Assaut en regle

"Reznor, oui, c'est exactement cela," que je dis. Ensuite, suite à son autre question, je jette un oeil vers l'horizon, plus nerveusement qu'autre chose, car il est clair que l'Escadre est partie, même si j'aurais bien du mal de voir quoi que ce soit.

"Largement, je pense que seul Corwen a assez d'audace, et de talent, pour oser tenter quoi que ce soit sur la port. Comme il est partit, je pense qu'il ne risque plus de se passer grand chose ici, et donc, toirs-cent hommes seront largement assez... On peut toujours les envoyer patrouiller hors du port sur des embarcations légères, histoire de s'assurer que rien ne vien par la mer."

Et je conseille donc à deux p'tits capitaines de faire cela.
Alors, retour aux choses sérieuses, la bataille risque de se faire un peu plus astreignantes, surtout que préfère de loin un joli affrontement naval. Bwah, j'aime pas ne pas être dans mon élément.

"Eh bien, eh bien, cela ne va pas être facile... Mais en effet, on n'va quand même pas abandonner ainsi... Bon, là, mes arbalètes pourront certainement se rendre utiles... Armes redoutables... Je pense qu'il faudrait réunir le plus d'armes de jet, historie de ne pas les laisser s'approcher trop... Dans une ville de Corsaires, ça n'devrait pas poser problème !"

Grapins, balistes et arbalètes en tous genres... Il y avait bien ça à Umbar... Après, s'il fallait en venir au combat rapproché, je faisais bien plus confiance à mon collègue Haradrim ici présent qu'à moi-même.

"Quel imbécile." pestai-je. "Quand on mène une rébellion, quand on soulève tant de gens pour l'abattoire, on a la décence de ne pas crever. Pas donné à tout le monde de se faire figure de proue d'une révolution..."

Quelques types des alentours tiquèrent, trouvant ma remarque fort hors-de-propos. Sans leur donner tort, il y avait du vrai dans ce que je disais. Les martyrs ne restent dans les mémoires que lorsqu'ils ont accompli quelque chose de fort, pas lorsqu'ils sont morts avant cela...

Quelle foutue ironie du sort... J'vais tout de même pas clamser dans Umbar, cette ville que j'abhorrais ? Moi qui ai manqué trente-six centains d'occasions de creuser mon trou dans l'eau, moi qui ait passé ma vie sur ma mer... Tudieu, non, ce serait une honte que de mourrir sur le continent...
Faut s'occuper d'ça...

"Réunion, il nous faut une réunion avec tous les chefs', au Palais, il faut qu'on se décide au palais... Capitaines pirates et corsaires, ceux de l'Ile Engloutie, et vous aussi, l'Chien Borgne..."

On passait le message, partout dans la ville, des gosses et des marchands obèses, des esclaves à qui cette foutue armée du dehors avait fait foirer leur "affranchissement", et toutes sortes de types...
Même si je n'avais aucune idée de ce que ça allait donner, au moins ça donnerait l'impression qu'on ne capitule pas comme des rats...

J'arrivai aux salles centrales... Bien vite on vit affluer quelques capitaines qui laissaient ainsi la surveillance des murailles à leurs seconds. Quelques... Cela ne suffirait pas. Les autres étaient-ils en route ? Je l'ignorais.

Etant appelé au palais, Taorin envoya deux Chiens, Ali et Saadi, deux frères, chercher les deux prisonnières et leurs gardes.

En marchant vers le palais, Taorin put voir des dizaines de civils apeurés, attendant que l'orage cesse. La bataille serait bientôt finie, et l'issue, à part un miracle, ne faisait aucun doute. Les rebelles finiraient écrasés par le nombre, et Umbar serait de nouveau occupée. "Ils ne gagneront pas sans dommages, ces crevards" pensa le capitaine.

Arrivé au palais, le Chien Borgne le trouva en pleine ébullition. il y retrouva aussi les prisonnières, qui avaient visiblement étaient violées, alors qu'il l'avait formellement interdit. Les fautifs s'en souviendraient. S'approchant des gardes, il demanda:
"Vous avez failli à votre mission. Je vous avais interdis de les violenter, et bien sûr, c'est ce que vous avez fait ! Vous êtes donc considéré comme renégats. La punition, en temps normal, et la décapitation. Cepandant, j'ai trop besoin d'hommes, même incapables comme vous. Qui les a violées?"
Deux hommes levèrent la tête.
"C'est nous, cap'taine. Les autres le savaient pas. Y cherchaient à manger.
-Au moins, vous êtes francs. Caporal, pendez-les. On ne peut pas avoir d'hommes qui désobéissent. Prévenez tous les soldats des environs, qu'ils sachent qu'on ne fuira pas, et que toute insubordination sera punie. Je suis prêt à tuer cinquante de nos propres hommes si ça empêche Umbar de tomber. Exécution, caporal !"

