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 Lovir Dirileth, l'exilé prospecteur.

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Lovir Dirileth
Citoyen
Lovir Dirileth

Nombre de messages : 45
Age : 31
Localisation : Minas Tirith
Rôle : Prospecteur, traqueur.

~ GRIMOIRE ~
- -: Homme
- -: 29 années
- -:

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Lovir Dirileth, l'exilé prospecteur. EmptyJeu 2 Jan 2014 - 21:17
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Avant de commencer la fiche, soyons civil : bonnes fêtes à tous les RPistes de ce RPG que je ne connais pas encore. Amour et santé (l'argent je le souhaites pas spécialement, nous mourrons avec ce qu'on a vécu, pas avec ce qu'on a possédé n'est-ce pas ?). Mais assez de phrases pompeuses, je suis content de postuler avec ma modeste fiche sur cette magnifique communauté, beau boulot à tous les utilisateurs, car c'est très immersif. J'ai hâte de faire évoluer Lovir dans ces pages, s'il est accepté.

Bonne lecture !

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Mise à jour régulière
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Nom : Dirileth
Prénom : Lovir
Âge : 29 années
Sexe : Mâle
Race : Homme
Particularité : Cicatrice verticale très marquée, sur sa lèvre inférieure (explication dans Le Prix de la Diplomatie, plus bas). Polyglothe, très forte disposition à l'archerie et à la confection d'arc. Son regard d'émeraude équilibre son laconisme lorsqu'il s'agit de charmer.

Alignement : Mauvais
Rôle :  Actuellement prospecteur nomade. Anciennement archer et gardien de la lisière du Camp Lunespoir (Camp d'hommes du nord nomades et affranchis de toute appartenance territoriale ) au bord de la rivière de la foret, au nord ouest de la Foret noire (voir carte).
Nota-Bena : Cette histoire de camp nomade, je tente de la justifier juste en dessous dans l'Histoire de mon personnage, si ce n'est pas accepté ou incohérent avec le contexte, je trouverai une alternative sans trop de difficulté. Mais normalement, ça ne bouscule rien du tout. Evolution progressive vers la traque et la criminalité.


Équipement : 
- Un arc de sa propre confection, fait selon des méthodes traditionnelles et familiales, taillé dans la lisière de la Foret noire. 
- Une dague incurvée de qualité moyenne, légèrement émoussée, retrouvée lors de ses pérégrinations dans des ruines qu'il n'a su identifier.(Donnée à un mendiant à Minas Tirith) ¤¤ [RP ] ¤¤
- Epée d'argent et d'acier, forgée par Thrön à Minas Tirith. ¤¤ [ RP ] ¤¤
- Une "armure" de cuir épais qui comporte : Une tunique, une étoffe de cuir renforcé, des canons d'avant-bras cloutés mais usé par l'archerie, des bottes en cuir clouté tout autant fatiguée.
- Un capuchon en tissu épais, plein d'accroc par dessus ses épaules. De couleur verte, aux motifs géométriques et linéaires, près des coutures. (voir avatar)
- La pointe d'une flèche elfique en pendentif, qu'il reçu d'un elfe des bois dans la forêt noire, en plein mollet gauche (voir Le Prix de la Diplomatie pour plus de détails).
- Hudùm, son cheval de trait, avec qui il voyage et prospecte. Une robe très sombre, légèrement chocolatée ; crinière noire. (Enlevé par des voleurs lors d'une marche dans le Nord)
- Une besace à grande capacité et deux énormes sacs rustiques, qu'il attache aux flancs d'Hudùm.


Description physique : Du haut de son mètre quatre-vingt-deux et de ses soixante-dix-sept kilos, Lovir a une corpulence sommes toutes assez classique. Il a le haut du corps relativement développé cela dit, dû à la pratique régulière de l'arc. Un visage très dessiné, aux traits secs et géométriques. Il porte selon les saisons, une chevelure courte ou longue, mais toujours brune. Lovir entretien, quand il le peut, une petite barbe soignée. Ses moustaches et son bouc sont plus longs que le reste de sa barbe (voir avatar)

Il a les yeux d'un vert émeraude très pur pour un Homme. Ses lèvres sont généreuses, de forme mais peu de paroles. Cela nous amène à sa description mentale.


