Chez les Ghomenar

La grande demeure d'une illustre famille de la cité. Situé dans les quartiers chic de la ville, elle à de quoi accueillir toute la famille et, chose rare chez les nains, vu leur appétit, de la nourrir pendant une journée.

De nombreuses chambre d'invité permettent de recevoir les amis de la famille en voyage. La salle de banquet abrite un cheminé ou le cuisinier de la famille arrive à faire cuir un veau entier. Une forge se trouve dans le fond de la maison, loin des chambres...

Enfin, le lieux le plus important de cette demeure, la salle où se réunit le conseil familiale. Magnifiquement décoré, elle représente la splendeur de la famille Ghomenar, représentant ses quatre derniers siècles de pouvoir...

Toner entra dans la salle du conseil familiale. Son père y était avec son cousin Klang. Ses amis humains et elfes étaient aussi présent. Il avait ramené avec lui le reste de l'équipe: pour se faire il avait le tour des auberge de la ville pour ramener tout le monde. Seul manquais Minos...

Derrière lui venait aussi le capitaine responsable de la cinquantaine de Khazads les accompagnant. Sa barbe noir détonné dans cette famille ou la couleur principale était le roux... Mais c'était un Khazad, un vrai, fidèle à son Seigneur. Il portait en estime les anciens, les Maîtres des runes et les Maîtres Hacheur. Ce serait un avantage pour la suite.

Toner avait rencontré à la fin de la réunion les autres Hacheurs. Aucun ne s'était attendu à ce qu'il soit des leurs, mais ce fut avec joie qu'il l'accueillir. Ils voulurent tous de suite comparer leurs œuvres, mais Toner ne pouvait que leur montrer rapidement sa hache avant de les quitter. Il devait préparer le départ...

Mais le manque de Minos l'ennuyait. Il se tourna vers Klang et lui dit

"Prend avec toi Rad, et retrouve Minos... J'ai pas regardé la taverne principale. J'espère qu'il ne s'y est pas perdu..."

Klang répondit juste

"J'espère, sinon, on est pas partit..."

La majeure partie des officiers était réunis dans la grande salle de sa demeure. Il avait quitté le conseil du seigneur la Grande Hache en main... Que de respect il avait eut en passant dans les couloirs de la cité pour atteindre sa maison. Il avait immédiatement fait dresser une table pour un conseil de guerre. Il avait en même temps envoyé ses gens chercher les chefs de corps d'armée et d'armée ou leur représentant.

Ainsi était là le général responsable des monts extérieurs, celui des mines du Nord et celui du Sud, celui de la périphérie de Tronhjeim...

Que d'officier, qui maintenant lui obéiraient...

Il rentra dans la salle, observant tour à tour tout les participants. Il vit un des soldats qui avait parlé lors du conseil. Son nom? Rhîte, ou Time, quelque chose comme cela...

A quoi bon se soucier du nom et de la vie de ses soldats. Seul compter l'honneur et le pouvoir. Il venait d'acquérir l'honneur. Et le pouvoir, en tant que général responsable de la sécurité de la cité, il avait réussit depuis une bonne douzaine d'année à placer ses proches en vu des meilleurs postes, noyautant ainsi les administrations civiles et militaires... Que d'honneurs il allait récolter en dirigeant cette armée, et, s'il le faut, en falsifiant les faits pour que la postérité les considère comme des héros et que ses descendants soient honorés...

Descendant... Mais ou était donc Toner... Que devenait-il? Cela faisait longtemps qu'il n'avait eut de nouvelle...

Enfin bon. La guerre commençait par le temps. Et qui d'autre que quelqu'un qui venait de mettre le nez dehors pouvait indiquer à chacun l'état des routes.

"Eclaireurs, faite votre rapport au grand état major sur tout ce que vous avez vu à l'extérieur!"

Disant ceci, il fit un geste de la main à ce petit soldat et s'assit à sa place: celle du maitre de maison...

