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Isilo
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[OUVERT] Tiro n'i 'ardh EmptyLun 23 Mai 2016 - 17:20
- Gen hannon, mellon nîn. Je vois que la cité, bien qu'une partie de son charme ait été dérobée, est toujours demeure d'âmes courtoises.

Sans un grincement, le gardien du portail fit un pas latéral et laissa entrer la compagnie dont les armures légères faisaient seulement office d'apparât, visiblement, plutôt que de protection. Il pourrait maintenant accéder au cercle de parole des sages de la cité.La route avait été clémente pour Isilo et ses hommes qui avaient pris la direction d'Imladris il y avait quatre jours de cela. À la lumière des cieux et de son astre, la brise n'avait été guère porteuse de quelque trouble en ces terres - déjà trop troublées désormais - et le galops des destriers n'avait pas même été pressé. En effet, au moment de quitter le fief, Isilo avait conclut une grande respiration en tenant ce discours à ses hommes:

- Mae govannen. Gobadinc n'Imladris an toged I hinniath maer. Manwë idhren a maer; Togo I 'ûr tîn a beriatham in gwind in ú-vill. (Salutations. Nous partons ensemble pour Imladris afin d'apporter les bonnes nouvelles/paroles. Manwë est sage et est bon, portez donc son coeur et ainsi nous aiderons même les amitiés les plus faibles.)

Ainsi, dès leur départ, le seigneur Noldo avait voulu créer le climat propice à l'élaboration de leur mission en la cité. Paix, tranquilité et présence d'esprit étaient les mots d'ordre et, en bon patriarche des résidents de son fief, il avait dû se montrer aussi imposant que les sommets qui veillaient sur eux. Si une énergie imposante aurait pu être quelque chose de terrifiant pour d'autres, imposant dans l'interprétation que faisaient les Noldo de l'attitude de leur seigneur, voulait signifier tout autre chose. En effet, ces derniers avaient besoin de sentir que leur guide était aussi bien enraçiné à la terre sous ses pieds que le saule qui leur faisait la révérence à l'entrée du fief. Le calme de leur seigneur n'était pas déconcertant, il était la source de pouvoir où ces hommes pouvaient puiser leur force mental nécéssaire afin de porter la parole juste et l'action juste. Et oui, même les Elfes avaient parfois besoin de trouver un havre de tranquilité à l'intérieur d'eux-même, malgré leurs virtues légendaires. Isilo était, pour cette poignée d'hommes, la clé de ce lieu de repos intérieur.

Comme la journée avançait, eux aussi avaient chevauché sans compter les heures, ni la chaleur des quelques zéniths qui s'étaient estompée sans que ces derniers n'y prêtent attention. La compagnie ne s'arrêtait qu'une fois par jour et s'installait dans l'ombre réconfortante des grandes canopées pour se reposer. Puis, la rosée, porteuse de vie, leur livrait le signal de départ le lendemain où, dans une danse bien calculée, les hommes remontaient en selle et formait la file. Les destriers, avec cette grâce qui a bâti leur réputation, s'engageait de nouveau sur le chemin vers les montagnes, sans froisser une créature de leurs sabots, comme si la complexe toile d'éléments autour d'eux leur cédait le passage. Ainsi, les musiciens les plus attentifs n'auraient su distinguer la musique de leur trot des mumures d'un ruisseau qui se perd.

Le voyage avait été révélateur de quelques vérités pour Isilo qui s'adonnait à écouter l'immobilité de la nature autour de lui. Là, un arbre qui met seulement quelques années pour entrer dans le gravier et s'élever au titre de seigneur des sylves, mesurant quelque dix mètres de prestance.Alors, cet arbre était parfaitement silencieux pour une tête où les pensées se font trop bruyantes. Pour une tête où le vacarme est incessant tel la place publique de ces cités humaines désorganisées par des dirigeants qui le sont autant. Cet arbre n,émet pas le moindre son pour une oreille qui est sourde tellement les cris du coeur sont forts. Mais pour Isilo, il avait été possible d'entendre les craquements de son écorce. De cette manière, le Noldo put excercer son esprit et veiller sur ses hommes, qui, eux, étaient encore novices (pour des Elfes) dans l'art de l'écoute. Toutefois, il pouvait arriver qu'Isilo confonde une ombre extérieure avec une autre qui avait pris naissance dans son fort intérieur.

Alors là, il remettait en doute sa mission, ainsi que les fondations du devoir qu'il s'était lui-même donné. Un moment de doute, une légère émanation de peur, comme du soufre qui remonte à sa surface de la terre, étaient, à l'occasion, suffisants pour le faire dévier de son objectif de départ. Dans de tels moments, son destrier pouvait sentir la perturbation qui glaçait le corps de son cavalier, dans une imperceptible seconde de dysharmonie. Le mouvement de son corps devenait alors une houle maladive et les poussières microscopiques qui touchaient son visage, des dards envenimés de flammes. Puis, des miliers de questions le ligotaient du-haut de sa monture, le rendant prisonnier d'un ravisseur irréel. La voix de sa mère au loin, son sourire qui n'avait pas le même éclat. La culpabilité de ce qui pourrait être un échec. Que dirait Imladris en le voyant pour la première fois en quarante ans avec ses allures de prophète insouciant ?

____

- Amman (Pourquoi)? Où est passée ta fierté et qu'en est-il de celle de ta dynastie ? lança-t-il en feignant de vouloir le regarder.

Isilo s'était fait à l'idée, il y a de cela bien longtemps, que les gens de son peuple étaient sans aucun doute de grand penseurs, mais que leur rancune était leur plus grand handicap. En effet, les conseillers et les sages d'Imladris n'auraient certes pas reçu ses idées ainsi, si Isilo était venu quelques lunes plus tôt, avant la crise de l'Ordre. Il aurait été alors très probable que ces têtes pensantes aient discuté et que des idées progressistes, qui sait, aient fait la joie de quelques-uns. Cependant, maintenant que la fierté des habitants d'Imladris en avait pris un coup et que le monde des Elfes était couvert de honte, ces derniers se rétractaient à la vue d'un sourire. Sachant bien tout cela, Isilo n'emprunta pas le chemin de la discorde et fit comme si ce conseiller ne s'était pas attaqué à son honneur personnel. Il préféra la flatterie, mais s'adressa à lui comme à une frère et non comme à un supérieur.

- Je défends la même virtue que vous. L'Odre n'est plus et Fondcombe est libre. Pourquoi s'abaissez au niveau de peuples barbares et faire de cet havre de paix qu'est Imladris la Merveilleuse, une forteresse de fortune et la remplir d'individus sur le pied de guerre ? Non. Quelconque personne dont le pas foule ces terres constatera qu'Imladris n'a rien perdu de sa splendeur.

