Incursion au Palais

Ils avançaient tout doucement, avec la prudence d'une fauve traquant sa proie, et la comparaison était justifiée, ils avaient bel et bien une proie des plus particulières en la chose de précieux documents gardés dans un des bureaux les mieux protégés du palais royal, lui même bâtiment le plus gardé de la Cité. Mais après tout, puisqu'ils avaient réussi à pénétrer dans Minas Tirith, elle-même la ville sans doute la mieux fortifiées de ces terres à l'heure actuelle, pourquoi ne pas réussir à pénétrer dans une quartier de haute sécurité ?

Comme Mazarbul l'avait dit, il leur faudrait attendre un moment non li-oin des murs, dans l'ombre, pour vérifier si leur diversion meurtrière avait été efficace, ce dont il ne doutait pas.
Mazarbul avait craint un instant que osn plan n'échoue lorsque les minutes passèrent et défilèrent encore et encore sans que rien ne se passe, mais, fainelement, il put apercevoir au loinla silhouette d'un guerrier dont la course était gênée par son armure, bien qu'il eût jeté ses armes. Il venait à coup sûr du centre de la Cité...

Il entra en trombe au palais, ce dont le nain s'était douté, du fait de l'importance de Nogard. Bientôt, se fut toute une troupe en arme qui en ressortit, des airs paniqués sur leurs visages, ils avaient saisis leur équipement en vitesse pour ceux n'étant pas de garde...

L'homme les menait désignant quelque chose du doigt au loin, mais on ne pouvait comprendre ce qu'il disait...

"Il est temps d'y aller..."

Mazarbul fit signe à ses acolytes de le suivre, en direction du palais dont au moins les deux gardes de l'entrée avaient disparus, et il semblait que dans la courette, ce fut pareil...
En plus, il s avaient un guide pour ouvrir le chemin.

S'il avait deviné juste, Alberd trouverait le groupe là où il se rendait. Il avait préparer tout ce qu'Ewan lui avait demander, et cela devrait leur assurer une sécurité, toute relative, de la par de l'affreux nain.
Après quelques minute d'escalade et de saut par dessus les toits, le bandit aperçus ceux qu'il cherchait. Il ne s'était pas trompé. Dissimuler dans l'ombre de la muraille, ils étaient presque invisible, et si Alberd ne l'avait pas su, il n'aurait jamais pu les voirs.
Il rejoignit le groupe de bandit sans trop de difficultés, juste avant que l'alerte soit donnée. Il était entièrement vêtu de noir et portait un sac sur le dos.

Arrivé a hauteur d'Ewan, il en sortit une boule de tissus qu'il lui donna.

Alberd passa ensuite le reste du groupe en revue et se tapis dans l'ombre. Ils n'allaient pas tarder a enter en action...

***

Ewan attendait le signal de Mazarboul, comme tout les autres membres du groupe lorsqu'Alberd les rejoignis. Le vieillard vit a son visage qu'il avait remplis la mission. Il prit la boule de tissus que lui tendait son homme.

En la dépliant, il apparut rapidement qu'il s'agissait en fait d'un masque en tissus noir.

Ewan le fixa sur son visage, et arbora un sourire ravis dans lequel il ne devait pas y avoir plus de 3 dents. La ressemblance avec une vieille figue était frappante...

"Je sais que ça ne sert a rien, mais je trouve que ça me donne un style, hihihi Je suis près on peu y aller..."

Le nain lui jeta un regard affligé. Mais il n'eut guerre le temps de faire de commentaire, le moment était venus, et il s'avancèrent tous dans la place forte.

Mazarbul constata avec satisfaction que l'acolyte de son associé savait être ponctuel, et constata avec dépit que son associé savait être excentrique.
Mais malgré le rire jaune qu'on pu imaginer sortir de ses lèvres, il se dit tout de même que cela pouvait avoir quelque utilité, malgré un certain manque de crédibilité. Dans ce noir ambiant, cela rendait le vieillard quasi méconnaissable.

"Bon, eh bien, allons-y" déclara le nain.

Il fit signe à un de ses hommes de main de jeter un oeil dans la ruelle, ne pouvant le faire lui-même, avec sa masse et sa tête imposante, cela n'aurait guère été discret.
Ils s'engagèrent donc dans la rue. Comme prévu, ils trouvèrent lep remier poste de garde vide de tout occupant.

