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 Le début d'un règne

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Fendor
Roi de la Marche
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Fendor

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Le début d'un règne EmptyJeu 9 Mai 2013 - 15:10
Edoras se présentait enfin devant le cortège royal. La traversée avait été longue de par sa lenteur, faute en grande partie à cette neige que tous maudissaient. Mais rien d’autre n’était venu la troubler. Eoseld envoya des hommes en éclaireurs annoncer l’arrivée du roi et s’informer de la situation. Peu de temps après, des cavaliers venaient dans leur direction. Ils devaient être quelques dizaines, deux ou trois, d’après les estimations du vice-roi. Deux hommes se détachèrent du groupe pour aller à leur rencontre avant le reste de la troupe. Quand ils furent assez près, Eoseld reconnu ses alliés, Mereorn et Keral. Les autres devaient appartenir à la Milice d’Eomer. Ils saluèrent leur ami avec courtoisie. Mereorn prit la parole.

- Vous voilà enfin ! Nous avons essayé d’entrer dans la cité, mais la porte est fermée et ils refusent de l’ouvrir. Nous n’avons qu’une trentaine d’hommes avec nous, alors nous avons décidé de vous attendre.
- Sage décision, répondit Eoseld. Ils vont devoir ouvrir à leur roi, ils n’auront pas le choix. Refuser serait de la folie !

Les cavaliers se joignirent à ce moment-là au convoi. Tous ensemble, ils continuèrent vers Edoras. Les éclaireurs revinrent. Ils confirmèrent que les portes étaient fermées. À l’annonce de l’arrivée du roi, les gardes se seraient apparemment bien agités derrière les murs. Cette information fit beaucoup rire Eoseld. Mais les portes étaient néanmoins restées closes.

Presqu’arrivés, le vice-roi envoya ses soldats prendre position devant les portes d’Edoras. Entouré de deux Gardes royaux - deux soldats qui avaient combattus à ses côtés durant la bataille d’Aldburg et promus durant le voyage - il avança à cheval jusqu’à bonne distance.

- Le roi est là. Ouvrez la porte ou répondez de cette trahison !

Aucune réponse ne vint. Des crissements se firent entendre de l’autre côté, provoqués sans aucun doute par le tassement de la neige par les pieds. Eoseld garda le silence jusqu’à ce qu’enfin quelqu’un se décide à parler.

- Je suis le conseiller Ribaldi. Le roi Hogorwen m’a chargé de veiller sur Edoras. Que voulez-vous ?
- Je me nomme Eoseld, vice-roi du Rohan. L’Usurpateur n’a aucun droit, et de toute façon il est mort. Le roi, le seul et unique véritable roi, se trouve devant vos portes et il attend que vous vous décidiez à les lui ouvrir. Sa patience a des limites.
- Et si je refuse ?
- Vous en répondrez devant le Rohan. Nous avons ici des soldats représentants et la Marche Ouest, et la Marche Est. Je doute que la cité puisse tenir longtemps un siège contre le royaume entier, d’autant plus avec cet hiver qui nous accable.

Trois, deux, un… Un ordre fut crié et les portes commencèrent à s’ouvrir, lentement, gênées par la neige. Des gardes sortirent déblayer la neige tandis que d’autres continuaient à pousser. Le cortège attendit sans leur prêter la moindre aide, jusqu’à ce que les portes furent grandes ouvertes et qu’ils puissent enfin entrer.

Les gardes les suivirent à bonne distance. Leurs tenues noires dépareillaient par rapport à celles des soldats de Fendor. Si on avait retiré toute couleur de la cité, le nombre de manteaux et bannières entrant dans la cité avec le vert et or redonna de son éclat à Edoras la terne. Les citoyens sortaient de chez eux prudemment assister à l’arrivée du cortège. Ils ne savaient pas trop ce qui se passait, mais des murmures disaient qu’un nouveau roi était arrivé. Ils étaient très méfiants, ils ne le connaissaient pas, ne savaient ni qui il était, ni d’où il venait, et après la nuit des lances noires, le peuple était effrayé par tout ce qui avait le pouvoir de les faire souffrir.

Le convoi s’arrêta à la grande place. Eoseld descendit de cheval, puis aida son neveu à faire de même. La Maison du Roi les imita. Le vice-roi appela Ribaldi. Un homme petit et gras, habillé de beaux atours qui le rendaient plus beau qu’il n’était, s’approcha.

- Hum ! Je crois que je vous aurai reconnu même si vous ne vous étiez pas montré. Qui est le capitaine d’Edoras ?

Le conseiller désigna un grand soldat, corpulent, qui en imposait dans son armure parée de noir. Il s’appelait Dorun. Le vice-roi les invita tous deux à les suivre, mais avant cela, il partit chercher un citoyen au hasard. Il choisit un vieil homme contre son gré. Mais après insistance, il suivit plus ou moins docilement. Ils montèrent ainsi avec le roi et sa Maison jusqu’au château d’or. Devant l’entrée de celui-ci, Eoseld demanda aux chevaliers du roi de rester garder la porte tandis que les autres pénétraient à l’intérieur, sans oublier de demander à ses « invités » de laisser leurs armes à l’extérieur, leur assurant qu’ils ne risquaient rien.

- Observez, conseiller, capitaine, vieil homme, intima joyeusement le vice-roi. Vous êtes ici en qualité de témoins, qui mieux que des ennemis et une personne du peuple peuvent servir à cette fin ?

Tous restèrent au milieu de la salle tandis qu’Eoseld parvint jusqu’au trône. Il se posta sur sa droite, face aux hommes. Il sortit alors sa dague et l’enfonça sur le côté de l’accoudoir du trône. Le gamin ne comprenait pas ce que faisait son oncle, il enfonçait sa dague dans le bois depuis déjà quelques minutes. Puis un « Ah ! » le fit sursauter, tout concentré qu’il était. Eoseld venait apparemment de réussir, il exultait. Il rangea sa dague et détacha une partie de l’accoudoir. Il appela ses trois témoins qui s’approchèrent prudemment. Ils se penchèrent vers l’intérieur et hochèrent la tête. Fendor ne savait pas ce qu’ils étaient censés voir jusqu’à ce que son mentor en sortit ce qui y était caché : un parchemin enroulé et scellé.

- Quelle meilleure cachette pour être sûr de ne pas perdre quelque chose d’aussi précieux qu’un trône ? Peu de choses ont autant de chance de perdurer ! s’exclama avec un grand sourire le vice-roi.

Il reconduisit ensuite tout le monde dehors où les armes furent récupérées, comme si la survie des hommes était assurée avec elles. Ils retournèrent sur la grande place, Eoseld gardant toujours le rouleau scellé dans sa main.

- Approchez tout le monde ! Approchez ! Vous devez écouter ! cria-t-il à la foule pour réunir soldats et citoyens.

Il attendit que la foule grossisse, ce qui prit du temps car les habitants balançaient entre leur peur et leur curiosité, mais celle-ci petit à petit se fit plus pressante et bientôt la majorité se trouva à écouter. Eoseld leva le parchemin en l’air et appela à témoigner les trois hommes qu’il avait choisis.

- Moi, Ribaldi, suis témoin que ce parchemin a été découvert scellé dans le trône de Meduseld.
- Moi, Dorun, suis témoin que ce parchemin a été découvert scellé dans le trône de Meduseld.
- Moi, Alma, suis témoin que ce parchemin a été découvert scellé dans le trône de Meduseld.