Le seigneur Noldo prit un pause afin de savourer les effluves des eaux qui tombaient des hautes cîmes. Il se laissa emplir de ces trésors de la nature, qu'Imladris possédait toujours bel et bien. La situation n'était pas aussi tragique que ses conseillers le croyaient.

- Imladris, um nirnaeth (Fondcombe, plus de larmes amères), je vous en prie. Démontrons que les hîn o Manwë (enfants de Manwë) ne sont pas différents des Mallornes qui unissent la terre aux cieux.  Que les saisons passent, mais, comme tous ces choses que les Valars ont créées, nous étions depuis le tout début et nous serons encore.

Les réactions ne furent pas unanimes et quelques personnes osèrent même quitter l'audience, jugeant que les paroles d'un seigneur lointain et étranger à leur réalité avaient été trop loin. Isilo, lui, savaient qu'il avait troublé la situation précaire de ces lieux et se permettait maintenant de parler avec une sécurité différente. Il avait obtenu l'attention de quelques esprits plus critiques. Il tenta alors de bénéficier de leur ouverture pour expliquer plus en détails ses intentions.

- Les ressources d'Imladris ne sont pas uniquement militaires, c'est une évidence. La grandeur de notre peuple ne connaît pas de frontières et imprègne toute chose d'Arda. Certes, notre beauté n'a comme seul défaut d'ériger trop de merveilles, soient-elles physiques ou non, que notre mémoire millénaire ne puisse contenir. Alors donc: Tiro n'i'ardh (Regardez le monde)! Qui d'entre-nous ne s'émerveille pas davantage du paisible chant de la pluie qui tombe, que du tonnerre des fers qui se croisent ? Frères, il n'y a de limites à ce que nous pouvons accomplir avec la bénédiction de Manwë, et l'art de la guerre n'est pas la plus grandiose de nos oeuvres. Je suggère de déposer le plus possible les armes et d'élever les esprits. Je souhaite former un cercle d'érudition, qui aura comme objectif de resserrer positivement les liens entre les nations qui feront preuve de la même claireté d'esprit que la nôtre. Mon fief est vaste et pourra servir de point central pour la recherche et la discussion. Frères, je vous offre ma bonté et vous tends la main.

Il n'était pas dans les habitudes du seigneur Noldo de parler autant. En fait, ce dernier avait la conviction que l'on pouvait convaincre plus par l'acte et le silence, que par le discours. Tout avait été dit et si personne ne répondait, il partirait aussitôt.
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Hadhod Croix-de-Fer
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[OUVERT] Tiro n'i 'ardh EmptyJeu 26 Mai 2016 - 21:14
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Parmi les elfes qui résidaient à Imladris, il y avait une dame que l'on pouvait tout à la fois qualifier de vénérable et de jeune, suivant le point de vue que l'on prenait. Certes, tous les quendi pouvaient correspondre à cette description, en un sens, eux qui conjuguaient avec grâce l'expérience des années accumulée par leur fëa, et la robustesse toujours renouvelée de leur hröa. Pourtant chez cette personne, ce paradoxe se retrouvait également sous un autre aspect : les années qu'elle avait vécues sur Arda étaient innombrables, tandis que celles qu'elle avait passées en Terre du Milieu ne  représentaient pas plus de deux siècles, à peine plus d'un yén.1 Cette elfe à l'histoire si singulière se nommait Tatië.

Lorsqu'elle apprit l'arrivée du seigneur Isilo, Tatië ne put cacher une certaine surprise. Malgré la distance relativement faible – à l'échelle d'Ennor2 – qui séparait la Combe Fendue du fief de Limeclair, elle ne pouvait s'empêcher de se demander pourquoi Isilo n'était pas venu plus souvent vers la cité dont dépendait théoriquement son domaine et dont il était lié de par ses aïeux. Mais cette question fut bientôt chassée de son esprit par une autre, de formulation assez proche mais bien plus intéressante et bien plus utile puisqu'elle ne concernait pas le passé, mais le présent : pourquoi venait-il ?

Elle ne se mêla pas à ceux qui étaient sortis accueillir le revenant, et préféra rester dans ses appartements. Elle se rappelait le tempérament d'Isilo et savait avec quasi-certitude que sa soudaine venue n'était pas le fruit du hasard, qu'il n'était pas ici seulement pour admirer leur belle vallée et ses eaux vives mais pour une raison bien précise. Et que par conséquent, étant elle-même fort sage et très respectée parmi les érudits du fait de ses longs siècles passés dans le Royaume Béni sous le regard bienveillant et l'enseignement des Valar, elle pourrait participer de droit au conseil qui aurait lieu.

À cette occasion, elle obtint la réponse à sa question sans même avoir eu à la poser. C'était donc ça, Isilo le Pacifique souhaitait s'entourer d'érudits et de penseurs afin d'éviter autant que faire se pouvait les conflits dans le monde. Vaste tâche...

- Maître Isilo, nul ne pourrait raisonnablement discréditer votre aspiration à la paix, après les temps de guerre et de désastre que nous avons traversés.

Bien des conseillers présents en ce lieu jetèrent vers Tatië des regards où se mêlaient la surprise et la répréhension. Le plupart de ceux qui siégeaient ici étaient des hommes, et, bien qu'ils ne condamnassent pas officiellement le fait qu'une femme prenne la parole avant eux, certains se sentirent en quelque sorte frustrés de s'être fait griller la politesse par une représentante du beau sexe. La noldo ne se laissa pas démonter pour autant, et continua de dire ce qu'elle avait à dire :

- Nous voulons tous vivre en paix, et je pense qu'il y a bien des manières d'y arriver. Nous sommes dans un monde de guerre, n'ayons pas peur de le dire. La paix qu'il a connu pendant le Printemps d'Arda ne reviendra plus, ou du moins je ne le crois pas. Je ne puis définir avec certitude quelle solution est la bonne pour demeurer en paix... d'aucuns diraient que faire montre de la puissance de notre peuple et de sa capacité à se défendre peut dissuader les gens réellement belliqueux, et au premier lieu les Hommes, de nous chercher querelle. D'autres, dont vous faites semble-t-il partie, pensent au contraire qu'il faut à tout prix apaiser les conflits, même ceux qui ne semblent pas forcément nous toucher de près, pour prévenir les grandes guerres. Je n'ai pas d'avis tranché sur la question, Maître Isilo, car longtemps j'ai vécu dans la paix du Valinor. Lorque l'agitation s'est enfin emparée de ces terres bénies, j'ai finalement fait le même choix que Finarfin fils de Finwë, et j'ai préféré rebrousser chemin vers Tirion où j'ai vécu d'innombrables yéni. Et pourtant, lorsqu'au Quatrième Âge du Soleil, voilà un peu moins de deux siècles, la nouvelle s'est répandue qu'un nouveau Roi avait reparu en Ennor, et que ce roi n'était autre que le grand Echtelion, j'ai opté pour le danger, non pas d'un retour en Terre du Milieu, mais d'un aller vers la Terre du Milieu puisque je ne l'avais jamais foulée auparavant. Le choix du danger, alors que j'aurais pu vivre en paix in eternam auprès des Valar. Que ressentais-je alors envers ce Monde Extérieur que je n'avais jamais connu ? De la compassion, mais aussi une certaine excitation à l'idée de pouvoir lui venir en aide.

