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 Une Troupe dans la Nuit

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Radamanthe
Emir de Harondor - Prince d'Ithilien
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Une Troupe dans la Nuit EmptyMar 11 Déc 2012 - 19:05
Du haut des murailles de Dur'Zork, la patrouille de nuit circulait lentement, s'arrêtant à intervalles régulier pour jeter un coup d'oeil vers le lointain et l'étendue sans fin du désert de Harondor. Les gardes, emmitouflés dans leurs longues capes, regrettaient amèrement leur assignation, et nombres auraient volontiers échangé leur place avec n'importe lequel de leurs collègues pourvu qu'ils puissent se tenir à côté d'un feu ronflant et crépitant de chaleur, ou tout au moins se tenir à l'intérieur d'un quelconque bâtiment. Le Harondor n'était pas habitué à un hiver si froid. Le climat du Sud-Gondor, bien moins chaud et désertique que celui du Harad même, promettait pourtant une année bien plus ensoleillée qu'au Gondor au Nord, avec des températures nettement supérieures. Cet hiver pourtant faisait exception. On n'avait plus eu aussi froid que depuis bien longtemps, et même la neige avait fait plusieurs courtes apparitions. Vraiment, l'on se demandait quel temps il pouvait bien faire au Nord si même le Harondor connaissait un aussi rude hiver. Un garde frissonna à cette pensée. En fait, il n'était pas précisément enclin à en savoir plus. Son tour de veille du haut de ces murailles exposées au vent froid lui suffisait amplement pour lui faire regretter l'absence du soleil. La nuit serait longue, et il n'était pas question de relâcher sa vigilance, surtout avec ce qui s'était passé ces derniers temps. Leur mission était claire, tout mouvement devait être pris avec la plus grande suspicion et le plus grand sérieux. Il aurait été bien fâcheux qu'une troupe profite de la nuit pour se rapprocher de la Capitale de l'Harondor.

Une troupe dans la nuit. C'était précisément ce qui venait d'apparaître à l'horizon sous le regard lointain d'un veilleur de la muraille ouest. Des cavaliers, environ une quarantaine, pour autant qu'il puisse juger à cette distance, faisant route en bloc vers le cité de Dur'Zork. Ce n'était certes pas beaucoup de gens, mais une telle apparition au milieu de la nuit ne pouvait rien présager de bon. Le garde s'empressa de crier l'alerte... mais aucun son ne vint. Une main s'était posée sur sa bouche grande ouverte, l'empêchant d'émettre le moindre mot. Le garde se retourna vivement pour dévisager le propriétaire de cette main, qui avait su se glisser derrière lui sans le moindre bruit. Lorsqu'il reconnut se dernier, il arrêta de se débattre et écouta, avant d'enfin se détendre. Le nouvel arrivant fit passer le même message sur tous les remparts et se mit à son tour à scruter l'horizon. Lorsque la petite troupe apparut enfin assez proche pour qu'il puisse clairement la distinguer, il sembla esquisser un sourire de satisfaction et se dirigea alors vers la grande porte, pour accueillir le retour des cavaliers.

Les soldats en faction à l'entrée étaient méfiants, mais c'était exactement l'attitude que l'homme leur avait demandé d'adopter. Il leur avait expliqué la situation, omettant nombre de détails inutiles pour eux, et supervisait maintenant le retour de ses envoyés du haut des murailles. Le groupe de cavaliers arriva enfin devant la porte, qui était encore close. A vrai dire, ils étaient plus proche de cinquante, et tous vêtus à l'identique, enveloppés dans de longues capes noires, un turban de la même couleur enserrant leur tête. Trois d'entre eux descendirent alors de cheval et soulevèrent leur cape brièvement, dévoilant ainsi les armes du Harondor sous leur tunique, avant de remonter à cheval. C'était le signal convenu. L'homme sur les remparts donna alors l'ordre d'ouvrir la porte, ce que les gardes, bien qu'étonnés par cette étrange arrivée tardive, firent sans poser de question. Les cavaliers se dirigèrent immédiatement vers les écuries et, après s'être occupés de leurs montures, rejoignirent leurs quartiers sans dire mot. Sans un homme resta après les autres, et il fut bientôt rejoint par l'homme des remparts.

