Bienvenue à Minas Tirith

Heur arriva en vue de la Cité blanche, Minas Tirith. La cité resplendissait sous le soleil. Heur resta sans voix devant pareille magnificence et c’est sous le charme qu’il franchit bientôt les grandes portes. C’était la première fois qu’il venait à Minas Tirith - et tout simplement dans une cité, n’ayant jamais connu autre chose que les villages à proximité de sa chaumière - et il décida de rester aussi longtemps que la visite complète, ou presque, de la cité prendrait. Les gens s'activaient tout autour de lui, où qu'il aille. Tandis qu'il regardait les hauts bâtiments le long du chemin pavé, il bouscula un homme chargé d'une caisse qui tomba et se renversa, délivrant sur le pavage blanc divers fruits et légumes. Heur s'excusa platement et aida l'homme à ramasser ses marchandises. L'homme en question approchait la trentaine. Sa chemise légère, qui devait être blanche à l'origine, ne masquait pas la carrure imposante de son porteur. Celui-ci donna une pomme à l'adolescent, qui le remercia, et reprit son chemin. Heur croqua dans sa pomme en se faisant la remarque que les gens d'ici étaient aimables et généreux. Il continua son chemin, en touriste, s'arrêtant ci et là pour admirer la vie dans la Cité blanche. Quand il croisait des gardes, il restait pantois devant leur livrée impeccable, leur digne posture et la sécurité apparente qu'ils offraient. La soif finit par s’imposer et avec ses mille cinq cents pièces d’or que renfermait sa bourse, une partie étant ses économies et l’autre une participation de sa famille, il avait de quoi s’abreuver jusqu‘à pas d‘heure. Il pensa d’abord à demander à quelqu’un puis se ravisa et préféra chercher en se promenant, histoire de faire d’une pierre deux coups. La soirée était belle et fraîche. Des rires, des cris, des bavardages s’échappaient d’une maison. Heur regarda l’enseigne et y reconnu une taverne. Il s'y dirigea promptement, ravi de pouvoir se mêler à la gente locale.

[Minas Tirith - L'Auberge]