Un jour de travail

Aïe aïe aïe... la soirée de la veille au dragon vert avait décidément bien embrouillé l'esprit du jeune hobbit ! Il était à présent couché sur le ventre, emmêlé dans ses draps blancs et se tenant la tête entre ses mains en grommelant toutes sortes de vulgarités. Il n'avait été que très peu de fois faire la fête dans une auberge si tard dans la nuit, et il faut dire que le vin ne lui réussis pas dans ce genre de circonstance !
La dernière fois, c'était il y a deux ans, il avait été malade durant cinq jour, et il n'avait pas arrêté de vomir, si bien qu'il passait la majeure partie de son temps la tête penchée au dessus d'un sceau.
Et cette fois-ci, à nouveau, il avait exagéré.
Il ne se souvient pas comment avait fini la soirée de hier, mais c'est surement son ami Irion qui l'avait reconduit jusque dans sa chambre.
Après une longue heure passée à jurer sous sa couverture, Grillon se leva enfin.
Toujours en grommelant des injures, il se dirigea vers sa petite cuisine au bas plafond.
Et pas de chance, il renversa son bol remplis de lait de chèvre bien frais sur son pantalon de nuit.

'non d'un canard boiteux, il ne manquait plus que ça !'

Maladroitement, il se releva de sa chaise pour aller chercher un torchon puis essuya ce qu'il pouvait. Encore une longue et dure journée qui s'annonçait.
Il manga trois tartines au miel avant de retourner dans se chambre pour s'habiller.

A 11h00, il sortit de chez lui, plongé dans ses noirs pensées. Il était tellement de mauvaise humeur qu'il ne répondit pas à madame Grottay lorsque celle-ci le salua.
Il traversa le centre-ville animé de Hobbitebourg avant d'arriver devant son nouveau magasin de fleurs.
La vue de son endroit préféré lui mit un peu de baume au cœur dans cette sombre journée, comme le ferai un doux rayon de soleil dans un jour de tempête.

il enfonça sa clef dans la serrure puis tourna trois tour vers la droite, jusqu'à ce que un 'clic' se fasse entendre.
Il poussa alors la petite porte et entra dans la petite pièce dans laquelle régnait une agréable odeur exotique.
Il se dirigea derrière le comptoir puis accrocha son manteau au porte-manteau avant de passer un rapide coup de peigne dans ses cheveux bouclés, histoire d'être un minimum présentable.
Le premier client ne tarda pas à arriver.
Florient Fliolius, un grand ami du père de Grillon.


Florient Fliolius.

- Bonjour jeune hobbit, quelle belle journée ; je vais voir ma soeur et cela fait 10 ans que je ne l'ai plus vue ! Quel bonheur ! Très franchement, je ne me rappel même plus de sa tête !

Le vieil hobbit rit de bon coeur avant de se reprendre et de déclarer plus sérieusement :

- Je voudrais un bouquet unique, très original tu comprends ? Une de ces fleurs que personne ne connait, dont seul les terres lointaines ont le pouvoir de faire pousser. tu dois bien avoir ça quelque part ?!

Une lumière éclaira les pensées du jeune fleuriste. Théâtralement, il répondit :

- Et bien ma foi, ces fleurs sont rares et chères...je te propose un assortiment de Calliandra - Legumineuse et de Thumbergia mysorensis. Il faudrai aussi des jacarandas et...voyons voir...ho oui ! Des Spathodea campanulatas. Ce sera magnifique et l'odeur...mmmm ! Seulement, ce ne sera pas gratuit. il faut compter, disons... 200£. Mais le bouquet sera grandiose !

Florient rit de bon cœur. Le visage jovial, il posa sur le comptoir la somme indiquée de ses grosses mains poilues.
Grillon s'agita alors pour son client, et 10 minutes après il présenta le magnifique bouquet.
Florient soupira d'émerveillement, s'empara du bouquet de fleurs multicolores puis poussa la porte de sortie en lançant un :

"merci petit !"


// HRP : Ne vous inquiétez pas, les prix que je demande à mes clients sont calculés de telle sorte que, le jour de la "paye", je récolte au total le salaire normal pour un fleuriste. Voilà //