En quête de savoir...

Cirith Ungol... Le lieu maudit. A quelques kilomètres seulement des calmes et belles forêts de l'Ithilien se trouve la terreur même. Le lieu maudit. Il était arrivé au pied de ces montagnes sinistres. Sur les ruines de Minas Morgul. L'ancienne cité des Nazgul avait depuis longtemps été détruite, mais le mal se faisait encore sentir. Sans doute ne disparaitrait-il jamais. Cette terre avait été souillée trop longtemps et trop profondément, sa racine même avait été corrompue. Le lieu maudit.

Il n'avait pas peur. Il était préparé à la terreur qui régnait ici. Il ne craignait pas ce mal. Il ne craignait rien. La peur ne menait à rien. La recherche du savoir, c'est tout ce qui le guidait. Et Il était en quête. Il savait qu'Il aurait une réponse en haut de ce col. Alors la peur ne l'atteignait pas.

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Il grimpait. Les longs escaliers qui menaient à la Tour étaient interminables. Mais pour l'instant, Il n'était pas pressé. Il s'impatienterait peut-être en approchant du but, mais pour l'instant, Il savait qu'Il devait patienter. Le calme revint dans son esprit. Il saurait bientôt. Cette idée suffit à apaiser ses pensées. Il ne cherchait plus à comprendre, la réponse viendrait d'elle même lorsqu'Il serait en haut de la Tour. Il sourit. Ferma les yeux tout en continuant son ascension. Quel plaisir de savoir. Que pouvait-on demander de mieux?

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Il était arrivé. Le tunnel était derrière lui. Il n'avait rencontré personne. Cela l'étonna, mais ne le dérangea point. Pourquoi se tracasser de choses qui ne s'était pas passées? Tout ce qui l'intéressait était devant, et non derrière. La Tour. Enfin. Et tout en haut, la réponse.

Quand 'Il' arriva au grande porte, une sombre pensée s'insinua en lui.
Il tourna la tête vers chaque Sentinelles de Glace, leur yeux était noir, on avait du y incruster des pierres, mais ces pierres le regardaient.

Deux voix rauques, caverneuses et métalliques se firent entendre dans son esprit, en chœur :

-Pour quels raisons venez vous déranger les travaux de notre maître?
Vous n'avez le droit qu'à une réponse, si elle est fausse vous ne pourrez point passer!

Il répondit ce qu'il y avait de plus véridique : "Je suis là pour Savoir!"

Alors le regard des statues de glace se détourna, et Il pu sentir le malêtre s'atténuer, même si il se sentait toujours observé.
Il vu des baraquements de fortunes et de petites huttes en pierres et en pailles, des hommes, des orques et d'autres races s'entraidant pour construire d'autre habitations ou rénover Cirith Ungol.

Arrivé à la Tour, une créature hybride s'interposa devant lui, mi-orque, mi araignée, de longues pattes de chitine, terminées par des pointes d'acier noir dans lesquels elles étaient attachées en guise d'armement.

L'abdomen noir et boursoufflé à la manière de Celle qui vivait dans Torech Ungol quelques siècles plutôt, mais recouvert de plaque de métal.

La partie Orque, elle, était munie d'une armure de maille ; mais elle comportait deux paires de bras.
Ceints dans le dos quatre lames épaisses et larges, prêtes à servir.

-Encore quelqu'un pour mon maître! En revanche 'Vous' n'étiez point attendu! Qui êtes vous?

-Il.

-Qui, il?

-Je suis Il!

-...Quoi? Je..rahhh, aller montez ; mais donnez moi d'abord vos armes!!

Il lui remis ses armes, en ayant quatre à quelques centimètres du corps, pretes à le lui pèrcer, puis il se fit accompagner jusqu'à la salle du Maître.

Arrivé à cette dernière la créatures le laissa là avec un grognement indiquant qu'au premier faux pas il ne ressortirai pas en en seul morceau de la Tour.

La porte s'ouvrit d'elle même, la salle était sombre et froide, assit sur un grand siège avec une large table remplis de parchemin devant lui avec une sphère noire de la taille d'une tête dans les mains qu'il posa sur un petit piédestal, Chrystamas, autrefois un elfe noir attendait le Devin.

-Entrez donc visiteur! Asseyez vous et contez moi donc le pourquoi de votre venu chez moi, car je ne vous est en aucun cas mandé!

Il entra, la porte se ferma seule, et seul la sombre forme du Seigneur de Cirith Ungol ce perçu plus sombre que l'ombre.

Il respirait vite, trop vite... Mais l'attente était trop grande. Il allait enfin savoir! Savoir! Savoir ce qui le préoccupait depuis des jours, savoir à quoi correspondait ses rêves, savoir! En montant les marches, son impatience grandissait à chaque pas. Plus vite!

