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 Quel hiver!

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Voronwë Amnel
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Quel hiver! EmptySam 22 Déc 2012 - 12:58
Thoron Ereb

« La véritable amitié ne gèle pas en hiver. »

Plusieurs mois s’étaient écoulés depuis son départ d’Imladris. Thoron avait décidé de vivre une vie particulière, de visiter des pays, de combattre des ennemis, bref l’aventure! C’était sa vie, mais, durant la nuit, le visage de son père le hantait. Comme s’il voulait qu’il le venge. Thoron ne dormait jamais sans son arme, même à Imladris, il avait toujours peur que l’assassin revienne. Il pouvait être derrière lui à chaque moment, oui, voir ses parents mourir devant lui l’a détruit intérieurement. Il est bien triste de perdre son innocence avant son huitième hiver. Mais il avait continué à vivre, devenant de plus en plus fort chaque jours aussi mentalement que physiquement.

Thoron a traversé le Rohan, et l’Arnor. A présent il était en dans le nord, mais il ne savait pas exactement où. Heureusement, il n’avait rencontré aucuns brigands en chemin. Tout c’était bien passé, enfin, à un petit détail près. Thoron avait déjà étudié le rude hiver, mais il ne pensait pas en vivre un. Un simple hiver? Non! Loin de là! Imaginez une température telle que les lacs gèlent en quelques secondes. Un froid mordant qui attaque toute forme de vie. Les arbres s’endorment, les animaux hibernent, les mortels périssent. Tel était le grand hiver. Certains croyaient que c’était une magie très puissante qui avait engendré cet enfer glacial, que de superstitions de petits villages oubliés.

Ce fut en quittant une auberge à l’aube que Thoron avait vu cet hiver envahir la terre du milieu. C’est impressionnant, un événement que l’on voit qu’une fois dans sa vie. Tout été gelé, la verdure avait disparue pour laisser place à la neige envahissante. Quel beau paysage! Le jeune Dúnadan n’avait jamais vu cela. Peut être quelques fois en Gondor, mais il était trop jeune pour s’en souvenir. Plus loin, une rivière avait gelé, quel était donc ce maléfice? Ce n’est qu’à ce moment qu’il ressenti le froid intense traverser son corps. Que faire? Il ne pouvait pas rester deux nuits d’affilés dans la même auberge, question de sécurité. L’assassin de ses parents le poursuivait peut être encore. En tout cas, cette neige tombante était le meilleur moyen de cacher ses traces, en quelques secondes elles seraient recouvertes.

L’aigle solitaire partit alors à la recherche de la prochaine auberge. Ca c’était de l’aventure! Le gèle recouvrait tout, si Thoron était superstitieux, il croirait en une force maléfique. C’était simplement un aléa de la nature qui durerait quelques semaines. A moins que cet hiver soit celui qu’il avait étudié, le rude hiver, mais cela était presque impossible.

Il avait du mal à avancer, ses pas étaient lourds, ses membres froid. S’il s’arrêterait, il risquait de ne plus jamais repartir, quelle idée de quitter l’auberge! Ha! Quelques formes se désignaient au loin, un village? Oui! Il avait réussi! Un ultime effort, et voilà, il était arrivé dans ce petit village perdu. Celui était désert. Aucun être humain en vue à l’extérieur. Cependant il pouvait voir de la lumière aux fenêtres. Au loin, il y avait une petite rivière gelée, comme toutes les autres. Voyant un grand bâtiment, il devina que c’était l’auberge. L’inscription sur la pancarte était couverte de neige. D’un geste gracieux, Thoron chassa la neige blanche. C’était bien l’auberge.

Entrant de le bâtiment, la plupart le regardèrent étrangement. Les voyageurs devaient être rare, et encore plus avec ce temps! A l’instar des autres tavernes il y avait les ivrognes du coin, des travailleurs, mais peu de voyageurs. Seul un elfe était assis au coin du feu. Que faisait un elfe ici? La curiosité étant un de ses grands défauts, il tenta une approche. Après tout, c’était un ami des elfes, élevé à Imladris et portant un nom elfique.

Commandant deux peintes, il paya et se rapprocha de l’autre avec les bières en mains.

