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 Rassemblement dans la Dernière Maison Simple

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Rustor Erumelgos
Prince de Gar Thulion - Maître du Conseil Elfique
Rustor Erumelgos

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Rassemblement dans la Dernière Maison Simple EmptyVen 14 Déc 2012 - 13:40
Imladris n'avait plus connu pareille agitation depuis le Grand Rassemblement et le Conseil de Fondcombe qui avait précédé la Bataille Finale. Pourtant, de toute évidence cette bataille ne serait pas la dernière à laquelle le peuple elfique aurait à prendre part.

Depuis quelques jours déjà, les soldats se rassemblaient sur les murs, les rondes se faisaient fréquentes autour de la vallée. Des messagers avaient quitté la vallée en direction des grandes cités environnante. Pourtant il n'y avait que peu d'espoir. Les forces de Lorien étaient maigres et il était risqué de se déforcer en ces temps sombres. Gar Thulion et Vertbois étaient autrement plus protégées mais trop lointaine que pour être atteinte en quelques jours.

Fondcombe devrait tenir seule. Pourtant, des villages environnant les aventuriers, mercenaires, guerriers et rôdeurs étaient venus nombreux, répondant à l'appel du Seigneur Sombre-Chêne.

Rassemblement dans la Dernière Maison Simple Erenor10

Erenor, fils de feu Erestor avait été chargé de rassembler les nouveaux venus, de les orienter et de les armer si nécessaire. Suivant le plan établit par le Conseil, il organisait la défense de la vallée. Malheureusement depuis le départ d'Elladhan et Elrohir à Gar Thulion et le retour de son père à Valinor, il n'y avait plus vraiment de vrai chef de guerre à Imladris.

Le guetteur en haut du portail cria.

" Une personne !"

Aussitôt, trois elfes sautèrent sur leur montures, prêts à prendre en charge le nouveau venu s'il était un espion.

" Homme ? Elfe ? Nain ?"

Erenor gardait son calme. Ce n'était pas le premier nouveau venu et il n'y avait eu jusqu'ici aucun espion.

" J'hésite.. Maître Erenor. Grand et blond, son expression n'est pas celle d'un elfe..."

Erenor sourit intérieurement de la jeunesse du guetteur. Les elfes pouvaient avoir des expressions fort variées selon les circonstances... Ayant vu Elrond au combat à de multiples reprises, Erenor savait que la colère pouvait également se lire sur ses traits.

" Attendez Maître Erenor... Il boîte très fort... Je pense qu'il a une jambe de bois..."

Eoweng...

Rassemblement dans la Dernière Maison Simple Eoweng10

Eoweng était arrivé face aux portes qui venaient de s'ouvrir. Erenor l'avait bien connu, ami et apprenti de Rustor Erumelgos, il l'avait croisé à de nombreuses reprises, notamment quand il avait ramené le corps de son père tombé à l'ombre de Mirkwood. Eoweng était un grand guerrier, un atout non négligeable dans la bataille face à l'Ordre.

" Mae govannen Eoweng."
" Mae govannen Eanor..."
" Quel bon vent vous amène en ces jours funestes ? "
" Aucun vent, je viens porter par mon unique jambe et par ce morceau de bois... "

Il désigna dans une grimace une très élégante jambe de bois sculptée dans un bois noble et blanc. C'était un bel objet et certainement le meilleur que l'on puisse faire.

" Mirkwood a laissé bien des traces... "

Le regard d'Eoweng s'assombrit.

" Vous dites vrai... mais mes bras sont toujours forts et mes lames aiguisées. Je combattrai pour Fondcombe comme je l'ai fait pour Rustor... il y a longtemps."

Eoweng était assurément un renfort de choix. Erenor ne savait rien de ce qui avait éloigné le jeune elfe de son mentor, mais il n'avait pas besoin de le savoir. Il avait besoin de lames capable de défendre la ville.

" Le Seigneur Sombre-chêne vous recevra avec plaisir parmi les siens..."

#Eoweng #Erenor
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Calion Palantir
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Calion Palantir

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Rassemblement dans la Dernière Maison Simple EmptyDim 16 Déc 2012 - 19:52
Le voyage fut plus rapide que prévu, en effet, les chemins empruntés n'étaient pas si enneigés que le prévoyait Calion et Aranwë avait galopé sans continu durant deux jours et une nuit. Calion arriva cette nuit là à Imladris qui était gardé tout le long de ses remparts et même bien avant dans des postes de gardes avancés ce qui rassurait le Noldo. Celui-ci ne fut pas arrêté par eux, peut-être que sa renommée le précédait ou alors peut-être est-ce parce qu'il a vécu de nombreuses années ici. Devant le palais du seigneur, Calion s'arrêta et mit pied à terre. Un Elfe descendit les marches du palais et continua sa marche vers le Noldo. L'Elfe n'eut pas le temps d'adresser la parole à Calion qui se permit de parler en premier tout en ôtant sa capuche.

"Je suis Calion Palantir dit le "Narmacìl", capitaine de Gar Thulion et envoyé du prince Rustor Erumelgos. Je doit parler au seigneur d'Imladris, Sombre-Chêne. Il s'agit d'une affaire de la plus haute importance."

Aslan et Terendul se posèrent à ce moment sur les épaules du Noldo qui sourit à son interlocuteur.

"Je suis Erenor, chargé de la sécurité de la vallée de Fondcombe et de sa cité. Enchanté de vous rencontré capitaine. J'aimerai connaître exactement l'intitulé de votre mission."

"Je suis désolé, je ne peux vous en dire d'avantage. Veuillez me laisser passer s'il vous plait ou accompagnez-moi jusqu'à votre seigneur."

Erenor tourna le dos au capitaine puis commença à monter les marches toujours si belles du palais. Calion suivait de très près le chargé de la sécurité qui lui posa quelques questions.

"Vous venez directement de Gar Thulion ? Vous devez être épuisé."

"Heureusement pour vous non, j'aurai mis beaucoup plus de temps pour venir ici mais sachez que je viens directement de la part de Rustor."

"Dans ce cas, d'où venez-vous ?"

"De Bree."

Erenor stoppa ici la conversation, tous les deux allaient entrer dans le palais. Calion se retourna et vit un palefrenier emmener Aranwë. Quant aux deux rapaces, ils siégeaient toujours sur les épaules du capitaine. Celui-ci suivait Erenor qui le faisait passer par quelques couloirs pour arriver jusqu'à un semblant de porte. Sur des chaises, autour d'une table se trouvait quelques Elfes qui semblaient pour certains inquiets.
#Calion


Rassemblement dans la Dernière Maison Simple Calion11


Dernière édition par Calion Palantir le Lun 17 Déc 2012 - 22:23, édité 2 fois
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Ryad Assad
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Rassemblement dans la Dernière Maison Simple EmptyLun 17 Déc 2012 - 2:36
Rassemblement dans la Dernière Maison Simple Femme_10

Menant tranquillement sa fidèle monture au pas, sur le petit sentier de terre qui serpentait au travers de cette vaste plaine sur laquelle soufflait un vent frais assez étrange en cette saison, Nan était perdue dans ses pensées, cherchant à comprendre quelle était la raison de sa présence en ces lieux. Elle avait quitté ses parents plusieurs années auparavant, afin de découvrir un peu mieux la Terre du Milieu, et ses habitants, et elle avait eu beaucoup de plaisir à visiter les majestueuses cités des Hommes, comme Osgiliath, Minas Tirith, ou encore Edoras. Elle avait trouvé touchant de voir combien des êtres aussi fragiles que les humains pouvaient se lancer malgré tout dans de vastes travaux comme ceux-ci, quitte à y consacrer une part non négligeable de leur vie. Mais si elle avait été intriguée par ces créatures pleines de vie, de passions et de sentiments, elle s'était toujours soigneusement tenue à l'écart de ceux qu'elle aurait dû appeler ses cousins : les elfes.

Non pas qu'elle les détestât, car elle ne détestait personne en réalité, mais elle ne se sentait guère à l'aise en leur présence. C'étaient des personnages tellement magnifiques et tellement superbes qu'elle se sentait rabaissée rien que de se tenir à leurs côtés. Et ceux-ci, en règle générale, ne manquaient pas de s'étonner de son apparence, sans vraiment pouvoir expliquer pourquoi, avant qu'elle ne leur dît, après maintes questions, qu'elle appartenait aux Moriquendi, ces elfes qui avaient refusé d'embarquer pour Valinor. Alors, souvent, ils se détournaient d'elle. Elle ignorait s'il s'agissait simplement de dégoût, de crainte, ou bien de l'impossibilité de supporter d'être avec quelqu'un qui n'avait pas hérité de la grâce des Valars. Elle préférait ne même pas leur poser la question, et leur rendait bien leur indifférence. Lorsque des elfes s'approchaient, elle s'éclipsait discrètement, disparaissait comme une ombre, et il lui était arrivé plus d'une fois de dormir dans la paille, couchée dans l'enclos réservé à son cheval, plutôt que de risquer la confrontation directe.

Timide ? On pouvait dire qu'elle l'était. Ou plutôt, elle préférait ne pas créer d'ennuis. Les siens étaient des êtres réservés, encore plus secrets que les elfes, qui se mêlaient rarement des affaires des autres. Une exception notable avait été l'intervention d'elfes Moriquendi à la bataille du Nord, mais ce roi qui avait considéré qu'il était de son devoir d'intervenir dans les affaires du reste du monde avait vu ses guerriers massacrés. Les autres en avaient tiré des leçons, et n'étaient pas prêts à s'investir dans une autre expédition de la sorte. Certains, dont la famille de Nan, vivaient reclus sous terre, dans des abris proches de ceux des nains. Des grottes de pierre dans lesquelles ils se réfugiaient en cas de danger. Le reste du temps, ils vivaient à l'extérieur, mais en prenant bien soin de choisir des endroits enclavés, protégés, où personne ne risquait de venir les déranger. Le monde continuait à se battre, ils continuaient à survivre. Heureux mais cachés. Heureux car cachés.

Mais Nan avait choisi un destin différent. L'idée avait eu le temps de faire du chemin, puisqu'elle avait pris près d'un siècle avant de se lancer définitivement. Elle avait tourné et retourné la question dans sa tête plusieurs fois, en entendant de quelle manière évoluaient les choses en Terre du Milieu. Elle avait cru que la fin de Sauron allait aboutir à une restauration de la paix, à un rétablissement de l'harmonie. Elle s'était trompée. Les ombres n'avaient pas tardé à s'abattre sur eux, sous la forme d'ennemis toujours plus puissants et toujours plus machiavéliques. Cela avait atteint son point culminant lorsqu'un Cracheur de Feu avait surgi, comme par le passé, et avait semé la désolation et la mort partout sur son passage. Elle avait craint pour la Terre du Milieu, et avait regretté de ne rien pouvoir faire. Ce fut cet évènement qui la décida à partir. Elle dut s'expliquer, se justifier, jurer sur tout ce qu'elle avait de plus cher au monde de ne jamais trahir les siens, de révéler où ils se terraient, avant d'être autorisée à quitter le sanctuaire où elle vivait. Et puis d'un coup, après avoir vécu dans une prison dorée pendant toute sa vie, elle se retrouva dans une prison de cuivre.