La courette intérieure était déserte, c'est à peine si on voyait des lumières venant du hall principal du palais. Tout se passait parfaitement bien.

Ayant traversé la place, ils arrivèrent à la porte du bâtiment reculé qui donnait sur le couloir abritant les bureaux de nombreux officiers de l'armée de Gondor, la porte même qu'avait emprunté l'agent d'Ewandor.
Là, il restait manifestement un garde qui n'avait pas rejoint la patrouille envoyée vers le Centre de la Cité.

"L'idéal serait de l'endormir... Mais si nous fiasons couler le sang d'une personne ,ce n'est pas de trop..."

Et, alors qu'il s'apprêtait à désigner un homme, il se retourna vers le vieillard :

"Est-ce là bien le chemin repéré par votre homme ? Il serait stupide de faire un cadavre inutile... D'ailleursp eut-être pourrait-il s'en charger..."

Après une brève inspection de la ruelle, La petite troupe pénétra dans la forteresse comme dans un moulin. Tout avait l'air de fonctionner comme dans le plan du nain; les gardes avaient déserté leur poste.
Mais malgré cela, Ewan était inquiet. Habitué des infiltrations discrètes par des passages secrets et autres sentiers dérobés, une entrée par la grande porte le rendait mal à l'aise...

* y a pas intérêt a ce qu'il y ai un seul grain de sable dans le bidule... sinon, on est cuit... *

Ils arrivèrent finalement à proximité de la caserne. Visiblement, les choses se compliquaient. Un garde était resté en faction... et gênait le passage.

Le nain fit appel aux services d'Alberd. D'un signe de tête, celui-ci répondit aux deux questions par l'affirmative; il s'agissait du bon bâtiment, et il allait s'occuper du garde.
Le bandit passa dans l'ombre, et disparut aux yeux de tous. Collé contre le mur de la façade, il le longea sans un bruit en direction du garde.

Le soldat ne devait pas être de service cette nuit là. Plusieurs indice en témoignaient. Son armure, passé a la hâte, n'était pas parfaitement ajustée. Ses paupières lourdes tombaient régulièrement sous de profondes cernes, et un observateur aguéri aurait remarqué les plis des draps encore marqué dans ses joues. Lors de l'alerte, on l'avait certainement tiré de son sommeil pour qu'il monte la garde à l'entrée de la caserne.

Alberd arriva a proximité. Toujours dans l'ombre, le garde ne le vit pas, trop occupé à essayer de tenir éveillé.

En temps normal Alberd aimait faire couler le sang, peut-être même était- ce qu'il aimait le plus dans son travail. Mais le cas présent, il n'avait pas toutes les cartes du jeu en mains, et préférait jouer la prudence.
Un coup rude et rapide porté a la nuque a l'aide du pommeau d'un poignard mis le garde K.O. Il s'effondra sur le sol tel une masse.

Alberd fit signe a la troupe de la rejoindre silencieusement. Une fois qu'ils furent sur place, il échangea quelques mots rapide avec Ewandor. Le vieillard ronchonna quelques instant, puis sortit un petite fiole d'alcool fort de sous ses habits et la lui donna.

"10 ans d'âge... ça me fend le cœur, elle méritait mieux!"

Alberd rangea le corps du garde, lui fit boire quelques gorgées de l'alcool, en renversa un peu sur ses habits, puis glissa la fiole entre ses doigt inerte.
N'importe qui aurait trouvé le soldat dans cet état aurait immédiatement diagnostiqué un abus d'alcool.

//hrp: déso pas avoir poster hier soir, mais j'eu quelques petits prob de connexion...//

Mazarbul laissa échapper un petit claquement de langue de satisfaction qui, malgré le calme régnant sur l'endroit, ne troubla pas le silence pesant instauré par la petite équipée d'intrus.
Le nain inspecta les lieux d'un coup d'oeil à gauche et à droite, et ils traversèrent la petite cour qui était à présent totalement vide de gardes, mis à part celui qui avait été assomé et grimé en pochtron.

Ce fut un véritable jeu d'enfant que d'ouvrir la porte, mais la suivante, qui serait celle du bureau du capitaine de l'infanterie, le sieur Eurygon, serait, elle, plus résistante, et il ne suffirait pas d'un clou rouillé traînant sur le sol pour pouvoir en venir à bout et entrer dans la pièce.