-Mae Govannen! Tu es bien loin de chez toi mon ami! Il lui tendit une peinte, puis sa main. Je ne nomme Thoron Ereb.

Thoron espérait maintenant que l’elfe allait lui répondre. Au fond de la pièce, un homme commençait à se plaindre du manque de nourriture, si cela s’avérait être vrai, chasser pour le responsable de la taverne lui apporterait un repas chaud et un lit confortable et peut être même quelques pièces.


Dernière édition par Voronwë Amnel le Jeu 27 Déc 2012 - 0:24, édité 2 fois
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Quel hiver! EmptySam 22 Déc 2012 - 13:27
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Depuis son départ des grandes terres recouverte de neige, Vorondil avait trouvé une petite Auberge à l'Est. C'était une Auberge, qui était pour le moins sale, répugnante, loin de tout ce qu'un elfe peut apprécier.
Près d'un feu, il était assis. En effet, son manque d'équipement se faisait sentir depuis l'arrivée de cet hiver incommensurable. Il était gelé de la tête aux pieds, il levait la tête pour détendre sa nuque.

C'est alors qu'il vit un homme, c'était assez étrange, personne ici ne parler à Vorondil. L'homme en question tendait une peinte de bière, il la prit.

-Mae Govannen étranger ! Merci pour cette peinte. Il serra alors la main de l'homme puis lui proposa de s'assoir.

Alors ils discutèrent un long moment, un très long moment. Et ils se rendirent compte qu'ils avaient énormément de choses en communs. Et surtout cette volonté de se couvrir pour l'hiver.
Cependant Vorondil se demandait où l'homme avait apprit le langage elfique.

- Nous devrions partir d'ici cher ami et chasser avant que la tempête ne recouvre toute trace.

Pendant cette traversée, Vorondil ce perdait une fois de plus dans ses pensées. Il voyait la neige qui tombée doucement, grâce à sa perception de la nature, il distinguait chaque détail. Il voyait les animaux au loin s'enfuirent parce qu'ils entendaient les pas de Thoron. En effet a contrario d'être un compagnon fort sympathique, il était assez bruyant pour un homme. Mais il était bien en sa compagnie, et sentait qu'il n'était pas comme tous les hommes.
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Quel hiver! EmptySam 22 Déc 2012 - 21:40
L’elfe ne refusa pas sa peinte, c’était un début! Puis il lui sera la main. La sienne, tout comme celle des elfes était douce et fragile. Cependant elle devait sans doute être ferme et puissante au combat, comme celle de son vieux maitre d’arme Voronwë. L’invitant à s’assoir, l’elfe et le Dùnadan regardèrent le feu avant de commencer une conversation. Ici, au chaud, dans cette auberge, Thoron oublia sa vengeance pendant quelques minutes. Cela était rare! Ce Vorondil, ainsi il se présenta, allait être un grand ami, l’ami qu’il n’a jamais eu, il le sentait, une belle intuition.

Les secondes s‘écoulèrent, les minutes s’envolèrent. Ainsi ils firent connaissance même s’ils ne connaissaient presque rien de l’autre à la fin de leur conversation. Celle-ci tourna autour de plusieurs sujets. Les deux voyageurs avaient de nombreux points communs. Etrangement, Thoron avait confiance en cet elfe. Ces derniers sont rarement des fauteurs de troubles, et encore plus rarement des assassins. Ensuite vint la question de l’hiver. Le temps extérieur était toujours une bonne base pour une discutions construite et agréable. On pouvait ensuite partir sur différents sujets. Celui choisi fut le besoin de se couvrir pour cet hiver monstrueux. Un besoin plus de nécessaire. Thoron avait eu de la chance d’arriver jusque ce village, il ne pourra pas faire des dizaines de lieux par jours comme à son habitude. Comment voyager? Cela sera plus que difficile à pied, et impossible à cheval.

Vorondil lui demanda ensuite de partir chasser. En effet il était plus que temps s’ils voulaient chasser, les traces du gibier allaient être recouvertes par les purs flocons. Un homme complètement saoul se leva et commença à hausser la voix contre l’aubergiste car il n‘avait aucune viande. Calmement, Thoron s’adressa à l’homme.

-Nous partons chasser, nous rapporteront du gibier.