Le monde était à la fois pire et mieux que ce qu'elle imaginait. Les malheurs étaient partout : la maladie, la mort, la souffrance. En particulier chez les Hommes. Certains avaient voulu la tuer à vue, et elle avait dû quitter l'Est précipitamment, au risque de perdre la vie. Elle avait ensuite erré, voyagé, vagabondé, essayant de répandre le bonheur partout où elle passait. Elle dispensait des conseils, des soins, un peu d'affection, donnait de son temps et de son énergie pour de menus travaux. Elle jouait de la flûte et du violon pour les enfants, pour les rassurer pendant que l'orage grondait dehors. Plusieurs fois, des hommes avaient demandé qu'elle restât avec eux, qu'elle demeurât leur compagne. Elle avait refusé à chaque fois, affirmant qu'elle avait d'autres personnes à aider. A dire vrai, elle ignorait si sa quête prendrait fin un jour, car à chaque jour nouveau, elle avait l'impression que les blessures du monde se multipliaient et que les bandages ridicules qu'elle tentait de faire s'évanouissaient, inutiles. Rien ne durait, rien ne perdurait.

Et puis elle avait entendu l'appel à l'aide.

Nan chevauchait toujours aussi tranquillement, essayant de comprendre ce qui avait motivé sa décision. Elle avait entendu des rumeurs, comme quoi les elfes étaient menacés. On parlait d'une armée en marche, on parlait d'un ordre mystérieux, on parlait de malheurs à venir et de malheurs déjà venus. On évoquait la mort, la tristesse et la désolation. Nan avait du mal à croire que même les elfes pussent être touchés par tant de chaos. Elle avait cru pendant longtemps que les humains étaient les seuls à souffrir ainsi, et que les elfes étaient en quelque sorte les garants de leur intégrité. Mais elle découvrait désormais que le monde était tout aussi impitoyable, quelle que soit la longueur des oreilles. Elle avait donc demandé son chemin, mais personne n'avait su lui donner d'indications précises. On lui avait simplement dit de continuer tout droit, et qu'elle finirait par arriver à destination.

Naïvement, elle s'était lancée à l'aventure, les yeux grands ouverts en espérant remarquer ce qui ressemblait à une cité, ou bien une forteresse, ou bien un campement. Elle avait en tête les constructions majestueuses des Hommes, qui s'élevaient vers le ciel, et qu'il était possible de repérer à plusieurs dizaines de lieues. Elle ne pouvait décemment passer à côté d'une puissante cité elfique. Tandis qu'elle laissait sa monture suivre la route, son oeil fut attiré par un mouvement sur sa droite. Elle haussa un sourcil, interloquée, et mit Nandil à l'arrêt, de sorte à pouvoir mieux voir. En une fraction de secondes, elle en prit plein les yeux.

Surgis de nulle part, une demi-douzaine d'elfes l'encerclèrent. Armés d'arcs magnifiques, vêtus de capes finement tissées, ils la mettaient en joue, menaçants. Aucun d'eux ne semblait plaisanter. Nandil s'agita quelque peu, et sa cavalière, les mains levées avec précipitation, fit de son mieux pour ne pas lui communiquer sa propre panique. Elle se dit que si son cheval partait au galop, ces inconnus ne manqueraient pas de la cribler de leurs traits, pour la forme. Nan parfaitement immobile, laissait simplement ses yeux passer de l'un à l'autre. Leur silence l'inquiétait, mais elle fit un effort pour attendre que l'un d'eux prît la parole, ce qu'il fit à son plus grand soulagement. D'une voix parfaite, aussi mélodieuse que le chuchotis de l'eau qui coule sur les rochers, il s'exprima...dans un langage qu'elle ne comprenait pas. Son ton était cependant interrogatif, et elle supposa qu'il lui demandait son identité. Ignorant s'il parlait ou non le Westron, cette langue des Hommes si facile à apprendre, et que tout le monde entendait parfaitement, elle se contenta de signes.

- Nan, dit-elle en se montrant du doigt.

L'elfe haussa un sourcil, visiblement déconcentré, et ajouta une autre phrase dans sa belle langue. Devant l'absence de réponse de l'intéressée, il enchaîna sur le commun :

- Comprenez-vous la langue des Hommes ?

- Oui, sire.

Politesse et concision. Voilà quelles étaient, selon elle, les clés pour survivre face à un individu qui vous menaçait d'une arme. L'elfe la dévisagea un instant, avant de lui demander si elle était une elfe. Elle répondit par l'affirmative, toujours aussi laconique. En face d'elle, les sourcils se froncèrent, comme si sa réponse avait quelque chose d'étrange. N'existait-il pas d'elfes qui ne parlât pas leur langue, en Terre du Milieu ? Elle s'en voulu d'être restée autant à l'écart de ses cousins, sans quoi elle aurait pu connaître la réponse. Enchaînant, l'elfe armé lui demanda ce qu'elle faisait sur ces terres :

- Je suis à la recherche de la cité d'Imladris, sire.

Elle nota qu'elle n'avait pas satisfait entièrement à sa question, lorsqu'il se fendit d'un "mais encore ?" presque agacé. Ne voulant surtout pas lui déplaire, elle ajouta précipitamment :

- On raconte que la cité court un danger. J'escomptais apporter mon aide, aussi modeste soit-elle, sire.

- Connaissez-vous le chemin pour y aller ?

Le visage de Nan afficha une moue désolée.

- Je crains que non, sire. Sauriez-vous m'y conduire ?

L'elfe ordonna d'un geste à ses troupes de baisser leurs armes, ce qu'ils firent sans un mot, sans un bruit. Nan ne put s'empêcher de noter qu'ils étaient tous magnifiques, gracieux dans leurs moindre gestes, et dotés d'une élégance rare. Elle osait à peine imaginer, par comparaison, ce qu'il pouvait en être des seigneurs et des dames de ces royaumes. Dans sa tenue de voyage usée, elle se sentait lamentable. Toute à ses pensées, elle sursauta lorsque l'elfe lui déclara qu'elle pouvait baisser les bras. Elle s'exécuta promptement, et, penaude, descendit de selle comme on le lui commandait.

- Je vais devoir vous bander les yeux. En ces temps troublés, je préfère ne prendre aucun risque. N'imaginez cependant pas que l'hospitalité des elfes d'Imladris est à l'image du traitement offert par un soldat.

- Ne vous sentez pas coupable, sire. Si je déplore que vous soyez contraint de procéder de la sorte, je ne vous le reproche pas. Vous n'êtes pas responsable de ceux qui déclenchent les guerres, sire.

Elle eut à peine le temps de voir l'elfe hocher la tête, avant qu'un voile obscur ne vînt lui recouvrir le haut du visage. Elle sentit le guerrier nouer habilement le bandeau derrière sa tête, puis s'éloigner. Pendant un moment, elle se demanda s'il n'était pas simplement parti, avant de sentir une main s'emparer délicatement de la sienne. Il l'aidait à se remettre en selle. Elle lui en sut gré, car elle avait fait longue route, et elle ne se sentait pas la force de marcher jusqu'à destination. Il devait l'avoir bien compris. Sans qu'elle l'eut commandé, elle sentit sa monture se mettre en marche. Elle serra instinctivement les cuisses, craignant de tomber, et se retint à grand peine de dissiper sa cécité temporaire. Elle avait beau savoir que l'elfe avait eu cent fois l'occasion de la capturer, et qu'il allait très probablement la conduire à destination, elle ne se sentait pas rassurée à l'idée de parcourir ainsi une longue distance sans rien voir. Son angoisse dut se lire dans son attitude, car le guerrier déclara :

- Restez calme, je ne vous ferai pas de mal.

Elle inspira profondément, et d'une voix encore mal assurée lui répondit :

- Je vous fais confiance, sire. Mais je ne suis pas à mon aise ainsi aveuglée. Cela vous dérange-t-il que je joue ?

Quelques seconde passèrent, le temps qu'il comprisse probablement de quoi elle parlait, avant qu'il ne se fendît d'un "ce serait un plaisir" aussi poli que courtois. Ravie, elle trouva sans l'ombre d'un doute la flûte qu'elle avait passée à sa ceinture, et porta l'instrument finement ouvragé à ses lèvres. Ses doigts trouvèrent rapidement le chemin des mélodies, et son souffle régulier se transforma en une ballade guillerette, naïve et insouciante. Elle jouait comme son coeur lui commandait, changeant de rythme et d'air avec fantaisie. Sa musique évoluait au gré de ses sentiments, du vent sur ses bras, du soleil sur sa peau, et tout cela se mêlait à ses souvenirs, à ses réminiscences d'un temps différent, toujours meilleur que le présent. Le temps, justement, cessa d'être linéaire. Il décrivit des boucles harmonieuses, entourant les notes de musique, dansant avec elles. Les deux âmes qui avançaient sur cette route tantôt grimpante, tantôt descendante se retrouvèrent portés pendant un instant ou pendant un siècle hors du monde, hors des tumultes de la guerre, hors des préoccupations du quotidien. Mais cet instant...ce siècle...se termina à leur grand dam. Nandil s'immobilisa bientôt, et rapidement une main vint se glisser dans celle de sa cavalière, pour l'aider à descendre jusqu'au sol.

- Je vous remercie pour votre musique. C'était un véritable enchantement.

- C'est moi qui vous remercie, sire, pour vos compliments.

Elle sentit des doigts frais se poser sur ses joues, et retirer délicatement le bandeau qui recouvrait ses yeux. Elle les ouvrit, et cligna des paupières plusieurs fois, le temps de s'accoutumer à la lumière plus vive que dans ses souvenirs. Alors, elle découvrit Imladris. La cité majestueuse la laissa sans voix. La beauté du lieu était à couper le souffle, et elle se perdit pendant un instant dans la contemplation de l'architecture délicieuse qui se fondait parfaitement dans le paysage, véritable ravissement pour les yeux et le coeur. Les couleurs, les lumières et les ombres, le chant des oiseaux et les murmures de l'eau...c'était un endroit parfait. Elle se dit qu'il manquait simplement de quiétude pour être idyllique. Elle ne pouvait concevoir que quiconque puisse décider de porter la guerre dans un tel paradis. Alors que le monde recueillait tant de malheurs, cet endroits était peut-être la dernière enclave de paix...et certains voulaient la souiller, la corrompre. C'était une abomination qu'elle se devait d'empêcher, de toutes ses maigres forces !

- Vous voilà à Imladris. J'ai accompli ma tâche en vous accompagnant jusqu'ici. Je dois désormais retourner à mon poste. Si vous êtes venue pour défendre notre belle cité, adressez-vous à Sire Erenor. Il se chargera de vous pour la suite.

Nan inclina la tête gracieusement :

- Je vous remercie, sire. Votre aide m'a été d'un grand secours. Faites très attention à vous.

Il sourit tranquillement :

- Si je dois tomber pour ma cité, je le ferai en emportant avec moi le souvenir de vos notes de musique.