Une Troupe dans la Nuit 20100919225804-b70d7f58

"Plus qu'heureux de vois voir de retour, Sire."

L'autre esquissa une sorte de rictus agacé. Ce n'était pas de la joie qu'on lisait sur son visage, bien que celui-ci soit encore partiellement dissimulé par sa capuche.

"Que signifie ce changement de programme, Artegor ? Je souhaitais rentrer de la façon la plus discrète possible. Les nouvelles qui me sont parvenues à Emyn Arnen ne sont pas bonnes, mais justifient-elles déjà de telles mesures ?"

"Hélas, d'autres choses sont arrivées entre temps. Cette mobilisation en masse devant Umbar qui nous a été reportée n'est plus notre unique soucis. Une menace se profile bien plus proche, à la frontière du Khand, même si il n'y a encore rien de concret. Mais la simple réapparition de Jorkil Duzingi dans les parages me paraît suffisante pour dépêcher une escorte à notre rencontre."

"Jorkil ? Impossible, il est mort !"

"Apparemment non, ou du moins c'est ce qu'il semble. Sa réapparition en a étonné plus d'un, mais il y en a aussi qui montrent un certain intérêt pour sa faction. L'instabilité commence à se faire sentir, et si le pire se justifie à Umbar, la situation risque d'être très difficile."

"Hum, ce n'est pas ainsi que j’espérais les choses, c'est beaucoup trop préoccupant... Mais tout de même, il sera peut-être possible de trouver quelque profit à la situation..."


Son visage était impassible, impossible de déchiffrer ses émotions ni ce à quoi il pouvait penser en ce moment. Seul son oeil laissait entrevoir sa détermination et sa volonté de sortir de ce qui semblait pouvoir tourner d'un jour à l'autre vers un faux-pas monumental. Mais non, il avait laissé échapper un autre signe, un mouvement imperceptible de la lèvre qui n'avait pas échappé à Artegor et qui ressemblait à la naissance d'un rictus de satisfaction. Avait-il une idée en tête ?

"Venez, rentrons, nous allons vous mettre au courant de tous les événements et des mesures prises pour ne savoir plus. Demain, sera une longue journée. Votre absence à intrigué toute la cour, Emir Radamanthe."

#Radamanthe
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Une Troupe dans la Nuit EmptyLun 17 Déc 2012 - 9:11
Quand les dix hommes apparurent sous le flanc sud de la colinne, ils surent qu'il y avait eu du changement. Leur banniere flottait a nouveau parmi celles des corps de garde et la grande banniere du clan Duzingi avait ete remise au sommet du palais. Il n'y avait qu'un seule conclusion logique, l'Emir etait rentre et avait mis de l'ordre. Cela simplifierait leur travail quotidien des prochains jours mais compliquerait leur tache de recrutement.

Il restait une trentaine de gardes d'or a Dur'Zork, tous fidele de leur chef et de son dernier ordre "vivant". Tenez la place, defendez cette ville comme si tout Harad en dependait.

Un nouvel ordre arrivait, un ordre de marche, le premier en trois ans. Pour tous il etait mort, certains avaient fini leur deuil, d'autres hurlaient encore a une possible trahison. Tous, cependant, avaient fait leur paix avec la tutelle de Radamanthe, aucun avec celle des Gondoriens qui l'avaient remplace durant son absence. Leur place n'etait plus ici pensait Ibn Aker, mais sur la route du sud, sur la route de l'opposition aux pirates et le service de leur clan, celui de Nimrod Yahardim Ibn al Elros.

Ibn Aker passa sous la poterne en silence, fut envoye faire rapport, et la les choses se corserent.


Tu es convoque dans la grande salle avec tous les capitaines ayant ete en mission exterieure ces derniers jours. L'Emir veut prendre les choses en main es en train d'etre brieffe sur la situation par Artegor. Sur Jorkil, l'homme est tres bon. Je n'ai pas pu assister au debat concernant vos armes, mais il a fallu deux minutes pour qu'elle soient remises et que la banniere Duzingi flotte a nouveau comme banniere principale. Il va y avoir des degats dans la hierarchie cette nuit.

