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 A la Croisée des Chemins

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Ryad Assad
Espion de Rhûn - Vicieux à ses heures perdues
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Ryad Assad

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A la Croisée des Chemins - Page 2 EmptyLun 13 Aoû 2018 - 12:58
Le récit de Lithildren jeta un froid glacial sur l'assemblée des femmes, qui comprenaient que dès le départ, Alart n'avait eu aucune chance de revenir. L'Elfe leur disait la vérité, elles le sentaient. Fredric avait depuis le début senti que quelque chose ne tournait pas rond chez ce personnage excentrique qui répondait au nom de Gier. Lorsqu'il avait décidé de recruter quelques hommes dans leur village, il s'était posé des questions, et s'était inquiété de son air étrange. Il en avait fait part à Alart avant son départ, mais le jeune homme n'avait pas voulu l'écouter, et avait préféré céder aux sirènes de l'aventure. Tout cela pour un peu d'or…

L'invitation de Fredric était sincère, et il fut heureux de voir que Lithildren acceptait sa proposition. Elle ne serait pas logée dans les meilleures conditions du monde, mais elle aurait un lit chaud et un repas, ce qui n'était pas de trop après avoir tant chevauché. Elle éviterait ainsi d'entamer ses maigres réserves de nourriture, et profiterait d'un bref répit avant de chevaucher vers l'est. Cependant, si elle pouvait apaiser les tourments de son corps, son esprit était toujours actif et concentré sur la tâche de retrouver Gier. Fredric entendit sa requête, et il y répondit le plus simplement du monde :

- Si cet homme est impliqué dans la mort d'Alart et que vous voulez lui rendre justice, alors je vous aiderai de mon mieux. Je ne sais pas grand-chose à son sujet, mais je vous dirai tout ce que vous voudrez savoir. Nous parlerons davantage demain.

Le vieil homme laissa aux femmes le soin de préparer le corps, tandis qu'il se dépêchait de montrer à Lithildren où elle pouvait déposer ses affaires et se délasser. Il la conduisit vers une longère qui se trouvait être la sienne, mais qui était si spacieuse qu'il aurait pu y faire rentrer une dizaine d'invités sans la moindre difficulté. C'était du moins ce que l'on imaginait depuis l'extérieur, car l'intérieur était aménagé de telle sorte à ce que les animaux pussent y trouver refuge à l'hiver. L'espace réservé aux bipèdes était donc modeste, et Lithildren fut installée dans une pièce attenante à la salle principale. Elle aurait au moins un peu d'intimité.

- Venez, fit-il après avoir laissé la femme déposer ses effets. Nous allons devoir annoncer la nouvelle aux hommes quand ils rentreront.

A cette heure, les hommes travaillaient encore aux champs, mais ils ne tardèrent pas à rentrer. Par petits groupes de deux ou trois, ils revenaient gaiement d'une dure journée de labeur, désireux de trouver un repas chaud et une présence familière à table. Ils avaient sué sous le soleil de plomb qui s'abattait sur l'Arnor, mais hélas pour eux ils n'étaient pas au bout de leurs peines. Fredric les convoqua sur la place principale, et quand ils furent tous rassemblés, il leur présenta l'Elfe dont il avait entre temps obtenu le nom au détour d'une conversation :

- Voici Lithildren. Elle a ramené parmi nous le corps de notre cher Alart, qui a perdu la vie au cours d'une expédition dont il n'était pas prévu qu'il revienne. L'homme qui l'a employé avait prévu d'exploiter ses talents, puis de se débarrasser de lui. Sans cette Elfe, les Valar seuls savent où serait son corps aujourd'hui.

Parmi la foule choquée, certains trouvèrent la force d'adresser quelques remerciements discrets à l'Elfe. Une bien maigre consolation. Un homme dans la force de l'âge, large comme un taureau, s'effondra soudainement en larmes. Le père, sans doute. Il venait de perdre son fils, et l'émotion était trop vive pour qu'il pût garder la face devant ses proches. Des mains amicales vinrent se presser contre ses épaules pour le soutenir, et lui apporter un réconfort bien dérisoire. Fredric s'interrompit un instant, jugeant utile de ne pas détailler les circonstances dans lesquelles l'infortuné avait perdu la vie. Lithildren lui avait laissé entendre qu'elle avait une part de responsabilité là-dedans, mais il ne voulait pas l'accabler pour l'heure. Si elle avait dû l'affronter, c'était sans doute pour une bonne raison. Et si elle n'avait eu aucune pitié pour lui, elle ne se serait pas donné tout ce mal pour le ramener parmi les siens. C'était sa conclusion logique, mais il préférait éviter que d'autres vinssent mettre en doute sa façon de voir les choses. Les garder dans l'ignorance pour le moment, et les inciter à se recueillir était la meilleure chose à faire.