Elle ne sut comment interpréter cette réponse à la fois sombre et flatteuse, capable de lui tirer un sourire en même temps qu'une larme. Elle se contenta seulement d'ajouter :

- En ce cas, bonne chance !

Il la salua de la main, avant de tourner les talons. Nan se retrouva instantanément seule au milieu de cet endroit qu'elle ne connaissait pas, dans une petite cour pavée, à l'intérieur de laquelle elle et son cheval ne savaient que faire. Elle s'approcha du brave animal, et lui flatta l'encolure. Il s'était montré courageux, et avait voyagé longtemps. Elle entreprit de détacher les sacs qui pendaient à sa selle, pour le soulager un peu. Les sacs dans une main, sa précieuse flûte dans l'autre, lorsqu'elle leva la tête elle se retrouva nez à nez avec un elfe altier et fier, qui la dévisageait sans sourciller. Erenor ? Impossible de le savoir. Elle lâcha instantanément ses affaires, cacha sa flûte dans son dos, et s'essaya à une révérence quelque peu maladroite :

- Sire...

Elle voulut parler, mais les mots restèrent figés dans sa gorge. Cet elfe était tellement majestueux et respectable, et elle était si...si peu noble, en comparaison, qu'elle se sentit honteuse à adresser la parole à un être aussi supérieur à elle. Elle n'avait pas le dixième de sa grâce, de sa splendeur, de son charme et de sa prestance. Elle se sentait gauche, grossière à côté de lui, et cela n'avait rien à voir avec le long voyage qu'elle avait fait, sa mise simple, ou le fait qu'elle fut prise au dépourvu. Non. Plus elle se tenait parmi eux, moins elle se sentait à l'aise. Elle espérait simplement réussir à répondre sans bafouiller, désormais.

#Nan


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"Il n'y a pas pire tyrannie que celle qui se cache sous l'étendard de la Justice"
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Aldarion
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Rassemblement dans la Dernière Maison Simple EmptyLun 17 Déc 2012 - 22:11
" Calion ! "

La voix était forte et provenait du dos de Calion. Un homme s'approchait, le son de ses pas accompagné d'un bruit plus sec.

" Calion Palantir ! Ici ?! "

Tandis que Calion se retournait pour faire face au nouveau venu, il reconnu la blonde chevelure et le visage altier de son compagnon de jadis : Eoweng. Celui ci boitait fort mais approchait malgré tout à grande vitesse. Il avait du considérablement muscler ses cuisses pour compenser la perte du bas de sa jambe. Un sourire lumineux éclairait son visage, il avait l'air réellement heureux de voir son ancien allié.

Erenor quant à lui semblait surpris, il ne connaissait pas bien Calion et ne savait pas que durant la jeunesse d'Eoweng ils s'étaient côtoyés. L'ancien capitaine de Gar Thulion fit une accolade franche et peu habituelle de la part d'un elfe.

" Quand j'ai quitté Gar Thulion je n'aurais jamais cru te revoir un jour... mon coeur en a été peiné bien qu'il le fût déjà assez à l'époque. Je vois que tu es ici avec tes armes et ta monture. Tu as également répondu à l'appel du Seigneur Sombre-Chêne ? C'est chez lui que tu te rends ?"

Eoweng inondait son ami de paroles, Erenor parvint malgré tout à l'interrompre.

" En réalité, le Seigneur Sombre-Chêne est en repérage autour d'Imladris... J'allais conduire le Seigneur Palantir à ses appartements en attendant sa venue..."

Eoweng sourit largement.

" Inutile de gaspiller vos appartements... J'ai encore beaucoup de place dans ma chambre, nous ferons chambre commune comme du temps où nous combattions ensemble... J'ai des tas de choses à te raconter ! "


Alors que Calion s’apprêtait à répondre, une jeune elfe s'approchât d'eux, s'arrêtant net devant Erenor qui la dévisagea avec surprise.

" Sire..."

Le seigneur elfique eût un sourire attendri devant l'apparente timidité de la nouvelle venue.

" Bien, vu qu'il apparaît qu'une chambre vienne de se libérer, suivez-moi donc jeune demoiselle, je vais vous installer. Vous m'expliquerez chemin faisant ce que vous faites à Imladris et en quoi vous pouvez aider notre cause..."

Il pivota et continua sa route, ouvrant la porte, directement suivi de l'elfe, laissant Calion et Eoweng seuls.

***

Erenor tentait autant que possible de paraître bienveillant avec l'elfe.

" Ces chambres sont petites et peu meublées, elles doivent juste permettre aux combattants qui viennent de loin de se reposer quelques heures... Les elfes dorment peu mais ont besoin d'un minimum de calme. "

Il sourit à nouveau largement.

"Mais dites moi, d'où venez-vous ? Je ne vous ai jamais vu dans la dernière Maison Simple... Et comment avez-vous eu vent de notre appel à l'aide ?"


Invité, n'oublie pas que le regard des Rois d'Arnor porte au delà des frontières de leurs royaumes.


Dernière édition par Aldarion le Mer 19 Déc 2012 - 22:04, édité 1 fois
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Calion Palantir
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Rassemblement dans la Dernière Maison Simple EmptyLun 17 Déc 2012 - 23:10
Calion patientait à quelques mètres de la table lorsqu'il entendit dans son dos qu'on l'appela. Une première fois, il essaya de savoir le nom de son interlocuteur sans le regarder, un petit jeu qu'il se lança mais lorsque l'homme derrière lui insista, Calion se retourna vivement et reconnut son vieil ami et maintenant ennemi Eoweng. Il fut difficile pour Calion de le fixer mais aussi de partager son enthousiasme. Calion remarqua d'emblée la jambe de bois de son ami et s'offusqua légèrement par un écarquillement d'yeux.

"Eoweng ... Ta jambe ... Je ne me souviens pas ..."

Calion s'attrista sur le sort d'Eoweng mais vit que celui-ci ne perdit pas son sourire alors le Noldo fit de même, il sourit. Eoweng salua par une joyeuse accolade Calion.

"Je suis heureux de te revoir Eoweng. Les choses ont bien changées depuis ton départ. Je suis bien venu à la demande du seigneur Sombre-Chêne mais j'avoue que j'aurais vraiment aimé m'entretenir avec. Le prince Rustor a un message pour lui que je dois lui remettre le plus prestement possible. Erenor, savez-vous où et quand je pourrais rencontrer sa seigneurie ?"

Erenor allait emmener Narmacìl vers sa chambre lorsque Eoweng s'interposa et lui proposa de s'installer dans sa chambre. Calion accepta avec regret tant la joie d'Eoweng était forte. Avant de tourner les galons, le capitaine de Gar Thulion remarqua une jolie créature, il lui semblait voir une Elfe mais il ne put s'attarder sur elle, Eoweng le pressait. *Calion, tu es heureux de revoir ton ami mais soit calme et méfiant, il pourrait être au courant de ta mission.* Calion suivait de près son vieil ami, L'Elfe était une ombre comparé à Eoweng qui, avec sa jambe de bois, faisait beaucoup de bruit. Mais cela ne dérangea pas Narmacìl qui voyait la une faiblesse de son ennemi. Ils arrivèrent dans la chambre rapidement. Elle se trouvait bien rangée, quelques sacs par-ci par là, très peu de meubles, une chambre de passage pour ainsi dire, mais il y avait deux lits. Calion déposa son manteau de fourrure, son arc et son carquois sur le lit. Il ôta aussi ses gants à lames rétractables et sortit d'un sac orné sa cape de la Maison du Roio, sa couronne elfique ornée d'une émeraude ainsi que des protège-poignets en cuir ornés de motifs de feuilles en fil d'argent qui le mettront en valeur auprès de Sombre-Chêne. Calio apporta une dernière modification à sa tenue en enlevant Anglïr de son dos pour la mettre à sa ceinture. Fin prêt, Le Noldo voulait enquêter à la source alors il se mit à regarder Eoweng et lui lança.

"Alors Eoweng ? Que deviens-tu ? Pourquoi es-tu parti de Gar Thulion ? Rustor était pourtant ton mentor, tu ne le quittais jamais sauf pour partir en mission. Et cette jambe de bois ?"

Calion avait une certaine prestance maintenant mais son objectif n'était certainement pas d'impressionner Eoweng.


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Dernière édition par Calion Palantir le Mar 18 Déc 2012 - 22:52, édité 1 fois
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Ryad Assad
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Ryad Assad

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Rassemblement dans la Dernière Maison Simple EmptyMar 18 Déc 2012 - 2:25
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Nan était absolument émerveillée par les elfes qui se tenaient devant elle. Celui à qui elle avait adressé la parole était digne et fier, un véritable prince. Le deuxième avait tout d'un grand guerrier, avec un regard noble et plein d'honneur. Il ressemblait aux chevaliers braves que l'on vantait dans les contes et les légendes. Le troisième, enfin, malgré sa jambe de bois, dégageait une impression de force et de sérénité. C'était de toute évidence un redoutable combattant, mais aussi un elfe plein de joie et d'entrain. Il semblait heureux comme un enfant de retrouver un vieil ami. Comme quoi, la guerre pouvait avoir du bon, quelquefois.

Avec une bienveillance surprenante, l'elfe aux allures de prince l'accueillit d'une voix pleine de chaleur et de douceur, malgré les temps sombres qui s'annonçaient. Ainsi le soldat n'avait pas menti, l'hospitalité des elfes était des plus agréables. Il parlait d'une voix claire et pure, aussi calme qu'une brise marine qui fait à peine danser les cheveux des marins, et c'est avec le plus grand respect qu'il la convia, elle, elfe vagabonde n'appartenant même pas à sa race, à le suivre au travers des couloirs d'un palais magnifique, en quête d'une chambre qu'il lui réservait. Surprise et émue par tant de bonté à son égard, surtout avec ce que l'on racontait sur la guerre qui approchait, elle embrassa tendrement son cheval que des palefreniers surgis de nulle part emmenèrent en un lieu secret où, espérait-elle, il serait bien traité. Ramassant maladroitement ses affaires, elle s'empressa de suivre ce Seigneur, non sans saluer au passage les deux autres elfes d'une gracieuse inclination de la tête.

Elle trotta pour rattraper Erenor, dont les foulées longues et régulièrement donnaient à sa démarche une élégance certaine. Elle se cala sur son rythme, et écouta à nouveau sa voix mélodieuse, aux inflexions chantantes mais graves, sans être pour autant tristes. C'était un mélange harmonieux d'émotions, la fusion des souvenirs de toute une vie faite de bonheurs et de malheurs. Il était comme une vague, actuellement plutôt dans le creux, mais seulement dans l'attente de revenir au faîte, porté par les courants du monde. Ses questions, très simples en apparence, laissèrent la jeune elfe quelque peu déconcertée. Elle ignorait tout à fait quels étaient les us à respecter en présence d'un personnage si noble, et elle se questionnait quant à savoir s'il fallait répondre de manière complète, ou bien aller à l'essentiel pour ne pas faire perdre son temps à un si puissant personnage. Elle choisit le compromis, essayant de paraître aussi naturelle que possible :

- Il est normal que vous ne me connaissiez pas, Seigneur. Je viens dans cette majestueuse cité pour la première fois. En des temps bien sombres, j'en ai peur...

