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 Traque dans les Ruelles

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Radamanthe
Emir de Harondor - Prince d'Ithilien
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Radamanthe

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Localisation : Minas Tirith

~ GRIMOIRE ~
- -: Homme de Gondor
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Traque dans les Ruelles EmptyDim 20 Juil 2008 - 15:02
La lune, pleine et triste, reflétait sa lumière dans les fines goutellettes qui tombaient sur la Cité Blanche. Mis à part cet éclairage blafard, il c'était une nuit particulièrement noire, particulièrement dans la sombre ruelle où commença cette histoire.

C'était une mince allée pavée de façon irrégulière, bordée de hauts murs décrépis qui cachaient toute lumière. De çà et là, une fenêtre ou une porte condamnée ou, au contraire, brisée. C'était de ces endroits qui ne méritent pas leur place dans l'enceinte de Minas Tirith, et où il fait frémir de s'y promener.

La silhouette ne semblait guère se préocupper de l'ambiance lugubre, pourtant. Elle avançait avec sûreté, sans s'arrêter, sans hésiter, et la cape sur sa tête était davantage destinée à la protéger des regards indiscrets que de la pluie.
Et, par ailleurs, réduisant son champ de vision, elle protégeait également les intérêts de la personne qui le suivait.

La seconde silhouette était bien différente de la première. La jeune femme se déplaçeait avec agilité, dans le silence le plus total, et avec une efficacité redoutable.
Le reflet de la lune croisant parfois ses cheveux incroyablement pâles témoignait de son désintérêt pour les capes et les masques. Elle n'avait pas besoin de cacher son visage, le talent compensait.

Soudain, le premier homme s'arrêta net. Il jeta un regard aux alentours, sans pour autant repérer sa suiveuse et constatant que la rue était vide, il grimpa à une goutière. Se redressant avec raideur une fois arrivé en haut, il continuant sa route, sur les toits.
Neige, car c'était elle, laissa un peu d'avance à sa proie avant de rejoindre à son tour les toitures peuplées des seules ardoises. L'espionne était consciente de toucher au but.

Les diverses cheminées offrant des abris idéaux, elle continua sa filature jusqu'à un point où l'homme ralentit. Les maisons étaient en fait de plus imposantes et il s'approchait d'un bâtiment qui dominait les autres de sa hauteur, obligeant à grimper à nouveau pour poursuivre par la voie aérienne.
Neige attendit un instant avant de continuer.
Elle ne savait qui elle filait, ni pourquoi elle le filait, ni même jusqu'au elle le filerait, seul un heureux hasard l'avait mis sur les traces de cet inconnu suspect. Mais par contre, elle savait qu'un homme montait la garde caché derrière une cheminée tout proche.

Pestant intérieurement contre ce contretemps, elle entreprit de réagir rapidemment afin de pouvoir poursuivre son escapade nocturne.
L'espionne de la Cité s'approcha jusqu'au maximum raisonnable sans être repérée puis se supendit dans le vide et, accrochée à la corniche, entreprit de progresser jusqu'à hauteur de sa cible et malgré le manque d'élan, elle parvint à prendre pied sur le toit d'un seul mouvement des bras. Puis, une respiration plus tard, le garde ne respirerait plus jamais, la nuque brisée.

Tout se passa alors très vite. La petite clochette portée à dessein par le sbire inconnu lui échappa en même temps que sa vie pour cogner le schiste et émettre une brève note claire.
Un homme masqué avait surgit de l'orifice de la cheminée, brandissant deux poignards. Réagissant instantanément, Neige, qui portait rarement d'arme, parvint à désarmer sa main droite d'une passe habile et à s'approprier le coutelas.
Elle aurait rapidemment prit l'ascendant si un careau d'arbalète ne lui avait percé l'épaule à l'instant même.
Elle repéra rapidemment trois homme sur le haut du bâtiment voisin, et qui en descendirent d'un bond. Un cinquième sortit de la cheminée pour compléter la donne.

Réagissant sur le champs, Neige se jeta du toit tandis qu'un autre projectile lui frôla le bras.
Comme il l'avait été dit tout à l'heure, les maisons s'étaient faites de plus en plus hautes jusqu'à former un à-pic assez impressionnant à cet endroit.
S'accrochant aux colombages, elle put atterir sans soucis dans la ruelle, avec difficulté cependant à cause de son épaule meurtrie.
L'homme qui tenta de la suivre se brisa les deux jambes lui.