Le vice-roi tendit le parchemin au conseiller Ribaldi qui le prit de mauvaise grâce, craignant ce qu’il pourrait signifier. Comme intimé, il annonça à l’auditoire que le parchemin était scellé avec le sceau royal. Eoseld lui demanda ensuite de le desceller bien à la vue de tous, ce qu’il fit non sans grimacer. Puis il le déroula et suivit l’ordre de le lire.

- J’atteste par ce document la naissance de mon deuxième fils, Fendor, né de l’union légitime de mon épouse la reine Cella et de moi-même. Pour des raisons que seule une poignée de personnes connaissent et doivent connaître, notre nouveau-né Fendor est envoyé à Minas Tirith. Il reviendra au Rohan une fois sa maturité atteinte. Ce document devra le légitimer comme mon héritier si la mort devait prendre sa mère, dame Cella, son frère, Theneor, et son père, moi-même. Qu’il soit fait roi et que son règne soit long, paisible et heureux. 8 juin 289 4A. Firion, fils d’Urden, vingt-deuxième roi de la Marche.

Tout le monde était silencieux, attendant de connaître la suite des évènements. Mais Ribaldi reprit, apparemment le parchemin ne s’arrêtait pas là.

- Il y a une petite note à la fin, dit-il en levant les yeux au ciel. Fendor, si la mort venait nous prendre avant ton retour, sache que ta mère et moi t’aimons, j’espère que tu comprendras notre décision. Voilà, il n’y a rien d’autre, ajouta le conseiller comme dégoûté par ce qu’il venait de lire.

Fendor resta choqué. Tristesse et colère se combattaient. Plus que le contenu principal qui n’était pas une nouveauté, c’était la petite note qu’avait ajoutée son père qui le torturait. Peut-être qu’un jour il comprendrait, mais c’était encore trop tôt, son exil l’avait meurtri profondément. Pendant que le jeune roi cogitait, Eoseld avait repris le parchemin des mains de Ribaldi. Puis, dans un grand sourire, il annonça à tous la tenue prochaine du couronnement officiel du nouveau roi de la Marche. Un long murmure parcourut la foule. Le vice-roi était véritablement exalté par les évènements. De son côté, Fendor ne cessait de se répéter mentalement le mot de son père, il était très loin de ce qui se passait à ses côtés. Son couronnement n’était que mascarade pour l’asseoir sur le trône, il était déjà roi depuis qu’il s’était lui-même couronné roi à la bataille de Helm. Et il partit se réfugier dans le silence du château, loin de toute politique qu’il n’était plus d’humeur à suivre. Ses chevaliers lui emboîtèrent le pas sans rien demander, visiblement conscients de ce qui le troublait, ayant été les seuls à observer le jeune roi lors de la lecture du document. Eoseld ne les vit pas partir, tout heureux de la tournure que prenaient les évènements. Il jubilait.


#Fendor #Eoseld #Felarel #Ribaldi
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Le début d'un règne EmptyJeu 16 Mai 2013 - 20:32
Deux semaines s’étaient écoulées depuis l’arrivée de Fendor à Edoras. Aujourd’hui était le jour de son couronnement officiel, autant dire qu’il y avait eu de l’activité durant cette période. Invitations, confection des tenues, préparation du banquet, déneigement des chemins et des escaliers, nettoyage du château… L’animation avait éclipsée, au moins pour un temps, les tensions. On n’avait pas dénombré plus de deux ou trois rixes entre la Garde d’Edoras et les Cavaliers de Fendor. On avait décrété une sorte de trêve jusqu’au couronnement. Eoseld n’avait pas encore pris une seule décision, si ce n’était concernant les préparatifs pour ce jour historique.

Fin de matinée. La cérémonie allait commencer. Fendor devenait nerveux dans ses habits royaux, magnifiques, tout de vert et or, avec un long manteau de cérémonie qui traînait sur le sol derrière lui, dont les bordures en fourrure blanche lui tenaient bien chaud, peut-être trop. Il attendait dans une vaste tente plantée à l’extérieur d’Edoras, réchauffée par deux braseros. À l’intérieur, trois servantes l’avaient aidé à s’habiller et se coiffer. Son capitaine, Felarel, était aussi là, assis sur un tabouret, silencieux. Ses deux autres Chevaliers gardaient l’entrée de la tente, tandis que plusieurs Gardes royaux postés par Eoseld veillaient à ce que personne ne s’approche de la tente. Un pan de la tente s’ouvrit et Fendor reconnut la tête de son oncle qui dépassait à l’intérieur. « Sois digne », lui dit-il pour seul encouragement, sans sourire, ressortant sa tête dans l’instant. Tel était son mentor. Le garçon se tapa les joues pour se donner du courage et se leva. Il fit quelques étirements, puis annonça « C’est parti ! ».

Fendor sortit de la tente, suivit de près par Felarel. Il ne neigeait pas, mais au sortir de la tente bien chauffée, il apprécia finalement son manteau. Eoseld se plaça à la droite de Felarel derrière son neveu tandis que Beleth et Eovar fermaient la marche. Ils pénétrèrent dans l’enceinte de la cité et Fendor, surpris, s’arrêta en découvrant ce qui l’attendait. Tout au long du chemin qui menait à Meduseld se pressait une foule de gens, son peuple, que bordaient de part et d’autre des soldats alignés. Il se remit en marche et tâcha de se montrer digne comme lui avait demandé son oncle. Ni fleur, ni cri ne vinrent troubler la procession. Fendor était troublé par ce silence, ce qui ne fit qu’accroître plus encore sa nervosité. Il devait le savoir, il ne serait jamais aimé comme les rois qui l’avaient précédé - l’Usurpateur ne comptant pas. Son accession au pouvoir s’était faite dans la mort et la douleur, son peuple mettrait longtemps à s’en remettre, et sa légitimité serait toujours remise en cause par certains. Il en allait ainsi, et il devrait faire ce qu’il avait à faire dans tous les cas. Il quitta la foule en gravissant les marches. Les portes du château étaient ouvertes et il prit une inspiration avant de rentrer.

À l’intérieur, un chemin menait jusqu’au trône, le reste de la salle était rempli par de nombreux bancs occupés par de plus nombreuses personnes encore, tous le fixant de leurs regards pénétrants, jaugeant leur nouveau roi. Fendor essaya de se concentrer sur le bout de l’allée, mais il y découvrit Ribaldi, l’ancien conseiller de l’Usurpateur. Que faisait-il là ? Était-ce lui qui allait le couronner ? Fendor se demandait pourquoi Eoseld l’avait choisi pour ce rôle. Puis il se dit que c’était sûrement pour illustrer la « passation de pouvoir ». Mais peut-être n’était-ce là qu’une simple humiliation pour le conseiller. Il s’arrêta devant lui, Felarel et Eoseld se positionnant sur les côtés. Il ne vit pas ses deux autres Chevaliers et se demanda depuis quand ils ne le suivaient plus.

