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Doraïn | |
| Doraïn Citoyen
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| Sam 26 Avr 2008 - 15:41 | | Bien le bonjour.
Je ne ferai pas de mystère, je joue également Ewandor.
Radamanthe m'avait déconseillé de commencer si tôt un multi compte, et de plutôt approfondir mon premier personnage. Il a parfaitement raison.
C'est pourquoi je ne jouerai pas Doraïn avant un certain temps, me concentrant sur sa présentation.
Je la rédigerais sous forme de chapitre racontant les grands événements de sa vie précédant son apparition dans le jeu.
Chapitre 1
Il courait. A en perdre l’haleine, il courait. Les plates d’acier de son armure dorée claquaient dans sa course folle.
« A l’assaut ! BALIN BALIN !! »
Les cris de guerres des généraux résonnèrent dans sa tête tel des cors de chasse. A ses côtés couraient les restes épars de l’armée naine. La salle de arches devait être reprise avant le couché du soleil, moment où les puis de lumière se tariraient, plongeant la salle dans une obscurité impénétrable. Les guerriers nains arrivèrent alors sur l’armée gobelin telle une bourrasque mortelle, tranchant, arrachant, déchiquetant, tuant tout sur leur passage. Doraïn tranchait tête sur tête, évitant les estocs ennemies par des parades plus complexe les une que les autres. Il terrassait la racaille telle un foudre de guerre. La lame de sa hache tournoyait dans l’air a pleine vitesse. Il sentait le sang putride des engeance du mal lui maculé le corps, et dans ses yeux brillait une flamme meurtrière.
« Duraïn ? DURAÏN ! »
Le nain s’éveilla brusquement a l’appelle du maître forgeron.
« C’est ici que tu te cache ? Dans les réserves de charbon ? Encore en train de rêver j’imagine ? Allais paillasse ! Cette pioche ne se forgera pas toute seule ! »
Duraïn se leva et pris la suite de son maître, en direction de la forge.
Simple nain du Mont Solitaire, Duraïn avait été choisis dés son plus jeune âge pour travailler à la forge. Un métier très respectable dans lequel il excellait. Il était d’ailleurs passé très rapidement de nouvel élève à premier apprenti. Son travail était apprécié de tous et l’on disait qu’il était le meilleur forgeron depuis Thoran l’Ancien. Son maître Balac lui vouait une certaine adoration et il reprendrait sûrement la forge à sa mort. Mais malgré cela, Duraïn n’était pas heureux. Forgé des haches et des marteaux de guerre pour les armées du roi lui avait donnés des idées, et de plus en plus il rêvait de bataille et de guerres. Et plus il façonnait des armes, plus il rêvait. Mais ce n’était que des rêves. Il avait bien essayé de s’engager dans les armées du roi, mais sans succès. Chaque fois la réponse avait été la même ;
« Mon cher Doraïn, le royaume et le roi apprécie ton désir de vouloir le servir jusque dans la mort. Mais personne ne sait forger d’armes telle que les tiennes, et tu es plus utile à la forge que sur le champ de bataille… »
Il fut donc condamné a rester enfermé à la forge alors que les légions royale partaient a l’aventure…
De façon paradoxale, le seul exutoire à la frustration de rester coincé dans la forge que Doraïn trouva, fut de se consacrer totalement à son art. Les soufflets ne cessaient pas de tourner, les feux brûlaient en permanence et il régnait dans la forge une chaleur presque insupportable. Jamais on y avait vu une telle activité. Bientôt, son savoir et sa maîtrise dépassèrent même celle de Thoran l’Ancien. Doraïn ne vivait plus que pour la forge et le travail du métal. Il ne quittait d’ailleurs que rarement l’enclume. Ses seules sorties consistaient à franchir le pont nord et passer le Grand Défilé pour se rendre dans la bibliothèque des matériaux précieux. Là il restait plusieurs heures à fouiller dans les étagères à la recherche de métaux aux qualités encore inexploitées ou de technique de fusion et de modelage depuis longtemps oubliées…
C’est lors d’un des ses fouilles que Doraïn fit la rencontre de sa vie.