Ils firent quelques pas dans le couloirs qui semblait maintenant totalement désert, et s'arrêtèrent pour tendre l'oreille.
Pas le moindre bruit de pas, ni de tintement de métal; tout allait parfaitement bien jusqu'à présent.

"Si je ne me trompe, susurra le nain en direction d'Ewandor à nouveau, il faut obtenir une certaine clé, d'après le rapport de votre homme ? Saurait-il s'occuper de cela aussi ? Je pourrais bien sûr vous adjoindre quelques uns de mes collaborateurs, si nécessaire, mais le votre semble avoir plus d'expérience..."

Alberd n'attendit pas la sollicitation d'Ewan. Il savait pertinemment ce qu'il avait a faire. Il courut dans le couloir désert en direction de la conciergerie ou se trouvait la clé lors de sa première visite.
Il se trouva devant un porte fermée et sans aucun moyen de savoir si quelqu'un était présent à l'intérieur. Il se rappela alors l'enseignement d'Ewan.

...
Ewan, plus jeune de quelques années était assis sur une large pierre plate sortant de terre dans un champ récemment fauché. Ses mains posées sur ses jambes croisée, il observait tranquillement son élève s'évertuant à répéter ses exercices de combat.
Alberd, vêtu seulement d'un pagne, suait depuis plusieurs heures sous le chaud soleil d'été.
Ewan prit alors un pose rappelant par certains côtés les moines bouddhistes, et ferma les yeux.

"Retient bien ceci Alberd; Quand le pré est en feu, alors le cafard aveugle le pinguin"

Alberd regarda son maitre d'un air interrogateur. Celui-ci ouvrit les yeux.

"Bon ok, ça ne veut rien dire, mais bon, au moins quand tu dis ça, t'a la classe."

Ewan se leva

"Sérieusement, lorsque tu dois agir discrètement, ta meilleur option est bien souvent la moins discrète...Autrement dit, plus tu essayera de cacher les choses, plus elle susciteront de l'intérêt pour les autres..."

"Oui maitre, je m'en souviendrai..."

...

Fort de ce savoir, Alberd réfléchit quelques instant. Une idée lumineuse lui vint. Il inspecta les alentours a la recherche d'un garde éventuel... rien en vue. Il retira alors son pantalon, ainsi que sa cape qu'il enroula autour de ses jambes tel une jupe. Il frappa ensuite de façon sonore a la porte.

"Oui, c'est pour quoi?" Fit la voix d'un garde à l'intérieure.

"Je viens pour le bal" Répondit Alberd d'une voie aigue.

La porte s'ouvrit alors pour laisser place a un garde plutôt grassouillet. Il devait être concierge depuis un certain temps...

"Le bal? Quel bal?... Et mais vous êtes qui OUff MMHHhhh!!!!"

Le concierge n'eut pas le temps de finir sa phrase que rapide comme l'éclair, Alberd lui avait assené un violent coup de pied dans les testicules, tout en usant de ses mains comme bâillon. Passant derrière sa victime, il fit pression sur sa carotide, de façon a privé d'air le cerveau et de le rendre inconscient pour un temps certain. Le bandit traina ensuite le corps inanimé du garde à l'intérieur de la conciergerie. Tout ce remue ménage avait fait pas mal de bruit, et même si Alberd avait agi le plus silencieusement possible, un garde se trouvant a proximité aurait pu entendre. Il se posta donc en position de combat et attendit quelques minutes, près a bondir a la gorge du premier venus... Personne ne vint... Il le parsema le corps inconscient d'alcool comme pour le premier et le posa affalé sur un siège.

Alberd saisit la grosse clé accrochée au râtelier, sortit de la conciergerie, la ferma à double tour et en garda la clés sur lui. Lorsqu'ils auraient prit les documents voulu, il viendrait remettre la grosse clés au râtelier. Il rejoignit le reste du groupe devant la porte du bureau. Apparemment, un des hommes de Mazarboul avait déjà crocheté la première serrure. Il tendit la clé au nain.

***

Ewan n'eut pas le temps de répondre, que déjà Alberd était sur la brèche.
Il l'observa donc, comme tout le reste de la troupe.
La méthode utilisée par son homme le fit sourire;

*je n'aurais pas fait mieux...*

Mais un regard à Mazarboul lui appris que le nain n'était pas complètement rassuré... Le vieillard sourit, et pris la parole, un brin amusé.

"Il nous a vus, enfin, il ne sait pas que c'est nous, il a juste vu des gens... Mais je doute qu'on le croit...'