Elle marqua une pause, jetant un regard presque apeuré à cet individu à la fois si proche d'elle dans ses intentions, et si éloigné par la nature. Elle n'aurait su dire exactement ce à quoi il pensait en cet instant, et elle se dit qu'il valait mieux continuer. Il n'était pas de bon ton de parler de malheurs à quelqu'un que l'on venait de rencontrer, quand bien même c'était précisément la raison qui l'avait poussée à venir à Imladris.

- Je m'appelle Nan, Seigneur, et je viens d'un petit village très loin d'ici. Nous l'appelons très simplement notre "Chez Nous".

Elle hésita un instant, désireuse de lui expliquer que les siens avaient refusé de voir Valinor, et qu'elle appartenait à un peuple qui jamais ne s'était mélangé aux autres races de la Terre du Milieu. Elle aurait voulu lui dire qu'elle était la première de sa famille à quitter les cavernes dans lesquelles elle avait vécu tant d'années, pour arpenter le monde. En présence d'un tel individu, elle avait envie de lui prouver que les Moriquendi étaient eux aussi des êtres courageux et nobles, bien que non touchés par la grâce des Valars. Cependant, elle ne dit rien. Elle ne souhaitait pas qu'il s'offusquât de tant de zèle, et elle avait encore moins envie que, apprenant quelles étaient ses véritables origines, il décidât de s'éloigner d'elle comme tant d'autres avant lui. Aussi continua-t-elle, après avoir marqué une brève pause qu'un esprit affûté comme celui d'Erenor avait dû percevoir.

- Il se dit beaucoup de choses en dehors de votre cité, Seigneur. Les royaumes des Hommes sont en proie à la guerre, mais pour ce qui est de vous...les rumeurs se font de plus en plus insistantes. On parle d'une armée sombre qui s'avance. On parle d'appels à l'aide lancés à tous ceux qui ont le cœur noble et qui sont résolus à prêter leur lame et à donner leur vie pour cette belle cité. Je crains, Seigneur, que mon cœur ne soit pas aussi noble que celui de vos preux guerriers, et mon bras pas aussi fort...Cependant, même si je tremble de peur en pensant à l'ombre qui risque de s'abattre sur nous, je suis prête à vous aider.

La sincérité transperçait chacun de ses mots, et colorait son discours de lueurs chatoyantes. Pourtant d'un grand âge au regard des critères des elfes, son expérience de la vie était quasiment nulle au regard de celle des autres Premiers-Nés. Elle avait toujours vécu dans un cocon de paix et de bonheur, et était pour la première fois confrontée à la dure réalité du monde. Elle avait quelque chose d'innocent, de pur et de fragile que la guerre briserait à coup sûr. Ses paroles pleines d'espoir s'évanouiraient lorsqu'elle verrait les morts inutiles, le sang couler à flot, et lorsqu'elle comprendrait qu'un cœur aussi déterminé fut-il ne peut suffire à lui seul. Mais en attendant, il émanait d'elle une forme d'inflexibilité. Quand elle disait qu'elle avait peur, elle ne mentait pas, et il n'était guère besoin d'user de sorcellerie pour lire en elle l'inquiétude qui la tiraillait, qui la tenaillait, qui lui donnait envie de se rouler en boule et d'attendre que les malheurs passassent. Mais, vaillante malgré tout, elle se tenait droite à défaut d'être fière, sincère à défaut d'être confiante, pleine d'espoir à défaut d'être déterminée.

Sa frêle silhouette qui avançait au rythme mesuré de ce puissant Seigneur d'Imladris attendait sa réponse, comme on attend le verdict d'un juge, la sentence d'un père. Elle se demandait s'il allait se rire de sa candeur et la renvoyer à sa vie, ou au contraire lui donner sa chance, au risque de détruire tout ce qu'elle était actuellement. Sans le savoir, elle le plaçait dans une situation délicate.


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"Il n'y a pas pire tyrannie que celle qui se cache sous l'étendard de la Justice"
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Rustor Erumelgos
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Rassemblement dans la Dernière Maison Simple EmptyMer 19 Déc 2012 - 21:48
Rassemblement dans la Dernière Maison Simple Erenor10

Erenor avait accompagné la jeune elfe à travers les couloirs d'Imladris, ils étaient passés à côté de la salle du feu, où de tous temps les habitants de Fondcombe s'étaient rassemblés le soir pour chanter et écouter des contes et des légendes du passé.
Ils arrivèrent dans une autre aile de la Maison, une série de petites portes se succédaient dans un couloir relativement étroit. Ils n'avaient cessé de parler depuis qu'ils avaient quitté Eoweng et Calion. L'autre semblait timide et malgré tout enthousiaste, comme les premiers l'avaient sous doute été quelques ages plus tôt en découvrant le monde. Il enviait cette candeur mais regrettait qu'elle ne puisse en bénéficier pendant un temps plus propice à la rêverie.

En d'autres temps et en d'autres lieux il l'aurait sans doute dissuadé de se battre. Il l'aurait au pire cantonné à un rôle en retrait, soigner les blessés par exemple... mais les bras, même frêles, et les coeurs, même tendres, manquaient cruellement. Il avait besoin de tout qui pouvait se battre et il ne pouvait se permettre de faire le difficile.

Erenor en était là dans ses pensées quand il réalisa que d'une part il était arrivé à destination et que d'autre part, sa compagne avait cessé de parler, dans l'attente d'une réponse. Il fit un effort pour se souvenir du sujet qu'elle venait d'aborder et lui donner une réponse satisfaisante.

" Votre aide est plus que bienvenue, comme celle de tous ceux qui viendront à notre secours..."

Même s'il sourit à nouveau avec bienveillance, il ne pouvait cacher l'ombre qui obscurcissait son coeur. Mais au plus fort de la guerre de l'Anneau, Imladris n'avait jamais été directement menacé. Les temps étaient sombres, et la guerre était terrible. Elle voyait s'entredéchirer des frères.

" Je ne peux juger de la force de vos bras, mais votre coeur me semble bien noble pour que vous quittiez ainsi les vôtres pour venir au secours d'une cité que vous ne connaissez même pas."

Erenor craint un moment que ses paroles indiquaient à l'elfe qu'il trouvait son caractère léger et son âme bien futile pour venir ainsi risquer sa vie pour la beauté du geste.

" Je serai très heureux de combattre à vos côtés Nan."

Il sourit à nouveau et ouvrit une des petites portes, dévoilant une chambre minuscule avec juste la place pour y placer un lit. Pourtant la chambre était belle et ne dégageait aucune impression de misère. C'était une belle petite chambre.

" Voici votre chambre, reposez-vous tant que vous le pouvez encore..."

Il la salua et sans plus attendre fit volte face, retournant près de l'entrée de la ville où d'autres renforts arrivaient sans doute.

***



Rassemblement dans la Dernière Maison Simple Eoweng10

Eoweng ne répondit pas. Il était assis sur le bord de son lit et massait doucement sa cuisse. Un silence glacial c'était emparé de la pièce. Toute la jovialité d'Eoweng s'était évaporée d'un coup. Son visage était, comme lors de son arrivée dans la ville, marqué d'une douleur sourde que l'on voyait rarement sur le visage d'un elfe. Eoweng avait été blessé au plus profond de sa chair. Chaque jour il sentait la morsure du bois contre sa cuisse, chaque pas lui rappelait sa souffrance. Il arrivait à la dissimuler, parfois. D'autres fois, il s'administrait de puissantes décoctions qui soulageaient sa jambe mais pas son coeur. Car plus qu'une jambe, il avait perdu sa fierté et ça, un elfe aussi parfait que Calion risquait d'avoir du mal à le comprendre.

" Tu sais Calion... perdre ma jambe fut pour moi une épreuve plus terrible qu'on ne pourrait le penser... "

Les mots de l'elfe restaient suspendus dans l'air, il n'avait pas fini et Calion l'avait compris. Son ton était empli d'une sorte de lassitude froide. Un constat qui broie votre coeur mais vous laisse vivant, suffisament lucide que pour réaliser que vous n'êtes pas mort et que par conséquent il peut encore y avoir pire.

" J'étais comme la jeune elfe que nous venons de croiser... jeune, fougueux et ignorant du monde. Comme elle, j'ai quitté les miens et l'obscurité de la forêt pour rejoindre mes cousins. J'étais moins noble qu'eux, moins sage et tellement plus jeune..."

Il sourit en haussant les épaules, son regard était plongé dans le passé, dans cette époque révolue depuis longtemps.

" J'étais un fameux guerrier. Vif, rapide et puissant... Je fréquentais la cour du Roi Ecthelion. Un jour, alors que les guerriers alentours se lançaient des défis, j'ai mis à terre plus d'un seigneur elfique. Ma fierté n'avait d'égal que mon orgueil. Ce jour là, j'ai rencontré le Maître d'Arme d'Ecthelion. Qui aurait pu me dire qu'il s'agissait d'un premier né ? De celui qui allait devenir Rustor Erumelgos, le Prince qui Aime son Peuple... Maître de la Maison du Marteau de la Colère.... Seigneur parmi les seigneurs... "

Il y avait comme un mélange d'admiration et de dédain dans le ton qu'employait Eoweng quand il parlait de Rustor.

" J'ai pris la plus belle raclée de ma vie... Il était plus vif, plus rapide et plus puissant."

Eoweng eut un petit sourire.

" Mais... je l'avais impressionné. Il m'a pris sous son aile, m'a formé techniquement et mentalement. Il m'a appris à ne pas gaspiller mes forces, à éviter le conflit quand je le pouvais... à réfléchir davantage. Au bout de dizaines d'années d'entrainement, je l'ai presque égalé martialement parlant. Mentalement, j'avais encore du travail... "

Eoweng se leva, s'approchant de la petite fenêtre au fond de la pièce, tournant le dos à Calion.

" Et puis... Et puis il y a eu cette bataille en forêt noire. La pire qui soit, une vrai boucherie. J'ai perdu ma jambe. Rustor a voulu me venger.... Mais il était un Prince, il était le seul à pouvoir diriger notre peuple... Alors il a sagement envoyé ses troupes au combat. Et moi, j'ai perdu ma jambe. "

Eoweng parlait de plus en plus lentement. Soudain, il se retourna.

" COMMENT VOULAIS-TU QUE JE RESTE A SES CÔTES ? "

Ses yeux étaient humides, pleins de larmes.

" J'étais... difforme... J'ai appris à me battre à nouveau et je suis assez fort que pour défier la plupart des guerriers de cette maudite terre... mais pas lui... Alors, comment voulais- tu que je me tienne encore à sa droite ? Qu'avais-je à lui apporter ? "

Eoweng se détourna à nouveau, marmonnant une dernière phrase.

