La Salle du Feu

"Je suis moi-même heureux de faire votre connaissance, maître..."

Tanarith attendait que l'éclaireur se présente.

"Voilà longtemps qu'un fils de Numenor n'est pas venu à Fondcombe, je pense. Mais la situation présente l'exige, je suppose..."

Un chant se fit entendre aux oreilles du vieux mage, tandis que quelques autres personnes faisaient leur entrée dans la salle du Feu. Quand la chanson cessa, Ambremage reprit sa discussion avec Earnur:

"Les trois coups de cloche ne vont pas tazder à sonner, dehors... ou peut-être ont-ils déjà retenti."

Toujours assis sur leurs chaises, tous attendaient que les principaux seigneurs prennent place sur les différents sièges qui restaient encore vides. Méphisto et Radamanthe, de gondor, n'avaient pas encore fait leur apparition, tout comme la Dame et le Mage d'Arnor.

Milindë sourit aux applaudissement et alla s'assoire seule dans un coin de la pièce, elle saisit au passage un livre posé sur une table... Sa couverture était d'un cuir brunatre et une rune ornait celle-ci... Elle avait déjà vu cette rune, elle regarda donc l'intérieur du livre et se mit à lire avec avidité, cette rune elle l'avait vu à la Tour, dans un livre traitant de la famille de Mithrandir, un livre sur ses origines Numénoréennes, mais là, ce livre traitait des autres origines...

Suite ici :
https://jeuderoles.forumactif.com/fondcombe-f69/le-conseil-de-fondcombe-t3269.htm#44549

Suite de :Le Cap d'Eryn Vorn

La Salle du Feu n'était pas particulièrement pleine aujourd'hui. Chose peu étonnante puisque la soirée ne commençait qu'à peine et qu'aucun évènement ou personne spéciale n'étaient arrivé dans les derniers jours. Pourtant, cela n'empêcha pas le vieux Finrodel et son nouvel ami de Gar-Thulion de s'y rassembler pour narrer ensemble l'aventureuse expédition qui les mena d'Eryn Vorn, aux frontières de l'Arnor jusqu'à Gar Thulion.

Une aventure presque loufoque, mais aussi teintée de certains danger qui s'était déroulé 5 ans plus tôt, alors que Finrodel avait prit la décision de sortir de son repaire tranquille. Une aventure, qui bien que n'ayant rien d'épique portait de petits attraits et surtout une saveur de nouveau pour les quelques gens peuplant la Salle du Feu à cette heure.

Finrodel s'avança, narrant l'histoire avec maintes gestes et intonations. La racontant comme si elle se passait sous les yeux des auditeurs et tenant plusieurs dialogues avec Saeros.

- ….. Et finalement, alors qu'il pleuvait des hallebardes au dehors, nous avions décidé, Finrodel et moi, de tenter notre chance dans la cabane d'un pêcheur …
Il y en avait plusieurs, disposées anarchiquement au bord de l'eau. Pas le temps de tergiverser ! Le vent soufflait si fort. Il sifflait tel la colère de Manwë, faisant ployer les arbres et nous obligeant à marcher courbés comme des vieillards … C'est trempé jusqu'aux os, après des heures d'une marche dantesque, que nous pénétrions enfin dans la première cabane qui s'élevait biscornue sur notre chemin …
L'accueil n'a pas été des plus chaleureux, il faut l'avouer mais, tant bien que mal, avec force persuasion, enfin nous voilà au sec ! C'est grâce au talent de guérisseur de notre vieil ami que le propriétaire du hum … ''Château'' nous laissait entrer … Il vous racontera cela mieux que moi mais c'est la première fois qu'un guérisseur m'étonnait à ce point … Et ce ne sera pas la dernière !

- Je dois vous avouer que je me méfiait encore énormément de Finrodel à ce moment. Nous n'étions pas encore les amis que nous sommes devenus, loin de là !!

Le rire de Saeros résonna sous la coupole du toit de pierre de la salle du feu …

- Je le considérais encore comme un pauvre erre dont j'avais accepté de m'occuper le temps de l'emmener à Gar Thulion par … Disons … Par solidarité elfique … Mais au fond de moi, combien de fois me suis je répété à l'époque : '' Mais pourquoi m'encombrer de ce vieux fou !!! ''
Aujourd'hui, ce qui me fait rire, c'est que Finrodel se disait exactement la même chose : '' Mais pourquoi m'encombrer de ce jeune coq''

Cette fois ci, c'était l'hilarité générale au sein du petit auditoire présent ce soir la ...

L’elfe avait encore un sourire accroché aux lèvres alors qu’il jetait une bûche sur les braises afin d’aviver de nouvelles flammes rouge dorées. Il se rapprocha de Saeros et lui posant amicalement une main sur l’épaule, il ajouta :

''Tu n’étais toutefois pas le seul qui éprouverait de la surprise face aux aptitudes de son compagnon. Quoique… Après l’aventure chez le pêcheur, je me suis bien dit que j’étais tombé sur l’elfe le plus crédule de cette ère! Je ne te prenais pas pour un « jeune coq », mais plutôt pour un poisson!!! Mais gardez bien en mémoire, tous ici rassemblés, que les plus gros poissons peuvent s'avérer être de puissants requins...''

La dessus, il reprit sa description du périple, expliquant brièvement la façon dont les deux elfes avaient prit soin du pêcheur ainsi que le cours chemin qu'ils parcoururent pour se rendre au port principal de Lond Daer le lendemain matin. Il fît une courte pause, puis s'exclama:

''Vous savez, ce cher Saeros aurait dû devenir marchand. Il aurait dû, si il avait voulu avoir une vie tranquille et bien aisée. Nous n'avions alors une bourse encore en bonne état, mais pas des plus aisée pour le long périple qu'il nous restait à faire. Savez-vous qu'à fait ce terrible gredin?''

