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Ryad Assad
Espion de Rhûn - Vicieux à ses heures perdues
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Ryad Assad

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L'amer en partage EmptyDim 31 Jan 2021 - 23:28
- Pour une personne, c’est ça ?

- C’est ça.

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Il jeta un œil à la bonne femme qui se trouvait devant lui, en se demandant s’il ne s’agissait pas d’un piège. Elle avait écrit en plein milieu du visage le mot « suspecte », et pendant un instant il fut tenté de penser qu’elle jouait un rôle et qu’elle essayait simplement de le pousser à se compromettre pour mieux l’arrêter. Certains enquêteurs au service des comtes de Linhir étaient particulièrement doués pour se faire passer pour des quidams, et on avait vu plus d’un marchand avide tomber dans le panneau et passer quelques temps derrière les barreaux pour faire bonne mesure.

Il fallait dire que depuis que les Pirates s’étaient attaqués au Harondor, les voyages vers le Sud étaient strictement réglementés, et les marchands qui s’aventuraient dans les eaux méridionales s’exposaient à de sévères amendes, voire pire. Personne ne voulait être accusé d’intelligence avec l’ennemi, encore moins avec des Haradrim. Mais à toute règle, il y avait des exceptions, et quand on savait à qui s’adresser, rien n’était impossible.

Le marchand connaissait quelqu’un, qui connaissait quelqu’un, qui avait un cousin qui de temps à autres négociait avec le Harad… Du moins, c’était ce qu’il raconterait aux autorités si on l’accusait de quoi que ce fût. En réalité, il était empêtré jusqu’au cou dans un négoce assez fructueux d’épices du Sud, qu’il faisait venir discrètement dans des petits ports de la côte gondorienne, et qu’il se chargeait ensuite de transporter vers Linhir, avant de les faire remonter vers Minas Tirith. Quand il devait justifier ses activités, il disait simplement faire du commerce entre deux ports gondoriens, et personne ne pouvait démontrer le contraire.

C’était son intermédiaire qui prenait tous les risques, mais le type en question paraissait ne pas se soucier des interdits, et bravait indifféremment les lois des Seigneurs Pirates d’Umbar et celles du Haut-Roy du Gondor, tant que cela s’avérait profitable. Une qualité qui rapportait beaucoup d’argent, dans ces temps troublés.

Il se gratta le menton, faisant mine de réfléchir :

- Hm… C’est qu’il est difficile de se rendre au Sud ces temps-ci… Vous savez, le Gondor déconseille de naviguer au Sud de Methir. Et certaines rumeurs disent qu’il serait même hasardeux de voguer à l’embouchure de l’Anduin par les temps qui courent. Vous ne trouverez pas un seul navigateur qui acceptera de vous emmener dans les eaux contrôlées par les pirates… Trop dangereux.

- On m’a dit de m’adresser à vous, insista-t-elle. On m’a dit que vous pourriez m’aider.

Elle paraissait désespérée, en grand besoin d’assistance, et pourtant il ne fallait pas méprendre son attitude pour une supplique. Elle était sur le qui-vive, attentive, à l’affût du moindre retournement de situation. De toute évidence, quelque chose la poussait à vouloir fuir le Gondor le plus rapidement possible, mais elle ne compromettrait pas sa sécurité en cédant à la panique. Le marchand s’efforça de la rassurer :

- Écoutez, je ne peux pas vous emmener au Harad, vous savez comme moi qu’il est interdit de contrevenir aux directives du Haut-Roy… Cependant, je peux vous dépanner. J’ai quelques partenaires commerciaux à Methir, que je dois aller voir d’ici une semaine. Je vous embarque, contre… disons… deux mille pièces d’or.

- Vous savez que c’est deux fois le prix de vos concurrents ? Répondit-elle en fronçant les sourcils.

- Précisément. Rendez-vous dans une semaine, demandez après le Galurin, et amenez bien la somme convenue. Deux mille pièces d’or, ne vous trompez pas.


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L'amer en partage EmptyJeu 4 Fév 2021 - 16:31
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Elle souffla dans ses doigts pour les réchauffer, et fit malencontreusement tomber la sacoche qu’elle tenait sous son coude.