Il y a eu deux incursions a Kir-Ur, une des Khandiens, celle qui a ete "neturalisee" et une autre.

Il marqua un silence un peu trop appuye.

Parle par Melkor!

Les hommes de Jorkil ont ete vus, une patrouille perdue mais il y aussi eu une incursion moins attendue. Un chef de clan independant, Garnail, fils de Hiji, qui se fait appeler Garnail d'Umbar... Je crains qu'il ne soit lui aussi en train de monter une reconquete de ses terres, titres ou autres, il a avec lui des mercenaires Khandiens qui ne repondent pas de l'empereur. En tout cas, ils ne montrent pas les bannieres. Il est aussi accompagne de compagnons haradrims. L'un d'entre eux un Abussad.

Un abussad, venant de Khand? Denethor Ben Elros est mort Isham, nous y etions tous les deux. Aucun autre Abussad ne vivraient en Khand, leur satane Umbar et leurs cailloux ensables a Raush leur manqueraient trop. Quel ahuri a ete se perdre la bas?

Un ahuri qui demande votre allegeance et celle de tous ses hommes, capitaine Bubaker. Un ahuri que je croyais mort. Je sais quels sacrifices vous avez fait pour la paix dans cette region. Aussi je ne vous demanderais pas de nous suivre. Mais apres ce soir, je crains que nos routes et celles de l'Emirat se separe et je vous demanderais de ne pas vous y opposer.

Vivant! Non! Il a disparu en mer! Un homme du desert, un prince du sable! Je ne sais pas si c'est un mensonge Isham, tu es libre et tes hommes avec toi, tout autre qui te suivra l'est, pour moi. Mais l'Emir n'acceptera jamais de vous laisser partir pour un mensonge ou pour ca. Jorkil a seme le grabuge au Nord Est. Les clans orcs ont commences a bouger dans la montagne, les crebains volent de la ville aux tours de gardes en permanence. Tout homme sera necessaire. Une trentaine de soldats, tous anciens du sultanat qui desertent le meme jour?

Il n'y aura plus de meilleure opportunite. Soit, je vais a la grande salle ecouter les debats et les ordres officiels. J'executerai les miens plus tard.

===


Isham Ibn aker rejoint la grande salle du palais de Dur'Zork et du bien constater qu'a l'exception des rebelles et des gens de Nurn, couper par la levee orque, tous etaient representes, et lui etait la pour son ancien regiment. une bonne mauvasie nouvelle. Il salua l'assemblee en entrant et partit s'asseoir avec d'autres grades des anciennes gardes.
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Une Troupe dans la Nuit EmptyLun 24 Déc 2012 - 15:15
L'Emir n'était pas satisfait. Les capitaines de Gondor stationnés dans sa capitale avaient pris beaucoup trop de liberté durant son absence. Ces régiments commençaient à être embarrassants, et des actions allaient devoir être entreprises. Bien sûr, Radamanthe se doutait bien que le Roy avait une autre idée en tête lorsqu'il les avaient assignés au centre de l'Emirat. C'était avait-il dit, pour lui garantir son soutien au cas où l'incursion et le siège d'Assabia ravivait les tentions avec Khand, ce qui qui semblait inévitable. C'était, en apparence, assez beau-joueur, c'était après tout Méphisto qui avait traversé le Harondor et attaqué son voisin, sans consulté son subordonné à ce sujet, alors qu'il était directement concerné. La moindre des choses était tout de même de lui offrir une contre-partie. Mais Radamanthe avait vu autre chose derrière cette marque de sympathie venue du souverain de Gondor. Ce dernier n'avait pas oublié que son ancien Intendant l'avait oppressé durant tout le siège pour qu'il mette un terme à son entreprise. Pire, lorsque les choses avaient dégénérées, il avait laissé le commandement à un capitaine incompétent au lieu de mener lui-même la bataille, alors que sous son casque de Gondor personne n'aurait pu le reconnaître pour qui il était, pas même les autres officiers qui ignoraient sa présence. En clair, le Roy le tenait pour partiellement responsable du fiasco d'Assabia, sans pour autant se douter qu'en réalité, il l'était encore davantage qu'on puisse l'imaginer. Il n'avait jamais eu aucun intérêt à ce que tombe Assabia... Mais il se retrouvait avec ces régiments sur son dos, et ces capitaines aux longues dents chargés de le surveiller plutôt que de le protéger. Bien sûr, cela ne l'avait pas empêché de disparaître lorsqu'il l'avait voulu, mais son absence les avaient rendus plus ambitieux encore et maintenant il devait constaté les dégâts. Il avait bien laissé des directives et sa femme et à son espion en chef, mais les officiers du royaume voisin avaient été jusqu'à en outrepasser certaines. Voilà qui pourrait régler la chose, peut-être, une raison de les mettre dehors. Mais tout de même, le mal était fait. L'erreur avait peut-être été de ne pas nommer officiellement Artegor Vizir, mais cela aurait sans doute passé difficilement. Un autre Gondorim à un poste si important, cela aurait fait grincer des dents, un inconnu qui plus est... Sans doute valait-il mieux qu'il s'en tienne à son rôle informel.