Ribaldi l’invita à s’installer sur le trône, face à son peuple, ce qu’il fit en marquant une seconde d’hésitation devant la haine ravalée par le conseiller. Apparemment, il avait prévu de bien se tenir aujourd’hui et de mettre toute sa rancœur de côté pour la cérémonie. De lui-même ou par ordre de son oncle, il n’en savait rien, mais Fendor appréciait sincèrement le geste, le soulageant vraiment. Il découvrit au passage que Beleth et Eovar se tenaient tous les deux de part et d’autre de la grande porte, ils avaient dû s’y poster à leur entrée. Ribaldi commença la cérémonie.

- Nous sommes réunis en ce jour pour le couronnement du vingt-cinq… vingt-quatrième roi de la Marche, se reprit-il. Fendor, fils de Firion, jurez-vous de servir le royaume et ses intérêts ?
- Oui, je le jure.
- Jurez-vous de défendre votre peuple contre ses ennemis extérieurs comme intérieurs ?
- Oui, je le jure.
- Jurez-vous d’appliquer la Justice à tous, en tout temps et en tout lieu ?
- Oui, je le jure.
- Jurez-vous d’être bon et loyal envers votre royaume et son peuple ?
- Oui, je le jure.
- Jurez-vous de respecter l’ensemble de vos serments et de ne jamais les délier ?
- Oui, je le jure.
- Alors ne faillissez pas et recevez les pouvoirs royaux.

Trois serviteurs s’approchèrent de Ribaldi, chacun portant un objet sur un coussin de velours vert et bordé d’or. Fendor ne prêta attention qu’à ce qu’ils portaient. Le conseiller s’approcha du premier coussin et en soulagea un anneau sigillaire, en or, dont le sceau royal représentait une tête de cheval couronnée sur un soleil.

- Recevez l’anneau royal, symbole de vos serments.

Il glissa la chevalière à l’annulaire gauche de Fendor. Elle était un peu trop grande, mais elle tenait en place. Il faudrait de toute façon l’agrandir encore plus tard quand lui-même grandirait. Ribaldi prit ce qui se trouvait sur le deuxième coussin, l’épée du roi, forgée spécialement pour Fendor. Longue, en acier, sa garde, en or, était terminée à chaque extrémité par un demi-soleil, et son pommeau, en or également, représentait une tête de cheval.

- Recevez l’épée du roi, symbole de la réalisation de vos serments.

Le conseiller déposa l’épée en travers des genoux de Fendor qui la contempla, indécis sur ce qu’il devait penser d’elle, aussi belle que meurtrière. Enfin, Ribaldi retira du dernier coussin une couronne d’or. Elle était formée d’un cercle en or surmonté tout autour par des chevaux au galop. Trois pierres précieuses étaient incrustées au niveau du front, un grenat rouge étincelant au centre de deux émeraudes plus petites, et sur tout le reste du cercle d’or étaient gravés des soleils. Fendor savait que cette couronne était nouvelle, jamais aucun roi ne l’avait portée, et ce devait être la plus belle d’entre toutes. Il comprit sans peine que c’était là une idée d’Eoseld, une nouvelle couronne pour une nouvelle ère. Fendor se demanda fugitivement à qui appartiendrait réellement cette ère…

- Recevez la couronne royale, symbole de la charge de vos serments.

Ribaldi leva la couronne à bout de bras au-dessus de la tête du futur porteur, puis lui déposa lentement dessus. Le garçon fut surpris par son poids, il l’aurait pensée plus lourde, bien qu’elle l’était déjà bien assez comme ça. Il leva alors les yeux vers les serviteurs qui avaient apporté les symboles royaux et il manqua de pousser un cri de surprise. Son visage le trahissait déjà bien assez comme ça et il se força à reprendre un air digne, mais sans quitter des yeux les trois « serviteurs ». La voix du conseiller qui s’élevait le recentra sur la cérémonie.

- Levez-vous, Fendor, fils de Firion, Roi de la Marche.

Et Fendor se leva, l’épée à la main. Ribaldi se tourna du côté de l’assistance et cria :

- Rohirrim, acclamez votre nouveau roi !

Pour la première fois depuis qu’il avait quitté sa tente - une éternité pour lui - il se retrouva acclamé. Des « vive le roi » et « vive Fendor » retentirent dans toute la salle. Fendor refusa de réfléchir à la part de sincérité dans tous ses vivats. Puis ils se turent les uns après les autres jusqu’à ce que le silence retombe. Ribaldi reprit la parole une dernière fois pour annoncer la remise des présents. Il était de tradition au Rohan qu’à la fin de la cérémonie, chaque personne présente pouvait librement offrir un présent au nouveau roi en signe d’allégeance. Eoseld fut le premier. Il s’agenouilla devant Fendor et lui annonça son présent :

- Pour vous, mon Roi, j’ai fait venir directement de Minas Tirith vos anciens amis.

Le jeune roi n’en revenait toujours pas. Délestés de leurs coussins, ses amis s’approchèrent avec de grands sourires. Il y avait deux filles, des sœurs, et un garçon. Ce dernier s’appelait Virgon, c’était son meilleur ami. Grand et élancé, les cheveux bruns aux épaules, le physique un peu banal, c’était un garçon sage, un peu peureux, qui suivait toujours les autres. L’aînée des filles se nommait Lysane, elle n’était pas très grande, fine, mais large, elle avait une longue chevelure châtain, qu’elle avait tressée pour l’occasion. Elle avait le visage fin, son nez se retroussait légèrement, mais sans lui faire un nez de cochon. Ce n’était pas la plus jolie fille de l’orphelinat, mais Fendor l’avait toujours trouvé belle. Au niveau du comportement, c’était à peu près l’opposé de Virgon, elle aimait rire, faire des farces et se battre. Et elle était douée ! Elle dirigeait leur bande. Ils formaient tous les trois un trio assez original. Dans le groupe, Fendor se plaçait toujours du côté de Lysane, ce qui avait le don d’agacer son meilleur ami. Il était le plus instruit, mais Virgon était plus intelligent, à eux deux ils pouvaient monter des plans géniaux, que réalisait naturellement Lysane. Il s’agissait la plupart du temps de chapardages et de tours joués à des gens qu’ils n’aimaient pas. Il ne disait jamais la vérité à son oncle sur les activités qu’il avait avec ses amis, il n’aurait plus eu le droit de les voir, ce n’était pas digne d’un prince. En même temps, il avait caché son ascendance à ses amis, son mentor, et le précédent, lui avaient tous deux formellement interdits, il était là anonymement. Fendor ne trouvait pas ça plus mal, il pouvait ainsi être qui il voulait avec eux, être lui tout simplement, l’orphelin qu’il était, comme eux. En effet, Virgon n’avait jamais connu ses parents et Lysane avait perdu les siens à l’âge de trois ans, peu de temps après la naissance de sa sœur, et ils vivaient tous dans un orphelinat. C’était sûrement grâce à ça qu’ils s’étaient connus et qui les avaient fait devenir amis, Fendor traînait souvent là-bas. Il s’était d’abord lié avec Virgon, puis quelques mois plus tard avec Lysane, et par extension sa petite sœur, Eniel, de trois ans leur cadette, qui collait toujours sa sœur. Encore plus petite que celle-ci, les cheveux mi-longs, de la même couleur, elle avait un visage carrée. Elle riait autant qu’elle pleurait et ses humeurs n’étaient pas faciles à suivre. Elle était souvent la cible du groupe, enfin surtout de Fendor et Lysane, mais elle aimait l’attention qu’on lui portait.

