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 Un voyageur un peu trop collant [Héli]

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Kryss Ganaël
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Kryss Ganaël

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Un voyageur un peu trop collant [Héli] EmptyDim 24 Juin 2012 - 19:32
    Dix sept jours. Pas un de moins.
    Il lui fallut dix sept jours de lutte, de crise de colère, de frustration, de haine et de fureur pour qu’enfin elle abandonne. Elle avait abandonné, baissé les bras. Elle s’était affalée sur le sol de l’écurie sordide dans lequel elle logeait depuis près de trois semaines, après avoir fuit la précédente auberge suite à une légère altercation dont ses chaussures étaient l’objet. Du moins elle croyait, elle ne s’en souciait plus vraiment. Les séquelles de cette lutte s’effaçaient paisiblement, et allaient rejoindre les autres dans les abîmes des souvenirs flous, du passé. Elle n’en était plus à une près, et son instinct lui disait qu’elle en aurait bien d’autre avant la fin. Elle soupira et se retourna sur le côté, meurtrie dans son orgueil, épuisée par tant de lutte, en vain.

    Dix sept jours, pas un de moins.
    Elle avait tout essayé. Courir, sauter, feinter, tout. Même se cacher, et pourtant, elle n’était pas très partisane de ce genre de pratique qu’elle considérait comme de la lâcheté. Oui, elle avait tout essayé, jusqu’à rendre les armes. Ses affaires étaient au plus bas ces dernières semaines. Comment espérer travailler dans de bonnes conditions quand un moucheron de la sorte venait se coller à vous comme si vous étiez la seule chair fraîche qu’il n’ai jamais vu depuis des années ?


    - J’sais pas si c’est de la débilité extrême chez toi, ou juste une chance de cocu. Probablement un peu des deux.

    Elle avait balancé cette phrase dans l’obscurité, dans le vide, mais elle savait qu’il était là, et qu’il l’entendrait. Qu’il la comprenne ou pas, ça, elle s’en fichait. Il faudrait visiblement faire avec. Avec lui, l’homme du Sud, le musicien qui avait réussi à lui faire lâcher prise pour la première fois depuis ses nouvelles résolutions. Elle regrettait de l’avoir pris sur sa jument en fuyant l’auberge, elle regrettait de l’avoir poussé dans le vide sur le bord du toit, dans cette charrette de foin. Avec l’hiver qui était là, elle ne pouvait envisager de partir de la ville, et elle avait un homme à voir. Cet homme qui pouvait lui offrir une nouvelle vie. Une vie abreuvée de sang, et de justice. Une vie dans le noir, où la peur se lirait sur les visages de ses victimes, pas dans son regard. Une vie où elle se sentirait forte, une vie où elle aurait le monde à ses pieds.

    Indomptable, intouchable. Prédatrice.

    Elle avait essayé de le semer dans les ruelles le premier jour. Elle l’avait senti la suivre, qu’importe où elle allait…d’abord tout près d’elle, et après qu’elle l’eut plusieurs fois poussé avec de plus en plus de force, il la suivait de plus loin…Mais le problème restait le même. Le soir elle avait taché de lui expliquer que c’était fini entre eux, qu’il devait partir. En vain. Il l’avait regardé avec un regard perdu sans rien dire, et avait continué à la suivre. Elle avait toujours pensé que c’était plus compliqué de rompre avec un proche que de se débarrasser d’un inconnu.
    Elle avait tort.
    Après une deuxième journée de course poursuite et de sauts assez acrobatiques dans les ruelles, elle avait commencé à perdre patience. Que voulez vous, il en fallait peu pour mettre en rogne Kryss. Comment ça la dernière grosse baston avait été déclenché à cause d’une tâche sur ses chaussures ? Non vraiment je ne vois pas de quoi vous voulez parler… C’était de la faute du type. Il n’avait qu’à pas renverser sa bière là où il ne fallait pas. Si si je vous assure. Bref.

    Le soir, rentrés à l’auberge, elle en était venue aux mains. Non pas encore les lames, ça, c’étaient pour le lendemain. Essayez de suivre zut à la fin !
    Elle avait frappé et frappé encore, sans chercher à retenir ses coups. Il avait toujours trouvé le moyen d’esquiver, d’une manière maladroite, comme si c’était une erreur. Et voyez vous, ce comportement ne l’a pas apaisé du tout. Non, du tout. Elle avait un peu haussé le ton ce soir là. Juste un peu. Un peu dans l’échelle de Kryss, cela pourrait ressembler à des hurlements qui font saigner vos tympans…juste pour poser le décor. Visiblement, le message ne passait toujours pas pour ce voyageur perdu, éperdu peut être mais cela ce n’était pas son problème.

    Comment faisait il pour ne pas comprendre ce qu’elle cherchait à lui faire passer comme message ? A son avis, une femme qui cherche à le perdre, à le tuer, en lui hurlant dessus, c’était un message de bienvenu ? Une invitation à une partie de jambe en l’air ?
    Elle avait fini par s’écrouler de fatigue, recouverte de sueur, le regard haineux avec moult promesses de vengeance. Le surlendemain elle avait essayé une autre approche. Qui a failli fonctionner celle ci…

    Elle se promenait calmement dans les ruelles, se s’approchait des grands axes. Une fois mêlée dans une foule dense, elle avait hurlé au vol, au viol, en pointant du doigt l’homme du sud. D’accord, ce n’est pas une technique très élaborée, encore moins discrète pour une femme comme elle qui avait causé pas mal de vagues dans la cité, maaais cela avait marché. Elle a eu le temps de s’esquisser, et de partir chercher ses affaires et sa jument pour lever la voile en quête d’un nouveau logis provisoire. Elle ne sut jamais comment il la retrouva, tant est si bien qu’au réveil, sa première vision fut ce voyageur étendu à ses pieds, comme un chien docile. Elle soupira, et se rendormit.

