Liste et demande des métiers Nains

Il s'agissait d'une journée bien quelconque pour Keriric, un jeune garde de Khazad d'à peine 90 hivers à qui on avait confié la lourde - et comprenez par là ennuyante - tâche des admissions. Il y avait une raison simple à cela: Keriric était un naugrim légèrement maladroit et il avait perdu un fût entier de la meilleure bière qu'on trouvait dans la cité naine en le faisant tomber alors qu'il était ouvert par le haut, quelques jours plus tôt. Son supérieur, qui assista à l'évènement, lui en voulut: le tonneau en question était destiné à sa table. Bref, le nain se retrouvait donc là, devant un bureau, comme suppléant du titulaire à ce poste, lequel était tombé ivre mort trois jours plus tôt - sans en mourir, c'est un nain, tout de même !

On lui avait parlé d'une nouvelle recrue qui devait se présenter dans la matinée et il fut donc contraint de se lever de bonne heure pour l'accueillir. Il venait à peine de s'asseoir quand un jeune naugrim s'avança dans la grande salle au bout de laquelle se trouvait le bureau de Keriric. Le nouveau venu semblait jeune, d'apparence soigné et portant avec charisme une barbe rousse bien taillée. Cependant, sa jeunesse n'était preuve en rien de sa faiblesse et de son manque d'expérience. En témoignaient son armure usée et sa carrure relativement impressionnante. Lorsque celui-ci fut en face du bureau, Keriric aperçut la couleur de ses yeux: grise, comme le roc des fin fonds de la Moria. A la fois terrifiant et perçant. Sans aucun doute possible, c'était lui qu'il attendait, et c'était à cause de lui qu'il avait dû se lever de si bonne heure. Ce fut le nouvel arrivant qui parla le premier.

- "Bien le bonjour Maître Nain, je suis Azaghâl Dur-Ecu, je viens ici pour postuler au poste de Garde de Khazad, au service du Seigneur Hadhod Croix-de-Fer."
- Azaghâl Dur-Ecu ? Le fils d'Azhârt, c'est ça ? On m'a parlé de toi, je crois que tu étais attendu. Ne m'en demande pas plus, je ne sais rien. Je ne suis qu'un garde que l'on a dépouillé des nobles tâches de la guerre pour faire ce que je fais en ce moment même, pour un simple histoire de bière... Grmlmlml... Keriric grommela dans sa barbe et plusieurs mots étaient incompréhensibles, il se replia cependant rapidement au devoir qu'il avait d'engager tout naugrim visiblement apte. Il sortit un morceau de papier et une plume trempée dans l'encre, qu'il poussa devant les yeux du nain aux yeux de roc. Tenez, signez là, en bas, si vous vous engagez de votre plein gré aux Gardes de Khazad et si vous jurez loyauté au seigneur des montagnes, Hadhod Croix-De-Fer. Si vous ne savez pas écrire, une croix suffira.

Attendant que le nain s'exécute, il le jaugea de haut en bas. Il était physiquement impeccable, vu de l'extérieur. Sa carrure l'assurait déjà à un brillant avenir chez les Gardes de Khazad-Dûm. Restait à savoir si la motivation allait de paire avec.




[Si tu as besoin d'infos supplémentaires pour le flashback [sur Keriric par exemple] n'hésite pas à me demander. Juste une chose, sans rapport avec la demande de métier, mais il semble que plusieurs codes sur ta fiche ne marchent pas, jètes-y un coup d'oeil ]