Les revoir fit battre le cœur du roi comme jamais, c’était le plus beau des cadeaux, et il savait qu’aucun de ceux qu’il recevrait après ne le satisferaient autant.

- Mon oncle, je ne peux pas vous serrer dans mes bras pour vous remercier devant tout le monde, mais sachez que j’en ai envie, vous êtes le meilleur ! Combien de temps vont-ils rester ?
- Si cela te convient, pour toujours. Je leur ai payé une chambre à l’auberge, mais j’essayerai de leur trouver une famille.
- Qu’est-ce que vous racontez ?! On va les installer dans les chambres à côté de la mienne ! Ils ne vous gêneront pas, vous verrez !
- Très bien, je n’y vois pas d’inconvénient.
- Comment les avez-vous fait venir ?
- J’ai fait appel à un ami pour les amener ici. D’ailleurs, ils ne l’ont pas cru quand il leur a dit qui tu étais vraiment, tu leur devras des explications. Je suis désolé que tu aies dû leur mentir jusqu’ici, mais c’était pour ton bien. Tu n’auras qu’à leur expliquer, ils comprendront.

Eoseld, qui était resté à genoux durant tout ce temps, se releva et s’éloigna. Fendor regarda ses amis se placer en retrait du trône et leur adressa un sourire avant d’accueillir Mereorn et Keral qui s’agenouillèrent. Ils firent déposer une malle qu’ils ouvrirent devant le roi. À l’intérieur, une superbe armure intégrale, mêlant plaques de métal et de cuir, couleur or et brun, ainsi qu’une cotte de mailles et un ceinturon ouvragé.

- C’est le présent de l’Ouestfolde et de la Milice d’Eomer que nous représentons. Un roi se devait d’avoir une belle armure. C’est notre forgeron-armurier qui l’a forgé.
- Comment se nomme-t-il ?
- Horst, fils de Gannel. C’est sa première armure complète. Il est encore jeune et a appris de son père.
- Il doit avoir un don naturel pour faire une telle œuvre. J’ai envie de le remercier, envoyez-le à Edoras, il finira d’apprendre auprès de nos meilleurs forgerons et je ferai peut-être de lui le prochain forgeron du roi. En même temps, il pourra faire les ajustements à mon armure quand je grandirai. Et ne vous inquiétez pas, je vous enverrai un nouveau forgeron pour le remplacer.
- Il sera honoré de venir à Edoras, merci pour lui. Et pour son remplaçant, parce que nous en avons bien besoin, à moins que vous nous envoyiez régulièrement de nouvelles pièces d’équipement.
- Je crois qu’un nouveau forgeron vaudra mieux, ça fera un juste échange. J’ai entendu mon oncle se plaindre du nombre d’armes et d’armures qui manquent, je ne voudrais pas l’ennuyer plus.
- Il sera ainsi fait, ne vous inquiétez pas.
- Je vous remercie. Pour tout, pour ce cadeau, pour votre présence, pour le soutien que vous m’avez apporté avec votre milice. Vous êtes des amis, et je ne l’oublierai pas.
- Plus que notre devoir, ce fut un plaisir.

Les deux hommes se relevèrent et rejoignirent Eoseld avec qui ils commencèrent à discuter. Un vieil homme s’agenouilla devant Fendor. Il était richement vêtu et possédait une chevalière, signe de son titre de seigneur.

- Aldwine, seigneur du Plateau, mon Seigneur. Je vous offre en présent l’emblème de ma Maison.

Il ouvrit la cassette qu’il portait dans les mains et le jeune roi put y découvrir une hache de guerre, courte, en fer, parcourue de liserés d’or et de cuivre, semblables à des flammèches.

- La Hache de Feu ! J’espère vous voir la porter à la ceinture, elle vous sauvera peut-être la vie.
- Recevez mes remerciements, seigneur Aldwine. Cette hache est magnifique, et je ne manquerai pas de la porter. J’espère juste que ma vie n’aura pas à être sauvée.

Fendor lui adressa un sourire et le vieux Rohirrim repartit. Le garçon laissa la hache dans son coffret qu’il posa à côté de lui. Il continua à recevoir des présents pendant un certain temps. Il reçut en plus un palefroi, une lance de cavalerie, un arc de chasse, un cor de guerre, diverses tenues et d’autres choses encore qu’il ne comptait plus. Quand tous les intéressés l’eurent vu et que tout le monde se fut réinstallé à sa place, le nouveau roi se leva pour faire son discours. Il l’avait préparé, mais avec le stress, il en oublia les mots. Il improvisa donc en espérant que ça lui reviendrait.

- Tout d’abord, merci à tous d’être venus, et avec les mains chargés pour la plupart. Comme vous le savez sûrement, je suis le premier roi de l’histoire de la Marche à être trop jeune pour gouverner le royaume. Nous nous trouvons donc dans la situation où le pouvoir va échoir à un vice-roi qui me représentera en prenant les décisions qu’il faudra pour le bien du royaume. Ce vice-roi est mon oncle et mentor Eoseld, ancien compagnon d’armes de mon père et légende du Rohan. Pour ma part, je pourrai encore nommer les personnes aux postes qui me siéront de les nommer et on m’informera de toutes les décisions prises et de tout ce qui se passera dans mon royaume. Pour le reste, Eoseld sera parfait, j’en suis sûr. J’espère atteindre maturité dans trois-quatre ans, d’ici-là, je me préparerai au mieux pour assurer mon rôle de monarque. Une dernière chose avant que nous sortions et que la salle soit préparée pour le banquet, c’est le dernier jour de la trêve décrétée pour le couronnement, dès demain, ce qui devra être fait le sera. Maintenant sortons.

Rien ne lui était revenu, mais il s’était débrouillé comme il pouvait. Il se leva en laissant ses présents autour de lui, mais la couronne sur la tête, l’anneau au doigt et l’épée à la main. Il avança dans l’allée en direction des portes. Felarel et Eoseld avaient repris place derrière lui. Beleth et Eovar firent de même quand Fendor franchit les portes. Le roi s’avança jusqu’aux escaliers et s’arrêta. Il vit la foule qui l’attendait, comme à l’aller. Sans y réfléchir, il leva haut son épée et de nombreux vivats s’élevèrent de la foule pour acclamer leur nouveau souverain. Il descendit des escaliers et suivit le chemin que la Garde royale bordait toujours. Là-haut, tout le monde sortait de Meduseld pour le voir traverser la cité.

Quand il entra dans sa tente, il s’assit lourdement sur son siège, las de toute cette matinée. Il posa son épée et ôta couronne et manteau de cérémonie qu’il laissa choir sur le sol. Une servante lui apporta un verre d’eau qu’il but cul sec avant de la remercier vivement. Son oncle entra dans la tente avec Felarel. Il reprit son neveu sur son allure, mais le garçon pour une fois n’obéit pas. Non pas parce qu’il était le roi, mais simplement parce qu’il s’était assoupi. Eoseld soupira.

- Qu’il soit prêt dans une demi-heure, ordonna-t-il à Felarel. Venez directement au château, le banquet sera prêt.

Felarel acquiesça et s’inclina devant le Vice-Roi quand il sortit de la tente. Il regarda le petit dormir, tout en pensant que l’avenir du Rohan se tenait devant lui. Il lui revenait de protéger cet avenir.