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Héli Al Azif
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Un voyageur un peu trop collant [Héli] EmptyDim 24 Juin 2012 - 22:37
    Dix sept lune, dix sept nuit, dix sept fois le soleil avait disparu de l'horizon pour laisser à la nuit le droit de déposé sur la cité blanche le suaire pudique des ténèbres. Oh, il avait put l'observer dans ces jours, c'en avait était plaisant, plaisant de faire celui qui ne comprend pas, voir son visage devenir rouge, la voir s'escrimer.

    Elle avait beau courir, il était plus rapide, elle pouvait se cacher, lui était un maître dans l'art de débusquer, de traquer. C'était devenu un jeu pour lui, il la trouvait amusante et jamais il n'avait autant rit, oh, bien entendu, Héli ne montrait rien, surtout ne rien montrer, jamais, jamais montrer, jamais prouver qu'on sait sourire. Il avait oublier qu'on pouvait faire ça, s'amuser, oui, d'habitude, quand il traquait une cible, il ne lui arrivait jamais rien de bon, elle finissait un couteau dans la gorge, se vidant de son sang, s’étouffant avec ce liquide poisseux au gout cuivré.

    En y pensant, Kryss lui faisait penser à un chat, indomptable, sauvage, toujours prêt à vous griffer, refusant ordre et compagnie. Mais petit à petit, il la faisait céder, l'habituant à sa présence silencieuse ou du moins sans parole.
    Oh, d'ailleurs, elle avait essayé de le griffer, mais elle laissait trop aller ses émotions, sa colère. Tout le monde peut tuer, tout le monde. Mais on ne devient pas un tueur d'exeption si on se laisser aller à ses instinct, il faut le brider, il faut canaliser les émotions et les faire disparaître, c'était pour ça qu'Héli esquivait chaque coup, feintant la chance, le hasard, mais tout était calculé, tout était basé sur le fait que lui n'usait pas d'émotions. Pas de rage, pas de colère, que des gens appris avec précision.

    Puis les cris, Héli détestait les cris, détestait le brouhaha, il trouvait cela inutile, il préférait le silence, les notes que l'on joue, oui le silence, pas de voix. Kryss en avait elle, la voir ainsi s’énerver l'avait cependant un peu refroidi, quand donc comprendrait elle qu'il gagnait et qu'elle ne pouvait rien espérer?

    Oh, et je ne vous ai pas conter sa dernière tentative, Ganaël avait, prenons notre temps, situons le décors, une foule, un cri de femme "au vol, au viol", une accusation, Héli. C'était bien penser, pas mal même, mais croyait elle vraiment qu'elle réussirait à se débarrasser de lui? Bien entendu, il avait dut fuir, subir le regard des choses, choses qu'il tentait d'éviter, mais, sur les toits, presque domaine personnel. Mais comme on échappe pas à la mort, on n'échappe pas à ses messagers que son les assassin et Héli la retrouva, sans vraiment trop de peine car elle avait le fardeau d'avoir un cheval chose peu aisé à dissimulé.

    C'est les yeux à demi clos qu'il la regarda l'observer, elle soupira en le voyant, oui, elle venait de comprendre qu'elle n'arriverait pas à se débarrasser et elle se s’assoupit de nouveau. Il avait gagné.
    Se relevant, il décida de jouer quelques notes, fort de sa victoire, il était de bonne humeur et alors que le soleil doucement abreuvé la cité des hommes de ces tendres soleils, ses notes s'élevaient dans bas fond, offrant aux individus en passe d'aller travailler un parfum d'exotisme qu'ils n'oublieraient probablement jamais.

    La cité est bercé d'une bien étrange mélopée

    Soudain, il les vit au loin marchand lentement quelques gardes patrouillaient, rien d’extravagant mais Héli, pris d'une peur irraisonnée se releva plus vite que de raison et entra dans l'écurie. A peine dedans, il chercha un endroit où se cacher, quand il entendis marcher. Sans chercher, il se jeta presque sur Kryss, la réveillant sur le coup mais il plaqua instantanément sa main sur sa bouche.
    Au premier abord, on aurait pu croire qu'il tentait de la violer, après tout n'était-ce pas elle qui pensait qu'il souhait avec elle fricoter? Mais en regardant ses yeux, l'on comprenait, ils étaient dur et froid, implacable. Il fit un court geste pour l'inciter à ne pas parler, posant son indexe sur ses propres lèvres. Soudain, il y eu quelques pas, et une voix s'éleva :[/i]

    -Qu'est-ce que vous foutez j...

    Héli n'avait pas l'attention de laisser l'homme finir sa phrase, il s'était déjà retourner pour planter une lame dans la gorge de l'inconnu. Mais, il y eu un "mais", pour ne pas dire il y eu des "mais". Le premier fut que l'inconnu était en fait le patron des lieux qu'il n'avait eu d'argent que de Kryzz et devait dès lors prendre Héli pour un violeur ou du moins un mauvais payeur.
    Le deuxième était qu'Héli n'était pas censé avoir ce genre de lame affuté sur lui, le troisième que la nature de la lame, la vitesse et la dextérité d'Héli faisait qu'il n'avait pas dut être qu'un musicien, et le dernier "mais", et non des moindre était cette main tenant le bras armé d'Héli, l'empêchant d'ouvrir la gorge de l'homme, et plus exactement qui était le détenteur de la main. La femme du rohan!
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Kryss Ganaël
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Un voyageur un peu trop collant [Héli] EmptyVen 6 Juil 2012 - 19:41
    A peine avait elle avoué qu’elle avait perdu la partie que le musicien collant pénible et frustrant avait décidé de fêter cela avec un air de musique. Elle ouvrit un œil, arqua un sourcil pour se rendre vraiment compte de son audace, et qu’elle ne rêvait pas. D’un geste rageur elle prit une poignée de paille qu’elle lui lança à la figure en pestant des propos inintelligibles. Même elle ne sut pas ce qu’elle voulut dire. Probablement « casse toi tu m’énerve », en plus éloquent, et plus détaillé, surtout en injures.
    Elle finit son monologue bref et incompréhensible sur des grognement qui eux, étaient très clairs, et se retourna dans la paille pour se rouler en boule et rechercher le sommeil. Il comprit le message, miracle ! Elle n’eut le temps de se complaire dans cette progression inespérée de communication entre eux, qu’elle sombra dans un profond sommeil, fruit de deux semaines de lutte en vain.

