Nom/Prénom : Iridaâl Ath'alri
Sexe : Masculin
Race : Vanyar
Particularité : Créature dénaturée
Alignement : Chaotique
Rôle : Proposition de nouveau rôle
- Halda Machtar (combattant caché)
"Je n'ai jamais pu oublier ma haine des miens. Je n'ai jamais pu la faire taire, et en fait, je ne l'ai jamais voulu. Mais je ne peux pas faire couler leur sang, ni plonger ma lame dans leurs corps. Et eux, malgré leur aversion pour moi, ne peuvent se voiler cette vérité : je combats le mal aussi bien qu'eux. Alors, ils ont décidé de m'autoriser à poursuivre mon existence, et ont tenté de jeter une laisse sur mon cou en rémunérant mes services. Ils s'imaginent qu'ils me tiennent dans leur frêle main parce que c'est de leurs ressources que j'use pour survivre, mais jamais je ne leur appartiendrai."
Montant à définir
Équipement : Armure de cuir, une longue lame elfique à laquelle il a dédaigné de donner un nom.
Description physique :
"Je suis de ceux qui incarnent le mensonge. L'innocence a jugé bon de venir lisser mes traits, l'ovale régulier de mon visage, sa bouche fine, son nez droit ; il paraîtrait que j'inspire de la confiance à ceux qui ne m'observent pas attentivement, et qui se laissent charmer par ma blondeur vénitienne. Mais il y en a qui savent déceler la tonalité cadavérique de ma peau, pas tant d'albâtre que livide ; il y en a qui savent discerner la férocité du rictus dans le charme de mon sourire, et d'autres encore pour remarquer, dans l'apparence dorée de mes yeux acérés, la signature ardente des tisons qui font le regard des fauves.
Fidèle à la race dont je suis issu, j'ai le corps délié et bien découpé, tant par la nature que par la rudesse de mon destin. J'ai le geste sûr et rapide, la démarche souple, et un langage corporel qui, aux yeux de ceux qui sont sensibles à ce genre de choses, vibre d'une sauvagerie à peine contrôlée, d'une violence détectable dans la finalité du mouvement. Il est heureux que peu de personnes sont assez sages dans le domaine de l'âme pour voir au travers de mon corps qui je suis réellement."
Description mentale :
"Halda Machtar est quelqu'un de profondément sombre. Pour l'avoir côtoyé pendant toute la durée de la mission, je puis affirmer au Conseil qu'il a perdu presque tout son héritage elfique. Il ne dispose plus de notre retenue, de nos inhibitions morales. Il aime la fureur du combat, il aime se laisser emporter par les tourbillons noirs de sa rage. Je suis persuadé qu'Halda Machtar recherche la mort au cours de ses pérégrinations, et c'est pourquoi il ne résiste pas à son impulsivité. Il s'agit là d'un serviteur qui n'en est pas un, à peine un allié ; je recommande vivement, pour les nôtres qui seront à l'avenir appelés à combattre à ses côtés, de le considérer comme un ennemi qu'il ne faut pas attaquer. Il sert seulement des desseins qui nous sont communs, mais en aucun cas ce déchu ne nous aide, nous. En vérité, il voue une rancoeur tenace à notre peuple et seules de maigres considérations l'ont empêché de s'en prendre à moi. C'est un être amer, frustré, qui se ronge petit à petit à chaque nouveau jour qui se fait. Une telle âme est trop aveuglée pour ne pas être dangereuse, et je crains que le pacte qui nous lie à lui ne finisse un jour par nous coûter un prix que nous n'avions pas prévu de payer."
Rapport d'un soldat à la Lothlorien
"Mes amis, prenez garde à celui que les Falathrims nomment Halda Machtar. J'ai senti sa haine lorsqu'il est passé près de mes racines. Il n'a pas cherché à se faire écouter de moi, et pourtant, je l'ai clairement entendu. Son âme a hurlé d'avidité près de mon tronc, au point que j'en ai frémi. C'est un prédateur vorace, un être qui a décidé d'affronter tout ce qui se mettrait en travers de sa route, et sans guère de peur pour pouvoir l'arrêter. L'Ombre a posé sa main sur lui, et y a laissé des cicatrices profondes. Halda Machtar est impatient, fébrile, et terriblement rusé. Que les frênes s'écartent de lui, que les chênes l'ignorent, et prévenez les Huorns... qu'ils veillent sur ces lieux lorsque cet orgueilleux-là y rôde."
Souffle d'un arbre
Histoire :
"Mon passé est trop long pour que je puisse te le conter. Il s'étend au travers des âges avec trop d'effronterie, tendant un bras éternellement long au fil des éons. Je pourrai te compter des centaines d'amours, des milliers de batailles, et des voyages à n'en plus finir. Je ne dis pas que j'ai vu tout ce qu'il y avait à voir en ces terres, mais sache que je suis prêt à détromper quiconque prétendra avoir plus de savoir que moi-même.
La seule chose que je regrette de ne pas connaître se nomme Valinor.
J'appartiens au peuple Vanyar. Nous étions les plus belles gens de ce monde, ceux à qui les Valars avaient accordé le plus de grâce et de force. Ne crois pas qu'il y ai quelque part une race disposant de davantage de droits à régner, à commander. Mes frères ne le voyaient pas à l'époque où ils foulaient encore la Terre du Milieu, pas plus que moi d'ailleurs. Mais l'Ombre me l'a révélé, et seul l'imbécile l'accuserait de ne dire que mensonges.