C’était habillé dans une tenue plus sobre, avec couronne sur la tête et épée à la ceinture, que Fendor sortit de la tente trente minutes plus tard. Les servantes commencèrent à ranger la tente dont les affaires seraient rapatriées au château, ainsi qu’elle, une fois démontée. Aucune foule ne l’attendait plus, les gens étaient rentrés chez eux. Ceux qui avaient assisté à la cérémonie devaient être retournés au château, l’attendant pour le banquet. Il marcha vite, mais pas trop pour ne pas transpirer. Il entra dans la salle avec un « Mon Seigneur » général pour l’accueillir. À l’intérieur, cinq tables étaient disposées parallèles au mur du fond. Fendor trouva son siège (celui au plus haut dossier) au milieu de la première table en partant du fond. En allant s’y assoir, il s’aperçu que tous ses présents avaient été retirés de son trône. À sa table, Eoseld était à sa droite, Felarel s’installa à sa gauche, puis autour il y avait les cinq seigneurs, sa Maison, et… ses amis ! Quelle joie il avait de les savoir là. Ils l’observaient et il leur adressa un sourire, heureux qu’il fût. Le banquet fut long et peu intéressant, aussi manqua-t-il s’assoupir à plusieurs reprises.

La soirée était consacrée à des duels livrés entre des soldats. Duels à la lance ou à l’épée, à cheval ou à pied, duels de tir à l’arc... Il ne s’agissait pas d’un tournoi, mais simplement d’épreuves divertissantes. Fendor participa à quatre duels de tir à l’arc dont il remporta le dernier. Beleth remporta tous les siens. Merorn gagna ses deux duels à l’épée. Eoseld et Felarel refusèrent de participer, ce qui déçu le roi, curieux de voir qui l’emporterait entre les deux.

Ils mangèrent à nouveau à la nuit tombée. Même scène, même pièce que le précédent banquet. Mais cette fois-ci, le roi quitta tôt la table et les invités. Il les remercia une dernière fois et les salua avant de partir dans ses appartements. Le lendemain serait encore une longue journée, beaucoup de discussions en prévision, il lui fallait reprendre des forces pour l’affronter.
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Le début d'un règne EmptyVen 4 Oct 2013 - 16:17

- Ils vous attendent, messire.

Eoseld reposa sa plume tandis que la servante quittait ses appartements. Le nouveau Vice-Roi se leva, ajusta sa tenue et sortit. Cette journée était très importante pour lui, plus encore que celle de la veille qui avait vu le couronnement de son neveu. Aujourd’hui, il dirigerait la première réunion du  Conseil sous son gouvernement. Et il avait tout prévu, à commencer par écarter Fendor de la réunion en le conseillant de passer la journée avec ses amis, ayant des choses à leur dire, et c’était plus important qu’une séance pour laquelle il serait représenté par son oncle et dirigeant du royaume. Maintenant, c’étaient les membres du Conseil qu’il faisait attendre. Il voulait montrer que c’était à eux de patienter, pas à lui. Il arriva rapidement à la salle du Conseil. Deux gardes royaux étaient postés à l’entrée. Ils lui ouvrirent la porte et la refermèrent derrière lui.

À l’intérieur, une longue table était installée au milieu de la pièce. Deux chaises se confrontaient de part et d’autre, celle du Roi était vide, comme prévu. Tandis qu’il saluait les personnes présentes, il fit le tour pour voir qui était là. Il y avait Leran, Dekan, Mors et Aldwine, respectivement seigneurs de l’Ouestemnet, de Harrowdale, de l’Eastemnet et du Plateau. Ribaldi était présent, plus pour très longtemps. Deux hommes étaient assis autour de la table qu’il ne connaissait pas, au vu des derniers postes qui manquaient, ils devaient être le Grand Argentier et l’Ambassadeur. Enfin, il y avait Keral et Mereorn, naturellement. Il se serait bien débarrassé d’eux, mais la décision de son neveu d’être le seul à pouvoir nommer le Seigneur de l’Ouestfolde et le Maréchal de la Marche Ouest lui liait les mains, et il n’aimait pas ça. S’il ne pouvait les remplacer, il pourrait toujours les éloigner. Chaque chose en son temps. Contre le mur d’en face, parallèle à la table, des gens étaient assis, regardant en silence. Des nobles… On leur autorisait d’assister aux réunions du Conseil, mais ils devaient observer le silence, seuls les membres du Conseil pouvaient prendre la parole. Le nouveau seigneur de l’Eastfolde, Thersen, n’était pas de la partie.  Il devait gérer la reconstruction d’Aldburg et avait donc préféré rester là-bas.

Eoseld décida de s’assoir non pas sur sa chaise, mais sur celle du roi. On comprit vite la symbolique autour de la table. Comme de coutume, chaque membre du Conseil donna son nom et son titre avant que la réunion ne commence. Eoseld apprit ainsi que le Grand Argentier se nommait Oreo et l’Ambassadeur Heden. Quand le tour de la table fut fait, Eoseld prit la parole le premier.

- Voici la première réunion du Conseil sous mon autorité. Avant de passer aux discussions qui nous intéressent, il me semble que je doive commencer par vous mettre en garde. Toute traîtrise de votre part vous fera perdre la tête. Je n’accepterai aucun complot, ni soupçon de complot. Les têtes sauteront, et je me ferai un plaisir de le faire moi-même. Rassurez-vous, vos familles vous accompagneront, elles seront démembrées sous vos yeux avant de perdre elles-mêmes la tête. Puis ce sera votre tour. J’espère que vous vous en souviendrez quand comploter vous viendra à l’esprit. Et au cas où vous ne m’en croiriez pas capable… GARDES !

Deux gardes entrèrent dans la salle au pas. Eoseld ne dupait personne, tout était prévu à l’avance.

- Pour trahison envers le Rohan, je vous arrête et vous condamne à mort… Haut Conseiller Ribaldi !

Le Vice-Roi le pointa d’un doigt accusateur. Les gardes n’attendirent pas qu’on leur dise de l’emmener, ils le saisirent et le tirèrent de sa chaise qui se renversa tandis qu’il se débattait et criait. L’un des gardes l’assomma et ils l’emmenèrent en le traînant sur le sol par les bras, l’humiliant au plus haut point. Les portes furent refermées et le silence régna un instant dans la salle avant qu’Eoseld ne le rompe.

- Keral, pouvez-vous relever la chaise s’il vous plaît ? Je vous remercie. Voilà ce que je promets à tout traître. Le pauvre malheureusement n’a pas de famille pour l’accompagner, il mourra seul. De même, Dorun, capitaine d’Edoras, est  déclaré traître au royaume et condamné à mort. Hélas, le lâche a déjà fui, sa tête sera mise à prix. Maintenant, passons aux sujets à discuter. Commençons par nos finances, Oreo, pouvez-vous nous faire le point sur leur état ?

Oreo était petit pour un Rohirrim, mais il était trapu et avait un visage sévère, ce qui ne le rendait pas plus inoffensif. Devant lui était posé ouvert le livre de compte du royaume.