Description mentale : L'eutrapélie est la qualité qui lui sied le plus. Verneth se distingue bien plus par cet aspect de sa personne, aux yeux des autres, que de part son physique. C'est un grand penseur. Les longs silences qu'il se plaît à placer dans ses discussions le rend d'autant plus songeur et mystérieux. Il est extrêmement contemplatif, préférant se retirer longuement après de longues expositions à la foule des différentes communautés, dans le silence total.

Histoire :
L'histoire ancestrale de Lovir est extrêmement compliquée. Il est dit qu'il est descendant des Hommes du Nord et que l'un de ses ancêtres, vivant au troisième âge faisait partie de la dernière "population". En effet, au Troisième Âge, les Hommes du Nord avaient formé une puissante confédération dans les plaines entre la Forêt Noire et la Rivière Courante. Ils étaient apparentés à la maison de Hador. Plusieurs branches vinrent à former des populations distinctes, les Rohirrim, les habitants de Dale qui sont désormais à Esgaroth, les Béornides et pour finir, à l'ouest de la Forêt Noire, "Les Forestiers". 

C'est de ces derniers que vient Lovir. Plus précisément d'une petite tribus, affranchie de toute appartenance, qui vit de la cueillette, de la chasse et de la contrebande avec l'Ouest, au nombre de 64 en comptant Lovir. Il est né et a grandit au camp de Lunespoir jusqu'à l'âge de 21 ans. Après avoir délibérément désobéit, il est exilé sous le regard impuissant de sa compagne, Miriah. Dans ce camp, il se révéla très jeune, aux alentours de 10 ans, être un excellent archer. Il continua une formation à l'écart des cours d'archerie classique pour peaufiner et améliorer son tir avec Gorn Mauldrune, le haut chef de la garde du camp. A 17 ans, Lovir devient garde parmi les autre. A 19, il est promut gardien nocturne. A 20 ans capitaine de la garde. Au retour d'une expédition qui a mal tourné, lorsqu'il avait 21 ans il est fait capitaine de la garde et gardien de la lisière. Il obtient le titre de maître archer et commence à former les jeunes du camp aux côtés de Gorn. Le chef du camp, Mel Thith,  demande une expédition punitive dans la forêt noire pour piller des avant-postes elfiques. Lovir s'y oppose durement et le conseil du camp réclame son exil.  Depuis cet exil, il vit de la prospection. Il fouille les ruines, des excavations ou d'anciennes mines afin de revendre aux plus offrants ses bibelots.

Après avoir suffisamment prospecté au Nord, de mystérieux songes le conduisent irrémédiablement vers le Sud. Il séjourne actuellement (Septembre 2015 HRP) en Gondor, après avoir commit meurtres et larçins, grâce auxquels il s'est découvert quelques prédispositions. Son but reste tout de même la prospection en Mordor.

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Comment trouves-tu le forum ? : Pour l'instant, je suis très impressionné. C'est très immersif. Chapeau !
Comment as-tu connu le forum ? : J'ai tapé RPG Seigneur des anneaux. Je suis tombé sur beaucoup de "mauvais" RP (selon mes goûts), puis sur un forum j'ai trouvé un lien qui m'a conduit ici.

Pour la petite histoire, j'ai déjà pratiqué du RP sur internet. Sur Star Wars, sur du post-apocalyptique et de la médiéval-fantasy assez généraliste.


Dernière édition par Lovir Dirileth le Mar 8 Sep 2015 - 14:03, édité 4 fois
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Forlong
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- -: Quarante Ans
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Lovir Dirileth, l'exilé prospecteur. EmptyJeu 2 Jan 2014 - 23:00
Bienvenue sur le forum et une excellente année à toi aussi! Smile

Je te remercie pour les compliments au sujet du forum, j'espère que tu te plairas parmi nous.

Au sujet de ta fiche:

Le personnage est intéressant, et les quelques fautes de distraction ne nuisent pas au style agréable à la lecture. L'histoire de la tribu ne me pose aucun problème personnellement. Les 25 lignes y sont, même si l'histoire aurait pu être enrichie par la description d'un épisode important ou révélateur de la vie de Lovir. L'avatar me plait aussi Smile

Je valide donc ta fiche, et je t'invite à faire ta demande de métier, puis commencer le jeu. N'hésites pas à me contacter pour toute question potentielle!

