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 Sale nuit pour Dunlinde et Rimbold

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Forlong
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Forlong

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Sale nuit pour Dunlinde et Rimbold - Page 2 EmptyJeu 11 Aoû 2011 - 2:45
HRP: Je fais avancer les évènements de plusieurs heures a cours de mon post, pour ne pas bloquer la situation. N'hésitez pas à décrire dans vos réponses ce que vous avez fait pendant le reste de la nuit-matinée Wink HRP

Lorsque le sergent Eolil prononça ses paroles haineuses et s'attaqua avec cruauté au pauvre garde blessé, les muscles du seigneur Edor se tendirent et son visage devint encore plus pale. Sa patience avait atteint ses limites, et il se tourna vers le rohirrim afin de mettre fin à son monologue vénéneux par un coup de poing bien placé. Cependant, sa jambe blessée et l'arrivée inattendue de Ribaldi l'empêchèrent de mettre son plan en place.

Il fut positivement surpris par le comportement du conseiller royal, et ressentit un nouvel respect envers lui. Le chevalier roux pensait que Ribaldi était un simple bureaucrate dépourvu de moralité et de volonté, mais apparemment il avait tort. L'homme chauve avait remis Eolil en place avec quelques mots sévères, et sa proposition était honnête et raisonnable.

Edor répondit lentement:

-Vous avez raison, maitre Ribaldi...la nuit porte conseil, et nous avons tous besoin de repos je pense. Après avoir vu tant de sang et de haine, il est temps de se soumettre aux règles de la justice et du dialogue. Je vous remercie pour votre intervention...

Ribaldi acquiesça avec un sourire amical, et sortit de la maison, suivi par le capitaine Eofir et le sergent Eolil, ce dernier toujours enragé mais silencieux.

Après leur départ, Edor s'approcha de Rimbold, et dit doucement:

-Je suis là, brave garde...grâce à votre courage et votre loyauté au Rohan...Je vous remercie.

Avec ses mots, Edor détacha son poignard de sa ceinture, et le glissa dans la main du guerrier couché. La poignée de l'arme était faite en bois de cerisier poli, recouvert d'un fil métallique doré afin de faciliter la prise. La lame était en acier d'excellente qualité, avec le blason de la famille d'Edor engravé dessus. Un cadeau précieux.

Il se tourna ensuite vers les femmes présentes dans la salle, et leur dit:

-Quant à vous, mesdames, je n'oublierai pas l'aide précieuse que vous avez porté à ces blessés. J'ai une dette envers vous, que je payerai un jour.

Après avoir prononcé ces paroles, Edor décida de se retraiter enfin dans une chambre voisine pour prendre quelques heures de sommeil.

***

Le procès devait avoir lieu le lendemain dans l'après midi. Les personnes concernées reçurent un appel sous forme écrite; elles furent nombreuses. Dunlinde et Rimbold furent convoqués en tant que témoins directs des évènements de la nuit passée. Marionel devait se présenter en tant qu'accusée, tandis que le chevalier Edor avait un rapport à faire au sujet de l'expédition à Aldburg. Les dames Aelyn et Ariane avaient pour tâche d'accompagner les deux blessés au cours du procès, afin de s'assurer que ces derniers restaient en vie et conscients. Dame Enelya Lúinwë fut la seule personne de la délégation elfique invitée à participer au procès; ses compagnons durent demeurer dans leurs quartiers sous la surveillance des gardes. Le sergent Eolil était présent en tant que témoin et accusateur au sujet de la mort de son frère, alors que le capitaine Eofir était en charge de la sécurité au cours du procès. Finalement, le conseiller Ribaldi présidait au procès, servant de juge en absence du roi.

Le procès se déroula dans la grande salle du Château d'Or. Les gardes d'Eofir étaient placés stratégiquement sur les marches menant vers Meduseld, ainsi que devant les portes. Le capitaine de la garde avait décrété que les armes étaient interdites sur le lieu du procès; tous les participants, les gardes et seigneurs inclus, furent fouillés et durent laisser leurs lames à l'entrée. Seuls les dix soldats placés à l'intérieur de la salle, choisis individuellement par Eofir, étaient armés de lances, épées et boucliers.

Lorsque tout le monde fut sur place, Ribaldi commença le procès d'une voix posée et agréable:

-Mesdames et messieurs, je vous remercie pour votre présence...nous sommes assemblés ici afin de découvrir et juger les coupables des terribles crimes qui ont survenu lors de l'expédition d'Aldburg, ainsi que la nuit dernière...je vous poserai à présent une série des questions, afin d'établir les faits de base. Veuillez y répondre de façon calme et ordonnée...

Le sergent Eolil accuse l'elfe Marionel, et ses compagnons qui ne sont pas présents ici, d'avoir tué neuf soldats du Rohan, ainsi que son frère Eovis, et avoir participé à la fuite du prince banni Orwen. Selon les témoins, dame Marionel a tué cinq hommes lors de l'escarmouche. Seigneur Edor, niez vous ces faits?


Le visage d'Edor était pale, lorsqu'il répondit:

-C'est la vérité, maitre Ribaldi...cependant...

-Merci, seigneur Edor. Nous vous demanderons vos remarques lorsque le moment approprié viendra...la justice et la vérité fleurissent là où l'ordre et le calme sont présents.
-la voix de Ribaldi fut froide lorsqu'il coupa Edor, mais devint plus amicale au cours de ses paroles. Il procéda:

-Garde Rimbold...vous avez été présent pendant l'attaque sur le seigneur Edor. Confirmez vous que les assaillants furent preuve d'une agilité, force et habileté qui leur permirent de se montrer dangereux face à un nombre supérieur de soldats entrainés?

-Garde Dunlinde...pouvez vous nous faire part des évènements lors de la poursuite d'un des assaillants...? Que c'était il passé, et l'avez vous capturé?

-Mesdames Ariane et Aelyn...contez nous les évènements de la nuit passée; l'elfe Adanael s'est il infiltré dans la demeure où vous portiez des soins aux blessés, armé et en faisant des menaces?

-Dame Enelya...nierez vous que l'elfe Adanael s'est absenté des quartiers qui vous ont été attribués durant la nuit passée?


Les questions posées par Ribaldi étaient calmes et précises. Il attendait patiemment les réponses des différentes personnes.


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Enelya Lúinwë
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Sale nuit pour Dunlinde et Rimbold - Page 2 EmptyJeu 11 Aoû 2011 - 23:50
Enelya cogita toute la nuit et ploie son armure et sa lame, elle savait que les choses était tordue et elle regrettait que la situation prennent de tels proportions. Elle tacha de préparé ses argument en réfléchissant au parole de Dùnlinde. Elle ferais son possible pour régler cette affaire, Elle ne voulait pas que ses compagnon sois si injustement Accusé par des êtres trop faible pour reconnaitre leur propres erreur. En tant que Heraut de Fondcombe elle avait le privilège de délivrer certain message au rois de ce monde, elle tacha donc de se montrer le plus digne possible de ses fonctions. De plus leurs sanction même la mort n'aurait aucun effet puisqu'il se contenterons de rejoindre Valinor après s'être incarné de nouveau. Leur justice était futile pour elle, leur sanction même les pire ne pouvait atteindre ces être éternelles.... car la mort ne signifie pas grand chose pour un Elfe, étant donné qu'il se réincarneras pour rejoindre Valinor.

