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Commerces illicites | |
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Nathanael Espion de l'Arbre Blanc
Nombre de messages : 1025 Age : 35 Localisation : Pelargir Rôle : Espion
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 34 ans -:
| Lun 20 Sep 2010 - 15:50 | | Ils avaient pris les armes durant la nuit. Anton avait expliqué brièvement à ses hommes comment intervenir contre Roan les jours à venir. Ils devaient trouver les sbires de Roan et leur faire la peau, œil pour œil, dent pour dent. Une tête d’homme contre une bête tuée. Cette vermine en « robe de cours », ainsi l’appelait Anton, était un nobliau véreux et avide de pouvoir, prêt à tout pour conquérir les parts de marché des vendeurs étrangers, quels qu’étaient les contrats établis entre le Gondor et les pays alliés. Il avait établi un réseau hors norme de petites canailles et de rats des rues pour effrayer les marchands de toutes sortes. Quelques miliciens participaient à ce réseau si bien qu’il semblait impossible de le démanteler. Les revenus actuels des soldats ne leur permettaient pas toujours d’être impartiaux et justes. D’autant plus que le départ du roi pour Khand avait laissé une cité vide de véritables soldats, c’étaient alors les réservistes les moins entraînés qui peuplaient les rues de leur présence de charognards. Le marchand et ses hommes s’étaient trompés deux fois de coupables. Ils avaient assaillis de questions, et de claques, un citoyen qui avait eu la mauvaise idée de les regarder de travers. Ils n’avaient cependant rien tiré de lui et le pauvre homme s’en était sorti avec des bleus et un nez en sang. Les soldats de garde avaient été alertés dans les minutes qui suivirent. Rien. Anton demeurait caché. Un autre homme s’était fait agressé dans la même nuit. Il était moins honnête que le précédent et perdit quelques dents. Il n’était pas pour autant au service de Roan et se fit un malin plaisir de dénoncer les agissements des Arnoriens au soldat de faction. Les quatre hommes étaient à présent en fuite. Anton avait dissimulé son visage sous une large capuche de laine épaisse tandis que ses compagnons d’infortune marchaient derrière ou devant lui, mais gardant toujours leurs distances, pour ne pas être reconnus trop facilement. L’un d’entre eux s’étaient arrangés pour récupérer de quoi déjeuner avant le zénith mais ils n’avaient à présent d’autre chois que d’errer dans la ville sans se faire repérer. A la lumière du jour, il était plus ardu de questionner en secret. Des dizaines de mètres plus bas, les soldats de la ville attendent avec nervosité l’arrivée d’un ambassadeur qu’ils ont fait convoquer durant la nuit afin de régler la question au plus vite. Toute nouvelle altercation pourrait provoquer un mécontentement de la population qui, rapide à généraliser des faits isolés, accuserait les Anoriens de semer le trouble en leur cité. Le contexte sociopolitique du Gondor ne permettait pas une telle mésentente. |
| | | Aranuir Dunadan Ambassadeur d'Arnor
Nombre de messages : 109 Age : 28 Localisation : Minas Tirith Rôle : Ambassadeur d'Arnor en Gondor
~ GRIMOIRE ~ -: Homme d'Arnor -: 33 ans -:
| Mer 22 Sep 2010 - 1:17 | | Un grand homme portant une cape et un beau bâton arriva sur les lieux :
-Je me présente, Aranuir Dunadan, ambassadeur d’Arnor en Gondor. Pourriez-vous m’expliquer ce qui se passe je vous prie? Pourquoi m’avez-vous appelé de toute urgence?
Les gardes lui expliquèrent ce qui se passait. Aranuir leur demanda de le conduire aux fautifs, mais les garde le mirent au courant qu’ils ne les avais pas attrapés. L’ambassadeur dit finalement : -Mais où pourrons-nous les trouver alors ?
Les gardes se demandèrent comment les retrouver et, avec l'aide d'Aranuir, conclurent qu'il falait aller chercher du renfort et se séparer. Les gardes allèrent alors en groupes de trois dans tous les recoins de la cité, du haut jusqu'au bas, en passant par les ruelles. Le plus important fut laissé à l'ambassadeur, s'assurer que les Grandes portes ne laissent pas passer les fautifs! Il accourut donc jusqu'aux portes et arriva, essoufflé :
-Ne laissez Passer AUCUN Arnorien! Mais surtout, y a-t-il une autre porte permettant de sortir de la cité? J'espère que non! C'est que je suis nouveau ici. Oh j'allais oublier de me présenter : Aranuir Dunadan, ambassadeur d'Arnor à Minas Tirith.
Dernière édition par Aranuir Dunadan le Dim 10 Oct 2010 - 22:55, édité 1 fois |
| | | Nathanael Espion de l'Arbre Blanc
Nombre de messages : 1025 Age : 35 Localisation : Pelargir Rôle : Espion
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 34 ans -:
| Jeu 23 Sep 2010 - 14:58 | | Le doigt dans le nez, la jeune recrue se curait les narines avec une dextérité empreinte d’expérience passée quand elle fut surprise par l’arrivée d’un homme d’apparence robuste mais essoufflé par une longue course. Le jeune homme se précipita pour dissimuler son activité expéditionnaire et s’avança vers « l’ambassadeur d’Arnor ». Il fut surpris par le titre et la demande du bonhomme. Il ne savait pas s’il était réellement habilité à exécuter une telle demande. Il se retourna pour chercher du regard un supérieur quelconque qui eut pu l’aider pour prendre une décision de telle importante, mais nul soldat ne se trouvait dans les parages immédiats. Deux hommes en uniforme s’occupaient de fouiller une charrette de marchandises et ne semblaient pas avoir entendus le dit amabassadeur. - Monseigneur, excusez-moi, mais à moins de graver sur le front d’un homme son pays d’origine, il est difficile actuellement de reconnaître un gondorien d’un arnorien. Quant aux autres moyens de sortie ils sont multiples et connus de quelques hommes mais …Le jeune homme allait se lancer dans un discours sans fin quand une main vigoureuse s’abattit sur son épaule et le fit taire. C’était un caporal responsable des gardes des Portes de la Cité. Le jeune soldat fit des yeux ronds de surprise et profita d’un moment de silence pour reculer de quelques pas et retourner à son poste. - Excusez le sieur Aranuir Dunadan. Fermer les portes à l’heure actuelle est impossible et vous n’êtes guère habilité en tant qu’ambassadeur à nous faire exécuter de tels ordres. Mais je crois savoir qui vous cherchez. L’Arnorien nous ennuie depuis plus d’une semaine et nous l’avons refoulé au-delà des portes il y a de cela cinq jours. Soyez certain que s’il a franchi les murs de la Cité Blanche pour se venger il ne repartira pas de si tôt. Nous savons qui il est et qui sont ses hommes. Si jamais il venait à repasser par ici nous l’arrêterons promptement.Sur cette explication le garde fit signe à deux soldats de se poster de part et d’autre des larges portes pour observer les allées et venues des citoyens et étrangers afin de les identifier. *** Pendant que l’ambassadeur d’Arnor veillait à bloquer toute échappée au commerçant vengeur, Anton continuait ses recherches dans les ruelles de la Cité. Il ne savait où aller et qui chercher réellement. Il ne trouverait pas le jour même Roan en personne. Celui-ci ne quittait jamais les hauts étages de Minas Tirith et ses hommes leur étaient inconnus. Les tavernes et les auberges leur étaient peu recommandées. Si jamais la milice se mettait à les rechercher, et ce devait être le cas au regard du nombre de soldat qui s’était accru depuis la veille, elle enverrait ses hommes dans tous les lieux bondés et forts fréquentés. Mauvaise idée donc. Anton quitta l’artère principale et s’engagea dans des ruelles ou les densités humaines diminuaient fortement. Il longea une multitude de petites boutiques et d’habitations chaotiquement entretenues. Il s’arrangea pour obtenir quelques nourritures pour peu de sous, pour lui et ses hommes. La distribution se fit sous le manteau sous un auvent sombre et à l’abri des regards. Ils repartirent peu après sans plus d’informations sur qui chercher mais avec suffisamment de forces et de volonté pour casser le joli petit minois des mécréants qui avaient tué leur bête et voler leurs marchandises. |
| | | Aranuir Dunadan Ambassadeur d'Arnor
Nombre de messages : 109 Age : 28 Localisation : Minas Tirith Rôle : Ambassadeur d'Arnor en Gondor
~ GRIMOIRE ~ -: Homme d'Arnor -: 33 ans -:
| Ven 24 Sep 2010 - 23:45 | | -Je vais alors pouvoir le rechercher dans la ville pendant que vous surveillez. Pourrez-vous, s'il advenait que vous le trouviez, l'arrêter et m'en donner des nouvelles à mon retour?