Bon jeu,

Fofo'





Lovir Dirileth, l'exilé prospecteur. Signtest11_1

Membre des Orange Brothers aka The Good Cop
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Lovir Dirileth, l'exilé prospecteur. EmptyJeu 2 Jan 2014 - 23:58
Merci beaucoup, je peux tout à fait rajouter l'expédition dans la forêt noire. Ça me prendra une après-midi et hop.

Ca marche pour les questions. Je pense en avoir quelques unes.
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Lovir Dirileth, l'exilé prospecteur. EmptyVen 3 Jan 2014 - 17:57
Comme convenu voici une synthèse de l'expédition qui a fait de Lovir un exilé. J’espère que ca vous plaira. C'est un premier jet et je n'ai pas eu le courage de me relire, je l'avoue. Mais j'éditerai après relecture soyez en certains.



Lovir Dirileth, l'exilé prospecteur. Leprix10
LE PRIX DE LA DIPLOMATIE

Lovir étreignit de sa main libre l'avant bras de Miriah, sa jeune compagne, qui lui laçait le canon sur l'avant-bras droit.

- Tu te fais toujours trop de soucis Miriah, lui dit-il, toujours trop.
Elle ne tint pas à croiser le regard d'émeraude de Lovir, qui lui donnait trop souvent raison.
- Tu sais comme moi ce qu'a dit Malgorn hier il...
- Cet estropié est un imbécile.
- Un imbécile qui a croisé les Elfes en lisière Lovir. Et c'est un imbécile honnête.
- Il ne fait que chercher les faveurs du chef, Lovir enleva promptement son avant-bras, témoignant de son agacement, il vérifia que l'attache était ferme et testa la mobilité de son poignet, il était tout seul, sans aucun autorisation.
- Mais... , elle soupira, les Elfes ont été clairs, nous n'avons pas l'autorisation de nous avancer à plus d'une lieue dans cette forêt et nous n'en avons jamais eu la légitimité.

Lovir se redressa de sa chaise dont le vieux bois se mit à craquer. Une pluie glacée, résidu du rude-hiver, s’abattait sur la longère de Lovir Dirileth et de sa compagne, Miriah. Il l'observa silencieusement. Il vit dans son regard, comme à chaque fois qu'il s'apprêtait à partir pour une nuit dans la lisière, une inquiétude toute féminine. Mais, elle insistait plus que de coutume. Lovir en voulait à cet idiot de Malgorn pour ça. Il avait effrayé tout le camp avec les soi-disantes menaces des Elfes. L'estropié savait pertinemment que le Chef du camp n'attendait qu'un faux pas de ses voisins Elfes pour justifier une expédition punitive. Depuis sept lunes, chacun parlait des risques que courait le camp. Une brise violente vint accroître le bruit des traits d'eau qui prenaient d'assaut le toit et Lovir sortit de sa brève introspection. Mirah la regardait, attendrissante dans son petit manteau de fourrure au dessus de ses frêles épaules. Il lui sourit enfin et la prit dans ses bras.

- J'irais en paix. Les Elfes sont des êtres intelligents et diplomates.
- Tout comme toi, lui dit elle, collant son oreille contre la poitrine de Lovir, et tu es bien le seul de Lunespoir.
- Ils se méprennent simplement sur les intentions des Elfes des bois. Fais moi confiance.