    Elle fut réveillée brutalement une poignée de minutes plus tard par ce même imbécile perturbateur qu’elle avait essayé de fuir. Il se jeta sur elle, fou, comme pris d’une poussée de violence et d’envie. Il se colla à elle, plaqua une de ses mains sur sa bouche. Elle était paniquée, surprise, épouvantée. Il était sur elle, si proche, son corps collé avec force contre le sien, se pressant contre elle. Sans pouvoir se maîtriser, ni repousser cette sensation, son passé refit surface, déferlant sur elle comme un tsunami, ayant raison de toutes ses barrières, tout ses efforts pour passer à autre chose.
    Elle se remémorait, son viol…

    Elle se revoyait être jetée sur le lit, comme donné en pâture à un homme des plus abject qui, même après s’en être rendu compte que c’était elle et non pas sa sœur, l’avait prise de force, avec violence, lui arrachant des cris de douleurs.
    Jamais elle ne s’était sentie aussi souillée, humiliée, bafouée. A cela s’ajoute successivement la trahison de sa sœur, et de celle de l’homme qu’elle aimait, partie avec elle, avec cette comédienne qui n’avait pas hésité à jeter sa sœur dans ce piège, dans ce cauchemar des plus ignobles dont elle garderait une cicatrice à vie.

    Elle était dans l’écurie, coincée sous cet étranger qui l’immobilisait entièrement. Face à ses fantômes, elle ne put réaliser le message qu’il essayait de lui faire passer. Elle était remplie de peur, la terreur était perceptible dans son regard, dans son corps tremblant. Kryss, la rebelle, l’indomptable, n’était rien confrontée à ses blessures encore à vif. Il se redressa rapidement, et elle remarqua la présence d’un autre homme qui venait de le prendre sur le fait. L’aubergiste !
    Elle vit l’éclat d’une lame surgir de nul part, dans la main du musicien, et visait la gorge du tenancier.

    Elle se releva vivement à son tour, attrapa sa main droite avec sa gauche et sans prendre la peine de réfléchir, envoya son poing droit en plein dans sa figure avec un cri vengeur. Cette fois ci, il n’esquiva pas, trop surpris peut être ? Ou avait il tout de même une faille. Il gémit de douleur, le nez en sang, chancelant. Il n’était pas tout à fait hors jeu. Encore tremblante de rage, elle saisit une pelle adossée à un box, et l’envoya de toutes ses forces dans sa tête, provoquant un bruit sourd, suivit du son d’une chute sur le sol. Ses bras tremblaient sous le choc. Sans qu’elle s’en soit rendue compte, elle pleurait silencieusement. Elle lâcha son arme et essuya distraitement ses joues.

    L’aubergiste était resté là, planté, la bouche entrouverte comme un poisson sorti de l’eau. Il reprit ses esprits peu à peu, et proposa d’aller chercher les gardes dehors. Surprise elle même, elle l’arrêta dans son geste :


    - Non. Laisse moi m’en occuper. Après ce qu’il a essayé de faire, je veux me réserver le privilège de le juger de mes mains. Tu me dois au moins cela non…?

    Après lui avoir évité de finir égorgé, se vidant comme un porc sur le sol de son écurie, la moindre des choses était en effet d’accéder à son désir. Il tremblait de part en part, comme la jeune femme qui se remettait difficilement de cette entrevue avec un épisode douloureux de son passé. Il la remercia sincèrement en lui offrant le gite et le couvert pendant une semaine entière. Elle hocha la tête, et, aidée par l’homme sous le choc, trimballa le corps ballotant du musicien dans sa nouvelle chambre, avec une belle vue sur la rue. Ils le déposèrent sans ménagement sur le sol, et prirent tout les deux un soin particulier à le ligoter généreusement, après l’avoir dépouillé de tout les objets pouvant lui servir à se libérer.

    L’homme la remercia une fois encore, et la laissa seule avec son ravisseur en fermant la porte derrière lui. Elle s’écroula sur le sol à côté de lui, une main sur son front, perlant de sueur. Une fois son calme retrouvé, elle repensa à la scène, surtout à la manière qu’il avait eu de se mouvoir, avec la rapidité et la précision dont il avait fait preuve pour attaquer l’aubergiste. Il n’était pas un simple musicien, et même s’il ne parlait pas sa langue, elle trouvera un moyen de lui tirer des explications. Elle se donna un moment de répit supplémentaire, puis versa un seau d’eau glacée sur son visage, légèrement boursouflé sous ses coups.


    - Grogne pas jte rince la face.

    Elle l’observa en silence, le regard froid, si froid, si métallique qu’il pourrait transpercer la chair.


