écouta attentivement ce qu'elle pensait tout d'abord être une nouvelle requête. Mais il lui gratifia simplement que son aide était la bienvenue, et, tout d'un coup, elle se dit que sa place était en effet bien ici et même si, en effet, elle ne savait strictement rien, elle allait faire de son mieux pour aider. Ses petits compliments lui firent tellement chaud au coeur, elle était tellement heureuse que quelqu'un puisse dire et penser qu'elle allait certainement aider et faire de son mieux pour arranger les choses que Míriel, alors que le jeune homme avait fini de parler, resta quelques minutes sur place, attendant d'autres compliments, voir même d'autres instructions. Mais lorsqu'elle remarqua qu'il s'était de nouveau pencher sur la malade (qui avait vraiment l'air mal en point !) Míriel secoua vivement la tête et fit demi-tour, même si elle ne savait toujours pas quoi faire...

Elle arriva à une intersection et s'y arrêta. Tournant sur elle même pour trouver par où aller, Míriel ne savait toujours pas quoi faire. Puis elle décida que la chose la plus simple à faire (mais non pas la plus inutile !) serait d'aller chercher de l'eau. Mais n'ayant jamais réellement entrée dans les maisons de guérison, Míriel ne savait pas quel chemin prendre. Elle était tenté de demander à quelqu'un, mais à part des malades, elle ne voyait personne qui pourrait lui indiquer la sortie. De plus, il lui était impossible de se souvenir par où elle était passé pour arriver jusqu'au jeune homme à l'écharpe rouge puisque, étrangement, tout avait apparemment bougé dans le flux de l'action...
Quelque chose lui fit remarquer que le temps pressait, aussi elle s'élança vivement vers une direction, n'importe laquelle. Elle allait simplement la continuer et voir où elle atterrirait.

- Hey mademoiselle ! Il faut que vous remplissiez vos papiers d'adhésion !
Pas de doute ! c'était le gros monsieur de l'accueil ! Míriel tourna les yeux vers le son grave qui l'avait appelé et se dirigea vers l'accueil qui n'était qu'à quelques pas. Cette fois, elle ne prit pas le temps de s'accouder au comptoir, si tout ça n'avait tenu qu'à sa volonté elle se serait en aller sans lui répondre. Mais la politesse passait avant tout.
- Ça ne peux pas attendre ce soir ? J'ai déjà eu mes ordres, et je ne voudrais que des patients meurent parce que j'aurais mis trop longtemps, vous comprenez ?
Ses paroles l'avait apparemment touché car il la regarda d'un air partagé entre le devoir de chef d'accueil et celui, certainement, de guérisseur (même si, franchement, elle n'en avait pas l'air) Pourtant, ce fut son travail de réceptionniste qui prit le dessus :
- Si vous ne remplissez pas les papiers, vous ne serez pas payé !
- Ça attendra ce soir alors !
Puis Míriel descendit les quelques marches et passa sous la grande arche pour sortir avant de remarquer une chose : elle avait pas de seaux, rien pour transporter l'eau. La jeune femme tourna une nouvelle fois sur elle-même et aperçut que dans un coin devant l'entrée, des seaux étaient empilés. Elle en attrapa un (car ils étaient relativement gros, et elle ne pensait pas pouvoir en porter deux d'un coup dans perdre son bras dans la course...) Puis un nouveau problème se posa : où était l'eau ? Un nouveau tour sur elle même lui fit remarquer une petite pompe à main au milieu d'une place à quelques voutes et arches de là. Elle s'y rendit et, attrapa le poignée qu'il fallait pousser pour faire arriver l'eau, fut surprise par la dureté de celle-ci. Elle dut si prendre fermement à deux mains pour pouvoir l'abaisser. Elle entreprit le même geste jusqu'à ce que le gros seaux soit rempli (ce qui prit un bon moment) Míriel, ayant terminé, s'adossa à la pompe, reprenant son souffle.
Elle traversa la place avec son seaux (elle remarqua qu'elle l'avait peut-être un peu trop rempli) monta difficilement les petites marches sous l'arche de l'entrée et se rappela qu'il fallait prendre à droite du comptoir et continuer tout droit pour arriver chez le jeune homme à l'écharpe rouge (si il n'avait pas changé de patient depuis se temps...)

- Pardon ! Laissez passer !!
Une femme grande et fine aux cheveux châtains faillit la faire tomber, sons eaux se déversa d'ailleurs un petit peu. Míriel était prête à lui crier qu'elle pouvait faire attention (d'un ton méchant) lorsqu'elle évita de justesse deux gardes (avec tout leur attirail : épée, heaume...) portant une civière avec un homme vraiment mal en point : il semblait avoir été battu à mort, on ne pouvait plus distinguer son visage, même un membre de sa famille ne pourrait pas le reconnaitre. Il geignait fortement ce qui donna des frissons à Míriel avant de s'apercevoir qu'ils se dirigeaient vers l'endroit ou elle était entrain de se rendre. Elle aperçut même le jeune homme à l'écharpe rouge derrière un paravent quasi transparent parler avec la grande femme. Míriel avala sa salive et prit se courage à deux mains pour continuer à avancer. Elle entra dans le domaine du paravent et posa brillamment le seaux d'eau dans un tourbillon de gargouillis et de vague d'eau. Elle était là, raide comme un piquet, attendant on ne sait quoi, alors que les gardes étaient entrain de poser le blesser sur le lit entourer par les paravents.

L’homme au foulard rouge observa la petite nouvelle qui revenait… Elle apportait de l’eau… C’était toujours ça… Mais avoir ce qu’il lui fallait d’autre ne serait pas malvenu… Mais il allait perdre son temps a lui apprendre les bases alors qu’il pourrait soi… aider des malades pendant ce temps… Peut-être qu’un autre guérisseur plus expérimenté trouverait le temps… La situation n’était guère meilleure que lorsque lui même avait fait ses débuts… Son maître peut-être… Il pouvait faire plusieurs choses a la fois… Il serait parfait.

- Bon… J’ai un peu réfléchis… Et il me semble évident que je ne trouverais jamais le temps de vous former… Par contre celui qui fut mon maître le pourra… Il doit être dans le réserve de simple ou dans le jardin à l’heur qu’il est… C’est lui qui s’occupe de faire les remèdes… Vous le reconnaitrez sans peine : vieux, petit, le cheveux blancs… Et un caractère impossible.

Sur ces mots, le guérisseur à l’écharpe rouge retourna a ses occupations… Remarquant que la jeune fille observait avec horreur le blessé, il rajouta dans un soupir :

- Nous allons nous occuper de lui au plus vite… Mais si vous vous dépêchez vous pourrez peut-être aider a faire des médicaments qui le sauverons… En plus je pense qu’il vas être transféré chez mon maître… Pas besoin qu’il soit contaminé vu son état… Nous avons regroupé toutes les personnes saines… Maintenant partez… On vient de m’apprendre que la quarantaine allait être instaurée.

Triturant son écharpe avec nervosité il retourna a sa patiente… Celle là était ici depuis si longtemps… Une des premières malades… Tout comme cet homme à côté… Comment était-il possible qu’ils vivent encore ? un peu moins d’un patient sur cinq semblait survivre sans raison valable… Ils avaient eu les même traitements… La vie était si injuste par moment…

HRP//Bon… je t’envois vers un endroit ou il sera plus simple de rp… parce que là on vas vite être coincés… je te prierais simplement de ne pas faire parler le vieux ^°^… c’mon pnj quoi >*<//HRP