" Il n'a jamais compris ce que je ressentais, il a fallu que je quitte Gar Thulion... "
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Calion Palantir
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Rassemblement dans la Dernière Maison Simple EmptyMer 19 Déc 2012 - 22:45
Calion restait debout, son visage ne semblait éprouver aucun compassion envers Eoweng mais il baissa les yeux tout de même lorsque son ami lui raconta l'épisode de sa jambe. Le Noldo ne bougeait pas, il se souvenait de l'ancien temps, quand Eoweng possédait encore sa jambe et où il était heureux. Il était loin ce temps-là, ce temps où Calion lui-même avait retrouvé une certaine insouciance et une tranquillité derrière les murs de Gar Thulion. Eoweng faisait rappeler à Calion Túrin Turambar, cet Adan avait mener à sa destruction la cité de Nargothrond et à la disparition de Finduilas, la fille d'Orodreth et cela, Narmacìl ne le lui pardonna jamais. Calion avait peur qu'Eoweng fasse la même chose, qu'il détruise Fondcombe. Peu arprès Calion s'offusqua en entendant ceci :

" J'étais... difforme... J'ai appris à me battre à nouveau et je suis assez fort que pour défier la plupart des guerriers de cette maudite terre... mais pas lui... Alors, comment voulais- tu que je me tienne encore à sa droite ? Qu'avais-je à lui apporter ? "

Malgré les larmes de son ami, Calion se pressa de répondre par un ton plus agressif qu'à son habitude et il commença à fixer Eoweng.

"EOWENG ! Je ne sais pas du tout ce que ça fait de perdre une jambe peut-être ne le saurai-je jamais mais en quoi la perdre te rend difforme ?! Comment peux-tu penser que Rustor ne veuille plus de toi ?! Tu t'es isolé tout seul Eoweng et c'est regrettable. Tu avais un avenir très prometteur à Gar Thulion ... Tu étais le bras droit du prince, le second homme le plus influent de la cité ! Et toi, tu as préféré partir car tu te pensais difforme ?! OUVRE LES YEUX ! Tu t'es perdu toi-même ! Ta fierté perdue t'a rendu aveugle Eoweng ... Je prie Manwë qu'elle te revienne un jour."

Calion semblait avoir lui aussi les yeux humides. Peut-être était-ce du au fait qu'il n'avait pas vu Eoweng depuis longtemps ou peut-être était-ce du à sa mission, il ne savait pas. Calion, encore énervé tint à Eoweng.

"Sors prendre l'air, tu en as besoin. Quant à moi je dois trouver Sombre-Chêne. J'espère simplement qu'il soit revenu de sa reconnaissance."

Le Noldo espérait qu'Eoweng sortirait, cela lui permettrait peut-être de fouiller dans certaines de ses affaires. Calion ne supportait pas rester dans la pièce que lui et cela ne faisait que quelques minutes qu'ils étaient ensemble dans la chambre. Calion avait un lourd fardeau, celui de tuer un ami pour le bien de son peuple. Que faire dans ses conditions ? C'est pour cela qu'il devait parler au seigneur d'Imladris. Calion enleva son bandeau elfique et le rangea, il le pensa inutile pour entamer un dialogue avec le seigneur de la cité.


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Rustor Erumelgos
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Rassemblement dans la Dernière Maison Simple EmptyVen 21 Déc 2012 - 0:36
Le regard d'Eoweng se durcit en entendant la réponse de son ami. Les larmes avaient totalement disparu de ses yeux. Il n'y avait plus qu'une sorte de froide colère.

" Tu parles exactement comme lui..."

Il s'assit rageusement sur le bord de son lit.

" Tu as une situation de rêve Eoweng... "

Il avait pris une voix haut perchée et caricaturale.

"Tu n'es pas difforme Eoweng... tu as juste perdu une jambe..."

Il continuait sur le même ton, parlant cependant plus fort et avec plus d’agressivité.

"SORS DONC FAIRE UN TOUR EOWENG... CA IRA MIEUX !"

Il jeta un regard noir à Calion. On pouvait lire dans ses yeux un mélange de colère et de résignation. C'était sans doute ce qui se rapprochait le plus de la déception qui lui avait enserré le coeur.

" Crois-tu que je me morfonde pour le plaisir de me faire plaindre ? Crois-tu qu'un petit tour dans la nature me permettra d'oublier et de cesser de sentir la douleur de ma jambe ? "

De toute évidence il n'attendait pas de réponse, il se redressa et marcha jusqu'à la fenêtre, incapable de tenir en place.

" Non je ne sortirai pas Calion Palantir... Tu m'as demandé pourquoi j'avais quitté Gar Thulion, je te réponds. Tu aurais sans doute préféré que je te réponde que j'avais rencontré l'amour de ma vie à Imladris ? Cela t'aurais sans doute soulagé Narmacil..."

Le surnom de Calion sonnait comme une sorte d'insulte.

" Non je n'ai pas rencontré l'amour, la seule femme que j'ai aimé est morte... J'ai quitté Gar Thulion parce que je n'arrivais plus à supporter l'incompréhension. "

Eoweng parlait à nouveau plus doucement, plus posément.

" J'ai reçu des visites après ma blessure, très nombreuses. On m'a plaint, on m'a accompagné... on a tout fait pour me soulager. Cela a duré quelques mois. Et puis, les gens se sont attendus à ce que ça aille mieux. Ils ont voulu que ça aille mieux. On me demandait toujours comment je me sentais, mais personne ne voulait entendre ma souffrance. J'avais eu mon temps, et ma douleur était un nuage dans leur ciel bleu. On m'a alors dit que je ne devais pas exagérer, que je n'étais pas difforme, que je devais me changer les idées, que j'avais de la chance d'avoir survécu... Crois-tu que c'est ce que j'avais besoin d'entendre ? Il est facile quand on est un seigneur elfe de haute lignée en pleine santé de donner des leçons à un jeune elfe sans passé et blessé."

Calion devait sentir qu'il avait adopté exactement le même comportement que les seigneurs de Gar Thulion.

"Rustor Erumelgos ne supportait plus la culpabilité, il ne supportait plus de me voir plus sombre chaque jour. Alors il est venu moins souvent... Il a imaginé les pires scénarios. Il voulait se persuader que mon problème ne venait pas de ma jambe, que quelque chose d'autre m'assombrissait l'humeur. Il a même osé me demander si je croyais encore au projet de Gar Thulion, il m'a dit qu'il avait peur de mes pensées, peur que je ne tombe du mauvais côté de la montagne."

Il affichait une moue de dégout, cette pensée semblait lui faire horreur.

"J'ai pris Gar Thulion avec mon Seigneur, j'aime ma ville et j'aime mon Seigneur. Si la ville est attaquée j'y retournerai pour la défendre... Le contraire serait tellement plus simple."


Il releva la tête et fixa Calion droit dans les yeux.

" Je ne te demande pas de me plaindre Calion, je ne te demande même pas de me comprendre... Mais si tu es mon ami, je te demande d'avoir le respect de ne pas tenter de régler tous mes problèmes d'une seule phrase moralisatrice. Je ne te demande même pas de m'écouter, juste de m'entendre..."
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Sighild Baldrick
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Rassemblement dans la Dernière Maison Simple EmptyVen 21 Déc 2012 - 10:08
*******

Sighild était restée quelques heures à Hobbitebourg pour se reposer. Le jeune Will Touque l’accueillit chez elle. La belle lui confia ses vêtements pour que sa tante les lui reprise, elle s’enveloppa immédiatement dans des draps épais pour cacher sa nudité et se plia en deux pour pouvoir dormir correctement dans un lit. Le sommeil lui vint rapidement.

Elle se réveilla en sursaut, son souffle fut un faible instant coupé. Ce genre de rêve n'annonçait rien de bienvaillant et cela l'inquiéta beaucoup. Attachant deux draps épais autour des deux parties de son corps, la semi-elfe sortit de la chambre de Will et se dirigea dans la cuisine. Wilma venait de finir de reprendre ses vêtements. La hobbit sourit en voyant la tenue légère de cette amie et lui rendit immédiatement ses vêtements. Après avoir prit un bon repas et avoir beaucoup discuté avec la population hobbit, la belle les remercia infiniment pour leur hospitalité et s'en alla avec la promesse de revenir un jour. On lui donna bien entendu des vivres pour tenir sur la route, rien n'est plus prévenant qu'un hobbit.

Sur le retour de Bree, la jeune elfe repensait à son rêve. Elle avait beaucoup pensé à sa famille lors de ses affrontements avec les loups, mais voir ce chaos l'entourait...c'était étrange. Et cette voix grave n'avait dit mot, c'était bien la première fois d'ailleurs.

Sighild récupéra sa brave monture et paya comme il se devait le maréchal pour les bons soins accordaient à sa jument. Avant de partir, le maréchal expliqua à la semi-elfe qu'un de ces amis lui avait laissé un mot à l'auberge. La description correspondait à celle de Calion Palantir...étrange. En entrant dans l'auberge, la belle attira plus d'un regard mais elle était bien trop concentrée sur le contenu de ce mot. En ouvrant la lettre qui lui était destinée, Sighild lut des mots elfiques. Son regard s'écarquilla, elle tourna immédiatement les talons et courut à toute hâte vers sa monture pour partir au galop.


*******

Kematari n'eut malheureusement aucun repos car sa maîtresse se devait d'arriver rapidement chez elle. A la lecture de ce mot, le coeur de Sighild s'était serré. Le lieu où elle naquit, où elle grandit, était menacé et elle ne pouvait l'ignorer. Elle avait peur pour sa famille. Sa mère était une elfe courageuse mais elle n'était pas assez forte pour le combat, son père, ancien chevalier du Gondor serait apte à se défendre, mais le poids du temps l'aurait sans doute affaibli. Quant à son grand-père, guerrier méritant de Fondcombe, il n'était pas à l'abrit non plus...comme n'importe qui au cours d'une bataille. La belle imaginait le pire pour ses proches, pour ses amis, pour son seigneur Sombre Chêne.

Durant deux jours et une nuit, elles n'eurent aucun repos. La volonté de Sighild était aussi dure que le fer. A plusieurs reprises, elle s'excusa auprès de sa monture pour l'effort qu'elle lui demandait.
Sighild fut soulagée en entrant dans le territoire elfique. Elle fut rapidement repérée par les protecteurs de ces terres. Ses vêtements noirs ne passèrent pas inaperçus dans ce décor blanc et sa capuche sur sa tête ne faisait qu'accentuer le doute de son identité.
Les siens l’arrêtèrent. Les archeRs (pour Aldarion) pointèrent leurs arcs sur la belle. L’un d’entre eux fit avancer sa monture vers Sighild et lui parla d’un ton sérieux :


« Je suis heureux de constater ta présence Elwing, ou devrais-je dire Sighild Baldrick, fille d’Albérick. Es-tu venue de ton propre chef ? »


Cette voix lui était familière, un fin sourire se dessina sur le visage de la belle. Elle se retourna, regarda l’elfe et lui répondit :

« Je suis tout comme toi heureuse de te voir en cette heure sombre Aracano. Je suis venue par ma propre volonté pour défendre ce qui m’est cher. Je représente cependant le Gondor, dans le respect de mon serment d’allégeance au Roi Méphisto. »


Le guerrier regarda sa descendance, il était fier de sa réponse. Un long dialogue eut lieu : ils parlèrent de la situation de Fondcombe, de la quête à Hobbitebourg. Sighild demanda ensuite si ses parents étaient en sécurité, le guerrier lui confirma qu’ils ne leur arriveraient rien. Aracano laissa ensuite sa petite fille retourner seule vers Fondcombe.