Dernière édition par Kryss Ganaël le Sam 21 Juil 2012 - 15:40, édité 1 fois
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Héli Al Azif
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Un voyageur un peu trop collant [Héli] EmptyVen 6 Juil 2012 - 20:21
    La main qui empêche de frapper, tel le jugement des dieux qui se refusent de voir appliquer la sentence. Puis le coup, rapide, sans crier gare, sans raison. Mais avant le coup, il y a le regard, la peur, la haine,le dégoût. Héli se demande qui elle voit en lui, de quel être abjecte lui renvoi il l'image? Un père violent? Une mère alcoolique? Un violeur, le meurtrier de ses parents, un oncle trop câlin, un bourreau trop zélé, un capitaine de garde trop ivre?
    Quel visage prenait il pour elle? Quel visage avait il prit pour chacune de ses victimes? Héli se complaisait à penser qu'il leur avait attribué une mort douce, toujours il avait été vif et sans haine, toujours il n'avait porté plus de deux coups, toujours il avait fait la mort rapide. Il ne se plaisait pas à les voir souffrir des heures, il ne se plaisait par à voir la proie tenter vainement de s'enfuir, de vivre, arrachant de leur ongle leur dernier gorgée d'air. Non, il n'aimait pas ces odieuses façons, il tuait sans passion, sans remord, il le faisait bien et vite, peut être pas le mieux du monde, mais le mieux qu'il pouvait ce qui en soit était un exploit vis à vis de bon nombre d'homme.

    Il y a le noir, le vide, le silence... Non, entend il la mer? vraiment?

    Flottant là, au milieu des flots, sans autre être vivant que lui et la faune, Héli était loin, bien loin de la cité blanche, c'était un de ces jours où il n'avait rien à faire, juste apprécier le monde, juste entendre la terre vivre. On oubliait trop souvent que le monde vivait, respirait. On résumait trop souvent ce monde aux périples, aux batailles titanesques, aux soldats de renom, aux escarmouches épiques, aux bêtes légendaires, mais pensait on à cette vie?
    Héli en y pensant aurait bien fait pêcheur. Cette idée le fit sourire, lui pêcheur, il s'imaginait troquant ses doigts agiles pour ceux lourds et calleux des marins, lançant leurs filets dans les eaux remuantes dans l'espoir un peu fou d'avoir une assez bonne prise pour couler des jours heureux. Oui, malgré la bêtise de l'idée, il se promettait à cet instant qu'un jours, quand tout serait fini, il retournerait voir la mer, achèterait un bateau et irait loin, cherchant des terres que nul autre avant lui n'aurait découvert.
    Soudain, il y eu le roulement d'une vague, elle l'englouti, il tenta de respire, impossible, il se noyer, non, cela ne pouvait se faire!

    Il ouvrit les yeux d'un coup, la tête comme ses vêtements trempé, sa fine chemise collé à son torse, dessinant ses muscles saillants. Ses yeux fixé sur le sol, il vit se dessiner sur le plancher des arabesques. Bandant ses muscles, il se senti entraver. On l'avait dépossédé de ses biens et ligoté. Héli poussa un léger grognement, se rappelant les heures à subir des entraves par ses maîtres pour apprendre l'art de s'enfuir. Si ce n'est que cela se faisait en plein désert. Et sans garde... Et bien entendu, la voix froide lui rappela l'identité de son tortionnaire :


    - Grogne pas jte rince la face.

    Elle le regardait avec son air froid et déterminé, faisant fie de sa blessure, elle tentait de l'intimider? Héli eu envie de rire, mais la situation ne s'y prêtant guère, il souffla dans sa langue natale :

    -Bravo petit chat, tu frappe fort, tu frappes plutôt vite mais tu as des sentiments, et ça, c'est mal...

    Regardant au tours de lui, il commença à souffler cette fois-ci en elfique, langue des immortel si difficile à comprendre, à appréhender, à manier :


    -Libers moi!

    Il répéta la phrase, en nain, en Horadrim, en langage orc, se mettant à bouger, remuant tant et si bien qu'il s'éclata au sol, sa tête heurtant le parquet dans un bruit mat, son arcade s'ouvrit et un épais liquide rubis qu'on nome sang commença à se répandre sur le sol. Il n'avait pas crier de douleur, il avait continuer à exiger qu'on le libers, espérant qu'une de ces langue dirait quelque chose à celle dont il ne connaissait pas le nom.

    Le but était de l'éprouver un peu, la confiant à un individus peu enclin à la négoce, il voulait voir sa réaction, allait elle le frapper pour le faire taire? Lui répondre dans une langue qui ne devait pas être la sienne? Il lui tardait de voir cela!

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Kryss Ganaël
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Un voyageur un peu trop collant [Héli] EmptySam 21 Juil 2012 - 17:55
    Beaucoup de pensées l’avaient traversé avant qu’elle ne se décide à lui lancer un seau d’eau à la figure. Elle l’observa en silence, immobile comme un félin impartial, détaché de la situation.
    Sa chemise trempée laissait voir des muscles apparents, un peu trop développés pour un simple musicien errant. Il cachait sa vraie nature sous des vêtements amples et colorés, mais après l’avoir vu se mouvoir comme un véritable prédateur, il avait perdu son masque.
    Elle n’était plus dupe, il lui cachait quelque chose, et ce genre de secret s’avérait être des plus dangereux, surtout quand la personne avait décidé de ne pas vous lâcher d’une semelle.

    Il s’ébroua, perdu visiblement, et tenta de bouger avant de se rendre compte qu’il était désarmé, dépouillé et pour finir ligoté avec un soin digne des plus prévenants. Il se mit à parler. Pour quelqu’un qui ne daignait prononcer plus de deux mots par jour, un tel flot de paroles inconnues la dérouta quelque peu. Elle le laissa parler, et sentit qu’il changeait de langues plusieurs fois.
    Elle ne les reconnut pas toutes, mais en tout cas, cela n’était pas la sienne, elle ne comprenait pas du tout ce qu’il cherchait à lui dire.
    Le frapper pour le faire taire ? Non, pas bonne solution, au contraire elle voulait qu’il lui parle, mais dans une langue intelligible se serait mieux pour tout les deux. Elle aurait perdu patience plus d’une fois si elle n’était pas si fatiguée et encore en état de choc.

