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Erco Skaline
Ambassadeur du Rohan à Dale
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Erco Skaline

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Le départ EmptyVen 1 Nov 2013 - 18:09
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Il se nommait Martel. Martel DuGrand et appartenait à une famille se basse noblesse servant depuis des lustres les différents Roi de Dale. Il pouvait se vanter, et il le faisait sans hésiter, que tous ses ancêtres avaient tenu l'épée au côté d'au mois un Roi de Dale, voir même deux selon la période. Il possédait une grande maison qui appartenait au DuGrand depuis la reconstruction de la ville. Il n'a jamais brillé contrairement à certain de ses ancêtres mais grâce à son nom plus que connu à Dale, il avait accédé au rang de capitaine assez vite. Plus un titre honorifique qu'autre chose il n'avait commandé que deux fois des compagnies dans combats, mais jamais dans de grande guerre à son grand désarrois. Il voulait prouver sa valeur et alors dés qu'il avait appris que le Roi Gudmund allait envoyer une troupe pour sécurisé Esgaroth, il avait fait jouer tous ses contactes dans la hiérarchie de l'armée pour se faire confier la mission. Il la voulait. C'était peut-être sa chance d'avoir un avancement et il y tenait.

Il l'eut!

***

Dix soldats furent assigné sous ses ordres. Jeune pour la plupart, mais bien entrainé. Il aurait espéré avoir quelques vétérans, mais ce ne fut pas le cas. Ce n'était pas grave à ses yeux. Aller chasser quelques bandits ne demandait pas un grand savoir dans l'art de la Guerre. Etait-il naïf? Sans doute. On lui donna la possibilité de renforcer sa compagnie avec des volontaires, c'était l'occasion d'avoir quelques durs à cuirs à la recherche d'un travail et d'action. L'annonce avait été donné la veille à la fin du grand tournoi. Il y avait participé du reste, mais n'avait rien gagné, mais c'était son devoir de noble et de chevalier de représenté sa famille dans ces joutes. Il avait beaucoup bu au banquet, et s'était fait félicité par politesse par tous les autres nobles. Féliciter d'avoir perdu, mais d'avoir bien jouté quand-même. Pas le meilleur, mais pas le pire. Il y avait eut cet écuyer qui s'était fait humilié. Il avait bien rit et ne s'était pas privé de faire plusieurs blagues la-dessus.

L'aube s'était levé en même temps qu'un vent glacial. Son lourd manteau écarlate au bordure dorée le protégeait du froid. Dessous il sentait la rigidité de son armure qui semblait encore neuve, preuve de son inexpérience. Lorsqu'il sauta de son destrier pour juger les cinq volontaires qui attendaient depuis une dizaine de minute son arrivé, il sentit le choc de son fourreau contre sa hanche. D'un oeil, qui se voulait expert et autoritaire, il inspecta ces hommes voulant servir Dale. Tous des jeunes, mais deux avaient l'air de connaître leur affaire. C'était bien. Il lui adressa un rapide sourire et leur lâcha rapidement et dans un vocabulaire militaire:

-Je me nomme Martel DuGrand, capitaine au service du Roi Gudmund. Nous partons dans cinq minutes. Soyez prêt. Si vous avez des questions, c'est maintenant qu'on les pose!!!

Et il se tut attendant qu'on le questionne sur les formalités de cette mission. Il y en avait quelques unes quand-même, mais dans l'ensemble, il avait carte blanche pour rendre la prospérité à Esgaroth. On l'avait aussi avertit que s'il croisait les anciennes chevalier de l'Ordre de la Flèche noir, il devait les arrêter. Ce n'était pas un secret, ces hommes là avaient perdu les faveurs du Roi et il le comprenait. Ils avaient échoué dans leur seul mission. Mais il ressentait néanmoins un peu de peine pour eux. Etant chevalier, il ne pouvait pas imaginer qu'on lui retirer ses droits en mettant la honte sur lui et sa famille. C'était inconcevable!!! En tous cas il espérait ne pas les croiser, il connaissait leur réputation, c'était de vrais chevalier. Pur et dur qui avait vu bien plus de combat que lui pourra voir peut-être durant toute sa vie. Il les respectait, mais respectait par dessus tous les ordres qu'on lui donnait et donc malgré sa sympathie pour eux il n'hésiterait pas à les traiter comme des criminels s'il les croisait.
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Mardil
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Le départ EmptySam 2 Nov 2013 - 18:41
Le départ 20100911

Le froid engourdissait ses membres alors qu’il patientait dans la cour en compagnie de quatre autres hommes, volontaires comme lui pour cette mission de nettoyage. Aucun d’entre eux n’avait ouvert la bouche, tous absorbés dans leurs pensées. Il les avait étudié à la dérobée (comme eux n’avaient pas manqué de la faire) et seul l’un d’entre eux lui paraissait être un vrai combattant. Les autres ne devaient être ici que pour se faire remarquer, et peut être trouver ainsi un poste plus durable. Mais n’était ce pas son cas également?

Toutes ces années, il avait crû qu’il n’était pas à sa place et c’est seulement maintenant, alors qu’il sentait  sa lourde épée contre sa cuisse gauche, qu’il se rendait compte qu’il était avant toute chose un soldat. Il pouvait faire et dire ce qu’il voulait, il ne se sentait lui même que lors d’une bataille. En était-il de même des autres hommes présents ici ?

Certains avaient l’air très enthousiastes mais c’était la fougue de la jeunesse. Il avait connu ça lui aussi et après seulement quelques années, il avait perdu deux doigts. Cela avait considérablement diminué son enthousiasme mais heureusement cela n’avait pas émoussé ses capacités. En regardant ces quelques hommes autour de lui, réunis dans le froid de Dale, il repensa aux milliers d’hommes menés par le prince Aleth sous le soleil écrasant du sud. On ne pouvait trouvé deux visions plus différentes. Si les choses avaient tourné différemment, où serait-il aujourd’hui ? Plus le temps s’écoulait et plus il avait des regrets. Et plus il repensait au passé.

Il entendit deux des hommes, qui apparemment se connaissaient bien, plaisanter à ses dépens. Ils se demandaient s’il pourrait manier son épée tout en tenant une barrique de vin. Un moment il pensa donner une leçon aux deux jeunes gens mais il était le seul à blâmer. Une fois une réputation faite quelque part il était difficile que les gens changent d’avis. Et il n’avait certes pas volé sa réputation. Alors de quel droit serait-il venu se plaindre ?

C’est alors qu’il entendit le bruit caractéristique d’un cavalier en approche et un jeune homme fît son entrée sur un fringuant destrier. Sa riche tenue laissait penser qu’il n’avait pas particulièrement grandi dans les bas fonds. Il se présenta comme le capitaine DuGrand. Ainsi donc c’était ce jeune homme qui avait la charge de mener cette mission à bien. Il les détailla rapidement et Moren crût détecter un léger sourire lorsqu’il le regarda. Peut être avait-il déceler le guerrier en lui. Ou peut être était il simplement content d’avoir un tel gabarit parmi ses hommes.

En effet Moren était, une fois n’est pas coutume, le plus grand des soldats réunis dans la cour. Il savait pertinemment que sa taille et sa force étaient ses principaux atouts lors d’une bataille rangée. Mais il n’était pas sûr que ce soit ce qui les attendait à Esgaroth. Ce n’étaient pas des soldats qu’ils allaient affronter mais des bandits. Ces derniers n’avaient pas vraiment l’étoffe de grands guerriers et il pensait plutôt qu’ils adopteraient une tactique de guérilla. Enfin s’ils ne déguerpissaient pas simplement devant la vue d’hommes en armes.