Rhîm - puisque tel était son nom exact, mais il était souvent oublié ou déformé même par les plus sages - avait suivi derrière le commandant Ghomenar, jusqu'à ce que le groupe de Nains arrivent au seuil de la demeure de la famille de ce dernier. Là, les grands officiers Nains entrèrent, mais l'éclaireur et son frère Grîm furent autorisés à pénétrer également à l'intérieur. On avait besoin d'eux et de ce qu'ils savaient.

Tura semblait pensif. Il ne parla pas durant un bon moment, durant lequel on n'entendait que les murmures des hôtes et la respiration bruyante des Naugrim qui venaient de rallier ce lieu depuis la Grande Salle de Tronjheim - à pied, bien entendu.

Puis, soudain, les yeux durs et incroyablement "présents" du Général de Tronjheim tombèrent sur ceux de Rhîm, qui eu l'impression qu'on lui plantait une lance dans l'abdomen. Son frère Grîm ressentait-il la même chose? Sans nul doute. Toutefois, ce fut bel et bien Rhîm qui répondit en premier à la demande du chef des Ghomenar, répugnant à ce que ce quasi-silence dure une seconde de plus:

"La route principale qui mène vers la cité de Belegost est praticable, mon Général. Les gelées de l'hiver ont disparu sous le soleil de printemps, limitant le risque de chute et permettant une bonne allure en cours de route. Mais les importantes chutes du neige que nous avons connu cet hiver ont formé de grosses congères par endroit, et celles-ci n'ont pas fondu dans leur intégralité: elles resteront ainsi pendant des semaines, m'est avis. De plus, les nuits, la température replonge et favorise de nouvelles giboulées. La route principale me semble la mieux indiquée. Elle est plus large et plus directe que tout autre chemin détourné, et de toute façon, les Gobelins les connaissent sûrement tous. Pour ce qui est de la surveillance, nous n'avons pas rencontré âme qui vive sur le versant Est, sauf bien sûr lors de cette remise de rançon qui a mal tourné. Je doute toutefois que notre progression passe inaperçue. Mais le secret est-il bien meilleur qu'une guerre ouverte, je me le demande..."

Ses oreilles étaient rouges comme des coquelicots lorsqu'il eut terminé son compte-rendu.

"Éclaireur, je n'ai que faire de vos considérations tactiques sur le moyen de mener la guerre. Merci."

Tura fut des plus brutal... La gloire lui montait à la tête?

"Officier", dit-il en accentuant ce mot, "nous allons déclarer la guerre ouvertement. Voici ma stratégie."

Le général claqua des mains, et neuf khazads à la barbes rousses apportèrent une grande dalle de pierre sur laquelle se trouvait une miniature des Montagnes Bleues. C'était une œuvre d'art, même chez les nains, et peu pouvait se vanter d'en avoir... Chaque sommet était représenté, chaque mine, ville ou garnissons naines, et toutes celles connu des Gobelins. Les ruines étaient aussi indiquées, et sur celle de Belegost était placé une armée de ennemie...

"Nous passerons par la route principale, mais aussi par les mines. Avant de porter notre assaut sur l'antique cité, nous leurs couperons toutes ressources. Les troupes souterraines prendront tous les passages souterrains pouvant mener à la cité. Pour cela, il faudra lever nos réserves: notre armée est grande, mais il doit sûrement exister de nouvelles voies d'accès que nous avons perdu depuis la chute de la cité et il faudra plus de soldat que ce que nous avons pour bloquer chaque tunnel.
Nos armées combattant à l'air libre devront massacrer toute la racaille ici et là. De plus..."

A chaque fois qu'il parlait d'un objectif, le général indiqué les positions à l'aide d'une baguette sur la carte. L'exposé de la stratégie dura durant une bonne heure. Si tout se passait comme il prévoyait, en moins de deux ans, tous les sommets des montagnes bleues seraient leurs, de même que les souterrains... On voyait qu'il avait préparé ce moment là depuis longtemps.