Radamanthe avait d'abord procédé à quelques rectifications générales après avoir été plus ou moins mis au courant de la situation générale. Les sanctions, il verrait ça plus tard, après avoir entendus ses propres capitaines. Ou en même temps, peut-être... En public, cela ne serait que davantage humiliant... Pour l'heure, il s'agissait de rassembler les officiers. Le mot fut bientôt passé à tous qu'ils devaient se réunir dans la grande salle.
Tous étaient là, ou presque, pour assister au retour de l'Emir. Nul doute qu'eux aussi se posaient bien des questions, et plusieurs oseraient sans doute les formuler à haute voix. Radamanthe arriva enfin, suivis comme son ombre par Artegor, en bon majordome qu'il était, attaché personnellement à sa personne, davantage encore que la plupart l'imaginaient. Tous avaient deviné qu'il était également son garde du corps et sans doute une sorte de conseiller, mais il était aussi son bras armé, son espion, son assassin, au besoin...
L'Emir avait abandonné ses habits de voyage pour revêtir des vêtements plus dignes de sa fonction. La seule arme qui pendait à sa ceinture ne lui serrait que de peu d'utilité, car c'était une épée brisée. La pierre précieuse qui jadis ornait le pommeau était tombée, symbole supplémentaire de sa déchéance, mais on pouvait encore reconnaître les armoiries sur la garde. L'épée de Florandor, gardé comme trophée après un combat des années auparavant...
Radamanthe resta debout, toisa l'assemblée et commença avec son accent caractéristique.

"De nombreuses chose se sont passées pendant que des affaires préoccupantes me retenaient ailleurs. La réapparition de Jorkil était... inattendue. Comme vous tous, je le croyais mort. Il semble que son allégeance n'ait cependant pas changé... Nous agirons en conséquence. "

Il marqua une courte pause, le temps de guetter des réactions dans l'assemblée.

"Au sud, Umbar est en ordre de bataille, avec peu de doutes possibles concernant leur cible. Nous devons être prêts."

Brève interruption, à nouveau.

"Mais ces informations datent déjà. Il me faut entendre des nouvelles des derniers évènements. Je donne donc la parole aux capitaines ayant été en mission récemment qui ont pu observé les derniers mouvements. Faites votre rapport."
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Une Troupe dans la Nuit EmptyDim 13 Jan 2013 - 22:17
D'abord il y eut les gardiens de la passe, juste refugies en ville. Les orcs s'etaient regroupes sous un seul commandant un orc deux fois plus grand que les autres et plus sombre de peau. Ils avaient enfonces la malheureuse petite garde comme du beurre un jour de canicule.

Puis vinrent les lectures des rapports de Nurn, les allies disaient clairement s'etre barricades dans leur forteresses, le seigneur de Lond nurnen signalait que la colonie elfe avait pris refuge en ses murs. Ils disaient ne rien craindre a court terme, Ils signalaient aussi que ce qui federait les orcs etait la banniere de Harad, pas celle de Khand.

Le sieur Amaricsen, un gondorien hesita qu'il fallait couper la tete du serpent avant qu'il mue. Quelques ricanements suivirent, puis vinrent les rapports des capitaines presents.