Ewan se lança alors dans une imitation, pas mauvaise d'ailleurs, du moment où l'on retrouverait le concierge...

"-Vous avez bu soldat?
-Non chef
-Mais vous puez l'alcool... et que vous est-il arrivé alors?
-Un homme déguisé en femme est m'a assommé, il disait venir pour le bal...
-Oui, ensuite a disparut dans une pluie de poussière d'or... c'est ce que je dis, vous avez bu... 5 jours aux arrêts!"

Quelques rires furent émis par le reste de la troupe.

"Ils croiront que les deux gardes on fait la fête, quand le chat n'est pas là, les souris danse... Bon, on à une porte a ouvrir..."

Menant la marche, il prit la direction de la porte. En attendant Alberd, un des sbires du nain se fit un devoir de forcer la petite serrure. L'homme de main d'Ewan arriva, et donna la clé à Mazarboul.

[Désolé du retard]

Après la petite imitation d'Ewandor, le nain regretta presque de ne pas avoir assisté en direct à la scène. Il ne pouvait s'empêcher de trouver particulièrement amusant ce drôle de vieillard si fantasque même lorsqu'ils sont dans le Palais de la Cité Blanche, ville fortifiée par excellence, extrèmement bien gardée.

"Parfait. Décidément, c'était une bonne suggestion que de prendre votre homme de main avec nous, il est d'une redoutable efficacité. Très bien tout ça..."

Mazarbul examina la clé et esquissa un petit rictus malveillant, qui fit tressauter son épaise barbe miteuse.

"Bon, les choses sérieuses commencent..."

Il envoya un de ses hommes faire le guet d'un geste de la main, et un autre pour aller ouvrir la porte.
Avec la clé, cela ne prit évidemment qu'un instant, et bientôt tout le goupe s'engouffra dans le bureau.

Celui-ci était vide, et totalement plongé dans l'obscurité.
Après un bref débat, il fut décidé qu'ils pouvaient se permettre d'allumer une torche.

Le nain se retourna vers le vieil homme.

"Au fait, dites-moi, y at-il quelque chose qui pourrait vous intéresser dans les archives de la cité, pour la mise en place de votre réseau ?"

Les compliments du nain déclenchèrent chez Ewan un hélant de fierté, rapidement dominé par une curiosité dévorante...

Ils venaient en effet de pénétrer dans le fameu bureau... Peut-être allait-il enfin savoir quel document méritait tant d'effort?
La pièce était plus sombre que... Hé bien, elle était très sombre. C'est sans doute la raison qui poussa à allumer une torche. Le bureau se dévoila alors sous leurs yeux.
Mazarbul demanda quel document Ewan désirait posséder pour le développement de son réseau. Le vieillard y avait bien sur déjà pensé, mais il prit quelques minutes avant de répondre, histoire de vérifier qu'il n'oubliait rien. Il avança de quelques pas dans la pièce et contempla la masse de document présente, tout en se grattant le somment du crâne, signe d'intense réflexion...

"Il y a bien trois quatre documents... Heum, les plans des égouts de la cité, oui, une ville de cette taille doit en posséder un réseau de grande ampleur, et certains conduit doivent même mener jusqu'au palais. Une liste des agents de renseignement du gouvernement me permettrait de mieux connaitre l'ennemi et de le contourner plus facilement... Et évidement, l'horaire des rondes et des services de gardes... Je crois que c'est là les choses les plus importantes dans l'immédiat... Ah oui, un liste des ennemis du gouvernement présent dans la ville pourrait toujours servir, les ennemis de mes ennemis sont quelques fois mes amis..."

Ewan souleva un pile de papier divers posé sur un meuble

"Et peut-être qu'en fouinant un peu, je penserait à autre choses... Mais si je sais déjà me procurer les 3 premiers article dont je viens de parler, je serait aux anges!"

Le reste des hommes du nain s'étaient éparpillé dans la pièce, la passant au peigne fin. Leur patron quand à lui se tenait au centre de celle-ci tenant la torche suffisamment haut, de façon à ce que chacun bénéficie d'un peu de lumière. Ewan se chargeait de retourner de fond en comble un petit secrétaire.