L’homme le fixa longuement puis un sourire illumina son visage, ensuite il chanta des louanges sur les exploits d’un grand chasseur encapuchonné avant de tomber en renversa sa bière sur sa barbe.

Après ce spectacle plutôt amusant, les deux nouveaux compagnons quittèrent le feu chaleureux pour sortir. Le froid était insupportable, mais ils allaient chasser tout le même. En sortant du village, ils arrivèrent sur une grande pleine, sans doute était ce un champ il y a peu de temps. A quelques mètres, deux biches. Elles étaient éloignées, des proies faciles. Thoron prit son arc et une flèche. Ses doigts gelés ne ressentaient à peine le touché de la corde, qui elle-même était atteinte par le gel. Vorondil marchait en tête, sur la neige, oui, sur la neige alors que le mortel s’enterrait dans la poudreuse. Ses durs efforts furent remarqués par les biches qui s’enfuirent en courant vers la forêt se dessinant non loin de là. Thoron regarda son ami et lui lança un sourire gêné, il savait que c’était de sa faute.

Le Dùnadan n’avait pas les capacités d’un elfe, cependant il devinait assez facilement les choses et avait assez fréquemment des intuitions, bonne ou mauvaises. C’est une mauvaise qui traversa son esprit à cet instant. L’homme se retourna, lentement, effrayé. Un grand nuage frôlant le sol s’approchait d’eux rapidement.

-Une tempête de neige… Cours!
Hurla le jeune aventurier.

Les deux compagnons commencèrent leur course vers la forêt. Les nordiques savaient très bien qu’il était inutile de fuir fasse à une tempête de neige, tout comme une tempête de sable. Cependant Thoron n’était pas un nordique, il ne connaissait pas ces choses là malgré sa grande culture. Pourtant le Dùnadan avait une tout autre idée en tête. Atteindre la forêt serait une chance de se couvrir. Certes la tempête traversera la forêt, mais avec moins de puissance qu’en pleine.

Son cœur palpitait, Vorondil était encore une fois devant lui, il était plus rapide. Thoron avait du mal à courir avec toute cette neige. La tempête se rapprochait rapidement. Et, en un ultime effort, ils parvinrent à atteindre les arbres. Ceux-ci se couchèrent au contact du mur de neige. Mais ils les protégeaient tout de même. Ils ont eu chaud ou froid plutôt!
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Quel hiver! EmptyDim 13 Jan 2013 - 23:30
-Thoron, regarde droit devant nous, une caverne !


Vorondil gardait l'esprit clair malgré le froid mordant, grâce à sa vision d'elfe il perçut l'entrée d'une petite caverne, cette dernière semblait sombre, lugubre, et horrifiante. Il savait que bien des choses pouvaient se cacher à l'intérieur, mais c'était la seule chance pour qu'ils restent en vie.

Ils entreprenaient de courir vers cette dernière quand Thoron tomba. Puis un hurlement brisa le froid glacial, c'était un loup, énorme. Vorondil essayait de remettre Thoron sur pieds, mais rien à faire, le loup l'avait mordu.


-Vite vite vite ! On doit se cacher ! Hurla Vorondil


Vorondil dégaina son arc avec une sureté incommensurable, il était bel et bien un elfe. A ce moment précis, il se souvenait de son entrainement au tir à l'arc. La chaleur tombait sur ses joues pâles, la lumière se reflétait sur la rivière, les papillons volaient autour de lui, de telle sorte qu'il ne savait pas comment tirer. Son instructeur le gronda, c'est à ce moment qu'il comprit que la concentration était mère de réussite.


Notre elfe décocha une flèche dans la patte du loup, ce dernier s'en alla pour se cacher. Vorondil traîna alors Thoron sur le sol glacé, il avait perdu beaucoup de sang. L'aventurier arracha un bout de ses habits pour stopper le sang, le loup ne saura pas qu'ils sont réfugiés dans la grotte.

Une fois que Thoron était installé dans la grotte, Vorondil devait trouver des herbes pour soigner la plaie avant qu'elle ne s'infecte. Or en cette saison, il est rare de trouver des Hamamelis, elles servent à désinfecter les plaies. L'elfe avait peur de sortir et la nuit approchait très vite, la tempête perdurait. Il prit son courage à deux mains et sortit. La tempête était d'une violence inouïe, les arbres hurlaient sous le poids de la neige, les branches tombait et un grognement résonna dans la pénombre.

