L’entraînement des infirmiers

Après avoir quitté Rustor et les autres, Nidnama laissa aller ses pensées : Il allais devoir gérer seul la formation des elfes qui allaient daigner l’aider dans sa tache de médecine. Il faudrait commencer par trouver des volontaires et il fallait espérer en trouver.

Lorsqu’il parvint à la boutique d’herbe que lui avait indiqué Rustor, Nidnama constata qu’elle était heureusement bien fournie et il s’adressa au commerçant :

- Bien le bonjour…

- Bonjour à vous. Que puis-je pour vous ?

- Comme vous le savez, la guerre est malheureusement éminente.

Le commerçant hocha la tête avec consternation : il se doutait de ce qui l’attendait et si ce n’était pas pour lui plaire, il savait qu’il avait tout intérêt à aider l’elfe qui venait de se présenter et l’ensemble du royaume en soignant des blessés plutôt qu’en en faisant. Aussi, il prit la parole :

- Je suppose que vous allez me demander de mettre en place une infirmerie… Mais il se trouve que si je connaît mes simples, je n’en suis pas moins ignorant de la manière de soigner des blessés de guerre…

- Vous supposez bien mais il se trouve que je suis moi même compètent et que le général Rustor Gelmirion m’a prié de mettre cette infirmerie en place et, comme je ne peut pas m’en charger seul, je suis venu quérir votre aide.

- Parfait. Je me présente : Aranwë. Et voici ma femme, Alcarinquë, qui est bien plus douée que moi en ce qui concerne la guérison.

Aranwë désigna du menton la jeune elfe qui venait de rentrer dans la boutique.

- Bonjour. A qui ai-je l’honneur ?

- Nidnama, guérisseur au service de Rustor Gelmirion et qui a le désagréable devoir de vous annoncer qu’il vas requérir vos service pour monter une infirmerie en prévention de la bataille qui se prépare.

- Je me doutait que cela allais venir. Aranwë, je vais lui montrer les herbes que nous avons à disposition.

- Merci bien. Mais pour-ai-je vous demander un service ? Ce n’est pas à trois que nous maintiendront une armée et il faudra des volontaires. Si vous pouviez trouver des personnes aptes ou simplement motivées pour nous aider…

- Bien entendu. J’y vais de ce pas.

Le commerçant quitta la salle d’un pas vif. Et Alcarinquë mena Nidnama dans l’arrière boutique ou elle lui exposa l’ampleur de leurs réserves. Le guérisseur fut positivement surprit en découvrant que outre les herbes de premières nécessitées, il y avait aussi de quoi préparer des potions et des poisons en grande quantité et lorsqu’il découvrit une petite réserve de giralie et d’autres herbes hallucinogènes, il interrogea Alcarinquë sur la raison de leur présence. Elle répondit, simplement que c’était là une bonne manière de calmer les patients sans les endormire.

La boutique réservait quelques autres surprises et Alcarinquë lui expliqua que les environs étaient très riches en herbes médicinales. Deux heures avaient passé lorsque Nidnama et Alcarinquë sortirent de l’arrière boutique pour aller à la rencontre Aranwë qui revenait avec 17 elfes prêts à leur venir en aide. 2 jeunes qui n’étaient pas assez âgés pour manier les armes les rejoignirent quelques minutes plus tard. Nidnama prit la parole avec un sourire :

- Parfait. Vous savez sans nul doute pourquoi vous êtes là et je suis ravis de vous voir. J’aimerais avoir combien d’entre vous connaissent les arts de la médecines.

Seuls deux d’entre eux se désignèrent et Nidnama décidât de les disperser en deux groupes : Alcarinquë et Aranwë s’occuperaient chacun de la moitié d’entre eux et Nidnama s’occuperaient d’eux à tour de rôle.
Les petits groupes de travail se mirent en branles et Nidnama prit les deux jeunes à part et les chargea de préparer avec lui les poisons et autres pour le général. Ils se montraient heureux de pouvoir participer à l’effort de guerre malgré leur quarantaine d’années a peine révolue qui les empêchait de se joindre a la bataille.

Le soir arriva et découvrit un Nidnama exténué : il avait sans cesse fait et refait les même gestes, montrant comment faire des bandages n’empêchant pas le blessé de combattre, expliquant comment utiliser les dangereuses potions permettant de remettre d’aplomb quelqu’un en quelques secondes, les entraînant à aller chercher les blessés dans toutes les situations,…

Lorsqu’il décidât de laisser les futurs infirmiers se reposer, il se dirigea vers les deux jeunes qui avaient finit par assimiler les méthodes pour préparer les onguents à appliquer sur les lames et les flèches et les congédiât à leur tour. Enfin, il put se laisser à effectuer quelques actions pour son propre compte : Il commença par enduire soigneusement ses lames de poisons et de somnifères avant de nourrire ses animaux. Il prit enfin le chemin de la ville, songeant aux maisons dont on lui avait parler pendant l’après midi. S’il rejoignait l’une d’elle ? Il laissait ainsi déambuler ses pensées, regardant Aladon gambader joyeusement autour de lui…