- Ce soir, reprit-il, nous veillerons son corps afin qu'il ne dorme pas seul. Puis demain, nous le mettrons en terre comme l'exige la tradition.

Le village se mit à fourmiller d'agitation, fébrilement. Toute la soirée durant, les hommes restèrent à discuter, hagards, abasourdis par la nouvelle. Les enfants se jetaient des regards effrayés, comme si l'homme qui était venu chercher Alart pouvait ressurgir à tout moment. Les adultes avaient beau leur dire que non, qu'il était parti, une crainte sourde continuait de poindre dans le ton de leur voix. La crainte de voir le mal revenir, sous une forme qu'ils ne connaissaient que trop bien désormais. Lithildren fut rapidement intégrée dans le village, bien qu'elle demeurât un objet de fascination pour les habitants. Ils s'émerveillaient de sa nature elfique, de l'aura qui émanait d'elle, sans paraître remarquer les stigmates de son passage sous terre. Tous se montraient incroyablement serviables, lui offrant tout ce dont elle avait besoin sans chercher à l'importuner le moins du monde. Une femme vint même la voir, tenant un enfant dans ses bras. Il ne devait pas avoir plus de quelques mois :

- S'il-vous-plaît, implora-t-elle. Bénissez mon enfant… Je voudrais qu'il ne lui arrive rien à l'avenir.

La bénédiction d'une Elfe. Quel meilleur présage pour un fils à qui l'on souhaitait le meilleur dans la vie ? La soirée fut riche en émotions, et aux côtés de Fredric, Lithildren fut conviée à la veillée. Elle pénétra dans une chambre modeste, aménagée pour l'occasion de sorte à ce que les visiteurs pussent se tenir des deux côtés du lit, en silence. Elle fit la connaissance des parents d'Alart, dont les larmes ne semblaient pas pouvoir se tarir. Il avait également un frère, trop jeune encore pour comprendre les implications de ce que signifiait la mort. Il observait le lit de loin, avec un mélange de curiosité et de peur. Ce corps pâle et raide lui évoquait Alart, mais l'étincelle de vie qui brûlait jadis dans son regard avait disparu, et pas un souffle ne venait agiter sa poitrine. Il était toujours là, mais tout le monde répétait qu'il s'en était allé. Pour un esprit encore innocent, c'était là une chose difficile à comprendre. Lithildren finit par quitter la pièce pour trouver un peu de repos, et laisser aux parents éplorés le soin de faire leurs adieux à leur fils aîné.

Le lendemain matin, après une nuit qui n'avait rien eu de reposante, tout le monde se réunit. Lithildren n'avait pas été dérangée, et elle avait eu tout le loisir de penser au passé, au présent et à l'avenir. En compagnie de Fredric et de son épouse, elle mangea un repas léger qui était étonnamment bon, avant de rejoindre le cortège qui s'était formé devant la maison du défunt. La cérémonie funéraire fut aussi sobre qu'émouvante. On transporta le corps d'Alart sur un attelage, et on l'emmena vers le cimetière local qui se trouvait non loin. Fredric, qui était de toute évidence le doyen et le chef du village, se positionna face à l'assistance, et prononça quelques paroles dans un Sindarin très approximatif. Des mots transmis de génération en génération, déformés par le temps, mais qui à l'origine visaient à souhaiter au disparu d'accomplir son dernier voyage sereinement. Ils étaient censés lui garantir une protection dans l'après-vie des Hommes, que nul ne connaissait, pas même les Elfes. Revenant au Westron, il reprit :

- La mort d'Alart est une tragédie, et je vois vos larmes, je ressens votre peine. Toutefois, cela doit également nous servir de leçon, afin que sa disparition n'ait pas été vaine. Par amour pour les siens, il s'est engagé sur une voie dangereuse, il a affronté maints obstacles… jusqu'à ce que l'un d'entre eux ait raison de lui. Ses motivations étaient pures, mais de nobles idéaux ne prémunissent pas contre les lames. Ce que nous avons ici est plus précieux que n'importe quel trésor. L'amour de notre famille et de nos amis. Nous en mesurons seulement la profondeur quand il nous est arraché.

Il marqua une pause lourde de sens, puis continua :

- Quand vient l'appel de la guerre ou de l'or, rappelons-nous de ce qui compte vraiment… On court parfois toute sa vie après quelque chose qui se trouve tout près de nous. Dans les arbres d'une forêt familière… Dans la terre que l'on laboure au quotidien… Dans les sourires de ceux qui nous ont vu grandir… La richesse du monde est peut-être là, et les dangers du monde ne font que nous en détourner.