- Hogorwen avait commencé par doper l’économie, mais l’hiver et la guerre ont eu raison d’elle. Aujourd’hui, il va falloir couper le robinet. On doit arrêter d’aider les régions, les seigneurs ici présents vont devoir se débrouiller un moment seul le temps que nos finances retrouvent des couleurs, ce qui n’est pas pour tout de suite, croyez-moi. La guerre ? Vous oubliez ! Trop cher, nous n’avons pas les moyens. Si vous n’avez pas le choix, quatre eored seront le maximum, et c’est pour la défense du royaume, hors de question de dépasser nos frontières. Donc toutes les eored en place doivent être libérées. J’ai prévu une petite somme pour aider Aldburg, la place-forte est importante et cela aidera à redémarrer l’économie dans cette région. L’hiver doit se terminer.
- Je ne décide hélas pas de quand se termine l’hiver, nous allons devoir être patient. Je prends note de tes recommandations et y veillerait. Quelqu’un a des requêtes à faire ?

Aucun seigneur n’osa prendre la parole le premier. Keral n’eut pour sa part aucun problème à le faire.

- Ce n’est pas en tant que représentant de l’Ouestfolde que je parle, mais pour la Marche Ouest toute entière. Les Dunlendings deviennent de plus en plus actifs dans la région, nous avons besoin d’hommes pour défendre nos villages. Nous n’avons pas de maréchal, nous ne pouvons donc pas compter sur son eored. Notre milice doit assurer la protection de Fort-le-Cor et de la région, nous ne sommes pas assez nombreux. Quant au Seigneur Leran, ses gardes ne suffisent pas non plus. Il nous faut des renforts.
- Vous avez de la chance, notre bon argentier nous a autorisé jusqu’à quatre eored, et comme vous êtes le premier à demander, vous serez le premier servi. Je vous laisse en monter trois, et seulement avec les hommes de la Marche Ouest. Leran ne vous empêchera pas de prendre des conscrits de sa région.
- Bien entendu, messire, ce sera une joie, je souhaite autant que chacun me débarrasser de cette vermine du Pays de Dun, déclara l’intéressé.
- Par contre, repris Eoseld, je veux que vous recréiez la garde de Helm, Mereorn et toi. C’est à elle de défendre la forteresse et la région. Votre milice devra servir l’entière Marche Ouest, pas seulement votre région.
- Il reste quelques hommes de l’ancienne garde qui officiait sous Mesald, nous les rappellerons.
- Parfait,  nommez l’un d’eux Capitaine de Helm, qu’il soit légitime, et augmentez leur effectif. Requête suivante.

Les discussions durèrent un moment, chacun finissant par demander des choses. Le nouveau Vice-Roi n’accorda rien qui coûtait de l’argent, suivant les recommandations du Grand Argentier Oreo. Quand plus personne n’avait de requête à passer, la parole revint à Eoseld.

- Puisque tout le monde a fini, c’est à mon tour de faire des demandes. Ambassadeur Heden, vous allez vous rendre chez les Nains pour passer un partenariat commercial. Plutôt que d’acheter des armes au Gondor, nous allons acheter les matériaux aux Nains et fabriquer nous-mêmes nos équipements. Cela sera beaucoup moins coûteux et nous marquerons un peu plus notre indépendance vis-à-vis du Gondor. Nous avons des forgerons et nous en formerons d’autres.
- Excusez-moi seigneur Eoseld, intervint Mereorn. Le roi nous a demandé de faire venir notre forgeron à Edoras pour en faire son prochain forgeron. Il nous a promis en retour de nous envoyer l’un des forgerons de la cité.
- S’il l’a promis, je ne me permettrai pas de lui faire manquer. Vous pourrez en demander un en partant.
- Je vous remercie.
- Heden ?
- Je pars dès demain seigneur.
- Parfait ! Seigneurs Mors et Aldwine, il y a quelque chose qui me chiffonne. Je ne vous ai pas entendu faire de requête au sujet d’Orwen. Je sais pourtant de source sûre qu’il se déplace actuellement dans la Marche Est, le seul endroit où il soit accepté. Dois-je trouver de la compagnie à Ribaldi ?
- Il ne s’est pas présenté à nos portes pour le moment, mais s’il le fait, nous ne l’accueillerons qu’avec la garde, vous pouvez en être sûr, se défendit Mors.
- Vous comptez le laisser aller et venir librement sur vos terres tant qu’il ne vient pas vous déranger ? Je ne crois pas que cela va se passer ainsi. Je nomme dès à présent mon fidèle Brand Maréchal de la Marche Est. Il montera sa propre eored et avec elle et la quatrième eored que nous accorde Oreo, il ira s’occuper d’Orwen. Vous le laisserez utiliser librement vos gardes.
- Ce n’est pas comme cela que ça marche, notre garde est indépendante de l’armée, il n’a pas le pouvoir de la commander, déclara Aldwine, furieux.
- Eh bien je le lui donne ce pouvoir ! Vous n’aviez qu’à accepter de vous occuper du cas Orwen.
- De toute façon, c’est Gallen Mortensen le Maréchal de la Marche Est, vous ne pouvez pas nommer à ce poste ce Brand que personne ne connaît !
- Oh que si je le peux ! Vous allez vous taire et respecter mes ordres où je vous accuse de trahison envers la couronne que je représente ! Mortensen est parti se faire prisonnier, nous n’allons pas attendre qu’il meurt pour le remplacer !

Aldwine était toujours furieux, mais il eut la présence d’esprit de se taire.

- J’ai une dernière chose à présenter au Conseil aujourd’hui. Je vais aller voir les Ents et tenter de négocier avec eux pour avoir la garde d’Isengard et les clefs d’Orthanc. Ce lieu est trop stratégique pour le laisser entre les mains des Ents qui n’en ont que faire. Avec cette forteresse, nous pourrons verrouiller la Trouée du Rohan, nous réduirons au passage les déplacements des Dunlendings.
- Seigneur, nous n’avons pas les moyens de remettre en état Isengard, ni d’y poster des hommes, informa Oreo.
- La remise en état d’Isengard sera à la charge des régions de la Marche Ouest, je leur laisserai le temps dont ils auront besoin, ce n’est pas l’urgence. Ce sont les hommes l’important, et c’est la milice d’Eomer qui veillera sur la forteresse. Plutôt que de faire de Fort-le-Cor leur quartier général, ils s’installeront en Isengard.
- La milice dirige déjà Fort-le-Cor et l’Ouestfolde, nous ne pouvons pas le faire d’Isengard, se plaignit Keral.
- Débrouillez-vous ! Vous n’avez qu’à voir ça avec le roi, lui seul peut nommer un nouveau Seigneur de l’Ouestfolde et un nouveau Maréchal de la Marche Ouest, selon ses propres ordres. Qu’il vous libère de vos présentes attributions ! En attendant, moi je vous ordonne de faire d’Isengard le quartier général de votre milice !

Keral ne répondit rien, Mereorn ne chercha même pas à intervenir. Leur amitié était derrière eux pour Eoseld, désormais il n’y avait plus qu’un Vice-Roi et ses subalternes, ils voyaient leur ancien capitaine changer de plus en plus.

- Il s’agira d’une place-forte indépendante, reprit Eoseld, elle ne dépendra d’aucune région. Quand nous en aurons les moyens, ce seront les finances royales qui en assureront l’entretien. Mais pour le moment, je dois m’entretenir avec Sylvebarbe pour négocier le transfert de propriété. Le roi m’accompagnera. Quelqu’un a-t-il une dernière chose à dire ?