Elle ne répondit rien et le laissa continuer à s'équiper. Lovir sortit de sa longère une demi-heure après. La nuit venait de tomber et la collation devait se faire en pleine expédition. Après une brève présentation de l'expédition par le Chef de camp, Lovir donna les instructions élémentaires. Le jeune archer de 21 ans, avait sous sa responsabilité, huit gardes, pour la plus part plus âgés que lui. Cela posait problème au début, mais il avait su se faire respecter. Ils quittèrent le camp et s'enfoncèrent dans la lisère de la forêt noire, que tous connaissaient très bien désormais. Ils longeaient l'unique rivière qui traversait de Nord-Ouest en Sud-Est l'indomptable forêt. La pluie s'était calmée et Lovir releva son capuchon. Ils s'arrêtaient toutes les centaines de mètres pour observer avec rigueur les alentours et écouter les nuances presque imperceptibles d'un silence joueur. Le jeune capitaine était en tête, l'arc dans sa main droite, fermement tenu par la poignée, sa main gauche ballante derrière lui, prête à décocher une flèche de son carquois. Tous avançaient les jambes à demi-pliées, pour amortir au maximum le bruit de leur pas. Ce petit cortège de neuf archers, était composé de Gardes Nocturnes. L'élite, toute relative à leurs moyens, du Camp affranchis de Lunespoir. Ils avaient tous l'interdiction formelle de parler. Ils communiquaient par des signes propres au Camp, normalement indéchiffrables. Chacun devait, dans la mesure du possible, contrôler les battements de son cœur et réduire le bruit de sa respiration. Que ce soit pour la chasse, l'exploration ou la simple promenade de santé. Cette forêt légendaire restait sauvage et imprévisible.

Lovir se tourna doucement et indiqua par des gestes très brefs et successifs, qu'ils rentraient en territoire sauvage et sous la « juridiction » elfique. L’incompréhension se lisait sur le visage des huit autres gardes, car il était convenu, au briefing, de longer cette frontière et non de la franchir. Mais leur langage des signes n'avaient pas prévu les manifestations d’incompréhension et encore moins les imprévus. Pour la première fois, la Garde Nocturne improvisait une expédition. Lovir lui, avait intérieurement tout prévu.

Une petite heure passa et le cortège, silencieux mais inquiet, se trouvait au centre d'une végétation dense et généreuse. Les nuages étaient désormais invisibles et la cime des arbres devint un plafond imperméable pour la vue. L'obscurité devint étouffante. Les neufs personnages se sentaient mal à l'aise, mais ils savent tous que la forêt altèrait leur sens les plus naturels. Contre quoi ils se paraient en chassant la moindre pensée parasite. Lovir serra soudainement le poing, s'accroupit et plaça une flèche dans la fenêtre de son arc.

- Tends le cet arc et j'en coupe la corde d'une flèche.

La voix semblait être sortie de nul part et de partout à la fois. Les huit gardes se tournèrent dans toutes les directions. Lovir ferma les yeux et fit confiance à son ouie. Ils eurent dit que cette voix était dans leur tête.

- Nous pensions qu'un avertissement était amplement suffisant. Mais il semble que nous avions sur-estimé les Hommes de la lisière. La voix semblait pleine d'emphase et de grâce.

« Malgorn disait vrai » pensa Lovir qui avait toujours les yeux fermés et les dents serrées. Il le savait, c'est pourquoi il était venu délibérément à la rencontre des sentinelles Elfes. Lovir brisa le silence et tenta de répondre, dans un Elfique incertain :

- Nye Aut E'Nildo (Je viens en ami)
- Lasto lalaith nîn (Ecoute moi rire) lui répondit la voix toujours aussi introuvable dans l'espace.
- Je voudrai parler, renchérit Lovir, dans l'espoir d'aboutir à une entente cordiale.
- Vous voulez beaucoup de choses, Homme de la lisière.

L'inconnu se montra enfin derrière le tronc d'un arbre multimillenaire. Il s'agissait bien d'un Elfe, à la peau pâle et dorée, au cheveux de blé et aux lèvres fines et pincées. Son regard de glace se voyait même à travers l'obscurité. Lovir dans l'espoir de bien faire, se libéra une main pour la poser sur sa poitrine, en tirant une très légère révérence.