A cet instant Vorondil se demanda s'ils pourraient sortir en vie de ce périple.
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Quel hiver! EmptyMer 16 Jan 2013 - 1:40
La tempête ravageait tout sur son passage. Les animaux fuyaient, les hommes rendaient leurs couronnes à la vrai puissance, les arbres s’agenouillaient devant le règne de la reine nature. Celle-ci avait toujours le dernier mot, elle était plus destructrice que la plus grande armée jamais crée. Un cercle sans fin, la nature reprenait ses droits, encore et toujours.

Thoron avait très bien comprit cela. Il savait qu’ils ne pouvaient rien faire, il fallait juste fuir, trouver un lieu sur. Ce fût son compagnon Vorondil qui découvrit une caverne, heureusement qu’il était elfe! Sinon les deux chasseurs seraient morts de froid.

Alors une course commença, aussi rapide que la dernière. Il n’y avait qu’un seul but: la survie. Ses membres commençaient à geler. Thoron ne sentait bientôt plus le froid dans ses bras puisque toute chaleur avait disparue de son corps. Une seule chose le tenait en vie, la vision de ses parents assassinés devant lui, la cape de cet assassin, ses lames pleines de sang. Le Dùnadan devait survivre, il devait racheter l’honneur de sa famille. Retrouver cet assassin et venger son nom, telle était sa mission et il la mènera à terme. Ce Dùnadan n’abandonnait jamais, il ne l’avait jamais fait et ne le fera jamais, même s‘il devait en mourir. Lourds étaient ses pas, long était son trajet.

Mis à part le tumulte de la tempête, un silence d’or réglait sur la forêt. L’oiseau chantant se cachait, ou bien était-il mort. La vie avait quitté ce lieu. Un silence de mort, mais si attirant, si calme, si paisible. Thoron était tenté de tomber pour ne jamais se relever. Cependant il devait continuer, il devait se battre. Ce fût alors à cet instant que son instinct développé l’alerta. S’arrêtant, il entendit un souffle pesant derrière lui. A peine eut-il le temps de dégainer sa lame elfique que la mâchoire du loup le prit au piège. Les canines du monstre traversèrent le bras de Thoron. Le secouant, il atterrit plus loin, assommé par le choc, ou bien parla douleur insupportable. Le pauvre homme avait eut juste le temps de crier la douleur qu’il ressentait.

Tout devint flou dès lors. Où était-il? Qui était-il? Quel était cet être aux oreilles pointues qui essayait de le lever? Tant de questions qui trouvèrent une réponse par ci par là au fil des secondes. L’aigle solitaire voulut sortir sa lame, mais ses membres refusaient de bouger, le gel faisait effet. Plus loin un loup géant leur tourna le dos pour partir, une flèche s’était logée à travers sa pate. Le monstre ne semblait plus menaçant, mais bien apeuré. Les loups chassaient habituellement en meute, pourquoi attaquer seul? Peut être n’était-il pas un loup comme les autres. En effet sa taille était impressionnante, effrayante serait le terme exact.

Thoron se sentit glisser sur la neige. En réalité Vorondil faisait tout ce qui était en son pouvoir pour trainer l’homme et lui sauver la vie. Ce dernier deviendrait un grand ami, il le savait. A cet instant, Thoron ne pensait à rien et à tout à la fois, il regardait le ciel en espérant y trouver la superbe Imladris. Son sang s’écoulait de plus en plus, même si son compagnon avait arraché ses vêtements pour stopper l’écoulement. Arracher ses vêtements pour stopper une hémorragie durant le rude hiver? Cet elfe devait vraiment être d’une générosité absolue.

Ce ne fut que dans la grotte, soigné, pansé, que Thoron reprit ses esprits. Quelle étrange expérience. Sa blessure ne saignait presque plus, Vorondil avait appliqué sur la plaie des herbes médicinales. Se remémorant tout les faits passé, un seul mot réussi à sortir de la bouche de l’aigle.

-Merci… dit-il d’une voix faible.