C'était un nain bien joyeux qui faisait face au nouveau garde de Khazad. Visiblement, rentrer dans les rangs de ce qu'on pouvait appeler l'élite de l'armée naine était une chose à laquelle il tenait énormément, un rêve qui venait se réaliser. Drôle de rêve, pensait Keriric. Lui avait été recruté quelques années plus tôt, lorsque les gardes de Khazad manquaient d'effectif. Il avait prouvé ses talents au combat alors qu'il n'était que soldat de l'armée, particulièrement en tant que lanceur de haches. Lui qui était pourtant maladroit dans la vie de tous les jours, il était d'une précision extrême un fois une rixe engagée. Et malgré ce petit écart de maladresse plus grave que les autres - pour son supérieur en tout cas - il ne regrettait pas d'être devenu un garde de Khazad. Ce, pour une raison principale: les autres gardes étaient sympathiques, drôles, courageux et honnêtes. Il n'en fallait pas plus au naugrim, lui qui n'avait jamais eu une famille unie. Azaghâl, aprés avoir manifesté sa joie, continua à parler.

- "Vous avez beaucoup de boulot Maitre Nain? Car si vous voulez, je vous paye une bonne choppe de bière pour fêter ça, quand dites vous? A moins que vous n'ayez déjà quelque chose à me confier." Aprés une petite pause, il reprit. "Excusez moi, mais je n'ai pas du bien comprendre votre nom?"

Un naugrim qui voulait lui payer une bière gratuite, jamais il n'aurait refusé en temps normal, mais là, il devait rester devant ce bureau toute la journée. Il avait fortement envie de rejoindre les autres gardes et surtout, envie de quitter ce satané bureau au plus vite. Et ce n'est pas en quittant son poste que ça allait se faire. Il devait bien se comporter, d'où le contenu de sa réponse.

- Je m'appelle Keriric Vive-Hache. Non, pas beaucoup, hélas... Encore, si j'étais débordé, le temps passerait vite. Mais là, c'est un véritable calvaire. Et j'aurais volontiers accepté ton invitation en temps normal, mais personne ne peut quitter son poste d'affectation comme ça. Et non, je n'ai rien à te confier, pour la simple et bonne raison que j'ai officiellement le même statut que toi, maintenant. Et étant relégué à ce bureau depuis plusieurs jours, je ne connais pas les nouvelles de la cité. Mais va voir un des chefs, il vous donnera de quoi faire si tu te présentes. Et après ton premier tour de garde, ou ta première mission, nous pourrons aller fêter ça. Mais aujourd'hui, ça risque d'être compliqué, à ma plus grande tristesse. Une bonne bière m'aurait détendu pourtant, je vous l'assure.

Il était gêné de cette réponse qu'il venait de fournir au jeune naugrim mais il ne pouvait pas en être autrement. Cependant, maintenant que Azaghâl était un garde de Khazad, ils se croiseraient souvent lors des différentes tâches à accomplir. Et ils ne perdraient sûrement pas la prochaine occasion de boire un coup.

Dugnar, encore bien jeune, s'était présenté à la forge de Zulg-ai-Gathol, dont il était natif. Il était en âge de se rendre utile, mais la voie militaire tout comme de nombreuses autres, l'avait rebuté. Esprit libre et semeur de troubles, il était à mille lieues de prêter allégeance à son Seigneur et à obéir aux ordres d'un supérieur sans la moindre discussion. Quant à creuser dans les mines, très peu pour lui, comme travail abrutissant et asservissant, il préférait autant avoir une hache à la main. Non mais tout de même, quel intérêt y avait-il à piocher tout le jour durant ?

Non, ce n'était pas pour lui, ou du moins pas pour l'instant. Mais voudrait-on de lui en tant qu'apprenti à la forge ? Il était vrai qu'il était connu -tout comme ses amis du moment- pour n'être qu'un jeune turbulent et provocateur d'ennuis, et quand bien même il lui faudrait mettre la main à la tâche, il n'était pas le bienvenue, où qu'il aille.

Mais il avait une chance, et pour une fois il essayerait de ne pas "tout gâcher", comme aurait dit son père. C'était la chance de sa vie de montrer qu'il était quelqu'un, du moins autre chose qu'un nain braillard et insignifiant. Il savait bien sûr qu'il devrait se tenir de la manière la moins inconvenante possible avec les instructeurs, qui, bien que manquant de travailleurs, pouvaient fort bien décider de ne pas s'affubler d'un tel fardeau que lui.