- Eldarie (Bonjour) dit le jeune capitaine
- Tu parles mal.
- Mais je fais des efforts, Elfe, répliqua sèchement Lovir qui s’agaçait de la nonchalance de l'Elfe.
- Il faudra plus que de simples civilités pour acheter votre pardon.
- J'y comptais bien. Lovir se tourna et indiqua à ses hommes de baisser les arcs et de se redresser. Il fit de même. Je crois que nous avons abusé de votre patience et je tiens à m'excuser, au nom du Camp de Lunespoir pour nos offenses.
L'Elfe tenait lui aussi fermement un magnifique arc, qu'il na baissa pas pour autant. Un léger sourire se dessina sur son visage fin et sublime.
- C'est louable jeune homme, mais il va falloir rendre des comptes directement à notre Domaine.
- Non attendez, s’inquiéta Lovir en secouant la tête, nous n'irons nul part, je... nous ne viendrons plus ici, cela devrait être su...
- Cela n'a que trop duré. L'Elfe tendit son arc et le banda en direction de Lovir.

Les huits hommes firent de même vers le personnage aux oreilles pointues.
- Arrêtez, le capitaine leva une paume d'apaisement, nous allons repartir. Je vous assure que Lunespoir ne chassera plus sur vos terres.
- Pour la dernière fois, Hommes, vous allez m'accompagner.
- Là, Elfe, tu vas trop loin, lâche Rorik d'une voix granuleuse, le plus vieux garde du cortège.

La situation était critique. Lovir n'avait que peu de temps. Le jeune homme n'avait aucun envie de finir dans un cachot Elfique, ni même de devoir s'agenouiller devant un Seigneur dont il n'a cure. Il devait fuir. Un combat ouvert marquerait la fin du Camp Lunespoir. Et il avait trop à perdre. Il tourna le regard vers ses hommes et, d'un hochement de la tête et d'un geste presque imperceptible, il leur indiqua qu'il fallait mettre en pratique ce qu'ils avaient pratiqué en entraînement tant d'années durant. La poudre d'Ombre. Lovir se retourna et pour faire diversion, il tendit son arc, l'Elfe s’apprêta à décocher, lorsqu'il vit le jeune capitaine pointer la pointe de sa flèche vers l'Est. L'Elfe, pourtant solitaire, jeta un coup d’œil plus que prompte vers cette direction, craignant une embuscade. L'un des huit gardes profita de cette fragile diversion pour saisir la petite bourse aux textiles fin pour la jeter sur le tronc proche du quel l'Elfe se trouvait. Ce dernier décocha une flèche dans la bourse alors en plein vol, ne sachant ce qu'elle contenait. Un nuage de poudre gris se répandit en un éclair et un écran de fumée opaque se dressa devant l'Elfe.

La Garde Nocturne venait déjà de parcourir une soixantaine de mètres vers le Nord Ouest en courant aussi vite qu'il leur fut possible. L'Elfe tenta de balayer d'une main le mur de brume artificielle et tendit une oreille. Il jaugea la distance qui le séparait des fuyards. Après un rapide coup d’œil, il grimpa le long d'un tronc renversé afin d'atteindre le sommet d'un autre arbre. Il inspira profondément, jeta son regard perçant vers les bruits de pas et tendit son arc dans cette direction. La végétation était telle qu'il peinait, malgré son incroyable sens de l'observation, à avoir un angle de tir certain. Il suffit d'un trou de souris et d'un alignement parfait, pour que l'Elfe décoche enfin sa flèche. Elle parcouru cent vingt mètres en une seconde et vint finir sa course dans le mollet de Lovir qui s'écroula aussitôt. Immédiatement relevé par ses coéquipiers, chacun priaient intérieurement le destin pour que l'Elfe ne soit pas prit de folie meurtrière. Ils étaient désormais des proies faciles, lentes, handicapées et bruyantes.

L'habitant de la Forêt Noire en question n'en fit rien. Il se dit que cette flèche suffirait à convaincre le camp d'éviter les parages. De plus, il avait perçu en Lovir, une maturité peu commune chez les Hommes de la lisière, une véritable disposition à la diplomatie. L’Elfe se dit que Lovir mettrait à profit ses talents d'orateurs pour persuader les siens d'arrêter la chasse en territoire Elfique. Le cortège arrivant enfin au camp. Lovir sautillait sur une jambe, soutenu par deux de ses hommes. Immédiatement le médecin du camp le prit en charge et le Chef demanda des comptes aux huit autres. Tous soulignèrent l'hostilité de l'Elfe et grossirent même le trait par colère.