"On dirait que je ne trouverais rien d'intéressants là dedans, se son ses affaires personnelles et... Mais on dirait, oui attendez... C'est bien son journal intime!!! Voyons voyons... Ewan feuilleta quelques pages. Mon amour, blablabla, si tu savais qu'a chaque regard que tu poses sur moi, tout mon corps est parcouru d'un délicieux frisson, blablabla, pourquoi ne puis-je t'avouer mes sentiments, blablabla, Pourquoi fallait-il que je tombe amoureux de la femme d'un autre... Héhéhé, on dirait bien que notre officier en pince pour une dame... qui aurait cru que derrière cet homme de l'armée se cachait un coeur de guimauve... Hihihihi..."

Le vieillard croisa alors le regard du nain, et repris son sérieux

"Bon, c'est pas tout ça, mais on a des documents a trouver..."

Il referma le secrétaire et passa à l'armoire suivante.

Alberd, était resté à l'extérieur du bureau, tapis dans l'ombre du couloir. Il guettait le moindre bruit suspect, grimaçant chaque fois qu'un bruit lui parvenait depuis le reste du groupe. Il n'était pas à l'aise... Le bureau était en quelque sorte un cul de sac, et il ne ferait pas bon y rester coincé...
Si quelqu'un pénétrait la caserne, il ne faisait aucun doute qu'Alberd le repèrerait avant que l'intrus ne se doute de quoi que ce soit...

Mazarbul esquissa une grimace. Ses hommes venaient de retourner le dernier tirroir de la dernière armoire, et parmi toutes ces monticules de feuilles qui trônaient maintenant sur le sol, rien, nada, il n'y avait pas se qu'ils étaient venus cherchés...
Le nain donna l'ordre qu'on fouille chaque dossier feuille par feuille, malgré le temps énorme que cela allait forcément devoir prendre. C'était histoire de vérifier qu'un innocent rapport sur l'importation d'herbe à pipe à Minas Tirith ne cache le précieux feuillet qu'ils étaient venus récupérer au prix de grands efforts.

Le nain se mêla lui-même aux recherches, trifouillant frénétiquement dans le papier.
Soudain, il brandit une enveloppe cachetée avec un air triomphant, et tous crurent qu'ils avaient trouvés.
Mais un rapide examen de la chose montra que ce n'était pas cela...

Mazarbul tendit néanmoins l'enveloppe à Ewandor, lui affirmant :

"Tenez, ceci devrait vous être utile... Mais je vous prie, inutile de l'inspecter déjà ici, nous avons mieux à faire."

Et il reprit ses recherches, sortant un papier de sa poche et le relisant, sans doute vérifiait-il s'il n'avait pas oublié un détail de ses instructions. Il afficha une mine circonspecte et se planta au milieu de la salle.
Il ne fallut pas deux minutes pour qu'à nouveau ils espèrent avoir mis la main sur leur but.
Un des sbires du nain vint le trouver, une liasse de papier à la main :
-Ce serait pas ça ?

Mazarbul inspecta la chose rapidemment, avant de hocher de la tête.
De droite à gauche, et pas de haut en bas.

"Non, malheureusement, mais il y a des rapports de plusieurs espions avec leurs noms, ça pourrait vous être utile." ajota t-il en tendant la feuille vers le vieil homme.
Et soudain, il sursauta.

"Non, ça ne pouvait pas être ça... Car je sais où ils sont. Nogard est assez imbu de lui-même, il faut le dire."

Le nain fixait un tableau sur le mur du fond. Un tableau représentant non seulement le capitaine à qui appartenait le bureau, mais également deux de ses plus éminents collègues : Eurygon, et... Nogard.

Les recherches ne menaient à rien, et le nain commençait a perdre patience... Même lorsque tout fut retourné, rien ne fut découvert.

Oh bien sur, quelques papiers ayant un certaine importance pour Ewan furent sortit du lot. Une enveloppe mystérieuse, recommandée par Mazarbul, dont le vieillard ignorait le contenu, chose qui ne manquait pas d'attiser sa curiosité naturelle, que le manque de temps ne permis pas de combler, et un feuillet contenant plusieurs rapport des agents de renseignement. Mais ce n'était pas là ce qu'ils étaient venus chercher.