En général, on parle peut des femmes naines. Parfois, comme dirait Gimli, on s’imagine que les nains sortent directement de la pierre et qu’ils sont tous du sexe masculin. Mais c’est faux. En fait, les femmes naines sont très rares et ressemble comme deux gouttes d’eau aux hommes. Elle quitte rarement les villes et ne vont jamais à la bataille. Elle exercent le plus souvent une fonction administrative et n’ont pas de place dans la chaîne de commandement. Rare sont les naines, et donc rares sont les couples… Le plus souvent, seul les nains restant dans les villes on une chance de se marier.
Or il advint que le responsable de la bibliothèque de matériaux précieux était en fait une responsable. Et plus le temps passait, plus Doraïn se trouvait à la bibliothèque… Et pas uniquement pour son contenu scientifique…
Dernière édition par Doraïn le Ven 30 Mai 2008 - 14:41, édité 1 fois |
| | | Doraïn Citoyen
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| Mer 30 Avr 2008 - 21:52 | | Chapitre 2 – Le commencement.
En ce temps là, plusieurs seigneurs de guerre nain menait une campagne visant a reconquérir la Moria, ancien joyaux du peuple nain. De grandes armées étaient impliquée dans se rudes combats mené contre d’ignoble gobelin au plus profond de la terre. Jusqu'à présent, les gobelins avaient été repoussés plus loin que jamais dans les profondeurs et plusieurs cités mères avaient été fondées. Mais la Moria était grande, très grande, et le principal ennemi des nains n’était pas le peuple gobelin, mais l’espace. Pas assez nombreux pour occuper chaque galerie, chaque promontoire, les nains étaient forcés de se répartir en campement fortifié sur chaque site plus ou moins stratégique. De là découlait des problèmes de ravitaillement, de communication, de gestion des armées et de division des effectifs. Pour remédier à ces facteurs de défaites, les conquérants de la Moria lancèrent un appel à la colonisation. Dans chaque cité naines fut envoyé un messager chargé d’enroler un maximum de volontaire pour repeupler Khazad-Dûm.
Il en vint un au Mont-Solitaire. Pour toucher un maximum de monde, il fit son discours dans la plus grande des salles de la cité.
« Cher Nain ! Si je m’adresse à vous aujourd’hui, c’est pour vous donner une chance. Une chance de faire partie de l’histoire. Une chance de faire partie de la plus grande aventure de votre temps. La gloire vous appelle, la richesse vous appelle, Khazad-dûm vous appelle. Nos armées ont vaillamment repoussé les parasites Gobelins au plus profond de l’antique cité et aujourd’hui elle n’attend que vous pour la faire renaître… Je serais ici jusqu'à demain, venez me trouver si l’aventure vous appelle. »
Dans l’assemblée, plusieurs hourra furent lancés et quelques nains intéresser se dirigèrent vers le messager, mais dans l’ensemble, peu de personne étaient intéressées. Adosser à la muraille, Doraïn rêvait, les yeux perdus dans un nuage. Le discours avait réveillé en lui l’envie d’aventure, de bataille et de gloire… La foule quittant la salle le bouscula et le fit sortir de sa rêverie. Il prit la direction de sa maison.
Doraïn était maintenant marié depuis 8 ans avec Dalin, responsable de la bibliothèque des matériaux précieux… Chose plutôt rare chez les nains, ils vivaient ensemble un amour profond que rien ne semblait pourvoir brisé. Fruit de cet amour, était nés Durin, leur fils maintenant âgé de 5 ans. Pour eux, le forgeron avait abandonné toute idée d’aventure de guerre et de voyage. Il s’était uniquement consacré à sa famille et a son art.
Mais le messager avait réveillé toutes ces idées, tous ces rêves et maintenant cela lui accaparait l’esprit.
Khazad-dum… l’endroit où tout était possible… Où tous devenais riche…
Sa décision fut rapidement prise. Lui et toute sa famille partirait dans quelques jours.
Dalin accepta le départ sans broncher. Elle savait combien c’était important pour son mari. Mais les autorités du Mont-Solitaire furent moins faciles. Doraïn était le meilleur forgeron que l’armée ait eu depuis plusieurs siècles et il était hors de question de se passer d’un tel atout. Aussi Doraïn ne partit pas avec la caravane de colons menée par le messager, le roi ne l’aurait pas laissé faire.