Puis il rentra dans la salle de réunion, pour y trouver une dizaine de capitaines, dont Reznor.
"Excusez-moi du retard, j'ai dû punir une insubordination."
Devant les regards intrigués de quelques capitaines, il ajouta:
"Les fautifs seront pendus dans quelques minutes. Pourquoi nous avoir convoqué?" conclut-il à l'intention de Reznor.

J'esquissai un sourire. Merveilleuse atmosphère d'Umbar...

"Normalement, nous ne devrions pas avoir de porblèmes pour motiver les sodlats à se battre... Ceux qui nous attaquent ne sont pas du genre à grâcier ceux qui se rendent... Tant que nous empêchons toute fuite par le Port. Avec tous les navires envoyés par le fond par Corwen, cela ne devrait pas poser problème non plus."

Finissant ma petite remarque déclenchée par le mot insubordination, je me tournai vers le capitaine des Chiens, pour répondre plus précisément à sa question à lui.

"Eh bien, parce que justement, tout va mal... Le Mort est mort avant d'avoir mené à bien sa folie... Partout des rumeurs et rien de concret. Nous ne pouvons laisser faire ça. J'espère que nombre de capitaines répondront présents, tous serait parfait. Mais il faudrait également savoir de ce qu'il en est de ces Numénoréens qui n'étaient pas avec les Bleus, il y a des rumeurs contrariantes... Je n'en ai pas encore vu un seul arriver..."

Néanmoins, un coup d'oeil rapide me fit voir qu'il y avait de plus en plus de capitaines qui affluaient... Peut-être n'étions-nous pas perdus...

"Alors", dis-je enfin quand j'estimai que la plupart de ceux qui avaient participé à l'assaut étaient là, laisserons-nous tomber notre objectif ?"

-Jamais, déclara une voix dans l'assemblée. C'était le capitaine Riordan, pirate respecté et fortuné, qui avait plusieurs navires à sa solde et de ce fait beaucoup d'hommes de main. Il arborait une expression fière et noble digne des grands Seigneurs de Gondor, et il n'était pas à exclure qu'il ait quelque ancêtre parmi l'élite de l'Ouest, même s'il avait choisit la voie de la piraterie, avec succès.

-J'ai cent cinquante hommes qui ne failliront pas, ajouta t-il en brandissant son sabre ouvragé.



-Mais qui oserait nous trahir ? Nous avons tous notre honneur de pirate ! beugla un capitaine habillé de noir. C'était Sardanapale, un combattant effroyable, sans peur et plus cruel qu'un orc. Mais il accordait une importance particulière à l'éthique ce qui, conjugué à la terreur qu'il semait, en faisait une des figures les plus respectées des libres penseurs.
-Ferions-nous une vote signgifiant que tout traître est passible de mort, comme à la République des Mers ?



-Nul besoin de cela, affirma Rice, un des principaux orateurs de la République, qui avait malgré son jeune âge était un des plus viurlents, et il s'était taillé une réputation remarquable. Il était redoutable sur mer, et vivait dans le luxe de ses butins.
-Je pense que tous ici seront d'accord pour ne pas abandonner maintenant. Permettre à certains de fuir comme des lâches, c'est mettre en cause le bien-fondé de nos actions. C'est rendre Umbar à ces chiens, c'est cracher sur la valeur de tous ceux qui sont morts pour la liberté.


-Moi, Lahan, je sillone les côtes de l'Est, du lointain Harad. Là je suis autant reconnu qu'à Umbar, commença un capitaine dont le tein basané confirmait les dires. En effet, il oeuvrait surtout à l'Orient, et on pouvait le voir rien que de la façon dont il était habillé. C'était un homme simple, bien que riche, et il était fort respecté.
-Et j'affirme qu'aucun homme de l'Est ne pliera devant ces fanatiques adorateurs d'un dieu déchu !