La troupe était sur le point d'abandonner,dépitée de devoir rentrer bredouille après temps d'efforts, lorsque le nain eut une idée lumineuse... A ce qu'Ewan comprit, l'objet de leur recherche était peut-être, surement, certainement, derrière un tableau fixé au mur. Tableau représentant deux militaires... Et à en croire Mazarbul, l'un d'entre eux n'était autre que feu le capitaine Nogard... Idée lumineuse, car c'était dans la pièce le seul endroit qu'ils n'avaient pas vérifié et il n'était pas rare que les coffres muraux soit dissimulé derrière de tel décoration. Ewan s'en voulut de ne pas y avoir pensé plus tôt.

Etant le plus proche de la peinture et excité comme une puce, il fut le premier a essayer de la décrocher. Mais la nature ne l'avait point pourvu d'un grande taille et l'âge n'avait pas arrangé les choses. Aussi il fut obligé d'escalader un chaise pour pouvoir atteindre le cadre de bois. Cet exercice surpris quelque peu le reste du groupe, ne s'attendant pas à voir le vieux contrebandier s'adonner a un tel exercice de cirque avec un tel confiance dans ses gestes.
Il voulut soulever le tableau et donna l'impulsion a ses muscles qui se tendirent sous l'effort, mais le lourd cadre de bois bougea à peine de quelques millimètres...

"Je pense qu'il va me falloir un sérieux coup de main pour retirer ce bibelot..." souffla Ewan, fatigué par son effort infructueux.

Deux des hommes du nain s'avancèrent alors. Ils étaient plutôt grand et baraqué, aussi ils n'eurent pas besoin de chaise pour retirer le tableau. Il gémir tout de même sous l'effort et ne furent pas mécontent de poser la toile contre un meuble tout proche.

Tous purent alors admiré un coffre d'acier encastré dans le mur. Il était de conception simple, mais costaude et son allure témoignait de sa solidité.

"Par chance, c'est un coffre a code... Qui se sent capable de l'ouvrir?" demanda Ewan.

Lui même n'était pas expert dans ce type d'exercice, il avait l'habitude de les sous traiter. Mais à force d'observations, il avait acquis une technique, plutôt rudimentaire disons-le. Si personne ne se sentait capable il pourrait toujours essayer même si le résultat ne serait certainement pas au rendez-vous...

"Le mieux, ce serait encore de connaitre le code... Personne n'a une idée?"

Bien souvent, on mettait un chiffre ayant un quelconque signification, un âge, un numéro de maison, la date d'anniversaire de sa copine...

Mazarbul pesta en voyant le coffre apparaître à la place du lourd tableau représentant les trois capitaines.
Il n'avait manifestement pas pensé à ça, loin d'imaginer que Nogard puisse reccourir à de tels procédés, dans le bureau d'un autre que lui, qui plus est. Il avait décidemment plus de ressources qu'il n'aurait cru.

"Cent Balrogs, cracha t-il. et dire que j'ai laissé Nordin avec l'autre apprenti espion... J'aurais mieux fait trancher la gorge à cet avorton, au lieu de laisser mon spécialiste de ce genre de situations pour le garder. lui, maître de l'évasion et plus généralement des serrures et coffres récalcitrants..."

Le nain enrageait. Son humeur ne s'améliora pas quand un de ses sbires vint trouner les manettes au hasard en collant son oreille au mécanisme comme il avait souvent vu son collègue crasseux et au regard torve le faire.

"Impossible de deviner ce qu'il aurait pu mettre... Savez-vous comment résoudre ces bazars là ?"

Visiblement, personnes dans la pièce n'était capable d'ouvrir le fameux coffre. En tout cas, ni les sbires du nains, ni leur maitre n'y était parvenu.

"Allais, je tente le coup!" se résolut Ewan.

Mais la serrure du coffre se trouvait bien plu haute que ne l'était le bord inférieur du cadre. Décidément, son propriétaire devais être un géant... Ewan empila donc une deuxième chaise pour y parvenir.

C'était une serrure à combinaison de 6 chiffres tout ce qu'il y a de plus classique.
Le vieux contrebandier pris un papier et le roula en entonnoir avant d'en placer l'extrémité la plus large contre la porte du coffre. Il approcha son oreille de l'autre extrémité, et se mit à tourner la molette des chiffres.

clik

Le premier chiffre était trouvé. 1

"Hihihi glapit le vieillard, et de un! Plus que cinq!"

Il se remit a l'ouvrage et trouva rapidement les quatre chiffres suivant; 5, 1,9,2.

Le dernier chiffre opposa un forte résistance, tellement forte qu'Ewan ne parvint pas a le trouver... Peut-être son mécanisme était-il enfoncé plus loin que les autres dans l'épaisseur de la porte, toujours est il qu'aucun "clik" ne se fit entendre.