Dans sa toute jeunesse, il avait déjà des envies d’aventures, et jouait souvent dans d’anciens conduits d’aérations désaffectés avec ses camarades. C’est par un de ces conduits qu’il quitta la cité, accompagné de sa famille.
Toute la montagne était encore endormie lorsqu’il réveilla Dalin. Il avait préparé les sacs la veille, et n’avait pris que le strict nécessaire pour le voyage. Ils marchèrent dans les ombres jusqu’au conduit. Celui-ci se situait dans les quartiers les plus récents de la cité, de telle sorte qu’ils durent s’enfoncer au plus profond de la montagne. Le conduit proprement dis était clôturé depuis quelques temps pour des raisons de sécurité évidentes. Donnant sur une salle plutôt spacieuse le conduit avait de grande dimension, et un nain aurait parfaitement pu s’y glisser en rampant. Forgeron, Doraïn n’eu aucun problème pour faire sauter silencieusement la grille. Il s’y glissa avec sa femme, et son fils attaché dans son dos. Ils remontèrent lentement le conduit et débouchèrent finalement sur le flanc abrupte de la montagne.
A partir de maintenant commençait l’aventure…
Dernière édition par Doraïn le Ven 30 Mai 2008 - 14:42, édité 1 fois |
| | | Doraïn Citoyen
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| Lun 5 Mai 2008 - 20:50 | | Chapitre 3
Cela faisait maintenant plusieurs jours que Doraïn et sa famille était sur la route de Khazad-Dûm. Ils avaient d’abord pris le bateau à Esgaroth, puis traversé la Forêt Noire en compagnie d’une caravane de marchand. Traversée qui se déroula sans encombre. Ils prirent ensuite un bateau pour descendre l’Anduin. Ils quittèrent le fleuve un peu au Nord de la Lorien et marchèrent en ligne droite vers la porte Est de la Moria.
Ils furent bien reçus dans la cité légendaire. De nombreuses familles de nain de toute la terre du milieu attendaient avec impatiente leur répartition dans les camps coloniaux de la ville. La file était longue aussi Doraïn, sa femme et son fils passèrent les premiers jours à visiter les magnifiques salles reconquises. Doraïn était enchanté. Pour lui un avenir rêvé se profilait et rien ne pourrait le changer.
Après les quelques jours de visite, vint le moment de passer au guichet des répartitions. Une grande salle avait été aménagée spécialement pour ce rôle et une foule de nain se pressait vers les nombreux guichets installés le long des murs.
Le nain qui le servit était plutôt âgé, une longue barbe blanche et de veilles lunettes crasseuses.
-Nom et lieu de provenance ? Leur demanda-t-il d’un ton pressé. -Heum… Je me nomme Doraïn et voici ma femme Dalin ainsi que mon fils… -Je me fous du nom de votre mioche, vous venez d’où ? -D’Erebor. -Bon, vous partirez demain à la première heure, avec le convoi numéro 54bis. Le guichetier leur donna un papier signé ainsi que deux tickets. -Vot’ laissé passé. Perdez le, et vous êtes mort. SUIVANT !! Hurla-t-il.
Doraïn et sa famille quittèrent le guichet, et cherchèrent la zone de départ du convoi 54bis. Ils repérèrent quelques panneaux indicateurs, passèrent dans plusieurs salles plus grandes les une que les autres, longèrent plusieurs corridors, et arrivèrent enfin dans un sombre couloir. Ils le suivirent durant plusieurs centaines de mètres, et tombèrent finalement sur un groupe de nain couché sur le sol, ronflant ou jouant aux cartes. Parmi eux quelques gardes armés fumaient la pipe. Le couloir de quelques mètres derrières le groupe pour finalement terminer sur une lourde porte de bois et de fer. Trois gardes y étaient adossés.
-Excusez moi, mais c’est bien ici le départ du convoi 54bis ? -Ouai, mais on part que demain matin… leur répondit un vieux nain affalé contre la muraille.
