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Le Premier Départ |  |
| Rômrhun
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Localisation : Somewhere, Over The Rainbow
~ GRIMOIRE ~
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 | | Lun 31 Aoû 2009 - 21:59 | | Enfin, ça y est, mon rêve se réalise. Je m'extirpe de ma vie étouffante et tout sauf trépidante (bien que très confortable je ne le nie pas) pour partir à l'aventure comme dirais l'autre. Ce n'est pas la première fois que je sors de chez moi, je me suis souvent promené dans les Montagnes, mais c'était toujours en sachant que je reprendrais bien vite mon existence passive et monotone. Alors aujourd'hui, tout m'apparait sous un jour nouveau... La fraicheur bienvenue de la brise dans ma barbe, les doux bruits des animaux des environs, les parfums enivrants des pins de la forêt, les couleurs chatoyantes de la vallée qui s'étend à mes pieds. Tout cela vous parait sans doute simple et insignifiant, mais croyez moi, c'est quand on a été privé des choses qu'on se rend compte de leur valeur.
Je me retourne une dernière fois. Entre les arbres, j'aperçoit la lourde porte de fer qui marque l'entrée de la demeure de ma famille. Les quitter me provoque un petit pincement au cœur, car je laisse derrière moi une famille formidable, mais je reviendrais un jour, et ce que j'aurais vécu entre ce beau matin de fin d'été et mon lointain retour vaut bien plus que la douleur d'un départ.
L'aventure, mes amis, l'aventure! Vous rendez-vous compte? Voyager à travers champs et vallées, par dessus les montagnes et les collines, traverser les impétueux ruisseaux et les fleuves puissants, côtoyer des voyageurs mystérieux venus des quatre coins du monde, savez-vous ce que cela représente pour moi? C'est la vie, tout simplement, la vie telle qu'elle doit être vécue, avec ses joies et ses tristesses, ses découvertes et ses embuches, ses surprises, bonnes ou mauvaises.
Comme il me tarde de découvrir des choses nouvelles, des choses que je n'aurais jamais pu imaginer, assis dans les somptueux sofas du salon de mes parents. Comme il me tarde d'entendre des récits de voyages, de guerres et de politiques, de rencontrer les Seigneurs de ce monde, de participer au grands évènements de cette terre, de conquérir l'Univers..........
Bon, je sais, je m'enflamme quelque peu, mais pardonnez moi, je suis tout excité par cette nouvelle perspective, moi qui ai tant voulu oublier l'ennui et la monotonie.
Je n'ai qu'un seul souci.
Je ne sais pas où aller....
Dernière édition par Rômrhun le Ven 4 Juin 2010 - 14:44, édité 1 fois |
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| | Mar 1 Sep 2009 - 20:32 | | Oh, et puis qu'importe! Je ne vais pas m'embarrasser de pareilles choses qu'un itinéraire précis. D'abord, parce que maintenant que je suis parti, je suis libre de faire ce que je veux, quand je le veux, et que je puis tout à fait revenir sur mes pas si l'envie m'en prenait. Et puis, surtout, parce que lorsque l'on a comme moi pour point de départ le Nord des Montagnes Bleues, il n'y a pas trente-six directions possibles. La seule vers laquelle je puisse diriger mes pas, c'est l'Est, l'Arnor et la Comté.
Ainsi commença donc mon 1er jour de voyage, durant lequel le soleil levant serait mon guide. Ce coin des Montagnes Bleues dont j'entamais la traversée, je le connaissais comme ma poche. Combien de fois avais-je pu vagabonder sur le flanc de ces majestueux pics, afin de me changer les idées en respirant l'air pur des hauteurs ?
Peut-être vous êtes vous déjà baladés un été dans les montagnes, quelles qu'elles soient. Alors vous vous souviendrez de ces vertes pentes, parsemées de fleurs magnifiques qu'on ne retrouve nul part ailleurs. Vous vous souviendrez aussi de ces arbres gigantesques, qui ont pour certains l'air d'être aussi vieux que le monde (et peut-être le sont-ils vraiment). Les couleurs qui se dégagent de ces sublimes paysages sont d'un éclat à vous couper le souffle, que ce soit la froide blancheur des neiges éternelles, le bleu lumineux des ruisseaux descendants des glaciers, le vert émeraude des hautes herbes balayées par le vent.