Il s'interrompit de nouveau, mais cette fois pour de bon. Il hocha la tête, et fit signe aux hommes qui se trouvaient là de descendre le corps en terre. Chacun adressa une prière silencieuse, mais beaucoup de regards se tournèrent vers Lithildren, dont la présence remarquable donnait à la scène une solennité unique. Quand le corps d'Alart fût finalement enseveli, tous les membres du village se dispersèrent, laissant la famille du défunt approcher de la tombe et honorer la mémoire du disparu. Ce moment leur appartenait à eux seuls. Lithildren s'éloigna comme les autres, mais fut rapidement rattrapée par Fredric. Visiblement, il était encore touché par la cérémonie, mais au fond de ses yeux brillait une lueur de détermination :

- Nous avons accompli notre devoir. Nous avons accompagné Alart pour son dernier voyage. Désormais, nous pouvons parler. Que voulez-vous savoir au sujet de ces hommes ?


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A la Croisée des Chemins - Page 2 EmptyLun 20 Aoû 2018 - 17:24
L'Elfe était déroutée. Elle n'aurait jamais cru que les Hommes puissent faire preuve d'autant de tristesse et de respect envers leurs morts. Dans l'éducation elfique, on décrivait les humains comme avares, prêts à tout pour le pouvoir et sans respect aucun pour leur ascendance. Cruels, égoïstes, violents, c'était trois qualificatifs récurrents pour décrire les Hommes, vus comme la plaie de la Terre du Milieu. Mais Lithildren comprenait avec le temps combien les siens étaient ignorants de la richesse que les Hommes portaient en leur cœur. Ils étaient plus simples, plus attachés à la vie et ses peines, vices, délices. Ils succombaient plus vite aux tentations de l'argent, de la chair et du pouvoir, mais savaient que leur vie était courte. Trop courte pour tous les Alart du monde.

Elle y pensait alors que Fredric annonçait la mort d'Alart aux hommes du village. Elle était peinée, profondément, de voir cet homme d'apparence si fière et solide s'effondrer comme pierre dans l'eau. Elle connaissait la peine de perdre un proche et trop souvent on lui avait enlevé ceux qu'elle aimait plus que tout. Fredric ne précisa pas qu'elle était en partie responsable de la mort de l'homme et l'Elfe lui en fut reconnaissante. Comment eux auraient réagit en apprenant qu'elle avait blessé Alart, transporté à Tharbad puis ramené ici ? Ils auraient pensé qu'elle leur voulait du mal ou autres choses qu'elle ignorait. Non, c'était mieux qu'ils ignorent la vérité. Qu'ils la voient comme une Elfe de passage leur rendant un homme de leur village plutôt que son assassin.

Lithildren aurait voulu s'éclipser pour s'entraîner mais elle fut emportée par la foule et les préparatifs de la veillée en l'honneur d'Alart. Les gens lui posaient des questions, surtout les enfants. On lui tournait autour, une petite fille lui offrit même une fleur cueillie là dans un coin. Les gens semblaient fascinés et cela gênait l'Elfe. Elle aurait aimé être humaine, cette fascination n'avait pas lieu d'être. Les siens étaient plus égoïstes et vaniteux que les Hommes : ils reportaient leurs propres torts et défauts sur une race "inférieure" à leur vision de la perfection. Avec le temps, Lithildren détestait de plus en plus les siens et préféraient la compagnie des humains. Elle l'aurait d'autant plus aimé en compagnie d'Oropher.

- S'il-vous-plaît, implora une femme qui s'était approchée avec son bébé dans les bras. Bénissez mon enfant… Je voudrais qu'il ne lui arrive rien à l'avenir.

Lithildren hoche doucement de la tête. La femme était apeurée pour son enfant et voulait son bien. Un jour il saurait qu'il avait été bénit par une Elfe et se sentirait prêt à tout affronter. Mais il devrait se rappeler que, même si le destin de chacun est écrit, les choix peuvent le changer. Tout peut arriver, pour une raison ou une autre. Lithildren se souvint des bénédictions qu'elle avait déjà entendu dans le passé et bénit le bébé en effectuant les gestes adéquats. La mère remercia une dizaine de fois l'Elfe aux cheveux de jais avant de s'éloigner dans la foule.