La nuit passa et le soleil arriva à son zenith lorsque Lovir devint en état de marcher à l'aide de béquilles rustiques et peu fiables. Le camp semblait bien silencieux. Le médecin n'était pas à son chevet. Pas même Miriah. Il se rendit lentement dans la longère du Chef de camp, puisque c'est de là que provenaient de nombreuses plaintes, chants et assimilés. Lorsqu'il poussa la porte du bout d'une de ses béquilles, personne ne le remarqua tant tous étaient plongé dans la ferveur du débat. Ils levaient tour à tour furieusement les poings vers le plafond. Tout cela ne signifiait rien de bon aux yeux de Lovir. Il se fraya un chemin jusqu'au Chef de camp, qui immediatement demanda le silence. Il s'approcha du jeune Capitaine et mit son bras autour de ses épaules.
- Et voilà notre héros ! Exlama le Chef d'une voix grave et puissante.
- Je...
- Tu as bravé tous les dangers pour montrer à ces misérables Elfes que nous sommes bel et bien là !
- Non, mais...

Lovir ne parvint à pas à se faire entendre. Le chef couvrait ses explications de par sa voix et sa prestance.
- Prenez exemple, habitant de Lunespoir, peu sont capables de survivre à une at...

S'en était trop, Lovir laissa tomber une béquille et se saisit des deux mains de l'autre, la plaquant horizontalement contre la poitrine du Chef et le repoussant violemment. Surpris, ce dernier s'écroula sur sa chaise en écarquillant les yeux. Un silence pesant tomba. « Lovir ! » s'écria une voix féminine du fond de la salle. C'était Miriah. Le jeune archer resta un moment silencieux puis entreprit de rétablir la vérité.

- Si l'Elfe ne m'a pas tué, c'est parce-qu’il l'a décidé. Je n'ai aucune gloire à en être sortit vivant. Je lui dois beaucoup et nous lui devons tous beaucoup. Il peut-être empêché que notre camp soit menacé avec cet avertissement.
- Qu..., le chef de camp déglutit avec difficulté, mais tu as perdu la raison... tu as intérêt à avoir de bonnes explications mon garçon.
Lovir semblait ignorer totalement le chef, ce qui deplut fortement ce dernier.
- J'ai volontairement pénétré dans le domaine de chasse Elfique. J'ai cherché leur rencontre, afin d'arriver à un arrangement.
Dans la foule, des cris s'élevèrent. « traître ! » ; «lâche ! » ; « destitution ! »
- Non écoutez moi, continua Lovir, aucun traité, aucune close, aucune entente nous autorise à chasser sur ces territoires et nous abusons de puis trop longtemps de la patience des Elfes.
- Mais il n'y a plus rien dans la lisière, il faut bien faire quelque chose ! S'écria un vieillard.
- C'est vrai, répliqua Lovir qui ouvrait ses paumes vers la foule en signe d'apaisement, c'est vrai Lorn, mais nous ne pouvons enfreindre les lois d'une autre communauté, comme nous n'accepterions que les nôtres soient ignorées.
- La survie rend notre chasse légitime en tout territoire, dit une femme d'une quarantaine d'années.
-  Non, ce n'est pas comme cela que ça fonctionne, écoutez...

Le chef de camp qui estimait avoir été très patient se leva. Il s'agissait d'un homme de cinquante-huit an, grand et très fort. Ses épaules larges et son cou de taureau lui conféré un aspect massif et forçait le respect. Il se dressa si violemment que la chaise sur laquelle il était tomba à la renverse.
- Assez ! Qu'est-qu'un gamin de 21 ans connaît à ces choses là. Il s'approcha de Lovir qui tenait sur un pied pour éviter de souffrir. Tu n'as pas repris tous tes esprits mon garçon et tu ferais bien de te retirer avant que tu ne t'apportes des ennuis.
- Les ennuis, c'est vous qui les amenez ici. Il pointa sans grand respect le chef de l'index. Vous ne savez que vous réfugier dans la violence et l'expans...
Le chef de camp le gifla avec force. Lovir bascula presque en arrière. Sa dignité venait d'être touché. La longère s'était replongée dans un silence pesant. Lovir cracha du sang par terre, serra les poings et s'approcha du colosse. « Lovir, arrête ! », Miriah tentait de passer mais on l'en empêcha. Avant que le jeune homme n'ait pu atteindre le Chef, un garde arriva par derrière et lui porta un coup de genou violent dans l'échine. Un autre vint le saisir par le bras. Et les deux le portèrent pour éviter qu'il s'écroule. « Jetez moi ça dehors ! Nous nous occuperons de son cas après avoir organisé l'expédition punitive. » cracha le Chef sur un ton acerbe.
- De la folie...C'est de la folie, tenta de dire Lovir, mais la douleur lui fit serrer les dents et personne ne l'entendit.