    Après s’être violemment cogné la tête sur le parquet, son arcade se mit violemment à saigner. Il continua néanmoins son monologue sans s’arrêter et la jeune femme leva un sourcil interrogateur.
    Combien de temps pouvait il durer comme cela ? Elle soupira, et posa son menton dans le creux de sa main, posée sur son genou. Elle daigna se lever avec un énième soupir contrarié, et essuya maladroitement et quelque peu brutalement le front de l’inconnu.
    Elle préférait voir son visage, essayer de déchiffrer ses rictus, ses expressions. Elle s’écarta à nouveau et prit la parole :


    - Toi qui sembles plus érudit que tu ne veut le montrer, tu dois bien savoir que tu ne parles pas dans la même langue que moi. Si tu ne la connais pas, il faudra trouver un autre moyen de communication pour m’expliquer qui tu es.

    Elle s’arrêta là, pas habituée non plus à parler autant. Il se tut, et ils se regardèrent fixement, les yeux dans les yeux.
    Cela aurait pu durer des heures, le silence avait remplacé le dialogue de sourd. Chacun tentait de percer à jour l’autre, se jaugeant, s’évaluant d’un air critique.


    - Tu n’es pas un simple musicien, et tu es loin d’être l’idiot du village pour lequel tu adores te faire passer. Je t’ai vu, et ne mens pas. Tu sembles avoir pris la voie que je souhaite moi même prendre.

    Pas de mot clair, juste une insinuation, un point d’interrogation sur un probable point commun : le meurtre. Oui, il avait du tué, ou alors en avait toutes les capacités, et ces capacités, elle même les recherchait pour accomplir son sinistre projet.
    Il était comédien, musicien et beau parleur, mais surtout dangereux, et cela, notre jeune femme l’appréciait éperdument. Attirée par le danger, l’adrénaline, la passion le feu, comme dévorée par ce besoin morbide, pour se sentir encore vivante, pour trouver un but dans sa vie, ou plutôt les débris de sa vie.
    Le reste de ce qui allait se passer était dans les mains du musicien, ou du moins, à peu près. Il était à terre et pour la première fois depuis leur rencontre et ses tentatives de fuites, elle avait le dessus.

    Elle ne négligea pas néanmoins la découverte des nouvelles capacités cachées, et mieux valait être vigilante en la présence de cet homme mystérieux.
    Elle se tut à nouveau pour l’observer.
    Comment allait il réagir ? Il lui tardait de le connaître… Elle détestait le mot équipe, mais elle était curieuse et avide de ce genre de savoir. Elle ne savait pas encore ce qu’elle comptait faire si il persistait dans son refus, allez savoir. Sa haine envers les violeurs s’était dissipée pour être remplacé par de la curiosité, pas de la docilité, il ne fallait pas exagérer, mais un calme assez surprenant quand on connaissait sa nature explosive.

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Héli Al Azif
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Un voyageur un peu trop collant [Héli] EmptySam 21 Juil 2012 - 18:45
    Il est libre, ses liens ne le retiennent pas, d'un geste, il bondit sur elle. Oh, elle tente de l'esquiver mais trop tard, il a sa main sur sa gorge, la plaquant littéralement au mur, il lui écrase presque la trachée. Elle le frappe une fois, deux fois, trois fois, mais rien n'y fait, il garde sa poigne de fer enlacer autours d'elle. L'empêchant de s'enfuir, il la regard, il y a la haine, la rage dans ses yeux.
    Il l'embrasse alors, au début elle le repousse mais finalement cède, les lèvres s'entre-choque, elle le mord, il relâche son étreinte, elle se colle encore plus à li, le griffant, plant ses ongles dans sa peau nue. Ils sont telle une tornade de passion, leurs mains glissant sur le corps de l'autre, chacun tentant d'avoir l'ascendant.

    Héli rouvre les yeux et tire un peu sur ses liens, rien à faire, ils ne cèderont pas et la scène que vous voyez de lire n'arrivera pas autrement que dans un rêve fantasmagorique de l'un de nos protagoniste, à savoir notre chouchou, Héli.
    Bon, elle l'a percée à jours, il faut avouer qu'il n'était pas assez discret, deuxième chose, elle le veut, elle veut plus exactement savoir comment il fait, savoir tuer, savoir se glisser plus silencieusement que le vent dans un lieu, elle veut savoir comme l'on tue d'un geste, elle veut savoir comment on fait embrasser la mort à quelqu'un.

    La respiration d'Héli est calme, il maitrise ses émotions, ses sens sont en alerte alors qu'il pense à tout cela, l'odeur cuivré du sang l'assaille violemment tout comme sa peau garde en mémoire rudesse de la main qui l'a touchée.
    Toujours au sol, il entend chaque grincement de latte même les plus infimes, il peu deviner les mouvements des chambres proches, il entend la démarche lourde et pataude du tavernier. Il pourrait rester des jours, non en faite, il est déjà rester des jours ainsi, cloitrait, sans nourriture, sans eau, pour l'endurcir, pour le former à résister, oui, couché ainsi dans le noir, avec juste un peu d'eau au sol, juste ce qu'il faut pour vous empêcher de dormir et ainsi vous garder dans cet état de faiblesse qu'est le manque de sommeil.
    L'entrainement d'un assassin est essentiellement tournée vers sa maitrise de soi, ne jamais laisser des sentiments affecter le combat, rester maitre absolue, pas de peur, pas de rage, pas de colère, pas d'envie. Rien, le néant, aucune satisfaction dans la mort, être froid.
    En serait elle capable? Réellement? Et pourquoi ce choix? Pourquoi? Elle avait l'air du genre à entrer par la grande porte en la défonçant à coup de godillot et passer tout le monde sous le fil de l'épée, serviteurs et gardes dans le seul but d'atteindre sa cible, alors pourquoi vouloir acquérir l'aptitude des maitres de la nuits? Des faiseurs de veuves...