Ibn Aker s'avanca. Demanda un interprete, par politesse et par prudence, son accent et son Westron etant tout deux difficilement comprehensible pour un non-haradrim.


Ani, Ashim Ibn Aker, Capitaine de l'ancienne garde Ben Elros, Je remercie son altesse pour notre prompte reaffectation. Shukran.(Merci) Lors de mon dernier deplacement a Kir-Ur, un de nos village sur la rive Est, j'ai ete confronte a deux incursions Khandiennes le meme jour. L'une, massacree par une forte troupes de l'armee de l'emirat a l'aube, l'autre tard dans le meme jour. Je venais d'etre envoye en patrouille quand nous avons rencontres cette seconde bande. Ils se sont disperses et quelques une des leurs sont morts. La rive Est etant la plus vulnerable a Jorkil je presume que ces hommes sont maintenant au chaud dans leurs campements en bas du Duath Khandien.

L'un d'entre eux a neanmoins declare aux hommes que j'ai envoye negocier une treve autour du village qu'il se nommait Garnail fils d'Hiji. Cet homme m'est inconnu.


Des ricanements fuserent, quelques plaisanteries macabre spuis un vieux notable s'avanca.

Si c'est le Hiji qui a regne a notre sud-est sur la fin du regne de Meakil, son fils sera un ambitieux, avant que sa famille s'entre trucide, ils revaient de conquerir Harondor et un beau morceau du Nord du Waith. Nous en rions a l'epoque , nous en rirons encore je crois. Votre excellence n'a rien a craindre de ce groupe la.

Ibn Aker salua et partit se rasseoir
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Une Troupe dans la Nuit EmptyDim 20 Jan 2013 - 17:25
Radamanthe écoutait attentivement les différents rapports, d'abord ceux concernant directement les frontières, puis ceux des capitaines en mission. Au moins les agissements de Jorkil ne semblaient pas troubler outre mesure les gradés présents, mis à part le capitaine gondorien dont l'intervention avait été jugée distrayante. L'Emir ne lui donnait pas tort, pourtant. Il se méfiait de cet élément inattendu et susceptible de cause des désagréments lorsque les choses sérieuses commenceraient avec Umbar.
Vint ensuite le rapport d'un capitaine qui avait été directement en contact avec ceux de Khand. L'interprète personnel de l'Emir se chargea de la traduction en Commun, à la demande du capitaine, et à juste titre. Trois ans à Dur'Zork avaient apportés à Radamanthe une connaissance correcte de la langue du sud, mais il était loin d'en connaître toutes les subtilités, et ces quelques semaines loin de l'Harondor lui avaient fait perdre l'habitude de ce langage. Dans le cas présent, l'interprète avait été plus que bienvenu. Il remercia le capitaine puis prit la parole.

"Garnail fils d'Hiji ? Connais pas... Reconquérir l'Harondor ? Hm, tout un programme. S'il agit seul, vous avez raison, il n'est pas une menace. S'il est avec Jorkil, nous éliminerons l'un comme l'autre en temps voulu."

Radamanthe se leva pour poursuivre sa réponse. Il entrait maintenant dans le vif du sujet.

"La réapparition de Jorkil est préoccupante, mais pas autant que les nouvelles concernant Umbar. Les forces des Seigneurs Pirates risquent d'être bien plus importantes, et nous ne pouvons nous permettre de nous dégarnir, en prévision de leur attaque. Arwa sera leur seul obstacle majeur à la frontière sud. La ville devra constituer un premier barrage efficace. Nos informations concernant leurs plans sont maigres. Nous devons cependant nous attendre à ce que ces corsaires attaquent par la mer. Quel est l'état de la flotte, sous-amiral ?"

Radamanthe était resté évasif quant aux renseignements obtenus par le réseau d'informateurs de l'Emirat. La vérité était qu'il devrait s'entretenir plus longuement à ce sujet avec Artegor après la réunion, l'espion n'ayant pas grand chose à lui dire mis à part qu'on était sans nouvelles de plusieurs informateurs depuis plusieurs jours. Vu le contexte, rien de bon en perspective.
Il avait aussi tiqué en parlant de la flotte. Il était bien conscient que c'était un bien grand mot pour désigner les ressources navales de l'Emirat. Le sous-amiral se leva pour prendre la parole. C'était un vieux notable qui n'avait de marin que le grade. Bien loin de l'océan, il n'avait pas pris le large depuis bien longtemps et se contentait de faire le relais entre Dur'Zork et les villes portuaires.