Et la porte s'ouvrit... Et Il ne comprit pas... Impossible...

Il avait connu beaucoup de choses. Des choses que certains n'oseraient même pas imaginer. Il avait connu des esprits maléfiques, des esprits qui terrorisaient le commun des mortels. Il avait connu des volontés inébranlables, des volontés qui pouvaient vous dicter votre conduite d'un simple regard. Il avait connu des esprits tordus, mais grands, des esprits qu'on ne rencontrait que rarement, des esprits qui faisait les grands seigneurs de cette terre.

Mais là, Il ne savait pas à quoi Il avait à faire. Un peu de tout ce qu'Il avait connu, mais en plus fort, plus grand, plus... horrible. Mais aussi différend. Car quelque chose le choquait dans cet entité qui lui faisait maintenant face. Une chose qu'Il ne pouvait concevoir.

Ils étaient deux dans cette pièce. Mais Il sentait qu'ils n'étaient pas seuls...

Il réfléchissait tant qu'Il n'avait pas entendu son hôte parler. Et au lieu de répondre, Il posa lui même une question.

"Qu'êtes vous?"

La question interpella Chrystamas, il répliqua avec une voix neutre :

-Que suis-je? Je suis à la fois Tout, à la fois Rien, je fut et je ne suis plus, je suis et je serai...
Je ne peut pas vous répondre véridiquement, j'ai moi même oublier une partie de ce que je fut, je suis autre chose maintenant, mais quoi...Qui sait?

Il y a si longtemps que j'existe, je suis né avec le monde, mais j'ai fait des erreurs, l'on m'a punis pour ces erreurs, de façon pire que les autres.
J'aurai voulu qu'ils me tue quand ils l'on fait pour les autres, mais j'était dans les derniers à avoir été retrouvé et traqué, et pour ma volonté et ma ténacité ils m'ont enfermé dans ceci!


Il sortit une large lame de son fourreau, une lame rougeoyante, sanguine, gravée de la base de la lame jusqu'à l'estoc.


-Je suis Chrystamas le Rouge, c'est tout ce que vous devez et pouvez savoir, tout ce que vous tenterai de voir ne sera que des morceaux de la vie de mon hôte, Silindë. Peut être avez vous entendu parler de lui?

Elfe Moriquendi ayant bataillé pour les Peuples Libres pendant cette dernière décennie, il se sacrifia, il donna même sa vie à une femme, il fut quelqu'un de pratiquement normal, sauf qu'il était le principale hôte pour la résurrection du Maître du Mal, qui fut vaincu tout de même.

Morgoth, puisque ses ennemis l'appelaient comme cela, fut un être particulier et singulier.

Il fut béni par les Valar deux fois, car deux fois il revint des cavernes de Mandos, personne ne sait réellement pourquoi, peut être avait il quelque chose d'important à terminer.

Il permis de retrouvé la civilisation oublier des Avari du Nord, qui sont les alliés des Peuples Libres maintenant.

Un grand elfe en somme, mais sa volonté en fut atténué, il a vécu plus qu'il ne l'aurai fallu et surtout il a souffert de trop pour un être tel que les elfes, les hommes ou les nains.

J'en ai profité, j'ai était enfermé dans cette lame pendant plusieurs millénaire, qui n'aurai pas tenter la même chose.

Je lui suis redevable, mais je garde son corps et dupe son esprit, comme je dupe celui de ceux qui vivent ici ou... qui viennent ici.


"Il" regarda dehors, il ne neigeait plus, d'ailleurs plus aucune neiges, ni trace de froid ne se voyait juste de la roche noir à perte de vue.
Le devin passa de l'extérieur à Chrystamas, de Chrystamas à l'extérieur, mais quand il posa son regard encore une fois par la fenêtre, il neigeait, et tout était gelé.


-Vous ne pouvez pas 'Voir' ce qui n'existe point... Donc vous ne pouviez point savoir cela, moi j'en sais plus que vous que vous de moi.
Remerciez ma Pierre de Vision Noire, remerciez Melkor de me l'avoir laisser après son bannissement.


Un sourire passa sur son visage abîmé, le Devin l'avait déjà vu dans ses visions, il n'eu donc pas à le voir de ses yeux même à l'instant présent.


-Vous devez avoir des choses à dire non? relança l'être sur un ton un peu ironique.

Il sourit également. Ainsi donc un esprit avait envahi le corps d'un autre être et l'avait fait sien. Il ne savait pas que cela était possible. Cet esprit devait forcément être très puissant, ce qui concordait avec ses propres dire.