-Mais y a t-il besoin d'en ajouter davantage ? Yse avait parlé d'une voix suave. Elle était ce qu'on aurait pu appeler une princesse de la Mer. Seule femme à s'être imposée parmi les capitaines reconnus de tous, elle exerçait une fascination sur beaucoup, et le seul fait qu'elle reste à Umbar motiverait bien des hommes à faire de même.
-Un vrai capitaine reste le dernier sur son navire qui coule... Ou bien nous vaincrons pour Umbar, ou bien sombrons avec la Cité du Destin ! Qui ose s'pposer à cela ?


Un silence retentissant se fit entendre. Une bourrasque de vent souleva les riches tapisseries de la salle, et on l'entendit siffler. Mais personne ne dit mot.


-Voilà qui clôt ce débat ! Moi, Sined, le doyen d'entre vous et le plus sage sans doute, déclare qu'il est du devoir des libres penseurs et partisans de la libre entreprise de défendre Umbar pour lui redonner sa splendeur passée.
Nous ne faillirons pas !

Le Chien Borgne s'avança légèrement, et dit d'une voix claire:
"Je ne me présenterais pas, car je ne suis pas marin. Vos hommes pourraient refuser de me suivre. Ils préfèreront un capitaine de navire. Néanmoins, je suis prêt à vous fournir tout ce que l'expérience m'a appris, et les Chiens du Désert se battront tous à vos côtés ! Si le capitaine Reznor se présente, je voterai pour lui, j'ai beaucoup de confiance en ses capacités..."
Il rejoignit ensuite Reznor de l'autre côté de la pièce, et lui murmura:
"Si le Mort n'était pas celui qui nous a mené, qui donc était derrière ce masque?"

J'esquissai un vague sourire envers le capitaine Haradrim et le remerciai brièvement de sa confiance.
Je me levai alors, car après ce vote avant même que les débats soient ouverts m'obligeait dès lors à me prononcer sur la question, vu qu'elle me concernait particulièrement.

"Eh bien, on dirait que je vais bien être obligé de me présenter," raillais-je. Fausse modestie, bien sûr, même si finalement, j'y aurais peut-être réfléchi à deux fois avant de dire ça, normalement. Tout de même, je ne suis pas accoutumé aux combats sur terre...
"Permettez-moi néanmoins de souligner, et je m'adresse à celui qui sera élu si ce n'est pas moi, de souligner que les talents du Chien Borgne ne doivent pas être négligés... Il est certainement plus habitué à ce genre de siège que nous autres..."

Je vis le jeune capitaine Rice acquiesser ostentiblement. Normal, en temps que notable de la République des Mers, il était lui aussi présent quand le capitaine Suderon avait dit venir de Dur'Zork. D'après les légendes qu'on chantait, c'était là une bataille qui suffisait à forcer le respect si on n'y avait participé et survécu.

Celà dit, je revint m'installer près du Chien Borgne et répondit à sa question, enfin, si on peut appeller ça une réponse :

"Ma foi, je n'en sais rien. C'est en effet un grand mystère. N'ayant jamais rencontré le vrai Mort auparavant, je n'aurais pas su deviner la supercherie... Peut-être en interrogeant les premiers capitaines qu'il a soulevé aurions-nous un indice..."

Mais je me tus. Il devenait certain que les autres capitaines allaient prendre la parole...

Evidemment, on pouvait s'attendre à ce que le vote pour un meneur soit un peu plus compliqué que l'accord qu'ils venaient de conclure. Nul doute que les capitaines garderaient tous une certaines autonomies, et les marins les plus influents seraient commes des généraux, mais il fallait bien une présence symbolique pour mener les troupes de pirates, de forbands, de corsaires et toutes autres sortes de vermine dans cet affrontement qui n'était sans doute pas leur spécialité.

-Je me présente, déclara le capitaine Riordan d'un ton solennel. Et je vote bien évidemment pour moi-même.

C'était bien ce qu'on pouvait craindre, un vote qui n'en serrait pas un, et qui en fin de compte ne servirait à pas grand chose à part perdre du temps. Le seigneur Sardanapale confirma cette crainte lorsqu'il parla ainsi, de sa voix froide et tranchante :

-Je fais la même chose. Je me verrais parfaitement moi-même à la tête de notre coallition.

Yse, princesse des mers, adressa un petit sourire mutin à l'assemblée. Véritable campagne électorale, qui fallait-il choisir ? Le fortuné, le guerrier impitoyable, le jolie fille ?

-Je me présente également et mon vote va naturellement à moi-même... dit-elle.