"Nos effectifs sont réduits, Altesse, fit-il dans un Westron fort accentué. Nous disposons de sept navires de guerre, deux affectés au delta de l'Harnen, les autres en mouillage le long de la côte jusqu'à la frontière Nord et le delta de l'Anduin..."

Radamanthe réprima un rictus nerveux. C'était vraiment peu, et il ne pouvait s'empêchait de regretter de ne pas avoir remédié à cela. Les Umbari étaient des marins hors-pair, et ils pourraient compter au minimum sur cinq fois plus. En cas d'attaque maritime, et il s'y attendait, vu la nature de corsaire de ceux de la Cité du Destin, ils se feraient massacrer. L'Emir fit néanmoins savoir au marin qu'il allait donner de nouveaux ordres pour la flotte.

"Soit. Au moins, préparons à résister plus efficacement à une attaque terrestre. C'est dans nos cordes. Je prendrai des mesures en ce sens dans les prochains jours. En attendant, il faut bien faire quelque chose à propos de Jorkil... Je n'ai pas envie de mauvaises surprises, et la réapparition d'un homme supposé mort en est déjà suffisamment une."

Radamanthe s'arrêta alors pour demander quelques renseignements à l'interprète, puis lui fit signe de ne pas traduire ce qui allait suivre. Il déclara ensuite en suderon accentué :

"Il semble que certains sont bien motivés à s'occuper de Jorkil. Il semble que ces même gens ont bien profité de mon absence pour en faire à leur tête. Il sera bon de la voir loin de la capitale..."

Il continua alors en Commun.

"Je ne veux pas dégarnir la Cité pour ce traître, mais nous ne pouvons le laisser faire. Puisque ses troupes semblent se diviser pour attaquer des villages, nous les prendrons pour cible petit à petit. Une troupe réduite suffira à leur causer des pertes intéressantes. Capitaine Amaricsen, vous sembliez bien volontaire à couper la tête du serpent, c'est cela ?"

La manoeuvre déclencha quelques sourires. Le gondorien, laissé sur place par Méphisto, et qui n'avait donc à moitié la confiance de l'Emir, payait ses décisions hasardeuses des dernières semaines. Il fut convenu qu'un plan allait être établi par la suite. Pour le reste, Radamanthe remercia les gradés présents et congédia le conseil, avant de se retirer, son valet et garde du corps à la suite. Ils allaient maintenant parler espionnage.

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Une Troupe dans la Nuit EmptyDim 20 Jan 2013 - 18:29
Isham Ibn Aker ne perdit pas de temps. A peine le conseil termine il convoqua l'unite a peine reformee. Les hommes le regardaient tous, la moitie au moins deja au courant a voir leur mine surexcitee. D'abord, donner les ordres de patrouilles habituels et bien les donner, pour en mettre plein les oreilles aux informateurs Gondoriens, une fois sorti, il donnerait les ordres, les vrais.

**Allons , Allons messieurs, ceci est la fine fleure de l'armee Haradrim, pas une arriere cour de Harem, en escouade, par rangee et que ca saute! Il y a beaucoup de changements en ce moment, et l'Emir desire que nous patrouillions toutes les pistes secondaires jusqu'a Urlok! Vous allez etre envoye par groupe de deux escouades sur chacune des pistes principales, rendez-vous dans une semaine au pont d'Urlok. Le capitaine Boubaker n'est plus notre officier responsable, vous repondez dorenavant de moi.**
WalWAith! WalHArondor! **Rassemblement aux grandes portes dans trente minutes. Faites vos paquetages pour un mois de desert. Nous risquons de croiser des hommes d'Umbar, armez vous en consequence.
Nous pourrions aussi etre confrontes a des serpents d'arbre, emmenez votre antidote.**


L'ordre etait assez enigmatique pour ceux qui ignoraient leur symbolique, ou, le pensait-il ainsi. Les serpents d'arbre, c'etait les Gondoriens, l'antidote, une certaine banniere rouge et blanche. Bubaker les observa depuis un des trous de regard sur la salle de leur regiment. Ils avaient de la chance que l'officier affecte a leur surveillance ne soit nul autre que leur superviseur.