Regardant à l’extérieur, il vit que la nuit allait tomber dans à peine une heure. Le loup attendait, ils le savaient. Il n’attaquerait pas, non il allait attendre la proie. Mais ils ne pouvaient rester ici. Thoron était courageux, presque téméraire, il décida de sortir.

-Nous n’avons pas le choix, si nous attendons, nous allons mourir, moi avant toi, décida l’homme.

S’aidant de la paroi, puis de son ami pour se relever, il s’avança vers la sortie. Heureusement seul son bras était touché. Si le loup avait attaqué sa jambe, il aurait dû attendre sa mort dans la grotte. Pouvant parfaitement marcher, il avança aux cotés de son compagnon. Qui était la proie et qui était le chasseur? La question était plus que compliquée.

Il était là, non loin d’eux, Thoron le savait. La tempête s’était calmé pour laisser souffler un doux zéphyr. A droite, à gauche, où était-il? Là! Il chargea les deux compagnons qui tombèrent, Thoron fut encore propulsé à quelques mètres. Le loup se plaça alors sur Vorondil et hurla, célébrant son futur repas. Rapidement, l’aigle solitaire s’empara de son arc. A défaut de pouvoir utiliser son bras, il utilisa ses pieds pour tenir l’arc et son bras apte pour prendre une flèche et tendre la corde. Il ne lui restait que peu de flèche, alors il en avait fabriqué dans la forêt. Comme il le devinait, la flèche de fortune de traversa à peine la peau du canin. Elle resta plantée pendant quelques secondes avant de tomber, une simple égratignure. Peu de dégâts, certes, mais assez pour attirer l’attention du loup qui tourna la tête pour regarder l’humain. C’était maintenant au tour de Vorondil de l’abattre.
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Quel hiver! EmptyMer 16 Jan 2013 - 11:21
Vorondil endendit une voix douce, sucrée. C'était celle de sa mère, s'il réussissait à reconnaître cette voix entre cent, il ne savait pas mettre un visage sur cette dernière. Tandis que ses yeux s'ouvraient, il percevait une lumière aveuglante. Cependant elle était chaude, chaleureuse et réconfortante. C'était la lumière qui se propage lorsque la rosée tombe sur les champs d'Imladris.
Les champs de Fondcombe étaient connus pour leurs couleurs, leur saveur. Notre chasseur peinait à ouvrir ses yeux, et là, dans son esprit tout devient très clair. Le froid mordant le faisait halluciner.Ses grands yeux s'écarquillèrent d'un seul coup. La lumière était un rayon de soleil qui se dressait vers la caverne.


Est-ce une lueur d'espoir ?


Notre elfe devait trouvé des herbes pour soigner son ami. Le terme 'ami' n'était pas opportun, surtout au vu de la situation. A peine c'étaient-ils rencontrés, qu'ils étaient déjà à combattre ciel et terre, ou dans ce cas précis neige et loup. Un pressentiment heurta Vorondil. De grandes choses se déroulaient. Pourquoi cette vision intervint-elle ? Pourquoi Imladris ? Les rêves où il voyait sa mère était devenus commun.




Tout était blanc, au dehors de la grotte. Même les arbres les plus valeureux étaient soumis à la nature, elle reprenait ses droits. Et là, il constata avec effroi que le sol était entièrement recouvert. Aucune herbe ne sortait du sol, et le temps lui était compté. Il se mit à courir tout en longeant les parois du bloc de pierre, qui lui seul résistait face à la neige. Tant de questions se posaient, où vais-je trouver cette plante, allons-nous mourir ? Et là, de la neige tomba d'une branche pour heurter notre chasseur et lui remettre les idées au clair. Il fronça les sourcils en direction de l'arbre.


- Saleté d'arbre, dit-il l'air mauvais.





Son nez était quant à lui gelé, pourtant l'odeur du loup flottait dans l'air sans pour autant s'arrêter. Il savait qu'il n'était pas loin, et que son ami était seul et sans défense dans la grotte.
Une idée lui vint, seule les rivières ne gèlent pas, leur force est pour le moins impressionnante. Si tant est que les herbes soient à proximité. Il avançait alors sur la neige, avec détermination et sûreté.