Le capitaine demanda ensuite s’ils avaient des questions avant de se mettre en route pour Esgaroth. Moren n’en avait aucune. Il savait qu’il serait bien assez vite fixé sur leurs ennemis lorsqu’ils arriveraient dans la cité. Il ne connaissait pas bien Esgaroth, n’y étant allé que deux ou trois fois depuis son installation dans la région. Cela serait sûrement un grand handicap mais il était en compagnie d’hommes qui connaissaient le terrain. Non il pensait savoir ce qu’il avait à savoir mais l’un des jeunes gens qui avait plaisanté à ses dépens posa une question.

- Excusez moi Monsieur. Je voudrais juste savoir ce qui nous attend au juste. A quel point Esgaroth est elle infestée par ces bandits ?

C’était là une question intéressante certes, mais pas primordiale aux yeux de l’ancien caporal. Après tout ils se rendraient bien compte de l’ampleur de leur tâche lorsqu’elle commencerait. Il se tourna néanmoins vers le capitaine et attendit sa réponse.
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Erco Skaline
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Le départ EmptyDim 3 Nov 2013 - 20:45
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Martel n'était pas du genre à juger les gens au premier abord. Bien sur, il le faisait un peu, comme tous à chacun, mais il attendait en général d'apprendre à connaître une personne pour se permettre un jugement. Mais lorsque l'inconnu parla, il le fixa un bref instant un peu surpris. A quoi fallait-il s'attendre? Combien il y avait de bandit? Ce gars ne devait en tous cas pas brillé par son intelligence, ça c'était sûr. Il comprit directement à quel genre de personne il avait à faire: Une petite frappe, à la recherche d'argent facile. Il lui répondit donc d'abord par une question:

-Mhh et qu'elle est votre nom?

-On me nomme Xalio.

-Alors Xalio, il est fort probable qu'on finisse ce soir bourrer dans une auberge à chasser des pauvres insectes en se remplissant le ventre d'un gigot moyen... Mais enfin tu penses un minimum? On va aller arrêter des criminels, des durs à cuir... Tu penses être de taille? T'as déjà tué un homme au moins?... Non répond pas, je veux pas savoir....

Le pauvre Xalio resta immobile déstabilisé par la réponse quelque peu abrupte du Capitaine DuGrand. Il était vrais qu'il n'avait pas une grande expérience des combats, même aucune, mais il avait besoin d'argent et les petits vols de payaient pas assez à Dale. Prendre le risque de se faire emprisonner pour à peine de quoi acheter du pain c'était pas rentable. Il avait donc décidé de s'engager pour se faire un peu d'argent facile... En c'était ce qu'il croyait. Mais Martel avait eut tord sur un point, il n'était pas totalement stupide, car au fond de lui, il se disait aussi que à Esgaroth il aurait l'occasion de rencontrer des criminels de plus grande envergure et peut-être un futur emploi bien payé. Xalio était un opportuniste un peu naïf, mais qui frôlait avec son esprit la grandeur.

Martel avait fait deux pas en avant et se retrouva face à Moren qui le surpassait bien d'une tête. Il l'observa d'en bas sans paraître perturber par son infériorité flagrante, il lui donna même une tape sur le bras tous en disant:

-Alors toi t'était bucheron avant heins?... Hahahaha non sérieusement tu vois ce gosse à ta gauche?... Protège le.

Il se retourna et allait rejoindre son beau destrier brun clair qui tapait du sabot régulièrement. Tic récurant que tous les chevaux de Martel semblait avoir, et que lui-même avait. Il bougeait toujours son pied droit. Vite. Lent. Alternant des petites tapes avec des plus grandes. Mais il se stoppa au milieu et se tournant de trois-quart il lança:

-Hé Irian, viens par là enfait!!!

Le dénommé Irian s'avança sans trop attendre. Il n'avait guère le choix de toute manière. Martel avait se qu'on peut appeler une autorité naturelle. Quand il ordonnait, les gens obéissaient. Pour lui, c'était normal, depuis tout petit, il avait des serviteurs à la solde de sa famille de telle sorte que aujourd'hui il était plus que à laise à commander.

-Je t'ai déjà vu en ville, là tu sers le Roi Gudmund. Et tu sais ce que ça veut dire? Evite le vin, les filles et les scandales.... Ça m'épargnera la joie de finir disgracier et comme ces pauvres types d'Esgaroth...Alors gère toi, et continue à frapper aussi fort que l'autre soir.

Il lui fit un clin d'oeil.De toute évidence Martal avait aperçu Irian l'autre soir défendre ses opinions auprès d'autre personne de manière musclée. Le capitaine n'aimait par particulièrement ce genre de mercenaire, trop instable, trop perturbateur, mais là il devait l'avouer avoir ce Irian au physique de géant à ses côtés le rassurait un peu. Défoncer une porte en serait d'autant plus facile, et dieu sait combien il comptait en enfoncer à Esgaroth.


Dernière édition par Erco Skaline le Mer 6 Nov 2013 - 20:34, édité 1 fois
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Mardil
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Le départ EmptyMar 5 Nov 2013 - 13:54
Le départ 20100911


La réponse du capitaine fût cinglante et Moren retînt à grand peine un sourire. Mais toute envie de sourire lui passa lorsque DuGrand lui demanda de protéger le pauvre bougre. Il n’était rien de dire que le mercenaire (car oui, ne lui en déplaise, c’est bien ce qu’il était à présent) n’était pas enchanté de cette mission. Non seulement le jeune homme ne présentait aucune espèce d’intérêt à ses yeux mais il n’éprouvait aucune sympathie à son égard. Enfin, il ferait de son mieux pour le garder à l’œil.

Il se préparait à se mettre en route quand le capitaine le héla. Il s’approcha et, s’il n’en laissa rien paraître, la petite réflexion de Martel le toucha plus qu’il ne l’aurait voulu. Mais ce n’est pas à son supérieur qu’il en voulait mais à lui-même. Il était le seul artisan de sa réputation actuelle. Et il aurait beau faire tous les efforts qu’il voudrait, une fois qu’une réputation était installée, il était très dur de faire changer les gens d’avis.

« Alors à quoi bon tous ces efforts ? » se demanda l’ancien caporal.

Il se reprît. Il savait très bien pourquoi il lui était nécessaire de changer. Pour lui et non pas pour les autres. Qu’ils se moquent, qu’ils le prennent pour un ivrogne, peu lui importait en fin de compte. Tant qu’il se savait assez fort pour continuer à aller de l’avant et peut être retrouver un peu de son honneur perdu. Il regarda le capitaine droit dans les yeux et lui répondit en toute franchise :

- Ne vous inquiétez pas à ce sujet. Vous n’aurez pas à regretter ma présence à vos côtés pour cette mission.

Les hommes se mirent en route peu après et seuls les plus jeunes discutaient gaiement. Les guerriers plus expérimentés étaient beaucoup plus silencieux, probablement déjà en train de se préparer pour la bataille. Moren était à nouveau plongé dans ses pensées. Son honneur. C’était là une notion à laquelle il n’avait que peu songé au cours de sa vie. Peut être l’âge lui avait fait prendre conscience qu’il aimerait qu’on se souvienne de lui après sa mort. Et si possible pas à cause d’une bataille d’ivrognes.
Mais comment faire pour se sentir honorable avec le poids des crimes qu’il avait sur la conscience ? Car, qu’il le reconnaisse ou non, il était un déserteur et un voleur. Et un meurtrier… Non ce n’était pas tout à fait exact mais c’est ainsi qu’il se considérait. Et s’il n’avait pas lui-même commis un meurtre, il avait donné son accord tacite au rôdeur, qui lui n’avait pas hésité à plonger sa lame dans le corps du jeune soldat.