Lahan, qui naviguait principalement au sud, où il connaissait des Terres dont les gens de Gondor soupçonnent à peine l'existence, et de ce fait purement orginaire du Harad Lointain. Comme nombre de gens de cette partie éloignée du Waith, il apprcéciait particulièrement les vertus guerrières...

-Je ne me présente pas, je n'ai point assez d'influence ici... Mon vote ira donc au capitaine Sardanapale...

Egalité avec Reznor... La parole était à Rice, le jeune rhétoricien impitoyable de la République.

-Je n'ai pour habitude d'exhorter les hommes que sur les bancs des assemblées, pas dans le tumulte des combats. Je ne me présenterai donc pas. Celui néanmoins que je désirerais voir à notre tête, est le capitaine Reznor.

Vote stratégique, sans doute... Reznor étant certainement celui-qui est le plus allé à la République, on pouvait comprendre ce choix facilement.

Sined lui réservait son vote. Tout pouvait encore se décider...

[La parole aux PNJ que je n'ai pas créés ]

Je ne pu m'empêcher d'esquisser un sourire singulier. Comme quoi, cette folie que j'avais eu de m'attaquer à la prétendue flotte impériale ne m'avait pas rapporté qu'un gouveranil brisé, il y avait du bon également...
Et du moins bon également, j'aurais mille fois préféré un combat en mer, bien sûr. Enfin, de toute façon, le Requiem n'était plus en état de faire la moindre action de gloire pour le moment...

Je me levai donc pour me placer approximativement au centre de l'assemblée et, la balayant du regard avec un discret air de gratitude modeste qui devait être étrange à voir sur ma personne, je dit :

"Eh bien il semble que ce sera moi qui devrai donner de la voix dans cette affaire. Vous aurez donc pleinement l'occasion de faire ce que vous faites le mieux mon cher Sardanapale, vous battre, sans vous soucier de gérer tout le reste."

Petit salut, un rien polisson, aucunnement insultant. Nous nous connaissions à peine, de nom surtout, bien que ma renommée personelle venait davantage de mon navire et des folies que j'avais faites pour le garder.

"Je ferai donc confiance au Chien Borgne dans cet affrontement, pour nous conseiller sur les petites subtilités pouvant échapper à nous, gens de la mer...
Du reste, j'ai fait décharger de nombreuses arbalètes et ai demandé à ce qu'on rassemble balistes et armes semblables. Notre place, à nous et à nos hommes, est donc aux murailles, histoire de voir un peu plus clair sur les intentions ennemies et tirer une salve de flèches ou l'autre."

Nous dirigeâmes donc prestement vers les remparts de la Cité du Destin, où justement l'avenir de la libre entreprise se jouait presque, en même que celui des causes justes en Harad.
J'en conviens, tout le monde n'ira pas trouver la piraterie comme étant juste, mais inutile de philosopher...

Nous arriveâmes aux créneaux, lourdement armés, avec de nombreux arbalétriers, archers et artilleurs particulièrement doués, car ils savaient tirer en mer, là où les vagues gênent la précisoon.
Et nous vîmes...

Ils virent...

Une armée qui n'avait pas bronché, même lorsque la présence de vigiles sur les remparts s'était considérablement ammoindrie, car leurs seigneurs à eux aussi craignaient quelque manifances de leurs ennemis.
Ils n'avaient donc pas attaqué les défenseurs d'Umbar, bien heureusement...

Mais il semblait qu'ils avaient fini leurs négociations aux mêmes moment que les pirates, et à présent ils semblaient prêts à reprendre l'attaque.
On avançait déjà des échelles de siège et tous se tenaient prêts à lancer l'assaut.

C'était maintenant aux pirates de réagir afin de contrer l'attaque des fidèles aux forces de feu Amouth...

J'esquissai une grimace. Un peu de répit pour préparer une stratégie n'aurait pas été de refus... Bien sûr, nous étions avantagé de par notre position et les remparts devraient ^surement offrir une certaine protection face aux projectiles ennemis. D'ailleurs, nous étions supérieur dans ce domaine osai-je affirmer.

Je voyais les autres capitaines qui observaient la scène, chacun avec une expression différente, mais tous semblaient prêts. Rice et Riordan semblaient discuter ensemble. Ceux à l'allure la plus distinguée auraient-ils quelqu'idée astucieuse ? A moins bien sûr que le sujet de leur conversation soit tout autre...

"Bon, qu'on se tienne rpêt à repousser les échelles... En attendant, on canarde, on est assez bien placé pour ça, et si un pirate est capable de tirer sur la Mer houleuse, il l'est certainement capable sur terre."