A cet instant il entendait quelque chose de diffèrent, la nature était tout autour décimée. C'était de l'eau, une rivière. Son pas s'accéléra, elle était juste devant lui. Un bruit de branche heurta son ouïe. Il eut le temps de se couvrir sous sa cape, elle le dissimulait de tout. Qu'est-ce donc que ce bruit ? Son pouls accéléra, le froid le frappa de nouveau. Et là, il vit quelque chose de grand s'approchait de la rivière. Il écarta un peu sa cape et vit alors un grand cerf. A contrario des hommes, les elfes montaient sur les cerfs. Ce moment rappelait les voyages avec son père. La branche que le cerf avait poussé, faisait découvrir tout un stock d'herbe, y compris celle qu'il recherchait.



Il jeta un caillou pour effrayer le cerf, ce dernier s'enfonça dans la forêt.
Après que Vorondil eut récolté son précieux, il courra retrouver son ami. Les méthodes pour créer la pommade était un art ancestral, il commençait par écraser l'herbe, l'odeur qu'elle dégageait remplit la grotte d'un doux effluve. Il appliquait cette pommade sur la blessure de son ami, à peine eut-il étalé cette dernière que la plaie cicatrisée déjà.



Il était maintenant tant d'affronter le loup. La peur, n'était plus. Le courage avait pris place.
L'elfe portait Thoron, ils cherchaient tout deux où pouvait se cacher le loup. A droite, à gauche, rien. Et d'un coup, d'un seul il fendait l'arbre en face. D'une puissance phénoménale il envoya voler l'homme dix mètres plus loin. Vorondil esquivait avec grâce la mâchoire du canidé, jusqu'au moment où un coup de patte vint le heurter. Notre elfe était sous la patte du loup. Le poids de celle-ci était étouffant. La cage thoracique de l'elfe était comprimée, il essayait de souffler quelques mots.


-Thoron... à l'aide...., souffla t-il.



A ce moment il voyait la gueule du loup s'élargir, il comprit que tout était fini, que son voyage était terminé. Puis une flèche fendit l'air, c'était Thoron. Celle-ci heurta les côtes du monstre, le loup tourna sa tête vers l'homme. L'elfe comprit que c'était sa seule chance de s'en sortir. Sa main se dirigea vers sa dague, il l'avait dans la main, et là, une lumière apparut sur le loup. Le loup tomba d'un coup pour une raison inconnue, Vorondil se releva, le monstre était allongé, une force l'opprimé à terre. Des mots fendait l'air, c'était de l'elfique "Elen sila lumenni omentielvo". L'homme se demanda ce qu'ils signifiaient.



- 'Une étoile brille sur l'heure de notre rencontre', dit Vorondil choqué.


L'elfe regardait Thoron, son bras le faisait souffrir mais moins qu'avant, les regards se croisèrent. Thoron comprit que le loup était destiné à Vorondil. Le monstre était mère, c'était une femelle, et l'heure était venu pour elle de mettre au monde son louveteau. Après un long hurlement quatre petites pattes sortaient de la femelle. Un louveteau à peine plus grand qu'un chat venait de voir le jour, il avait de grands yeux bleus, et portait une fourrure blanche et grise. Quelque chose heurta l'elfe, le tatouage dans le cou du louveteau. Il était semblable à celui de Vorondil.

Comment est-ce possible, cette coïncidence était peu probable, même ses yeux d'elfe étaient choqués par cette étrangeté.
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Voronwë Amnel
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Quel hiver! EmptyDim 20 Jan 2013 - 0:40
Tout ce passe rapidement. La flèche n’avait fait aucun dégât et la mort regardait Thoron. C’était au tour de Vorondil de jouer. L’homme le vit, du coin de l’œil, prendre sa dague. Cela allait être terminé. Pourtant le loup tomba avant le coup. Une lueur plus pure qu’Imladris illumina le loup. Des paroles résonnèrent dans la forêt. De l’elfique. Vorondil traduit, cependant Thoron en avait pas besoin, il parlait couramment le sindarin et le quenya. En effet cet homme avait vécu presque toute son enfance dans les murs de la citée d’Elrond le semi elfe. Il y avait apprit de nombreuses connaissances, ainsi que de plusieurs langues. Pourtant dans tous les livres qu’il avait pu lire, jamais il n’avait rencontré cet événement. Le loup lui était destiné. Ce petit louveteau était superbe. Un seul petit? Cela était des plus rares. De plus ce petit canin avait des yeux bleus rappelant l’océan infini. Son pelage était tel qu’il serait invisible dans la neige. Regardant plus attentivement, Thoron vit un tatouage sur le loup. Un tatouage? Très étrange. Une puissante magie était à l’œuvre. Vorondil semblait complètement envouté par ce louveteau.