Il n’en voulait pas à Elgyn. Leur situation était désespérée et cela leur avait paru la meilleure solution. Preuve était maintenant faite qu’il n’avait pas su saisir sa chance à l’époque. Et maintenant que l’argent n’était plus, il souhaitait plus que tout reconstruire sa vie sur des bases solides… et propres. Même s’il savait qu’il ne pourrait jamais retourner au Gondor, en tous cas pas de façon officielle, pas comme il le souhaiterait tout du moins, il se disait qu’il pouvait tout aussi bien être heureux ailleurs.
Le fait de repenser à son ancien camarade l’amena à se demander où il pouvait bien être maintenant. Car si la décision n’avait pas été facile à prendre pour lui, il savait bien ce que son compagnon d’infortunes avait laissé derrière lui. Car l’impossibilité de retourner au Gondor signifiait qu’il ne reverrait jamais le jeune rôdeur dont il était tombé amoureux. Cela n’avait guère choqué Moren à l’époque d’autant plus qu’Elgyn n’avait jamais eu le moindre geste déplacé envers lui. Mais ça l’avait conforté dans l’idée que s’attacher à quelqu’un ne pouvait entraîner que des souffrances inutiles.

Plongé dans ses pensées, il ne remarqua pas tout de suite les coups d’œil appuyés que lui lançaient Xalio et son camarade. Mais pour une raison qu’il ne comprenait pas, ceux-ci semblaient l’avoir pris en grippe. Peut être avaient-ils entendu la remarque du capitaine et en avaient pris offense. Ou peut être simplement qu’ils avaient de plus sombres projets en tête. Quoi qu’il en soit, il valait mieux qu’il surveille de près les deux jeunes gens s’il tenait à ce que cette mission se passe sans encombre.


Dernière édition par Mardil le Mar 12 Nov 2013 - 22:00, édité 1 fois
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Le départ EmptyMer 6 Nov 2013 - 20:33
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Le temps était frais et la compagnie venait de sortir de Dale au petit trot sans trop se presser. Martel avait comme but d'arriver un peu avant le crépuscule à Esgaroth et vu l'heure il n'avait pas besoin de se stresser. Son étalon blanc neige avançait fièrement, tous comme son cavalier, en tête comme le voulait son rang de capitaine. Ses dix soldats le suivaient de près et venaient ensuite les cinq volontaires. DuGrand ne les avait pas encore intégré à sa troupe... De toute manière pour lui et ses hommes ce n'étaient que des mercenaires rien de bien honorable. Des mercenaires ne se battaient que pour l'argent, et aucun de ces soldats de métier n'aimaient avoir à faire avec eux, même si Martel s'estimait heureux de les avoir avec lui comme renfort. On a beau ne pas les estimer, c'est toujours des épées en plus et on ne va pas cracher dessus. Martel appela son second, un certain Jack.

-Caporal Heisen au rapport.

Le gradé talonna sa monture et vint se placer à la hauteur de son supérieure et attendit la suite silencieusement:

-Tu as vu nos cinq renforts. T'en penses quoi d'eux?

-Mhhh je sais pas... Faudrait les voir au combat pour en savoir plus... Et...

-Parle librement je suis sûr que tu t'es fait une idée.

-Bien mon capitaine. A mon sens de la fripouille de premier ordre... Je ne comprend pas pourquoi on a besoin d'eux... Au moins deux n'ont jamais dû participer à la moindre escarmouches, potentiellement des combats d'ivrogne mais guère plus... J'oserais à peine leur demander de garde mon cheval... Voyez ce que je veux dire...

-Ouais je vois très bien... Mais tu vois pour tous dire, je me dis que d'avoir des gars comme eux peut-être utile... On va se confronter à des gens de leur espèce... Avoir une vipère avec soit peut-être utile pour en attraper d'autres... Mais bon, à la première embrouille avec eux, on les arrête et basta. Prend la tête, j'ai à leur parler du reste...

Aussitôt dit, aussitôt fait. Martel ralentissait jusqu'à être à la hauteur de ses mercenaires. Il les observa un bref instant pour savoir quoi leur dire. Pour tous dire, il ne savait pas trop quoi leur dire. Il réfléchit encore un instant. Et ce fut là qu'il remarqua  les regards dérobés que Xalio et un autre homme jetait à Irian... Serais-ce les ennuis qui commencent déjà au sein de cette joyeuse bande de mercenaire? Il grommela quelques choses qu'aucun ne purent saisir avant de parler d'une voix clair et forte.

-Alors mes gars, le temps vous plait? Irian remonte la colonne et présente toi au Caporal Heisen... Attends tu vas ou là? Reste j'ai pas finis... Tu iras le rejoindre quand j'aurais cessé de parler.... Bon je vais être franc, mes hommes ne vous estiment pas des masses, et je partage un peu leur avis... Alors prouvez nous que nous avons tord... A Dale vous obéirez à mes ordres, ou à ceux du Caporal Heisen, le premier qui fait pas ce qu'on dit sera considéré comme hors-là-loi et je le traquerai personnellement. Est-ce clair? En attendant faite vous petit, et suivez le rythme... Irian suit moi on remonte la colonne...

C'est ainsi que les deux hommes remontèrent le groupe laissant derrière eux quatre hommes sur leur fin et traité comme des moins que rien... Mais c'était ainsi, et le Capitaine DuGrand n'avait aucune peine pour eux. Des volontaires comme eux ne valaient pas grand chose et il espérait sincèrement qu'ils n'avaient pas imaginé être accueilli comme des héros. Tout en entama la conversation avec le dénommé Irian, Martel se demanda pour quelle raison il avait bataillé pour se faire assigner des volontaires... Pour les mettre en première ligne? Peut-être....

-Alors Irian, sache que si je te prends avec moi là, c'est pas que tu me plais particulièrement, mais j'essaie d'éviter que ces deux imbéciles s'en prennent à toi... J'ai vu leur regard, et j'ai aucune envie de gérer une dispute entre toi et eux... Croit pas que je te protège, mais quand je dis gérer une dispute, imagine toi que vous ne sauriez qu'un échauffement pour mes hommes... Et on a autre chose à faire. Clair? Bon passons... Outre cela, tu m'intrigues un peu. Pourquoi tu t'es porté volontaire? Non ça m'intrigue, un mec comme toi n'a rien à faire dans cette mission... Tu devrais plutôt être avec ceux qu'on va traquer... Ne soit pas offenser par ma question et mon jugement sur toi, mais avoue que tu ne t'es pas fait une réputation d'enfant de coeur... Allez si tu veux me faire rire dit moi que tu cherches à réparer tes actions en nous aidant... Ce serait vraiment drôle, non?
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Mardil
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Le départ EmptyVen 8 Nov 2013 - 14:13
Le départ 20100911


Ils avançaient à une allure modérée et Moren se dit que la situation à Esgaroth ne devait pas être si terrible. Il n’avait aucune idée de la difficulté de leur mission à venir mais ils n’étaient qu’une quinzaine, et pas forcément des meilleurs. Il n’était pas impossible que les soldats se débrouillent mieux que bien mais le capitaine lui semblait bien jeune et, pour tout dire, assez inexpérimenté. De là à tirer des conclusions sur ses hommes, il y avait un gouffre. Un gouffre qu’il ne fallait pas sauter à la légère.

En revanche, ses quatre compagnons n’étaient pas vraiment ce qu’on aurait pu appeler des guerriers de légende. Mince ils n’étaient même pas des guerriers tout court. Peut être l’un d’eux pourrait valoir quelque chose sur le terrain mais les trois autres ne seraient bon qu’à servir de bouclier ou de diversion aux soldats. Et encore, ce serait le meilleur scénario. Il jeta un coup d’œil furtif vers Xalio et son comparse. Il était évident que ces deux là n’étaient là que pour l’argent. Ce n’était pas une chose qu’il pouvait leur reprocher. Mais à force de les observer, il pensait que la paie risquait de n’être pas assez bonne pour eux.