    Héli ferma une seconde fois les yeux conscient d'être observé comme on le ferait d'un animal en cage, lentement, il la fixa de ses pierres d'azurs qui lui servaient d'yeux et souffla lentement, calmement :


    -Assassin...

    Il avait décidé de garder sa langue natale pour tenter de garder un élément de surprise le cas échéant, mais le terme d'assassin était tellement semblable entre les deux langues qu'il n'y avait pas de doute possible sur la signification du mot. Il reprit encore :

    -Héli ... ... ... Assassin

    On pourrait être plus claire mais un simple d'esprit aurait probablement compris qu'il confessait sa nature.
    Toujours en maitrisant la lenteur de ses mouvement pour prouver qu'il était calmé, il tira sur ses liens les regardant puis regardant Kryss, sous entendant que "hé amor faudrait me libérer de tes liens car ça commence à me saouler!!".
    Il fallait dire qu'éclaté au sol comme ça avec son sang entrain de coaguler il avait un air pathétique, ou du moins tentait il d'en avoir un et d'attendrir son tortionnaire.
    Il fallait dire que lorsque l'on remarque que son adversaire se nourrit aux sentiments et pulsions, on lui donne tout ce que l'on peu dans l'art dramatique.
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Kryss Ganaël
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Un voyageur un peu trop collant [Héli] EmptyJeu 23 Aoû 2012 - 19:19
    Le silence était devenu maître mot entre eux. Ils étaient deux prédateurs, si différents l’un de l’autre, mais de la même nature, cette même aura de danger, cette même tension qui rendait leur relation si particulière, tumultueuse, passionnelle sans en avoir pris un premier virage.
    Il n’y avait pas de maître ni d’élève, pas de prisonnier ni de gardien. Juste elle et lui, sur un pied d’égalité, comme des partenaires, si différents mais en même temps complémentaires, et ils commençaient tout deux à en avoir conscience.
    Il eut l’air de peiner, mais la jeune femme ne fit pas un geste. Il lui fallait avouer, maintenant qu’il était en parti découvert, et en effet, le mot qu’elle attendait tant finit bientôt par arriver, comme une plume sur un lac paisible, créant des ondulations sensuelles.


    - Assassin. Héli, assasin.

    Il avait continué à parler dans sa langue du Sud mais elle avait compris. Un frisson traversa son corps, une onde chaleureuse, un léger sourire aux lèvres. Elle l’observa à nouveau avec un regard différent. Sa peau légèrement bronzé par le soleil du Harad, ses cheveux comme du charbon, ses yeux bleu ciel, son nez légèrement tordu, sa barbe de trois jours et ses lèvres charnues, invitation au baiser.
    La beauté comme masque, un froid mortel derrière.
    Elle était comme lui, sans sa maîtrise qui lui faisait défaut. Elle sourit, touchée, curieuse, intriguée, sans être pour le moins domptée. Elle avait pour l’instant le dessus.


    - Ba tu vois c’était pas si compliqué.

    Il feignait la douleur et la regardait avec un air suppliant, comme pour demander libération. Son regard pinça son cœur, elle fronça les yeux, puis détourna son regard du sien pour lui résister.
    Il venait lui annoncer qu’il était un meurtrier, et pensait qu’en jouant la comédie comme il avait fait ces dernières semaines, elle allait le relâcher aussi facilement ? Il n’attendrait pas une seconde pour lui sauter à la gorge, même si son état actuel n’était pas au mieux de sa forme.
    Elle savait qu’elle ne pourrait pas le garder indéfiniment comme cela, mais elle n’avait pas encore décidé de la suite des évènements. Il lui fallait encore réfléchir, d’autant plus que maintenant qu’il lui ait révélé cette partie de lui, d’autres questions s’imposaient à son esprit. Des questions nettement plus importantes que les conditions de sa libération.

    Cela faisait plus de deux semaines qu’il la poursuivait. Elle a eu beau tout tenté, rien n’avait marché, et connaissant l’esprit retord d’un assassin, que pouvait il bien lui vouloir, à elle ? Etait elle une proie, et si oui, de qui ? Peut être du garde qui lui avait demandé de tuer pour la première fois. Oui cela ne pourrait être que lui, pour effacer toutes traces, tout témoignage possible…Ce serait également pour cela qu’il a bien voulu donner l’information concernant la localisation de sa sœur juste après le contrat effectué, sans chercher à faire davantage de marchandage…
    Toute à ses pensées, elle ne prêtait guère attention à l’homme allongé à ses pieds. Elle plissait le front et réfléchissait à la marche à suivre. Elle ne pouvait lui demander de but en blanc si oui ou non elle était sur sa liste, encore moins ce qu’il attendait d’elle.
    De un, rien de l’aurait empêcher de mentir, et de deux, l’hypothèse qu’il parle bel et bien sa langue n’était pas encore confirmée. Il semblait s’accrocher à son ignorance dans ce domaine, mais d’un autre côté, il semblait tout comprendre de ce qu’elle disait.

    Elle soupira. Tant de réflexions, elle n’y était pas habituée. Quand elle était plus jeune, elle ne pensait qu’à la dure épreuve qu’était de devenir cavalier du Rohan, puis depuis des mois, sa préoccupation était de trouver sa sœur et la tuer, ainsi que Gahlaad. Aucune situation aussi compliquée et dangereuse qu’actuellement n’était arrivée jusqu’alors. Elle posa à nouveau ses yeux sur son captif.