Par la suite, Lithildren rencontra les parents du défunt. Elle leur présenta ses condoléances et leur fit comprendre qu'elle savait ce qu'ils ressentaient et qu'elle les soutenait. Ils remercièrent l'Elfe et elle les laissa en paix pour veiller leur fils. Lithildren préféra ne pas regarder le jeune frère qui était dans l'incrédulité face à toute la situation. Il comprenait sans comprendre. Elle quitta la veillée pour s'isoler.

La nuit fut une série de cauchemars et souvenirs qui la hantèrent. Lithildren revoyait Holric, Eugénion, Oropher, Geraïhn, tous ces hommes qui, dans ses cauchemars, lui reprochaient leur peine et mort. Elle s'agitait, transpirait et se réveilla même en empoignant son épée qu'elle avait posé près d'elle par pure précaution, comme son arc et son carquois. En pleine nuit, elle se leva et fit un tour dans la fraîcheur de la nuit. Là, elle fit quelques mouvements à l'épée, la faisant agilement tourner et valser dans sa main. Elle était agile dans ses mouvements, comme si elle effectuait une danse dans laquelle elle évacuait son stress, son inquiétude et sa peine immense.

Après de longs instants elle finit par retourner dormir, d'un sommeil agité mais plus calme cette fois-ci. Le jour se levait déjà depuis un moment quand elle ouvrit les yeux. Elle s'habilla et laissa ses armes en place, ne se vêtissant que du strict essentiel. Elle rejoignit Fredric et son épouse, partagea le repas avec eux puis suivit le cortège. Elle eut un léger sourire amusé quand Fredric parla d'un sindarin très approximatif et corrigea dans un murmure ses paroles pour que l'âme d'Alart les entende d'où il était.

- La mort d'Alart est une tragédie, et je vois vos larmes, je ressens votre peine. Toutefois, cela doit également nous servir de leçon, afin que sa disparition n'ait pas été vaine. Par amour pour les siens, il s'est engagé sur une voie dangereuse, il a affronté maints obstacles… jusqu'à ce que l'un d'entre eux ait raison de lui. Ses motivations étaient pures, mais de nobles idéaux ne prémunissent pas contre les lames. Ce que nous avons ici est plus précieux que n'importe quel trésor. L'amour de notre famille et de nos amis. Nous en mesurons seulement la profondeur quand il nous est arraché. Quand vient l'appel de la guerre ou de l'or, rappelons-nous de ce qui compte vraiment… On court parfois toute sa vie après quelque chose qui se trouve tout près de nous. Dans les arbres d'une forêt familière… Dans la terre que l'on laboure au quotidien… Dans les sourires de ceux qui nous ont vu grandir… La richesse du monde est peut-être là, et les dangers du monde ne font que nous en détourner.

Lithildren versa une larme lors du discours. Non pas que l'émotion était plus forte qu'à un autre moment, mais parce que cela lui rappelait combien c'était vrai. Elle avait perdu Oropher au moment où elle se rendait compte combien elle l'aimait profondément depuis toujours. Elle avait perdu Eugénion quand ils étaient devenus amis, son peuple au moment où elle les retrouvait. Lithildren courait depuis toujours après un but alors qu'il lui aurait juste suffit de retrouver les siens et ne pas chercher vengeance. Sans cette vengeance désormais oubliée, Oropher aurait vécu et elle aurait été heureuse avec lui quelque part. En paix, seuls, loin de tout.

Après un moment, Lithildren essuya ses larmes et s'éloigna. Fredric la rattrapa rapidement néanmoins.

- Nous avons accompli notre devoir. Nous avons accompagné Alart pour son dernier voyage. Désormais, nous pouvons parler. Que voulez-vous savoir au sujet de ces hommes ?
- J'ai tant de questions...

Elle mit un temps pour réfléchir et s'éloigner un peu avec Fredric à ses côtés.

- Depuis combien de temps n'avez-vous pas vu Alart ? Combien s'en allèrent avec lui ? Comment était celui qui est venu le prendre, que je suppose être Gier ? A quoi ressemblait-il ? Qu'a-t-il dit, fait ? Qu'avait-il avec lui, sur lui ? Qu'a-t-il promis précisément ? Que savez-vous de lui à part qu'il venait de Dale ?

Lithildren avait des questions en masse. Elle devait tout savoir.
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A la Croisée des Chemins - Page 2 EmptyJeu 23 Aoû 2018 - 21:43
Par où commencer ?

