Méphisto Administrateur Principal
Nombre de messages : 3189 Localisation : Minas Tirith, la Cité Blanche Rôle : Souverain de Minas Tirith et de Gondor
~ GRIMOIRE ~ -: Homme de noble lignée. Descendant d'Elessar. -: Age où force et sagesse se côtoient -:
| Mar 30 Oct 2007 - 19:44 | | Les rôdeurs avaient hâté le pas, décidant par la même occasion de se priver d'une pause pourtant bien méritée. Ils avaient passé Khazad Dûm et se dirigeait tout droit vers la sortie de l'Ouest, espérant rallier Fondcombe le plus tôt possible. Ils n'étaient qu'une dizaine à avoir fait le trajet. De grands hommes, vaillants et forts, typés et bâtis comme les gars du Nord. Ils longeaient les couloirs lugubres des Mines de la Moria depuis trois jours et leurs yeux aveient fini par s'habituer à la noirceur et la pénombre des lieux. Une pensée sinistre les accompagna durant leur progression car aucun son ne se faisait entendre, pas même le martelement du mithril des nains. Au contraire, tout était silencieux, éteint, comme un silence d'enterrement. Ils passèrent dans un vieux couloir, bâti et gravé par les ancêtres nains, vivant jadis dans la splendeur de la Moria. Ils s'arrêtèrent un instant dans une pièce où on ne discernait pratiquement rien. Le vieux Galmos, guide et chef du petit peloton se prit les pieds dans un objet, lourd et sec, sur le sol. "Darfûi, de la lumière, et vite !" Le jeune écuyer s'éxécuta et tous blémirent devant l'horreur qui se dressait devant eux, et ils furent pris de panique en découvrant dans la terrible situation où ils s'étaient empétrés. Sur le sol, des dizaines de morts, pourris et désséchés, gisaient en poussière. Ils devaient être là depuis des mois. Galmos tressaillit et murmura aux autres. "Des Gobelins .. Faîtes silence et peut-être que notre traversée passera inaperçue. Mais bon sang, que font-ils ici ? Je pensais que les mines étaient encore entre les mains de nos amis nains .." L'air devint froid et sale. Le jeune Darfûi hésita à faire demi tour sur le champ en imaginant les gobelins qui rôdaient dans les mines. Il fallait espérer qu'ils ne remarquent rien. Mais à la vue de tous ces cadavres, empilés les uns sur les autres, laissés là comme ils furent tués, les doigts noueux et les dents jaunâtres, l'écuyer devina que les bêtes étaient nombreuses et qu'elles n'avaient laissé aucune chance aux nains. La voix de Galmos lui parut trop lointaine, comme un écho se répandant dans sa tête. "Avançons, et n'oubliez pas .. ne faites aucun bruit, ou nous le regretterons tous." Ils avancèrent ainsi, sans aucun bruit, un jour de plus, jusqu'à ce que le groupe atteigne un croisement où leur guide ne sut lequel des chemin prendre. Décidant de suivre leur instinct, les rôdeurs prirent celui qui s'enfonçaient dans les profondeurs des mines, puisque le côté Est était plus haut que son homologue ouest. Hélas, ils déchantèrent bien vite en entendant, en contrebas, loin dans les ténèbres et les abymes de la Moria, le son qui signifiait leur perte : les tambours de la mort. Aussitôt suivi par le cri des centaines, des milliers de Gobelins qui se trâmaient dans le coin. Des armes furent sorties, des flèches à la hâte sorties de leur fourreau. La course poursuite avait débuté. Galmos, la voix plus rauque que d'habitude cria aux autres, ne prennant même plus la peine de murmurer : "Fuyons, vite ! Par ce chemin, tout droit !" Et il maudit la Moria, ce chemin qui les aura conduit tout droit vers la mort. Ce lieu infâme qui renferme, dans ses profondeurs les plus noires, des êtres maléfiques bien plus cruelles que des orques. Le groupe arriva trop vite à un deuxième croisement et les trois premiers hommes prirent le chemin de droite, alors que le guide leur ordonna: "Pas par là. Anfulas ! Non, vous allez droit dans leurs mains !" Les malheureux n'entendirent rien dans leur désespoir et ceux qui écoutèrent Galmos entendirent au loin l'écho de leurs cris, plus loin dans les mines. Soudain, ils débouchèrent dans une large salle où de grand dômes et pilliers soutenaient la voûte, à des centaines de pieds de hauts. Des dizaines de Gobelins surgirent d'autres chemins, à droite et à gauche. Galmos décapita le chef adverse qui essaya de lui barrer la route. Les gobelins leur sautèrent dessus et ils furent pris dans la masse, tombant comme des feuilles. Le vieux rôdeur, la main toujours aussi sûre, se fraya un passage à coups de lame, faisant tomber plusieurs des ennemis, mais ceux-ci étaient toujours plus nombreux, se ralliant et les poussant tout droit vers la mort. "Chiens de Morgoth ! Je vous enverrai directement près de votre maître, puantes créatures !" Les Gobelins lui rirent au nez, leurs grands yeux globuleux jetant des éclairs de plaisir en massacrant ces pauvres égarés. Le corps du grand Humlad chuta à côté de Galmos et sa tête fit un bruit sourd en cognant la pierre froide. Un long poignard s'enfonca dans son abdomen, provoquant un rictus de douleur sur les lèvres du rôdeur. Il avait conduit les siens vers la mort. Un grand gobelin sortit de la masse de ses congénères et s'avança vers Galmos, tordu de douleur à ses pieds. Ce-dernier, voyant des bottes noires s'arrêter à quelques contimètres de ses joues, releva la tête et plongea son regard dans celui de son assayant. Le Gobelin prononça une sorte de malédiction en parler noir et plongea trois fois, quatre fois, cinq fois sa lame dans le corps découpé de l'humain. Une bouillie de sang aspergea le jeune Darfûi, enfui juste à côté, sous l'amoncellement des cadavres. Il ne put retenir un cri désinvolte, de désespoir, de cause perdue .. Les corps des gobelins morts l'étouffait, sa gorge se serra .. le petit manquait d'air .. jamais il ne réalisera son rêve, jamais il ne sera chevalier de Gondor. "Tout ce qu'il nous reste à penser, c'est décider que faire du temps qui nous est donné .." |
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Orchonûr Citoyen
Nombre de messages : 6 Localisation : La Moria
~ GRIMOIRE ~ -: Gobelin -: Vieux rusé -:
| Mar 30 Oct 2007 - 22:51 | | Orchanûr se mit à rire devant le spectacle qui s'était offert à lui. Ces pauvres rôdeurs qui croyaient traverser la Moria, l'antre de la bande gobelin, et en réchapper. Le Gobelin s'avança, attrapa le jeune écuyer et le jeta à ses pieds. "Vois, petit, ta mort est proche .. Nârh Risthah !" Ses congénères regardèrent la scène avec attention. Orchanûr lui trancha la gorge et projeta son corps à cinq mètres. Après quoi, les Gobelins décidèrent de fouiller les morts. Ils trouvèrent de l'argent, des bijoux et quelques objets de valeur, comme un couteau en argent et une fiole blanche qui émanait trop de lumière à leur goût. La Moria était à eux. Et si un voyageur avait l'ambition et le courage de traverser les mines, il n'y trouverait en fin de compte que la mort .. |
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