Le jeune capitaine de la Garde fut ramené chez lui. Miriah le soigna et le garda au lit quelques jours. Lorsqu'il fut en état de marcher à peu près convenablement, grâce à l’application de directe de certaines herbes directement au contact du tissu musculaire, les deux gardes qui gardaient sa maisonnette, le conduisit à son « procès ». Comme le veut la coutume, tout membre du camp est égal devant la loi des Hommes de la lisière. Un rituel est donc de mise.

Celui qui a fauté arrive, il se déshabille et ne garde que sa tunique, son pantalon et ses bottes. Tout le reste, bijoux, armes, grades, etc... sont placés dans un coffre. Le Chef de camp vient, armé d'une dague affûtée et entaille la partie la plus à gauche de la lèvre inférieure verticalement. Une entaille correspond à une faute. Afin que tous se rappel le prix d'avoir nuit à la communauté. Le procès est fait sans la présence de l'accusé, au Conseil des cinq. Lorsque l'avis est voté, on appel l'accusé, qui saigne toujours de la lèvre. Il doit rester debout face au Conseil pour affronter sa peine. Elle peut aller d'un simple avertissement à la mort dans le pire des cas. Lorsque l'accusé connaît sa peine, on lui laisse le droit de parler, mais ca ne change rien à la condamnation.

Lovir suivit le rituel et tout ce qui en découle sans broncher. Il se présenta devant le Conseil qui se déroula dans la longère du Chef de camp. Miriah pleurait chaque jour, persuadé que la pire peine lui serait attribué. D'autres du camp restaient persuadé qu'il serait gracié, de part l'importance de ses compétences en archerie et son sens du devoir. Le moment fatidique était arrivé.

- Comment te portes-tu ? Lui demanda le Chef qui siégeait parfaitement en face de lui. Les chaises étaient disposées en arc de cercle autour de l'accusé. Une chaise en face et deux de chaque côté.
- Bien. Lovir était extrêmement remonté contre l'autorité du camp. Il aurait voulu incendier toute la terre du milieu ce jour là et le fit savoir bien vite, mais... ...mon échine me fait mal. Soyez certains que plus jamais elle ne se pliera devant vous. J'en souffrirai trop moralement.
- Je vois. Soupira l'éminence, en pinçant de l'index et du pouce le haut de son nez. Tu n'as donc pas compris la leçon.
- Oh si au contraire. J'ai compris que cette communauté ne valait pas plus qu'un clan Orc qui, ne sachant quoi faire, entreprend d'offenser de nobles habitants de Taur-Nu-Fuin pour son bon plaisir. Tels des primitifs.
- Assez ! Lâche le Chef en tapant du poing sur la table en chêne massif qui craqua sous le coup. Ne prononce pas cette langue en ces lieux, insolent. Il garda le silence un moment avant de reprendre. Tu es jeune et fougueux. Ton père te ressemblait tellement.
- En effet, mon père n'aurait jamais cautionné cette mascarade.
- Tu es perdu mon garçon, soupira d'une voix chevrotante et rauque, l'un des membres du Conseil des cinq. Perdu et remonté contre nous. Mais sache que nous œuvrons pour le bien de la communauté et tu connais les règles.
- Les règles sont faites pour être changées. Surtout quand elle condamne la Paix et la Diplomatie.
- Cela suffit, trancha le Chef de camp. Nous avons eu beaucoup de peine à définir ta condamnation, Capitaine Dirileth. Le chef soupira longuement et regarda tour à tour tous les membres du Conseil. Lovir quant à lui, s'attend à de lourds travaux pour la Communauté, une destitution de ses fonctions ou quelque chose de similaire. De grave. J'ai beaucoup de mal à dire cela, mais... ...tu n'es plus de la communauté.