Le général était d'accord :
-S'il essaie de sortir de la ville, soyez certain que nous l'attraperons et que nous l'arrêterons sur-le-champ!
-Merci Général!
L'ambassadeur s'en retourna dans les ruelles, mais, ne connaissait pas bien la ville et encore moins les ruelles, car il n'était arrivé à Minas Tirith que depuis peu de temps. Il se dit :
-Mais où est-ce que j'irais si j'étais un hors la loi?
-Sûrement dans les ruelles sombres, étroites et vides!
Il se dirigea donc vers la ruelle de ce genre à sa gauche. |
| | | Nathanael Espion de l'Arbre Blanc
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~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 34 ans -:
| Jeu 30 Sep 2010 - 16:27 | | Recherchés et traqués. Anton sentait de plus en plus les regards se poser sur lui. Fantasmes de son imagination ou réalité ? Il avait perdu ses hommes de vue. La décision avait été prise communément et rapidement. La dispersion valait mieux qu’un regroupement chaotique en poussières d’étoile, chacun suivant de loin le compagnon précédent. Si jamais Anton ou un de ses hommes étaient identifiés les autres seraient alors à l’abri, évadés dans la Cité Blanche. L’Anorien était fatigué et ses muscles étaient raidis par la marche nocturne et ce début de journée. Il n’avait trouvé personne qui eut pu le renseigner à propos de Roan. La chance tourna au milieu de l’après midi quand il croisa le regard mauvais d’un homme sinistre et répugnant. Ce ne fut ni l’intuition ni l’intelligence qui le menèrent vers cet inconnu mais la colère et le dépit. Sa remarque ne lui plut pas et il sauta hors de ses gonds : - Le parasite n’a d’égale que l’étranger qui achève son hôte après lui avoir sucé toute la sève.A sarcasme gratuit, droite gratuite. Le rire gras du vilain s’éteignit dans un gargouillement. Il était plus difficile d’avaler sa salive une fois la bouche pleine de sang. Anton colla l’homme dos au mur en gardant l’étau de ses doigts serré autour de son cou. Surpris et malmené, il demeurait néanmoins une lueur de malice et de supériorité dans son œil. A mains nues Anton était prêt à l’anéantir, tout impulsif qu’il était. L’inconnu émit un nouveau gargouillis qui aurait du s’apparenter à un esclaffement. - Cesse de rire puant ou je te passe le fil de ma lame en travers de la gorge.Joignant le geste à la parole Anton sortir une longue dague et en posa la pointe sous le menton mal rasé du dit « puant ». Aucune peur ne fit blêmir l’homme et il rit encore plus fort. - Roan avait raison disant que tu ne serais pas facile à échauder. Tu n’as pas compris, bougre ? L’alcool et l’argent t’aveuglent au point que tu prends un loup pour un chien. Et sur ces douces paroles l’homme lui cracha au visage le sang qu’il avait dans la bouche. Outre le fait très désagréable de recevoir un cramiau en pleine figure, l’odeur du liquide visqueux fit s’empourprer plus encore l’Arnorien. Il assena un grand coup de pommeau sur la tempe brune de l’imbécile ainsi qu’un délicat coup de genoux dans les parties génitales. Le Gondorien se retrouva assis devant Anton se serrant l’entrejambe avec toutes les forces qu’il avait. Il laissa échapper un soupir ainsi que quelques mots énigmatiques : - Chien ou loup … entre tous les maux, il faut choisir le moindre. - Charmante pensée !Anton partit après lui avoir donné un nouveau coup de pied dans les côtes. Un sbire de Roan qui philosophe. A quoi devrait-il donc s’attendre à présent ? Il espérait que ses compagnons d’infortune avaient trouvé des informations plus constructives de leur côté. Ils avait consenti à se retrouver en un point commun le soir même, derrière une petite taverne où trainaient toujours quelques soulards aguerris. |
| | | Aranuir Dunadan Ambassadeur d'Arnor
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~ GRIMOIRE ~ -: Homme d'Arnor -: 33 ans -:
| Lun 11 Oct 2010 - 18:15 | | L'ambassadeur erra longtemps dans les ruelles, presque jusqu'à s'y perdre. Après tout, c'était la première fois qu'il visitait les ruelles de la Cité Blanche et elles étaient comme un dédale de routes mal pavées et souillées parfois de crasse et de boue, parfois, dans les plus petites et les plus malfamées, de taches de sang coagulé. Mis à part les ruelles, il n'y avait que de petites habitations assez minables à la vue d'une personne assez haut-placée, comme Aranuir, et de petites boutiques et échoppes.
Il continua tout de même sa route, déterminé à trouver les fautifs, surtout leur chef, quoi qu'il commençait légèrement à désespérer après quelques heures de recherche.
Finalement, après 5 longues heures de poursuite à glisser et tomber dans les ruelles humides, il rencontra l'homme ayant été attaqué par Anton, quelques minutes auparavant. Il était assis, adossé contre le mur de la ruelle étroite et sombre, la bouche en sang, en train de se tortiller de douleur à cause du dernier coup qu'il avait reçu.
-Avez vous besoin d'aide monsieur? lui demanda Aranuir.
-Non, tout va bien aller, maintenant déguerpissez, fichez-moi la paix, répondit la victime d'Anton.
-Mais qui vous à fait cela?
-Vous n'avez pas besoin de le savoir!
-Vous devriez m'écouter, mais avant, je vais me présenter, Aranuir Dunadan, Ambassadeur d'Arnor à Minas Tirith.
L'éclopé cracha la dent qu'il avait perdue par terre et répondit:
-Mais voulez-vous bien me dire pourquoi un ambassadeur voudrait d'un tel renseignement?
-C'est simple, je recherche un fautif Arnorien qui s'est enfui dans les ruelles de la Cité Blanche, si votre agresseur est celui que je cherche et que vous me dites par où il est parti, nous y trouverons tous les deux notre compte: J'aurai accompli ma quête et il sera enfermé dans un cachot, ce qui pourrait vous servir de vengeance.
L'homme hésita, puis répondit: ...
Dernière édition par Aranuir Dunadan le Dim 2 Oct 2011 - 16:51, édité 1 fois |
| | | Nathanael Espion de l'Arbre Blanc
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~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 34 ans -:
| Mar 12 Oct 2010 - 12:51 | | Le saligaud regarda venir de loin l’ambassadeur. Une créature de hauts lieux. Un étranger. Un pantin, comme il aimait à les appeler. Petits jouets de ces grands seigneurs et rois. Roan leur avait promis bien des choses, notamment la disparition progressive de cette espèce délirante que sont les nobles. Des rats puants, des voleurs à la belle parure, mais des voleurs tout de même. Bien habillé, au cul qui sent toujours bon, aux dents blanches, aux cheveux soyeux. Une vraie petite meute de chiens qui ronge la moelle de ceux qui n’ont rien. Il répondit tout de même aux questionnements de l’Arnorien. Encore un autre. Une espèce qu’il faudrait faire disparaître de la même manière que les nobles. Les étrangers n’étaient pas les bienvenus par ici, surtout dans des ruelles étroites, sombres et peu fréquentées. Ce riche galant prenait de grands risques à venir se trémousser devant lui de cette façon. Mais sa rancune était plus vive et plus durable que sa cupidité. Anton derrière les barreaux, au trou, lui ferait plus plaisir qu’une bourse bien pleine d’or du Nord. La vengeance … oui, pourquoi pas après tout. Roan serait lui aussi tout à fait satisfait s’il apprenait qu’Anton croupissait sous le regard de la milice royale. Il avait tout à y gagner. Peut être un poste plus important aussi … Il se décida rapidement. Il se tenait toujours les burnes tandis qu’il répondait à l’ambassadeur. - Che chalopard de voleur ch’apelle Anton, chi vous voulez tou chavoir !Il le lui paierait. Oui, Anton lui paierait ce chuintement vocal, cette dent perdue. Il avait encore le goût du sang dans la bouche. Il cracha une nouvelle fois aux pieds de l’ambassadeur. Il réfléchit. Pourquoi ne pas voir Anton aller en prison, tout en profitant de l’or de cet étranger. D’une pierre deux coups… - Mais che ne me chouviens pas du tout, par où il est partit … Jch’étais par terre, moncheigneur. Trop atteint par les coups pour me chouchier de la direction qu’il prenait.Joignant le geste à son idée, il tendit la main, comme un mendiant, devant le regard de l’Arnorien. - Che crois que che pourrais mieux me souvenir de la direction avec un peu d’aide moncheigneur.Il se retenait de se rendre trop pathétique, évitant d’avoir la larme à l’œil. Mais dans cette situation, il aurait été prêt à se rouler aux pieds d’Aranuir pour avoir quelques piécettes. A quoi bon avoir de l’honneur, si on n’a rien à se mettre sous la dent pour le casse-croûte. L’ambassadeur d’Arnor voyant peu de manières de faire céder cet homme autrement que par la force, ce qui dans son état, n’arrangerait pas la situation, lui jeta quelques monnaies. Un rien en comparaison de ce qu’il devait y avoir réellement au fond de sa bourse ou dans un coffre secrètement gardé. Un sourire ahuri apparut sur le visage tordu et sale du brigand. Il indiqua une petite ruelle adjacente qui rejoignait la rue principale montant aux étages supérieurs. - Il est pas tout cheul moncheigneur. Arrangez vous pour l’attraper avant qu’il rejoigne cha troupe, chan quoi, jche donne pas cher de votre peau. Ils vont che mettre dans le trou le plus paumé de la ville. Chercher l’ombre, vous trouverez che vaurien.Plus l’on croirait Anton agressif et violent, plus il serait urgent de le coller au fond d’une geôle sans jugement ni justifications. *** Anton avait retrouvé ses compagnons. Peu de nouvelles, peu d’indications et de précisions sur les agissements de Roan. Son bras droit lui avait rapporté que Roan les faisait surveiller, mais il ne savait pas par quels moyens. Il avait obtenu cette information d’un homme qui avait connu le même sort que celui rencontré par Anton. Il leur faudrait attendre le lendemain à présent pour reprendre leurs recherches. Les auberges s’étaient vidées de leurs plus fidèles clients et même les outres les plus pleines se montraient peu bavardes. Dormir leur porterait conseil à défaut de leur apporter des réponses.