"Des questions? Des objections?" demanda le père de Toner.

Les dents de Rhîm avait claqué d'un coup sec et sa bouche s'était refermée, comme verrouillée à jamais, lors de la petite réprimande de Tura. Visiblement, le pouvoir n'améliorait pas les caractères et les comportements...

Toujours est-il qu'il s'intéressa de près à la stratégie qu'avait établie le chef des Ghomenar. Cela faisait tellement longtemps que les Nains de Tronjheim n'avaient pas ressorti la magnifique miniature des Ered Luin... cela faisait tellement longtemps que le courage et la force de l'armée des Naugrim n'avaient pas été mis à l'épreuve.

Attaquer tous les repaires des Gobelins des Montagnes Bleues constituait certes un bon moyen de se venger des tueurs de son frère Khîm, mais Rhîm aurait préféré se diriger vers Belegost tout de suite. Il avait plus d'une dent contre les immondes créatures originaires de l'ancienne cité. Cependant, il ne répondit pas, sachant que cela lui vaudrait à coup sûr une nouvelle remarque arrogante et dédaigneuse.

Tout de même, lancer une action à si grande échelle était-il bien sensé? Les actions à venir n'était-elles pas trop risquées? N'était-ce pas tout simplement utopique? On verrait bien. De toute façon, Rhîm ne souhaitait pas se cacher davantage, et quelques années d'inactivité et d'ennui avaient insinué ce sentiment dans l'esprit de la plupart des Khazad de Tronjheim. Bien peu souhaitaient s'enliser dans des débats sans fin.

Boum boum boum.

Quelqu'un cogna à la lourde porte en bois de chêne, à l'aide d'un anneau de fer fixé sur le battant de celle-ci. Elle s'ouvrit malgré les protestations des gardes.

Harvïn entra.


Des murmures se firent entendre. Les craintes des partisans de Tura Ghomenar concernant les paroles inutiles se renouvelèrent.

"Maître Ghomenar. Je ne viens ni pour vous critiquer ni pour contester les pouvoirs que le Seigneur vous a accordé, mais simplement pour vous mettre en garde. Ne sous-estimez pas la force de nos ennemis. Ne soyez pas trop confiant. Si vous souhaitez contrôler toutes les montagnes, agissez à votre guise, cependant, ne croyez pas que la seule Porte de Tronjheim retiendra les Gobelins en cas d'ataque de leur part. Il faudra des Nains pour leur faire face dans cette éventualité. Ne dépeuplez pas Tronjheim de la totalité de son armée. C'est tout ce que j'ai à vous dire."

Et il fit demi-tour, repartant sur ses pas sans même jeter un regard à l'auditoire. Il passa de nouveau devant les sentinelles décontenancées et disparut dans les couloirs.

"Quel vaillant conseiller. Il a osé quitter sa chaise pour venir nous parler... Enfin bon, ce qu'il dit n'est pas vide de sens. Le généralissime restera à Tronjheim pour protéger la cité avec les troupes de notre seigneur"

Et un nouveau point pour Ghomenar: Il se débarrassait d'un autre opposant potentiel...

"Départ demain à l'aube pour les corps d'armée. Messieurs, il vous reste une nuit pour dire au revoir à la taverne."

Chacun savait que le départ se ferait en fin d'après-midi: il fallait que tous décuvent... La facheuse tradition des nains était de dire au revoir au grand'hache et autre boisson de la taverne. Résultat la garde passait toute la matiné à ramener les trois quart de l'armée dans les régiments... Et autant dire que les chants de départ n'étaient pas plus justes...

Tura lui retourna penser à sa stratégie, avant d'aller la présenter au Seigneur... Mais tout se passerai bien. Il allait remporter une grande victoire, et bientôt sa famille regnerait, il le sentait...