Depuis que Gier était entré dans la vie de Lithildren, l'Elfe s'était retrouvée emportée dans un tourbillon de rage et de violence, qu'elle essayait de démêler en récoltant ici ou là les rares informations qui, du moins le croyait-elle, lui permettraient de venir à bout du sorcier. Gil avait été le premier, et désormais elle se retrouvait face à Fredric, qui se proposait de lui dire ce qu'il savait des hommes qui étaient venus recruter Alart. Mais que savait-il ? Quelle détail crucial pourrait-il lui révéler sur son ennemi qui lui permettrait de le vaincre ? Le vieil homme lui-même ignorait ce qu'il pouvait bien apprendre à une Elfe qui pût l'intéresser, mais il voulait rendre justice au malheureux qui avait perdu la vie… à tous les infortunés qui avaient péri par la faute de Gier, en réalité. Alors, quand elle laissa s'abattre sur lui la pluie de questions qui dévalait de ses pensées nuageuses, il embrassa l'averse et s'efforça de répondre sincèrement et calmement :

- Alart est parti il y a de cela plusieurs mois… peu après le passage de la délégation du roi Aldarion, lorsqu'il s'est rendu à son mariage, à Minas Tirith. C'est pour ça que je pense qu'il vient de Dale…

Il s'interrompit, ouvrant une parenthèse pour relater toute l'histoire à Lithildren, en plissant les yeux pour se souvenir de tout ce qui s'était passé :

- Tar-Aldarion se rendait à Minas Tirith, mais parmi son cortège il y avait quelques hommes venus de Dale, probablement des ambassadeurs ou d'éminents dignitaires. Il n'était pas très difficile de les reconnaître, car leurs atours ne viennent pas d'ici : ils étaient richement habillés, avec des vêtements luxueux de soie, dans des tons que l'on ne trouve guère ici. L'homme qui a recruté Alart, Gier, portait des vêtements étrangement similaires à ceux de ces hommes. Il avait notamment une longue cape rouge, comme on n'en fait pas dans nos contrées. C'est pour cela que nous avons supposé qu'il venait de Dale. Mais il était très différent des hommes qui accompagnaient le roi…

Il se souvenait encore de son sentiment étrange en voyant arriver cet homme et sa petite compagnie. Les Dalites qui suivaient Aldarion étaient des nobles dans toute leur splendeur, qui dispensaient généreusement leurs richesses, et qui saluaient amicalement de la main ceux qui les dévisageaient. Le récit de leur générosité et de leur bonté les précédait, et ils s'étaient appliqués à acheter quelques mets locaux en passant à proximité du village, sur la route vers Tharbad. Gier ne pouvait pas être plus différent. Lui et ses hommes avaient débarqué dans le village un soir, sans s'annoncer, faisant presque peur aux fermiers qui les avaient vus arriver. Ils n'étaient ni polis ni courtois, et ils avaient rapidement compris qu'il s'agissait d'une bande hétéroclite venue de différentes régions de l'Arnor. Des hommes engagés contre une quelconque somme d'argent, pour accomplir un travail dont Fredric ne voulait rien savoir. Ils n'étaient que de passage, mais leur chef n'avait pas dépensé le moindre sou pour les mettre à l'aise. Le vieil homme poursuivit son récit :

- Lorsque Gier est arrivé ici, il a fait dormir ses hommes dans la grange. Pour « les habituer », qu'il disait. J'avais surtout l'impression qu'il ne voulait pas dépenser d'argent pour eux. Pour lui-même non plus, d'ailleurs, car il n'a pas dormi dans de meilleures conditions. Pourtant sa bourse était bien pleine, et il aurait probablement pu payer l'auberge à tous ses compagnons simplement en se débarrassant d'un de ses bijoux. Je n'aime pas les gens pingres.

Ce dernier commentaire très personnel n'était pas le moins intéressant. Il y avait des valeurs qui permettaient de survivre dans les terres sauvages de l'Arnor, et le Rude Hiver avait rappelé douloureusement qu'il fallait savoir coopérer et s'entraider pour surmonter les affres de la vie. Ce Gier n'avait pas l'esprit à l'endroit, et il aurait fait un très mauvais compagnon de route, assurément. Fredric savait qu'il n'aurait pas aimé avoir à traiter avec un tel personnage, et par expérience il savait qu'il était toujours préférable de s'entourer d'hommes de confiance quand on se lançait dans une entreprise risquée. L'or n'achetait pas la valeur, le courage, et l'honneur.

- Vous me demandez combien ils étaient… Difficile à dire. Une vingtaine au moins, mais d'autres devaient les rejoindre plus loin, à Tharbad. C'est du moins ce que j'ai compris de leurs échanges. Gier leur avait promis une part du trésor qu'il convoitait. Il avait apparemment mis la main sur une carte, une carte conduisant au trésor des Elfes. Je ne sais pas si elle était authentique, mais il en avait l'air convaincu. Il n'a pas voulu dire grand-chose au sujet de la carte, ni comment il a mis la main dessus, mais je suppose que ce n'était rien de très légal. Quoi qu'il en soit, cela a suffi à convaincre Alart de le suivre.