Un silence s'en suivit. Silence durant lequel on pu aisément comprendre que tout les gens de Salle du Feu attendaient la suite avec une impatience grandissante.

''Il à offert TOUTE notre bourse, en fait, NOS DEUX bourses réunies au capitaine d'une grande frette marchande en douteux état!! J'eut envie de lui sauter à la gorge, mais il fut impossible de négocier le prix plus bas dès que ce Capitaine Endros eut connu notre somme. Et bien, permettez-moi de faire un petit lapsus dans le temps pour vous raconter la subtilité de son geste. L'homme nous traitait aux petits soins vu la pension que nous lui versions, ce qui nous permit de vagabonder un peu partout sur le navire... Et comme il l'avait présentit, la frette de monsieur Endros transportait une part de cargaison illégale.

Lorsque nous fûmes à moins d'une demi-lieu du poste maritime du Gondor, Saeros menaça le capitaine de le dénoncer aux gardes-côtes. Il nous remboursa l'intégrité de notre somme moins quelques pièces que nous lui laissèrent par amabilité. Un coup de chance? Un peu, mais cet horrible rapace a, je crois, surtout un oeil pour les bons coups''

Le trajet depuis Edoras avait été long et fatiguant pour Anairë, la jument d'Iltiriel. Elle la laissa donc dans les écuries où elle pourrait se reposer. elle repartiraient dans deux jours.
Iltiriel n'avait pas sommeille et décida d'aller dans la salle du feu, cette salle où tous les problèmes disparaissent pour un temps plus ou moins long.

Elle poussa la porte de bois clair et pénétra à l'intérieur. Il faisait chaud dans la pièce, un feu crépité dans l'âtre, quelque elfes chantaient des chansons elfiques et d'autre discuter tout simplement. Elle alla s'asseoir à l'une des table les plus éloignée de la porte et écouta la chanson qui venait de commencer.

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Il était jadis une vierge elfique
Etoile brillant de jour
Son blanc manteau était d’or brodé
Ses chaussures gris d’argent.

Une étoile était posée sur son front
Une lumière sur ses cheveux
Comme le soleil sur les rameaux
En Lorien la belle.

Ses cheveux étaient longs et ses bras blancs;
Belle et libre était-elle;
Et dans le vent elle allait aussi légère
Que la feuille de tilleul.

Au bord des cascades de la Nimrodel,
Près de l'eau claire et fraîche,
Sa voix tombait comme une chute d'argent
Dans la mare brillante.

Où maintenant elle erre, nul ne le sait,
À la lumière du soleil ou dans l'ombre;
Car perdue fut jadis Nimrodel
Et dans les montagnes isolées.

La nef elfique dans le havre gris
Sous le vent de la montagne
Bien des jours l'attendit
Au bord de la mer rugissante.

Un vent nocturne dans les terres du Nord
Se leva, et haut il cria,
Et mena le navire des rives elfiques
Au travers des flots mouvants.

Quand vint la terne aurore, la terre était perdue,
Les montagnes plongeaient grises
Au-delà des vagues gonflées qui lançaient
Leurs panaches d'écume aveuglante.

Amroth vit la rive évanescente
A présent basse derrière la houle,
Et il maudit le perfide navire qui l'emportait
Loin de Nimrodel.

Jadis il était un Roi Elfe
Un seigneur de l’arbre et des vallons
Quand d’or étaient les rameaux printaniers
Dans Lothlòrien la belle

Du mât à la mer, on le vit s’élancer
Comme la flèche de la corde
Et plonger dans l’eau profonde
Comme la mouette en vol

Le vent était dans ses cheveux flottants,
Sur lui brillait l'écume ;
De loin, ils le virent fort et beau
S'en aller, glissant tel un cygne.

Mais de l'Ouest n'est venu aucun message
Et sur la Rive Citérieure
Nulle nouvelle n'ont plus jamais entendu
Les Elfes d'Amroth.

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Iltiriel aimait beaucoup cette chanson et elle la fredonnait pendant que les elfes la chantaient. L'atmosphére commençait à le rendre somnolente, mais elle n'en avait cure. Elle voulait voir si personne n'avait besoin de ses services et décida de partir le lendemain -plutôt que le sur-lendemain- pour elle ne sait où. Mais en attendant, elle continua d'écouter les chansons et les poëmes qui se succéder.

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Namarië, Rianna vanima, Heriméla !
Antanelyë men melmë ar alassë;
Ar renuvammet oilaë.
Namarië, Rianna vanima, Ardalotë !
Cocalinalya firnë ve licuma surinen,
No melmemma len uva firë indommassen.
Namarië, Rianna vanima, Indotari !
Si wila numenna ramainen laurië,
Ar nai Fêalya seruva oialmaressë

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Ce qui signifiait en langage commun :

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Adieu belle princesse, aimable Dame !
Tu nous donna amour et joie,
Et nousnous en souviendront pour toujours.
Adieu belle princesse, Fleur du royaume !
La lumière de ta maison mourut comme une chandelle dans le vent,
Mais notre amour pour toi ne mourrat pas dans nos coeurs.
Adieu belle princesse, reine des coeurs !
Maintenant vole à l'Ouest sur des ailes d'or,
Et puisse ton âme rester dans la joie éternelle.

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