Ewan décolla son oreille de l'entonnoir de papier, l'air dépité.

"Il n'y a pas de clik hélas, c'est là qu'es l'os... Ce nogard nous aura ennuyé jusqu'au bout..."

Un élan de découragement et de frustration traversa le groupe. A moins de détruire le coffre par la force, ils ne pourraient pas l'ouvrir. Et de toute façon, cette option était beaucoup trop bruyante que pour être envisagée...
Ils étaient sur le point de quitter la pièce lorsqu'un des hommes de main de Mazarbul prit la parole;

"Euh... il ne reste de toute façon qu'un seul chiffre a trouver, autant essayer toute les combinaisons..."

Tout les regards se tournèrent vers lui. Croyant avoir dit une ânerie, il baissa les yeux, prêt a récolter les railleries de ses complices... Mais au lieu de cela, l'attention du groupe se reporta sur Ewan. Finalement, l'idée n'était pas mauvaise et surtout, c'était la seule. Même si cela prendrait un certain temps, elle valait la peine d'être testée...

15min. C'est le temps qu'il fallu pour découvrir que le dernier chiffre était un 7.

Ewan tourna la poignée, les gonds sautèrent et la porte s'ouvrit...

[Désolé pour le retard.]

La tention était palpable dans la pièce tandis qu'ewandor tentait tant bien que mal que découvrir le dernier chiffre du code, d'une manière un petit peu moins efficace que ses autre congénères, maix c'était également efficace.
Finalement, lorsque la porte grinça, ce fut un soulagement général, une petite dizaine de soupirs poussés simultanéments.

Mazarbul lui ne se sentait plus, montra claiement sa joie, on aurait même pu croire que le nain patibulaire allait se mettre à chanter et à danser de contentement.
Il s'approcha avec avidité de la cavité dans le mur qui venait d'apparaître sous ses yeux ébahis, à lui et à tous les autres, d'ailleurs.

Il y plongea la main pour saisir la petite liasse de documents, un sourire malsain sur les lèvres.
Il inspecta la chose un instant, histoire d'être sûr de ne pas repartir pour rien. Il avait envisagé un moment que le Capitaine puisse laisser le coffre comme une fausse piste, pour faire perdre du temps à d'éventuels cmabrioleurs, alors que les papiers étaiet véritablement ailleurs.

Mais c'était bien l'écriture de Nogard, et sans aucun doute ce que Pherne désirait plus que tout.

"A nous la richesse..." murmura le nain.

Il se tourna ensuite vers Ewandor :

"Je pense que depuis le temps, certains gardes sont peut-être revenus, la sortie sera plus corsée que l'entrée... votre agent pourrait-il passer devant ?"

Après une rapide analyse des documents, il s'avéra que c'était bien les bon. La troupe pouvait donc se mettre en route.
Ewan n'aimait pas laisser un tel désordre derrière eux, signe évident de leur passage. Il avait même prévu du papier et de l'encre pour recopier ce qu'il étaient venus volé, et n'éveiller aucun soupçon... Mais le coffre leur avait fais perdre trop de temps que pour peaufiner ces détails, et comme venait de le faire remarquer Mazarbul, il était possible que des gardes soient revenu dans le bâtiment...

"Oui bien sûr, il pourra ouvrir la voie." répondit le vieux a la question du nain.

Le groupe allait passer la porte lorsque Alberd entra rapidement avant de la refermer.

"Des gardes, plus un bruit..." expliqua-il.

Le silence se fit donc dans le bureau, et Alberd colla son oreille contre la porte. Aux bruits de leurs pas, ils devaient être trois et venaient de l'extérieur...
Alberd et Ewan échangèrent un regard inquiet. Tout deux étaient conscient de leur mauvaise posture.
S'ils étaient découvert ici, ils seraient fait comme des rats... le bureau agirait comme un cul de sac, la seule autre sortie que la porte étant la fenêtre donnant sur un vide de plusieurs mètres. Une chute qui a coup sûr vous briserait les os...
Par chance, les gardes continuèrent leur route et le bruits de leur pas disparut bientôt.
La voie était libre mais plusieurs questions se posaient;
-ces gardes allaient-ils revenir? Dans combien de temps?
-Y en avait il d'autres? Beaucoup?

Alberd pris une décision.