    - Je t’ai sauvé par deux fois la vie, mais quelque chose me dit qu’on n’a pas ce genre de principe chez les tueurs. Rien ne t’empêcherait de m’égorger dès que je t’aurais re lâcher…

    Elle le fixa de ses yeux d’argent, une certaine lassitude visible dans son regard. Elle était fatiguée, et indécise. Tout pouvait finir là, de ses projets. Il avait beau être attaché solidement, cela ne durerait pas indéfiniment, et à côté de lui, elle savait qu’elle ne ferait pas le poids. Seule la situation dans l’étable lui avait permis d’avoir le dessus… en face à face, elle serait morte sans avoir eu le temps de se défendre.
    Un tel savoir provoquait des frissons d’envie le long de son dos. Oui elle aimerait tant être comme cet homme allongé à ses pieds, elle aimerait tant avoir le dessus, même ligotée. Elle aimerait être forte, indomptable, seulement… libre de tout.
    Elle aimerait, embrasser la mort, et l’offrir aux autres.

    Elle imagina une dernière fois le visage de sa sœur, et de son premier amour, crispa sa mâchoire, de résignation. Tout finirait probablement ce soir.
    Elle avait l’impression qu’elle n’aurait jamais rien fait d’aussi irréfléchi de sa vie, mais elle savait que ce moment arriverait tôt ou tard, et n’était pas du genre patiente, mis à part pour la traque.
    Elle pris son poignard dans sa main, et arracha les cordages d’un geste sec, sans aucun signe d’agression. Elle avait les yeux embués de larmes. Larmes de son impuissance, du côté tragique et pathétique de sa vie minable. La vengeance aurait vraiment tout pris de sa vie. Tout, même sa mort.


    - J’aimerais tant apprendre…

    Elle aurait mieux fait de dire ‘j’aurais tant aimé apprendre’, mais visiblement, une partie d’elle ne s’était pas résignée à mourir. Elle n’avait qu’à peine regarder Héli, puisque c’était visiblement son nom, lorsqu’elle l’avait libéré. Elle s’adossa au pied du lit, assise par terre, nonchalante, blasée, attendant la suite des événement, ou tout simplement la fin de tout…

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Héli Al Azif
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Un voyageur un peu trop collant [Héli] EmptyVen 24 Aoû 2012 - 11:13
    Avoir l'avantage sur un adversaire était essentiel, et cela pouvait se traduire de différente façon, l'avantage technique, l'avantage physique ou psychologique, dans cette situation, il semblait évident qu'Héli était littéralement dans la merde, elle avait tout pouvoir de vie et de mort sur lui, alors il fallait jouer la carte de la soumission.
    La survie coutait souvent l'honneur, la dignité et le respect de soit, c'était un prix qu'il fallait oser payer car certains préféré tomber au champ d'honneur juste pour satisfaire leur égo. Héli n'en avait pas, il aurait put écher le sol pour s'en sortir, coucher, mentir, faire des courbette, rien n'était trop humiliant. On lui avait inculqué l'humilité la plus profonde pour se sortir des situation les plus désespérés.

    Et visiblement ça commençait à marcher quand juste avant une parole elle émit un petit sourire, puis détourna le regard, semblant pensive. A quoi donc pouvait elle penser? Cherchait elle si elle devait faire confiance à Héli? La réponse était non. Cherchait elle si Héli pouvait la tuer, la réponse était oui, sans le moindre état d'âme du moins pensait il. Cherchait elle pourquoi elle se trimballait avec un assassin depuis quelques temps déja? Cette réponse était il faut l'avouer assez difficile de réponse.
    Héli aurait dut depuis un bout de temps l'abandonner car après tout, même s'il voulait un "visage" local avec lui, Kryss ne lui avait pas facilité la tâche, mais il y avait un je ne sais quoi qui l'avait retenu, cherchant encore et encore à rester avec elle quoi qu'il advienne. Héli pensait naïvement que c'était purement professionnel et qu'il ne pouvait s'attacher à ce petit bout de femme. Car s'attacher c'était avoir des sentiments, et les sentiments étaient un luxe qu’il n'avait pas les moyens de se payer.

    Elle souffla avec un air presque résigné :

    - Je t’ai sauvé par deux fois la vie, mais quelque chose me dit qu’on n’a pas ce genre de principe chez les tueurs. Rien ne t’empêcherait de m’égorger dès que je t’aurais relâcher...

    Kryss se trompait sur deux choses et avait raison sur une autre. Tout d'abord, elle ne lui avait pas sauvé la vie mais lui avait dérobé des vies, nuls doutes qu'il aurait sorti sa lame pour égorgé les hommes qui lui aurait "voulu" du mal si la jeune femme n'avait pas été là. Ensuite, oui, il la tuerait sans hésitation si cela lui serait utile. Et non, il n'était pas un tueur, il était un assassin, un membre d'un corps d'élite, il ne tuait pas, il assassinait, il préparait méticuleusement ses actes, il avait des victimes prédéfinis, il était payé pour ses actes!

    Enfin elle le libéra. Héli en fut soulagé même s'il n'arrivait pas à comprendre ses perles appelé larme qui naissait dans les yeux de l'inconnue. Il passa ses mains autours de ses poignets endoloris, il savait qu'il devait maintenant la tuer. Il se dressa de toute sa hauteur, dominant maintenant celle qui l'avait fait captif, les mots qu'elle avait prononcé résonnaient encore dans sa tête, il étai à un tournant, il était a un moment crucial. Il s'accroupit cherchant encore ce qu'il devait faire.
    Sa main droit se ficha sur sa gorge, la tenant encore doucement alors que la gauche décalé une mèche de cheveux.

    Il frappa alors attrapa la mâchoire et tournant la tête pour lui briser dans un craquement sinistre la nuque, la tuant sur le coup. Enfin, il aurait dut faire ça, mais il se passa autre chose.
    Sa main glissa du cou pour aller vers les yeux retirant lentement les larmes qui tombaient. Il approcha ses lèvres de l'oreille de Kryss et lui susurra presque comme on le ferait à un amant :


    -Héli apprendre toi. Héli apprendre. Difficile apprendre...