Tatië interrompit un instant son discours et ferma les yeux, comme si elle cherchait à se remémorer un temps qui n'était somme toute pas si lointain, mais depuis lequel elle avait vécu tant de choses.

- Tout comme vous Isilo, je ne suis pas indifférente au monde et à ses problèmes. Peut-être aurons-nous des désaccords sur certains points, et notamment sur le remède à apporter au monde pour qu'il se porte mieux. Mais néanmoins, un échange d'idées est toujours une richesse, même si ces idées ne s'accordent pas ; et le récent conflit a montré que nous autres Elfes avons grand besoin d'idées nouvelles. C'est pourquoi je suis prête à entrer dans ce cercle d'érudition, comme vous l'appelez, s'il venait à voir le jour. Car, oui, je souhaite regarder le monde, quoi que je puisse y voir. Néanmoins, je pense qu'un tel groupe de pensée devrait se tenir ici, à Imladris. N'est-ce pas ici que furent discutées les idées qui permirent de sauver le monde du désastre, à la fin de l'Âge précédent. Nous retirer dans votre domaine est-il vraiment judicieux, sans vouloir vous faire offense ?



1. Le yén, ou Année Elfique, équivaut à 144 de nos années.
2. Nom sindarin désignant la Terre du Milieu.


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Dernière édition par Hadhod Croix-de-Fer le Sam 28 Mai 2016 - 11:49, édité 1 fois
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[OUVERT] Tiro n'i 'ardh EmptyVen 27 Mai 2016 - 0:33
Comme quoi les Valars ne quittaient jamais des yeux leur oeuvre. Résilience et sagesse n'auraient pas été des mots suffisants pour décrire la merveille de la volonté des Grands Esprits; Isilo ne pouvait s'empêcher de les contempler dans son coeur. Et oui, ces derniers tiraient encore les vicelles et influençait toujours bel et bien le cours des événements. Dans le silence et dans le vacarme, mais aussi dans le questionnement le plus tâché de doutes, comme dans dans une clairvoyance limpide comme le cristal, ils étaient là. Ils étaient là ce jour-là, car ils avaient envoyé à Isilo un esprit qui avait peut-être effectué une ascension plus vénérable que le sien. Comme de fait, cette dame qui était venu resplendissait la bonté et le calme. Isilo se sentit magnétiquement attiré vers elle, ou, plutôt, vers l'espace vacant et chaud de son coeur et souriait à l'écoute des mots que la dame prononçait.

[...]Néanmoins, je pense qu'un tel groupe de pensée devrait se tenir ici, à Imladris. N'est-ce pas ici que furent discutées les idées qui permirent de sauver le monde du désastre, à la fin de l'Âge précédent. Nous retirer dans votre domaine est-il vraiment judicieux, sans vouloir vous faire offense ?

À ces paroles, Isilo remit en question ce à quoi il avait longuement réfléchi. Certes, son fief était un havre de paix et il l'était davantage lorsque mis en contraste avec la Imladris des dernières années. Cependant, il aurait été contradictoire d'affirmer que la Cité Cachée n'avait rien perdu de sa splendeur et qu'elle était aussi puissante que toujours et de prétendre que son fief serait davantage sûr pour y tenir des cercles de discussion. Par conséquent, la grande dame Tatië se tenait du côté de la raison et Isilo n'avait d'autre choix que d'admettre la contradiction qu'elle avait soulevé dans son discours. Également, Isilo croyait en la bonté des Esprits qui gardaient ces lieux et connaissaient le pouvoir de l'écho des paroles de ses ancêtres. En effet, il avait foi en le fait que les paroles de ses ancêtres résonnaient avec les siennes, qu'il prononçait aujourd'hui et que la volonté des siens en la paix pouvait trouver le moyen de perdurer, par sa présence même ici.

- Je dois bien admettre que votre esprit clairvoyant m'a convaincu d'une contradiction dans mon raisonnement. En effet, je crois qu'Imladris s'avère être le lieu le plus approprié pour un cercle d'érudition. J'ai foi en la volonté de nos aïeux, qui vit encore ici dans la pierre et dans la brume des cascades qui bercent mon discours et veillent à ce que je ne m'égare pas trop de ce que, tous ici, avons bâti jusqu'à présent. C'est pour cette raison que j'inviterais les conseillers du Seigneur à nous indiquer quel serait l'endroit le plus adapté à nos rencontres, si, du miracle, elles voyaient le jour. Je quémande humblement votre jugement.

À la vue des ses compaires qui semblaient être de plus en plus ravis de la tournure des discussions, Isilo se mis alors à penser à un mode de fonctionnement afin d'agrémenter son discours d'objectifs concrets et de valeurs plus tangibles. Il voulait démontrer aux siens que son absence n'avait pas été vaine et que ce n'était pas elle qui avait coûté cher à son peuple, mais que le temps qu'il avait passé à penser et à méditer pourrait apporter du renouveau et du changements. Isilo fit attention de ne pas faire la morale, même s'il pensait bel et bien que les habitants de Fondcombe avaient échoué au moment de la crise: mais leur échec ne résidait pas dans la réaction, mais surtout dans ''l'après-guerre''. Ils avaient réagi trop rapidement en reprenant les armes et en se refermant sur eux-même.

- Tout d'abord, j'aimerais prendre le temps de bénir la parole de notre dame Tatië qui nous a fait don de sa sagesse aujourd'hui. Votre présence est salvatrice et la bonté de mon coeur n'est que trop insuffisante pour vous manifester la gratitude que je ressens à votre égard. C'est en me sentant renforcé par votre générosité que je souhaite désormais exprimer mes intentions plus concrètes à notre audience.

Isilo, qui avait désormais l'attention de tous, continua d'un ton plus neutre, plus factuel et moins patriotique. En déposant la sa main sur sa tunique, il puisa le calme nécéssaire à son discours dans le bleu du ciel qui les dominait, lui et ses frères et soeurs.

