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Calion Palantir
Ambassadeur des Elfes - Premier Nez
Ambassadeur des Elfes - Premier Nez
Calion Palantir

Nombre de messages : 564
Age : 29
Localisation : Rohan
Rôle : Elnaith de la Maison du Roi

~ GRIMOIRE ~
- -: Elfe Noldo
- -: 7500 à peu près
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Seul EmptySam 22 Fév 2020 - 16:51
Depuis combien de temps était-il dans son bureau (plutôt celui d'Elrond) ? Depuis combien de temps ne s'était-il pas hydraté ou restauré ? Et depuis combien de temps be s'était-il pas baigné ? Le régent d'Imladris était plongé en pleine dépression. Du moins c'est ce que laissait présager la situation. Des piles de livres et de papier entouraient l'homme, ces piles ne formaient rien d'uniforme autour de lui, elles étaient de tailles différentes et le nombre de livres et de documents disparates semblaient le noyer dans une étendue de lettres et un océan de mots. Son bureau, le meuble cette fois, était complètement recouvert, il n,y avait aucun espace pour que le bois et l'ouvrage du Second Âge soit admiré. L'Elfe, assis sur un fauteuil de grande qualité et d'un confort à faire pâlir les trônes des rois, se prenait à ne rien faire. Il était rempli de tristesse et personne ne semblait le comprendre.

Je ne cherche pas la compassion, j'ai juste besoin de parler ... Du moins je pense. Se dit Calion.

       La lumière qui émanait de l'âtre rougeoyait, du papier venait d'y être jeté. Des feuilles sur lesquelles Calion venait de griffonner. C'était une façon de se libérer l'esprit : éceire et jeter dans le feu ses pensée et ses sentiments. Le Noldo était dans le noir. En effet la lumière ne l'atteignait que très peu du fait des piles de livres et de papier mais son esprit était lui aussi dans le noir. Son âge mêlé à de trop mauvais souvenirs avaient isolé l'Elfe. Sa tristesse était immense. Il avait perdu tellement d'hommes et de femes, de soldats, de frères d'armes mais aussi des amis. Des amis ... Il n'avait plus l'impression d'en avoir, son esprit broyait du noir. Ces dernières années, il s'était rapproché du Hérault de la cité, Voronwë Amnel ainsi que de la magicienne Sighild Baldrick mais à chaque fois qu'il les voyait séparément ou non, c'était pour combattre et amenait son lot de désolation et de mort.

Ils restent de splendides personnes et … Il soupira. Finalement de chers amis.

C’était le soir, le temps passait très lentement, sans doute vingt-deux heures venaient de sonner et la lumière dans la pièce, qui était déjà bien basse, diminuait encore au fur et à mesure que les minutes s’accumulaient. Un autre Elfe entra dans la pièce, un plateau de nourriture et de vin dans les mains. Il allait déposer ledit plateau sur une table où étaient des bibelots qu’il poussa pour poser la nourriture mais il fut interrompu par le seigneur elfe.

"Non s’il vous plaît, gardez le plateau, je n’ai ni faim ni soif mais je vous remercie beaucoup."

Le serviteur n’eut pas le temps de poser le plateau et reparti avec celui-ci après avoir salué le Régent d’Imladris. Calion se posa à nouveau et s’enfonça dans son siège. Dans le bureau étaient exposés des tableaux peints par les plus talentueux artistes de la diaspora elfique du temps de l’ancien seigneur de la cité. Calion Palantir voulait une œuvre à exposer dans la Dernière Maison simple à l’Ouest qui représenterait les deux batailles de Fondcombe, la défaite puis la victoire. Le Noldo pensait d’abord à un triptyque, à gauche la défaite, au centre il s’agissait du conseil elfique qui avait eu lieu à Gar Thulion ainsi que les épreuves auxquelles avaient participé le hérault et la magicienne et enfin la partie à droite la victoire contre l’Ordre de la Couronne de Fer. Mais Calion souhaitait aussi un monument aux morts. Les morts … Tous n’étaient pas Elfes, c’était cela qui attristait aussi l’Elnaith, des gens qu’il ne connaissait pas, qui n’étaient même pas de sa race mais qui s’étaient battus et avaient perdu la vie pour une ville, une vallée mais plus encore, une idée. C’était pour cette raison que Calion souhaitait un monument aux morts universel.