Il soupira :

- Vous allez me dire que c'était un choix stupide, et je ne vous donnerai pas entièrement tort… Cependant, vous devez comprendre sa décision. Ici, nous avons bien peu de choses, et le Rude Hiver a durement touché notre communauté. Des récoltes détruites, des animaux malades, des bandits, des loups, et même quelques Orcs… Nous avons souffert de tout. C'est comme ça qu'il a commencé à manier l'épée, et comme tout jeune idéaliste, il a cru qu'il pourrait s'élever au-dessus de sa condition à la seule force de son bras. Ramener un trésor… j'ai entendu dire que beaucoup de jeunes s'y intéressaient, depuis qu'un trésor a été découvert il y a de cela quelques mois. Les rumeurs vont vite, et on dit qu'un groupe d'aventuriers a réussi à dénicher un trésor caché non loin de l'Auberge Sous la Montagne au Trésor. De quoi inciter les plus audacieux à suivre la même voie. Gier n'aurait sans doute pas rassemblé autant d'hommes sans cette rumeur. Plus les gens seront mis au courant qu'il existe des trésors, plus il lui sera facile de recruter des gens désespérés et prêts à tout.

Pour Fredric, il était clair que Gier ne s'arrêterait pas. Il y avait trop en jeu. Le monde renfermait un grand nombre de trésors et de mystères, que les âmes prudentes préféraient laisser dans le passé. Superstition et tradition avaient longtemps protégé les temples du souvenir et les ruines des temps anciens. Aujourd'hui, la faim l'emportait sur la peur, et la nécessité sur le respect. Il y aurait d'autres Alart, emportés malgré eux dans une entreprise qui les dépassait. Il y aurait d'autres victimes collatérales, d'autres malheureuses âmes sacrifiées sur l'autel du crime et du péché. Le vieil homme soupira de nouveau. De désespoir, cette fois.

Le monde ne changerait-il jamais ?

Il conclut :

- Voilà ce que je pouvais vous dire au sujet de Gier. J'ai bien peur que cela ne vous aide pas à le retrouver, car il n'a pas dit où il allait, ni ce qu'il comptait faire avec sa part du trésor. Il se montrait très secret sur ce point comme sur bien d'autres. Mais je suis persuadé que plus vous en apprendrez sur sa personnalité, plus vous serez en mesure de lui tenir tête. La faiblesse d'un homme siège souvent dans son cœur ou dans son esprit.

C'étaient des paroles bien sages, qui avaient de quoi faire réfléchir. Cependant, pendant que Lithildren digéra cette information, et qu'elle essayait de dresser un tableau aussi fidèle que possible de la situation, Fredric se souvint d'un détail. Un détail qui n'avait pas forcément d'importance, mais qu'il préféra révéler plutôt que de l'oublier :

- Quelque chose me revient en tête, fit-il. Il parlait souvent des « autres ». Par exemple, on pouvait l'entendre dire « ça fera plaisir aux autres », ou ce genre de choses. Je ne sais pas à qui il pouvait bien faire référence, cela dit.


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A la Croisée des Chemins - Page 2 EmptyDim 26 Aoû 2018 - 12:53
- Alart est parti il y a de cela plusieurs mois… peu après le passage de la délégation du roi Aldarion, lorsqu'il s'est rendu à son mariage, à Minas Tirith. C'est pour ça que je pense qu'il vient de Dale…

Plusieurs mois ? Comment en plusieurs moi un homme dans la vigueur de l'âge pouvait devenir un vieillard décrépit qui tenait à peine debout ? Lithildren n'aimait guère la pensée que sa quête l'ait décrépit, ou qu'il ait usé d'un sortilège.. Peut-être un autre objet ? Elle avait entendu les histoires décrivant l'être qu'on appelait "Gollum", mais l'Anneau Unique l'avait changé en plusieurs années, pas en quelques mois. Le mystère derrière ce fait resterait donc entier...