HRP// Suite où???//HRP

Toner se leva et décida que pour aujourd'hui, il ne garderait que 11 111 poils dans sa barbe... Une petite lubie qu'il avait prise en lisant un livre sur un de ses ancêtres. Il avait malheureusement égaré la page pierre numéro 5, et ne savais donc plus combien en gardé ce vaillant guerrier ancestral. Il soupçonnait Klang de la lui avoir pris, car il s'était mis aussi à compter...

Comme si Klang avait un jour été coquet...

Un de ses serviteurs lui amena une pince à épiler, et la fastidieuse tache commença...



Une heure et vingt minutes plus tard, il avait terminé de se coiffer. Attrapant une bière, il commença à la boire et d'un coup hurla...

Il venait de faire tomber un de ses 11 111 poils dans la mousse de sa boisson adorée... Plus que 11 110 poils. Une horreur!

Enfin, ce n'était pas grave, personne ne s'en rendrait compte. Il avait reçu le rapport de Klang la veille au soir, et avait ordonné qu'on lui amène son cher nouvel ambassadeur... Il avait une "surprise" à lui faire... Et une belle. Manubestofplus devait donc être en train de lui amener son invité.

Il se servit tranquillement une aile de poulet que son cuisinier lui avait préparé. Un de ses plats favoris: trempé dans la cervoise durant 4h75, la viande avait reçu un goût fabuleux... C'était une vielle recette naine qui était souvent donné aux autres peuples: autant dire qu'ils galéraient souvent avec le 75. Mais pas les nains. Ils y arrivaient aisément. Un secret jalousement gardé, comme leur langue.

Un des avantages d'être seigneur était bien la nourriture...

Quand Bestof me déposa par terre, je titubais quelque peu. Le voyage à dos de géant, même si celui-ci est un Nain, n'était pas très agréable et pour le moins éprouvant. Je repris mes esprits et regardais où il m'avait emmené. Et j'avoue que je fus sidéré. Ma famille était riche, mais la maison dans laquelle je me trouvais à présent n'était à nulle autre pareille! Quelle richesse, quel luxe, et .........quel manque de gout! Alors certes on l'avait abondamment décoré, mais l'agencement final était immonde, du moins de mon point de vue.

On me fit avancer à travers de longs couloirs, traverser d'immenses salles, franchir de grandes portes, cette maison était immense! Puis on me fit entrer dans ce qui semblait être une salle à manger, qui était à l'image du reste de la maison, grande, immense même, richement décorée mais pas très bien agencée.

Le Seigneur Ghomenar se tenait là. Mon nouvel "employeur" était à table et dévorait ce qui semblait être un poulet. Ou du moins ce qu'il en restait. D'un signe de tête, il m'invita à m'asseoir et à manger avec lui, ce que j'acceptais avec joie, car Manubestofplus m'avait attrapé avant que l'on me serve mon petit déjeuner. Je le remerciais donc et commençais à manger. Il y en avait largement trop pour nous deux, mais qu'importe.

Mon Seigneur m'avait surement convoqué pour m'expliquer ma première mission. Je lui jetais donc un coup d'œil, espérant déceler à quel moment il comptait aborder la chose. Mais tout ce que je remarquai fut un détail génant dans sa barbe, que je ne parvenais pas à identifier. Il me semblait qu'il manquait quelque chose, mais quoi?

Une cuisse de poulet après l'entrée de son nouvel ambassadeur, Toner décida qu'il était temps de parler d'autre chose que de la beauté des Montagnes Bleues du Nord.

"Mon cher ambassadeur, je voulais vous remercier pour ce que vous avez fait pour moi. Vous engagez à m'aimer et me chérir jusqu'à votre mort est un beau geste. De même que léguer tous vos biens et ceux de votre clan quand vous en hériterez... C'est une fidélité rare..."