"Nous avons été envoyer avec l'accord du seigneur de Fondcombe Parsque notre Seigneur de Fondcombe a a eu la vision de Marionel, une vision ou elle était en grand danger, je suis certaine que vous ne métrait pas en doute les pouvoirs elfique, de plus Adanael a pus aussi voir cette vision et a sollicité auprès de Sombre Chêne l'envoie d'une délégation pour s'assuré de la bonne santé de sa fille. Je me dois de vous apprendre plus sur nos use et coutume afin que vous puissiez mieux appréhendé la situation. Chez les Elfes, les femmes elfes se spécialisent souvent dans les arts de guérison alors que les hommes vont à la guerre, cela parce qu'ils croient que prendre une vie est incompatible avec la possibilité de préserver la vie. Seuls dans de rare cas, tels que le mien, nous combattons, je tiens donc a signaler l'improbabilité que Marionel puisse avoir tuer cinq soldats de métier. De plus, étant en mission officiel, Adanael es sortie quelques hors des quartier, car nous n'étions point cloîtrer dans nos quartier comme il fut décider bien plus tard, bien qu'ils fut énervé, je dirais qu'il s'est retrouvé au mauvaise endroit au mauvais moment. Nous sommes venue afin de quérir des réponse afin de retrouvé dame Marionel dont la seul faute serait de s'être trouver dans cette cité. Avez vous vue une affaire semblable dans vos archives au cours des précédents millenaires? Une Elfes attaquant et tuant vos garde, alors qu'elle n'est nullement un soldat? Comments des hommes de métier aguerris on put mourir de la main d'une jeune personne qui n'a jamais fait couler le sang avant cette nuit? Cela me semble improbable, une raison plus simple me semble être la meilleur que cette situation que vous nous avez dépeinte avec aplomb, je crains que la vérité se manipule trop facilement en cachant certaine part de la vérité pour lui faire dire ce qui nous arrange ou de peur que se ne sois autre chose de bien plus grave, quelques choses qui annoncerait une redoutable tactique d'un pays ennemis. Puisque les retombé diplomatique en une telle situation risquerait de poser un problème diplomatique et que curieusement se soit le soir ou le Heraut de Fondcombe est présent fait trop de Hasard pour qu'il en sois un. Car il est également possible qu'une force étrangère veulent nous faire accuser et que nos peuple s’entre-tue pour vous affaiblir et vous attaquer ensuite. Ayant participer a de nombreuse bataille, je peux affirmer que sa serais de mon points de vue un plan parfait pour vous envahir. D’ailleurs le Seigneur Edor allait ajouté un fait avant d'être coupé, car comprenez bien que l'accusation envers ma délégation est grave, alors pourquoi ne pas le laissez exprimez le fond de sa pensée. Car non loin de vous accusez de vouloir condamné injustement un de mes compagnon, il m'est cependant difficile de ne pas voir que quelque chose ne tourne pas rond dans cette affaires. De plus, avec quelle armes vos hommes on été tuer? Avez vous regardez les plaies afin de voir a quel type d'armes il s'agissait afin d'identifier les auteurs? Ne serais ce pas plus logique d'imaginer que ceux qui ont tuer ces hommes sois loin de cette citée et vous auraient échappées? La thêse d'une attaque ennemis pour saboter les relation diplomatique entre nos peupe semble la plus correcte, Pour ma part je demande simplement que ma délégation et dame Marionel puissions regagner Fondcombe. Car n'oublions pas que les enjeux de affaire risque d'avoir des effet catastrophique sur les relation entre nos peuples. Il serais donc prudent de ne pas commettre d'erreur afin de préserver la stabilité de notre relation ainsi que la paix qui n'a pas de prix, une paix qui a été si durement acquise au fil des ères et des batailles qui firent tant de victimes en combattant Sauron, j'ai vue des choses abominables et ait combattue avec l'espoir que nous pussions vivre une période en paix. Il serait donc louables que nous fassions de notre mieux pour préserver cette paix nouvelle qui nous est si chère, car les ennemis d'aujourd'hui ne sont en rien comparable a celui qui hantait nos contré avant que le Seigneur des Anneaux ne sois vaincu. D’ailleurs votre rois serait le plus amène a décidé, car les conséquence dépasse la justice ordinaire puisque elle touche a la diplomatie étrangère, le rois doit être informer et juger car les enjeux touche nos deux peuples par la complexité de cette affaire."
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Rimbold
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Sale nuit pour Dunlinde et Rimbold - Page 2 EmptyVen 12 Aoû 2011 - 2:18
Après les nombreux soins intensifs apporter à Rimbold durant la nuit celui ci émergea. Il était coucher, souffrant, et dans un demi sommeil lorsque qu'Eolil vint le provoquer. Ce fut Ribaldi, et Eofir qui mirent fin au venin du garde. Alors qu'il entrouvrit les yeux, Rimbold vit Ribaldi lui tendre la main pour prendre la sienne...

-Vous êtes un héros!

Le garde fut surpris. Puis, Edor s’approcha, et le remercia de lui avoir sauver la vie. Il lui tendit son couteau personnel en cadeau, et le mis dans la main du garde et s'en retourna dans une piece voisine afin de s'y reposer.

Rimbold eut le temps de dormir un peu, lorsque des paroles le sortirent des limbes de son sommeil. Il y allait avoir un procès, dont les accusés semblaient être la délégation elfique!

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Le procès allait commencé, Eofir, chargé de la sécurité des lieux, avait minutieusement placer une dizaine de gardes dans la grande salle du chateau d'or de Meduseld. En l’absence du Roy, Ribaldi présidait la cour d'assise. Dunlinde, Ariane, Aelyn et Rimbold furent les derniers à entrer dans "l'enceinte du jugement" Ce dernier fit d’ailleurs une entrée remarqué! Et pour cause! Malgré ses graves blessures, Le garde avait expressément exiger qu'on lui revête son armure! Il était entièrement équipé, casque à la main, bouclier au dos, et armes à la ceinture. Ariane le soutenait, et l'aidait dans les moindre difficultés. Rimbold gardait une partie de sa cotte ouverte afin de ne pas appuyé sur la large fissure qui parcourait son ventre en largeur, et sous les conseils d'Aelyn qui ressemblaient à des ordres d’ailleurs, il avait a la jambe un épais bandage de lin taché de sang.

Ils durent s’arrêter à la porte, afin de remettre leurs armes aux sentinelles. Là, sous les yeux médusés de l’assistance, Rimbold remit une à une ses armes, son bouclier, et la lance sur laquelle appuyait son bras libre. Enfin, il donna son couteaux, le dégainant vivement, du manche.

-Faites attention! c'est un cadeaux, et j'y tient beaucoup!

Puis, il repris péniblement sa route vers la place qui lui était destiné, avec l'aide d'Ariane. Edor et le herault de Fontcomb furent interrogés, et quand ce fut son tours, Rimbold se leva sans aide, et clopina au devant de Ribaldi. Il s'immobilisa et releva la tête

-Garde Rimbold...vous avez été présent pendant l'attaque sur le seigneur Edor. Confirmez vous que les assaillants furent preuve d'une agilité, force et habileté qui leur permirent de se montrer dangereux face à un nombre supérieur de soldats entrainés?

Rimbold leva son casque bien haut, et parla d'une voix claire et forte, emplis de tristesse et de compassion...

-Sur la tombe d'Eorl le jeune, je jure que les mots qui sortiront de ma bouche ne seront que vérité et viendront du cœur! Après le plaidoyer de l'envoyée de Fontcomb, et ce malgré l'immense respect que je porte a cette cour, j’espère ne pas souffrir de la même insulte faite a mon seigneur: Edor, et être coupé en plein récit!

Une excitation emplit soudain la salle, et quelques un se levèrent...

-Je puis certifier que ce ne sont en aucun cas des Elfes qui ont commis cette abominable carnage qui eut lieux hier! C’étaient des assassins professionnels! Leurs armes ont laisser des marques tout a fait différentes que celles qu'auraient laisser des épée Elfiques! Et s'il en est ici qui ne me croit pas... Je puis de suite retiré mes bandages et vous le prouver de vive vue! Ils étaient vêtue de Haillons, alors que les que les Elfes ne s'abaisseraient jamais a une telle chose! Ils étaient rapide, efficace, entrainé, et malgré mon entrainement assidu, il m'ont vaincu! La seul chose que j'ai pu faire, c'est servir de bouclier au chevalier Edor... Laissez partir les Elfes, ils n'ont rien a voir dans tout ça... qui sommes nous pour séparer le père et l'enfant? Voulez vous d'une guerre ouverte? si être un natif du Rohan, c'est emprisonné le père qui vient aux nouvelles de sa fille, et l’empêcher de la voir, et de surcroit accusé sont peuple de crime...Alors je refuse d’être de ceux là!

Le garde retourna s'assoir difficilement sous quelques applaudissements...
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Aelyn
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Sale nuit pour Dunlinde et Rimbold - Page 2 EmptyDim 14 Aoû 2011 - 15:44
Cela avait été une nuit abominable. Quand Aelyn arriva dans la salle de tribunal, elle était épuisée. Les deux uniques heures de sommeil qu’elle s’était accordée n’avaient pas suffit à compenser le retard de sommeil accumulé, la tension des 24 heures passés, les long voyages à répétition et tout ce qu’elle avait vécu ses derniers temps depuis l’attaque d’Aldburg. Pourtant, elle prenait de nouveau sur elle, puisant dans ses réserves la force de soutenir Marionel en restant droite et digne. Et permettre à l’elfe de se présenter de la même façon malgré ses blessures.

La rohirrim aurait vraiment aimé pouvoir s’opposer à un procès si rapide alors que ses deux principaux patients, appelés par le tribunal, étaient encore dans un état qui aurait dû nécessiter plusieurs jours de repos strict… voir plusieurs semaines. Mais elle n’était qu’une simple guérisseuse, ce n’était pas en son pouvoir.
Cependant, elle et sa tante avaient beaucoup insisté pour que Marionel ne soit pas déplacée avant le procès. Ribaldi n’avait pu objecter contre cette question de vie ou de mort, et, comme l’avait si bien précisé Elwyn, il est difficile d’appliquer une quelconque sentence sur un accusé mort.