Il était tout aussi limpide dans l'esprit de Dugnar qu'il n'arriverait pas forcément à un résultat concluant, malgré les efforts qu'il pourrait faire. Mais tant qu'à travailler, autant se rendre utile sans avoir à obéir bêtement, comme le faisaient son père et sa mère ...

Se redressant alors qu'un instructeur se dirigeait vers lui, le jeune Khazâd tenta de se montrer le plus poli et sympathique possible ...

L'instructeur, Klamâk, était un homme bourru et petit par rapport à la moyenne naine. Il n'était pas réellement désagréable avec ceux qu'il ne connaissait pas, mais simplement distant et incernable. Incernable parce qu'il faisait parfois preuve d'un humour remarquable de par son décalage. Tous ne le comprenait pas, mais pour les rares "élus", ils étaient sûrs d'attirer ses bonnes intentions et son amitié. Ce qui faisait de Klamâk un homme notable voire important, vous l'aurez compris, ce n'était pas ces traits de personnalités, non, mais plutôt ses talents dans l'art de dompter le métal. Il n'était pas seulement un forgeron connu et reconnu mais aussi un artiste envié par les meilleurs forgerons de la colonie naine.

En plein milieu d'un après-midi orageux - mais qu'en savait les nains vivant sous la montagne ? - un jeune khazad arriva à l'entrée de la bâtisse dans laquelle se trouvait le vieux forgeron. Ce jeune nain, qui n'était autre que Dugnar, devait avoir été mis au courant du départ de l'ancien apprenti de Klamâk et de la recherche que menait ce-dernier pour en retrouver un. Il faut le comprendre, un apprenti, c'est un esclave gratuit. C'est en tout cas ce qu'aimait s'entendre dire le vieux khazad. Seulement, au fin fond de son âme, il savait que c'était tout autre chose: une façon de vivre indéfiniment, ou plutôt de faire vivre son art. Dugnar, voyant l'aîné arriver, afficha son plus beau sourire de nain. Klamâk, fidèle à lui-même, ne le laissa pas parler.

- Vu ton sourire de jeune imbécile indécis, tu veux devenir apprenti. On t'a parlé de moi, j'imagine ? Qui donc ? Bwah, peu importe. Mets toi droit, les bras en avant, les mains dégagées.

Le jeune nain s'exécuta immédiatement devant une autorité si brute. Le forgeron l'examina, le jaugea, et resta muet quelques secondes. Après quoi il reprit la parole, d'une voix ferme.

- Tu n'as pas des mains de brute et tes yeux montrent que tu es sûr de toi, même si tu as l'impression d'être là faute de mieux. Ton dos m'a l'air en bon état, ta tête à l'air de fonctionner. Bien, si tu veux être mon apprenti, je te prends. Je ne te demande pas de me verser une somme d'argent quelle qu'elle soit. Tu gagneras la moitié de ce que tu forgeras, si jamais on arrive à le vendre. Crois-moi, tu aimeras ta future forge autant que tu aimeras le lit de ta femme. Demain, ici, le plus tôt que possible. Dis à tes parents de te réveiller, peut-être sauront-ils le faire. Je t'avertis. Nulle fainéantise ne sera acceptée. Tu utiliseras toute la sueur de ton corps, et tu en seras satisfait. N'attends aucune compassion de ma part lorsque tes mains te feront mal. Va, maintenant, j'ai des choses à faire.

Sur ces mots, il repartit d'où il était arrivé sans ajouter un mot et sans écouter les éventuelles réponses de ce nouvel apprenti. Encore fallait-il qu'il se présente le lendemain...




.HRP\ Pas de problème pour forgeron, je t'ajoute de suite dans la liste des métiers La suite, tu la façonnes comme tu veux, c'est ton histoire ! /HRP.