- Dans un premier temps, les gens de connaissance d'Imladris devront être mis au courant de la rencontre qui a lieu aujourd'hui. Les mots qui sont prononcés en ce jour de paix, devront atteindre les oreilles des mages, des scientifiques, des penseurs, des diplomates et de ceux qui n'oublient jamais, les quendi les plus anciens et dont la présence est sacrée. Une fois chose faite, des cercles auraient lieu à l'endroit choisi par les conseillers du Seigneur, en compagnie ou non de ce dernier. Puis, des messagers traverseraient les étendues d'Ennor, dans le but de trouver les savoirs que même nous, Quendi, n'avons pas, et qui sont détenus par des esprits, je ne le crains, trop différents des nôtres. Il faudra d'abord, cependant, prioriser les hommes et les femmes de notre Peuple et c'est pourquoi le royaume de la Forêt Noire, de Gar Thulion, de la Lorien et des Havres devront d'abord être sollicités. Cela fait trop longtemps que nous, mes frères et soeurs, nous sommes assis ensemble pour se regarder dans les yeux, voir la beauté de Manwë, et discuter. Ne sommes-nous pas des guides pour ce qui errent sur la terre, le ciel et les océans, ici, où les Valars nous ont conçus ?






HRP: On pourrait aussi introduire la trame historique actuelle, et aborder les objets de pouvoir que tout le monde recherche...
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[OUVERT] Tiro n'i 'ardh EmptyDim 29 Mai 2016 - 10:50
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- Je me réjouis que vous acceptiez de rester ici, Isilo, et que vous le fassiez de votre plein gré et avec autant de courtoisie. Revoir son jugement n'est pas un signe de faiblesse, je pense, mais au contraire un signe d'ouverture d'esprit. Cela dit, je comprends votre désir de trouver un endroit calme, tranquille, et propice à la réflexion, un endroit où l'assemblée que vous voulez réunir puisse réfléchir aux problèmes, échanger, et où ses participants puissent s'enrichir mutuellement de leurs idées sans être troublés par des éléments extérieurs.

Un bref silence s'installa. Tous les Elfes présents se regardèrent comme s'ils pensaient à la même chose. La description du « lieu idéal » que venait de faire Dame Tatië se trouvait parfaitement correspondre à un endroit bien connu à Imladris. Comme l'avait dit jadis un sage tout de gris vêtu, en ce lieu, seuls y viennent ceux qui cherchent la paix pour penser. Que pouvait-on demander de mieux ?

- Nous pourrions installer ce cercle de discussion dans la Salle du Feu, finit par dire un grand homme brun au visage grave, exprimant tout haut ce à quoi tous pensaient.

- Je suis d'accord avec vous Gil-Enhiel, cette salle me semble toute indiquée. Si l'Intendant nous en donne la permission, bien entendu...

Deux des hauts conseillers s'éclipsèrent, sans doute pour aller porter la nouvelle auprès des seigneurs de la cité. On ne les vit pas reparaître de plusieurs heures, sans nul doute parce que les maîtres de Fondcombe pesaient le pour et le contre d'une telle réunion en ces temps de trouble, et surtout du fait qu'elle vienne d'un elfe ne demeurant même pas dans la cité habituellement, et non d'eux. Pendant ce temps, la nouvelle se répandait par les couloirs et les passerelles, dans les salles et dans les terrasses, dans les appartements et dans les lieux communs, qu'une sorte de colloque allait peut-être voir le jour, et que c'était le fils du général, venu tout droit de son fief de Limeclair, qui l'avait convoqué et qui venait avec des idées nouvelles et une volonté de voir les choses en face. Dans les cités humaines, on aurait parlé d'agitation, d'excitation, d'effet de foule ; ici dans le refuge elfique, cela se faisait avec plus de retenue, mais l'intérêt n'en était pas moins vif. Tous n'étaient pourtant pas prêts à assister à un conseil dont l'idée n'émanait pas de leurs seigneurs.

Ce ne fut qu'en fin d'après-midi que l'un des deux grands conseillers reparut. Il se dirigea vers Isilo et parla de manière ferme et distincte pour que tous deux qui se trouvaient autour d'eux puissent entendre. Tatië se rapprocha de quelques pas et écouta avec attention ce qu'il disait...

- Maître Isilo, l'Intendant Calion Palantir, en l'honneur des liens qui unissent la cité d'Imladris et le domaine de Limeclair, et en considération des services rendus par le Général votre père, vous accorde le droit de disposer de la Salle du Feu pour que s'y déroule le Cercle d’Érudition que vous entendez organiser. Comme vous pouvez l'imaginer, il est très occupé en ce moment et se voit dans l'impossibilité de venir y assister en personne, mais m'a chargé de le représenter, et de lui rapporter ce qui sera dit au cours de ces discussions.

Ce fut donc à la fin du jour, tandis que le soleil déclinait, passait derrière les collines en direction de l'Eriador et gratifiait la cité-refuge de ses derniers rayons rougeoyants, que la procession prit le chemin de la célèbre Salle du Feu, solennellement et en silence. Ils passèrent la porte de bois au moment même où l'astre du jour leur faisait ses adieux, et contemplèrent la lueur apaisante du feu qui brûlait au fond de la pièce, et qui mettait en valeur les sculptures des nombreuses colonnes. Les érudits passèrent à l'intérieur. Tatië, qui se trouvait être la dernière à entrer, referma la porte derrière elle non sans un dernier regard vers le ciel vespéral où les étoiles ne tarderaient pas à faire leur apparition.

- Puisse Elbereth veiller sur notre assemblée et nous inspirer, dit-elle avant d'aller rejoindre son siège.



//HRP : Je te laisses le soin d'ouvrir le colloque, et nous pourrons ensuite entrer dans le vif du sujet. Wink //


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[OUVERT] Tiro n'i 'ardh EmptyLun 30 Mai 2016 - 15:07
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La nuit bénissait de sa quiétude la cité cachée des Noldor, qui, en retour tâchait de ne pas troubler l'ordre du monde autour d'elle, persistant depuis des âges avec la seule raison d'être que de constituer un lieu de paix pour le peuple le plus vieux du Monde. Cette nuit, il était encore difficile de savoir si cette nation ancienne était consciente de son rôle en ce monde, si la paix était pour elle aussi sacrée que les virtues qu'elle défendait. Quelqu'un, quelque part se serait peut-être posé la question: Est-ce que les Elfes sont vraiment dignes de l'admiration des Valars ou, comme les Hommes, ils ont perdu ce lien avec la Lumière au prix d'un attachement trop grand, justement, à celle-ci ? Ont-ils oublié que la lumière des Valars ne demandait ni guerre ni protection, comme elle était partout et tout le temps ? Ainsi, se pourrait-il qu'avoir voulu la défendre à tout prix et sauvegarder ce qui leur appartient, n'aurait été qu'une erreur ? Là, quelqu'un ayant connu les temps anciens et la misère du Monde aurait affirmé que les Elfes avaient sauvé les autres peuples de leur perte alors que ces pauvres peuples, en fait, se livraient à des actes autodestructeurs que trop naturels à leur existence simple et handicapante.