Cela vous semblera sans doute étrange qu'un Nain puisse s'extasier devant les choses de la Nature. Après tout les Nains sont réputés pour n'aimer rien de plus que ce qui provient de la roche, comme le métal et surtout les pierres précieuses. Mon attrait à moi ne s'arrête pas là. Ceux des miens qui prennent un peu de temps pour contempler les merveilles que nous offre la Nature reconnaissent tous leur inestimable beauté. Et bien qu'ils leur préfère les joyaux, combien de nos plus précieux trésors ne sont autre que des reproductions des choses du dehors et du dessus taillées dans nos éclatants bijoux? Je me suis parfois amusé à ciseler dans un saphir une gentiane, à tailler un sabot de vénus dans une citrine, ou un rhododendron dans un rubis. Je peux vous assurer que le résultat est à devenir fou de jubilation.
Perdu dans mes pensées, je ne vis pas la journée passer. Ce n'est qu'en arrivant au bord d'un petit lac de montagne que je remarquais que mon ombre me précédait à présent. Je fis rapidement le tour de l'étendue d'eau pour poser mon sac et m'installer pour la nuit. Tout en recueillant du bois pour le feu, je contemplai le soleil couchant entre deux sommet se refléter dans l'eau froide. Quel spectacle!
Je réussis à attraper deux petits lapins qui me nourriraient ce soir et entrepris de les faire cuire. En attendant qu'ils soient bien rôtis, je sortis le petit tambour de pierre que j'avais amené avec moi. J'ai toujours aimé la musique, mais en jouer me procure un bonheur inimitable. A chaque battement de mes mains sur la peau de daim tendue, mon corps frissonne et vibre à l'unisson avec ce bruit qui semble venu des entrailles même de la Terre. Je vous recommande d'écouter jouer un jour un virtuose Nain. Vous n'en sortirez pas indemnes...
Après cette longue transe rythmée, je savourai mon repas, éteignis le feu et m'allongeai pour admirer les étoiles. Borgil, Valacirca, Wilwarin... Je ne connaissais que quelques noms, mais il me plaisait à chaque fois de les retrouver dans les cieux.
Et c'est ainsi que mes pensées s'en allèrent au pays des rêves... |
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| | Mer 2 Sep 2009 - 19:07 | | Ce furent les piaillements des oiseaux célébrant le lever du jour qui me tirèrent du sommeil. Je me dirigeai,somnolent, vers le lac afin de me rafraichir le visage et de me réveiller complètement. Il était encore tôt, et je n'étais pas pressé, je décidai donc de me baigner afin de me relaxer. L'eau était très froide, mais les Nains ont l'habitude de se tremper dans les lacs et les rivières souterraines, qui ne sont pas réchauffées par le Soleil. Je savourais donc cet instant, et me laissait flotter à la surface de l'eau, contemplant les couleurs du ciel qui s'éclaircissait. Il y avait un peu de nuages, mais la journée s'annonçait aussi belle que la veille.
C'est en sortant que je remarquai les traces. De larges empreintes profondément enfoncées dans la terre meuble du bord du lac, laissant deviner un énorme animal pourvu de griffes longues comme ma main. Un ours! Je n'avais pas remarqué ces marques en m'installant la veille, mais elles semblaient bien dater de quelques jours. Mais elles restaient bien trop récentes à mon gout, et la bête pouvait toujours se trouver dans les parages. Cela n'était pas vraiment pour me rassurer, d'autant qu'à part mon frêle arc de bois, je ne disposais d'aucune arme. Et je ne risquais pas vraiment de me débarrasser d'un monstre de cette taille avec de si petites flèches.
Je décidai donc de ne pas prolonger mon séjour dans le coin, et de mettre rapidement le plus de distance possible entre moi et l'animal. Je me dirigeai donc vers le Nord, direction qui m'amènerait à traverser une rivière que je savais impossible à franchir pour un ours. Je ne devais pas trainer, car il me faudrait plusieurs heures pour l'atteindre, et je n'étais pas très porté par l'idée de faire connaissance avec la bête avant.
Je marchai donc d'un bon pas, tout en me dirigeant grâce à la mousse sur les arbres. En avançant, je réfléchissais. Quel idiot j'étais! Ne pas prendre de quoi me défendre lors d'un long voyage. D'autant qu'il n'y avait pas que les ours. Je pouvais très bien tomber sur un autre animal ou sur une bande de détrousseurs. Et dans ce cas là, je n'aurai aucune chance de survie. Il me fallait donc me procurer une arme.