Devant la tête de Rômrhun, Toner se retint de rire pour garder le maximum de prestance, et il tendis un papier à Rômrhun. Sur celui-ci, le nouvel ambassadeur pouvait lire:



Je, sous signé, Rômrhun du clan Krammkarn, accepte de me mettre au service du Seigneur Toner Ghomenar en tant qu'ambassadeur des Montagnes Bleues et de Tronjheim auprès des autres peuples Nains et des autres peuples tout court, contre un salaire de 4000£.

de m'engager dans l'armée des Montagnes Bleues à compter de ce jour et jusqu'à ce que la mort nous sépare.

de léguer tous mes biens ainsi que ceux de mon clan au Seigneur Ghomenar, de l'aimer et de le chérir pour le meilleur et pour le pire.

Rômrhun



"C'est bien votre signature ici mon cher ami?"

Le nain nain ne put qu'acquiescer, ce qui permis donc à Toner d'enchaîner:

"Je comprends que votre bon père fasse une crise cardiaque si je lui montre ce papier... Je vous propose un accord secret: Je garde le papier caché, je ne comprends même pas pourquoi vous l'avez signé, et vous partez travailler pour moi ou je vous le demande. De plus, vous aurez d'autres missions que celle d'ambassadeur... Le devoir d'un état passe avant beaucoup de chose..."

Un silence. Un écoulement de bière dans une chope. Une gorge buvant de la bière...

"Il faut toujours faire attention avec ces boissons. Nous nous comprenons sur votre "travail"???"

Lorsque Toner prononça ses premiers mots, je dus faire une tête très bizarre. J'étais à la fois amusé, parce que je savais que je n'avais pas accepté ce dont il me parlait, et que je l'avais ainsi roulé alors que c'était lui qui avait cherché à m'avoir, mais en même temps étonné, car je ne comprenais pas qu'il ne s'en était pas encore rendu compte. Oui, je devais faire une tête très bizarre.

Mais lorsqu'il me tendit la feuille, je ne fus plus amusé, ni même étonné, mais carrément abasourdi. Je lus et relus la feuille. Puis la reposai, dépité. Et la repris, pour la relire encore et encore... Ce n'était pas possible... C'était bien ma signature, c'était clair et net, mais le sens du contrat avait changé du tout au tout. Je ne comprenais pas. J'étais sur et certain de n'avoir pas accepté les deux dernières propositions, les plus asservissantes...

Et soudain je compris. Devant ces propositions, il y avait un blanc à la place de l'endroit où j'avais noté que je ne les acceptais pas. De l'encre invisible! Quand j'étais jeune, j'étais fasciné par cette chose remarquable. Et voila que je me faisais avoir à cause de ça... Quelle ironie!

Je me pris la tête à deux mains, défait. Le seigneur Ghomenar était vraiment un machiavélique manipulateur. Il avait failli m'avoir une première fois, mais j'avais pu contourner l'embuche et l'avoir à mon tour, mais au bout du compte, il avait gagné.

Cependant, il se méprenait sur l'importance de ce contrat. S'il le montrait à mon père, celui-ci ne serait pas anéanti. C'était un Nain posé, et il chercherait des explications. Et je savais parfaitement qu'il me croirait même si je lui racontait une histoire un peu fantasque d'encre invisible. La confiance était une chose très importante dans mon clan, mon père y veillait.

Il n'en restait pas moins que, par ce contrat, j'étais maintenant lié à Toner Ghomenar. Le chantage ne marcherait pas, mais je devais me plier à ses ordres. Je l'avais signé...

"Oui, Monseigneur, je comprends... Dites moi seulement de quel genre de mission vous parlez, et quelle sera ma première..."

Je dis cela d'un ton peu emballant, afin de cacher un idée qui m'était subitement venue. Toner me prenait à son service, mais il m'avait prodigieusement roulé dans la farine... Je me vengerais...

"Voila ce que je vous demande: vous partez avec le général Klang vers les havres gris. Là, vous négociez avec le seigneur des havres un accord commercial pour le transport de nos ressources vers le Sud. Puis vous vous rendrez vers l'Arnor, ayant eut soin de m'envoyer un messager me donnant la conclusion de l'accord avec les elfes. Vous trouverez le Seigneur Aldarion et tenterez de négocier un partenariat privilégié entre nos deux pays. Je tiens à ce que nous ayons au moins l'exclusivité du commerce avec l'Ouest de l'Arnor."