Pourtant, un de ces Elfes, n'arrivait pas à se faire à l'idée que quelque créature soit-elle, qu'Ennor ait prise dans ses bras, peut-être pas même les orcs et les gobelins, puisse être trop vicieuse pour la rédemption d'Eru. Oui, cet Elfe n'avait pas oublié les paroles des anciens, certes, et son âme était peut-être encore intouché des maux du monde, mais il croyait fermement en l'idée que la guerre ne mènerait à rien, et ce, même si les Valars s'y livraient eux-même. Que, dans le silence originel, ces idées n'existent pas, alors que les pôles de l'univers ne sont pas deux, mais sont un tout. Cet Elfe aurait voulu pouvoir dire à ses frères que le monde fut créé dans la musique, et probablement ce type de musique qui, lorsque nous l'écoutons, nous apaise et nous rappelle la beauté de la vie. Un art aussi beau qu'Isilo, que ses frères, ses soeurs, et même, que leurs ennemis. Une musique aussi belle que la vie qu'elle avait créée.

Alors, ce sont ces pensées qui enrobaient l'esprit d'Isilo, après ce long après-midi de discussion et qui peu à peu, devenaient plus limpides pour laisser, il l'espérait, la vérité parler par sa bouche. Désormais, alors que les étoiles dessinaient dans le ciel exactement ce qu'elles devaient dessiner, Isilo tâcha de se souvenir que tout était exactement comme cela devait l'être et que de troubler cette paix, cette loi, quiconque l'eut fait, serait un geste disharmonique, que la soirée corrigerait, dans sa rectitude, sans effort. Autrement dit, il n'aurait pas été nécéssaire d'élever la voix, mais si quelqu'un le faisait, qu'il en soit ainsi. Tout était exactement comme ça devait l'être, et les Valars vivaient, leur monde aussi, ainsi que ses enfants. Le bienheureux dit donc:

- Mellyn nîn, mae govannen a gen hannon (Mes amis, bonsoir et merci à vous). Puissent la Lumière du Monde, la caresse d'Eru se faire sentir dans vos coeurs et bénir vos chemins qui ont amené vos visages devant le mien ce soir.

Isilo ferma les yeux et respira l'air frais que le crépuscule avait laissé en cadeau à la nuit et à ses enfants. Il était assi sur le siège principal, présidant l'audience de son calme et de son ouverture, qui se faisait d'autant plus grande que son enthousiasme. Une partie de lui aurait réagit en sautant de joie comme un enfant trop enthousiasme. Bien que cette innocence ne soit pas à réprimander, il la salua et lui laissa suffisamment de place en son fort intérieur pour qu'elle vibre sans déranger son calme.

- Io hannan, mellyn mîn si 'chemmir an idhored, di 'wilith a i dinu (Il y a longtemps, nos frères s'assirent ici afin de mettre en commun leur pensée, sous le ciel et les étoiles). Aujourd'hui, nous donnons une continuité à ce geste, ô combien réparateur.Frères, utilisons maintenant les mots de manière à les rendre justes et puisse votre parole être simple. Trop de choses sont dites, dorénavant, alors que le Monde autour de nous n'en demande pas une fraction de celles-ci. Il est possible de vivre, simplement. C'est exactement ce que je désire pour chacun de vous , ici. De vivre. Vous comprendrez aussi que c'est ce que je désire pour toute chose. Ainsi, il est primordial d'agir, je vous en somme, avec le désir de laisser toute chose être, telle qu'elle l'est, sans la contraindre à une morale construite par notre jugement, trop souvent érronné.

Isilo prit une pause afin d'écouter les sons ambiants et observer les Elfes qui partageaient ce moment de discussion avec lui. Il reprit, doucement, en introduisant le vif du sujet du jour.

- Tous sommes au courant des dernières nouvelles, que les peuples se déchirent à la venue d'objets de pouvoir, possiblement dangereux pour celui dont l'âme est courroucé par l'avarice et le mal. Heureusement, j'ai ici devant moi des gens de connaissance, de grands artisans, des sages, des hommes et des femmes qui ont vu le Monde sous toutes ses formes. Ainsi, je vous demande, frères, de vous prononcer quant au rôle du peuple Noldo dans cette situation. Permettez-moi de vous dire que mon coeur me chuchotte que notre rôle serait de les récupérer et de les cacher ici, dans les montagnes qui dissimulent notre cité chérie. En toute humilité, j'aimerais aussi affirmer mes croyances: les Hommes sont trop tourmentés pour protéger des objets de pouvoir, et il est de notre devoir de leur montrer la voie.

Isilo démontra un air penseur, un visage qui exhibait un esprit confronté à trop de questions. Il lâcha prise et termina en disant:

- Vous me voyez, par contre, indécis quant à ce qui pourrait être une prise de décision concrète. Je ne saurais vous dire par où commencer et quelle mouvance engendrer premièrement. J'appelle à votre parole et à votre jugement bienfaisant.


Dernière édition par Isilo le Mer 1 Juin 2016 - 23:22, édité 1 fois
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[OUVERT] Tiro n'i 'ardh EmptyMer 1 Juin 2016 - 19:36
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Tatië aimait cette salle. Sa lumière douce, son atmosphère, étaient propices à la réflexion. Ici, quand le silence se faisait et qu'on était attentif, les paroles des poèmes et des chansons récitées depuis la fondation de la cité semblaient revenir en échos subtils et ténus, des échos qu'on entendait moins avec les oreilles qu'avec le cœur. Les voix des anciens étaient encore là, présentes mais insaisissables, réelles mais non tangibles, et semblaient inspirer l'orateur qui s'exprimait, quel qu'il soit.

En l'occurrence, c'était Isilo qui avait pris la parole en premier, comme l'organisateur de la réunion si l'on peut dire. Plus elle le côtoyait, et plus la noldo était intriguée par ce seigneur et par la profondeur de son esprit : il semblait être animé d'une réflexion constante sur les choses et sur le monde, une réflexion telle qu'elle arrivait peut-être parfois à le priver de cette paix qu'il défendait tant dans ses discours. Il semblait avoir de grandes idées, mais ses paroles n'en étaient pas moins emplies de bienveillance et d'ouverture à l'autre. Tatië, bien qu'elle ait pu le voir de temps à autres par le passé, notamment dans les quelques occasions où le Maître de Limeclair avait quitté son domaine bien-aimé pour rendre visite à la douce vallée de Fondcombe, n'avait jamais vraiment assez côtoyé Isilo pour le connaître sur le bout des doigts. Pourtant, elle pouvait dire avec une quasi-certitude qu'il avait changé – intérieurement parlant – et que sa venue en ce jour n'était peut-être pas un hasard. Si au début elle avait pu prendre l'initiative d'Isilo pour une tentative de faire parler de lui, elle devait bien admettre qu'il n'en était rien, et qu'il méritait l'attention qu'on lui portait, peut importe où tout ceci les mènerait en fin de compte.