- Merde…

Il avait fallu qu’elle glisse dans une rigole humide, et à l’odeur fétide caractéristique des villes portuaires. Non sans lâcher un nouveau juron, beaucoup plus fleuri, elle récupéra son sac comme s’il s’agissait de l’objet le plus précieux de la Terre du Milieu, et se dépêcha d’en extraire le contenu pour s’assurer qu’il n’avait pas été trempé malencontreusement. En constatant que non, un soupir de soulagement quitta ses lèvres gelées, et elle entreprit de passer la main au fond pour vérifier que cuir n’avait pas pris l’eau.

Une voix attira son attention :

- Bonjour mademoiselle, tout va bien ?

Elle se figea, avant de lever la tête pour découvrir le visage d’un homme qui la dévisageait. De toute évidence, il appartenait à l’armée du Gondor, à en juger par sa livrée aux armes du royaume, la belle épée qu’il portait au côté, et l’assurance qu’il dégageait. Seuls les soldats réguliers étaient aussi arrogants.

- C’est madame. Et tout va bien, oui. Merci.

Elle s’attendait à ce que cette interaction prît fin immédiatement, mais de toute évidence l’homme voulait lui dire autre chose :

- Madame ? Pardonnez-moi, je n’avais pas vu d’alliance à votre doigt. Je n’en vois toujours pas d’ailleurs…

Au lieu de prendre la peine de lui répondre directement, elle se leva, et s’éloigna sans un mot en rabattant son capuchon sur sa tête pour ne pas entendre ce qu’il aurait pu vouloir lui dire. Elle ne tenait pas particulièrement à discuter avec un représentant de l’ordre et de la loi, encore moins un qui travaillait étroitement pour les comtes de Linhir.

- Madame ? Madame, arrêtez-vous !

Quelque chose dans le ton qu’il employa ne lui donna pas envie de se retourner. Elle connaissait trop bien les gens comme lui pour se laisser piéger une nouvelle fois. Il avait l’habitude qu’on lui obéît, et voir une femme se détourner de lui d’une manière aussi humiliante ne pouvait que réactiver dans son cerveau primaire des instincts violents. Le contrôle, s’il ne pouvait pas l’avoir grâce à l’uniforme qu’il portait, il l’aurait en utilisant sans réserve toute l’autorité que lui conférait son statut.

- Au nom du Roi, ne faites plus un pas !

A cet instant précis, elle s’immobilisa. Elle connaissait les conséquences si elle contrevenait à ses ordres. Désormais qu’il lui avait formellement demandé de s’arrêter, la moindre tentative de fuite le laisserait libre d’utiliser la force pour se saisir d’elle. Si elle voulait éviter que cette rencontre ne tournât au pugilat, elle devait désormais lui faire face.

- Je n’ai rien à vous dire, pourquoi ne me laissez-vous pas tranquille !?

Il s’approcha d’elle, et répondit sèchement :

- Vous n’avez pas besoin de dire quoi que ce soit. Une femme seule ne devrait pas errer dans les rues de Linhir à cette heure de la nuit. Une femme sans mari, de surcroît. On pourrait croire que vous êtes une femme de mauvaise vie, et vous savez comme moi que la prostitution n’est pas autorisée dans ces quartiers. Alors que faites-vous ici ?

Elle voulut reculer d’un pas, mais il referma une main puissante sur son bras, comme une griffe de laquelle elle ne pouvait s’extraire simplement.

- Répondez à ma question.

- Rien, je ne fais rien du tout… Que je sache, il n’est pas interdit de s’asseoir dans les rues de Linhir, non ? A moins que les comtes soient devenus des tyrans qui ne supportent pas que l’on puisse avoir les jambes lasses ?

Il fronça les sourcils. De toute évidence, il n’appréciait pas sa verve.

- Vous avez l’air de quelqu’un qui a des choses à se reprocher, vous savez ? Vous ne verrez pas d’inconvénient à ce que nous terminions votre interrogatoire à la caserne, je suppose. Il fait froid, je vois que vous êtes gelée, et je préférerais ne pas subir le même sort que vous à rester planté là.