En effet, les arbalètes et autres armes de tir faisaient des ravages, et on comptait bien en profiter.
Puis, me tournant vers le Chien Borgne, qui, d'arpès ce que j'avais déduit de son discours àla République devait quelque expérience dans ce sujet.

"Approuvez-vous ces actions ? Avez-vous une idée des moyens avec lesquels ces Mauvais Hommes peuvent attaquer une muraille ?"

"A mon avis, ils se contenteront de lancer une attaque frontale, du moins au début, pour épuiser nos munitions et pour tester nos défenses." répondit Taorin. "Tout ce qui nous reste à faire, c'est de les canarder et d'alterner les tours de garde pour éviter que tous nos hommes ne tombent de fatigue. Je pense qu'il faudrait laisser deux tiers des hommes sur les remparts, le dernier se reposant pendant six heures mais prêt à intervenir.
Ils pourront aussi tenter d'utiliser les mumakîl comme tours de siège. Dans ce cas là, d'après toutes les rumeurs que j'ai entendues, il faudra leur envoyer des projectiles enflammés, pour qu'ils paniquent et massacrent leurs propres troupes."
Regardant autour pour être sûr que personne d'autre n'entendrais, il ajouta à l'adresse de Reznor:
"Je dois vous avouer quelque chose: je n'ai pas réellement participé au siège de Dur'Zork. Je menais cinq cents cavaliers en renforts. J'ai participé à la bataille, mais pas au siège. Evitez de le dire aux autres capitaines, ça pourrait déclencher des tensions..."

Le Chien Borgne se retourna vers l'ennemi, qui avançait implacablement. Les premiers tirs partiraient dans quelques secondes...

Il fallait malheureusement s'en douter, ce qui avait permis aux pirates assaillants Umbar de se rendre compte rapidemment qu'une armée Haradrim venait reprendre la ville, c'était bel et bien la poussière dégagée par les pas gigantesques de ces créatures tout aussi impressionnantes de sont les Mûmakil.

Les bêtes, au nombre de trois, ce qui, dit en passant, est déjà suffisant pour faire assez peur, les bêtes, donc, stationnaient un peu plus loin, passé les tentes aux dorures et ornées de bannières qui devaient certainement appartenir aux officiers. Les Oliphants étaient donc restés de côté jusqu'à présent.

Or il semblait que l'attaque était un sacré échec... La plupart des échelles ne mettaient pas longtemps avant de s'écraser au sol, et de toute façon, ceux qui réussissaient à monter dessus étaient bien vite transpercés de flèches et de carreaux d'arabalètes tirées depuis les remparts.
Les remaprts et leurs créneaux étaient eux-même ort utiles, protégeant remarquablement les pirates qui faisaient pleuvoir une pluie singulière sur leurs ennemis...

Or ce qui devait arriver arriva, on entendit un ordre en Haradrim crié d'une voix forte en bas, et il ne fallu pas longtemps pour que les énormes bêtes grises se mettent en route...
Ils avançaient, leur nacelle remplie d'archers et de soldats avec des grapins prêt à mettre pied sur les murailles dès que la possibilité leur serait donnée...

Les défenseurs d'Umbar n'allaient tout de même pas se laisser aborder ainsi, eux qui qui étaient majoritairement des pirates ?

Je dois avouer que je fus quelque peu étonné par la révélation de mon confrère Haradrim. Mais finalement, peu importait, quelqu'un ayant survécu à une charge suicidaire d'à peine un demi-millier d'hommes face aux assaillants de Dur'Zork était forcément qulqu'un de valeur.

"Hum.. Je m'en garderai bien, en effet... Mais j'ose espérer que vous pourrez quand même nous être utile."

Comme pour ponctuer ma phrase, les trois gigantesques Oliphants se mirent en mouvement, dans des nuages de poussière et des coups sourds portés sur le sol par leurs pattes énormes.
Je me tournai alors vers la masse de pirates et de forbands, car bon nombre d'entre eux regardaient ces choses avec apréhension...

"Bon, inutile de s'affoler, je nep ense pas qu'ils puissent défoncer nos murailles... Mais ils faut éviter qu'ils ne servent de plateformes de débarquement à nos ennmis. Nous devons donc les empêcher d'arriver jusqu'à nous... Mais nous avons des balistes à notre disposition... Enflammons les carreaux, comme le conseille notre allié Haradrim... Cela devrait les faire paniquer..."