Elle avait bien du mal a définir qui d'eux deux aurait eu préséance sur l'autre en temps normal, moralement parlant. Elle était sans nul doute plus âgée que lui, et avait vécu plus longtemps que lui dans les Terres Consacrées où la sagesse peut être nourrie abondamment sans jamais connaître de satiété ; mais lui, connaissait sans doute bien mieux Arda, ou tout du moins la partie physique d'Arda, c'est-à-dire les Cercles du Monde, et avait sans doute développé une autre sagesse, une sagesse davantage basée sur l'expérience... et en outre, il était seigneur. Tatië tenta d'oublier toutes ces considérations, et s'efforça de voir dans cette assemblée non pas des titres, mais des habitants du monde, ni plus ni moins. C'était sans doute la meilleure solution pour donner libre cours à son esprit et à sa parole, sans contraintes ni pensées superflues.

Tatië se tendit légèrement lorsqu'Isilo aborda le thème des objets de pouvoir. Elle ne s'était pas attendue à une entrée en matière aussi rapide, pensant que les sages ici présents échangeraient mille platitudes avant d'en venir au fait. En sus d'être un grand penseur, celui qui les avait réunis était également très pragmatique, semblait-il... et très bien informé.

- Je déduis de vos paroles, déclara-t-elle après que le locuteur eu terminé son discours, que Hyaril de  Lórien vous a également envoyé son messager. Et je suppose, si j'en crois l'incertitude dans laquelle vous vous trouvez, que ledit messager n'a pas été plus loquace lors de sa visite dans votre fief, que lors de sa venue ici. Nos cousins des forêts sont différents de nous, il est vrai. Plus secrets, plus réservés, pour ainsi dire. Mais celui-ci était particulièrement taciturne, même selon ces critères : il s'est contenté de nous mettre en garde contre cette menace, et n'a pas pu ou voulu nous en dire davantage. Le sieur Hyaril semble faire parler de plus en plus de lui ces temps-ci, à dispenser des conseils ici et là ou à les faire dispenser par ses émissaires. Tout comme vous, le monde semble le tenir particulièrement en souci.

Il y eu de nombreuses réactions à ces paroles parmi les sages présents, qui, nonobstant leur valeur et leur à-propos, ne seront pas rapportées ici.

- Venons-en donc au fait, dit enfin la Dame, et à ce que nous savons. Des artéfacts... Des objets de pouvoir... Des trésors dangereux... Il me semble faire un bond de trois siècles en arrière. Bien que je n'ai point connu le temps du Grand Anneau, ses méfaits et les conséquences qu'ils ont eu m'ont été maintes fois contés. L'Anneau allait de paire avec un Ennemi, il allait de paire avec Gorthaur le Cruel. Or dans la présente situation, nous ignorons qui est l'ennemi. Nous ignorons même s'il y en a un. Et nous ignorons de quelle sorte d'objet il s'agit. Quant à moi, j'ignore même si nous devons agir. Car, si ces « artéfacts » sont aussi anciens qu'il a été dit, et s'ils n'ont jamais été retrouvés jusqu'à présent, comment se fait-il qu'on se mettre à craindre maintenant leur dangerosité ?

Elle laissa en suspens ses paroles avant de reprendre :

- Et pourtant, il semblerait que le fait de parler de la dangerosité de ces objets, puisse justement donner des idées à n'importe quel mortel en quête de pouvoir et le pousser à se lancer à leur recherche. Si c'est le cas, il nous faudrait alors agir, et, comme vous le dites Isilo, les récupérer et les placer sous notre garde, si nous en avons le pouvoir. Mais soyons bien conscients que ce peut être un grand risque à prendre que d'agir ainsi. Nous sommes plus résistants à la convoitise et à l'orgueil que les Edain, mais nous n'y sommes pas imperméables pour autant. Si ce doit être fait, il faut que ce le soit avec grande humilité, sans quoi seul Eru sait ce qui pourrait se passer. Mais de toute façon, nous ne savons pas où chercher. J'en appelle à tous les sages ici présents : réfléchissons aux régions peuplées ou désertiques, aux cités actuelles ou disparues, aux lieux proches ou éloignés où ces objets auraient le plus de chance de se trouver. Émettons des hypothèses !


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[OUVERT] Tiro n'i 'ardh EmptyJeu 2 Juin 2016 - 4:37
Une fois de plus, la grande Dame avait parlé et sa parole avait été juste. Cela, l'audience devait être sufisamment sage pour s'en rendre compte, et il allait de soi que tous se synchronise avec la fréquence de sa voix afin que cette dernière atteigne le coeur, et non seulement l'esprit. En fait, cette synchronisation se faisait facilement par la force des mots de la sage femme qui décrivait avec justesse ce que sa sagesse lui recommandait. On aurait dit que le monde autour d'elle et de tous les érudits leur avait tracé un cercle de paix, consacré par la tranquilité de la vallée et le chant des rivières qui se jettaient du haut des falaises escarpées. Ainsi, ce cercle consacré s'avérait être perméable; tout ce qui avait de bon et de lumineux y entrait, était alimenté d'idées encore plus radieuses et en ressortait transformé pour fertiliser la terre autour. Bien que les personnes n'en soient pas toutes parfaitement conscientes, l'effet que la Salle du feu et la tranquilité de la nuit avaient sur elles étaient délicat et pouvait parfois avoir de puissantes conséquences. En effet, il suffisait d'un instant pour qu'une parole trop impensée se convertisse en venin toxique dans l'air, et, par conséquent, un environnement dépourvu de tensions pouvait faire une différence à ce niveau. Il le faisait bel et bien.

Isilo comprenait la teneur de la présence d'une telle femme au sein de leur cercle de parole, mais il n'en était pas moins surpris ni confus. En partant pour Fondcombe avec ses hommes, alors qu'il était toujours à Limeclaire, rien n'avait laissé envisager la possibilité de la bénédiction d'un tel être envers son groupe et son projet. Pour Isilo, la présence d'une être qui avait connu le Valinor signifiait que son projet serait vu par les yeux de quelqu'un qui avait vu la lumière, et qui, donc, pourrait évaluer chacun des pas qu'ils feraient, tous ensemble, en les comparant avec les pas que l'on voyait, peut-être, sur les sentiers des Terres Immortelles. En d'autres mots, si les coeurs des gens rassemblés autour de la table brillaient de lumière profonde et de compassion, Tatië le saurait car elle comparerait la brillance de ceux-ci à celle des Valars. Que ceci eut été une croyance ou non, cette idée réjouissait Isilo au plus haut point et avait comme effet que ce dernier boive les paroles de cette femme. Aurait-ce été de l'amour, sûrement. De l'amour pour ce qu'elle était, pour les Valars, pour la lumière, pour ce qui était bon pour lui et pour le monde. À ses yeux, Tatië était tout cette choses.