Doraïn le remercia d’un signe de tête, et s’assis aux côtés de sa femme. Ils n’échangèrent pas un mot, trop fatigué par leur voyage. Très vite ils fermèrent les yeux et tombèrent dans un profond sommeil.
Jamais, jamais fois de forgeron, Doraïn n’avait connu de réveil aussi brutal. D’abord bousculé, ou plutôt piétiné par une dizaine de soldats en armure lourde, puis assourdit par les cris rauque d’un capitaine…
-Tout le monde debout, emportez toutes vos affaires, on part sur le champ, en avant !!!
Les lourdes portes s’ouvrirent sous les efforts des gardes, dans un raclement horrible, et un souffle d’air froid s’abattit sur le convoi 54bis. Rapidement, la petite troupe se mit en route. Ils franchirent la porte d’un pas rapide, poussé par les soldats. Après la porte, le couloir continuait a perte de vue, disparaissant dans des sombres abysses. Le convoi s’y enfonça rapidement.
Cela faisait plusieurs heures qu’ils marchaient. Dalin se tenait aux côtés de son mari, portant leur enfant. L’ambiance générale était lugubre. Personne ne parlait, et baissait les yeux vers le sol. Les soldats encadraient la colonne du convoi, tel des gardes menant leurs prisonniers à la mort. Deux jours passèrent de cette manière, plus déprimant l’un que l’autre.
A l’aube du troisième jour, dumoins Doraïn estimait que l’on était le troisième jour, tous étaient de meilleure humeur. Aux dirent des gardes on approchait de campement colon. Mais alors que les convois allaient se remettre en route, des cris rauques et lugubre se firent entendre. Des crissements de métal et des tambours de guerres résonnèrent dans le noir.
Trop fatigué d’avoir marché toute la journée, le convoi n’avait pas pris le temps d’inspecter la salle dans laquelle ils avaient décidé de bivouaquer. Grave erreur. Une bonne moitié du lieu était en très mauvais état, et de grandes fissures dans le dallage du sol donnait sur des profondeurs inexplorées… Et en temps de guerre avec les gobelins, il n’était pas rare que ceux-ci attaques les convoies de colons…
Ils sortirent de partout. Les soldats leurs opposèrent un faible résistance avant de tomber sous les coups des monstres. Les gobelins s’en prirent ensuite aux civils du convoi, tuant, torturant, dévorant… Doraïn et sa femme purent observer le spectacle depuis la cachette qu’ils avaient gagné aux débuts de l’attaque. Bientôt il n’y eu plus un nain de vivant a l’exception d’eux trois. Mais l’enfant, pour une raison inconnue, hurla de toutes ses forces… peut-être l’odeur du sang l’avait-elle effrayé ? Toujours est-il qu’en moins de 3 secondes les gobelins furent sur eux. Le bébé fut arraché des bras de sa mère par un des monstres qui lui grignota les bras dans un concert de cris de douleur de la part du bambin.