Dernière édition par Nathanael le Dim 14 Nov 2010 - 11:17, édité 1 fois |
| | | Aranuir Dunadan Ambassadeur d'Arnor
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~ GRIMOIRE ~ -: Homme d'Arnor -: 33 ans -:
| Ven 15 Oct 2010 - 2:28 | | L'ambassadeur alla avec le truand et chercha Anton sans relâche, jusqu'à ce que la nuit tomba. Ils se mirent finalement tous les deux à chercher une auberge. Ils cherchèrent un bâtiment pas trop décrépit et finirent par trouver l'auberge à l'insigne "Le cheval hennissant". Ils y entrèrent et c'est là, à l'endroit où ils s'en attendaient le moins, qu'ils trouvèrent Anton et sa bande.
-Ch'est lui! murmura la victime à l'oreille d' d'Aranuir.
-Oui, d'accord, mais nous ne pourront l'attraper ainsi. répondit l'ambassadeur en l'entrainant vers la sortie.
-Mais pourquoi pas, sautons-lui dessus à deux!
-Mais non, pauvre fou, ne voyez-vous pas qu'il est accompagné de sa bande!?
-Bon, bon, d'accord, mais comment ferons-nous pour le chopper?
-Je vous expliquerai tout cela une fois sortis.
Ils sortirent alors subtilement de la vieille auberge et partirent un peu plus loin de la vue d'Anton.
-Alors que faisons-nous
-Nous allons à la Grande porte, avertir les gardes et ils sauront s'occuper de ce dangereux, j'en suis sûr.
-D'accord, si c'est ce que vous désirez, ce sera le prix de ma vengeance!
Ils accoururent donc jusqu'à la Grande porte, et, une fois à destination, avertirent le commandant.
-Bonjour commandant!
-Bonjour, avez-vous des nouvelles du fuyard?
-Oui, il est à l'auberge "Le cheval hennissant".
-D'accord, je ferai envoyer des hommes le plus vite possible, je crois que deux suffiront.
-Non, je ne croirais pas, commandant.
-Mais pourquoi donc?! Et puisque j'y pense, qui est ce pauvre ingrat qui vous sert de compagnie?
-Eh bien, pour les hommes, c'est qu'Anton est avec sa bande! Pour cet homme, c'est une victime du fuyard en question.
-Oh, d'accord, je pourrai m'arranger avec ça!
Les deux hommes se saluèrent et le commandant entra dans le corps de garde.
Dernière édition par Aranuir Dunadan le Dim 2 Oct 2011 - 16:54, édité 1 fois |
| | | Nathanael Espion de l'Arbre Blanc
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~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 34 ans -:
| Ven 15 Oct 2010 - 18:24 | | - Bordel Hansfast, tu peux pas regarder où tu mets les pieds, tu m’as bousillé les orteilles, bougre de Gondorien ! - Va te faire foutre, quelle idée de mettre tes orteils sous mon pieds au moment où je me lève ? - Répète un peu vermine, répète et je te fais bouffer tes dents, vaurien, je te crève si tu … - Le premier qui manifeste un geste brutal, je lui fais gober ses testicules. Compris ?Hansfast et son comparse se turent. Hansfast grommela dans son coin et s’éloigna du groupe pour se diriger vers les latrines. Ils avaient commandé une dizaine de bières et avait fini la nuit dans cette petite auberge crasseuse. Des filles de joie quittaient les lieux en franchissant rapidement les petites marches qui menaient aux dortoirs et aux chambres individuelles à l’étage. Anton renifla et se moucha dans sa manche. Il avala un crouton de pain qui trainait sur la table et regarda ses comparses finir de se restaurer. Il avait un mauvais pressentiment. Rester aussi longtemps aux vues de tous n’était pas très prudent. Ses compagnons avaient l’air fort joyeux de finir la nuit entre quatre murs mais si jamais la milice passait par ici isl n’auraient aucune porte de sortie. Sinon le combat. Ce n’était pas le moment de semer plus encore le trouble. Il souhaitait retrouver rapidement Roan et achever ce porc vantard. Hansfast revint des toilettes avec un regard soucieux. - Y a deux types qui se baladent et font des messes basses dehors. Un gars avec des frusques de seigneur, i discute avec un aut’ à la lèvre fendue, vêtu comme un gueux c’uilà. Ca tourne pas rond. - Ici ou ailleurs, on n’est pas plus mal Anton …Intervention erronée de Gros Bouillon, le plus pinté des cinq, qui avait encore des bulles de bière qui lui remontaient dans les pupilles. - Faut se séparer Anton. C’est toi qu’on cherche, pas nous. Si on se fait choper on garde le silence, si tu te fais choper, on tue Roan et on te retrouve. Tu seras arrêté, et personne pourra t’accuser du meurtre de ce vieux salopard. On viendra te chercher après.L’idée de Valmar était intéressante. Mais qui savait ce que la milice lui réservait si jamais elle lui tombait dessus. Il était la victime dans l’histoire, c’était ses bêtes qu’on avait tué, ses armes qu’on avait volé. Et les deux salopiauds qu’ils avaient un peu écornés avec Valmar étaient des sbires de Roan. Réflexion interrompue par une avalanche de coups frappée sur la porte de l’auberge. Deux grands gaillards leur tombèrent dessus, vêtus aux couleurs de la Cité Blanche, des soldats. Ses compagnons s’agitèrent. Il frappa brutalement sur la table pour les faire taire. Le silence s’installa dans la petite salle mal éclairée. Les deux hommes s’avancèrent. - Anton d’Arnor ? Par la demande de l'ambasseur d'Arnor présent à Minas Tirith je vous ...Anton ne réagit pas et ne tourna même pas la tête vers les deux gardes. Deux abrutis envoyés par un émissaire plus haut placé. Il n’aimait pas les gardiens de l’ordre, les responsables politiques, les législateurs et les juristes – tous des bons à rien. Le soldat lui posa la main sur l’épaule. Mauvaise pioche. Anton lui envoya un uppercut dans le menton et assomma le soldat. Son compagnon prit la mauvaise initiative de s’avancer pour défendre le pantin qui s’était étalé sur le sol. Valmar sortit une dague de nulle part et la brandit d’un geste vif sous la gorge du milicien. - Un pas de plus mon sagouin, et je te fais pisser le sang par la gorge. |
| | | Aranuir Dunadan Ambassadeur d'Arnor
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~ GRIMOIRE ~ -: Homme d'Arnor -: 33 ans -:
| Lun 18 Oct 2010 - 23:11 | | Aranuir, ne sachant que faire, se souvint alors d'une scène semblable qui était arrivée pendant qu'il était l'assistant de son père marchand.
Un voleur entra dans le magasin et prit un client en otage avec son couteau, le père d'Aranuir le frappa par derrière et lui enleva son arme des mains.