Étrangement, Isilo ne sentit pas qu'il devait s'adresser à elle en lui démontrant quelque forme de courtoisie royale que ce soit, comme on le ferait pour une femme de sa stature, qui était celle d'une noble, voir d'une légende. Non, le seigneur noldo avait plutôt l'impression qu'il pouvait lui parler comme il aurait parlé à une soeur, à un membre de la famille ou à une amie avec qui il passerait une soirée à admirer le crépuscule. Naturellement, son coeur lui dictait à quel moment il pouvait prendre la parole et ce, avec la plus grande liberté. Ainsi, il sourit et tâcha de répondre avec la plus grande intégrité ce qu'il considérait juste.

- Notre dame a soulevé des points, qui, visiblement, parlent d'eux mêmes. Je pense qu'il est essentiel de se rappeler que toute la nature de cette discussion n'est toujours qu'aussi volatile que la brume des cascades environnantes; d'ici quelques temps de ce qui aura été dit ici pourrait n'être que de vagues suppositions et son sens fondé à priori disparaîtra comme les gouttelettes d'eau au zénith. Effectivement, les données factuelles sont moindres et le point de départ, encore trop incertain. J'admets aussi qu'il est hâtif de déterminer le sort de tels objets, sans connaître leur nature. Peut-être mon coeur croit-il toujours qu'il ne sont pas, dans leur nature propre, porteurs de destruction. J'ai plutôt le présentiment que l'horizon n'est pas si obscur que voudrait le croire les fatalistes. Optimiste, peut-être, mais dans le doute, un esprit qui est ouvert à ce qui a de bon ne peut qu'être bénéfique, alors que l'inverse, pas nécéssairement.

Dans son silence, Isilo était désormais conscient qu'il était temps de se prononcer quant à des actions. Ainsi, il s'avança sur une possibilité.

- Je supporte Notre Dame et je désire inviter tous et chacun à émettre des hypothèses et à faire part d'un savoir utile. Par conséquent, je propose une voie d'action, ou disons plutôt, une action envisageable: peut-être pourrions-nous déterminer des domaines de connaissance où il serait possible d'affecter les érudits ici présents pour ensuite les envoyer à la recherche d'informations fiables. De cette manière, nous pourrions nous assurer d'avoir des données dont la véracité serait analysée par des connaissances objectives et des esprits fiables et penseurs. Toutefois, je suis conscient que de telles recherches engendreraient une logistique auprès des dirigeants de notre royaume et des procédures plus complexes.Aussi...

Isilo ferma les yeux et prit, cette fois-ci, un moment de réflexion plus profond et plus long que les fois précédentes.  Il entendit la voix céleste de sa mère mêlé à un bruit qu'il n'avait jamais entendu avant, mais qui, étrangement, l'apaisait ce soir-là.

- ... Aussi, je crois, et pardonnez-moi cette soudaine interruption à la Raison et cette cassure dans mon discours, je crois que nous avons dans cette histoire des alliés insoupçonnés et trop longuement oubliés. Je pense, étrangement, que mon coeur se réfère aux aigles de Manwë, lorsque je mentionne de tels alliés. Il me semble, mes amis, que le battement de leurs ailes se fasse entendre dans mon esprit, et, bien que ces paroles puissent sembler sottes, qu'il ne serait pas intègre vis-à-vis les valeurs de ce cercle, d'omettre d'exprimer ce que mon coeur me dit.
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[OUVERT] Tiro n'i 'ardh EmptyLun 6 Juin 2016 - 20:53
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Les dernières paroles d'Isilo venaient de donner à cette discussion un tour plutôt inattendu. Les aigles... Les aigles de Manwë. Les créatures de ce type étaient souvent omises lorsqu'il s'agissait de prendre les grandes décisions, et on ne leur attribuait que peu de poids dans la géopolitique de l'actuelle Terre du Milieu. Ils avaient leurs aires sur les hauteurs des montagnes, principalement aux alentours du Haut Col qui surplombait la vallée de Rivendell, aussi n'apparaissaient-ils pas dans le découpage des royaumes. Pourtant, ils étaient des êtres-douées-de-parole au même titre que les Elfes, les Hommes ou les Nains ; de cela, Tatië en était bien consciente. Et ils avaient prouvé plusieurs fois leur loyauté par le passé. Par deux fois à la fin de l'âge précédent, ils avaient sauvé la mise des Peuples Libres à la guerre. À une époque plus lointaine et maintenant presque oubliée sauf par les Maîtres du Savoir, Thorondor et les siens avaient accompli de grands exploits, ayant aidé Beren et Lúthien à s'échapper du Thangorodrim, et enlevé la dépouille du grand roi Fingolfin des mains de Morgoth lui-même, pour ne citer qu'eux. Mais l'exemple le plus durable d'amitié et de collaboration entre les deux peuples avait existé à Gondolin, qui longtemps était restée secrète grâce à la garde vigilante qu'ils opéraient depuis les Crissaegrim, les montagnes qui encerclaient la cité de Turgon.

De tout cela, Tatië avait entendu parler, bien entendu : par les messagers de Valmar qui venaient parfois à Tirion porter les nouvelles que les Puissances voulaient bien donner aux Noldor repentis, à qui les Noldor exilés manquaient malgré leurs divergences de pensée et les actes qu'ils avaient commis. En outre, après son arrivée en Terre du Milieu, elle avait pu lire les ouvrages historiques qui traitaient de ces choses-là, et ainsi acquérir un aperçu de ces événements du point de vue des exilés eux-mêmes.

- J'ai toujours trouvé dommageable que nos relations avec les grands aigles se soient espacées au fil du temps. Nous sommes pourtant tous des Enfants de Manwë, chacun à notre manière, mais j'ai l'impression que les thoron* sont devenus de plus en plus indifférents au monde et à ses problèmes. Peut-être même davantage que les elfes.

À ces paroles, plusieurs des sages présents hochèrent la tête, ce que Tatië ne manqua pas de remarquer. Elle se demanda toutefois s'il s'agissait là d'un signe d'approbation au sujet de l'autarcie des aigles, ou bien d'un aveu du manque d'ouverture des quendi envers les autres peuples.

- Les visites des sujets de Gwaihir ici à Imladris se font de plus en plus rares, c'est un fait. Je me demande si les aigles seraient prêts à coopérer avec nous, ou avec nos dirigeants, tant que la menace n'est pas assez oppressante pour qu'ils se sentent en danger. Mais je peux aussi me tromper, et de toute façon il serait à la fois opportun et enrichissant de renouer des liens plus étroits avec eux. Toutefois, de quelle manière pensez-vous qu'ils puissent nous rendre service, dans cette affaire ? Pour survoler et surveiller les régions plus ou moins lointaines à la recherche de signes, d'indices ? Pour entrer en contact avec d'autres peuples... avec les Hommes, par exemple ? L'avantage d'avoir recours à eux est, comme vous dites, de ne pas avoir à nous éparpiller aux quatre vents dans notre quête d'informations. L'inconvénient est d'ordre tout à fait physique et terre-à-terre : de par leur nature même, et bien qu'ils soient doués de parole, les thoron éveillent vite les soupçons chez les peuples qui n'ont pas notre ouverture d'esprit.