Puis, ayant déjà sorti mon sabre de son fourreau et me tournant vers le Chien Borgne, je lui dis ainsi :

"Pouvez-vous vous occupper du premier Mûmak, avec ces hommes-là et cette baliste, et défendre les remparts si cela ne suffit pas pour le mettre hors combat ?"

La ville n'était absolument pas dans l'état où Novor l'avait quittée la dernière fois. Bien que cela remonte a quelques années, et que Dieu sait si ce genre de villes changent rapidement, les docks semblianet avoir été le lieu d'un violent affrontement.
A la longue vue on pouvait encore voir la poussière voler à ça et là au dessus des batiments touchés, et bien que la brume réduisait la visibilité tout l'équipage sentait qu'ils arrivaient juste après un événement qui les dépassait...

Le Chiron, vieux et lourd navire relativement conséquent descendit une partie de ses voiles. Le léger grincement du bois cèda bientoôt la place aux échos d'un combat où d'une armée, qui se précisait au fur et à mesure que le Chiron s'approchait.

Novor scrutait les docks dévastés, il restait sur ses gardes, et aurait autant préféré ne pas voir son bateau pris pour cible par les déenses du port.

"Ce sera bien le comble, se taper tout l'estuaire de l'Anduin pavillon hissé et pour finir se faire descendre à Umbar alors qu'on est là en honnêtes commerçants..."

La ville n'était pas aussi déserte et calme que les docks visiblement, d'ailleurs les docks semblaient peu à peu reprendre vie.

" Les enfants, restez sur vos gardes. On va esayer de s'arrimer gentiment et tout en discrétion. Votre quartier libre va être remis à plus tard, j'en ai bien peur...

Tandis que je m'occupais des défenses de la ville, c'était un spectacle singulier qui attirait l'attention des guetteurs, celui d'un navire traversant le port garni de débris de bois provenant des mâts et des coques de bâteaux reposant à présent quelques pieds sous mer.

Cela, c'est Chamdar, qui est un de mes hommes le plus digne de confiance, qui me l'a dit. Il s'occupait des défenses du port, particulièrement, car il particulièrement doué pour entendre un navire arriver, le vent passant souvent le message...

-Alerte, alerte, criaient quelques marins d'eau douce à côté de lui. Revoilà Corwen.

"Parbleu, la ferme mouscailleux, si c'était Corwen il aurait déjà ouvert le feu, répliqua Chamdar. Cela m'a plutôt l'air de quelque navire égaré, pas bien au courant de notre projet..."

Mais ils restèrent sur leus gardes, car il n'y avait aucun moyen de savoir si ces gens-là étaient neutres ou du côté des Corsaires et de ces chiens de fanatiques.
Où que Novor puisse aller, on l'y attendait, et à mesure qu'il s'approchait, les arbalètes restaient braquées sur son Chiron.

"Hola camarade... Si tu es du côté des anciens maîtres d'Umbar, ces robes bleues, eh bien tu seras bientôt sous l'eau, pour le compte de l'alliance des pirates menées par mon cap'taine Reznor... fit au loin la voix de Chamdar, qui portait loin, car le vent faisait circuler ses paroles. Mais si tu es un honnête pirate libre, tu arrives un peu tard pour héroïque assaut de cinglé sur Umbar, mais il est toujours temps de le dire..."

" Capitaine, il y a des arbalètes là-bas sur ce batiment."

" En effet mon gars, on est sous haute surveillance. Z'ont du entendre parler de toi et ils ont peur pour leurs femmes..."

Le pirate ricana d'un air naïf et retourna à son poste comme le lui indiquait Novor. Une voix parvint au navire un d'un ordre bref Novor fit taire l'équipage pour l'écouter.

"On est sous haute surveillance oui, ' s'est passé des choses par ici il me semble. Guarn tu as tout entendu? "

L'elfe se tenait un peu en retrait de Novor et s'avança pour lui répeter le message de Chamdar: " Ils nous demandent de dire si nous sommes des marins libres où si nous étions sous les ordres des anciens chefs des lieux visiblement détronés, car dans le 2e cas ils nous coulent aussi sec." Guarn termina sa phrase un petit sourire aux lèvres.
Il avait la manie de sourire quelque soit la situation, point commun avec son capitaine qui lui rendit son sourire: "Faites signe que nous sommes libres et neutres, que nous n'avions point entendu parler du combat qui a eu lieu ici-même et demandez qui est ce Reznor. "

Sur ce Novor rejoignit ses hommes sur le pont tandis que Guarn transmettait son message en signes elfiques et qu'un autre marin le suivait en signes du Gondor.