Le Régent restait assis au fond du fauteuil, il dessinait ce à quoi il voulait que le monument ressemble mais il jeta finalement le papier dans ce qu’il restait du feu qui avait déjà été nourri avec d’autres. Le morceau de papier ne se consuma qu’à faible allure, une fumée blanche et clairsemée s’introduisait dans le conduit de cheminée. Le bureau était dans le noir complet. Plus aucune lumière n’émanait de l’âtre et les volets de la pièce étaient fermées, les étoiles et la lune ne s’étaient pas joints à la fête. Minuit était passé depuis au moins trois heures et Calion regardait dans le vide. Il dormait très peu et plutôt en journée. Son rythme de sommeil et son hygiène de vie s’étaient véritablement détériorés depuis plusieurs semaines. Peut-être allait-il se réveiller. Il ne cotyait plus personne mais il savait que les deux compagnons de route de ces dernières années étaient présents à Fondcombe pour la reconstruction de la cité désormais achevée, dans son entièreté. Calion avait des projets mais il n’était que Régent, pas le seigneur. Selon lui, Imladris devait se fortifier d’avantage et ne plus être un refuge à proprement parler mais plus une citadelle, tout comme Gar Thulion la cité fortifiée d’Emyn Muil. Il hésitait de revoir lesdits compagnons de peur de repartir en de mauvaises aventures et d’affronter la mort encore et encore et puis il était sous les ordres du Haut-Prince des Elfes Rustor Erumelgos, sa tâche était de diriger Imladris tant que son seigneur n’était pas revenu, la tâche lui incombait et il en était fier et il avait tant accompli pour sa superbe. Calion ne pouvait pas partir comme ça, sans rendre des comptes au Haut-Prince, c’était impossible. Et puis pour partir où ? L’Elfe ferma ses paupières. Il était cinq heures révolues et les rayons du soleil touchaient déjà le sol de la vallée depuis plusieurs minutes et les gazouillis d’oiseaux se mélangeaient aux écoulements des eaux des nombreuses cascades ainsi que le chant des feuilles caressées par les brises. Le tout formait une musique, une berceuse grâce à laquelle le Noldo s’endormait en définitive.

Il était presque midi, le soleil était à son zénith, la chaleur était étouffante à l’extérieur, la population cherchait à se rafraichir aux près des nombreux points d’eau et sources qui traversaient le Refuge. Ces dernières étaient innombrables mais l’été avait asséché les plus pauvres. Ce n’était pas rare que certaines soient totalement à sec certains étés. Dans le bureau d’Elrond, les yeux de Calion s’ouvraient timidement, le soleil pénétrait la pièce par de petites interstices dans les volets. Ceux-ci avaient gardé la fraicheur de la nuit, le papier qui avait été jeté dans l’âtre s’était totalement consumé. Calion se leva de son siège, il avait dormi assis et son dos lui faisait savoir. Le Noldo se dirigea vers les premiers volets qu’il ouvrit. Les rayons solaires ainsi que la chaleur envahirent la pièce. Calion n’avait pas vu la lumière depuis des jours ou peut-être des semaines, il ne savait plus lui-même. Il continua d’ouvrir les autres volets. Quand il eut terminé, il se retourna vers la table et y vit un véritable champ de bataille, des livres partout, des piles de papier presque entre chaque ouvrage mais aussi entassés sur les autres fauteuils du bureau.
Si Elrond voyait ça … Se dit-il. Quoique lui aussi lisait et écrivait beaucoup.

Le Régent sorti de la pièce et laissa la porte ouverte afin que l’endroit respire. Calion se dirigea vers la « salle » du conseil, l’emblématique lieu du conseil de l’Anneau. Tant de personnes si importantes avaient débattu du sort des Peuples Libres. Il avait l’impression d’être là à ce moment précis. Mais sa vision se dissipa lorsque sa gorge lui rappela qu’elle était asséchée. Calion traversa des couloirs sans âme, il trouva sur une table une carafe remplie d’eau ainsi qu’un verre qu’il s’empressa de combler. Une fois hydraté, le Noldo revint au bureau et entama le rangement. Ce fut fait au bout de quelques heures lorsqu’il rangea le dernier livre : « Histoire de Nargothrond ». Calion le connaissait par cœur, il en était le témoin et l’acteur. Il avait aussi vidé la cheminée et nettoyé l’ensemble de la pièce. L’Elfe suait à grosse gouttes, la chaleur était trop importante lais heureusement elle diminuait à mesure que le soleil déclinait à l’Ouest. Calion se rassit, son visage dégoulinant de sueur. La journée se terminait, l’Elfe millénaire partait se laver. Le soleil disparaissait de la vallée, la fraicheur revenait en maîtresse du refuge et Calion se restaurait dans le bureau d’Elrond.

"Je vais repartir en aventure …"
#Calion


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Seul EmptyVen 28 Fév 2020 - 18:00
Peut-être n’était-ce pas la solution … Partir en aventure sans raison et avec qui ? Seul ? Et qui s’occuperait d’Imladris en son absence ? Calion n’avait personne en qui il avait suffisamment confiance. À qui la confier le temps qu’il soit parti ?

"Non ce n’est pas raisonnable du tout, je vais rester là et attendre que ça se passe, comme je le fais depuis des semaines."