Les deux femmes avaient fait des miracles pour permettre à Marionel et Rimbold de pourvoir siéger au procès. Elles en avaient épuisée leur science pour les sortir de leur demi coma et les rendre totalement lucides dans la mesure du possible. Potions anti-douleurs, solutions antibiotiques et décoctions dynamisantes… un cocktail puissant mais ponctuel. Aelyn ne se risquerait pas à leur en administrer une seconde dose de la sorte à l’un comme à l’autre. Cela leur garantissait cependant un esprit clair pendant les quelques heures du procès, après ils ressentiraient de nouveau les conséquences de leurs blessures.

Aelyn aida la jeune elfe à s’installer sur une chaise avec beaucoup de précaution. Elle lui donna également un petit flacon en verre rempli de liquide incolore.

« Si vous ne vous sentez pas bien à un moment ou un autre, inspirer profondément au dessus de ceci. Ça aidera. » Elle marqua un pause. « Tout se passera bien… » finit-elle par affirmer à voix basse, comme pour s’en convaincre elle-même.

Du coin de l’œil elle suivait la progression difficile de Rimbold. Le garde avait réclamé son armure et ses armes à corps et à cri si bien qu’Aelyn avait fini par céder… après une quantité impressionnante de recommandations et d’ordres sans appel. Elle observa également Ariane. Les deux jeunes femmes avaient eut l’occasion de faire connaissance durant les longues heures de veille. Nul doute de sans l’aide de l’éleveuse de chevaux, on aurait déploré un mort de plus cette nuit-là.

Enfin elle pu s’assoire, avec l’impression que ses jambes n’en aurait pas supporté d’avantage. Même sous l’effet d’un breuvage aux extraits de grains de café, de cannelle, d’épinette noire et d’autres plante aux effets stimulants, elle peinait se tenir éveillée. Elle n’avait même plus le courage de lever la tête pour admirer la décoration de cette grande salle du Château d’Or.

Un moment, son esprit vagabonda jusqu’au évènement de la nuit passée. Après s’être occupée de l’elfe, elle avait dû refermer la grave blessure dont souffrait le soldat. Jusqu’à la fin rien ne garantissait qu’il y survivrait. Elle n’avait pourtant pas abandonné et y avait mit tout son art. Pourtant l’atmosphère n’y était guère propice. Le père – si elle avait bien compris la situation – de sa patiente elfique, sortit de nulle part, avait manqué d’égorger Edor au sein même de la maison de sa tante. S’en était suivit l’arrivée d’Eofir dans un fracas général qui fit arrêter l’individu furieux.
Un énorme incident diplomatique s’était formé sous ses yeux ahuris alors qu’elle tentait de sauver la vie d’un homme. Aelyn se disait bien que, s’il lui était arrivé quantités de choses étranges dans sa courte vie, rien n’aurait pu ressembler de près ou de loin à cette journée tout bonnement irréaliste.
Et, évidement, comme rien n’arrive jamais seul, une violente intervention de ce triplement imbécile d’Eolil, venu se rappeler à leur bon souvenir puisqu’il ne figurait (malheureusement) pas parmi les morts, avait manqué de faire rendre l’âme à Rimbold. Jamais elle n’avait eut à ce point des envies de meurtres sur un de ses propres concitoyens. Heureusement, il fut vite remit à sa place par une quantité de protestations et l’intervention salutaire de Ribaldi.
Le reste lui paru très flou. Plongée dans ses soins, la jeune femme n’avait prêté que peu d’attentions aux remarques et demandes de Ribaldi. Puis enfin, tout le monde les avait laissé faire leur travail, évacuant, les un après les autres, la pièce principale. Seul Edor était resté jusqu’à ce qu’Aelyn referme la blessure béante du Garde Royal et ses remerciements sincères avait beaucoup touché la guérisseuse. Elle avait même esquissé un salut respectueux au départ du chevalier et avait suggéré à sa sœur de s’occuper immédiatement de la blessure de celui-ci.

Maintenant ils se trouvaient rassemblés là, à attendre, moins de 12 heures après les faits. Sa dague trônait sur une table à l’entrée aux côtés de celle qu’Edor avait offert à Rimbold et de tant d’autres. Son sac de guérisseuse reposait à ses pieds, prêt à toute éventualité.

Enfin le procès commença. Aelyn dû déployer des trésors de concentration pour réussir à suivre convenablement les témoignages des uns et des autres. La voix harmonieuse d’Enelya manqua de la faire décrocher à plusieurs reprises.

Elle grimaça en voyant les efforts de Rimbold, que sa fierté poussait à passer outre ses conseils. Si quelqu’un s’avisait à lui demander de retirer ses bandages après son discours… Cependant, personne ne l’exigea pour le moment, au grand soulagement de la guérisseuse. Elle se jura qu’elle ne le laisserait plus quitter son lit durant les prochains jours, tant bien même devrait-elle l’y attacher !
Il avait du cran mais il parlait trop. Trop vite et avec trop de témérité. Ça n’allait pas plaire à Ribaldi…

Puis vint son tour. Elle se leva en se frottant les sinus, fit quelques pas fermes et prit une poignée de secondes pour rassembler ses souvenirs de façon claire, le plus précisément possible. Ce fut d’une voix où perçait une certaine lassitude qu’elle parla.

« Je me nomme Aelyn, fille de Windhelm, guérisseuse à Aldburg de mon état. Je suis venue témoigner des faits qui se sont déroulés la nuit dernière devant l’habitation de ma tante, la guérisseuse Elwyn, alors que je m’y trouvais également. Je conterais donc les faits tels que je les ais perçus, sans ajout ni mensonges. Je donnerais également, si la Cours me le demande, mon avis purement médical sur certaines questions. »

Puis elle s’éclaircit la voix et reprit plus fermement :

« Cette nuit donc, je me trouvais dans la maison d’Elwyn en compagnie de celle-ci, de ma jeune sœur Elda, de l’éleveuse de chevaux Ariane, du maître-palefrenier Eoras et de Maître Graham, le maître d’arme, ainsi que de mes deux enfants. Nous étions tous attablés suite à un… disons… incident impliquant justement l’un des accusateurs ici présent. »

Elle foudroya Eolil du regard. Il avait l’air ridicule avec son attelle sur le nez. Elwyn n’y avait pas été de main morte en lui remettant en place, tôt dans la matinée.

« Quelqu’un a frappé à la porte en demandant ma tante. Nous en avons rapidement déduit une urgence étant donnée l’heure tardive. Aucun de nous n’a eut le temps de faire plus d’un geste car il y eut un grand bruit et des cris. On entendait distinctement qu’il s’agissait d’une bataille. Il y a aussi eut un appel de cor. Maître Graham a quitté la pièce immédiatement. Je l’ai suivit peu après, le temps de m’assurer de la sécurité de mes fils. Ariane et moi sommes donc sortis. »

Elle ferma les yeux pour se concentrer.

« J’aurais beaucoup de difficulté à faire une description correcte de ce qui c’est passé car ma principale priorité était de venir en aide aux blessés. A ce moment-là il n’y avait déjà plus que des rohirrim dans les rues adjacentes et personne sur les toits. Il y avait beaucoup de morts et de blessés légers, et deux blessés graves. Nous nous sommes d’abord occupées de Marionel, que nous avons transporté à l’intérieur, puis nous sommes retourné chercher Rimbold. J’ai dû laisser à Ariane le soin de le faire transporter à l’intérieur pour m’occuper du plus urgent. Après ça, je suis restée toute la nuit et la matinée à soigner et veillé les blessés graves tout en m’occupant des plus légèrement touchés.
Du reste je me permettrais d’ajouter que j’ai vu de mes propres yeux l’un des agresseurs tombé, mort… Il serait donc facile de vérifier s’il s’agit ou non d’un elfe. »


Elle prit encore un temps avant de terminer, en répondant à la dernière question de Ribaldi.

« Il est vrai cependant que le père de ma patiente s’est introduit dans la demeure de ma tante, armé. D’après ce que j’ai pu en juger, il me semble que c’est l’inquiétude d’un père pour son enfant qui l’ait poussé à agir de la sorte… Même si, pour ce que j’en ai vu, un caractère sanguin semble le pousser naturellement à ce genre d’attitude impulsive qui, bien que je ne la cautionne en aucun cas, ne m’étonne pourtant pas au vu de la situation et ce qu’en a décrit le Héraut de Fondcombe. Je peux le comprendre… Voilà tout ce que j’ai à dire sur les évènements de cette nuit. J’espère que la précision de mon récit vous a satisfait. »

Aelyn s’inclina alors, regagnant sa place avec grâce. Elle fit néanmoins un crochet en direction de Rimbold pour s’assurer, à l’aide d’un très rapide examen, que sa plaie principale ne s’était pas rouverte.