Doraïn voulut s’interposer, mais un solide coup aux crâne le mis a terre, inconscient. Ou du moins presque inconscient… Paralyser par le choc, il put tout de même voir le corps inerte et démembrer de son fils jeter a terre non loin de lui. Il put également apercevoir les gobelins quitter la salle, traînant derrière eux une Dalin en pleurs. Avec les gobelins disparurent les dernières torches allumées, et donc les dernières lumières… Doraïn trouva la force de se lever, et rampa dans le noir jusqu'à l’endroit où il avait vu tomber le corps de son enfant. Il tomba sur son frêle cadavre, encore chaud de la vie qui venait de quitter. Dans un état second de profonde horreur, Doraïn le serra contre sa poitrine et hurla toute sa douleur. Il se leva, des larmes ruisselant sur son visage, fit quelques pas hésitants dans l’obscurité, et tomba dans l’une des nombreuses failles striant le dallage de la salle…
Dernière édition par Doraïn le Ven 30 Mai 2008 - 14:42, édité 1 fois |
| | | Doraïn Citoyen
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| Dim 11 Mai 2008 - 17:49 | | Chapitre 4
Et il chuta… chuta… chuta… chuta… Longue fut la descente aux enfers… Pendant un jour entier il tomba, serrant contre lui le petit corps mutilé et sans vie de son fils. Perdu dans les méandres de son esprit, Doraïn perdu tout sens du temps et de la réalité. Seul une image, figée dans sa rétine, lui parvenait au cerveau. Celle d’un gobelin, grand, plus grand que la moyenne. Une grande balafre traversait ce qui lui servait de visage, passant sur un œil d’un blanc laiteux, certainement aveugle. Contrairement à ses compagnons, vêtus de couleur terne, celui-ci portait une tunique rouge sous son armure, en tout cas cela avait été une tunique. Maintenant seul quelques bandeaux du tissu déchiré flottaient au vent. Et dans les bras du monstre se tenait prisonnier un visage connu, tordu de douleur, celui de Dalin… Le contact avec l’eau glacée fut rude, et Doraïn manqua de perdre conscience. Mais un sursaut d’énergie agita son corps, et il pataugea difficilement dans le noir jusqu'à la rive. Il rampa hors du lac dans lequel il était tombé, et s’effondra sur la petite plage de cailloux durs. Mourir… voilà ce qu’il allait faire, se laisser mourir… C’était lui le seul coupable, c’était lui qui avait entraîné sa famille ici, c’est par sa seule faute qu’ils étaient morts… Alors à quoi bon ? Autant terminer ici sa lamentable vie… Et il resta là, immobile, durant de longues heures, voir peut-être un jour, deux jours… Puis un éclair lui traversa l’esprit. DALIN ! La dernière fois qu’il l’avait vue, les gobelins l’emmenaient au loin… Mais elle n’était pas morte… Et dans sa tête naquit un espoir, telle une braise rescapée après la pluie sur le feu… Peut-être pourrait-il la sauver ? Certes, c’était une cause presque perdue d’avance, mais il y avait peut-être une chance… Il se leva dans l’obscurité. Le vent souffla sur la braise, elle se mit a rougeoyé de plus belle. Il ne pouvait rien voir, l’absence totale de lumière rendait la caverne plus sombre que n’importe quel endroit où il ne s’était jamais trouvé. Sa première action fut d’enterrer le cadavre de son fils. Il gratta le sol ou il se trouvait. Par chance c’était des cailloux déposés par le lac, et il ne rencontra pas trop de difficulté. Une fois le trou creusé, il retira le foulard maculé de sang qui entourait son enfant, et déposa celui-ci dans le fond de la tombe, avant de la reboucher soigneusement. Il noua le foulard autour de son bras.
Les premiers jours dans le noir furent les pires que vécu Doraïn. Il ne voyait rien, et n’osait donc pas trop circuler. Il avançait à quatre pattes, balisant sont chemin à l’aide de grosse pierre. Il ne s’éloignait jamais beaucoup de la tombe de son fils de peur de faire une nouvelle chute qui l’aurait entraîner encore plus près des entrailles de la terre. Mais plus gênant que l’obscurité, la faim le tenaillait. Il y avait bien quelques créatures dans ces cavernes, il les sentait le frôler dans le noir. Ce devait être des rats, ou d’autres bêtes rampantes… Mais il ne parvenait pas à les attraper. Après plusieurs jours, la faim se fit si forte qu’il pensa à déterrer le corps de son fils pour