L'ambassadeur

Sombre-chêne fit ralentir Niphredil qui s'arrêta derrière une longue file de voyageurs qui attendaient d'entrer dans la Cité Blanche. Ne se rappelant pas avoir vu une queue de la sorte devant la Grande Porte lors de sa venue ici, l'elfe, intrigué, se tordit le cou pour connaître la raison d'un tel embouteillage. Mais rien de ce qu'il vit ne lui permit de comprendre ce qui se tramait. L'ambassadeur attendit donc patiemment que la file devant lui se réduise, alors que d'autres personnes s'entassaient derrière lui.

Une fois arrivé devant la porte, Sombre-chêne découvrit une demi douzaine de gardes armés qui surveillaient l'entrée de la Cité. Ils questionnaient chacun des arrivants et notaient la raison de leur visite, ainsi que leurs noms et leurs date d'arrivée. Une fois cet examen fini, la personne pouvait entrer.

Lorsque le tour de l'ambassadeur vint, l'homme chargé de questioner plissa les yeux et dit d'une voix supicieuse qu'il voulait formelle, sans grande réussite :

Quel est votre nom et la raison de votre venue ici?

Je suis Sombre-chêne, amabassadeur elfe. Je viens ici pourexercer ma fonction. Peut-être ne le suis-je pas, mais pensez-vous qu'un elfe rénégat aurait un tel culot?

Le soldat réfléchit un instant, dérouté que l'elfe eut ainsi lu ses pensées, puis se détendit :

Excusez-moi. Mais comprenez-moi...

C'est votre devoir d'avoir des doutes. Vous êtes tout excusé. Mais pensez à une chose : si certains elfes sont mauvais en ce moment, ils ne le sont pas tous et ce ne sont pas les seuls.

A nouveau, le garde fut désorienté, et c'est d'une voix incertaine qu'il répondit :

Bien sûr. Tenez, voici un passe qui vous paermettra de passer les différents niveaux sans encombres.

Merci.

Et l'ambassadeur repartit dans les rues blanches au trot. Il se dirigea vers le palais qu'il atteint, comme le soldat l'avait prédit, facilement.