La Citadelle

Comme aucune autre question ne semblait devoir être posée, le groupe sortit de la salle d’audience à l’invitation de Rustor Gelmiron, et dévala l’escalier pour traverser successivement la salle de garde et la salle d’armes, avant de déboucher dans la grande cour de la forteresse. Hataldir attendait déjà, tenant son cheval par la bride. Il n’était pas seul puisque cinq autres Elfes, une femelle et quatre mâles, patientaient à ses côtés. Un chariot bâché et attelé, sur lequel avaient été chargées les statues, était prêt au départ. Silvirien vit qu’on avait prévu une monture pour tous ceux qui n’en possédaient pas, et ce fut avec une joie non dissimulée qu’elle retrouva le hongre gris qui l’avait portée jusqu’à Gar Thulion. Elle déposa avec soin les deux paquets dans le chariot, et fixa son propre sac sur sa selle. Quand tous furent prêts, Rustor Gelmiron s’avança en compagnie de Mithrandir et d’Eoweng, et leur fit ses adieux, en leur souhaitant bonne chance. Le convoi s’ébranla et franchit la grande porte de la forteresse, sous un soleil d’or que Glorfindel lui-même n’aurait pas renié. En fait, les seuls nuages à l’horizon risquaient fort de ne pas dépendre de la qualité du ciel…


// La suite dans : Convoi vers Minas Tirith //

Sombre-chêne entra dans la salla d'audience et salua de la tête les deux gardes immobiles qui avaient ouvert la porte. Le caporal s'avança vers le fond de la salle où était assis un elfe à la chevelure chatain clair, le remplaçant du général Gelmiron lors de ses absences. Sombre-chêne nota interieurement qu'il appartenait à la Maison du Marteau de Colère. Les statues des rois elfes se dressaient, imposantes mais élégantes. Lorsqu'il fut arrivé devant l'intendant, le ranger s'inclina. L'elfe lui rendit son salut et lui dit avec un ton chaleureux qui tranchaient avec son attitude lorsque les "formalités" s'étaient achevées :

Caporal! Votre retour me réjouit. Où étiez-vous durant tout ce temps?

L'intéressé répéta l'histoire qu'il avait conté auparavant au garde avant d'ajouter :

L'elfe qui m'a conduit à vous m'a informé de la situation. Les elfes rénégats gagnent en importance on dirait. Le fait que leur maître ait envoyé ces lettres prouve qu'il commence une autre partie de son plan, quel qu'il soit. Mais il est étrange qu'il n'ait pas agi de la sorte avant que toutes ces atrocités commencent. Il aurait alors il me semble gagné plus facilement la confiance de ses cibles, il aurait eu plus de crédibilité. Mais comment savoir si cela fait partie de son plan ou si, trop confiant, il est sûr d'arriver à ses fins. Je pense que c'est ce cette deuxième possibilité qui est la bonne et c'est sur ce point que nous devons nous concentrer : il n'a peur de rien. Si cela peut nous effrayer, il serait possible de tirer un avantage de cette particularité psychologique.

Un silence suivit durant lequel les deux elfes réfléchirent aux paroles de Sombre-chêne et à ce qu'elles impliquaient. Le régeant finit par briser ce silence :

Ce que vouc avancez est basé sur des faits bien minces. Je ne sais pas si l'on peut s'y fier... Ah! j'y pense! Cela coupe court à ce sujet mais c'est important. Le général Gelmiron, suite à vos agissements en Rohan et ailleurs, m'a chargé de vous proposer le titre d'ambassadeur. Acceptez-vous?

Vous... vous me prenez de court. Mais je ne puis qu'accepter. C'est un grand honneur que vous me faites, et j'espère en être digne.

Sombre-chêne s'inclina profondément, puis après de nouvelles formules de politesse, prit congé de l'intendant. La nuit était tombée, étendant son voile noir sur la citadelle cachée.

//Je m'accorde ce poste avec l'accord de Rustor//

Un garde lui expliqua que le Général était occupé à l'entrainement de ses troupes et qu'il comptait rester dans la ville basse pendant ces derniers jours... Il avait beaucoup de travail et ne voulait pas perdre de temps.

Alet Dunadan marchait depuis l'entrée de la cité sur les pavés de pierre blanches et âcre qui parcouraient les rues de la cité ...
Dans le ciel, quelque nuage blanc bien peu menaçant parcouraient le bleu azur de ce dernier. Nuages derrière lesquels hirondelles et mésanges se cachaient, comme s'amusant dans ces grandes masses fraîches et humides.
Alet Dunadan s'avança dans la cité en passant par la plupart des quartiers de la cité sur son cheval dans son armure et ses armes d'apparat en vue de faire la meilleure impression possible. C'est ainsi qu'il gravit les premières marches du palais et de la citadelle, passa devant les gardes qui le laissèrent entrer et finalement vint dans la salle du trône. Il patienta tout en se servant d'une coupe d'eau fraîche à disposition des visiteurs qui patientaient ...

Il espérait que quelqu'un allait arriver.

Mais personne n'arrivat... Car tout le monde se trouvait à la guerre. Et que les rares soldats encore en garnison dans la cité elfique passaient leur temps en patrouille et non en civilités.
On signala juste à Alet ou se trouvait la grande partie de l'armée, c'est à dire au nord, puis on le laissa seul, à son triste sort...