le manger… Mais un jour, lorsqu’il ouvrit les yeux après quelques heures de sommeil, il vit. Oh pas grand-chose, il distinguait juste quelques formes plus sombres que d’autre, mais après tout ces moment passé dans l’obscurité totale, il se crut en plein jour… Peut-être sa vue s’adaptait-elle à l’absence de lumière ? Toujours est-il que grâce à cette nouvelle vue, et après plusieurs essais, il pu attraper une des créatures rampantes. Et enfin il put manger. La chair était coriace, et avait un goût amer, mais cela lui fit l’effet d’un festin. Ragaillardit pas son repas, et sa nouvelle vue, il entreprit d’explorer plus avant la caverne. Il erra plusieurs heures avant de découvrir un semblant de galerie. Malheureusement, elle ne montait pas, mais d’après ce qu’il pouvait en juger elle s’enfonçait dans la roche pour contourner le lac. Il la suivit. Après quelques minutes, il arriva dans une salle qui contrairement à la galerie, avait été taillée par des mains de nain. Mais la couche de poussière déposée sur le sol semblait vouloir dire que personne n’avait pénétré cet endroit depuis plusieurs siècles, voir millénaire… La salle donnait sur trois couloirs élégamment taillés. Doraïn suivit celui dont l’air était le moins nauséabond. Il le mena donc une seconde salle. Sa vue c’était certes amélioré, mais il ne voyait pas encore assez que pour en distinguer le fond. Il décida donc de longer le mur. Sa progression fut soudain stoppée par une forte excroissance dans la muraille. Il passa ses mains dessus, pour en définir la nature. Il força sur ses yeux et … Une grande cheminée, un soufflet, une enclume… oui, c’était bien une forge… Et la plus grand que Doraïn avait jamais vue… Dans d’autres temps, il aurait aimé l’essayer, y travaillé, mais le moment ne s’y prêtait pas. Et puis il ne disposait ni de combustible, ni de matéri…
BAAM
Perdu dans ses pensées, il venait de se trébucher sur ce qui semblait être un tas de .. de… de lingot de métal. Il en porta un à sa bouche, le lécha, le reniflas… Il n’en avait jamais vu pareil quantité… Peut-être se trompait-il ? Non, impossible, il aurait reconnu son goût entre mille… Du Mithril. Doraïn venait de se trébucher dans un tas de lingot de Mithril. Par Mahal ! Il y avait là assez de Mithril que pour acheter Erebort tout entier ! Peut-être pourrait-il en emporter dans ses poches et .. Non, il devait sauver sa femme, pas s’enrichir grâce à ce Mithril… Métal maudit… d’une certaine manière, il était la cause de tout ces problèmes … Doraïn se releva en s’appuyant sur une veille cuve de pierre. Une fois debout, il se frotta les mains. Elle était recouverte d’une sorte de poussière grâce, comme du … charbon. Il plongea les mains dans la cuve. Elle était remplie de charbon.
Etait il étonnant de découvrir un forge dans un tel endroit et qui plus est, alimentée en Mithril et en charbon ? Pas vraiment. Des siècles auparavant, à l’âge d’or de la Moria, ce lieu avait du être le théâtre d’une agitation frénétique… Puis le démon avait été réveillé et la cité bien vite abandonnée… Ce lieu avait certainement été l’un des premiers à être fuis… Puis les hordes du seigneur sombre avaient pris possession de la place. Mais sans doute ne s’étaient-ils jamais aventurés aussi profond ?
-Si je dois délivrer Dalin des gobelins, cela ne se fera pas sans combattre, il me faut une arme…
Il mit plusieurs jours a se préparer. Il savait qu’il n’avait que peu de chance de sortir vivant de ces sombres couloirs. Il ne forgerait plus jamais après cette fois. Et le travail du Mithril demande une préparation spéciale, presque sacrée. Il s’organisa donc avec soin. Il fit une réserve de nourriture pour plusieurs jours, remis en état de marche tout les outils dont il disposait, fit plusieurs réserve d’eau, et quand tout fut près, il alluma le feu. Après quelques heures, il parvint à entretenir un foyer dont la température était honorable. Mais pour travailler le métal précieux, cela ne suffisait pas, il continua donc de l’alimenter, cherchant à atteindre une chaleur toujours plus élevée. Il fit tout d’abord quelques essais du matériel à sa disposition, pour en connaître la personnalité, l’âme, la vie. Il saisit le premier lingot du précieux métal.