-Partons au plus vite,
fini par lâcher l’aventurier.

Le louveteau ne parut pas agressif quand son nouveau maitre le prit, bien au contraire. Le monde n’avait pas fini d’étonner le Dùnadan.

Sur le chemin, ils découvrirent un cerf, fier, royal. Thoron regarda son ami, il ne pouvait plus tirer à l’arc avec son bras blessé. Celui-ci abattit l’animal. Comme promis, ils allaient ramener le diner. Ayant trainé le cerf sur la neige glissante, ils arrivèrent au village. Tout était calme. Un vent glacial mordit la peau de du jeune aventurier qui frissonna. Combien de temps cela allait-il durer? Une semaine, une année, une décennie? Personne ne pouvait le prévoir. Pas même les plus grands des sages elfes. Ce qui était certain, c’est que ces villageois ne survivraient pas des années sans récoltes. La chasse allait devenir de plus en plus difficile, le gibier de plus en plus rare. C’était le triste destin qui s’annonçait, un destin cruel.

Lâchant le cerf qui n’avait rien perdu de sa grâce, ils se dirigèrent vers l’auberge. Ils étaient enfin de retour. Les deux nouveaux compagnons entrèrent comme s’ils connaissaient déjà ce lieu depuis des années. Tous les regardèrent alors.

-Nous ramenons le diner! S’exclama Thoron.

Cependant, les autres fixaient autre chose. Le louveteau? Un homme se leva, un long marteau en main. D’un geste incroyablement rapide, Thoron dégaina son épée, forgée par son fidèle ami Voronwë, de sa main droite, la seule encore utilisable pour le moment. Le métal glacial refroidit la carotide du téméraire.

-Je ne ferai pas ça si j’étais toi… Murmura le Dùnadan menaçant.

L’homme lâcha son marteau qui s’écroula sur le sol en produisant un son sourd.

-C’est un monstre, il a tué mon cousin! Aboya l’agressif.

-As-tu vu ses crocs déchirer sa peau? Non, ce n’est qu’un louveteau. Il ne fera de mal à personne, et personne ne lui fera de mal, je le jure sur ma lame, annonça l’aigle solitaire.

Tous restaient pétrifiés. Lentement, l’homme reprit son arme et regagna sa place.

-S’il mord une seule personne, tu le payeras de ta vie, grogna-t-il.

Thoron tourna le regard et annonça à l’aubergiste qu’ils avaient chassé. Un autre homme se leva alors, le boucher à en dire par ses vêtements. D’autres plus jeunes se levèrent pour l’aider, sans doute ses fils ou des apprentis. D’un signe de tête ils remercièrent les deux chasseurs.

Aillant ramené le repas, l’aubergiste les remercia en leur offrant une chambre afin de se reposer avant de partir. Thoron restait sur ses gardes, le danger était partout, pour le louveteau et pour eux. Le petit mangeait presque autant que Thoron, incroyable pour sa taille. Il était tellement inoffensif. Sans doute il deviendra un chasseur remarquable.

Heureux de pouvoir rationner son lambas, Thoron dégusta sa viande et quelques petites pommes de terre. Le premier repas chaud depuis bien longtemps.

Tous reconnaissant, beaucoup offrirent un cadeau aux voyageurs. Les manteaux furent les bienvenues. Etant en manque de nourriture ils ne pouvaient se permettre de donner des provisions, les amis comprirent leur choix. Thoron eut une paire de gants et de nouvelles bottes en fourrure ainsi que quelques pièces d’or. Ils étaient tous généreux et participèrent un petit peu chacun pour que la somme soit assez élevé à la fin du compte.

Une nuit au chaud leur fit du bien, mais il fallait repartir, ils ne pouvaient pas s’éternisés. Remerciant tout les villageois, ils partirent le ventre plein en direction de la citée des rois de Gondor: Minas Tirith.
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