- Tar-Aldarion se rendait à Minas Tirith, mais parmi son cortège il y avait quelques hommes venus de Dale, probablement des ambassadeurs ou d'éminents dignitaires. Il n'était pas très difficile de les reconnaître, car leurs atours ne viennent pas d'ici : ils étaient richement habillés, avec des vêtements luxueux de soie, dans des tons que l'on ne trouve guère ici. L'homme qui a recruté Alart, Gier, portait des vêtements étrangement similaires à ceux de ces hommes. Il avait notamment une longue cape rouge, comme on n'en fait pas dans nos contrées. C'est pour cela que nous avons supposé qu'il venait de Dale. Mais il était très différent des hommes qui accompagnaient le roi…

Se faisait-il passer pour un noble ? Il n'aurait guère été difficile de tuer l'un d'eux puis voler ses vêtements, encore moins dans une telle période. Personne ne se serait douté de rien et l'on aurait certainement pas pensé à un meurtre. Gier était encore plus stratège que Lithildren ne l'avait soupçonné. Mais ne dit-on pas que les personnes les plus cruelles, sadiques, odieuses sont aussi les plus intelligentes et rusées ? Gier semblait penser à chaque détail, calculer parfaitement chaque chose sur son chemin afin que tout soit en sa faveur. Il avait fait exprès de faire perdre du temps à Lithildren pour l'affaiblir et la retarder dans ses recherches. Mais il n'avait sûrement pas dû s'attendre à ce que Sadron connaisse Gil, ni qu'elle récolterait des informations par où il était passé. Gier avait fait l'erreur d'envoyer ses hommes sous la lame de l'Elfe, car l'un d'eux avait survécu. Et avait donné de précieuses informations...

- Lorsque Gier est arrivé ici, il a fait dormir ses hommes dans la grange. Pour « les habituer », qu'il disait. J'avais surtout l'impression qu'il ne voulait pas dépenser d'argent pour eux. Pour lui-même non plus, d'ailleurs, car il n'a pas dormi dans de meilleures conditions. Pourtant sa bourse était bien pleine, et il aurait probablement pu payer l'auberge à tous ses compagnons simplement en se débarrassant d'un de ses bijoux. Je n'aime pas les gens pingres.

Si il savait... Ça n'avait aucun rapport. Mais Lithildren ne releva pas. Pas encore. Gier les entraînait donc à dormir dans les cavernes inconfortables sous Ost-in-Edhil alors qu'ils étaient toujours à la surface. Quel sadique... Un brillant sadique. Il avait les moyens, cela suggérait peut-être qu'il venait d'une famille riche. Un noble ? Bourgeois ? En tout cas Gier n'était sûrement pas son vrai nom si tel était le cas. Tout ceci aurait-il donc un sens un jour ?

- Vous me demandez combien ils étaient… Difficile à dire. Une vingtaine au moins, mais d'autres devaient les rejoindre plus loin, à Tharbad. C'est du moins ce que j'ai compris de leurs échanges. Gier leur avait promis une part du trésor qu'il convoitait. Il avait apparemment mis la main sur une carte, une carte conduisant au trésor des Elfes. Je ne sais pas si elle était authentique, mais il en avait l'air convaincu. Il n'a pas voulu dire grand-chose au sujet de la carte, ni comment il a mis la main dessus, mais je suppose que ce n'était rien de très légal. Quoi qu'il en soit, cela a suffi à convaincre Alart de le suivre.


Evidemment. Mais la carte était bien authentique. Il l'avait sûrement trouvée ou volée dans une cité elfique. Mais où ? Elle aurait volontiers envoyé une missive à son seigneur à Imladris mais... son état actuel ne lui permettait pas de faire une telle demande. Et si elle avait su... Peut-être qu'il lui en aurait parlé ? Peu importait désormais où il avait trouvé la carte, ce qui importait était de l'arrêter.

- Vous allez me dire que c'était un choix stupide, et je ne vous donnerai pas entièrement tort… Cependant, vous devez comprendre sa décision. Ici, nous avons bien peu de choses, et le Rude Hiver a durement touché notre communauté. Des récoltes détruites, des animaux malades, des bandits, des loups, et même quelques Orcs… Nous avons souffert de tout. C'est comme ça qu'il a commencé à manier l'épée, et comme tout jeune idéaliste, il a cru qu'il pourrait s'élever au-dessus de sa condition à la seule force de son bras. Ramener un trésor… j'ai entendu dire que beaucoup de jeunes s'y intéressaient, depuis qu'un trésor a été découvert il y a de cela quelques mois. Les rumeurs vont vite, et on dit qu'un groupe d'aventuriers a réussi à dénicher un trésor caché non loin de l'Auberge Sous la Montagne au Trésor. De quoi inciter les plus audacieux à suivre la même voie. Gier n'aurait sans doute pas rassemblé autant d'hommes sans cette rumeur. Plus les gens seront mis au courant qu'il existe des trésors, plus il lui sera facile de recruter des gens désespérés et prêts à tout.