Le Noldo était encore dans le bureau d’Elrond, la chaleur avait pénétré la pièce malgré le soir venu. Le ciel était encore rouge que des étoiles apparaissaient dans celui-ci. Le régent était vêtu d’une simple tunique, la journée avait été particulièrement chaude et tous les moyens étaient bons pour se rafraichir. Il avait aussi attaché ses très longs cheveux noirs afin que son esprit respire, le sien s’était embrumé de questions, de doutes, d’angoisses. Inexorablement, ses pensées l’attristaient, sa vie n’avait été qu’une succession d’événements fâcheux. L’Elfe millénaire a connu maintes batailles, maints voyages et aventures échouées. Ces dernières années il avait rencontré de nombreuses personnes et de sacrés personnages, depuis tout ce temps, combien en reste-t-il encore ? Lesquels ont trépassé ? Et parmi ses congénères, lesquels ont vécu autant que lui et sont encore en vie ? Lesquels sont encore en Terre du Milieu ? Calion pensait les compter sur ses dix doigts. Peut-être en Vertbois parmi les Nandor ou peut-être plus à l’Est, les Moriquendi, ceux qui ne voulurent pas entamer le Grand Voyage vers l’Ouest. L’Est regorge de mystères pour le Noldor et potentiellement de dangers. Il ne connaissait pas l’Est, il n’avait été qu’en Mordor et cela le lui avait suffi, à l’époque de la fin du Second Âge.

La jeunesse de Calion était lointaine, les gens parlent des temps anciens comme "jadis". Mais lui il a connu ce temps et cela n’avait rien de légende ou de mythe. Tout était daté, tout avait été notifié, chaque naissance, chaque décès, batailles, évènements joyeux. Calion n’avait pas assisté en personne à tout et quand bien même, il ne se ventait pas de sa longévité, ce n’était pas une course. Et finalement peut-être qu’avoir vécu tant de trépas et de désillusions, la dépression n’était qu’une fatalité. Le sentiment d’avoir tant perdu, d’avoir tout gâché. Pourtant Calion avait vu de si belles choses et vécu en définitive de si belles aventures, mais ces moments là paraissaient presque épisodiques, ils n’étaient qu’intermèdes, des entractes dans ce lots de fâcheuses péripéties. C’était donc ça la vie de Calion ? Pourquoi pas, mais c’était lui.

La fraicheur ne s’était pas encore présentée en la vallée d’Imladris en cette soirée, Calion était accoudé à l’une des fenêtres du bureau, laquelle donnait sur l’une des nombreuses cascades de la vallée. Le Noldo pouvait apercevoir taillée dans la roche la nouvelle muraille de la cité, du moins un morceau. Calion était fier de cette nouvelle enceinte qui entourait Fondcombe. Le refuge ressemblait moins à ce qu’il prétendait être mais plus à une citadelle. De sa fenêtre le Noldo apercevait qui rentraient d’une chasse bénéfique une bande d’Hommes des bois bien intégrés à Imladris. Ils ramenaient lapins et lièvres, de quoi sustenter plusieurs familles pour au moins deux jours. Ici à Fondcombe, les cultures ne souffraient pas de l’été puisque le soir la chaleur de la journée laissait sa place à la fraicheur. Le matin, la rosée demeurait plus longtemps que dans d’autres régions. Calion avait entendu qu’en Rohan, les bergers ne trouvaient plus de pâturages pour leurs bêtes et que de ce fait ils devaient les emmener loin, notamment dans les montagnes chez les Nains. C’était là une drôle d’époque. Calion n’était plus à la fenêtre, vingt et une heures étaient passées et le soleil poursuivait sa déclinaison vers la Porte de la Lune, loin à l’Ouest.
Un serviteur ramena au Noldo de quoi se restaurer et se désaltérer. Ce dernier ne s’attarda pas sur le serviteur mais le remercia chaleureusement comme à l’accoutumée. Non pas que l’Elfe qui venait d’apporter le plateau n’intéressait pas Calion mais ce dernier était encore une fois dans ses pensées. Elles étaient tournées vers Nargothrond, à ses cavernes, à ses salles si vastes et lumineuses. Le Noldo se souvenait de chacune d’entre elles, il les avait parcourus en long en large et en travers. Il eut l’amer souvenir de celui qui avait mené sa cité à la mort : Turin Turambar. Oui, Calion l’a connu. Cet Homme si impétueux, d’une grande arrogance et d’une immense irresponsabilité. Il avait vu par sa faute la mort d’innombrables Noldor. La mort, il avait réussi à lui échapper, caché sous un monticule de cadavres de ses congénères. C’était là son dernier souvenir de Nargothrond. Mais maintenant, comme la quasi-totalité du Beleriand, la cité était sous les eaux de la Grande Mer, à jamais. Peut-être les reverra-t-il un jour, les rois d’antan et les princes de jadis. Les souvenirs de Calion se mélangeaient, une fois il revoyait les armures dorées et étincelantes, une autre fois il discernait les ténèbres parmi les lances brillantes semblables à des rayons de lumière argentée.

C’étaient ses pensées. Mais à présent il avait terminé son repas et une fois sa toilette effectuée, il allait pouvoir s’endormir dans son lit cette fois. Il s’était ravisé, l’administration d’Imladris passait avant tout le reste.

Le soleil se levait, Calion se réveilla avec lui, il s’habilla légèrement puisque les rayons de l’astre réchauffaient déjà le sol de la vallée. Une fois un petit déjeuner avalé, la journée pouvait commencer.


Seul Calion11
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