======

Une demi heure plus tard, les cinquante trois hommes restant de la garde personelle du Sultan de Harad, devenue la Garde Ben Elros apres l’ascension de Jonak Duzingi au pouvoir, se tenaient prets, equipe de pied en cape, en armure complete, les dents de tigres, serpents et les eclats de defense de Mumaks de leurs casques de guerre rutilaient dans le reflet du soleil d'hiver, tandis que soufflait un vent Glacial. Au moment ou Ibn Aker allait donner l'ordre fatidique de depart, qui scellerait leur destin, Le capitaine Bubaker se presenta, en uniforme du Sultanat impeccable, ayant laisse son habituelle tunique noire a la Gondorienne au placard. Isham se demanda quelle mouche ou autre truc venimeux l'avait pique, c'est comme si il annoncait a tous les Gondoriens de la garnison qu'ils allaient devenir ennemi. Il s'exprima d'abord en Commun.


Ani Hassan Bul'baker, Le capitaine Bubaker. Comme vous j'ai autrefois servi un empire dont le desert etait la seule frontiere. Comme vous j'ai autrefois servi et comme vous j'ai jure de servir ce nouvel ordre jusqu'au bout.

**Ahiyatina(Mes freres), Je suis aujourd'hui un vieil homme qui reve de feu bien chaud en cet hiver, le cinquieme aussi rude depuis ma naissance, et je suis un vieux valarite qui sait que Mandos veille deja sur sa porte. Faites votre chemin, pour le bien de notre peuple!**

**Je marche de tout coeur avec vous, et la porte de ma demeure vous est toujours ouverte. Soyez fier et fort, soyez les serpents que nos bannieres portent.** WALWAITH!!! OUVREZ LES PORTES!


Sur la muraille personne ne remit en cause les ordres du capitaine d'une des plus grandes gardes du palais, l'Emir etait de toute facon en conference privee avec ses espions ou d'autre gens. La troupe passa en ordre sous le portail. Quand Isham allait passer il se retourna et le "vieil" homme leva alors le poing droit en posant ses trois doigts comme trois plis et dit assez haut pour n'etre entendu que d'Ibn Aker:

Wal Harad, Walibna Elros Jedroka! Shouf!(Pour Harad! Pour la gloire des Ben Elros! Va!)
Manwe aLaikha! Melkor Alaikhanum!(Manwe avec toi, Melkor avec nous!)Bonne chance Capitaine!

Il passa la porte au galop, fit signe a son sonneur de sonner le signal de fermeture pour le portail, donna ses ordres, et dans le soleil de l'aube, ils etaient partis. Ils faisaient voler les trois bannieres pour la derniere fois, Radmanthe et Duzingi jointe a la leur. Apres quelques kilometres Ibn Aker revela le contenu d'un de ses sacs de selles, les bannieres recuperees a Kir-Ur.

Le Sultan est vivant, et nous allons a sa rencontre, WALHARAD!!!

La vingtaine d'homme qui le suivait explosa en cris stridents et en larmes. Ils ne pouvaient pas y croire. Les deux autres qui etaient revenus avec lui de Kir-Ur avaient normalement informes les deux autres escouades, il avait bien pris soin que chacun d'eux trois soit dans un groupe different pour cela. Bubaker les soutenait mais avait choisi la stabilite, pas d'honneur pour lui si victoire, mais pas de condamnation non plus. L'homme restait loyal a sa parole jusqu'au bout, Isham etait admiratif de son superieur.
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Une Troupe dans la Nuit EmptyLun 21 Jan 2013 - 12:06
L'Emir s'était retiré dans un petite pièce isolée qui servait de bureau, à l'abris des yeux et des oreilles indiscrets, les murs ayants soigneusement été inspectés à la recherche de tout cache, comme il y en avait plusieurs dans le palais. Seul Artegor avait accompagné Radamanthe. Pour l'instant, l'énigmatique personnage tenait son rôle de majordome, et était occupé à débouchonner une bouteille de vin, réclamée par Radamanthe. Il avait hésité entre un simple vin d'Ithilien et un Mont des Songes venu de loin avant de se décider pour le premier. La réserve de grands crus de Dorwinion se faisait maigre, et même s'il avait passé des nombreuses semaines sur la route, loin de tout confort, cette bouteille là serait pour une plus grande occasion, une victoire par exemple, si elle arrivait un jour. Le majordome servit deux verres, un pour lui aussi, car c'était maintenant l'espion en chef qui était présent, il avait d'ailleurs également déposé plusieurs cartes et parchemins sur la table. L'Emir prit la parole.