"Attendez moi ici. Je vais faire un tour de reconnaissance et je viendrais vous chercher quand la route sera sécurisée. Surtout ne faite pas un bruit."

Il quitta le bureau furtivement.

Une fois dans le couloir, Alberd s'immobilisa. Bien, aucun garde en vue.

Il se dirigea rapidement vers la sortie d'un pas léger et rapide. Les couloirs y menant étaient désert et toujours plongé dans l'obscurité. Il jeta un coup d'œil dans la cour extérieure. Déserte elle aussi...
Une inspection minutieuse aurait nécessité plus de temps, chose dont il ne disposaient pas... Il fit demis tour et revint sur ses pas, vers le bureau. Il ne lui restait qu'une bifurcation avant d'y arriver lorsqu'il entendit les 3 gardes revenir vers lui. Il eut juste le temps de se glisser dans l'ombre d'un large meuble, certainement un rangement d'armures.

Les soldats passèrent devant lui sans l'apercevoir. Il y avait un grand maigre, entièrement fait d'os et d'angle. Le deuxième étai de taille normal les cheveux long. Le troisième, un petit grasouillet au crâne chauve et huileux, avait l'air serré dans son armure.
Ils discutaient sur un ton léger et n'étaient visiblement pas là pour monter la garde.

"...jamais d'autre Anather, toujours a boire en cachette!" dit le premier.

"Ouais c'est clair! Et a chaque fois, on doit le porter jusque dans son lit." fit le deuxième.

"Y en a marre, on devrait le dénoncer!" râla le troisième.

"Arrète un peu, toi aussi tu ne rate pas une occasion pour te bourrer la gueule!"

"Peut-être, mais moi je ne fais pas ça pendant mon tour de garde! Il manque a son devoir!"

"Je sais mais bon, t'exagèrent un p'aargggll ..." gargouilla le second.

Alberd les avait suivis durant quelques mètres. Après une rapide analyse, il advint que celui du centre représentait le plus grand danger, et le petit gros le moindre.

Le second s'effondra donc dans une giclée de sang, un poignard de lancé à fine lame planté dans la nuque, traversant sa gorge.

Le deuxième geste d'Alberd fut de sauter par dessus le corps secoué de spasme, un poignard dans chaque main, avant que les deux autres gardes ne se rende compte de quoi que ce soit, et par un geste brusque de chaque mains, perforer la mâchoire des deux soldats restant. Les lames sectionnèrent la langue en deux, traversant le palais avant de terminer leurs course dans le cerveau des victimes.
Alberd récupéra ensuite ses armes sur les corps. Cette fois impossible de simuler un abus d'alcool... Cela n'était toutefois pas nécessaire, lorsque les cadavres seraient découverts, Alberd et le reste de la troupe seraient déjà loin...

Il retourna au bureau, et indiqua à ses complices de le suivre rapidement et en silence. Ils coururent jusqu'a la sortie de la caserne, puis traversèrent la cour tout aussi rapidement.

Alberd les stoppa quelques mètres avant les portes du palais. Il leur fit signe d'attendre, et disparut dans l'obscurité.

Cet arrêt momentané permis à Ewan et à Mazarbul de rattraper le reste du groupe. Le vieillard et le nain un peu enrobé ne courraient en effet pas aussi vite que leurs hommes... Mazarbul n'eut pas le temps de l'es houspiller pour ne pas l'avoir attendu que déjà Alberd leur fit a nouveau un signe, cette fois pour leur indiquer que la voie était libre. Ils passèrent tous la porte, continuèrent de courir quelques dizaines de mètres, puis ralentirent le pas.

Un soupir de soulagement traversa la groupe. Tout danger était normalement derrière eux. Ils marchaient maintenant d'un pas rapide, sans toutefois se presser. Rien ne servait d'attirer l'attention des badauds encore dehors à cette heure.
Alberd rangea ses lames après les avoir essuyées.

"Et bien voilà une bonne chose de faite! soufla Ewan. Comment se déroule la suite des opération?"

Peut-être pourrait-il rencontrer le mystérieux commanditaire de l'opération finalement... Cette perspective lui fit oublier d'inspecter les documents qu'il avait subtilisé pour lui même.

Il s'enfoncèrent donc dans les rues de la cité, guidé par le nain malfaisant.

//hrp/ je laisse ouvrir la suite dans les rues de minas-tirith, ou ailleurs, c'est toi qui vois//