Fondre, mouler, refroidir, fondre, battre, refroidir, battre, chauffer, mouler, battre, sculpter, …
Le travail dura 1 semaines durant lesquels Doraïn ne prit pas une minute de repos. A la fin du 7éme jours, il plongea son œuvre dans une bassine d’eau, et tomba de fatigue sur le sol. Il venait de réaliser l’œuvre de sa vie. Jamais plus il ne parviendrait à égaliser le travail qu’il venait d’accomplir. Le produit de cet effort, qui dormait pour le moment sous vingt centimètre d’eau était en fait une hache à double lame. Parfaitement équilibrée et d’une légèreté impressionnante, elle se maniait à deux mains. Ses lames, d’une solidité à toute épreuve, possédaient un fil des plus fin… Avec un peu d’habilité, peut-être aurait-il été possible de trancher en 2 une molécule d’eau. Son aspect général était simple. Aucune gravure n’en ornait ni le manche, ni les lames. Mais cette simplicité avait quelque chose de sublime, qui une fois le regard posé dessus, le capturait. Pourtant, sa sobre facture n’attirait pas l’attention. Mais le côté spécial de cette hache, c’était son mécanisme. Par une rotation adroite du manche, on pouvait la diviser en deux haches une lame, facilement maniable à une main. Si facilement maniable, qu’elles agissaient tel des prolongements naturels des mains. Avec cette arme, Doraïn ferait un carnage. |
| | | Doraïn Citoyen
Nombre de messages : 5
| Mer 25 Juin 2008 - 16:50 | | Chapitre 5
3ans, trois longues années d’errance dans l’obscurité. Enfin, obscurité n’était pas le mot ou en tout cas ne l’était plus. En effet, depuis plusieurs jours, la vue de Doraïn s’était améliorée. Non qu’il y ait plus de lumière dans les couloirs, ni que ceux-ci fussent moins profonds. Mais les yeux du nain avaient changés. Il pouvait maintenant voir dans le noir. Oh bien sur, il était certain endroit, les plus obscur, où il ne distinguait rien, mais il avait en général un vision plus que satisfaisante dans sa situation.
Depuis la fabrication de son arme, Doraïn avait erré dans les nombreux, trop nombreux couloirs de l’antique cité.
Manger-dormir-marcher ; tel était son quotidien. Au moins, il remontait, chaque jour la surface était plus proche. Cela il le savait grâce a la température qui baissait régulièrement…
Et puis, là, au détours d’un tournant, un gobelin. Petit, verdâtre, dégoûtant. Il faut aussi surpris que Doraïn et durant un instant, tout deux furent figé. Puis, reprenant ses esprits, Garshak, tel était le nom du Gobelin, dégaina une lame rouillée et éméchée avant de sauter sur son ennemi. Doraïn para le coup par réflexe, sans vraiment se rendre compte de se qu’il faisait. Sous le choc des armes, sa hache lui glissa des mains pour s’écraser sur le sol.
Doraïn n’était pas un guerrier. Comme tout nain, il avait bien évidement reçus un entraînement aux armes, mais c’était il y a des années… et il avait tout oublié, ou presque.
Il saisit sa deuxième hache, et frappa de toute sa force vers le Gobelin. Un coup imprécis, porté dans la précipitation et la peur. Garshak se déplaça rapidement sur le côté et évita facilement la hache. Il rigola, un rire à la fois aigu et grave, dégoûtant. La lame de mitrhil claqua contre la pierre dans une gerbe d’étincelle. Nouvelles attaques du Gobelin. Il portait des coups rapide et précis, Doraïn ne pouvait les parer que par d’heureux hasards…
Et puis, trop sur de lui, Garshak lança un coup risqué… il glissa et tomba… il finit sa chute sur la hache gisant au sol. La lame du nain perfora son thorax, défonçant ses côtes et son poumon droit. Le gobelin ne mourut pas sur le coup, mais termina sa vie dans une longue agonie faite de gargouillements sanglants et de râles rauques. Doraïn vomit toutes ses tripes. Son premier mort…
Le nain avait remonté les couloirs obscurs de la Moria jusqu'à arriver à proximité d’un campement. Un campement gobelin. En fait, il s’agissait plutôt d’une cité gobelin.
Le cadavre de Garshak fut retrouvé par une patrouille. Doraïn n’était pas loin, mais caché, invisible.
Durant plusieurs mois, Doraïn harcela les patrouilles gobelins. Petit à petit, il devint meilleur au combat, plus hargneux, plus fort. Les gobelins doublèrent leurs patrouilles, mais Doraïn resta introuvable, invisible. Cela dura 5 ans. |
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