Radamanthe Emir de Harondor - Prince d'Ithilien
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~ GRIMOIRE ~ -: Homme de Gondor -: 53 ans -:
| Sam 4 Aoû 2007 - 0:16 | | Radamanthe remonta sa capuche sur sa tête d'un geste nerveux. Et jeta un regard mauvais à l'ivrogne qu'il venait de dépasser et qui semblait presque l'avoir reconnu. Il maugréa un instant, en songeant à ce que les gens penseraient si on disait que leur Intendant rôdait la nuit dans les rues, habillé étrangement et inspectant différent murs, différentes portes sans raison apparente. Que pourrait penser qu'il manigance en vadrouillant dans les rues, seul ?
Pas tout à fait seul. Non, il y avait l'enjeux de nombreuses vies qui l'accompagnait et la confiance de trop de citoyens dont il savait qu'il devait veillé à leur sécurité. Il y avait la sûreté de la cité elle-même qui l'accompagnait. Non, il n'était pas tout à fait seul.
Il jeta un oeil au poignard qui pendait à ses côtés et se mordit les lèvres. Que se passerait-il si Mithrandir avait raison, s'il y avait encore des complices de Balthazar parmis les gardes, ou n'importe où. Que se passerait-il s'il se faisait attaquer par ces gens-là, ou même par de simple bandits alors qu'il était à peine armé, alors qu'il était parfaitment seul.
Pas tout à fait seul. Non, le souvenir de tous ceux qui était morts pour la Cité l'accompagnait, et aussi une pensée pour tous ceux qui n'était pas encore morts pour le Gondor mais qui le seraient bientôt, nul ne sait quand. Il y avait la responsabilité de toutes ces morts qui lui pesait et qui le faisait frémir, sinistre devoir dont on voudrait se décharger. Non, il n'était pas tout à fait seul.
Il s'arrêta net et écouta..le silence. Qui était pesant et inquiétant, ou peut-être rassurant, il ne savait pas. Il s'adossa à un mur et se mit à penser, à tous ce qui s'était passé et à tout se qui pourrait se passer, tout ce qui l'attendait. Il prit peur et jeta un regard sur l'auberge toute proche. Une pensée l'envahit. Pourquoi ne sy' engouffrerait-il pas, se rassurant par la douce chaleur du confort de l'alcool ? C'était tellement que rester dans ce froid, dans cette nuit où il était si seul.
Pas tout à fait seul. Non, il y avait Balthazar avec lui, dans sa tête. Le rire du démon le hantait et ses yeux de Revenant ne le quittaient pas. E pas seulement Balthazar, son mystérieux maître dont l'ombre planait et la sourde menace qui frappait aux portes de la Cité. Comment pourrait-il abandonner, comment pourrait-il faillir et tout laisser tomber alors qu'il était en pareille compagnie ? Non, il n'était pas tout à fait seul.
Il se remit à avancer, une expression grave peinte sur sa figure, une terrible détermination l'ayant envahit. Il continua de marcher à grandes enjambées, et soudain, il le sentit. Ou plutôt il ne le sentit plus. Le froid l'avait abandonné, ou bien peut-être semblait-il insignifiant à présent. Il arriva devant la grande porte de la Cité, qui était fermée à présent, et qui le resterait pour longtemps à présent. Et puis une pensée le frappa. C'était folie d'entreprendre cela alors qu'il était seul.
Pas tout à fait seul. A sa gauche se tenait, ou plutôt se penchait le vieux Gilgamesh, fou et tellement sage. Vêtu comme à son habitude d'une étrange robe extravagante d'un jaune criard, il ne semblait pas avoir conscience de ce qu'ils avaient à faire. A sa droite se tenait Neige, aussi pâle que ses cheveux de givre, à cause de ses terribles blessures mais la flamme de la détermination animait ses yeux. Derrière, quelques autres, d'importance moindre, avaient déjà reçu des ordres et saluèrent l'intendant et s'éclipsèrent.
"Alors, il est temps de s'on occupper...Ce ne sera pas facile...", dit-il d'une voix douce qui, pour une fois n'était pas teintée de mépris.
"Ce sera dur, en effet, mais nous devons le faire" rétorqua Neige de sa voix claire, qui le croyait fermement et qui manifestait une once de colère après ses blessures.
"Il est même très probable que ce soit perdu d'avance, continua Gilgamesh de sa petite voix flutée. Raison de plus pour essayer avec empressement..."
Tous trois échangèrent un sourire étrange. Les paroles énigmatiques du vieillard excentrique seraient insupportable, mais il serait sûrement précieux par sa sagesse. Il n'était pas tout à fait seul quand il disparut, laissant la solitude seule avec elle-même. |
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Silence Citoyen
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~ GRIMOIRE ~ -: Rohirrim -: 42 ans -:
| Jeu 6 Sep 2007 - 17:16 | | HRP// A prendre comme étant inscrit dans le passé bien entendu //HRP
Ronfleur inspectait d'un doigté hasardeux la profondeur de son nez, l'air totalement absent et ô combien crétin pour ses deux autres compagnons. Ses derniers affichaient un air de mépris devant le manque de sérieux de leur supérieur... Ou du moins, de son manque de charisme. Il ne fallait pas être une flèche pour se rendre compte qu'avec des manières pareilles, il n'allait pas monter de grade de si tôt.
- Qu'Ammoth me foudroie... Ossa commenter l'un d'eux.
- Pchuut ! Répliqua Ronfleur dans l'instant.
Il fixait en contrebas le petit rassemblement des forces secrètes locales. Et bien que son nez était tout à fait propre -après une inspection d'un quart-d'heure qui n'en finissait plus- c'était simplement un tic qui décrivait sa concentration dans l'acte. D'où ils étaient, ils n'arrivaient pas à entendre grand chose de la conversation en contrebas, bien que seul Ronfleur était vraiment concentrer dans son rôle...
Il pensa pour lui même : - (pensée) Il faudrait qu'on leur donne une fausse piste un de ses quatre... Ils ruminent encore avec les cadavres de traitres qu'on leur a offert, ils ne sont pas entièrement dupes, ils doivent sentir la feinte quelque part... Mais quel appât pourrait suffire pour les occupés ?
Un craquement se fit entendre à l'étage du dessous. Il n'y eut plus le moindre bruit, les trois griffes coupant court leur respiration. Ils communiquèrent alors par langage de signe :
- (signes) Propriétaire encore à l'auberge ?
- (signes) Sur. C'est intrus.
- (signes) 3 minutes de silence. Ensuite agissez
- (signes) Compris.
Et ainsi, le peu de vie qu'il y avait dans la pièce sembla s'éclipser, les trois hommes devenant soudainement d'immobiles statues aux allures de courbes humaines. Après quelques instants, les deux hommes se réanimèrent et se faufilèrent en contrebas, descendant à l'étage silencieusement. Ronfleur reprit son poste derrière les volets entrouverts, cherchant du regard ceux qu'il observait quelques instants plus tôt. Il psalmodia une série de malheurs, ne voyant plus personne. Il quitta la pièce à son tour, bien décidé à reprendre ses deux compagnons au passage et de dégager de l'endroit. |
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