Elle ne comprenait que trop bien. L'Elfe arbora un air compatissant et désolé, montrant bien qu'elle ne jugeait pas Alart. Mais pas du tout. Elle avait d'abord certes pensé qu'il était un idiot avare, mais pendant les quelques jours de chevaucher elle avait compris que derrière de mauvaises actions se cachent de bonnes intentions, parfois. Des hommes comme Alart étaient victimes de la pauvreté et de la richesse de ceux qui leur agitait des pièces sous le nez. L'exercice du pouvoir était cruel et Lithildren avait de plus en plus conscience du sadisme des puissants. Elle aurait tant aimé faire plus pour eux... Même si elle devait passer ses journées dans les champs.

- Voilà ce que je pouvais vous dire au sujet de Gier. J'ai bien peur que cela ne vous aide pas à le retrouver, car il n'a pas dit où il allait, ni ce qu'il comptait faire avec sa part du trésor. Il se montrait très secret sur ce point comme sur bien d'autres. Mais je suis persuadé que plus vous en apprendrez sur sa personnalité, plus vous serez en mesure de lui tenir tête. La faiblesse d'un homme siège souvent dans son cœur ou dans son esprit.

Elle le savait. Mais plus elle cherchait Gier, plus elle était confrontée à une introspection forcée. Et elle comprenait mieux l'humain. Mais surtout, elle se surprenait à désirer vivre aux côtés des Hommes. A aider ceux dans le besoin et tenir tête à ceux qui se prenaient pour des Gier. C'était peut-être osé comme perspective mais elle aimait penser qu'elle pouvait rendre le monde meilleur à son humble niveau, avec ses humbles capacités guerrières. Car on ne pouvait nier que les Elfes étaient de bons combattants, plus forts et résistants que la plupart des Hommes. Malgré leur apparence fragile, qui manquerait de se briser sous le vent.

Fredric eut alors un éclair de génie.

- Quelque chose me revient en tête. Il parlait souvent des « autres ». Par exemple, on pouvait l'entendre dire « ça fera plaisir aux autres », ou ce genre de choses. Je ne sais pas à qui il pouvait bien faire référence, cela dit.

L'Elfe eut un sourire. Gil avait donc raison : Gier était bien affilié à la Fraternité de Yavannamirë. Elle ouvrit enfin la bouche pour prendre la parole.

- S'il a fait dormir ses hommes dans la grange, c'est parce qu'il les emmenait dans les cavernes sous les ruines d'une antique cité elfique, nommée Ost-in-Edhil. Là étaient cachés de nombreux artefacts à l'image des Anneaux de Pouvoir. La carte que Gier possédait était authentique et j'ignore comme il se l'ait procurée, mais certainement auprès de mon peuple... de gré ou de force. Alart faisait partie de sa "bande de mercenaires", qui cadraient les fouilles.

Elle glissa un regard vers Fredric et regarda l'horizon.

- Gier cherchait les trésors que les Elfes avaient enterré dans les ruines bien avant la chute de cette cité qui autrefois était un joyaux elfique. Et malheureusement, il les a trouvé. Je suis la seule survivante parmi tous les mineurs. Tous voulaient une part du butin afin d'améliorer la vie de leur village, de leur famille. Trouver des épouses, fonder une famille. Tous avaient ce but louable et se sont laissés appâter par la cupidité de Gier. Mais lui... lui se méfiait de tout le monde. Il comptait de toute façon les éliminer tous une fois son trésor découvert.

Elle se tourna alors vers Fredric.

- Je dois vous avouer que j'ai ma part de responsabilité dans la mort d'Alart. Je ne me souviens plus si c'est ma lame qui l'a blessé ou celle du protecteur d'Ost-in-Edhil, cela dit. Mais sachez une chose : Gier utilisait des pouvoirs pour asservir ces gens sous sa volonté. Il les gardait à son service par une vile magie que moi-même je ne comprends pas. Même mon compagnon elfique a succombé à ces tentations... Il les rendait avide de richesses et de trésors afin qu'ils continuent sans broncher à creuser encore et toujours, et ce depuis des mois si j'en crois ce que vous dites.

Elle soupira en baissant brièvement la tête puis la releva avec un léger sourire doux et compatissant.

- Vos informations me sont très précieuses. Mais je vais devoir désormais vous fausser compagnie. Mon devoir m'appelle ailleurs. Mais je vous promets de revenir avec la nouvelle de la mort de Gier et la fin d'un temps très troublé qui s'annonce par sa faute. Je vous en donne ma parole.

Lithildren mit sa main sur son cœur dans un geste solennel. Sa parole était tout ce qu'il lui restait. Et en tous les cas, cela ravirait sûrement ce village de savoir que Gier allait périr.
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Ryad Assad
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