Cela me donnait ma prochaine destination : Tronjheim. |
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| | Jeu 3 Sep 2009 - 19:08 | | Je partis donc vers le Nord, direction qui me débarrasserait de l'ours, puis, après avoir traversé la rivière, je dirigerai mes pas vers l'Ouest pou rejoindre la belle cité de Tronjheim, où je trouverais un armurier. Ce voyage me prendrai un peu plus d'une journée, ce qui me laissait le temps de penser au genre de moyen de défense que je souhaitait acquérir. Les Nains sont, chacun le sait, d'habiles manieurs de haches. Toutefois, de nombreux types de cette arme existaient, et chacun correspondait à un besoin différent. Des courtes pour les combats rapprochés, des plus massives contre des troupes lourdement armés, des plus longues voire des hallebardes pour des missions de protection. En ce qui me concernait, il me fallait trouver un compromis entre une hache légère et donc facilement transportable, et une plus longue pour réduire ma différence de taille avec mes adversaires futurs (car je le répète, je suis petit, même pour un Nain). Le choix ne serait pas aisé.
Fort heureusement, grâce à la richesse de ma famille, ma bourse contenait une somme assez conséquente qui me permettrait de choisir une arme de bonne qualité. Ainsi je n'aurai pas à me rabattre sur un second choix qui serait détruit au moindre choc.
Tout en pensant, je restai concentré sur les bruits alentour, attentif au moindre signe qui m'indiquerait la présence de l'ours que je tentais de fuir. Mais je ne surpris rien d'autre que les murmures habituels de la forêt.
C'est ainsi que j'arrivais à la rivière tant attendue. Elle coulait d'Ouest en Est depuis les glaciers des Montagnes jusqu'à la rivière Lune, qui elle se dirigeait vers le Sud et les Havres Gris. Et surtout, elle était trop rapide pour un ours de la taille de celui qui trainait dans les environs. Alourdit par son poids, il ne parviendrait pas à nager contre le courant. Il me suffisait de traverser pour être tranquille.
Mais pour cela, il me fallait trouver un endroit un peu moins large que celui qui me faisait face. Si je devais nager, autant que ce soit sur une plus courte distance qui me fatiguerait moins. La traversée ne serait pas facile, mais j'en étais capable. Je suivis donc le courant en espérant trouver rapidement un lieu plus propice au passage.
C'est alors que j'entendis ce que je craignais. Un terrible grognement, venu de la gorge d'une bête qui devait faire plus de deux fois ma taille. Je regardais alentour et l'aperçut. Rectification : il faisait TROIS fois ma taille! Je ne savais pas s'il m'avait vu, mais je n'avais pas le temps d'y penser, il fallait que je traverse maintenant. Je défis mes bottes, les accrochai à mon sac, et me jetais à l'eau. Elle était froide, mais je ne le remarquai pas, il me fallait fuir. Regardant rapidement en arrière, je vis que la bête reniflait furieusement l'air autour de lui ; il sentait ma présence, mais ne m'avait pas encore trouvé. Je nageais le plus vite possible, tout en me laissant emporter par le courant, afin de m'éloigner le plus rapidement possible. Puis le monstre gronda de nouveau. Cette fois il m'avait repéré. Je jetai un coup d'œil pour m'apercevoir qu'il courrait vers moi à une allure folle (un ours court bien plus vite qu'un Nain, croyez-moi). Il se jeta à l'eau et commença à nager. C'en était fini de moi.
Mais j'avais vu juste. Trop lourd, il ne parvenait pas à rester à la surface. Il lutta quelques instants, puis, résigné, regagna le bord. Il laissait tomber!
Je n'étais pas sorti d'affaire pour autant. Il me fallait atteindre l'autre rive. Mais cela fut plus facile que prévu. En effet, je ne luttais pas contre le courant, ce qui m'éloignait certes de ma destination, située du côté amont de la rivière, mais ne gaspillait pas mes forces. Il me fallut quand même dix bonnes minutes pour atteindre l'autre rive.
En sortant de l'eau, j'entendis des bruits que je reconnu aisément. Je venais de tomber sur un camp militaire.#Rômrhun |
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