L'ambassadeur, quoi que fort peu habitué aux combats, prit son courage à deux mains. Il arriva discrètement par derrière, discrétion accentuée par le fait qu'il ne portait pas d'armure métallique. Une fois arrivé au détenteur de l'otage, lui frappa le derrière du genou avec force, puis essaya de prendre son arme. Son ennemi tomba si rapidement qu'il n'eut le temps d'atteindre le couteau qui était désormais encore plus serrée dans la main de Valmar. Aranuir sortit alors sa propre dague et asséna les nerfs de la main tenant l'arme d'un coup de son tranchant. Subitement, les doigts s'ouvrirent et le couteau tomba sur le sol. Pendant que Valmar se serrait le poignet avec force pour faire arrêter l'hémorragie, Anton sauta sur l'ambassadeur et le cloua au sol. Ensuite, son ancienne victime prit l'arme gisant par terre et posa sa lame sur la nuque de l'assaillant. Anton se revira et le jeta par terre d'un puissant crochet gauche. Le garde sortit alors son épée et en pointa le fil vers le cœur du bandit, ce qui mit fin à la bataille. Anton cessa subitement de bouger et Hanfastrendit les armes.
Finalement, Aranuir alla réveiller le garde victime d'Anton. Ils partirent tous vers le Poste de garde.
Dernière édition par Aranuir Dunadan le Dim 2 Oct 2011 - 16:56, édité 1 fois |
| | | Nathanael Espion de l'Arbre Blanc
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~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 34 ans -:
| Mar 19 Oct 2010 - 9:12 | | HRP : Aranuir, je tiens d’abord à te signaler qu’il ne convient pas sur ce forum de réaliser un combat sans laisser à l’autre une possibilité de s’exprimer à propos de celui-ci, surtout quand les forces sont inégales (Anton a 4 compagnons, or Aranuir est seul avec un soldat au sol et l’autre quelque peu échaudé). Il faut respecter une certaine vraisemblance. Je m’arrange cette fois avec la narration que tu proposes, mais ultérieurement, je te demanderai d’éditer un tel message. Merci ^^ RP :Concentrés qu’ils étaient tous sur l’arrivée et la neutralisation des deux soldats, ils ne prêtèrent pas attention à l’entrée de l’homme de cours. D’ailleurs, qui eut pu penser que les hommes en robe osaient s’attaquer à des marchands armés et violents ? Valmar fut saisi d’une sensation de vertige et découvrit rapidement le sol sous ses genoux. Il vit du coin de l’œil Anton réagir à toute vitesse, mais le salopiaud de couard qui les avait attaqué par derrière fut le plus rapide et lui trancha les nerfs du poignet. La mort de l’influx nerveux l’obligea à lâcher son arme … le cri de rage et de douleur qui s’échappèrent de sa gorge fit fuir les derniers occupants de la pièce ; deux poivraux et une prostituée, curieux du tour que prenait le combat. Valmar se tenait le bras et serra le plus fort qu’il pu, conscient que seul une forme de garrot humain l’empêcherait de perdre trop de sang pour le moment. Il dut perdre plus ou moins conscience car lorsqu’il rouvrit les yeux, il tenait toujours son poignet, mais Anton avait été fait prisonnier par Aranuir et le garde qu’ils avaient neutralisé tendait une dague en direction de sa gorge. « Quelle merde… » Anton n’avait pas tout saisi pour sa part. Valmar sembla tomber tout seul devant lui avant de comprendre qu’un homme s’était faufilé derrière eux. Il reconnut rapidement le seigneur dont Hansfast leur avait fait la description. L’ivrogne qu’il avait tabassé la veille au soir les avait dénoncés. Roan en paierait plus cher le prix. Dans l’imbroglio de coups de poings qu’il donna, il toucha le visage d’Aranuir et lui laissa en souvenir délicat une lèvre fendue. L’épée du garde le fit frémir … trop près de sa poitrine à son goût, il ne voulait pas finir tranché comme un porc. D’habitude il vendait la viande, il ne la fournissait pas de par son propre sacrifice. Le sol était couvert de sang, Valmar était blême comme la mort. Il avait l’œil livide, mais il sentait poindre sur ses joues une rage naissante. C’était Roan qui méritait tout cela, pas eux. - Arrêtez … Hansfast, cesse ! Suivons ces pouilleux jusqu’à notre prochaine chambre ! Anton eut un sourire goguenard et narquois. Sourire qui lui valut une bonne gifle du soldat. Il garda néanmoins son sourire. Il ne craignait pas la prison. Ce ne serait pas la première fois qu’il en ferait en tout cas. Les geôles d’Arnor l’avaient accueilli à plusieurs reprises pour de multiples raisons – la violence en était la principale cause en général. Ils suivirent sans trop poser de problèmes les deux gardes et l’homme de robe. Sa vue révulsait les hommes d’Anton. Il sentait en Valmar l’envie de le piquer sur une lance et de le laisser mourir dans les plaines gondoriennes. Ils ne mirent pas très longtemps à atteindre le poste de garde en question. Bâtiment des bas étages, sale et mal entretenu. Rien de plus banal. Toute cette crasse contrastait avec la beauté blafarde du Haut de la Cité. Aranuir devait découvrir à ses dépends que Minas Tirith la Cité Blanche, ne l’était pas tant que ça. Anton cracha devant la porte de la bâtisse, et tous ses compagnons l’imitèrent. Nouvelles brutalités de la part des deux gardes – ils se limitèrent à la bousculade, Anton s’étant retourné violemment quand il avait senti la main poisseuse du milicien sur son épaule. Il ne craignait pas les hommes en armure non plus. Il rigola soudainement en voyant le visage étonné et quelque peu apeuré du garde. En cet instant on aurait pu dire d’Anton qu’il était un chien fou. Ils passèrent les portes et se retrouvèrent dans une salle relativement bien éclairée. Un petit scribe de soldat était assis derrière une table branlante. Il leva le nez pour les examiner d’un coup d’œil et replongea dans la lecture de lignes minuscules sur un parchemin. - Qu’allez-vous faire de nous à présent, sieur Arnorien ?Anton pris une expression moqueuse. Il avait reconnu le port de vêtements de l’homme drapé dans des frusques aux teintes du Nord. Un brin trop administratif. Ce devait être la première mission de cet homme sur le terrain, il ne passait pas inaperçu. |
| | | Aranuir Dunadan Ambassadeur d'Arnor
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~ GRIMOIRE ~ -: Homme d'Arnor -: 33 ans -:
| Mer 20 Oct 2010 - 23:35 | | -Sincèrement, Anton, je crois bien que c'est votre nom, vous déshonorez l'Arnor dans la capitale des Royaumes Réunifiés avec vos idées de vengeance sanglante. Je dois donc vous admettre, pour répondre à votre question, que je ferai mon possible pour que vous alliez derrière les barreaux pour un bon moment. Par contre, je sais aussi que vos idées avaient un certain sens, l'homme dont vous désirez vous venger à aussi commis un méfait. Alors, je vous poserai quelques question pour pouvoir le retrouver, cela pourra vous servir de vengeance si vous nous donnez de bonnes informations, car il finira sûrement lui aussi au cachot si nous l'attrapons.
Aranuir se dirigea alors vers son étrange compagnon à la dent cassée et lui dit : -Je ne sais pas si vous avez un rapport avec ce Roan et je ne veux pas en savoir plus à ce sujet, mais si oui, je crois que vous méritez la liberté pour la grande aide que vous nous avez apporté. Peut-être nous reverrons nous plus tard dans Minas Tirith, mais j'espère que ce ne sera pas encore dans une de ces ruelles lugubres et que vous n'aurez pas perdu une autre de vos dents!
-Merci monsieur, et moi aussi je l'espère!
Il revint alors vers Anton pour attendre sa réponse.