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Ariane
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Sale nuit pour Dunlinde et Rimbold - Page 2 EmptyMar 16 Aoû 2011 - 20:37
    L’éleveuse de chevaux était restée dans la demeure des guérisseuses pour leur prêter main forte pendant la nuit et leur permettre de se reposer. Bien qu’elle ait put dormir cinq bonnes heures. Elle avait insisté pour qu’Aelyn puisse en faire autant et pris son tour de garde pendant deux heures.
    Elle pensait que c’était tout de même mieux que rien. Elle avait surtout veillé sur Rimbold durant la nuit. Vérifiant les montées de fièvre, les blessures et autres désagréments. Durant la nuit, elle réfléchissait encore et encore : Rimbold… Était-elle sûr que c’était lui ? Elle n’en était pas encore convaincue, mais quand elle le regardait, elle avait un pincement au cœur, et plus elle le regardait, plus elle voyait le petit garçon de son enfance… Cet homme la troublait, mais elle faisait comme si de rien était. Le jour viendra où elle pourra lui parler, et vérifier si c’est bien lui. Mais pour le moment, il fallait juste le sauver et la nuit passa sans grands troubles.

    Le matin même, Ariane fut surprise de recevoir une lettre de convocation à un procès donné dans le château d’or... Le plus surprenant était le contexte… Pourquoi aussi vite après les évènements de la nuit dernière? Les évènements étaient-ils prémédités? Ariane et Aelyn s’étaient échanger les mêmes opinions sur le sujet. Durant cette longue nuit, elles avaient eu le temps de faire connaissance et Ariane s’était rendu compte, qu’Aelyn et elle, malgré certaines divergences, se ressemblaient. Elle appréciait déjà sa compagnie et sa façon de voir les choses. Lui parler de la convocation fut son premier geste. Avec la guérisseuse, elles annoncèrent aux deux blessés graves qu’ils étaient convoqués et prirent le temps de leurs expliquer la situation. C’est à se moment que Rimbold clama qu’il se devait de porter son armure et ses armes et ce même si les deux jeunes femmes le lui déconseillait. Et malgré plusieurs tentative Ariane se proposa donc pour le soutenir jusqu’à ce qu’il rejoigne sa place à condition qu’il ne ferme pas l’armure et ne force pas trop sur sa blessure.

    ------------Le procès------------


    A son entrée dans la salle, elle aida le garde royal à marcher. Il était lourd et le soutenir ne les mettait pas en valeur. Mais la seule chose qui la préoccupait était sa santé avant tout. Elle fit bien attention de ne pas appuyer sur sa plaie au ventre et le soutenait du mieux qu’elle pouvait. Lorsqu’il laissa toutes ses armes et son bouclier à l’entrée, elle fut soulagée d’un poids immense. Elle se demandait comment les gardes pouvaient supporter une telle charge sur le dos. Mais après tout, c’était un rohirrim et pas la peine d’aller plus loin en réflexion. Elle l’installa à sa place et s’assit à son tour... Il fut le second à témoigner… Une fois son tour arrivé, Ariane se leva avec douceur et s’installa devant le juge de la cour. Elle s’inclina respectueusement comme l’avait fait la guérisseuse avant elle et commença sa présentation :

      -Je me nomme Ariane Blereint, nouvelle arrivante à Edoras, originaire d’un village en Westfold. Je suis arrivée hier dans la matinée pour rejoindre le post d’éleveuse de chevaux dans vos écuries. Et ce, sous la tutelle de Monsieur Eoras, Maître palefrenier des écuries d’Edoras de son état. Je vous conterais, tel que je les ai vécus, les évènements de la nuit passée sans ajouts ni mensonges. En espérant que vous accorderez le même respect à mes paroles qu’à celle des personnes passées avant moi.


    Ariane regarda Ribaldi dans les yeux avant de commencer son récit. Elle cru judicieux de précisé sa présence sur les lieux.

      -Je souhaite avant tout justifier ma présence dans la demeure de Dame Elwyn cette nuit là. Plus tôt dans la soirée, je me trouvais dans les écuries quand des voix plutôt fortes on attirées mon attention vers la rue menant à la maison de la guérisseuse. Comme le dit Aelyn, un incident impliquant justement l’un des accusateurs ici présent avait attisé ma curiosité et j’ai cru judicieux de m’en mêler. L’arrivé de Maître Graham calma le jeu et nous nous sommes retrouvés autour de la table de Dame Elwyn. Je confirme la présence d’Aelyn, ses deux enfants, Elda et sa tante : Elwyn suivit de Maître Graham et Eoras, le Maître palefrenier.

    Elle marqua un temps d’arrêt afin de se remémorer la suite des évènements

      Peu après que l'on se soit installé dans la chaumière, quelqu'un frappa à la porte, demandant la guérisseuse mais avant même que celle-ci ne se soit levée : un son de Cor se fit entendre à l'extérieur, suivit d’un combat rude derrière la porte de la chaumière. Les enfants ont été mis à l’abri ainsi que Elwyn, Maître Graham sorti pour voir ce qui se passait dehors et nous demanda de rester à l’intérieur. Après quelques secondes d’hésitation et le temps de nous remettre de nos émotions, Aelyn et moi sentions qu’il fallait intervenir. Nous nous sommes échangées un regard avant de passer la porte. Le tumulte s’était éloigné plus en amont de la rue. La première chose que j’ai vue fut les blessés, l’horreur de la bataille me glaça le sang un instant : Il y avait une jeune elfe sur un cheval, semblant inconsciente, et un garde royal étendu à terre, gravement blessé. Aelyn prit les directives des opérations. Nous nous sommes assurées que personne n’attenterait à notre vie et nous nous sommes engagées dans la ruelle. Il y avait surtout des rohirrim à terre, beaucoup de blessé léger et une marre de sang nauséabonde dans la rue. C’est tout ce que j’ai vue à l’extérieur, à vrai dire, je n'ai pas prêté attention au reste. Nous avons rentré la jeune elfe en première dans la maisonnette, puis, suite au appel de sa tante, Aelyn me laissa m’occuper du garde royal. Elle m’avait donné des instructions bien précises sur ce que je devais faire et je les ais suivit à la lettre avec l’aide des gardes les plus valides.

    Elle marqua un second temps d’arrêt

      Une fois le garde conduit à l’intérieur. J’ai continuer ses soins épaulé par Elda une apprenti. Il est vrai que je n’ai pas les qualifications pour être guérisseuse mais j’ai appris certains rudiments durant mon enfance qui ont servit à maintenir le garde en vie. Durant les soins nous avons eu de la visite à plusieurs reprise : Edor, qui nous a beaucoup épaulé durant toute la première parti des soins et qui resta dans la chaumière par la suite. Nous avons aussi eu votre visite. Mais Le premier élément perturbateur fut l’un des accusateurs ici présent, qui, lui était un simple blessé très léger s’étant permis de critiquer un garde en plus mauvaise état que lui et réclamait l’identité de l'assassin de son frère. *Elle dévisagea Eolil un instant* et qui fut vite remis à sa place, puis l’arrivé de l’elfe qui était en confrontation avec Edor dans une pièce adjacente. Je n’ai pas vue exactement ce qui se passait parce qu’ils étaient dans mon dos, et je tâchait de me concentrer sur le garde royal pour éviter de lui aggraver ses blessures. Mais à peine avaient-ils pénétrés dans la chaumière que le Sergent Eofir intervenu pour l’arrêter. Il tenait surtout les propos d’un père inquiet bien qu’assez violent. Mais il n’est pas blâmable… Parfois l’inquiétude d’un parent fait faire l’impossible ou l’impensable pour ses enfants. Son comportement était en rien agressive vis-à-vis de nous, guérisseuse… Je soutiens donc par la présente déclaration, les dires de l’Héraut de Fondcombe ainsi que ceux d’Aelyn et du garde Rimbold, encore conscient pendant les faits. Je n'ai rien d'autre à ajouter... Merci

    Ariane marqua de nouveau un temps d'arrêt avant de s'incliner respectueusement et de repartir à sa place... Au départ elle ne montrait aucun signe de stresse. Mais une fois revenu aux côtés du garde, elle tripottait nerveusement un ruban accrocher à son poignet...



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Dùnlinde
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Sale nuit pour Dunlinde et Rimbold - Page 2 EmptyMer 17 Aoû 2011 - 20:12
Après un temps qui lui parut interminable passé à monter la garde devant les appartements elfiques, la cavalière du Rohan fut appelée à témoigner au procès intenté à la délégation et c'est avec peine que la jeune fille se forçait de garder ses yeux ouverts : le manque de sommeil commençait à se faire ressentir pour la nouvelle recrue qui n'était pas encore habituée aux nuits de veillée. Elle ne put malheureusement faire vraiment attention à ce qui était dit avant elle et se contenta de retenir à quelle question il lui faudrait répondre. Lorsque ce fut le moment pour elle de parler, le stress sembla lui donner comme un coup d'adrénaline et elle put débiter le discours qu'elle avait préparé pendant l'intervention des autres appelés.