Tatië réfléchit un instant, tout en contemplant le feu qui rougeoyait paisiblement au fond de la salle.

- Je pense...
dit-elle après un long moment de silence, je pense que nous pouvons essayer, oui. Après tout, et vu le manque d'information que nous avons, notre plus grand besoin est d'avoir une vision globale de ce qui se passe sur les différents territoires, et en cela, les puissantes ailes et les yeux perçants des aigles peuvent se révéler fort utiles. Dans un premier temps tout au moins... Pour dégrossir le travail, pour ainsi dire. Car tôt ou tard, il nous faudra bien envoyer un ou plusieurs d'entre nous, pour avoir une chance de trouver ces artéfacts, si tant est qu'ils existent. Bien. Mais qui serait prêt à aller parlementer avec les Grands Aigles, si c'est ce que nous comptons faire ? Le seriez-vous, Isilo ? Le chemin est fort ardu, paraît-il, pour avoir leurs demeures en ligne de mire.




* sind. thoron : les aigles


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[OUVERT] Tiro n'i 'ardh EmptyJeu 9 Juin 2016 - 23:35
L'ambiance de ce cercle d'érudition était tout à fait alègre et paisible, ce qui remplissait le coeur du seigneur Noldo d'une joie hors du commun. C'était bel et bien des moments comme celui-ci, qui le rendaient certain de que sa mission était juste et qu'il marchait dans les pas de ses ancêtres, de sa mère, notamment, qui avaient, avant lui, voulu briser les barrières de l'ignorance et de la peur entre les peuples d'Ennor. Pendant que Tatië se prononçait, Isilo tâcha de fragmenter son attention afin de ne rien perdre de la présence de ses confrères, qui, pour la plupart, démontraient une sorte de sourire enjoué, voir hilare. Cet événement ne venait que confirmer la conviction qu'Isilo avait que même le sujet le plus sérieux pouvait être discuté sous la bannière du rire et de la convivialité. Pour cette raison, le jeune philanthrope croyait qu'il avait été juste de parler avec son coeur et de mentionner les Thorons, comme c'était bel et bien le signal, visiblement, que l'Invisible lui avait envoyé à ce moment. À en observer la réaction de la Dame et de son audience, le coeur d'Isilo résonnait en synchronie avec celui des autres.

Alors qu'Isilo avait laissé libre cours à ses présentiments en les verbalisant, la Dame de Valinor avait, encore une fois, rationnalisé ces desseins et encadré la pensée d'Isilo en lui donnant, avec briau, une forme plus facilement ''digérable'' afin que l'assemblée y réfléchisse à son tours. Certains érudits avaient démontré une certaine hésitation ou, plutôt, un questionnement assez significatif envers l'idée de contacter les Thoron o Manwë, mais on aurait pu cerner, ce soir-là, un consensus plutôt clair. En effet, l'enthousiasme des sages et des penseurs trahissait un tantinet leur passivité ou leur sérénité habituelles, probablement parce que ces derniers, toujours en quête d'expérience plus riches en spiritualité et en connaissances, voyaient dans de nouveaux échanges avec les Thorons une forme d'événement tout à fait historique, voir prophétique. Ainsi, lorsqu'Isilo voyaient que ses compatriotes buvaient les paroles de Tatië, il saisit l'occasion pour alimenter cet enthousiasme, mais tâcha de ne pas déformer la réalité.

- Quant à moi, j'aimerais vous dire, mes frères et mes soeurs, que je comprends cet enthousiasme que j'ai ressenti chez vous au moment où Tatië vous parlait, et je vous assure que mon coeur ne fait que battre de plus bel à la vue d'un tel contact entre nos peuples. Aussi, il serait vous mentir que d'affirmer que je doute de ce que je vous ai dit, comme tout mon être est appelé vers ces êtres de pouvoir et de connaissance. Cependant, bien que j'aie la conviction mystérieuse que les Thorons nous recevrons, ma vision ne saurait porter au-delà de cette rencontre et le dénouement m'est, vous le devinez, encore plus voilé de questionnements.

Dans la même lancée, Isilo changea toutefois un peu de ton pour en adopter un plus neutre, moins illuminé de ce sentiment alègre qui l'avait amené à prononcé ces derniers mots.

- Également, je suis tout à fait d'accord avec notre Dame qui affirme que, un jour ou l'autre, nous devrons suivre la voix du vent et comprendre son murmure afin de découvrir où ce dernier voudra nous porter. Oui, nous devrons nous mettre en marche, je pense. Ces objets de pouvoir sont peut-être synonymes de jours meilleurs, peut-être pas, mais j'estime, dans tous les cas, que le consensus de ce cercle d'érudition est que celui-ci servira de lieu et de moment où l'information recueillie sera acheminée, puis analysée, comme nous l'avons fait aujourd'hui. Je suggère de répéter le processus quand nécéssité il y aura, autant de fois que nous le voudrons bien, car bénéfique seulement il ne peut qu'être.

Isilo sourit, prit le temps de regarder chacune des têtes qui étaient tournées vers lui et salua d'un sourire encore plus radieux sa Dame, qui l'accueillait de sa bonté de l'autre bout de la table.

- Man tolthatha i ‘waew an i ehil, mellyn nîn ? (Qu'apportera le vent/comment sera le temps pour les Elfes, mes amis ?)
Isilo joint les mains près de sa bouche et ferma les yeux. Au moment de les rouvrir, il prononça ce qui allait être les dernières paroles de ce cercle.

- Je partirai vers les Hautes-Cimes, avec les esprits qui voudront bien de ma présence sur ce chemin, dès que le coeur m'en dira. Je prendrai le temps de le faire, d'y penser et de savourer chaque instant de mon ascencion, qui pourrait être, pour moi, la dernière de cette vie. Si ceci ne s'avère pas être ce qu'Eru me réserve et que mon devoir envers la vie qu'il m'a donnée n'est pas encore accompli, et bien je pars sans le moindre doute que vous aurez rapidement des nouvelles du dénouement de cette aventure. Aussi, bien que je sois accablé d'une multitude d'émotions, la prétention n'est pas assez controlante dans mon esprit pour le moment pour admettre que ce voyage serait plus facilement accompli seul. Ainsi, ce pélerinage est d'autant plus significatif lorsqu'il est partagé et j'ouvre mon coeur à qui voudra m'accompagner. Ce cercle est désormais fermé jusqu'à nouvel ordre, partez en paix.

Cuio mae.


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