Les hommes se regardèrent, tout avait été dit.

- Alors je déclare la première réunion du Conseil terminée.

Eoseld se leva le premier et sortit sans attendre de la salle. Les autres se levèrent alors à leur tour et discutèrent les uns avec les autres, échangeant sur la nouvelle gouvernance du royaume. Eoseld allait être un Vice-Roi difficile, et il semblait très doué, ce qui les fit craindre d’avoir un nouvel Hogorwen, moins fou, mais plus intelligent, ce qui pouvait être plus effrayant d’une certaine façon.
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Fendor
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Le début d'un règne EmptyLun 7 Oct 2013 - 12:44
Fendor avait passé sa première journée en tant que roi avec ses amis, loin de toute politique, toute gestion de son royaume. Son oncle dirigeant le Rohan, il ne savait pas quelle était sa place, quel était son rôle. Il n’avait pas vu ses amis depuis qu’il avait quitté Minas Tirith, il dut leur raconter son histoire et s’excuser de leur avoir caché la vérité. Naturellement, il fut pardonné, ses amis étaient ravis de savoir que c’était un roi.

Ce jour serait beaucoup moins plaisant. Fendor commença sa journée en apprenant que le conseiller Ribaldi serait exécuté à midi. S’il comprenait la nécessité de cet acte, il n’en éprouvait aucune joie. Personne ne lui avait rapporté les discussions du Conseil de la veille, mais il supposait que cela avait été décidé à ce moment-là. Il regrettait un peu de ne pas y avoir assisté, mais qu’aurait-il pu y faire, il n’avait aucun pouvoir. Il décida de passer la matinée avec ses amis en attendant l’heure de l’exécution, il voulait y assister, il pensait que c’était là son devoir.

La cloche sonna midi plus vite que le jeune roi ne l’aurait voulu. Accompagné de ses deux amis, Eniel étant trop jeune pour un tel spectacle, il sortit du château et fut rejoint par ses chevaliers. L’exécution avait lieu sur la place, ils pouvaient donc y assister du haut des escaliers. Une pierre était installée au milieu. Les gardes maintenaient à une certaine distance la foule venue assister à l’exécution. Le prisonnier fut amené par la garde royale. Tous les membres du Conseil étaient présents. Eoseld arriva le dernier. Il n’y avait nulle trace de bourreau, ce qui signifiait qu’Eoseld avait prévu de s’occuper lui-même de la besogne. Les paris devaient aller bon train parmi la foule sur le nombre de coups que mettrait le Vice-Roi pour décapiter le conseiller. Eoseld annonça la sentence.

- Pour haute trahison envers le royaume et la couronne, Ribaldi sera décapité et son cadavre sera envoyé hors du Rohan pour qu’il ne souille pas la terre de nos ancêtres. Un dernier mot avant de mourir ?
- Maudit soit Hogorwen de ne pas vous avoir tous tués !

Et il cracha. Eoseld répondit quelque chose, mais Fendor ne l’entendit pas car au même moment une voix l’interpella.

- Sire !

Le roi se retourna. Eovar et Beleth bloquaient le passage à un homme imposant. Fendor le dévisagea. Il portait des cheveux blonds en queue de cheval. Mal rasé, le teint légèrement halé, une cicatrice récente au niveau du cou, il devait beaucoup voyager et se battre tout autant. En tout cas, il ne le reconnaissait pas. Voyant qu’il avait l’attention du roi, il se présenta.

- Je m’appelle Alden, je suis mercenaire, j’ai aidé la milice d’Eomer lors du siège de Longbourg.

Des exclamations sortirent de la foule en bas, puis des cris de joie. La tête du traître devait rouler. Ceux qui avaient parié une décapitation en un coup n’auraient pas perdu leur journée. En même temps, quiconque connaissait le légendaire Eoseld n’aurait pas dû parier un autre résultat. Fendor revint au dénommé Alden, dont il connaissait le nom.

- J’ai entendu parler de vous, vous avez fait du bon boulot là-bas. Eovar, Beleth, laissez-le.

Les deux chevaliers s’écartèrent légèrement, mais Alden comprit qu’il n’était pas question qu’il s’avance pour autant.

- Que voulez-vous mercenaire Alden ? Ne devriez-vous pas voir mon oncle plutôt ?
- Non, c’est à vous que je dois parler et à personne d’autre, répondit-il brusquement.
- Eh bien parle, il n’y a que des personnes de confiance ici.
- Vous êtes en danger sire. Je suis mercenaire, j’entends beaucoup de choses et je connais les contrats qui circulent.
- Explique-toi tout de suite ! intervint Felarel, empoignant Alden, l’épée à la main.

Le capitaine du roi n’était pas homme à rigoler quand on parlait sécurité.

- On se calme ! Je suis de votre côté ! Lâchez-moi avant que je ne m’énerve, vous perdriez l’occasion de défendre le môme.

Apparemment, Alden n’était pas un homme patient, et il perdait vite ses manières. Mais Felarel n’était pas moins têtu, ce qui obligea Fendor à intervenir.

- Felarel ! Lâchez-le ! On ne maltraite pas nos alliés, quand bien même il détient des informations capitales. Et vous, j’ai beau être encore un gamin, je vous conseillerais d’éviter de m’appeler ainsi en présence de mes chevaliers, ils n’aiment pas beaucoup ça.

Le capitaine obéit et rengaina son arme. Le mercenaire lui lança un regard noir. Il accepta néanmoins de livrer les informations qu’il détenait.

- Des contrats pèsent sur votre tête, jeune roi. Des assassins viendront pour vous. Je ne connais pas les commanditaires, mais ce ne sont pas les ennemis qui doivent manquer.
- Assurément pas. Je vous remercie de m’avoir prévenu, rien ne vous obligeait à le faire.
- Si, mon devoir envers mon roi. Je combattais dans l’armée de votre père en son temps, j’étais capitaine, puis je l’ai quittée après la guerre dans le nord, à sa mort, et je suis devenu mercenaire. Je n’ai pas servi votre frère, mais je le regrette aujourd’hui, j’aurai pu combattre le fléau Hogorwen plus tôt. Je veux pouvoir me rattraper en vous offrant ma protection. Vous n’avez plus que trois hommes pour vous défendre, c’est insensé, laissez-moi grossir les rangs, avec la menace qui pèse sur vous, un homme de plus ne sera pas de trop.
- Vous me semblez sincère, et il est vrai que ma Maison est bien éloignée de la taille qu’elle devrait avoir. Je vais discuter avec Mereorn et Keral, ils ne vont pas tarder à remonter, et selon ce qu’ils diront de vous, je prendrai ma décision.

Alden acquiesça de la tête. Fendor se concentra sur ce qui se passait sur la place. Une bonne partie de la foule était encore là. Apparemment, le corps avait été mis dans un sac. On installa celui-ci sur la croupe d’un cheval et on le lia pour qu’il ne tombe pas. Un homme grimpa sur le cheval et partit à la suite de ce que lui dit Eoseld. Les gardes dispersèrent la foule et tout le monde retourna à ses occupations. Fendor repéra les deux chefs de la milice d’Eomer qui remontaient les marches de l’escalier qui menait à Meduseld. Puis il vit son oncle qui discutait avec un homme qu’il ne connaissait pas. Il se détourna d’eux pour appeler Mereorn et Keral. Quand ils virent qui les appelait, ils sourirent et firent un signe pour dire qu’ils arrivaient. Le garçon appréciait ces hommes, et il était heureux qu’ils soient encore amis.