Fondcombe n’était plus aussi sereine que par le passé. Au loin, les gardes de l’entrée la reconnurent rapidement, comment ne pas oublier ce regard à la fois beau et mystérieux ? En arrivant dans la cour, Sighild descendit de sa monture et la confia à l’un de ses amis. Avant de la quitter, la belle posa sa tête sur le front de Kematari : sa manière à elle de s’excuser pour ce voyage sans repos.
Sa longue cape sale et abîmée caressait le sol de la belle cité, le visage de Sighild était sal certes, mais elle avait une autre priorité : trouver ses parents. Malgré sa fatigue, elle marcha sans relâche.
Dans le coin d’un balcon, un homme vêtu d’une belle armure contemplait le paysage. En le voyant, Sighild avança silencieusement vers lui :


« Père… »


Albérick se retourna alors , s’en plus attendre, il prit sa fille dans ses bras. Il était à la fois soulagé et apeuré de voir son unique enfant en ces temps étranges. L’ancien chevalier du Gondor amena sa fille dans leurs appartements, ils en profitèrent pour parler longuement de leurs péripéties. Albérick rassura également sa fille : sa mère était en lieu sûr, loin de la cité.

Une fois lavée et changée, la belle parcourut la cité sous le bras de son père. Elle portait une magnifique tenue elfique verte et ses cheveux étaient peignés soigneusement.
Epée au dos, bâton en main, la belle cherchait à savoir qui se trouvait en ces lieux. Au loin, elle entendit un elfe haussait la voix mais n’en prit pas garde…
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Calion Palantir
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Calion Palantir

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Rassemblement dans la Dernière Maison Simple EmptyVen 21 Déc 2012 - 15:55
"Pardon, je me suis trop emporté."

Voilà les seuls mots que Calion put dire lorsque qu'Eoweng lui lança un regard noir et perçant. Il s'expliquait, et Calion sentait que dans les paroles de son ami, le dédain se faisait plus présent, surtout lorsque que celui-ci dit le surnom du Noldo.

"Je sais très bien que tu ne peux pas oublier ce qu'il t'est arrivé mais c'est comme ça. Crois moi que si j'avais eu le pouvoir d'avoir cette blessure à ta place, je l'aurais prise. Il y a longtemps, très longtemps, alors que ce lieu était encore sauvage, j'ai connu un homme. On l'appelait "Le Mormegil", il était renommé comme tu l'as été."

Calion baissa la tête et soupira.

"Cependant, il mena à la destruction une cité entière et son peuple par vanité."

Calion s'était calmé à présent, mais il tourna le dos à Eoweng lorsque celui-ci eut terminé.

"Un seigneur elfe de haute lignée ? Je ne m'en suis jamais vanté. Je ne sais pas d'où tu tiens cela et cela me surprends ... Vraiment. Que sais-tu là-dessus ? Et ne parle pas d'expérience, tu en as, ta jambe perdue le prouve et certes tu es jeune mais je l'ai étais aussi, tu nous compares sur notre âge ? Allons donc, quand tu auras mon âge, tu auras ce même discours ... Sois-en sûr."

Calion semblait déstabilisé mais se ressaisit très vite, il se devait d'approfondir la chose.

"Tu crois vraiment que j'essaie de te remonter le moral ? Comment voudrais-tu que je le fasse ? J'ai une question : si Rustor te demandais de revenir, le ferais-tu ? Il s'est attristé de ton départ ... Le sais-tu ?"

Calion s'assit sur son lit et fixa à son tour Eoweng.


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Kryss Ganaël
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Rassemblement dans la Dernière Maison Simple EmptyVen 21 Déc 2012 - 20:26



    Imladris. Peut être le destin en avait décidé ainsi bien avant que la nouvelle n’atteigne les portes de la cité, et les oreilles d’une étrangère.Cela faisait maintenant deux semaines qu’elle résidait dans la cité, en quête de nouveaux contrats juteux, et surtout d’un maître forgeron pour reprendre la lame de son père. Cela faisait cinq ans désormais qu’elle l’avait ramassé sur la dépouille de son père, et jusqu’à présent, le besoin de la faire reprendre à sa main avait été en second plan. La garde était légèrement trop grande pour sa main de femme, même aguerrie, et sa prise était parfois incertaine, au milieu des combats. Elle avait tout de même passée des années comme cela, et s’y était habituée. Cependant, sa notoriété de mercenaire avait pris de l’ampleur, et elle ne pouvait tout simplement plus se permettre d’avoir un équipement défaillant.Elle vaqua à ses occupations, dans les rues elfiques, en croquant une pomme d’un rouge sanguin, l’épée nonchalante, pendue en travers son dos.Elle s’arrêta un moment au bord d’un ruisseau. Sur l’autre rive, elle pouvait regarder un forgeron à l’œuvre. Elle voulait ce forgeron, mais jusqu’alors, son prix était resté bien au dessus de ses modestes revenus… Mais elle n’en démordrait pas. Elle n’allait pas accepter qu’un autre maître ne touche à la lame de son défunt père. Jamais. Elle préférait risquer sa vie en la maniant, que perdre son essence.Elle savait depuis le début que seuls les elfes pourraient comprendre cela. Les nains étaient trop attachés au métal, et les hommes à leurs propres vies.    Les elfes, eux, connaissaient la valeur d’un souvenir, même brisé.Elle enleva l’épée batarde de son dos et la déposa à plat sur une pierre à côté d’elle, puis s’assit. Elle observa un moment son reflet dans le miroir de l’eau, déformant, éphémère.Elen…Elle était une jeune femme de 27 ans ayant grandie prématurément. Une femme du nord, brutale, à la beauté froide. Blonde, la peau pâle, et des yeux reflétant les plus limpides glaciers. Son regard s’en alla vers sa lame, l’autre moitié de son âme.Elle entendait encore derrière ses yeux mi clos les bruits de la bataille qui lui avait arraché tout ses frères d’armes, la laissant seule, à moitié consciente, dans la neige.Elle fut tirée de ses rêveries par un messager elfe.-      Lady Elen, navré de vous déranger. Imladris est en grand danger. Sombre-chêne aimerait recourir à vos services. Vos talents nous serons d’une grande d’aide, une fois de plus. Vous battrez vous du côté des elfes ?-      Chaque service à un prix, elfe. Je sais que pour vous, les années passent aussi rapidement qu’une étoile filante, mais cela fait un moment que vous me cotoyez. Vous connaissez mes prix.-      Sûr, Lady Elen. Dites nous vos exigences.-       Lui. Dit elle en désignant le forgeron de l’autre côté de la rive. Il devra remettre ma lame à ma main, à ma convenance. En attendant, fournissez moi une armure digne d’une grande bataille.L’elfe fit une légère révérence, qu’Elen lui rendit, l’esprit déjà accaparé par les événements à venir. Elle se leva et récupéra sa lame en un tintement de métal sur le rocher.Une bataille ?Enfin un peu d’action.Elle avait beau faire des louanges sur les arts elfiques et leurs dons pour la forge, elle s’ennuyait toujours affreusement en leur présence. Elle était mercenaire, femme du nord. Elle avait besoin davantage d’adrénaline que de poésie.


Dernière édition par Kryss Ganaël le Jeu 22 Fév 2024 - 19:40, édité 1 fois
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Sirion Ibn Lahad
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Rassemblement dans la Dernière Maison Simple EmptyDim 23 Déc 2012 - 17:33
Eoweng s'apprêtait à répondre au Narmacil lorsque dans l'encablure de la porte, apparut une silhouette familière.

Rassemblement dans la Dernière Maison Simple Sc10

Le seigneur d'Imladris, Sombre-chêne, était enfin revenu dans sa cité. À première vue, il ne semblait pas aussi serein qu'à l'accoutumée. La partie de son visage encore intacte laissait paraître une certaine inquiétude. Le seigneur Elfe prit malgré tout la peine de sourire en voyant ses deux invités.

"Mae govanen mes amis..." dit-il en donnant une accolade amicale à chacun d'eux.

Sans qu'il ne dise rien, Sombre-chêne avait cependant senti que son irruption n'était pas forcément la bienvenue. Quoique...

"J'ai cru entendre dire que vous souhaitiez me parler Calion ?"

Il n'attendit pas la réponse.

"Le ciel s'assombrit au-dessus d'Imladris. Le danger approche et je crains que plus rien ne protège la Dernière Maison Simple si ce n'est des bras adroits, menus d'épées et d'arcs."

Il s'approcha alors de la fenêtre de la chambre, posant une main sur le rebord finement travaillé par les plus grands artisans. Au delà des frontières de Fondcombe s'amassait une importante force, venue envahir cette cité éternelle. Un vent fort et froid poussait les nuages depuis le grand nord. Le regard du seigneur des lieux semblait à la fois peiné et déterminé.

"Eoweng, vous êtes un guerrier très puissant et vous, Calion, je ne vous ai jamais vu à l'oeuvre mais un frère ayant connu les Deux Arbres ne peut qu'être expérimenté. Nous avons grand besoin de guerriers comme vous deux. Aidez-nous à défendre Imladris et je vous serai éternellement reconnaissant."

Déjà des cors retentissaient à l'extérieur. Au loin.

"Je dois aller organiser la défense. Rejoignez le reste des combattants, mes frères. Imladris doit être sauvée."

#Sombre-Chêne


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Rassemblement dans la Dernière Maison Simple EmptyDim 23 Déc 2012 - 18:54
La discussion fut interrompue par l'entrée d'un personnage peu commun, le seigneur de Fondcombe, Sombre-Chêne, Calion s'en réjouit intérieurement, il ne se sentira plus mal à l'aise. Le seigneur Elfe revenait de sa reconnaissance autour de la cité qui s'était soldée par un succès. Seulement, les nouvelles ne semblaient pas très bonnes, en effet, le seigneur Sombre-Chêne était concentré, son regard se portait au delà du refuge, par delà les murailles gardées par les forces elfiques. Certes, Sombre-Chêne interrogea Calion sans en attendre une quelconque réponse, ce qui ne dérangea pas le Noldo qui savait que la situation n'était pas aux interrogations. Pourtant, Calion se devait de lui répondre.

"Sire, avant que vous ne partiez, j'ai besoin de vous parler prestement. Entendez-moi je vous prie. Seulement je ne peux vous le dire qu'en privé."

(Pour le bien de mon rp je me permets un isolement de quelques lignes avec Sombre-Chêne)

Le Noldo et le seigneur d'Imladris s'isolèrent dans une autre chambre proche de la leur. Celle-ci était semblable à celle d'Eoweng et de Narmacìl. Celui-ci commença à parler à voix basse.