"Parfait, cap'tain Reznor. Allez les gars, on va se faire le mûmak ! Avec moi !" hurla Taorin à l'attention des Chiens du Désert.

Le mûmak avançait pesamment, les hommes situés dans son howdah lançant quelques volées de flèches inoffensives à l'adresse des défenseurs, qui ripostaient en vsant les yeux du monstre avec des traits enflammés. Les balistes tirèrent, tirant à côté et tuant une dizaine de piétons en contrebas. Mais la bête avançait toujours, tout comme les deux autres.
Alors que le pachyderme avançait vers les murailles, des dizaines d'échelles se pressaient derrière, épargnées des tirs des défenseurs. Le monstre n'étaient plus qu'à une dizaine de mètre des remparts quand les balistes tirèrent à nouveaux. Cette fois, deux traits se fichèrent dans le cuir épais de l'arrière-train de la bête du Sud, la ralentissant suffisamment pour permettre aux archers de tuer deux bleus dans le howdah.
Finalement, le mûmak parvint jusqu'aux remparts, mais les corsaires, aguerris et experimentés, lancèrent les grappins et abordèrent le "navire" adverse ! Les bleus, non-préparés à cette attaque, succombèrent rapidement à l'abordage, laissant le contrôle du pachyderme aux défenseurs de la cité...

"Peut-être que perdre un de leurs principaux atouts leurs fera lâcher prise..." pensa le Chien Borgne.
Cependant, bien qu'un mûmak soit tombé, les échelles jusqu'à présent ignorées par les défenseurs étaient maintenant trop proches des remparts pour être repoussées par les flèches...

Je dois dire que la pression commençait à monter lorsqu'on se rendit bien compte que nos carreaux, aussi grands soient-ils, même enflammés, ne faisaient pas grand chose à ces bestioles plus hautes que trois maisons...
Nos balistes ne parvenat pas même à véritablement ralentir les deux bêtes sur laquelle j'avais dirigé la majorité des pirates, alors inutile de parler des simples flèches de nos arcs... Des piqûres de moustiques...

Je finis par me redresser, et, soudain, une solution géniale me traversa l'esprit, car je voyais à présent où était le problème, et donc, m'adressant aux marins sous mes ordres, force de grands gestes, je leur tins ce langage :

"Eh bien, ce n'est pas parce que nous sommes à terre qu'il faut oublier les bonnes habitudes... Cela ne change pas grand chose, finalement... De le précision que diable ! Où est le plus habile ici avec des balistes ?"

Il y avait Bo'zoeil, justement, mon propre artilleur, et je le repérai avec un certain rictus...
Je lui donnai mes ordres pendant qu'il s'installait à son poste. Il n'avait plus qu'un oeil, masi savait s'en servir...
L'oeil justement, voilà la solution...

Le Mûmak, ainsi éborgné (car mon artilleur n'avait pas raté son coup, bien sûr) devint comme fou, et s'il beuglait comme un cachalot, il ne devait plus en avoir pour longtemps...

Néanmoins, un cri nous alerta... Nous n'avions plus que cinq mètres pour arrêter le dernier, et nous devions craindre à présent les flcèhes des archers de la nacelle..

"Comme les anges à deux têtes, dis-je dans un murmure précipité, une lueur frodie dans les yeux... On s'attaque à ce qui fait avancer le navire... Le conducteur !"

Suffisament prêt à présent pour être visé correctement, c'est une multitude de flcèhes et de carreaux qui le touchèrent...
Il s'effondra, perturbant le mécanisme des "rênes" avec lesquels il contrôlait la bête, qui partit bien vite dans l'autre, vers les siens...

Victoire, victoire !
Ouais, ouais, mais on a encore une armée de mouscailleux à éliminer...

Constatant l'exploit de ceux dirigés par le Chien Borgne :

"Eh bien, je comptais sur vous pour l'éliminer, vous avez fait mieux... Voilà qui devrait nous aider pour la suite..."

Un bruit me fit retourner. Les premiers ennemis débouchaient des échelles pour prendre pied sur les remparts...

*Bordel... Au moins, cela fera aussi plaisir à mon camarade Haradrim, plus habitudé sans doute au corps à corps, et des gens comme Saradanapale, pensais-je.*




Aux docks, Chamdar se contenta de cette réponse. Il répondit ainsi de la même façon au navire de Novor :

"Reznor a été désigné meneur de la résistance contre les fanatiques Melkorites qui tenaient Umbar et qui veulent reprendre la Cité du Destin. Si vous dies être des pirates libres, il s'en contentera, mais un petit coup de main ne serait pas malvenu..."