- Que pouvons-nous faire pour vous, jeune Fendor ? s’exclama Mereorn, jovial.
- Vous devez connaître Alden ?

Les deux hommes regardèrent l’intéressé et Mereorn leva les bras, tout sourire.

- Ah ! Grincheux est là, merveilleux ! Comment tu vas tête de pioche ?
- Tu ne la fermes jamais ?

Apparemment, les deux hommes s’appréciaient. Keral le salua à son tour, de manière bien plus conventionnelle néanmoins. Mereorn le questionna.

- Qu’est-ce donc que tu fais là ? Je croyais que t’avais refusé de rejoindre la milice pour vaquer à tes occupations de mercenaire ?
- J’ai décidé d’offrir ma protection au roi.
- Offrir ? Ce ne serait pas plutôt louer avec toi ?
- J’ai des principes ! C’est mon devoir de protéger le roi ! Enfin, s’il veut bien de moi, il a besoin de vous pour savoir s’il peut me faire confiance.

Mereorn se tourna vers Fendor, la mine grave. Il posa ses deux mains sur les épaules du garçon et soupira.

- Ne fais pas ça ! Jamais ! Pour rien au monde ! Ce type a très mauvais caractère, il s’énerve pour un rien ! Et puis il râle, il boude, et il devient tout rouge quand il n’est pas content, il ressemble alors si bien à une tomate qu’une fois, j’ai failli lui mettre un coup de dents.

Alden devint rouge de colère, il tenta de donner un coup de pied à Mereorn qui l’évita, s’y étant préparé. Keral intervint.

- Plus sérieusement, sire, Alden a joué un rôle capital dans la défense de Longbourg, puis dans l’attaque de Fort-le-Cor. Vous pouvez lui faire confiance, il fera un très bon chevalier.
- Merci, dans ce cas Alden, j’accepte vos services et vous fait Chevalier de ma Maison. Que vous la protégiez de votre épée !
- Sire, c’est avec grand honneur que je donnerai ma vie pour vous.

Le nouveau chevalier s’inclina respectueusement. Lysane se posta à côté d’Alden et tira Virgon pour le placer à côté d’elle.

- Virgon et moi te protégerons aussi. Nous souhaitons devenir tes chevaliers. N’est-ce pas Virg’ ?
- Euh… oui… bi… bien entendu…

Mereorn rit aux éclats. Keral tenta de le faire taire, mais il n’y parvint pas. Les enfants avaient l’air si sérieux… Fendor ne riait pas, lui.

- Êtes-vous conscients que vous mettez vos vies en danger ?
- Oui, mais on le fait pour toi, alors ça ne nous dérange pas, répondit Lysane.
- Nous ne faisons pas garde d’enfants ! intervint Felarel. En plus une fille… Si c’est vrai que nous ne sommes pas assez nombreux, ce n’est pas une raison pour recruter n’importe qui, d’autant que là ce sera plus gênant qu’intéressant.

Lysane était prête à répliquer, mais Fendor lui fit signe de se retenir. Virgon n’essaya pas de répondre, il comprenait les sentiments du capitaine. Fendor répondit à la place de ses amis.

- Felarel, Lysane est plus forte que moi et Virgon est mon meilleur ami. J’ai plus confiance en eux que n’importe qui d’autre. Je les veux auprès de moi.
- Si c’est ce que vous désirez… Sachez juste qu’ils devront se défendre seuls, nous sommes là pour vous, à quatre, nous ne pourrons pas nous occuper d’eux en plus.
- Ils n’en auront pas besoin. Lyse, Virg’, j’accepte à deux conditions : vous suivrez les enseignements d’un précepteur, la connaissance est importante, et vous apprendrez à vous battre avec le maître d’armes de la cour.
- Nous acceptons, s’engagea Lysane pour elle et Virgon.
- Alors vous voilà Chevaliers de ma Maison, que vous la protégiez de toute votre force.

Virgon donna une tape dans le dos de Lysane en même temps qu’il s’inclina, elle suivit son exemple. Mereorn fit un signe à Keral. Celui-ci acquiesça et prit la parole.

- Seigneur Fendor, nous devons vous parler de quelque chose.

Il regarda autour de lui pour voir si des oreilles traînaient, mais apparemment pas, tout le monde étaient encore sur la place à discuter.

- Lors du Conseil, Eoseld a déclaré qu’il allait négocier avec les Ents pour récupérer la garde d’Isengard.
- Oh ! s’exclama Fendor, surpris mais enchanté. Ce serait une bonne chose !
- En partie oui, mais ce n’est pas le problème, laissez-moi finir. Vous avez placé notre milice à la tête de l’Ouestfolde et de l’armée de la Marche Ouest. Je pense que cela n’a pas plu à Eoseld car il a décidé que s’il arrivait à obtenir l’Isengard, nous devrions nous installer là-bas. Et comme vous l’avez bloqué, nous devrons gérer et protéger l’Ouestfolde, diriger l’armée de la Marche Ouest, veiller sur l’Isengard et la Trouée du Rohan tout en repoussant les attaques Dunlendings, tout ça de l’Isengard. Nous ne sommes pas assez nombreux pour cela.
- Qu’attendez-vous de moi ? Je n’ai aucun pouvoir, c’est mon oncle qui dirige le royaume, et je lui fais confiance, il doit savoir ce qu’il fait.
- Oui, bien sûr, mais vous avez le pouvoir de nommer à certains postes qui vous voulez. Si vous placez quelqu’un à la tête de l’Isengard, nous n’aurons plus besoin d’y aller.

Fendor ne répondit pas. Il semblait réfléchir. Les autres attendirent en silence. Puis il leva la tête et sourit légèrement.

- Désolé Keral, je ne vais pas pouvoir accéder à ta requête. Isengard sera parfait. J’aurai besoin de vous là-bas. Du coup, il faut que mon oncle réussisse à l’obtenir.
- Il a prévu de vous emmener avec lui, il a sûrement un plan.
- Parfait ! Nous vous obtiendrons Isengard. Quand ce sera fait, je nommerai un nouveau Seigneur et un nouveau Maréchal pour vous remplacer. En attendant, suivez les ordres du Vice-Roi.
- Peut-on savoir ce que vous préparez ?
- Non, si tout se passe bien, je viendrai vous voir quand vous serez installés là-bas. Je vous expliquerai tout à ce moment-là.
- Entendu sire. Nous vous saluons alors, nous allons repartir à Fort-le-Cor.

Fendor et ses chevaliers les saluèrent et leur souhaitèrent un retour prompt et sans problèmes.

Plus tard dans la journée, Eoseld vint voir son neveu et lui parla de son projet de récupérer Isengard. Fendor feignit la surprise et accepta de l’accompagner si c’était ce qu’il voulait. Il ne lui parla ni de ce qu’il préparait, ni des futures nominations qu’il envisageait. Il ne lui dit rien non plus des contrats qui pesaient sur lui, inutile d’inquiéter son oncle. Ils fixèrent la date à dix jours, le temps qu’Eoseld se libère et qu’ils puissent préparer le voyage en parallèle.
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