La course-poursuite commença alors. Les assassins suivaient l'espionne à la trace du haut des toitures, tandis qu'elle laissait une piste de sang dans la ruelle.
D'autres carreaux l'effleurèrent et un lui entama même la chair des côtes, mais, ce qu'elle avait de plus à craindre étaient leurs glaives acérés, si par malheur il les ratrappaient.

Les poursuivants furent bientôt en mesure de la rejoindre eux aussi la mince allée, et ils étaient comme des mâtins furieux traquant un gibier, et ils gagnaient du terrain.
Se retournant furtivement, Neige lança le couteau qu'elle avait recupéré plus tôt, fit mouche et continua à courir.
La gorge transpercée, un des poursuivants s'effondra.
Plus que trois...

Elle essuya à nouveau une salve d'arbalète, plus dangereuse à présent qu'ils étaient bien aligné sur elle, et Neige ne dut son salut qu'à un roulade agile qui lui arracha pourtant une grimace de douleur.
Ils attinrent un croisement, elle savait ce qu'elle devait faire, où elle devait aller.
D'un bond, l'espionne rejoint une nouvelle rangée de toits, espérant distancer les malandrins, aussi rapides qu'elle à la course mais bien moins prestes.
Bien qu'elle du étouffer un cri de douleur, l'épaule, toujours, elle gagna en effet plusieurs secondes.
Droit devant elle, Neige voyait son objectif. Elle y était presque...
Soudain une douleur fulgurante lui traversa l'échine tandis qu'elle sentait la froide caresse du métal envahir sa jambe...
Elle chuta sur ses genoux. Le malheur était que ce fut alors qu'elle avait réussi à s'éloigner qu'elle fut touchée, sans doute plus par chance que par habilité du tireur.
La preuve, trois carreaux la dépassèrent sans la toucher.

Néanmoins, l'espionne était réduite à ramper, se déchirant les genoux sur les ardoises alors qu'elle sentait le souffle glacial de la mort se rapprocher, personifié par les trois tireurs.
Il fallait qu'elle atteigne la cheminée juste devant elle... C'était la solution... Un mètre...
Un nouveau carreaux lui frappa l'épaule, juste à côté du premier, lui arrachant un cri atroce...

Sans doute allaient-ce réveiller quelqu'un... Oui, la milice n'allait pas tarder, la milice ne pouvait pas tarder...
Mais ce serait trop tard... Rampant désepérément, Neige entendit les trois assassins armer leur arbalète simultanément. Il ne pouvaient pas la rater...
Elle avait atteint la cheminée, les tireurs étaient trois mètres derrière elle. Lentement, il ajustaient leur cible, savourant leur succès.
C'était la fin...


Le compartiment secret aménagé dans la cheminée s'ouvrit sans difficulté... En fin de compte, elle avait eu de la chance dans son malheur d'être aussi proche d'une de ces caches aménagées à de nombreux endroits de la Cité.
Neige se retourna, pour faire face à ses adversaires. Adossée à la cheminée, un filet de sang coulait de ses lèvres, ses cheveux étaient teintés de rouge.
Mais malgré l douleur qui la déchirait, elle restait remarquablement habile...

Les assassins furent trop occupés à savouer le désespoir dans les yeux de leur victime... Le désespoir ? Non, l'espoir...
L'arabalète qu'elle tenait en main déversa son flot de fléchettes sur ses poursuivants...
L'arme, unique en son genre, avait été développée par le vieux Gilgamesh en quelques exemplaires seulement, disséminés dans la Cité.
On n'avait pas le droit à l'erreur, tant il semblait impossible de recharger l'arme... Mais la puissance de feu de l'arme, qui projetait une salve de carreaux, étaient largement suffisante pour tuer les trois hommes...

Neige lâcha l'arbalète tandis que les assassins s'écroulaient.
Une sensation glaciale l'envahissait, tandis qu'elle semblait être incapable de bouger ni le bras, ni la jambe, pourtant la douleur était encore là, terrible... Sa vue se troublait, bientôt le noir...

L'espionne du service de la Cité étaient allongée les yeux fermés... Nul doute qu'on la trouverait vite, avec les flots de sang qu'elle avait laissé comme piste...
A moins que la pluie du début de cette histoire ne s'en mêlent...
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