Il espérait se tromper car ce serait alors un problème supplémentaire qu’il leur faudrait gérer. C’est sur ces entrefaites que le capitaine DuGrand se plaça à leur hauteur et lui demanda de se présenter au caporal Heisen. Moren allait obtempérer mais DuGrand lui signala qu’il n’avait pas fini de parler. S’en suivit des petites remontrances dont les cinq mercenaires se seraient bien passées. Encore une petite piqûre de rappel à Moren de son nouveau statut. Il n’était plus un soldat respecté mais un ivrogne solitaire qui vendait ses muscles. Néanmoins il comprit bien que ce n’était pas directement à lui qu’il était fait allusion lorsque le capitaine évoqua un manque d’obéissance. Apparemment il n’était pas le seul à avoir des doutes sur certains de ses compagnons d’infortune.

DuGrand et lui s’élancèrent alors en tête de colonne et le capitaine tînt à lui préciser certaines choses. Moren écouta attentivement et son expression changea au fur et à mesure du discours du jeune capitaine. Il fût d’abord satisfait de voir que celui-ci était suffisamment observateur et avait assez de jugeote pour se rendre compte du comportement hostile de Xalio et de son camarade à son égard. Il avait peut être jugé l’inexpérience du jeune homme trop rapidement. Après tout la valeur n’atteignait pas le nombre des années comme disait souvent son père.

Il retînt ensuite un sourire lorsque DuGrand fît allusion au fait que leur régler leur affaire ne serait qu’un échauffement pour ses hommes. Il avait probablement raison en ce qui concernait la fripouille de bas étage qui les suivait mais, malgré les derniers mois où il s’était plus occupé de se remplir le ventre et où le seul exercice était celui réalisé avec de jeunes femmes de passage, il savait qu’ils ne l’auraient pas maîtrisé sans peine. Il était suffisamment âgé pour agir calmement (du moins l’espérait-il) mais sa force physique n’avait pas décrue depuis l’époque où il perçait les lignes ennemies sur le champs de bataille. Qu’est ce que ces jeunots croyaient connaître de l’art de la guerre ? En avaient-ils seulement vu une ? Il préférait ne pas avoir la réponse à ces questions finalement.

Il sentit ensuite ses joues s’empourprer lorsque le capitaine lui avoua sans détour qu’il ne valait pas mieux que les malfrats qu’il était supposé traquer. Il savait que son comportement n’avait pas été exemplaire et qu’il s’était illustré dans plusieurs rixes d’ivrognes. Sa réputation auprès de la gente féminine laissait aussi à désirer (bien que nombre de jeunes femmes se refusaient rarement à lui, sans doute des amatrices de mauvais garçons). Mais de là à être considéré comme un criminel, c’était un raccourci que le jeune capitaine empruntait un peu trop facilement à son goût. Sa remarque finale mit le comble à l’embarras et au sentiment d’injustice que ressentait l’ancien caporal. Car c’était exactement la raison qui avait poussé Moren à s’engager pour cette mission, même si l’aspect financier n’avait pas été à négliger. Mais il ne pouvait décemment pas révéler les actes qu’il souhaiterait pouvoir effacer de sa mémoire.

Il décida alors d’être aussi franc que possible avec son jeune supérieur.

- Même si je vous sais gré d’éviter que ces deux imbéciles ne me cherchent des noises, je suis suffisamment grand pour me protéger tout seul. De plus, et même si je ne prétends pas être irréprochable, je ne suis pas pour autant un criminel. Comme tout mercenaire, je ne cracherai pas sur l’argent qu’on me propose pour cette mission. Mais c’était surtout une occasion de me faire remarquer et qui sait, de trouver un travail plus permanent. Ce sera à vous de juger de mes capacités mais, s’il vous plait, ne m’insultez pas en me comparant à cette vermine.

Il tourna la tête vers Xalio et son ami en disant ces derniers mots. Il préféra ne pas faire de commentaires sur la dernière saillie de DuGrand. Les raisons qui le poussaient à s’être enrôlé ne regardaient que lui après tout. Et il n’allait certes pas avouer à un soldat qu’il était un déserteur. Quel capitaine pourrait avoir confiance en une telle recrue pour une mission ? Il espérait juste qu’il ne s’était pas montré trop offensé mais il savait bien que seul ses actes pourraient faire changer d'avis DuGrand à son sujet.


Dernière édition par Mardil le Mar 12 Nov 2013 - 22:07, édité 3 fois
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Le départ EmptyMar 12 Nov 2013 - 21:35
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Le capitaine DuGrand sourit aux réponses que donna Irian. Il n'était donc pas stupide, loin de là. Même si le noble ne pouvait pas arrêter de penser qu'il y avait d'autre moyen pour se faire repérer que d'aller jouer les mercenaires. C'était vrais, Martel en avait vu pas mal de ces mercenaires et très peu avait réussi à trouver un travail officiel après ce genre de mission. Si au Gondor ou au Arnor ce genre de procédé devait être banale, à Dale cela ne l'était vraiment pas. Engagé un homme d'arme après une mission était plutôt rare, il n'en avait jamais vu même, et cela faisait pas mal d'année de Martel passait son temps dans la caserne principale de Dale à voir qui venait postuler et qui était engagé. Les mercenaires étaient utilisés que de manière irrégulière et donc très rarement engager par la suite. En tous cas si ce Irian espérait que cela lui arrive il allait devoir faire preuve d'un grand talent pour les armes. Martel se demanda si ce volontaire avait la carrure pour réussir un peu ce challenge...

Il lui répondit après un instant de réflexion d'une vois plus amical qu'avant, moins accusatrice, mais qui gardait toute sa dureté:

-Je vois, je vois... Alors je vous souhaite bonne chance pour nous prouver votre utilité. Vous êtes presque sympathique au final à mes yeux... Vos paroles sont presque totalement convaincante... Hahahahaha Vous cachez bien votre jeu, j'espère que vous vous en rendez compte... Derrière vos allures d'ivrogne et de benêt, il y a... bien quelqu'un... Un homme peut-être... Je le verrais bien à Esgaroth...

Puis il ajouta en lui faisant un clin d'oeil:

-Mais n'essayez pas de ne convaincre que vous n'êtes pas un criminel, les meilleurs soldats appartiennent souvent à cette caste... Un bon guerrier est un criminel au final... C'est seulement que quand on choisit le camps des gagnants on est plus appelé criminel, mais héros...

Ce qu'il disait, il le pensait sincèrement, et c'était bien en opposition à ses préceptes de chevaleries qui respect à la lettre. Mais de son oeil, c'était bien la réalité et même s'il trouvait cette vision horrible et n'était pas en accord avec, il ne pouvait pas l'ignorer. Combien de vrais salaud survivaient et combien de bons gars mourraient?  La loi du plus fort et du plus vicieux. Cela l'énervait au plus haut point.

La route continua sur ces paroles et le commencement d'une averse. Les soldats parlaient activement par groupe de deux ou de trois, de temps en temps des blagues étaient partagées à toute la compagnie. Cela se finissait souvent sur un éclat de rire général. Le caporal Heisen restait silencieux   et jetait des regards réguliers à Irian puis vers le reste des mercenaires. C'était évident il n'aimait pas ces mercenaires et n'avait clairement aucune confiance, mais il se gardait bien de le montrer aux autres. Seul le Capitaine DuGrand et ses vrais compagnons d'armes le savaient et le lisaient à travers ces oeillades fougasses.

Une heure passa, bientôt deux, et la pluie commençait à être vraiment forte. Martel en avait plus que marre de subir cette eau et lorsqu'ils croisèrent une petite auberge pour voyageur, le Capitaine lança:

-Bon, on fait une pause. Greg et toi, vous gardez les chevaux pour un moment.