-Voici ce qu'il m'est moi, Dùnlinde, cavalière du Rohan, donné d'expliquer sur les faits dont j'ai été témoin et pour certains, actrice. Une fois l'assaut repoussé tant bien que mal, Eolil, moi-même et maître Graham nous sommes lancés à la poursuite d'une fuyarde qui, sans aucun doute, était responsable de l'attaque. Après avoir cru la coincer, la femme s'est engouffrée dans une maison, semant le chaos sur son passage et a gagné le toit. Je m'y suis engagée à mon tour mais le temps que j'accomplisse ceci, la fuyarde sautait déjà afin de se soustraire à notre poursuite ; Il me semble avoir réussi à l'atteindre d'une flèche. Nous avons ensuite perdu sa trace et il m'a semblé faire partie de mon devoir de m'assurer du bien-être de la famille perquisitionnée. A partir de ce moment-là, je perdis Eolil et maître Graham qui vinrent me rechercher pour assurer la garde des elfes. Merci.

La jeune fille se rassit, le coeur battant la chamade. Les interventions la précédent avaient été autrement plus longues que la sienne et elle craignait qu'on lui reproche une telle avarice de paroles mais Dùnlinde sentait sincèrement qu'il n'y avait pas plus à dire sur ce qui c'était passé que ce qu'elle avait reporté. La cavalière espérait sincèrement que le père désespéré serait innocenté, quant aux autres elfes, ils ne s'étaient pas vraiment comporté de manière à s'attirer sa sympathie... Elle souhaitait néanmoins que le procès finît vite afin qu'on puisse rattraper les véritables responsables de tout ce désordre.
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Forlong
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Sale nuit pour Dunlinde et Rimbold - Page 2 EmptyLun 22 Aoû 2011 - 2:07
Le seigneur Edor soupira discrètement en entendant les paroles de Dame Enelya. L'elfe parlait bien et de façon passionnée, digne de son rang. Cependant, elle avait commis plusieurs erreurs...la première, et la plus grave, fut de nier le rôle que Marionel avait joué dans l'escarmouche où elle avait remporté sa blessure. Il y avait suffisamment des témoins pour confirmer que la femme elfique était responsable des morts de plusieurs soldats rohirrims, et Edor lui même ne pouvait le nier sans mentir, ce qui serait indigne d'un chevalier. Marionel n'était pas une guérisseuse, mais une guerrière de la compagnie du Bois Doré, dangereuse tout comme son père, et avait ouvertement pris le parti du jeune prince Orwen à plusieurs reprises.

De plus, héraut de Fondcombe, ainsi que le garde royal Rimbold, critiquèrent tous les deux ouvertement la façon de laquelle Ribaldi l'avait interrompu. Edor ne voyait pas l'utilité de ce genre de paroles impulsives...maitre Ribaldi s'était avéré un homme honorable, et mènerait sans doute un procès juste...mais face aux critiques, il pourrait perdre son calme.

En entendant les paroles passionnées de Rimbold, un sourire vicieux apparut sur les lèvres d'Eolil, mais Ribaldi ne perdit pas son calme, et lança un regard bienveillant au garde, puis dit patiemment:

-Le sang chaud du peuple Rohirrim et son sens d'honneur le rend puissant et admirable...Vous en êtes un bel exemple, garde Rimbold. Un homme courageux, bah, un héros! Mais vous parlez vite, et vous fiez trop aux apparences. Vous avez été convoqué en tant que témoin, et moi en tant que juge. Ma foi, il est parfois plus simple de servir de bouclier dans une noble cause, que de découvrir la vérité et de condamner des criminels qui se sont avérés être des loups déguisés en moutons...laissez moi donc cette tâche, car personne ne vous demandera d'être le juge dans ce procès.

-Votre vision du peuple elfique, Rimbold, et l'image que vous nous présentez, dame Enelya, sont bien beaux...mais malheureusement, les jours glorieux de la Dernière Alliance sont depuis longtemps passés...certes, les seigneurs des cités elfiques sont sages et nobles, mais il y a aussi des représentants de ce peuple qui traversent les Terres du Milieu, en gagnant leurs vies avec leurs lames. Tous les elfes ne sont malheureusement pas nobles. Tout comme les humains. Le maréchal Mortensen lui même a fait rapport d'une attaque d'une armée mystérieuse sur Aldburg, une armée menée par un bretteur elfe qui a grièvement blessé le maréchal en combat singulier...Gallen Mortensen est un homme d'honneur, et je n'oserais douter de ses paroles...


Edor fut surpris d'entendre Ribaldi prononcer le nom de Gallen Mortensen...Aldburg avait officieusement prêté main forte au prince Orwen, et le maréchal n'était pas un grand ami du roi Hogorwen. Et pourtant il affirmait qu'un elfe avait mené l'attaque sur sa cité...un argument accompagné d'un nom si honorable était d'une grande force...

-Dame Enelya...détrompez vous. Nous ne désirons aucunement de conflit avec Fondcombe. Les seigneurs elfiques ont participé au couronnement de notre bon roi, et ont confirmé sa légitimité...je ne puis m'imaginer que le sage seigneur Sombre-Chêne vous ait envoyé pour semer le chaos à Edoras...mais Marionel est un autre cas. Vous dites qu'elle n'a pas versé de sang...vous avez tort. Le seigneur Edor et une dizaine d'autres rohirrims étaient présents lors de l'escarmouche, et leur parole ne sera pas remise en question. De plus, Marionel est une guerrière, tout comme son père, il me semble qu'ils font partie d'une organisation nommée la compagnie du Bois Doré. En prêtant allégeance au prince Orwen, en combattant sous ses ordres, en tuant des rohirrims, dame Marionel a abandonné les privilèges d'un citoyen de Fondcombe! Elle a versé le sang sur notre terre, et elle sera jugée par les lois de notre pays. Les lois que j'exerce, en l'absence de notre bon roi.

La voix de Ribaldi était calme, mais implacable. Une inquiétude terrible envahit les pensées d'Edor, une poignée de fer semblait s'emparer de ses entrailles. Il dit, lentement:

-Malheureusement, je ne peux nier la participation de dame Marionel dans l'escarmouche en question...cependant, elle combattait en tant que partisane du jeune prince Orwen Hogorwenson...elle a tué des soldats rohirrims, mais ce fut en combat ouvert, et non pendant leur sommeil. Elle fit preuve de grand courage au combat. Je vous demande, maitre Ribaldi, de lui accorder le traitement que l'on accorde à un prisonnier de guerre d'un rang important. L'emprisonnement, mais dans des conditions confortables et avec l'accès aux soins...

Edor avait proposé la meilleure option accessible à Marionel...elle ne pouvait échapper un châtiment, mais celui-ci n'était pas des plus terribles, et semblait juste aux yeux du chevalier.

Cependant Ribaldi répondit tristement:

-Vous voyez à présent, seigneur Edor, pourquoi je vous avais demandé d'attendre avant de nous faire part de vos pensées...si Marionel servait un camp ennemi, une nation avec laquelle on serait en guerre ouverte, elle recevrait le traitement que vous venez de décrire. Mais ce n'est malheureusement pas le cas. Vous voyez, le prince Orwen a été banni du royaume par le roi. Il est non seulement revenu, ce qui fait de lui un criminel selon les lois de la Marche, mais a rassemblé des troupes et a combattu un eored royal...le jeune Orwen n'est pas un ennemi. C'est un exilé, un criminel. Et ses partisans seront traités en tant que tels.

-Le prince Orwen est digne de siéger dans le Château d'Or...ceci n'est pas le cas de Hogorwen. Un tyran, brisant les traditions les plus sacrées de son peuple. Je ne nierai rien, à part le fait que le véritable criminel ici est le père, et non le fils...


La voix épuisée mais claire qui s’éleva dans la salle fut celle de Marionel en personne. L'elfe avait levé sa tête, et regardait Ribaldi de ses yeux brillants, le visage pale. Ses mains, appuyées sur le banc en face d'elle, tremblaient légèrement.

Edor baissa la tête. Il ne savait plus quoi dire face aux paroles du maitre Ribaldi, et à la réaction brusque mais stupide de la jeune elfe...

Pendant ce temps, Ribaldi regarda tristement Marionel, et dit doucement:

-Aveuglée par la haine et les contes mensongers...je crains que je ne puis plus vous aider...