Il fit un geste du bras, qui ressemblait moins à une invitation qu’à une menace. Pendant un instant, elle considéra la possibilité de prendre ses jambes à son cou, et de fuir tout simplement… Mais il y avait trop en jeu. Serrant fort son sac contre sa poitrine, comme une protection dérisoire face à l’incertitude de son futur, elle se résolut à aller de l’avant, consciente qu’elle ne laisserait personne entraver ses plans.

Pas même un soldat du Gondor.


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L'amer en partage EmptyDim 7 Fév 2021 - 16:54
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Des vautours.

Ils ressemblaient à des vautours, tournant autour d’une proie trop chétive pour se défendre et leur résister. Leurs têtes se penchaient curieusement sur le côté, alors qu’ils l’observaient sous toutes les coutures. Elle serra son sac contre elle, essayant de faire abstraction de leur air plus intéressé qu’inquisiteur. L’homme qui l’avait arrêtée se pencha vers elle, et lui toucha doucement les cheveux, comme pour en évaluer la qualité, sans faire le moindre commentaire.

Elle se sentait comme un objet, entièrement à leur merci.

- Vous êtes donc une prostituée, c’est ça ?

- Non, capitaine… Pour la centième fois, c’est totalement faux, vous faites erreur.

Il l’ignora complètement, et poursuivit :

- Vous racolez dans des quartiers où le comte a explicitement ordonné que les femmes de votre genre ne soient ni vues ni entendues. La tolérance qui s’étend à votre profession dans les quartiers du port ne vous donne pas le droit de faire ce qu’il vous plaît…

Le silence fut la seule réponse qu’elle trouva à leur opposer, puisqu’ils ne voulaient pas écouter ce qu’elle à leur dire. Elle s’emmura dans ses pensées, gardant à peine assez d’attention pour suivre de loin le fil de leur argumentation débile. Ils lui firent la liste des châtiments qu’elle encourait pour avoir osé s’asseoir dehors à une heure qu’ils jugeaient trop tardive pour une femme respectable. Une amende, d’un montant exorbitant qu’elle suspecta immédiatement avoir été gonflée pour lui faire peur… ou lui extorquer de l’or ; et si elle était prise à nouveau à traîner dehors à une heure indue, une peine d’emprisonnement de quelques jours, ce qu’elle ne pouvait absolument pas se permettre. L’un des gardes prit le relais du premier, racontant comment une prostituée avait été enfermée ici pendant quatorze jours, ce qui lui avait fait perdre la clientèle d’un très gros navire marchand qui faisait escale à Linhir…

Il espérait sans doute l’impressionner, mais elle demeura parfaitement muette.

- Tu vas répondre, oui !?

L’un des gardes avait fini par perdre patience, et son poing était venu s’abattre comme un marteau sur la table, projetant bols et tasses en tous sens dans un vacarme qui fit sursauter la jeune femme. Elle étouffa un cri de surprise, et se recroquevilla sur elle-même, craignant de s’attirer les foudres de cet homme qui de toute évidence était prêt à tout pour obtenir des aveux. Sa réaction, toutefois, attira l’attention de manière involontaire sur le sac qu’elle paraissait protéger davantage qu’il la protégeait.

- Qu’est-ce que vous tenez-là si fermement ? Est-ce la raison de tout ce mystère ?

Il tendit la main pour se saisir du sac, conscient qu’elle ne pourrait rien faire pour l’empêcher de s’en emparer.


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L'amer en partage EmptyMer 10 Fév 2021 - 17:08
L'amer en partage Farah10


- Et vous dites qu’elle a fait ça sans armes ?

Le soldat hocha la tête en grimaçant, avant de porter le mouchoir à sa lèvre tuméfiée.

- Oui, capitaine. Toute seule et sans armes… On a eu le plus grand mal à la maîtriser, je peux vous le dire. Il a fallu qu’on s’y mette à six pour qu’elle arrête enfin de se débattre.

- Six, rien que ça.