Par le "toi", il désignait Xalio. Greg, un soldat fit une grimace, mais n'ajouta rien. Il ne lança pas le moindre regard à son compagnon de garde.

***
L'auberge n'était pas grande, il y avait six tables carrées fait d'un vieux bois tous craquelés. Sur chacune, au centre, un amoncellement de bougies éclairait de manière acceptable les alentours des tables. Un grand feu à côté du bar terminait d'éclairer la grande pièce. Il n'y avait pas grand monde à l'intérieure. Seulement le tavernier et sa femme, trois voyageurs et deux paysans boueux qui bavardaient gaiement autour d'une bière et d'un morceau de bois. Martel en déduit que c'était des bûcherons en voyant les deux grandes haches et la scie passe-partout posée sur le sol...

Le capitaine salua le tavernier et lança à ses hommes avant de continuer au gérant:

-Chacun paie ce qu'il prend.... Pour moi une grande pinte.

Beaucoup ronchonnèrent mais tous au final prirent une bière, ou presque. Le service aurait pu être plus rapide mais était acceptable et chacun était content d'être au chaud. Les soldats plaisantaient entre eux. Cette fois de manière plus conviviale et agissait comme un seul groupe, même les mercenaires semblaient être intégré, autour d'une bière. Tous étaient égaux en ce moment. Martel sourit, peut-être que cela allait bien se passer au final.

Martel avait une mauvaise habitude, il faut le dire, il adorait écouter la conversation des autres gens. Il avait été bercer toute son enfance dans une noblesse ou les messes basses étaient normales. Et là encore il se reprenait à écouter la conversation des deux bûcherons d'une oreille plus ou moins attentive toute en essayant de voir l'intérêt de la théorie d'Heisen sur les filles de foies, car les arguments du genre: C'est nécessaire. Ne le convainquait pas vraiment et rendait la théorie in-intéressante.

-Pfff arrête c'était pas eux....

-Je t'assure c'était les deux frères...... Tu te rappelles pas dans la taverne il y a six mois?... Enfin on a passé la soirée à parlé avec eux...

-Justement c'était il y a six mois et je vois pas comment tu pourrais t'en rappeler vu ce que t'avais bu...

-Mais arrête!!!  C'est plus que clair dans mon esprit!!! J'tassure que c'est les deux frères chevaliers.... Y a Rhor et l'autre...

-Galarin, c'est le frère... Mais c'était pas eux... Ils porteraient leur tenues de chevalier... Ils la portent toujours...

Le sang de Martel ne fit qu'un tour. Il se retrouva debout et avait déjà fait un bon vers ces deux bûcherons en lâchant agressivement:

-Vous avez vu Rhor et Galarin??? Quand ça? Ou?

Les deux hommes le regardèrent et portèrent instinctivement leur main vers leur hache se sentant plus que agresser. Le plus costaud des deux répondit en se levant:

-En quoi ça vous concerne? Vous êtes qui pour les chercher d'abord?

Toute la compagnie s'était alors arrêté de de discuter et observait la scène. Le caporal Heisen plus propre à réagir que les autres s'était déjà levé et avait la main sur son épée attendant un ordre de son capitaine. Il avait juste compris qu'il était question de Rhor et Galarin... C'était suffisant pour le mettre en alerte. Ils avaient une certaine réputation à Dale et n'étaient pas à prendre à la légère...

Martel répondit en gardant son ton agressif pour bien montrer que c'était lui qui posait les questions:

-Capitaine DuGrand chargé par le Roi Gudmund de sécuriser Esgaroth... Alors quand et ou? Vite.

-Je vois toujours pas en quoi cela vous concerne ou on les a vu... Allez faire votre boulot et laissez nos chevaliers tranquille.

Là Martel perdit son sang froid d'un coup et fit un pas en avant et venant se place face au bûcheron et répondit promptement:

-Alors mon grand je vais te dire un truc... Si ces deux gugusses sont entrés dans Esgaroth, ils sont d'ores et déjà hors-là-loi et toi complice si tu me dis pas le "ou" et le "quand" maintenant!!! Ta envie de finir au bout d'une corde?

L'autre se tut et lança un regard à son compagnon sentant qu'ils s'étaient mis dans une mauvaise position. L'un comme l'autre ne savaient pas quoi répondre. Un silence s'installa. De toute évidence les deux bûcherons réfléchissaient à quoi répondre sans trahir leurs "amis" chevaliers.

C'est le caporal qui agit en premier en criant "Armes, Attention", et se rua sur l'autre bûcheron. Ce fut un choc en les deux colosses. La table se renversa et se cassa en deux sous le poids des deux hommes. Heisen frappa plusieurs fois, et se vit répondre au coup pour coup.

Le capitaine Martel se retourna pour voir ce qui se passait et voulu crier à Heisen de cesser, mais rien ne sortit de sa bouche car son interlocuteur lui balança une droite en traitre qui l'envoya à terre et déjà il saisissait son hache avant de reculer lançant des regards de tueurs aux soldats.

De l'autre côté de la pièce les trois voyageurs se levaient et se préparaient à se battre si c'était nécessaire. Un s'avança même et essayé de parler mais reçu un coup dans le ventre de Solune, l'ami de Xalio... Ce qui fit se lever les deux autres et à sortir leur épée...

Le pauvre Solune se retrouva à la vitesse de l'éclair éventré et par terre se vidant de son sang... L'homme tenait fermement une dague ensanglantée et de l'autre dégaina un sabre... Ce n'était pas des petits joueurs ces trois voyageurs... Vraiment pas....

Cela prenait vraiment la tournure d'une bagarre de bar...
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Mardil
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Le départ EmptyMer 13 Nov 2013 - 15:53
Le départ 20100911

Moren pensait avoir réussi à briser la glace avec le capitaine DuGrand. Bien sûr celui-ci n’avait aucune raison de lui faire confiance et encore moins de l’apprécier mais au moins s’était-il montré plus conciliant. C’est donc que la réponse de l’ancien caporal ne lui avait pas déplu, du moins l’espérait-il. La conversation aurait pu en rester là mais DuGrand lui fit part de ses opinions au sujet des soldats et des criminels, souvent les mêmes à ses yeux.

Moren ne répliqua pas à ces dernières paroles mais elles résonnèrent en lui avec une intensité profonde. Il n’avait jamais vraiment étudié la chose sous cet angle mais il pensait que ce raisonnement n’était pas aussi fallacieux qu’il en avait l’air au premier abord. Le Gondorien avait rencontré des soldats qui étaient des hommes profondément justes mais il devait bien avouer que ces derniers étaient souvent des idéalistes. Et l’idéalisme n’avait jamais permis de gagner une bataille.

Au contraire, les éléments les plus pragmatiques avaient de bien meilleures chances de survie. Lorsqu’il fallait obéir aux ordres sans poser de questions, et peu importe à quel point les ordres étaient immoraux, il valait mieux mettre ses scrupules de côté. Ainsi il n’était pas tout à fait faux de considérer qu’un bon soldat était souvent un criminel. Mais les opinions morales comptaient bien peu en temps de guerre.

De plus, même s’il n’allait pas le clamer sur les toits, Moren était un criminel. Le vol était puni aussi bien à Dale qu’au Gondor et le meurtre d’autant plus. Bien sûr il avait agi avec de bonnes raisons (du moins les considérait-il comme bonnes) mais c’est sûrement ce que la majorité des criminels se disaient.

Alors qu’il méditait encore et encore les dernières paroles du capitaine, la pluie redoubla d’intensité rendant leur voyage de plus en plus pénible. Les soldats restaient de leur côté et Moren n’essaya pas de se mêler à eux, préférant rester en solitaire. Ce n’est qu’au bout de plusieurs heures que DuGrand, avisant une auberge, décida de faire une pause.