Il se tourna alors vers les autres participants du procès, et dit:

-Je vous remercie pour votre témoignage, mesdames...une marre de sang, des morts, des blessés...c'est un paysage sombre que vous nous décrivez...une nuit tragique pour le peuple rohirrim. Vous nous dites que vous comprenez la réaction d'un père face à la situation de sa fille...Mais est ce que les soldats rohirrims morts cette nuit et le jour de l'escarmouche n'avaient-ils pas de femmes, parents, enfants? Si. Et on leur doit la vérité et le jugement des crimes de leurs meurtriers. La cavalière Dunlinde affirme avoir blessé une des assaillantes. Blessée, poursuivie sur les toits d'Edoras, seule...et elle réussit à s'échapper? Il y a quelque chose de faux dans cette image. D'un côté nous avons la criminelle, seule, après une tentative d'assassinat du seigneur Edor. D'un autre nous avons l'elfe Adanael, qui quitte ses quartiers plus ou moins au même moment que commence la poursuite sur les toits. Et bien après, il apparait dans la maison des guérisseuses, en sachant qu'Edor s'y trouve, et lui aussi, sort sa lame contre le seigneur. Comment le savait-il? Qu'a t-il fait entre le moment de son départ des appartements elfiques, et son arrivée sur le lieu du crime. La réponse me semble simple. Il a rejoint et aidé la criminelle, qui lui a donné le lieu où se trouvait Edor. Cela ne signifie pas que l'assaillante était une elfe. Mais rien n'empêche les elfes de s'allier aux humains...ceci reste une hypothèse...nous n'avons pas encore des preuves.



Ribaldi se tut pendant un long moment, et balaya l'assemblée entière du regard. Il finit par dire, lentement mais d'une voix forte:

-En honorant les lois de la Marche, et ayant pris en compte les témoignages des témoins ici présents, ceci est mon verdict. Dame Marionel fait parti d'une organisation criminelle dirigée par un exilé, et est responsable des meurtres de cinq soldats rohirrims. La peine de mort lui sera attribuée par pendaison, demain à l'aube. Le sergent Eolil, pour cause de ses paroles et actions scandaleuses avant et après le combat nocturne, sera dégradé au rang de caporal et passera trois jours au cachot. Quant à la délégation elfique, elle demeurera dans ses appartements pendant la durée de l'enquête...des conditions confortables vous seront naturellement accordées, mais la justice doit être faite. Ce sera tout.



C'est sur ces paroles fortes et ce verdict sévère que maitre Ribaldi termina le procès...

Un frisson parcourut le dos d'Edor. Il avait tort de faire confiance à cet homme. Maitre Ribaldi...maitre des paroles, certes. Le raisonnement du conseiller royal semblait sans failles, mais était aussi sans pitié, et le traitement de la délégation elfique était scandaleux, malgré leur comportement agressif.

Il avait fait une promesse silencieuse au prince Orwen de s'occuper de Marionel...et maintenant elle allait être pendue comme une simple criminelle...bon sang...

Le chevalier roux sortit de la salle tout comme les autres participants; il n'y avait plus place aux discussions ni protestations. Ribaldi avait quitté la salle, et les gardes du capitaine Eofir emmenèrent Marionel aux cachots, et donnèrent l'ordre aux autres participants du procès de se dissiper.  

***

La nuit avait tombé sur Edoras...des soldats furent postés devant les portes des appartements elfiques, et aux cachots où était détenue Marionel.

Edor était assis dans une petite chambre qui lui avait été attribuée. Il regardait son épée qui reposait sur ses genoux. Les flammes brûlant dans la cheminée faisaient danser les ombres sur son visage tendu. Sa jambe blessée lui faisait mal, mais il ignorait la douleur. Il la préférait largement au conflit qui se déroulait dans son âme. Il avait juré allégeance à la couronne. Il avait toujours servi les rois du Rohan, et savait que la guerre civile était une chose terrible...mais les doutes qui le hantaient depuis la rencontre avec le prince furent confirmés par le procès. Le roi Hogorwen et ses hommes, Ribaldi inclus, étaient cruels et injustes envers leur peuple. Ils se servaient du mensonge, et menaient un règne de terreur avec une poignée d'acier. Il ne voulait pas d'une Marche pareille. Et Marionel ne méritait pas le noeud autour de son cou.

Il lui fallait agir. Il renfila des vêtements sombres, une tunique noire comme la nuit et des mocassins qui ne faisaient pas de bruit. Il s'assura que son épée sortait du fourreau sans aucun problème, et attacha une dague simple à sa ceinture. Il s'apprêta à sortir de la chambre, lorsqu'il aperçut une silhouette svelte, vêtue en sombre elle aussi, à l'entrée de la pièce. Il s'apprêta à dégainer sa lame, mais lorsque l'inconnu baissa son capuchon, il reconnut avec choc qu'il s'agissait du jeune prince Orwen Hogorwenson.

-Vous ici?!

-Oui, seigneur Edor. Après l'escarmouche, mes sauveurs insistaient qu'il était essentiel de quitter les lieux. Mais je ne pouvais pas abandonner la femme qui avait payé le prix de ma liberté. Nous nous sommes dirigés vers Edoras en contournant de loin le chemin le plus court, et j'ai réussi à me faufiler inaperçu dans la cité ce soir...j'ai entendu les rumeurs du procès...et je vois que je ne suis pas le seul qui ai décidé d'agir.

-Vous êtes stupide d'être revenu. Le sacrifice de vos sauveurs sera gâché si vous êtes capturé ici...mais j'aurais fait la même chose à votre place. Vous êtes jeune, et je suis pas sûr si vous méritez d'être un roi. Mais je suis certain à présent que Hogorwen, lui,  ne le mérite pas. Il faut sauver dame Marionel, et la délégation elfique aussi...suivez moi.

Une heure passa avant qu'Edor ne réussisse à rassembler une fois de plus les personnes ayant participé au procès dans la maison des guérisseuses. Il s'était trompé sur le caractère de Ribaldi. Il espérait que Aelyn, Ariane, Rimbold et Dunlinde étaient dignes de confiance...sinon il rejoindrait Marionel demain à l'aube, au grand plaisir du bourreau.

Aelyn et Ariane passaient la nuit dans la grande maison, et avaient décidé que Rimbold devrait demeurer avec elles pendant au moins une nuit encore; le sang chaud du garde royal l'inciterait à une activité nocive à sa santé si elles l'avaient laissé seul. Edor réussit à intercepter Dunlinde lors d'une patrouille que la jeune garde faisait dans le bas de la cité.

A présent, ils étaient tous rassemblés dans la pièce principale, le prince Orwen inclut, et écoutaient les paroles du seigneur Edor:

-Vous vous êtes tous, d'une façon ou d'une autre, opposés à Ribaldi lors du procès. Et vous semblez tous connaitre et apprécier la valeur de l'honneur et de la vie humaine...ou elfique. Cette nuit, beaucoup de choses vont changer. Ribaldi commence son règne de terreur. A l'aube, Marionel sera pendue, mais ca ne m'étonnerait pas que ceux qui ont supporté sa cause lors du procès soient discrètement arrêtés avant le lever du soleil...vous inclus. Je compte quitter Edoras, et aller rejoindre ma femme et mes enfants dans les montagnes, pour ensuite les emmener dans un endroit sauf. Je vous conseille de quitter la cité aussi. Certains d'entre vous désireront peut être se joindre au prince Orwen Hogorwenson...qui est moins loin que vous ne le pensez.

Ce fut seulement lorsque le seigneur Edor prononça ces dernières paroles que le prince Orwen ôta sa capuche, et dévoila son jeune visage sérieux, et le pommeau de son épée antique à sa ceinture. Il prit alors la parole à son tour:

-Il nous faut non seulement quitter la cité avant que les gardes ne nous surprennent, mais aussi sauver ceux qui sont déjà emprisonnés. Marionel et la délégation elfique. Vous n'êtes pas obligés de participer au sauvetage, ce sera sans doute très risqué. Peut être même du suicide. Le seigneur Edor ira seul aux appartements de la délégation elfique...son nom a encore de l'importance dans la cité, il devrait être capable de convaincre les gardes ou du moins faire usage d'une ruse. J'irai aux cachots, pour libérer dame Marionel. Ceux qui le désirent peuvent me suivre. Nous nous retrouverons derrière le palais d'or, où une sortie secrète de la cité
se trouve. Elle sera peut être gardée...Allons-y.

***

Ainsi, une dizaine de minutes plus tard, le prince Orwen suivi par ceux qui avaient décidé de le rejoindre, descendait sans un bruit les marches menant vers les cachots. Il entendit les conversations de quelques gardes devant la cellule de Marionel. Ils semblaient relaxés, et discutaient en riant de la dame elfique, et plus particulièrement de son apparence attirante et des envies qu'elle suscitait en eux...Le prince Orwen leva un doigt, puis un deuxième, et un troisième...puis s'élança, son épée dans une main, sa dague dans une autre.