"Si j'ai quelque chose à dire? Pas vraiment... Tu me sembles...différent de tout ce que je connaissais jusqu'à présent.

Il tutoyait son hôte. Il n'avait jamais vouvoyé personne, car Il n'acceptait aucun supérieur. S'Il avait tout à l'heure utilisé ce "vous" ce n'était pas par politesse, mais bien parce qu'Il avait senti qu'Il n'avait pas affaire à une seule personne, mais à deux esprits.

"J'avais bien compris que nous n'étions pas que deux dans cette pièce. On sent ta présence de très loin, à vrai dire depuis le bas de la Tour même. Mais en entrant dans cette pièce, on sent très légèrement sa présence. Après tout, c'est lui qui fait vivre ce corps..."

Il était content. Il avait enfin compris ce qui le troublait. Deux esprits dans un même corps. Il avait vu un tel prodige. Il était heureux. Mais une chose le tracassait encore.

"Ce que je ne comprend pas, c'est comment, toi qui semble si puissant, peux-tu te contenter d'une vie retirée dans ce lieu isolée. Les grands esprits veulent toujours participer aux évènements de ce monde."

Beaucoup auraient demandé s'il ne pouvait pas occuper un autre corps et ainsi libéré cet elfe qui semblait bien plus important que d'autres. Beaucoup aurait tenté de lui faire comprendre qu'il gâchait une vie précieuse.

Mais Il ne le fit pas. Car Il s'en moquait. C'était ainsi, et le monde ne souffrait pas de ce fait. Alors pourquoi s'en soucier?

Alors Chrystamas enleva sa capuche, laissant apparaître un visage beau à la peau fine, pratiquement transparente, pratiquement divin, les yeux étaient totalement noirs avec juste l'iris émeraude de Silindë et les pupilles carmins rappelant la couleur de la lame posée sur la table.

-Vous pensez donc que seule la puissance suffit mon ami? Oui je suis ancien, oui je suis puissant, oui je pourrait faire de grande choses, mais ce que je fait ici est la meilleure chose que je puisse faire. Je ne veut pas servir les plans des uns ou des autres, et ceux qui m'importunent sont neutralisés.
Vous savez c'est à cause de la puissance et du pouvoir que je me retrouve ici, et en vérité Silindë aussi, je serai encore à Valinor autrement, et lui...aussi.
Votre soif de connaissance m'étonne, pourquoi vous acharner à vouloir tout savoir. Moi j'aimerai oublier certaine chose...ou plutôt ne jamais les avoir apprise ou connu, ou bien même vécu.
La connaissance, le progrès, le savoir, sont les pires ennemis des êtres vivant, et à la fois leur plus grand allié, il sera leurs perte et à la fois leurs salut.
Rien ne peut les empêcher d'être libre de tout cela, mais rien ne peut m'empêcher de couper les liens avec le monde.

'Il' avait l'impression que des larmes de sang coulait le long des joues de l'être quasi-divin.
Il remis sa capuche, et dit tout aussi calmement que son monologue précédant :

-Je crains la lumière, petit désagrément du à ce que je fut, il fit une pause, ...l'ombre crains la lumière.

Un long silence s'installa, le vent sifflait par les fenêtres, puis Chrystamas reprit encore une fois :

-Vous voulez apprendre? J'ai réouvert et restauré l'ancienne bibliothèque de la tour, elle avait été condamnée pendant longtemps, je n'ai pas pu sauver tout les livres, mais il en reste beaucoup. Peut être cela fera il votre bonheur, certains livres dates de Numénor.
A vrai dire je les ai tous lu, j'aime le passé, surement du au fait que Morgoth aime le passé aussi. Après tout il est moi et je suis lui.

Il se leva, roula ses parchemins, reposa sa pierre sur le piédestal et rangea sa lame. Des serviteurs vinrent enlever la table de la salle.
Puis Chrystamas se tourna vers Il et dit avec un demi-sourire :

-Je demanderai à vous préparer une chambre d'hôte, les repas sont servis par mes serviteurs, trois fois par jours, à l'heure que vous désirez.
La bibliothèque vous est bien sur ouverte à toute heures, ainsi que les archives que j'ai retrouvé, qui m'ont appris beaucoup sur les créatures que je détestais tant à l'époque, elle sont en noir parlé mais j'en ai fait les traduction de la plupart.

'Il' se rendit compte qu'en vérité il avait à faire à quelqu'un qui aimait apprendre, peut être même autant que lui, et qui pourrait lui apprendre beaucoup de choses, mais qui se refusé d'avancer encore, comme un blocage, comme une peur, peur de ce qui pourrait ce passé après.