L’endroit était rustique mais plutôt convivial et soldats et mercenaires s’installèrent ensemble autour des tables. La bière déliant les langues, l’ambiance était beaucoup moins austère que durant la première partie du voyage. Moren se contenta d’un peu d’eau, fidèle à sa promesse de ne plus boire d’alcool. La conversation dévia rapidement vers les gueuses, enfin uniquement les gueuses professionnelles cela va de soi.

Le caporal Hesein jugeait que cela était nécessaire à toute société. Son argumentaire s’arrêtait là, sans doute ne voyait-il pas que cela ne constituait pas un argument mais une simple remarque. Mais à voir la réaction des autres hommes, il n’y avait guère besoin d’argumenter tant l’opinion du caporal était partagée. Moren se garda bien de révéler le fond de sa pensée, à savoir que payer pour prendre du bon temps avec une femme n’était réservé qu’à ceux qui ne pouvaient faire autrement.

C’est à ce moment que le capitaine se leva brusquement et demanda sans ménagement des informations aux deux bucherons qui buvaient non loin d’eux. L’ancien soldat n’avait pas la moindre idée de qui étaient les deux frères en question mais lorsque l’un des deux hommes mentionna « leurs » chevaliers, il se dit qu’il s’agissait probablement des chevaliers de l’Ordre de la Flèche Noire, déclarés hors la loi il y a peu par le roi. Apparemment les bandits n’étaient pas les seules proies qu’ils avaient à traquer à Esgaroth.

Le ton montait rapidement et Moren s’était légèrement décalé, de façon à pouvoir se lever et dégainer rapidement si le besoin s’en faisait sentir. Mais c’est le caporal Hesein qui, le premier, repéra l’arme que tenait le bucheron. Il se précipita sur lui et les deux hommes tombèrent au sol, brisant une table au passage. Moren était déjà debout mais il ne fût pas assez rapide et ne pût qu’assister au coup phénoménal que le deuxième bucheron asséna au capitaine DuGrand.

Il allait se diriger vers ce dernier pour lui apporter son aide mais à ce moment là, l’un des trois voyageurs s’avança vers eux, avec l’intention de discuter (peut être pour calmer le jeu) mais Solune, se méprenant sur ses intentions ou tout simplement désireux de lancer ne bagarre, le frappa violemment au ventre. Immédiatement ses compagnons réagirent et Solune fût bientôt à terre, se vidant de son sang.

Il était maintenant évident que le dialogue n’était plus de mise et la bataille s’engagea. Plus près des trois voyageurs que des bucherons, Moren s’élança vers ces derniers, ainsi que la majorité des soldats. Seuls trois d’entre eux allèrent porter secours à leurs supérieurs, se disant sûrement que ces adversaires là étaient moins coriaces. Si le combat semblait inégal, en effet ils étaient huit contre les trois voyageurs, ces derniers ne se dégonflèrent pas. Arrivé parmi les premiers Moren s’attaqua à celui qui avait tué Solune. Ce dernier était rapide mais l’espace exigu jouait en faveur de l’imposant mercenaire. De plus les autres soldats lui prêtèrent rapidement main forte et malgré leur habileté surprenante au combat, celui-ci était bien trop inégal pour qu’ils aient une chance de l’emporter.

Le nombre jouait clairement en leur faveur et deux des voyageurs s’effondrèrent au bout de quelques minutes. Moren asséna alors un violent coup à la tempe de celui qui avait tué Solune, le rendant inconscient. Il ne voyait pas l’utilité de la mort des deux autres hommes et avait préféré éviter le prolonger le carnage. Il se fît la réflexion que même lorsqu’il n’était pas ivre, il trouvait le moyen d’être impliqué dans une bagarre de bar et l’idée était si comique qu’il failli éclater de rire. Il n’y avait pourtant rien de drôle à la situation et il remarqua tout de suite que l’un des soldats était blessé à la main, même si sa blessure semblait superficielle. En revanche l’un des mercenaires avait reçu un coup d’épée à la cuisse et une large tâche de sang lui recouvrait déjà tout le pantalon. Si l’artère était touchée, il ne tarderait pas à se vider de son sang.

Moren ne pouvant rien faire pour lui (l’un des soldats essayant déjà de stopper l’hémorragie), il se retourna afin de savoir comment les autres s’en sortaient face aux deux bucherons.
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Erco Skaline
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Le départ EmptyLun 18 Nov 2013 - 20:31
Spoiler:

Les combats dans un espace restreint n'étaient pas facile et demandaient une habitude certaine pour se mouvoir sans gêner ses alliés, et réussir à éviter de se faire acculer dans un coin. Sans parler de l'handicape que pouvait être une épée, c'est pour cela que souvent dans les bagarres de bar ce sont des poignards, dagues, et autres armes plutôt petites qui sont utilisées et que très rarement des épées bâtardes. Mais ceci laisse n'est qu'une règle générale.
Par chance pour les hommes de Dale, l'auberge était assez grand pour ne pas trop les gêner, et qui leur étaient familier dans le sens ou l'espace disponible pouvait s'apparenté à celui d'une rue moyenne...

Le combat contre les voyageurs fut vite finit, et ce fut un carnage. Sur trois hommes, deux étaient morts, et l'autre inconscient. La table cassé ou gisait l'un des décédé faisait vraiment penser à un règlement de compte entre ivrognes. Sans parler de son compères étendu avec la tête légèrement surélevée appuyée contre le mur dont la main droite était posée sur ce qui ressemblait à ses tripes. Il devait s'être fait éventré, mais en retour il avait donné un coup désespéré de son long poignard touchant un soldat à la jambe. Ce duel à quatre contre un se termina lorsque l'un des soldat acheva l'agonisant qui tentait se retenir ses entrailles étendus sur le sol. C'était une scène vraiment sanglante pour une petite auberge de campagne. Moren fut preuve de plus de retenue que ses compagnons et se contenta d'assommer le troisième voyageur.

Pendant ce temps, le second combat avait prit une tournure bien plus étrange. Après avoir mit le capitaine Martel à terre, le bûcheron en avait envoyé encore deux autres valdinguer contre le bar et le mur du plat de sa hache avant de la jeter et de se mettre à genou en signe de réédition. Son compagnon avait quand à lui réussir à maitriser le caporal, mais s'était vite retrouvé avec plusieurs lames autour du cou et du donc lâcher prise.

Martel se releva et réalisa que la situation était alors redevenue "calme". Lorsque ses yeux se posèrent sur les trois morts et son soldat mourant, il cligna plusieurs fois et passa ses deux mains dans ses cheveux les tirant en arrière. Que s'était-il passé? En moins de cinq minutes, un carnage s'était déroulé. Il se rendait compte que c'était en partie de sa faute, que le combat avant éclaté avec ces bûcherons mais pourquoi avec ces voyageurs? Il reprit ses esprits et lança durement:

-Geroge, Tork, Hivam et Pilien sortez ces corps d'ici. Armion au rapport il s'est passé quoi?

-Capitaine, tous s'est passé vraiment vite... Un des voyageur s'est avancé, et ce... ce... mercenaire...

-Lequel? Moren?

-Non, l'autre... Celui qui est mort. Et ils se sont frappés. Puis notre gars est tombé poignardé... Alors on a engagé le combat... Ils voulaient pas se rendre, on a été obligé de les tuer... Ils savaient se battre...

-Ouais et le seul type apte à maitriser sans tuer un voyage est un mercenaire... Bref. Surveillez le survivant... A nos deux bûcherons à présent... Eux au moins savent se rendre.