***

Pendant ce temps, le seigneur Edor avait pénétré dans le Château d'Or, et se dirigeait d'un pas sûr, bien qu'en boitant légèrement, vers les appartements elfiques. Les gardes devant les portes étaient trop nombreux. Cinq...il n'avait aucune chance seul.

Il s'approcha d'eux, et dit:

-Salutations, soldats. Une nuit paisible, n'est ce pas?

-Seigneur Edor! C'est une honneur...mais que faites vous là à une heure si tardive?

Ces paroles furent prononcées par le dirigeant des gardes, qui tenait dans une main les clefs menant à la chambre fermée.

-La blessure dans ma jambe ne me laissait pas dormir...j'ai décidé que j'avais besoin d'air frais...d'ailleurs...Aargh..

Edor se tordit en deux, attrapant sa jambe à deux mains, son visage tordu en une grimace de douleur...le garde se pencha sur lui.

-Seigneur Edor?! Que se passe t'il? Avez vous besoin d'un guérisseur?!

Soudainement, la douleur sur le visage d'Edor fit place à la détermination, et il asséna un coup de poing puissant au garde, en attrapant les clefs de l'autre main. Profitant de la surprise des gardes, il enfonça la clef dans la serrure, et tourna...libérant ainsi les elfes. Il dégaina son épée double, priant qu'il ne soit pas obligé de tuer les gardes rohirrims. Mais le combat était imminent, et seule une intervention rapide de la part des elfes pourrait encore lui laisser des chances...

***

La Nuit des Lances Noires avait commencé. Une nuit sombre, pendant laquelle les gardes de Ribaldi devaient s'emparer de tous ceux qui s'opposaient au règne de Hogorwen...mais cette fois, les défenseurs de la liberté et de la justice avaient agi en premier.

L'aube était encore loin, et beaucoup de choses pouvaient encore changer. Mais une chose était sûre. La paix au Rohan avait touché à sa fin.

#Edor #Ribaldi


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Learamn
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Sale nuit pour Dunlinde et Rimbold - Page 2 EmptyJeu 25 Aoû 2011 - 11:00
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Dernière édition par Learamn le Dim 16 Oct 2011 - 19:07, édité 1 fois
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Ariane
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Sale nuit pour Dunlinde et Rimbold - Page 2 EmptySam 27 Aoû 2011 - 15:52
    La chute du procès désespéra Ariane. La vie n'était vraiment plus ce qu'elle était dans ce pays si majestueux et ancré dans les principes qu'était le Rohan. Elle était déçue de la tournure des évènements. C'est en traînant des pieds tout en portant Rimbolt qu'elle retourna chez Aelyn., pensant que le mieux pour l'homme était de rester sous leurs surveillances après une tel bataille. Surtout que le procès l’avait sûrement épuisé. Les deux personnes reprirent les armes en sortant de la salle. Quelle triste nouvelle que celle qui avait été annoncée. Marionnel avait sûrement de bonnes raisons de se défendre et d’ôter la vie de ses pauvres Rohirrim. De plus, s’ils étaient aller chercher le jeune Orwen et qu’ils y sont aller armés ce n’était pas pour rien. Tout cela ne collait pas. Quelque chose de plus profond était caché derrière. Mais quoi ? Et Hogorwen absent. Mais où est donc parti cet incapable de dirigeant ? Ariane souffla tout le long du trajet. Et malgré les tentatives de Rimbold pour comprendre les tracas de l’éleveuse de cheveux, il n’en tira rien.

    La nuit était tombée, Rimbolt était allongée sur son lit. Ariane lui amena son repas et l’aida à se redresser pour pouvoir se nourrir. Elle avait un regard triste qui laissait paraître beaucoup de sentiments cumulés : de la tristesse, de l’inquiétude, de la rancœur, et surtout du questionnement incessant. Malgré l’instant, le fait d’être seule avec son ami d’enfance, elle ne pu lui adresser la parole. Beaucoup trop de choses s’étaient produites et la tracassaient plus que de savoir s’il la reconnaissait. Dans un moment pareil, les larmes se font souvent désirées, histoire de décompresser un peu, mais la demoiselle n’en avait pas en réserve. C’est lorsqu’elle entendit frapper à la porte de la chaumière que son expression naturelle revint. Elle se leva avec délicatesse. Soufflant au garde royal qu’elle revenait et se dirigea dans la pièce principale. Là les deux guérisseuses avaient ouvert. C’était Edor, accompagnée d’un homme encapuchonné et de Dunlinde. Ariane soupira comprenant que ce n’était pas encore fini de toute cette histoire. Elle parti chercher Rimbold dévêtu de son armure sans même en avoir reçu la demande et l’amena dans la pièce de la dite réunion.

    Elle fut quelque peu surprise de voir le prince lui-même leur adresser la parole. Mais les évènements la dépassaient. Rimbold était blessé et suivre le prince n’était pas une bonne idée. Elle, elle était archère et se défendre à l’intérieur d’un château n’était pas sa vocation première. Aelyn… à part sa fonction de guérisseuse et Ariane ne savait pas ce qu’elle décidera. Mais pour Ariane s’était clair. Elle ne pouvait pas participer aux opérations, mais elle ne pouvait pas non plus rester à Edoras car dès le lendemain matin, après que les gardes aient remarqué la disparition de ce petit groupe ainsi que celle de Marionnel avec la Délégation elfique. Ils auraient tout de suite fait le lien entre les personnes disparut et elle. Personne d’ailleurs ne pouvait rester. Eoras, Eofyr, Eogas et Elwyn devait fuir aussi pour ne pas être déclarés complices et pendus. Ariane réfléchissait. C’était bien joli tout ça… Mais les affaires personnelles ? Tout les chevaux ? Le nécessaire pour survivre en dehors de la ville le temps que l’agitation ce calme. Tout ça allait beaucoup trop vite. Même pas le temps de prévoir une issue de secours si le plan rate. C’était tout ou rien. Et elle refusait de se retrouver impliquée là-dedans.

    Elle n’était présente en ville que depuis deux jours. Elle avait prit le temps de ranger son petit nid douillet… Elle avait beaucoup d’affaires emportées ici. Elle voulait simplement changer de rythme de vie, avoir son indépendance et se détacher de ses souvenirs d’enfants et la voilà obliger de partir ? En laissant derrière elle son cheval, ses affaires personnelles, ses projets. Elle n’est qu’éleveuse de chevaux… Une simple éleveuse de chevaux… Elle se retira du groupe avant leurs départs et versa quelques larmes à l’extérieur de la petite chaumière. S’en était trop. Beaucoup trop.
    Elle revint au bout de huit minutes. Ayant eu le temps d'évacuer la pression des évènements et retrouver un teint potable pour ne pas montrer sa subite faiblesse et prit la parole sur un ton las, quelques peu triste, mais concernée.

      -Je ne vous accompagnerai pas. Je resterai dans la ville. Je vais chercher une solution pour que l'on prenne les chevaux, emmener quelques affaires personnelles chacun, des vivres. Mettre les enfants et Elwyn en sécurité avec le chariot d'Aelyn... Ce ne sont pas des détails à négliger. Si nous devons survivre en dehors d'Eodas et même de la contré le temps que la pression redescende il nous faut le minimum... Même si l'on rejoint quiconque à l'extérieur. Il faut prévoir toutes les éventualités possible.
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Aelyn
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Sale nuit pour Dunlinde et Rimbold - Page 2 EmptyDim 28 Aoû 2011 - 17:28
Aelyn quitta le tribunal, un goût amer au fond de la gorge. Elle n’avait rien pu faire pour Marionel, rien. Celle-ci n’avait d’ailleurs rien fait pour s’aider elle-même… Pourtant la jeune guérisseuse avait fait confiance à la justice de son pays comme tout bon Rohirrim l’aurait fait… mais qu’est-ce que cela avait donné ? Rien de bon. Elle ne savait plus que penser.
Si Marionel avait tué des rohirrim, il était normal qu’elle ait à répondre de ses actes mais pas comme ça. Pas sans prendre en compte toutes les circonstances et les faits. Pas après une justice si expéditive qu’elle en paraissait suspecte.

En fille, sœur et épouse de soldats, Aelyn connaissait les valeurs du combat. Ce n’est pas un meurtre, pas si les deux partis savent se battre, c’est un duel à mort entre deux guerriers. On lui avait apprit la différence. Si les hommes morts sous la lame de Marionel étaient armés alors rien de tout cela n’aurait dû être jugé de la sorte. En cela elle ne pouvait approuver ni le chef d’accusation ni le verdict. En aucun cas…

Mais ce qui révoltait le plus Aelyn au moment précis où elle récupérait sa dague à l’entrée du bâtiment était sans doute l’audace avec lequel Ribaldi s’était servi des évènements d’Aldburg et du nom de Gallen pour enfoncer un peu plus les elfes dans leur rôle d’accusés, accentuant plus encore l’énorme catastrophe diplomatique qui se profilait désormais.
Dès cet instant, la jeune femme avait sentit se profiler l’ombre, une ombre indéfinie et invisible qui lui glaçait encore le sang. Elle lui donnait cette impression étrange que le Rohan n’était plus lui-même, il était devenu autre chose, quelque chose de sombre à l’image de la bannière noire qui flottait en lieu et place du drapeau vert des Eorlingas.