Lorsque les miens se battaient encore contre Morgoth, qu'ils n'étaient pas déjà partis pour les rivages bienheureux de Valinor, j'officiais en tant que soldat dévoué et valeureux. Ma lame était au service de tout innocent auquel le mal cherchait à nuire, et il arrivait que je quitte mes frères pendant des lunes entières afin de faire couler le sang noir des sbires de l'Ombre. A chaque fois que je revenais, j'étais un peu plus tourmenté, un peu plus perdu par le spectacle de tant de mal. Nous avions beau le pourfendre, il semblait inarrêtable, injugulable. Mais nous étions le peuple Vanyar, et si nous-mêmes ne pouvions défendre ce monde des mains vaniteusement ambitieuses de Morgoth, qui le pourrait ?
Alors je reprenais mes armes, et je quittais leur présence réconfortante pour repartir m'enfoncer un peu plus dans la guerre. Mais un jour, mon genou ploya, mon bras ne parvint plus à brandir l'épée, et je chutais face aux serviteurs de l'ennemi. Je pensais ma dernière heure arrivée, et cette idée m'emplit d'une frustration sans bornes. Je crois à présent que c'est cette émotion qui intrigua les séides malveillants de Bauglir, et ils m'emportèrent au lieu de m'achever. Ils m'emmenèrent dans une citadelle ténébreuse, fief de son lieutenant noir Sauron, s'étendant audacieusement et insolemment vers les cieux mais encore plus loin sous la terre... plongée comme une lame maléfique dans le sol.
Là-bas, personne ne chercha à me torturer davantage que ne le firent les brimades et le fait de me retrouver dans un tel lieu. En revanche, je fus présenté au meilleur des généraux de l'ennemi du monde, et il n'y a que peu de sévices qui soient à même d'égaler celui-là.
C'était comme si le monde avait perdu toute sa lumière. Comme si toute couleur avait été assassinée, dévorée. Comme si tout ce qui pouvait servir à faire brûler une toute petite étincelle d'espérance, et de joie ou de bonheur, avait été odieusement fracassé sous les pas terribles de celui qu'on nomme aussi Gorthaur. Il me parla de ruines, il me parla de millénaires de malheur et de douleur. Il me dévoila comment il pouvait tuer l'innocence, et avec combien de facilité. Mais surtout, il m'annonça qu'il percevait ma détresse mieux que s'il l'éprouvait lui-même et qu'il pouvait compatir, car j'étais celui qui allait être trahi par les siens.
Or, la seule chose qui me faisait encore tenir était l'idée que quelque part, mes frères et mes soeurs avaient de l'amour pour moi et que si c'était pour eux que je devais tant souffrir, alors qu'il en fut ainsi. Et par ces seules paroles, Sauron détruisit toute ma résistance, la mit à bas, et la foula des pieds. Il me susurra les paroles de la trahison, de l'abandon. Il suscita en moi ce sentiment de déréliction, où toute chose perd tout son intérêt, ou l'on se referme sur soi pour ne plus que se concentrer sur un intense égocentrisme qui ne vous fait que mieux percevoir encore votre souffrance. Et de ces maux surgit la haine, la rancoeur brûlante, le désir de vengeance.
Quelques décennies plus tard, je fus libéré de mes fers comme j'avais été libéré de mes illusions. Je suis retourné à mon peuple, fiévreux, pour exiger des réponses. Mais quand je suis revenu, il n'y avait plus personne. Plus âme qui vive. Ils étaient partis, partis par-delà les mers pour les rivages bienheureux de Valinor.
Trahison.
Alors, je me suis perdu dans les ténèbres de mon esprit. Pendant combien de temps, je ne saurai le dire. Puis, je suis retourné à l'Ombre. J'ai tempêté face à sa porte nuitée, j'ai hurlé et proclamé ma fureur. J'ai fait face au donjon immense, empli d'une malefiscience majestueuse, et j'ai prêté serment. J'ai juré de ne plus faire confiance aux Elfes, et j'ai juré également de détruire le mal où qu'il décida de se cacher.
Depuis cette époque, j'ai assisté à la chute du monde. J'ai combattu de tous temps, prenant parts aux batailles qui déchiraient la Terre du Milieu en allant systématiquement à l'encontre des armées de l'Ombre. Mais j'ai toujours fui mes cousins et leurs alliés. Jusqu'à une période récente, où j'ai compris que si je continuais à porter seul ce fardeau, j'allais finir par ployer le genou encore une fois et par me retrouver écrasé par le mal qui résidait dans mon coeur.
A grand peine, j'ai rejoint la Lothlorien en tant qu'ultime représentant des Vanyars sur ces terres. J'ai proposé un marché qu'ils ont accepté : comme antan, je devais avoir un refuge, un abri où venir me reposer après avoir combattu les ténèbres, ou sinon je finirai par me consumer dans ma haine. Ils ont accepté de me prêter un tel sanctuaire dans leur forêt, mais je ne ferai jamais l'erreur de croire que ce fut par charité. Ils souhaitaient probablement pouvoir garder un oeil sur moi, pouvoir boucler habilement une laisse autour de mon cou en m'accordant leur froid soutien.
Mais je ne fais que profiter de leur aide. Je ne dois rien à une race qui est capable de trahir les siens en un seul souffle silencieux dans le dos."
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