Il se détourna alors vers l'autre partie de la pièce ou les deux paysans étaient à genoux avec des gardes autour d'eux. Ils avaient l'air pas bien et secouée par ce qui s'était passé. Un air de chien battu était peint sur le visage du plus grand. Ce fut à celui-là que Martel parla en premier:

-Alors comme ça en frappe un homme en traitre? Franchement as-tu la moindre idée de ce que tu risques? Je suis ici avec plein pouvoir pour nettoyer Esgaroth et ses environs... A mes yeux tu pourrais être un dangereux criminel....


-C'est votre caporal qui a attaqué en premier... J'ai fais que de me défendre!!! En plus, je fais partie de ceux qui protège cette ville... Alors franchement je risque pas grand chose.


-Pardon? Défendre? Tu as frappé un officier de Dale. Tu es dans la merde. Allez répond à mes questions? Peut-être alors tu t'en sortiras indemne... Quand et ou as-tu vu Rhor et Galarin?

-Désolé, mais je ne peux pas vous aider.... Je n'ai rien à vous dire... Ramenez nous à Esgaroth comme prisonnier si vous voulez, et j'appellerais à être juger devant le conseil de la Ville...

-Quoi? Tu rigoles heins? Qui dit que je compte re ramener à... Non...

Martel comprit ce qui poussait le bûcheron à être aussi arrogant. C'était un Espion, et son ami sans aucun doute aussi. Ce petit groupe d'homme d'Esgaroth faisait office de mini-armée pour la ville du Lac et par ce fait ne pouvait pas être juger comme n'importe qui, et en tous cas pas comme un brigand... Il pouvait bien ordonner de l'abattre ici comme prisonnier, mais que des Espions soient tués pendant cette purge pouvaient gravement porté atteinte à sa réputation et peut-être crée une certaine colère auprès de son Roi.

-Laissez les partir!!!... Silence Heisen.

Le caporal Heisen tenta de parler, mais Martel leva la main. C'était terminé concernant ces bûcherons. Ils avaient vu les deux frères, Martel en était sûr, mais ou et quand? Ce matin au plus tôt. Ils devaient donc déjà être à Esgaroth. Le capitaine de dale lança un regard noir à son caporal... Il avait failli participer à la mort des gens servant indirectement le Roi Gudmund... Même s'il était fort probable que ces Espions soient bientôt dissout, mais ce n'était pas encore le cas, il fallait dont les respecter un minimum. Le Capitaine DuGrand se doutait que suite à cette purge, Esgaroth allait beaucoup changé, surtout de sa manière de se défendre... Peut-être un heureux capitaine de Dale se charger de défendre la ville... Qui sait?

Martel se retourna alors une nouvelle fois vers les autres et alla s'asseoir vers l'homme inconscient. Après un moment d'attente, il envoya un de ses hommes chercher un seau d'eau et le balança sur la tête de l'inconnu.

Réveil plutôt brutal. L'homme poussa un crie et se redressa crachant l'eau entrée dans sa gorge. Il voulut se lever mais fut vite rassit par terre de force. Martel commença alors à lui parler. A ses yeux ce n'étaient encore qu'un voyageur se trouvant au mauvais endroit au mauvais moment, mais il se devait de l'interroger.  Donc d'abord des questions de base avec un ton plutôt amical: D'ou venez vous? Que faites-vous? Pourquoi vous êtes-vous battu? Etc. Mais l'homme se murait dans un silence. Il ne répondit à aucune des questions se contentant de fixer le capitaine avec ce regard de défi qui est si énervant. Au bout de quinze minutes, Martel comprit que quelque chose ne tournait pas rond. Un homme n'ayant rien à se reproché parlerait. Là rien du tout, il devait y avoir autre chose. Ce n'était pas un simple voyageur, Martel en était presque sûr.

Il se mit à réfléchir et finit par se lever et ordonner à ses hommes de sortir. Il regarda alors Morent droit dans les yeux et lui dit:

-Ce gars doit parler... Xalio et l'autre gars t'aideront si nécessaire... On va vous attendre dehors...
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Mardil
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Le départ EmptyMer 20 Nov 2013 - 17:44
Le départ 20100911


Un coup d’œil suffit à Moren pour réaliser que les bucherons s’étaient rendus. Ils avaient été plus intelligents que les trois voyageurs dont deux n’auraient plus jamais l’occasion de se montrer malins. L’ancien caporal se demanda pourquoi DuGrand laissait ainsi filer les deux hommes mais il était évident qu’il en savait plus que ses hommes. Même le caporal Heinsen semblait surpris et, à vrai dire, plutôt furieux. Mais, obéissant, il accepta les directives de son supérieur.

Restait maintenant le cas de l’homme inconscient, que Moren surveillait du coin de l’œil. Mais pour le moment il avait son compte et il ne risquait guère de s’enfuir. Le mercenaire blessé à la jambe mourut peu de temps après, le soldat (Moren croyait se souvenir que son nom était Pilien) n’ayant rien pu faire pour arrêter le saignement. Sur les cinq mercenaires engagés pour cette mission, deux étaient déjà morts avant même d’avoir atteint leur destination. Attirés par le bruit de la bagarre Xalio était entré dans l’auberge et pour l’heure, il ne détachait pas ses yeux du cadavre de son ami. Ses traits étaient figés et il bouillait d’une rage difficilement contenue.

DuGrand s’approcha du prisonnier et le réveilla brutalement (rien de telle qu’un peu d’eau froide pour sortir quelqu’un du sommeil). Il se mit à l’interroger mais celui-ci restait désespérément muet et, s’il semblait ne pas être très rassuré après le sort réservé à ses compagnons, il paraissait prendre un malin plaisir à ne pas répondre aux questions du capitaine. DuGrand finit par faire sortir tous les soldats et demanda à Moren de faire parler le prisonnier. Quel charmant euphémisme !

Moren acquiesça, même s’il eût préféré que Xalio n’entende rien car il ne le voulait pas dans la pièce, et le capitaine sortit attendre avec ses hommes. Moren était quelque peu outré de la situation. Aux mercenaires de torturer cette homme, la tâche serait bien trop ingrate pour les gentils petits soldats. A moins qu’aucun d’eux n’ait les tripes nécessaires à ce genre de mission. Quoi qu’il en soit, c’est à lui que la tâche avait été confiée et il décida de prendre les opérations en main.


- Xalio, relève le et attache le solidement à cette chaise veux tu ?

L’ancien soldat crût un instant que le mercenaire ne bougerait pas mais il se mit finalement en route et fît ce qu’il lui demandait. L’autre homme, un mercenaire originaire de l’Arnor et répondant au nom d’Ateas, semblait particulièrement mal à l’aise. Il était bon combattant, Moren avait pu s’en rendre compte, mais il ne semblait guère enthousiaste à l’idée de torturer un homme. Néanmoins, il n’avait pas fait signe de sortir jusqu’à présent et c’était heureux car Moren souhaitait éviter de rester seul avec Xalio.

Il s’approcha du prisonnier et s’accroupit devant lui.

- Sais-tu pourquoi les soldats ont quitté cette pièce ? Vu que tu ne sembles pas avoir beaucoup de conversation, je vais t’expliquer rapidement la situation. Nous ne sommes pas des soldats mais des mercenaires. Nous sommes là pour l’argent et n’avons aucun honneur. Si on doit te torturer jusqu’à ce que tu parles, on le fera. Mais crois moi ce serait beaucoup plus agréable pour toi si tu décidais de me parler maintenant.

L’homme restait impassible et Moren crût même un instant voir se dessiner un sourire sur ses lèvres. Et alors qu’il se préparait à continuer son petit manège il fût bousculé par Xalio qui se rua sur le prisonnier en vociférant des paroles insensées comme quoi il allait le faire se mettre à table et qu’il vengerait Solune. La chaise se renversa et Xalio écrasait méthodiquement ses poings sur la figure de l’homme attaché. Moren passa son bras autour de la gorge du jeune sot et l’éloigna du prisonnier puis il l’envoya valdinguer contre le mur. Xalio se releva et se précipita sur lui, dans l’intention évidente de lui casser la figure. Lorsqu’il arriva près de lui, il n’anticipa pas le coup de pied de Moren qui l’atteignit dans les parties intimes. Il s’effondra sur le sol en gémissant.