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| | | Nathanael Espion de l'Arbre Blanc
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~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 34 ans -:
| Mar 26 Oct 2010 - 9:04 | | Discours moralisateur de l’homme de bien – cérémoniel moral de l’homme de loi. « Blablabla… ». L’Arnor n’avait que faire de ses méfaits et de ses écarts de conduite. Il rapportait à son royaume assez d’or pour faire oublier ses actes de disgrâce. L’ambassadeur était un petit blanc bec. S’il avait parcouru plus longtemps les rues hautes de la Cité Blanche, s’il avait participé aux longues nuits de banquets des nobliaux, il aurait su qui était Roan. L’imbécile. Régler la chose avec la loi était impossible. La loi ne fait pas justice. Il l’avait appris à ses dépens. Il crut devenir fou lorsque l’ambassadeur laissa partir le vagabond qu’il avait un peu secoué quelques heures auparavant. Les deux gardes qui le retenaient furent surpris par la secousse qu’il imposa à ses fers et eurent un moment de surprise avant de le tirer en arrière. Anton aurait volontiers tué aussi cet homme richement vêtu. Sa situation l’irritait au plus haut point. Il prit une seconde pour respirer et essayer de réfléchir plus calmement. Hansfast et Valmar le regardaient étrangement. Ce dernier prit la parole rapidement pour tout le groupe. Anton le laissa parler, il était trop énervé pour garder tout ses esprits face à Aranuir. Valmar se tenait toujours la main, toute sanguinolente qu’elle était. Il faisait de gros efforts pour ne pas laisser transparaître la douleur dans sa voix. Il paraissait moins frustré qu’Anton du départ du vaurien. - Excusez le comportement de mon compagnon. Nous sommes fatigués et usés par les circonstances. Mais vous ne saurez faire justice équitablement en laissant partir cet homme dès à présent. Il travaille pour le compte de Roan, l’homme à l’origine du vol de nos armes et de nos bêtes. Vous ne pouvez nous enfermer d’une part, sans prendre en compte le fait que les truands qui s’acharnent à détruire notre commerce courent librement les rues.Anton acquiesça faiblement. Il ressentit subitement une lourde fatigue. Il aurait souhaité que l’affaire tourne mieux. Valmar parlait bien. Il fallait à tout prix retenir l’abruti édenté dont le sourire de satisfaction avait disparu après ces quelques mots. Il était le seul lien avec Roan et ses sbires. Car accuser Roan ne servait à rien en quelque sorte. Il avait trop de prestige en la Cité pour être accusé de quoi que ce soit. Mais s’il parvenait à prouver que ce gueux lui appartenait, il pourrait l confondre devant leur ambassadeur. Chose aisée à penser, mais qu’il serait bien difficile d’appliquer concrètement. Anton redressa la tête après quelques secondes de réflexion. - Menez l’enquête vous-mêmes s’il n’est aucune confiance que vous puissiez nous accorder. Laissez-nous derrière les barreaux mais retrouvez Roan, je vous prie. Que l’affaire soit réglée selon vos règles, mais qu’elle soit réglée.Il s’arrangerait ensuite pour mettre la main sur Roan et régler cette histoire à sa manière. |
| | | Aranuir Dunadan Ambassadeur d'Arnor
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~ GRIMOIRE ~ -: Homme d'Arnor -: 33 ans -:
| Lun 1 Nov 2010 - 22:42 | | L'ambassadeur se retourna vers Anton et Valmar et dit:
-Anton, il est certain que cette histoire sera réglée un jour ou l'autre et pour sûr qu'elle sera réglée selon nos lois. En ce qui concerne notre ami (votre victime), s'il doit être jugé, il le sera, mais je ferai de mon mieux pour le défendre, car après tout, il nous à grandement aidé pour l'accomplissement de la loi et je suis certain que le juge de son procès le reconnaîtra et allègera sa peine pour ses services envers son peuple, contrairement à vous, qui ne serez pas oublié dans toute cette affaire et qui commence déjà avec une tentative de fuite envers la justice devant plusieurs témoins et l'attaque d'un innocent (jusqu'à preuve du contraire).
L'homme à l'insigne d'Arnor se tourna ensuite vers Valmar en particulier et lui dit d'un ton assez bienveillant, mais non pas menaçant:
-Valmar, vous avez parlé comme je n'aurais jamais cru entendre un truand mêlé à des histoires d'attaques, de vengeance et peut-être même de meurtre, mais vous ne serez tout de même pas oublié vous non plus. Par contre, vous avez raison, nous devons rechercher ce Roan, car vous nous l'avez demandé et vous êtes des citoyens de Gondor, même si vous êtes des criminels et la loi se doit de servir les citoyens, quels qu'ils soient. Nous le rechercherons alors certainement.
Il alla alors parler avec les deux gardes au sujet de la poursuite de Roan:
-Si je ne me trompe pas, Roan est un haut placé de l'armée.
-Oui, c'est ce qu'il est, il est officier.
-Alors il devrait être facile à trouver, nous aurions seulement à le convoquer à une réunion spéciale du corps armé de la Cité Blanche et l'attraper une fois à l'intérieur. Surtout que, d'après les descriptions que j'ai eu de lui, il a l'air de croire être à l'abri de la justice, car il la fait. Si cela est vrai, nous pourrions l'attraper encore plus facilement, aveuglé par sa propre confiance en lui. Serait-ce possible?
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| | | Nathanael Espion de l'Arbre Blanc
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~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 34 ans -:
| Sam 6 Nov 2010 - 12:13 | | Quiétude de l’homme qui méprise la loi mais se sait protéger par elle. Volupté de la nonchalance et du dédain. Roan parcourait calmement les couloirs de sa vaste maison dans les hauts étages de la Cité Blanche. La nuit avait été bonne. Une jeune femme dormait encore dans des draps doux et tièdes. Une créature enchanteresse qui avait envoûté ses dernières heures d’activités nocturnes. Tandis que ses hommes rôdaient dans tout Minas Tirith pour semer le trouble chez Anton et dans l’esprit des juristes intransigeants et rigides. Il savait un ambassadeur sur les traces du marchand arnorien. L’élite politique se chargerait de cette canaille. Il n’y avait jamais de restes chez les victimes de Roan – il était animal de proie et charognard. Il ria bruyamment dans un grand salon richement décoré de tapisseries de velours. Théâtre de décisions irrévocables. ***** - Vous vous trompez de victimes et de coupable, maître ambassadeur d’Arnor.Anton prit un ton dédaigneux pour citer le titre d’Aranuir. Mépris des hommes en robe. L’ambassadeur devait être un petit jeunot dans le métier pour ne pas connaître tout le réseau d’ombre projeté sur la clarté de la justice. De balance, il ne restait que le pivot, l’équilibre s’était rompu depuis longtemps, et sur le glaive coulait encore le sang des victimes de la loi. Belle justice gondorienne ! Il se tourna vers Valmar pour contenir son envie de se jeter une nouvelle fois sur l’ambassadeur. Son ami lui jeta un regard de reproche ; envenimer la situation ne servirait à rien. Anton le savait mais il était exténué par les évènements successifs et il manquait de lucidité. Valmar devait être dans un état second à cause de sa blessure, car il restait rarement aussi calme dans ce genre de contexte, il le connaissait trop bien. - Je vous prierai de ne pas nous appeler truand tant que vous n’arriverez pas à prouver que nous en sommes réellement. Valmar laissa fuser une nouvelle fois ces sages paroles. Anton ne dit rien mais son instinct le mettait en garde contre une menace lointaine et diffuse. - Nous ne sommes cependant pas citoyens de Gondor et ne pouvons donc pas être jugés intégralement pas les lois qui ont cours ici-bas.Gagner du temps. Valmar était responsable des comptes et des relations interoyaumes pour la gestion des marchandises, de leur vente ou de leur achat. Il en connaissait un bout en matière législative et ne manquait jamais de le rappeler face à un légaliste. Il tendit l’oreille – Aranuir avait des propos justes mais manquait d’une vue globale de la situation. Roan était sûr de lui mais méfiant des gens de l’extérieur. Il ne se laisserait pas convaincre aussi facilement et ne participerait à aucune réunion militaire, d’autant plus en l’absence du Roy Méphisto. La ruse devrait fonctionner jusqu’au bout ou Roan ne présenterait jamais le bout de son nez. - Ayez la patience de m’écouter sir Aranuir. Roan est confiant mais non dupe. L’armée est en campagne au Khand, une réunion officielle n’aurait rien de très réaliste et il lui paraîtrait peu judicieux de s’y rendre. Il n’est attiré que par le gain et l’opportunisme. L’argent et le pouvoir l’attirent au plus haut point.Anton écouta parler son ami sans rien dire. Plus Valmar énonçait de propos justes, plus il se méfiait. Comment savait-il si précisément que l’armée du Gondor était au Khand ? La veille ils avaient entendu dire que le Roy était en campagne, mais on ne leur avait pas signifié le lieu de la guerre. Les rumeurs parcouraient les rues, mais comment avait-il eu, ou pris le temps, de s’en informer ? Ces derniers jours il n’avait pas eu d’autres attentions que son commerce et les vols répétés qui l’avait appauvri. Ses hommes l’avaient quitté par crainte et par manque de régularité des paies. Le dernier coup que lui portait Roan en usurpant ses marchandises avait fini par faire fuir ses employés. |
| | | Aranuir Dunadan Ambassadeur d'Arnor
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~ GRIMOIRE ~ -: Homme d'Arnor -: 33 ans -:
| Mar 9 Nov 2010 - 23:35 | | L'ambassadeur, étonné des connaissances de Valmar, alla discuter avec les gardes de la Cité.