Le ton du capitaine était clairement condescendant, et ses hommes durent camoufler leur orgueil blessé sous un voile de honte. Ils s’en voulaient d’avoir été débordés ainsi par une femme apparemment inoffensive, qui avait réussi à leur faire la misère, et avait failli s’échapper sous leur nez. Deux d’entre eux étaient restés sur le carreau, tombés net en deux coups aussi rapides que précis. Elle n’avait pas eu besoin de forcer pour les neutraliser, et avait bondi vers la sortie sans demander son reste aux autres, qui paraissaient ne pas avoir encore compris ce qui venait de se passer.

Six hommes, pour maîtriser un petit bout de femme comme ça.

Six hommes, dont trois avaient reçu leur lot de griffures et de coups, dont ils portaient encore les stigmates aujourd’hui. Le capitaine tapota l’épaule du blessé, et l’interrogea plus avant sur les raisons de cette altercation.

- J’imagine que tout n’est pas parti de rien. Que s’est-il passé ?

- Elle est devenue complètement folle quand on a voulu voir ce qu’elle cachait dans son sac. Il se trouve qu’elle n’y cachait qu’un livre bizarre, écrit dans une langue étrange…

Le capitaine s’empara de l’ouvrage, et le parcourut rapidement, son front plissé trahissant sa perplexité devant ces symboles qui ne lui évoquaient rien. On aurait dit des glyphes haradrim, mais il n’en était pas bien sûr. La simple possession d’un tel document dans un port comme Linhir, par les temps qui couraient, pouvait être un motif suffisant pour être enfermé, interrogé, et potentiellement jugé pour intelligence avec l’ennemi. Fort heureusement, les hommes du rang n’étaient pas les plus érudits, et ils n’avaient pas su identifier la nature de ce document.

L’officier, oui.

- Où est cette prisonnière, actuellement ? J’aimerais lui parler.

Il fut conduit sans attendre devant la malheureuse, qui avait été ligotée et jetée sans ménagement au fond d’une cellule. Elle leva les yeux vers le militaire qui se présentait à elle, indifférente à ce nouveau Gondorien qui venait la voir pour lui soutirer des informations qu’elle se refuserait de toute façon à lui donner. Elle se fichait bien de ce qu’il lui dirait, des arguments qu’il essaierait d’utiliser contre elle, et de tous les moyens de pression qu’il inventerait pour la forcer à confesser. Elle avait commis un délit grave – attaquer des soldats du Roi n’était pas une chose que l’on pardonnait facilement – mais elle n’avait tué personne ici, et l’ouvrage qu’elle transportait ne la désignait pas immédiatement comme une coupable. Tout ce qu’elle espérait, c’était qu’on la libérerait assez vite pour qu’elle puisse embarquer vers le Sud, et quitter définitivement ces côtes hostiles.

- Vous êtes une Haradrim ? Demanda-t-il.

Elle ne répondit rien. Elle en avait en partie les traits, transmis par sa mère, et généralement les gens avaient du mal à la mettre dans une catégorie, ce qui lui convenait très bien. S’il voulait la prendre pour une femme du Harad, pour mieux la condamner pour sédition, il se heurterait à la dure réalité de la justice de ce royaume : il n’était pas suffisant de démontrer que quelqu’un avait de lointaines origines haradrim pour le faire condamner, même en temps de guerre. Sans quoi il aurait fallu faire enfermer les trois quarts des Harondorim, considérés de plein droit comme des sujets de la couronne gondorienne.

- Vous savez de quoi parle cet ouvrage ? Où l’avez-vous trouvé ?

Encore une fois, elle garda le silence. Ce petit jeu pouvait continuer longtemps, elle ne céderait pas. Elle s’en était fait la promesse, et se raccrochait à la mémoire de celui qui lui avait confié ce bien infiniment précieux, pour ne pas perdre espoir.

- Hm… Je vois… Un ouvrage de magie haradrim ? Et pourquoi le gardez-vous aussi précieusement ?

Interloquée, elle leva les yeux vers le capitaine, qui la regardait fixement avec tout le sérieux du monde. Elle n’osa pas lui dire qu’il se trompait, lui révéler la véritable nature de ce livre, et lui dire qu’il venait de mettre la main sur une femme dont la tête était peut-être mise à prix à Minas Tirith. Mais en avait-elle vraiment besoin ? Il la regardait comme s’il savait parfaitement à qui elle avait affaire…


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