- Imbécile ! Si tu ne sais pas te maîtriser tu n’as rien à faire ici. Ateas, sois gentil de me virer cet incapable de la pièce et précise bien aux soldats dehors que je ne veux plus le voir tant qu’on n’a pas terminé ici. Reviens après, j’aurais peut être besoin de ton aide.

Ateas s’exécuta, trop heureux de pouvoir quitter momentanément l’auberge. Moren se dirigea vers le prisonnier et releva la chaise. Il vérifia que les liens étaient toujours serrés et étudia les dégâts. L’homme n’avait que la lèvre fendue et quelques ecchymoses supplémentaires. Son sourire n’avait fait que s’élargir et Moren ne pût résister à la tentation de le frapper à son tour.

- Toujours pas décidé à parler à ce que je vois… Très bien, tu ne pourras t’en prendre qu’à toi-même…

L’ancien soldat n’était pas plus enthousiaste que son compagnon à l’idée de torturer cet homme mais il ne fallait surtout pas lui laisser voir. De plus il n’avait pas l’intention de décevoir le capitaine et ferait ce qu’il lui avait demandé, peu importe si cela lui déplaisait. Il ramassa plusieurs échardes, provenant de la table qui avait été pulvérisée pendant la bataille. Méthodiquement il se mit à les enfoncer sous les ongles du prisonnier, lui reposant les mêmes questions à chaque nouvelle écharde. Ateas était revenu entre temps et il se tenait à l’écart, n’osant pas bougé. L’homme ne souriait plus du tout maintenant mais ses lèvres restaient closes. Si Moren ne savait toujours pas qui il était, il savait au moins que c’était un dur à cuire.

- Surveille-le ! Il me faut d’autres moyens de persuasion.

Sur ce, il se dirigea vers les cuisines situées au fond de la pièce principale. Les aubergistes s’étaient depuis longtemps réfugiés à l’étage et la salle était déserte. Il trouva ce qu’il cherchait et revient s’asseoir fac au prisonnier. Il exhiba alors un couteau très fin et affuté, le genre d’ustensile utilisé pour vider et préparer des animaux. La peur s’alluma enfin dans les yeux du prisonnier.

- Je vais reposer mes questions maintenant. Qui es-tu ? D’où viens-tu ? Et pourquoi nous avoir attaqués ?

Devant l’absence de réponse du jeune homme, il réalisa une première entaille, assez superficielle sur le dos de sa main. Puis il passa la lame sous la peau et se mit à la décoller lentement. Le prisonnier hurlait maintenant de douleur et ses cris devaient être audibles de l’extérieur.

- Je vais parler.

- Bien. Nous faisons enfin des progrès.

- Je m’appelle Sorys et je viens du Gondor.

- Et la réponse à ma dernière question ?

- Nous… nous devions attaquer un convoi et récupérer la marchandise. Quand nous avons entendu que vous étiez des soldats de Dale, nous avons craint de nous faire prendre.


Ces hommes étaient peut être de fins bretteurs mais ils n’étaient certainement pas des grands stratèges…

- Quel convoi ? Quelle marchandise ? Qui vous a engagé ?

- Je l’ignore, c’est Doxan qui avait toutes les informations, je vous jure. Et il ne risque plus de parler maintenant.


Il faisait référence au second bandit, mort en essayant de retenir ses tripes de tomber par terre. Mais sa réponse n’était pas suffisante aux yeux de Moren. Il n’avait pas réussi à réunir assez d’informations à son goût et il était sûr que le jeune homme en savait plus qu’il ne le disait. Il se saisit donc de la peau de la main du prisonnier et commença à tirer dessus. Les hurlements de ce dernier redoublèrent d’intensité.

- Si tu n’es pas honnête avec moi, je vais me voir dans l’obligation de t’arracher la peau de ta main comme on retire un gant.

- Je n’en sais pas plus, je vous le jure. Je ne sais pas à quel endroit nous devions attaquer le convoi. Je n’ai pas le lieu précis  en tous cas et j’ignore tout de son contenu.

- Mais tu sais forcément quelque chose sur l’homme qui vous a engagé ?


Moren pût voir la peur dans les yeux du jeune homme. Mais il ne pouvait pas s’arrêter avant d’avoir obtenu un nom. Il tira plus fort sur la peau et celle-ci se détacha jusqu’au pouce. Les yeux du jeune homme roulèrent dans leurs orbites et il n’eût le temps que de prononcer deux mots avant de perdre connaissance.

- Voyez Bard.

C’était peu mais c’était suffisant pour le moment. Moren se tourna vers Ateas. Celui-ci était blême et se retenait pour ne pas répandre sa bière sur le sol.

- Surveille-le. Je vais faire mon rapport au capitaine DuGrand.

Il sortit ensuite de l’auberge et s’élança à grandes enjambées vers le capitaine. Il fût clair et concis, se contentant de donner les informations à DuGrand et de lui dire que le prisonnier était toujours vivant, si besoin était. Il ne précisa pas de quelle façon il avait obtenu ces renseignements, se disant que le capitaine n’avait peut être pas envie de le savoir puisqu’il n’avait pas souhaité assister à la scène.
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Erco Skaline
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Le départ EmptySam 30 Nov 2013 - 17:18
Spoiler:

Alors que les cris traversaient les murs de l'auberge et atteignaient les rangs des hommes de Dale, le capitaine DuGrand se demandait pourquoi avait-il fait ce choix? Pourquoi avoir donné l'ordre à ce mercenaire de faire parler le prisonnier, il n'avait peut-être rien d'intéressant à dire... Ou peut-être que si et son instinct lui disait que oui.  Il se rendait compte que ce qu'il venait de permettre n'était pas totalement légale, après qu'avait-il réellement dit? Juste fait le parler. Rien ne faisant allusion à la torture. Il se tournait les pouces machinalement pour à la fois vaincre le froid et relâcher ses tensions. Ses hommes le regardaient un peu  bizarrement, la plupart ne devait pas comprendre ou trouver ça outrant. Son second lui semblait s'en ficher. A chaque nouveau cris, alors que tout le monde frissonnait un petit coup, lui restait impassible. Il jouait comme un enfant avec une dague. Il portait plus son attention vers les deux bûcherons qui s'éloignaient lentement en direction d'Esgaroth.

-Capitaine, pourquoi les laisser partir? Ils vont directement aller prévenir leur amis...

-Je sais, mais que veux-tu faire? Ici ils sont au service de la ville d'Esgaroth, et on aura peut-être besoin de leur soutien une fois arrivé sur place...

-Et ces chevaliers? Ne doit-on pas les arrêter?

-Oui, mais ce n'est pas m'a priorité immédiate... Ces bandits font bien plus de mal qu'eux... Après si on les croise, on fera notre devoir...Ha voilà Irian. Alors qu'a-t-il dit?

La réponse fut courte et rapide. Le mercenaire n'avait pas récupéré beaucoup d'information, mais une mettait déjà un nom sur une cible à débusquer et arrêter. Le Bard. Quel nom symbolique dans cette ville. Faire régner la terreur sur Esgaroth en prenant le nom de son héros légendaire.

-Bon travail Irian... Allez les gars on y va! Ramenez le prisonnier, on le prend avec nous et on l'enferma à Esgaroth.

Hrp Suite à Esgaroth, je te fais un un MP quand le nouveau poste sera fait. Hrp
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