-Désolé de vous le rappeler, mais je ne suis qu'ambassadeur d'Arnor, et non de Gondor, je ne pourrai donc point exercer d'autorité sur Roan et ne pourrai encore moins l'attirer seul dans un piège. Je ne vois donc pas comment je pourrai aider plus dans cette affaire tant que vous ne l'aurez pas capturé vous mêmes.
-Nous comprenons, sir Dunadan, nous tenterons de l'attraper, mais nous ne pourrons pas exercer plus de pression sur lui que vous.
-Alors, si je comprend bien, nous devrions attendre le retour du Roi.
-Oui, à moins de trouver un officier supérieur à Roan dans la Cité Blanche, ce qui serait, je vous le concède, fort ardu, vu sa position dans la hiérarchie militaire de Minas Tirith.
-Je vois, mais je me demande fort bien comment ce dénommé Valmar à pu apprendre que Méphisto était au Khand.
Les militaires eurent une brève discussion, puis leur chef poursuivit:
-Même moi, ni aucun membre de notre compagnie, n'avait connaissance du fait qu'il était au Khand, ce Valmar doit avoir des sources dans l'armée.
-Peut-être, mais ce n'est point important pour le moment. Il nous faut trouver un plan, et vite!
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| | | Nathanael Espion de l'Arbre Blanc
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~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 34 ans -:
| Dim 14 Nov 2010 - 12:18 | | La situation devenait problématique. Aranuir semblait peu informé du contexte actuel de la Cité Blanche – un mauvais point sans doute pour un ambassadeur. Ses choix et actes étaient mal assurés et les gardes ne savaient plus quoi penser. Fallait-il obéir aveuglément à ce nouveau venu de la strate politique ? Le roi était parti vers le Sud depuis plus d’une semaine à présent, juste avant l’arrivée d’Anton et de Valmar dans la cité. Ce fut ce dernier qui prit encore une fois la parole pour s’exprimer au nom de tous. Anton tendit l’oreille, imperturbable cette fois. Il ne laisserait échapper aucune information aussi superficielle soit-elle. - Convoquez-le peut-être en exprimant simplement la réalité des faits. Roan se ferait une joie folle de nous voir derrière les barreaux. Il empiète sur notre marché depuis plusieurs années maintenant. Ne dites rien de nos accusations contre lui. Présentez-le en victime et demandez sa contribution pour témoigner contre nous. Vous pourrez alors le confondre – sa vanité sera sa principale maladresse.Belles paroles et sens pratique. Valmar s’acharnait à trouver une solution pour être confronté à Roan. Anton approuva cette décision. Peut-être avait-il trop vite soupçonné son compagnon de route. Mieux valait avoir des alliés bien renseignés en ces temps sombres et corrompus. Mais à présent ils ne pouvaient plus agir – directement du moins. Seule la verve de Valmar pouvait servir leurs intérêts – il fallait convaincre avant de vaincre. Anton se redressa et regarda Aranuir de toute sa hauteur ; quelle décision prendrait ce jeune ambassadeur dont dépendrait leur avenir ? *** Roan embrassait du regard les terres du Gondor depuis une vaste terrasse de marbre blanc. Splendeur du décor. Si tout se déroulait comme il l’avait prévu bientôt seules ses caravanes parcourraient les plaines entre Minas Tirith et l’Arnor. Petit à petit il avait réussi à éliminer les petits concurrents et les marchands de seconde zone qui parasitaient les échanges de plus grande échelle. Un petit groupe de gardes grassement payé assurait l’accueil et le départ des caravaniers du Nord – principe de l’immigration contrôlée. Deux petits commerçants aux revenus modestes avaient disparu sans laisser de trace les mois précédents. Un trafiquant d’armes de jets s’était vu refuser l’entrée en la Cité pour des raisons inexplicables. Toutes ces petites mésaventures étaient du fait de Roan et de ses sbires. Toute une petite communauté à ses pieds, les mains liées par les cordons de sa bourse. La toile de fond de son plan était simple : il était l’araignée et ses concurrents des mouches. |
| | | Aranuir Dunadan Ambassadeur d'Arnor
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~ GRIMOIRE ~ -: Homme d'Arnor -: 33 ans -:
| Ven 19 Nov 2010 - 15:08 | | Aranuir, considérant les paroles de Valmar, alla discuter avec les soldats.
-Nous devrions peut-être l'écouter, sinon, nous devrons prendre le risque d'attendre l'arrivée du Roi Méphisto.
-Êtes-vous bien certain que ce complice de tueur est digne de confiance? dit le garde en chuchotant, pour ne pas amener un débat inutile avec les détenus.
-Eh bien, c'est à vous de me le dire!
-Pourquoi serait-ce à moi de vous le dire, je ne suis pas un officier supérieur, je ne dois pas prendre de décisions aussi importantes! reprit-il sur un ton normal.
-Vous connaissez beaucoup mieux la Cité et ses gens que moi, je viens tout juste d'arriver, vous savez donc beaucoup mieux que moi si ces propos ont du sens!
-Alors, vous voulez que je prenne le décision?
-Oui, certainement, je vous fais confiance et c'est quant même en partie grâce à vous qu'on les a attrapés! Si vous préférez, prenez cette décision comme un conseil de la part d'un connaisseur de sa Cité.
-Bon, d'accord, je crois que son idée est meilleure que celle d'attendre le Roi, ce qui serait beaucoup trop long!
-C'est bien ce que je pensais, mais je crois que je devrais y aller seul.
-Mais pourquoi donc! Voulez-vous vraiment prendre ce danger. Sauf votre respect, avez-vous oublié qu'il est peut-être bien un criminel, lui aussi.
-Oui, mais s'il l'est, il ne prendra certainement pas le risque de tuer ou de capturer un ambassadeur! Voyons donc! Cela éveillerait beaucoup trop les soupçons et risquerait de le faire échouer!
-Oui, je comprend, mais pourquoi donc voulez-vous tant y aller seul?
-Parce que Roan se doutera beaucoup moins d'un ambassadeur seul, ce qui fait plus officiel, que d'un ambassadeur accompagné par des gardes ou encore moins que des gardes seuls qui lui demandent d'aller visiter la prison!
-Je comprend, mais êtes-vous bien sûr de vouloir le faire?
-Oui, j'en suis certain, si cela peut aider la Cité Blanche et aider à l'accomplissement de ma première quête en ce haut lieu, je le ferai avec joie! Mais, où dois-je le trouver?