Elle pensa à la jeune elfe, seule dans un cachot à souffrir de ses blessures après que les effets de son remède eurent pris fin. La guérisseuse grimaça. Le grondement de la révolte parcourait son cœur et ses veines. Etait-ce là le pays qu’elle aimait tant, celui pour qui son cher époux avait trouvé la mort ? Elle commençait à en douter. Le Riddermark avait tant changé.

Elle aida Ariane à reconduire Rimbold à la maison d’Elwyn, perdue dans un labyrinthe de tristes pensées.

***

Aelyn et sa tante discutaient sans un mot, assises l’une en face de l’autre à la table de la chaumière. Les deux femmes se regardaient dans les yeux, un bol de tisane entre les mains. Elles n’avaient pas besoin du langage pour mener ce débat-là.
Les rejetons de la jeune femme dormaient à l’étage, dans le lit de leur tante et Elda s’était écroulée elle aussi dans sa propre chambre. Ceorl, l’époux d’Elwyn, était repartit à son poste en grommelant peu de temps avant. Ariane et Rimbold, quant à eux, se trouvaient dans la pièce adjacente, là où aurait dû loger la petite famille d’Aelyn.
Le feu crépitait dans la cheminée et quelques chandelles éclairaient le reste de la pièce.

La jeune rohirrim se réveilla brusquement lorsque l’on tapa à la porte. Quand s’était-elle endormit ? Elle n’en avait aucune idée. Elle resserra autour de son corps le châle qu’on lui avait posé sur les épaules et se dirigea vers la porte, encore ensommeillée. Qui pouvait bien frapper à une heure pareille ?
Elwyn, assise dans un fauteuil au coin de la cheminée, avait fait de même.

Devant la porte il y avait Edor, le regard déterminé, et Dunlinde ainsi qu’un autre homme, mystérieux et encapuchonné. Les deux femmes s’effacèrent pour les laisser entrer. Elwyn et sa nièce échangèrent un autre regard avant que la plus âgée ne s’éloigne pour monter à l’étage.

« Je vous laisse. Moins j’en saurais mieux cela vaudra pour tout le monde. » annonça-t-elle pleine de sagesse.

Ils furent vites rejoint par Ariane et Rimbold. Et la session commença.
Edor parla entre conviction et inquiétude. Aelyn pâlit. Quelles atroces prévisions… Avaient-ils seulement le choix maintenant ? Tous autant qu’ils étaient, le tourbillon de l’histoire les avait happés sans distinction. Les doigts de la guérisseuse se crispèrent sur le bois d’un meuble proche.

- … Certains d'entre vous désireront peut être se joindre au prince Orwen Hogorwenson...qui est moins loin que vous ne le pensez.

A ces mots l’homme encapuchonné dévoila son visage. Le Prince en personne. Revenue de sa stupeur, Aelyn s’inclina avec grâce devant lui avant de se redresser pour écouter ce qu’il avait à dire. Son cerveau en ébullition ne lui laissait pas de répit. Il fallait encore courir, fuir et se cacher... Quelle vie offrait-elle donc à ses enfants ? Elle soupira. Inutile de revenir sur le passé, les choses étaient telles qu’elles étaient et devaient être. Ses poings se serrèrent encore et elle fit un signe de tête. Elle suivrait le prince. Ce qu’ils s’apprêtaient tous à faire, qui d’autre le ferait sinon eux tous, qui avaient pu voir le véritable visage de la nouvelle Marche des Cavaliers instauré par Hogorwen ?

« Je vous suis. Marionel aura immédiatement besoin de soin sinon elle ne pourra pas vous suivre ! Attendez juste quelques instants je vous pris. »

Elle monta à l’étage où l’attendait Elwyn. Elle savait déjà, sans même avoir entendu un mot, ce qui allait se passer.

« Tu ne viens pas n’est-ce pas ? » la plus âgée fit non de la tête « Alors je te confis mon chariot et… tout ce qu’il y a à l’intérieur… » la jeune mère ferma les yeux. « Enterre mon coffre avec tes économies s’il te plait tante Elwyn, qu’ils ne mettent jamais la main dessus. Ni sur Hildymen ni sur quoi que ce soit qui ait appartenu à Hengest ! »

Elwyn promit en silence. Aelyn l’enlaça et la remercia à voix basse.

Elle s’approcha ensuite du grand lit où dormaient ses deux enfants enlacés. Elle passa la main dans les cheveux d’Eofyr tout en embrassant le front d’Eogast. Elle murmura d’une voix douce :

« Debout mes chéris, nous partons bientôt. Oui, je sais, je sais, mais il le faut. Prenez vos affaires et rejoignez Ariane en bas, d’accord ? Faites tout ce qu’elle vous demande sans rechigner. Je reviens bientôt. Promis. »

Elle les enlaça avec tout l’amour qu’elle leur portait puis elle se détourna, rassembla quelques affaires et redescendit les marches, son sac de guérisseuse et sa dague contre ses flancs, recouverte d’une longue cape sombre.

« Elwyn restera ici. Ils ne la toucheront pas. Elle est femme d’un officier et la meilleure guérisseuse d’Edoras. Ils ne la toucheront pas ! » expliqua-t-elle à ceux qui attendait. « Ma sœur rentrera chez mes parents. Elle n’était pas au procès, elle n’est pas une priorité pour eux. Elle passera le reste de la nuit chez le Maître Palefrenier et au matin elle prendra la route » l’inquiétude était perceptible dans sa voix tremblante.

Enfin elle se tourna vers Ariane tandis que les autres sortaient déjà.

« Emmène mes chevaux mais laisse le chariot, il ne fera que nous encombrer pendant le voyage. Je te confie mes enfants, Ariane ! Qu’il ne leur arrive rien !... Rendez-vous tout à l’heure. Bonne chance ! »

Elle passa la porte. La nuit était froide et sans étoile, une nuit sombre et ténébreuse… Une larme coula le long de la joue d’Aelyn sans qu’elle ne prenne la peine de la chasser. Elle était terrifiée, l’avenir lui paraissait noir et sans espoir, mais, comme ses ancêtres avant elle, elle avançait vers le danger sans faiblir.

***

Aelyn descendit l’escalier glissant et inégal à la suite du jeune prince. Elle saisit les paroles des gardes qui lui donnèrent la nausée… Quels horribles individus ! Sa dague brillait dans sa main droite. Enduite d’un paralysant naturel, une simple écorchure avait un effet immédiat. Une heure de coma. Elle n’aimait pas les poisons mais, dans certaines circonstances, ils étaient salutaires. N’étant pas une guerrière, cette lame était sa seule chance de survie. Orwen compta et s’élança. Elle suivit. Plus le temps de réfléchir. Plus le temps de regretter. Juste agir.


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Gallen Mortensen
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Sale nuit pour Dunlinde et Rimbold - Page 2 EmptyMar 30 Aoû 2011 - 21:09
Le jeune Eoras pâlit devant les déclarations d'Edor, puis du prince, il se rendit compte de ce que cela impliquait: la guerre. Il glissa un regard rapide vers la jeune sœur d'Aelyn. Puis il se reprit, il se redressa et d'une voix maitrisée .

"Ariane, j'irai avec toi si tu le permets. Moi également je veux me tenir loin de ces événements, j'aspire juste à élever mes chevaux en mémoire du Rohan"

D'un signe de tête il s'adressa à Aelyn

"Je donnerai ma vie pour vos enfants"


Puis il trembla un instant

"Elda si tu le veux bien, je t'escorterai chez tes parents."


Il se dirigea vers la port et interpella Ariane

"Dépêchons nous Ariane, nous avons beaucoup de choses à faire et peu de temps"


Eoras sortit de la demeure d'Elwyn , vigilant il regarda autour de lui, la nuit était silencieuse , presque trop. Les deux jeunes fils d'Aelyn à moitié endormis suivaient comme des zombis les adultes qui les emmenaient loin des troubles.....

HRP: Fermeture de ce post pour plus de clarté. Poursuite dans trois posts différents. La nuit des lances noires: Learamn , Ariane et Eoras, le sauvetage de Marionel: Orwen Aelyn, Tinomir, la délégation elfe en danger: Edor . Rimbold et Elenya

Dunlinde, mp moi ta décision ; tu pourras répondre dans le post correspondant

Au plaisir

Gallen


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