    Héli aurait dut penser à cet instant à tout ce que cela entrainerait à ce chien de guerre qu'il allait devoir avec difficulté formé, a ces journées longues d'entraînement qui lui avait pris tant d'année de sa vie, il aurait dût penser que cela était une mauvaise idée de se créer comme ça de toutes pièces un soldat, il aurait dut penser que plus il la formerait plus elle le haïrait comme lui avait hait ses maîtres pour leurs brimades.
    Mais il ne pensait pas à ça, il ne pensait qu'a elle, a ce parfum, a leur proximité, la douceur de cette chaire, il se sentait lentement mais inexorablement poussé vers le chemin de la passion, la passion destructrice, violente, il savait qu'elle était un animal sauvage, qu'elle le briserait, mais là, si proche d'elle, il ne se fallait d'un rien pour qu'il l’étreigne avec passion, il était près à s'embrasser et on sentait que cette situation le mettait mal à l'aise.
    Il fallait qu'il se ressaisisse, il ne devait pas lui laisser le pouvoir, surtout pas.
    Déjà il se décollait d'elle attendant sa réponse, cherchant a évacuer de son esprit ces pulsions qui l'attirait vers un abyme où il ne devait pas se perdre.

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Un voyageur un peu trop collant [Héli] EmptyVen 21 Sep 2012 - 14:20
    La pluie avait commencé à tomber, jetant sur le monde son aura grise et sinistre. Les goutes frappaient les carreaux de la chambre miteuse dans laquelle ils étaient. Cette pluie, cette nuit, jamais elle ne pourra les oublier.
    Ce plancher sordide qui craquait, avec des échardes qui dépassaient de ci de là, ces rideaux qui autrefois auraient dus être vert profond, cette bougie vacillante dans un coin, à côté du lit une place aux draps à la propreté hésitante, tout cela, jamais elle ne pourra l’oublier.
    Ses yeux humides, ce sentiment d’abandon de soit, de résignation, son pouls qui pulsait contre ses tempes…
    Le temps semblait s’être arrêté, chaque seconde s’écoulait inexorablement, paresseusement, laissant la tension s’installer sûrement entre eux.


    Les rôles avaient changés. Ils étaient à égalité avant, mais maintenant que sa dague ait mordue les attaches de l’homme, le libérant de son statut de prisonnier, elle était sa proie, sa chose. Assise sur le sol, le regard perdu droit devant elle, elle laissait venir sa libération, sans même redouter la douleur ou la lenteur de sa mise à mort.
    Elle ne réagit pas lorsque l’assassin se releva, la dominant de toute sa hauteur. Il était un homme, et les hommes l’avaient toujours blessée, maltraitée, souillée. Il ne s’ajouterait qu’à la liste. Il était un homme, c’était donc « normal ».
    Son esprit, ailleurs, n’était même pas visité des fantômes de son passé. Dans l’au delà, il n’y aura plus rien, juste du vide, et de la sérénité. C’est tout ce qu’elle pouvait espérer, tout ce qu’elle avait espérer dans cette vie là, avant qu’elle soit brisée.


    Une main se posa sur sa gorge, repoussant du bout des doigts ses longs cheveux noirs. La main était chaude et rugueuse, mais le toucher lui sembla doux, familier, comme une main paternelle cherchant à réconcilier, à pardonner, non à punir…
    Ce contact, cela faisait longtemps qu’elle l’avait oublié.
    Ce toucher, cette sensation, lui fit couler une larme le long de sa joue.
    Elle se sentait tellement seule, là, noyée dans sa détresse, au pied de sa vie, devant l’échec de sa vie. Elle était seule, et personne ne pleurera sa perte.
    Les seuls, qui pourraient regretter sa disparition, ses parents, ne seront jamais mis au courant.
    Elle ne serait qu’un cadavre, laissé à l’oublie dans cette auberge bas de gamme. Un cadavre parmi tant d’autre, un corps sans nom, sans identité.


    Le toucher se raffermit, et elle entrouvrit ses lèvres, en quête d’oxygène. Elle sentit un léger tremblement, une hésitation. Les doigts remontèrent le long de sa peau, caressa sa mâchoire et vint cueillir avec douceur la larme salée sur sa joue.
    Les mots chuchotés à son oreille, elle ne les comprit pas tout de suite.
    Elle revenait peu à peu dans le monde des vivants, le monde où la conscience était maître. Son regard reprit de la consistance, perdit ce flou de la résignation.
    Apprendre.
    Il allait, lui apprendre.
    Elle releva la tête, quelques larmes glissant du bord de ses yeux pour s’échapper sur sa peau, traces humides de l’espoir, du rêve.
    Il allait lui apprendre.


    Son regard accrocha le sien, les mots étaient inutiles, il comprenait.
    Reconnaissance.
    Elle rabaissa sa tête, et d’un geste, essuya les dernières larmes. Elle avait baissé les bras un instant, mais peut être était ce cela qui lui avait sauvé la vie. Elle ne savait pas si elle regrettait cette deuxième chance ou non. Elle allait seulement continuer sa quête, et aviser par la suite. Avancer pas à pas.
    Tôt ou tard, elle allait mourir, mais la mort en ce jour l’avait ignoré. Au fond, cela la rassurait. Cela voulait dire qu’elle avait encore quelque chose à accomplir, un rôle dans ce monde.
    Son cœur reprit une vitesse normale, et elle fut surprise de sentir de la douleur dans ses membres. Sans s’en rendre compte, elle s’était crispée, réflexe du corps contre l’inévitable.
    Mais c’était fini.
    Elle allait vivre, et apprendre.


    Elle ne remarquait pas le comportement d’Héli, elle ne découvrit pas sa faiblesse, trop occupée à se remettre des derniers évènements.
    Qu’allait il arriver maintenant ?
    La pluie avait commencé à tomber, jetant sur le monde son aura grise et sinistre. . Cette pluie, cette nuit, jamais elle ne pourra les oublier….

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