Dernière édition par Aranuir Dunadan le Dim 2 Oct 2011 - 17:00, édité 1 fois |
| | | Nathanael Espion de l'Arbre Blanc
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~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 34 ans -:
| Dim 21 Nov 2010 - 9:30 | | Anton esquissa un sourire discret. Il était satisfait. Valmar se retourna pour le regarder et acquiesça d’un signe de tête – ils attendraient. L’attention des gardes à leur égard ne baissa pas d’une once, ils se méfiaient de chacun de leurs gestes. La discussion étant terminée, deux soldats vinrent pour les guider jusqu’à une cellule sûre. Les cinq comparses avancèrent en silence jusqu’à une pièce exiguë et sombre. Avant que le milicien ne referme la porte, Valmar fit volte face, il se tenait toujours le poignet. - Pourrais-je avoir un peu d’eau afin de soigner ma blessure ?Soigner était un grand mot. Au mieux pourrait-il nettoyer la plaie avec de l’eau fraîche, mais jamais il ne retrouverait le total usage de sa main. Un tendon avait été tranché par la lame d’Aranuir et les doigts ne répondaient plus à la commande du cerveau. La douleur était sourde dans tout son bras et il ne savait pas s’il s’y accoutumait ou si déjà il perdait l’esprit devant l’étendue des dégâts. Il n’avait jamais eu de blessure aussi profonde. Il s’assit à côté d’Anton sur le sol dur et froid. Les deux hommes partagèrent un soupir – puis la porte se referma et l’obscurité enveloppa les hommes. Quelques minutes plus tard une petite trappe aménagée sous la porte fut ouverte. Une vasque de terre cuite remplie d’eau fut glissée sur la dalle. De la lumière fut produite par un garde à l’extérieur. * * * * * Le garde de faction toisait Aranuir de haut en bas. Il commençait à douter des véritables capacités diplomatiques de cet ambassadeur étranger – défaut sans doute dut à son jeune âge. Il lui faudrait un jour être plus autoritaire et plus sûr de lui s’il comptait gravir les échelons. - Le seigneur Roan vit dans les hauts étages de la Cité Blanche, au pied de la Citadelle, à l’Est du contrefort rocheux. L’orientation de sa demeure porte sur les vastes plaines du Gondor. Je ne pourrais vous donner de détails plus précis –je n’y suis jamais allé personnellement. La milice parcourt peu cette partie de la Cité.Il fit une pause et réfléchit. Aranuir pourrait se présenter seul devant le seigneur Roan, mais rien n’empêchait un garde de lui indiquer le chemin. - J’enverrai Jonas avec vous. Il connaît les ruelles de cette ville mieux que personne. Il vous donnera les indices nécessaires pour trouver votre chemin. * * * * * Sublime procrastination. Roan venait de renvoyer deux de ces sbires pour rechercher cet imbécile d’Anton. Son petit réseau d’informateur venait de lui apprendre qu’il avait quitté la veille son campement de fortune pour lui courir aux trousses. Naïveté de l’étranger qui se croit supérieur aux lois du pays. Il se ferait un plaisir de l’envoyer dans les sombres cachots de Minas Tirith, ou pas même les rats ne prennent le risque d’aller. Il se prélassait à présent devant la contemplation d’une sublime créature. Luxe et luxure. Cette femme avait les courbes et le teint du Sud. Il méprisait les hommes du Harad et du Khand, mais affirmait avec conviction que leurs femmes et leurs filles étaient les plus belles qu’il ait jamais rencontrées. L’exotisme féminin lui convenait à merveille. Peu importait leurs idées ou leurs coutumes, il leur faillait simplement accepter les siennes. Il leur faisait miroiter la lueur merveilleuse de la vie de cours pour les attirer à lui. Il était fin orateur et savait manier les mots que les femmes acceptent toutes d’entendre et de croire. Sexe faible … Quand il s’ennuyait de leur présence il demandait tout simplement à Andor de les mettre dehors. Un servile arnorien. |
| | | Nathanael Espion de l'Arbre Blanc
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~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 34 ans -:
| Ven 21 Jan 2011 - 19:29 | | Jonas mena hardiment le seigneur Aranuir Dunadan jusqu’à la demeure de Roan. Il s’était porté garant de la sécurité de l’ambassadeur auprès de son supérieur. Il mena l’Arnorien dans les hauts lieux de la Cité Blanche avec habileté. Il prit maintes petites ruelles et raccourcis inquiétants et ils furent rapidement devant la demeure du seigneur marchand. Aucun soldat de la petite semaine n’avait de doutes sur les tenants et aboutissants des machinations de Roan. Il ne souhaitait qu’une chose : le pouvoir. Fin orateur il lui manquait cependant encore la richesse nécessaire pour atteindre les plus hauts grades de l’armée et obtenir la reconnaissance qu’il savait dûment mériter. Le soldat fit un signe de tête en direction de l’immense bâtisse resplendissante aux lueurs de l’astre solaire. - C’est ici sieur Dunadan. Je vous attendrai là pour vous ramener à la prison. Jonas regarda Aranuir s’éloigner vers les portes du bâtiment. L’ambassadeur avait une démarche empreinte d’assurance mais Roan ne manquerait pas de détruire ce calque de sérénité et d’aplomb. Il était cruel. Ni regrets ni remords n’avaient de prise sur son âme. Jonas se sentit l’obligation de prévenir Aranuir. - Sieur Dunadan. Prenez garde, Roan n’a pas son pareil pour prendre les mouches dans sa toile.*** Valmar suait sang et peine pour nettoyer sa plaie. L’eau dans la vasque de terre cuite avait pris la couleur des derniers rayons du soleil avant qu’il ne disparaisse à l’horizon. Anton restait assis dans un coin de la cellule sans mot dire. Ses trois autres compagnons discutaient en chuchotant, prenant leur mal en patience. Valmar aussi attendait… vengeance et lauriers seraient bientôt à sa merci. |
| | | Aranuir Dunadan Ambassadeur d'Arnor
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~ GRIMOIRE ~ -: Homme d'Arnor -: 33 ans -:
| Mer 26 Jan 2011 - 1:20 | | - Spoiler:
[HRP:] Désolé de ce long moment d'attente, mais c'est déjà expliqué. Heureux de te revoir!
Aranuir, quoi qu'à la marcha pleine d'assurance était très anxieux de l'issue de sa rencontre avec Roan, qui était, d'après ce qu'il avait appris, un noble bandit de la pire espèce. L'ambassadeur savait bien qu'il tenterait de l'enjôler, mais il y résisterait sans encombre. Ce qui l'énervait le plus était le fait qu'il allait entrer dans la grande demeure assurément bien gardée d'un scélérat de renom, comme on pourrait le nommer. - Fais tout ce qui est possible pour l'emmener à la prison, se dit-il.Une fois au pas de la porte, ses réflexions furent drastiquement interrompues par la voix rauque d'un des gardes de son adversaire. - Que faites-vous ici et que voulez vous!
- Je viens dans l'espoir d'obtenir un entretien avec le Sieur Roan.
- Pour quel motif?
- Veuillez lui dire que j'ai de belles informations sur un dénommé Anton.Le premier garde partit et le deuxième veilla à ce que l'ambassadeur ne fasse rien à leur dépends. Aranuir profita de cette brève attente pour se relaxer du mieux qu'il put en admirant les jolies statues et reliefs près et sur les murs de l'édifice. Le brusque retour du garde qui emprunta la même voix que la première fois pour interpeller l'inviter le surprit encore, mais il avait déjà repris un peu de son courage et de son calme, du moins assez pour ne point faire paraitre cette surprise dans son expression faciale. - Veuillez me suivre, le Sieur Roan vous attend.
- Très bien.Le garde emmena Aranuir dans les labyrinthes de l'édifice jusqu'à arriver aux quartiers de Roan. Il demanda à Aranuir de lui prêter toute arme pour ne pas constituer une menace pour le Sieur Roan. Le dùnedain accepta, mais ce n'est qu'avec regret qu'il confia son épée à un étranger qui, de surcroît, était ligué à un grand bandit. L'ambassadeur ne fit qu'en perdre plus d'assurance, fort mauvaise chose quand on doit être confronté à une crapule du genre.
Dernière édition par Aranuir Dunadan le Dim 2 Oct 2011 - 17:01, édité 1 fois |
| | | Nathanael Espion de l'Arbre Blanc
Nombre de messages : 1025 Age : 35 Localisation : Pelargir Rôle : Espion
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 34 ans -:
| Jeu 27 Jan 2011 - 17:53 | | Le tintement aigu d’une cloche raisonna dans la pièce qu’occupait Roan. Signe manifeste d’une présence à ses portes. Un garde ne tarda pas à l’avertir de nouvelles importantes. Roan se crispa et une veine parut marquer un battement de trop sur sa tempe. Si le lien avait été fait entre Anton et lui c’est que des accusations ou des soupçons pesaient sur sa personne. Anton avait été retrouvé. Cet idiot ne se serait pas porté lui-même au devant des autorités compétentes pour faire valoir ses droits, il avait trop d’orgueil. Il avait été arrêté et s’était défendu en jetant comme une bouée de sauvetage le nom de son plus grand concurrent. Il réfléchit rapidement et jeta d’un ton neutre : - Fais le entrer. Sans armes, sans rien que sa miséricordieuse politique et ses principes de bonnes ententes entre royaumes.Il prit un air entendu et le garde s’exécuta silencieusement. Aranuir parut quelques temps après. Qui était donc cet homme qui s’avançait dans sa demeure ? Il n’était pas un haut émissaire de la politique de la cité. Il s’agissait donc d’une de ces jeunes recrues. Un petit être fragile plongé pour la première fois dans les affaires nauséabondes de Minas Tirith la Blanche. Un ambassadeur peut-être ? Anton était Arnorien, un commandant de l’armée régulière ne pouvait pas faire l’affaire pour traiter la situation. Il fallait un étranger, coutumier des lois gondoriennes et arnoriennes, un juriste. Si tel était le cas il lui faudrait jouer un jeu subtil et trompeur … il n’était pas temps que les soupçons pèsent plus lourdement sur lui, pas maintenant. A moins qu’il ne parvienne à jeter définitivement Anton dans les tréfonds des caveaux de la ville. Il se leva de son siège, l’air songeur mais non contrarié. Il ne fit ni sourire amical ni courbettes polies. Il ne tendit pas non plus de poignée de main chaleureuse. Il avait le regard fier, ferme et plein d’audace. - Qui êtes-vous pour venir ici et mander un entretien auprès de moi ? Mon garde m’a annoncé une chose fort étrange. Vous souhaitez m’informer de nouvelles concernant un étranger ayant commis des imprudences répréhensibles au sein de la cité. En quoi ma personne pourrait-elle être assujettie à cette affaire ? Je ne fréquente pas les pouilleux de la plèbe gondorienne.Franc parler et rudesse dans la voix. Roan s’exprimait dans toute sa splendeur : plein d’orgueil et de préjugés, sûr de lui et certain des autres. Il toisa l’homme de haut en bas en attendant une réponse. Exigence suprême. Toutes contrariétés entraineraient irrémédiablement l’échec des négociations.