~ Le combat faisait toujours rage~

Novor n'avait jamais été calé en politique mais il situait plus au mois les ex-autorités d'Umbar. L'assaut des "pirates libres" avait du être mené depuis le port, vu l'état de celui-ci, le combat, là à l'instant, devait avoir lieu à l'opposé.
La ville semblait à présent trop calme que pour être le lieu du combat dont parlait le pirate.
Le Chiron s'arrima, il n'était qu'à quelques dizaines de mètres de Chamdar mais ne montrait aucun signe d'agressivité à l'égard des défenseurs du lieu.

"Avant de se jeter tête baissée à l'aide de ton capitaine moi et mes gars on veut bien l'une où l'autre précision quant à votre adversaire. Après si une quarantaine de larrons peuvent vous être utile nous on devrait pouvoir se libérer."

Novor se tut, il se rendit compte qu'il parlait beaucoup, il pensa que ce devait être l'excitation d'un combat tout proche qui le gagnait.
La ville était assiégée par des Haradrims, venus avec trois Mumaks, et le combat devait battre son plein sur les remparts.

Il cria à l'adresse de Chamdar: " Qu'en est il des défenses aux portes de la ville ?"

Le petit groupe de pirates menés par Chamdar s'avançaient maintenant vers le navire de Novor qui accostait. Ils ne pointaient plus leurs armes, principalment des arabalètes, sur eux, mais ils les gardaient cependant en main... Enfin, ils n'avaient nul part où les ranger de toute façon.

"Eh bien, disons que se sont des alliés de ceux qui avaient pris le contrôle d'Umbar, les bleus, comme on les appelait... Eh, je peux deviner que ça fait un bail que tu n'as plus fait office dans le coin, toi et les tiens ? Disons qu'ayant soumis les Corsaires à leur botte, et sous les ordres d'un cinglé fanatique aux armées plus que conséquentes, ça devenait plutôt difficile de travailler normalement... Alors quand ils ont tous plié bagage pour prendre le Nord d'assaut, on les a pas ratés... Mais voilà leur arrière-garde qui a fait demi-tour historie de nous disputer la ville..."

Rapide résumé, certes, entre temps il y avait des meurtres, des négociations, d'autres assassinats, mais dans l'ensemble, l'essentiel était dans ce que Chamdar avait dit.

"Ah ah, les portes... C'est là que tout se passe, les remparts sont assiégés de partout, et c'est là que se trouvent quasi tous les pirates, avec les plus célèbres des capitaines... Quarante gaillards sont toujours utiles, et c'est là qu'il faut être pour entrer dans la légende... ou dans la gueule d'un Mûmak, si on a moins de chance..."

Evidemment, Chamdar ne pouvait savoir que les Mûmakil étaient hors-combat, à présent, mais l'idée y était.

Au niveau des remparts, au pied des murailles exactement, dans le camp adverse, les Haradrim réagissaient.
Une bonne partie d'entre d'eux couraient en tous sens afin d'éviter la chute des Mûmakil, dans cette pagaille ils ne se souciaient plus des ordres ni même de la vie de leurs camarades, et il en fut qui furnet piétinés par les leurs avant même de se faire écraser par les Oliphants.

D'autres encore réagissaient au fait qu'une de leur bestiole était maintenant sous le contrôle de leurs ennemis.
Néanmoins, ils semblaient que les Haradrim aient, avant d'en utilisé, réfléchi à la question de comment les arrêter, et force de nombreuses flèches, cela ne présageait rien de bon pour les pirates de la nacelle.

Mais les plus nombreux étaient ceux qui en avait profité pour placer les échelles, et même si il y en avait nombre qui avaient succombé aux pattes des immenses animaux gris, il restait pas mal de Suderons en train d'escalader les murailles, et certains venaient précisément de poser pied sur les remparts, d'abord là où se trovaient Taorin et Reznor, mais peu après à de nombreux autres endroits.

Ils préféraient le combat de proximité, et chargeaient déjà avec de larges sabres et se frayaient un chemin à coup de lances...
Certains d'entre eux notèrent ces deux hommes qui semblaient diriger les choses, et se dirgièrent droit vers eux.
Au nombre de cinq, cela ne s'annonçait pas facile pour Reznor et le Chien borgne.