"Seigneur, mon prince Rustor vous envoie ses amitiés et vous invite à Gar Thulion si Imladris tombe, ce que je n'espère pas mais Imladris est devenue trop connue voilà où ceci l'a amené. Je regrette amèrerement le temps où elle était encore un refuge. Cependant, ce n'est pas la réelle raison de ma venue, même si je défendrai votre cité dans laquelle j'ai vécu il y a longtemps. Ma présence est due à Eoweng. Le connaissez-vous depuis longtemps ? Je suis son ami, mais j'ai une mission le concernant, je ne peux vous en dire plus. Mais vous, que pouvez-vous me dire sur lui ?"

Le seigneur Sombre-Chêne lui répondit de la même façon.

Peu après, tous deux sortirent de la pièce, Sombre-Chêne prit la voie de droite alors que Calion retourna dans sa chambre.

"Eoweng, nous reprendrons cette discussion plus tard, nous avons plus important à faire."

Narmacìl prit son armure et s'en vêtu, ainsi que ses armes. Cependant, il ne mit pas son manteau de fourrure, de peur qu'il ne l'empêche de faire quelques mouvements. Pour qu'on le reconnaisse, il ajouta sa cape de la Maison du Roi. Calion gardait un œil sur son ami qui se préparait lui aussi. Narmacìl ajouta à sa panoplie ses gants à lames rétractables qu'il orna par ses protège-poignets en cuir ornés de motifs de feuilles en fil d'argent. Calion déposa Anglïr dans son dos, ainsi que son arc et son carquois. Le Noldo regarda Eoweng puis l'aida à terminer de se préparer, quand tous les deux furent prêts, ils rattrapèrent Sombre-Chêne par le dédale de couloirs et se tinrent proche de lui.

"Veux-tu que l'on reste ensemble Eoweng ? Comme avant ? J'en serai honoré mon cher ami."

Puis, Calion se tourna vers le seigneur de la cité et dit.

"Seigneur, laissez-nous vous aider, avec vos troupes ou avec vous."

Calion, en signe de respect, avait posé sa main sur le pommeau de son épée, celle-ci ne rougeoyait pas encore, ce qui laissait encore du temps aux Elfes.


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Ryad Assad
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Rassemblement dans la Dernière Maison Simple EmptyLun 24 Déc 2012 - 10:26
HRP : j'aurais dû poster plus tôt, mais j'ai eu quelques contretemps. Désolé ! /HRP

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La stupéfaction s'était peinte depuis de longues minutes sur le visage candide de l'elfe, et ne semblait plus vouloir le quitter. A chaque pas, elle semblait un peu plus subjuguée par la beauté et par l'immensité des lieux. Ses yeux agrandis d'admiration se posaient inlassablement sur les fresques murales finalement sculptées, sur les colonnes aux motifs floraux d'un réalisme saisissant, sur les tentures remarquables, et sur une foule de détail que même mille ans ne lui permettraient pas de connaître parfaitement. Ce palais était un chef d'œuvre, et chaque salle un enchantement. Elles étaient toutes calmes, silencieuses mais toujours accueillantes et emplies de bienveillance. Nul coin ténébreux, nul courant d'air inquiétant. Simplement le chant de brise et celui de l'eau, la lumière du jour déclinant et bientôt celle de la Lune protectrice. La bouche légèrement entrouverte, Nan se dit que si le Seigneur Erenor lui avait demandé de s'installer par terre, au beau milieu de cet endroit, elle y aurait trouvé tout le confort dont elle avait besoin.

Elle nota avec retard que le Seigneur Erenor avait cessé de parler, et supposa qu'il était lui aussi plongé dans ses pensées. Autant elle posait les yeux pour la première fois sur cet endroit parfait, autant il devait songer avec une amertume croissante à ce qu'il risquait de se produire si d'aventure cette armée sombre venait à les atteindre en plein cœur. Les elfes perdraient alors un de leurs joyaux. Elle sentit une certaine tristesse dans son attitude pourtant noble, et se dit que bien des malheurs frappaient les êtres bons, qu'ils soient mortels ou non. Un instant, elle pensa à sa famille, vivant paisiblement dans des conditions encore plus simples que celles des plus pauvres fermiers humains. Ils s'étaient privés du faste et de la magnificence de palais tels qu'Imladris, en échange de la certitude qu'ils ne seraient pas inquiétés. Et la vie leur avait donné raison, puisque jamais les forces du Noir Ennemi ne les avaient trouvées, ni même n'avaient pensé à les chercher, tandis que la guerre avait étendu ses racines jusque sous la Dernière Maison Simple. Mais fallait-il nécessairement sacrifier la beauté d'un tel lieu pour jouir de la quiétude de l'esprit ? Etait-ce cela, la justice ? Elle n'en savait rien.

Le cœur de Nan, bien qu'attristé par ces sombres pensées, se gonfla de joie et de fierté en entendant les paroles apaisantes du Seigneur elfe. Ainsi, il ne tentait pas de l'empêcher de se battre. Il acceptait volontiers son aide, et plus encore, il disait être honoré de combattre à ses côtés. Elle n'était pas ignorante de ses faiblesses, mais elle espérait pouvoir être utile. La confiance que lui accordait ce puissant individu ne ferait que renforcer sa détermination. Elle se battrait ainsi non seulement pour protéger la pierre et le bois de Fondcombe, mais aussi la chair et les cœurs de ses habitants. Elle ferait tout son possible pour apaiser l'âme tourmentée de ceux qui sentaient la mort s'emparer de leur dernière demeure. Avec plus de sincérité que de grâce, Nan exécuta une révérence profonde, et déclara :

- Je ne sais prêter serment à la manière des guerriers, Sire. Pourtant, je veux vous assurer solennellement que ma lame est à votre service. Puisse-t-elle aider à ce que nous sauvions votre chez vous.

Un chuintement étouffé se fit entendre, alors que l'elfe ouvrait une porte donnant sur la chambre qu'occuperait Nan pour se reposer. Elle se sentit soudainement honorée par tant de luxe, elle qui n'avait jamais connu que des paillasses et des matelas usés dans des chambres d'auberge qui auraient dû être gratuites. Voir une pièce qui lui était réservée, grande au regard de ses propres critères, et décorée avec autant de douceur, remplit son esprit d'une grande joie. Elle sentit un sourire ravi fleurir sur ses lèvres, et elle ne fit aucun effort pour le réprimer. Le lit était en soi une invitation au sommeil, la petite fenêtre qui donnait sur le dehors diffusait une douce lumière qui ne tarderait pas à décliner, et bien que les meubles fussent inexistants hormis le lit, on s'y sentait presque chez soi. Elle se fendit d'un "merci" très ému, et laissa Erenor vaquer à ses occupations.

Avec la prudence d'une enfant qui rentre pour la première fois dans la chambre de ses parents, elle fit quelques pas à l'intérieur de la pièce. Elle déposa ses sacs dans un coin, en s'efforçant de ne pas exposer son barda à la vue du premier invité potentiel, et s'assit précautionneusement sur le lit. Il s'enfonça un peu sous elle, mais il n'avait rien de comparable avec les lits des auberges, qui semblaient plonger vers les profondeurs d'Arda dès qu'on y posait une main. Avec un soupir de satisfaction, elle se laissa à aller à s'allonger. Alors, elle sentit une grande fatigue s'emparer d'elle. Ses muscles étaient endoloris, car elle avait passé de longues journées à chevaucher, et elle n'avait pas eu l'occasion de se reposer vraiment entre temps. Elle se pelotonna, la tête posée sur l'oreiller moelleux, et ferma les yeux. Sa respiration se calma, et elle se mit non pas à dormir, mais à réfléchir. Ses pensées la conduisirent vers les troubles de la cité, vers la bataille à venir, et vers les inévitables pertes qui surviendraient des deux côtés. Combien de braves et de justes tomberaient, fauchés par la violence d'une guerre lâche qui se montrerait impitoyable ? Nan compterait-elle parmi les corps que l'on retrouverait, au lendemain du massacre ? Son visage serait-il livide, maculé de sang, ses yeux grands ouverts fixant le ciel à jamais ? Elle ferma les yeux très fort, et fit un effort pour chasser la boule d'angoisse qui menaçait de la faire paniquer.

Elle se redressa brutalement, et inspira profondément, à plusieurs reprises. Elle érigea des digues de calme et de rationalité pour combattre les vagues incessantes de peur et d'inquiétude. Bientôt, elle se sentit un peu mieux. Mais elle savait que cela ne durerait pas très longtemps. Dans un sens, elle avait presque envie que les envahisseurs mystérieux arrivassent immédiatement, qu'on en finît. Elle sentait que l'attente risquait de la tuer avant même le début des combats. Profitant d'un bref regain de confiance en elle, qui menaçait de s'écrouler aussi sûrement qu'un château de cartes érigé en pleine tempête, elle mit la main sur la flûte qui ne la quittait jamais, et se leva. Elle ignorait au juste où elle était, perdue dans l'immensité des lieux, mais se dit qu'elle ne pouvait pas rester enfermée ici alors que la mort planait au-dessus d'eux. Elle quitta sa petite chambre, y laissant en vrac ses affaires et ses modestes provisions, conservant néanmoins son épée à sa ceinture, et se dirigea au hasard dans les couloirs, en espérant rejoindre l'extérieur.

La chance où l'appel de l'air frais lui permirent de ne pas trop se perdre, et elle fit un effort de mémoire pour se souvenir du chemin qu'elle avait emprunté. Elle ne souhaitait déranger personne en demandant sa route à des individus qui avaient très probablement autre chose à faire que guider une nouvelle venue, inutile au combat de surcroît, jusqu'à la chambre qu'elle occupait. La guerre menaçait, et il était temps pour chacun de grandir et d'apprendre à endurer, d'apprendre à se débrouiller au milieu de l'enfer qu'était devenu le monde des Valars. Après avoir déambulé pendant quelques minutes, elle se retrouva enfin hors des couloirs de la cité. Le ciel était magnifique, et l'émerveillement qu'elle éprouvait à contempler le paysage était toujours intact. Elle aurait souhaité de tout cœur pouvoir graver cette image dans sa mémoire, et s'en repartir explorer la Terre du Milieu avec l'esprit léger. Mais elle savait qu'avant peu, le tableau serait maculé de carmin, et que les allées pavées si calmes se recouvriraient bientôt de cadavres.

Sentant l'angoisse revenir en elle, elle s'installa sur un petit banc en pierre, ferma les yeux, et porta son instrument à ses lèvres. Les notes, au départ hésitantes, se mirent à prendre confiance, et s'envolèrent, légères, dans l'air. Elles suivirent la course du vent, épousant sa trajectoire imprévisible, et se laissèrent porter jusqu'aux oreilles et aux âmes de tous ceux qui se trouvaient à proximité. La musique, empreinte de mélancolie et de tristesse, n'était pas désespérante, toutefois. Elle était pleine de foi en un avenir meilleur, pleine de confiance dans la vaillance des elfes d'Imladris. C'était un appel à ne pas céder, c'était un appel à continuer la lutte, quoi qu'il arrivât. Les yeux clos, Nan se fondit dans sa propre musique, et elle en oublia presque son corps physique, pour ne faire qu'un avec la mélodie qui émanait de son cœur. Cela aurait du continuer toujours, mais la clameur guerrière d'un cor retentit au loin, et elle interrompit sa composition. L'instrument quitta ses lèvres, comme la paix venait de quitter les esprits. Le cor sonna à nouveau, et la guerre sortit de cette complainte, tout comme elle sortait des fourreaux. Les épées furent tirées.