A ces mots, Lovir ferma les yeux. Si fort que l'on pouvait voir ses paupières se plier de toute part sous les muscles adjacents ses yeux. Il serra les dents de toutes ses forces. Il eut dit qu'il venait d'être plongé dans les flammes de la Montagne du destin. Jamais il n'aurait pensé à un tel déshonneur. Il serra les poings et ses phalanges craquèrent.

- Tu seras exilé. Miriah Seko reprendra le nom de son père et sera délestée de votre union, continua le Chef qui ne regardait pas Lovir, mais le parchemin qu'il venait de rédiger. Jamais nous n'avions pratiqué cette sentence auparavant. Je suis navré de... il s'interrompit lorsqu'il leva le nez vers Lovir. Il remarqua une larme sur l'une de ses joues qui tomba sur une lame du plancher. Cette goute salé, aurait fait le bruit d'une enclume naine tombant sur un sol de marbre, jeté du haut des cieux si elle fut aussi chargé en colère que l'était Lovir. Il ouvra les yeux. Un regard furieux. Un regard sombre et sinistre. Il aurait donné jusqu'à sa vie pour Lunespoir. Il aspirait à la prospérité et pour cela, il est exclu de sa seule famille. Et Miriah, tout ce qu'ils auraient pu vivre est balayé par une sentence injuste et irrévocable. Il tenta de s'exprimer, mais n'y parvint pas et cela à plusieurs reprise. Il respirait fort, très fort. Puis il hurla, avec assez de haine pour que tout le camp l'entende.
- Je vous hais ! Je vous hais tous autant que vous êtes. Vous n'êtes que des porcs. Et vous ! Il pointa furieusement du doigt le Chef du camp qui – et cela il ne l'aurait jamais cru possible – prenait peur devant tant de rancœur, Vous, si seulement vous aviez été au contact des Elfes, des Garde du camp, sur le terrain, si seulement vous aviez eu des enfants, si seulement vous aviez mérité votre place sur ce siège, vous auriez connu une vertu dont vous ignorez tout ! La clémence, la pitié, l'empathie. C'est cette lacune qui vous crevera tous ! Bande de chiens ! Il s'avanca vers le Conseil mais deux gardes sortit de leur fourreau des épées émoussées.
- Doucement mon gars... fit l'un deux.
Lovir s'arrêta net. Il reprit avec une incommensurable difficulté son sang froid.
- Écoute... tenta le Chef qui ne savait comment gérer la situation. Tu.. tu peux n'emmener avec toi qu'un bien. Il n'osait plus le regarder dans les yeux. Un bien matériel. Tout le reste revient à la communauté, car tout te vient d'elle.
Lovir ne répondit que quelques minutes plus tard. Tous respectèrent son silence. Les gardes, tendus, n'attendaient qu'un faux pas pour l'abattre.  
- Mon arc.

Miriah n’eut le droit de revoir Lovir. Malgré toute sa colère et sa détermination, trop de bras la retenait à l’intérieur de sa maison et Lovir fut conduit aux portes du camp. A deux kilomètres du camp, l'un des deux gardes qui avait été quelques heures plus tôt sous ses ordres, brise le silence.
- Il a décidé que nous partions cette nuit.
Lovir resta silencieux. Completement. Le visage fermé, les traits sombres et le regard mort. Le garde était troublé, mais il continua.
- Il souhaite punir les Elfes. Mais... ...maintenant que j'y repense, tu n'avais pas tort. Ca va être un massacre et le camp cours de gros risques.
Lovir ne bougea pas d'un cil. Intérieurement, il considère que cette communauté est étrangère. Ils ne l'ont pas écouté, il devront en payer le prix.
- Je... j'ai été fier de te connaître et de garder la lisière avec toi Lovir. Que vas-tu fais maintenant ?
Lovir se tourna vers le garde, son regard d'émeraude le saisit.
- Je ne paierai plus jamais le prix de la diplomatie.

Il se tut et ne revit jamais les Hommes de la lisière.
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