"Bon, comment se fait-il que nous ayons si peu d'informations sur ce que trame Umbar ?"

Une Troupe dans la Nuit 20100919225804-b70d7f58

"Nos moyens sont limités..." répondit Artegor. "Sans aucune comparaison avec le Service. Nous n'avons que quelques agents compétents et tous nos hommes qui étaient déjà sur place ne peuvent être considérés que comme des informateurs, pas des espions. Nous sommes sans nouvelles de plusieurs d'entre eux. Je crains qu'ils ne se soient fait prendre, par imprudence ou par excès de zèle. J'ose espérer qu'ils sont morts plutôt que prisonniers, mais dans tous les cas ils ne savaient pas grand chose. Evidemment, activé ou déployé nos agents compétents dès les premières rumeurs. Nous avons un agent dans chaque ville frontalière : Arwa, Urlok et Al'Tyr, le premier port du delta, ainsi que un en direction d'Umbar. Il ne reste dans la Cité qu'un véritable espion, et moi-même bien sûr..."

Un sourire sardonique se dessina sur le visage ridé de l'étrange personnage, mais Radamanthe n'était pas d'humeur à rire. Cinq agents dignes d'être appelés des espions, cela ne valait pas grand chose. Et si certains informateurs ne donnaient déjà plus de nouvelles, les autres ne devaient pas valoir beaucoup mieux. Autant dire qu'il était loin le temps où Radamanthe disposait des informations de tout le Service de l'Arbre Blanc, plus du concours ponctuel des Griffes d'Ammoth pour recueillir des informations.

"Bon... Inutile de garder un espion ici. Que celui d'Arwa fasse route vers le Waith et que celui-ci le remplace. Qu'avons-nous comme informations jusqu'ici ?"

"Pas grand chose. Un informateur est tombé sur un étranger répandant des rumeurs - fausses - concernant l'Emirat. Je craint de la propagande mais cet imbécile l'a assassiné sans même l'interroger."

Radamanthe poussa un soupir... Cela montrait bien le niveau de ces incapables.

"Quel gâchis... C'est peut-être une coïncidence mais il vaut mieux organiser une contre-propagande. Et trouver quelques troubadours capable de chanter ce qui s'est passé entre Jorkil et Meakil. Je ne sais pas quelle tromperie ces maudits Khandiens nous ont préparée mais je n'aime pas ça. Quid des espions ennemis ? Avons-nous la moindre information ?"

"Malheureusement pas. Ceci dit, ils ne sont certainement pas mieux entraînés que les nôtres. Je veille personnellement au contre-espionnage et je pense la Cité sûr jusqu'à présent. Je ne suis tombé jusqu'à présent que sur quelques minables agents de Khand. Un de Gondor aussi, qui ignore qu'il est démasqué. Il ne faut pas baisser la garde bien sûr, il se peut qu'Umbar ait des agents dormants, ou des espions en route bien sûr."

Artegor ne croyait pas si bien dire. Il se pouvait également que la vigilance du majordome lui fasse défaut, même s'il ne le dit pas. Les semaines qui suivraient allaient certainement montrer de quoi il était capable ou non. La discussion se poursuivit, et alla jusqu'au ordres qui allaient être donnés à Amaricsen. Celui-ci devrait dans un premier temps harceler les troupes de pillage de Jorkil, en évitant l'affrontement bien sûr, sans quoi on ne donnait pas cher de lui et sa troupe. Mais après tout, même dans ce cas, ce ne serait pas une perte dramatique. Il l'avait cherché, quand même...

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