Les demandes tombaient rapidement, au point qu'il semblait dur pour un nouvel ambassadeur de tout enregistrer. Toner le voyait regarder la carte de la Terre du Milieu. Il devait sûrement en train de chercher les Havres Gris...

"Tous vos ordres vous seront transmis par écrit. Néanmoins certains seront secrets, tel ceux-ci: vous devez apprendre le maximum de chose sur nos cousins de la Moria. Les dernières nouvelles que j'ai eut au sujet d'Hadhob me fendent le cœur: il aurait sombré à l'amour du vrai-argent... La folie le frappe."

Sur le visage de Toner, durant un fugace instant, il fut possible de voir un mince sourire... Une joie qu'il s'empressa vite de dissimuler.

"Et veuillez m'excuser si jamais je vous ai déçu. Vous comprendrez plus tard que la politique et régner demande parfois des actes peu appréciables. Et il est toujours dur de savoir en qui nous pouvons avoir confiance. J'ai confiance en vous, et en votre clan. Mais je tenais à vous rappeler que je suis aussi votre Seigneur... Et que j'ai pouvoir sur vous. Bon voyage mon cher..."

Je me grattais la tête, dubitatif, mais pas pour les raisons que Toner s'imaginait. La mission en elle même ne paraissait pas si compliquée, même si négocier des contrats de commerce ne seraient pas si évident. Ce qui me posait problème, c'est ce que j'avais après quelques temps auparavant, et qui risquait de compromettre ma mission.

"Excusez-moi Seigneur, mais il me semble que certains problèmes vont se poser pour l'accomplissement de cette mission. Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais le Roi Thénéor du Rohan est malheureusement décédé, et tous les grands Seigneurs de ce monde se rendent à ses funérailles, qui ne devraient pas tarder. Et je ne suis pas sans savoir que Laurelin et Silivrien des Havres Gris sont à Edoras, et que le Roi Aldarion est parti également. Dans ces conditions, comment puis-je négocier les partenariats que vous me demandez?"

C'était mon père qui m'avait informé de l'enterrement du Roi du Rohan, et de la visite de tous les Seigneurs. Mon père était toujours au courant de tout, je m'étais toujours demandé comment il faisait.

"J'ai également si vous le permettez quelques questions d'ordre pratique. Etant donné que tous mes biens vous appartiennent, je suppose que vous financerez mes voyages, n'est ce pas? Et où puis-je loger à Tronjheim? J'aimerais passer à l'armurerie pour acheter une arme, et ne partirais donc que demain. Enfin, Manubestofplus est il le seul à partir avec moi, ou dois-je attendre quelqu'un d'autre? J'espère ne pas paraitre inconvenant mais il me faut savoir pour m'organiser."

"Vous êtes ambassadeur, et aurez donc les honneurs qui vous sont du. Le seigneur Ivaldi vous fera votre hache de cérémonie. Qui vous servira aussi pour vos combats... Klang sera à vos cotés."

Un petite pause. Un lampé de bière, une tomate, un petit bout de pain, une lampé de bière...

"Et vous avez vu juste: les seigneurs ne seront pas chez eux. Ainsi vous parlerez avec leur second, leurs intendants. Devant l'urgence de votre mission, ils accepterons sûrement de commercer avec vous... Au nom de leur suzerain."

S'il savait, se dit Toner. Il n'est qu'un prétexte. Un simple prétexte pour permettre à Klang d'être au bon endroit au bon moment...

"Ma bénédiction vous accompagne. Manubestofplus va vous guider. Vous dormirez dans l'ambassade de Tronjheim. Si d'autre question vous avez, posez les à mon cousin. Bonne journée."


#Toner #Tura #Ghomenar