Le Requiem allait débuter bientôt.


________

200e message Wink


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Rassemblement dans la Dernière Maison Simple EmptyJeu 27 Déc 2012 - 0:08
Voronwë dégaina sa lame elfique, non pas celle habituelle mais une autre, simple, efficace. Son ennemi le fixa, leurs regards se croisèrent. Qui ferait le premier pas? Pas le capitaine! Il était bien trop expérimenté pour attaquer inconsciemment. Ainsi la proie attendait le chasseur. Un premier coup, un deuxième, l’elfe les paraient facilement. Chaque parade était d’une grâce incomparable, en combattant sa beauté ne devenait que plus envoutante. L’art du combat, Voronwë ne le connaissait que trop. Esquivant un autre coup, le cavalier contre attaqua. En quelques coups, son ennemi perdit équilibre. Parvenant à rester debout le chasseur se défendait. Un coup de botte, son ennemi tomba à terre. Deux autres virent à sa rencontre et comme le précédant, ils croisèrent le fer. Ils étaient en avantage numérique, du moins pendant quelques secondes. En effet Voronwë en propulsa un autre à terre pendant que l’autre le frappait au niveau de bras droit.  L’elfe eut juste le temps de lever sa lame pour parer. Le capitaine d’Imladris s’empara alors de l’épée de son adversaire et pointa les deux armes vers son assaillant. Le cavalier lança un regard noir vers le soldat désarmé.

-Non! Non! Non! C’est ainsi que combattent les cavaliers d’Imladris? Reprenez vos armes et battez vous comme des soldats et non comme des mercenaires!


Le combat recommença. Cette fois ci, les soldats combattaient ensemble, à l’unisson, comme Voronwë leur avait enseigné pendant ces dernières semaines. En quelques secondes, l’épée du capitaine vola à quelques mètres. Le cavalier tenta de la récupérée, cependant il fut encerclé par trois lames émoussées pour l‘entrainement. Voilà, ils avaient tout compris. Se lançant un regard complice, les trois soldats sourirent, ce n’était pas tout les jours que l’on battait un vétéran de la guerre de l’anneau!

Tous les soldats se réunirent, ils étaient une dizaine. Tous des cavaliers, des cavaliers qui allaient devoir se battre pour leur citée, pour leur peuple.

-Bravo à vous mais ne vous réjouissez pas trop vite. L’ennemi ne sera pas seul, c’est une armée qui marche sur notre citée. Vous êtes jeunes, vous n’avez pas encore connu la guerre. Ce sera le chaos total, cependant, grâce à votre talent, vous saurez protéger Imladris, j’ai confiance en vous. Ce sera peut être la seule bataille qui concernera directement notre peuple. Nous avons protégé nombres de citées, mais maintenant c’est derrière nos murs que résonnent les cors de guerre. Honnêtement je ne sais pas ce qui va se passer. Tout ce que je sais c’est qu’Imladris, notre mère, ne tombera pas, je le jure sur les Valar! Chacun d’entre vous, vous vous êtes entrainé, encore et encore et cela dans un seul but : protéger votre peuple. Ce qui fait de vous de grands héros. Nous ne sommes pas fantassin, nous sommes la cavalerie! Mais l’hiver ne nous accordera sans doute pas l’occasion de combattre à cheval. C’est pourquoi nous nous sommes entrainé si longuement au sol. Maintenant, allez vous reposer, avant la bataille, vous aurez besoin de toutes vos forces, car la victoire sera notre!


Les soldats sourirent avec hésitation avant de regagner leurs quartiers. Pour une fois, Voronwë était optimiste. Il savait qu’Imladris allait restée inviolée. Il est possible que l’armée ennemi traverse les défenses, mais jamais elle ne prendra cette citée, pas tant que ses soldats la protègeront. Imladris ne tombera pas.

Voronwë n’allait pas se reposer, il n’avait que trop dormi. Comme avant chaque bataille, il voulait regarder les étoiles, la lueur omniprésente de la lune. Il n’aurait jamais pensé le faire dans sa propre citée. Rentrant chez lui, afin de se préparer. Après avoir aiguisé sa lame qu’il nomma Eldagor, l’étoile de la bataille, le cavalier prépara sa nouvelle armure. Elfaron, son loup blanc, vint à lui pour lui tenir compagnie.

-Non, pas cette fois, cette fois tu reste ici, je ne veux pas qu’il t’arrive malheur
, lui expliqua-t-il.

Elfaron, un nom super pour un loup qui l’est tout autant. Il le nomma ainsi quelques temps après avoir quitté Minas Tirith. Voronwë regardait, allongé, les étoiles alors qu’Elfaron s’amusa à poser sa queue sur le visage de son maitre, lui cachant la vue sublime. Ainsi vint le nom chasseur d’étoiles.

Tout était prêt. L’armure, l’épée, les dagues, les lames secrètes et bien sur Voronwë. Ce dernier admirait les magnifiques runes de son épée alors qu’il entendit un cor qui résonna tel un écho à travers la nuit. Lentement, il se leva. La mort arrivait sur Imladris.

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Rassemblement dans la Dernière Maison Simple EmptySam 29 Déc 2012 - 0:20
Sombre-chêne suivit l'émissaire de Gar-Thulion jusque dans une pièce voisine, s'amusant sans réel plaisir à jouer aux cache-cache en cette heure grave. Mais il n'en dit pas mot. Le Seigneur de Fondcombe écouta Calion avec attention, avant de répondre à son tour.

"Je vous remercie de votre sollicitude et de celle de votre Prince, capitaine Palantir, bien que je ne sois pas décidé à laisser Imladris ainsi derrière moi."

Des cris provenaient de l'extérieur, l'agitation battait son plein.

"Concernant le célèbre Eoweng, je crains de ne pas vous être d'un très grand secours. J'ai déjà combattu avec lui par le passé, c'est un bon combattant. Un très bon combattant, même l'un des meilleurs sur cette terre, du moins parmi les Elfes, je ne saurai juger pour les autres peuples. Malgré sa jambe de bois, il s'avère n'avoir quasiment rien perdu de ses talents, il est doué. Au-delà de ça, si vous ne m'en dites pas davantage et que vous en cherchez davantage... je ne sais que répondre. Êtes-vous certain d'être son ami dès lors ?"

Sentant le branle-bas de combat dehors, Sombre-chêne stoppa net la conversation.

***
Rapidement, le seigneur des lieux prit position à l'extérieur. L'ancien ambassadeur s'était équipé comme il se devait, avec l'armure de guerre du grand Elrond le Demi-Elfe. Tous les elfes capables de combattre étaient réunis. Une masse d'une centaine d'âmes scrutait Sombre-chêne dans l'attente de ses ordres. Ils ne tardèrent pas.

"Mes frères, mes soeurs, une triste journée s'annonce. L'Ordre de la Couronne de Fer a débusqué notre refuge. Cependant, nous ne nous rendrons pas sans résistance, la vie des Eldars ne se prend pas si aisément. Combattons pour la paix puisque cette organisation ne connait que ce moyen de communiquer ! Que les quatre-vingt guerriers à pied se positionnent à la sortie du pont en cinq rangées de seize hommes, que tous les archers parmi eux se préparent à tirer sur tout ennemi qui voudrait traverser ce pont. Une fois, en contact, les deux dernières rangées pourront garder leurs arcs en main pour soutenir les premières lignes qui combattront au corps à corps. S'il le faut, que les archers s'éloignent pour avoir un meilleur angle de tir. Que les 25 cavaliers qu'il nous reste se mettent en retrait, ils n'entreront dans la bataille qu'une fois que l'ennemi perce le mur d'épées et d'arcs que nous lui offrirons ! Le seigneur Eoweng combattra à nos côtés, le vieil ami de Gar-Thulion nous apportera son expérience. Que les Valar vous protègent et protègent notre refuge."

Ainsi allait débuter l'assaut d'Imladris...


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Rassemblement dans la Dernière Maison Simple EmptyDim 30 Déc 2012 - 19:09
Il était vrai que demander à un seigneur de le suivre dans une autre pièce paraissait enfantin, presque incongru par la situation actuelle, mais le Noldo se devait d'agir un tant soit peu dans l'ombre, à contre cœur. L'attention du capitaine était grande, il buvait les paroles du seigneur de la Dernière Maison Simple à l'Ouest car ses paroles étaient claires, il ne laisserait pas tomber sa cité et Eoweng était une personne en qui il avait confiance, ce que le capitaine comprit. Calion remarqua aussi que des cris de rassemblement se heurtèrent aux douces voix des deux Eldar. L'agitation qui régnait dans la cité s'intensifia jusqu'à stopper la conversation entre le capitaine et le seigneur, ce dernier partit, suivit de près par le premier et par Eoweng.

Dehors, les hommes commencèrent à appréhender l’ennemi mais se sentirent rassurés dès lors qu''ils virent enfin leur chef, Sombre-Chêne. Celui-ci resplendissait dans l'armure d'Elrond Peredhel, héraut de Gil-Galad, le dernier Haut-Roi Noldo et lointain parent de Calion. Sombre-Chêne semblait, royal, un héros de l'ancien temps, comme les Hauts-Rois Noldor que Calion côtoya. Eoweng paraissait être un grand guerrier, son armure le reflétait. Calion quant à lui, se démarquait par sa cape de la Maison du Roi, Les deux Elfes se tinrent derrière le seigneur qui, par un discours enflamma ses soldats. Calion les regardait, la peur ne semblait pas les atteindre, endiablés par leur chef, ils se battront jusqu'à leur mort.

Alors que les hommes prenaient position, le capitaine de Gar Thulion aperçut parmi les cavaliers le capitaine Amnel, un ami de longue date, celui-ci rassemblait ses hommes comme l'avait demandé Sombre-Chêne. Mais Calion déporta son regard vers Eoweng. Que fera-t-il durant la bataille ? Quel sera son comportement ? Le capitaine devra surveiller son ami.

"Eoweng, restons ensemble, tu veilleras sur moi comme je veillerai sur toi. Si Sombre-Chêne est attaqué, nous ferons tout pour le défendre. Seras-tu avec moi ?" ui murmura Calion.

Calion posa sa main gauche sur l'épaule droite de son ami, ils étaient face à face. Puis le capitaine de Gar Thulion s'approcha de Sombre-Chêne.

"Seigneur, nos épées sont vôtres, nous permettez-vous de rester à vos côtés ? Ou peut-être voulez-vous que nous nous chargions de quelques hommes ?"

HRP : Je pense qu'il est temps pour nous de rp dans le sujet de la bataille non ? À moins qu'Aldarion ne veuille répondre à celui-ci.


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