Dernière édition par Nathanael le Mar 1 Fév 2011 - 10:20, édité 1 fois |
| | | Aranuir Dunadan Ambassadeur d'Arnor
Nombre de messages : 109 Age : 28 Localisation : Minas Tirith Rôle : Ambassadeur d'Arnor en Gondor
~ GRIMOIRE ~ -: Homme d'Arnor -: 33 ans -:
| Lun 31 Jan 2011 - 23:50 | | Aranuir, une fois entré dans la pièce, fut pour la première fois face à son grand ennemi qu'il redoutait depuis ce qui lui parut une éternité sans jamais le voir ni de face, ni de dos. Cette situation l'inquiéta grandement, car elle lui faisait prendre conscience de la gravité de la situation. L'ambassadeur savait bien qu'il avait une assez grande ruse et qu'il défendait une cause honorable, mais il avait aussi bien, sinon plus conscience du fait que Roan avait atteint un niveau quasi-inégalable de ruse et de malice.
L'ambassadeur savait bien qu'il fallait bien parler avec Roan pour le persuader; il aurait donc à utiliser toute sa ruse pour tenter de le convaincre d'aller visiter la prison. Aranuir eut donc à commencer son discours:
- Bonjour à vous, Sieur Roan! Je me présente: Aranuir Dunadan, ambassadeur d'Arnor à Minas Tirith la blanche de Gondor. Je viens en ces lieux pour vous convoquer à un évènement qui devrait grandement vous intéresser. Vous devez assurément connaitre un dénommé Anton, un vulgaire marchand. Vous devez tout aussi bien, voir plus savoir que cet homme et de surcroît un sale brigand, un voleur! Maintenant, moi, je sais très bien, et vous le savez mieux que moi, je suppose, qu'il vous cherche et qu'il vous accuse de crime. Par contre, vous savez, je ne m'abaisserai jamais à croire un marchand plus qu'un grand militaire ou un bourgeois. Autrement dit, je sais qu'il est le criminel, pas vous. C'est en fait pour cette honorable raison que je l'ai capturé avec sa bande dans une de ces auberges malfamées des basses ruelles de la cité. Je l'ai ensuite envoyé aux autorités par pure rigueur professionnelle. Nous l'avons évidemment envoyé en prison, mais cette crapule n'as tout de même laissé aucune preuve de son crime. C'est à ce moment que j'ai pensé à vous, car, vous savez, sa ruse à beau être grande, je suis certain qu'elle ne vous arrive pas à la cheville, vous voyez. J'ai pensé à vous pour vous demander de témoigner contre lui, à la fois pour la justice et pour votre propre honneur. Alors, qu'en dites-vous?
Dernière édition par Aranuir Dunadan le Dim 2 Oct 2011 - 17:01, édité 1 fois |
| | | Nathanael Espion de l'Arbre Blanc
Nombre de messages : 1025 Age : 35 Localisation : Pelargir Rôle : Espion
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 34 ans -:
| Lun 7 Fév 2011 - 17:49 | | Roan continuait de fixer le jeune ambassadeur tandis qu’il achevait sa tirade verbeuse. Un habile maître du langage, un homme enjoué qui se frottait sans doute pour la première fois aux gladiateurs de l’arène politique. Trop en faire ne servait à rien. Il toisa encore une fois Aranuir impassiblement. Anton entre les mains de la justice. La chose était intéressante … dans les geôles, piètre vendeur de marchandises étrangères. Il lui suffirait de claquer des doigts pour faire disparaître à jamais l’infâme concurrent qu’il tentait d’occire du marché local depuis bien longtemps. Des années d’effort enfin récompensées. Ses réflexions furent brèves et rapides. Il ne répondit pas immédiatement à l’Arnorien. L’ambassadeur était dans l’expectative d’une affirmation. La lui donner sans le faire patienter un peu lui aurait laissé penser que Roan acceptait son autorité. Que nenni ! Il donna l’impression de peser le pour et le contre quand bien même sa décision était déjà prise. - Vous faites peser contre moi des charges lourdes de conséquences maître Dunadan. Bien que vous m’assuriez vouloir défendre ma cause, m’inviter à descendre les étages de la Cité Blanche pour comparaître devant un criminel de basse fausse aura quelques incidences sur mon honneur et ma réputation vous vous en doutez. Les hommes comme ceux que vous me décrivez ne méritent guère la présence d’un haut dignitaire que ce soit pour les défendre ou les accuser. Minas Tirith les pends sans plus de procès. Savez-vous pourquoi ?Il laissa un petit silence s’installer pour créer les conditions nécessaires à la chute de sa question qu’il voulait théâtrale. - Car leur simple présence en ce monde est une offense aux Valars et mérite la mort.Il s’esclaffa en solitaire dans sa vaste demeure qui ne laissait se répandre aucun écho entre ses murs. Les choses étaient dites : nulle tolérance pour le petit peuple. Il serait sans pitié et sans miséricorde pour les lâches et les voleurs. Un signe discret fit s’avancer un valet au visage émacié et aux grandes guiboles. Celui-ci posa un lourd manteau pourpre sur les épaules de son maître. Roan n’aimait pas la discrétion – du moins lors de déplacements officiels. - Menez-moi au devant de ce piètre pédant que vous nommez Anton. Si je le reconnais je le confondrai sans merci, soyez en sûr.Sa voix s’éteignit sur des paroles prononcées avec une voix des plus graves qu’il fut donnée d’entendre. Il tendit un bras dans un geste circulaire pour faire comprendre à Aranuir qu’il lui laissait la tête de la marche pour le mener jusqu’à la prison. Le valet suivit en silence, nulles négociations n’étaient possibles, cet homme inconnu d’Aranuir viendrait avec eux. |
| | | Aranuir Dunadan Ambassadeur d'Arnor
Nombre de messages : 109 Age : 28 Localisation : Minas Tirith Rôle : Ambassadeur d'Arnor en Gondor
~ GRIMOIRE ~ -: Homme d'Arnor -: 33 ans -:
| Mer 20 Juil 2011 - 0:12 | | Aranuir acquiesça, il garda la grande joie engendrée par cette réponse tardive en lui pour éviter tout soupçon. Il allait donc mener Roan à la prison des Bas-quartiers, mais que faire par la suite? Et, plus important pour le moment, que faire de son garde du corps? Ferait-il mieux d'ordonner aux gardes de le rendre hors d'état de nuire et emprisonner Roan par la force à travers le combat, ce qui risquerait sa fuite et la perte de la justice et ce qui signifierait la violation des valeurs pacifiques de l'Ambassadeur. Peu importe ce qu'il devait faire, il devait partir vite, encore une fois pour éviter du mieux qu'il pouvait les soupçons du Noble, et il devrait agir une fois au donjon, avec l'aide des gardes. Il devait donc descendre la Cité dès maintenant.
Aranuir sortit donc de la noble demeure et fit poliment signe à Roan de faire de même et de le suivre, le garde du corps se plaça évidemment entre les deux hommes, pour éviter toute agression. Ils descendirent alors ensemble la Cité Blanche avec aise et, pour la première fois du séjour d'Aranuir, sans soucis. L'Ambassadeur remarqua que les passants, des simples villageois aux militaires en passant par les marchands déployèrent toute leur politesse à l'égard de Roan. Ce geste était fait non pas par respect, mais bel et bien par crainte dans la plupart des cas.
Le cortège arriva enfin au poste de la garde après plusieurs minutes de marche dans les routes sinueuses et passantes de Minas Tirith. Les gardes les accueillirent avec joie, voyant que leur plan fonctionnait, du moins pour l'instant et esquissèrent tous un sourire discret à l'Ambassadeur quand ils le rencontrèrent. Ils emmenèrent Roan à la cellule d'Anton, attendant tous l'ordre d'Aranuir avec impatience et fébrilité et il n'avait pas l'intention de perdre son temps pour voir Roan lui passer entre les doigts. |
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