La goutte d'eau qui fait déborder le vase

Les sentinelles qui avaient la malchance d'être de garde put voir arriver deux silouhettes marchant à vive allure, côte à côte. Des émissaires ennemis?

Non, c'étaient bel et bien les deux frères éclaireurs qui étaient partis donner la rançon et récupérer le prisonnier. Rhîm et Grîm, c'étaient leur nom, oui ils revenaient, mais... quoi? Où était le troisième? La transaction avait due être annulée pour sûr! Mais... quoi? Où était donc passé le coffre dans ce cas? Tout ne tournait pas rond.

Telles étaient les pensées des Khazad au passage des frangins. Depuis que Rhîm avait attendu Grîm pour pénétrer ensemble dans la cité, les deux acolytes avaient repris leur course folles et étaient passé sans un regard devant leurs compatriotes, disparaissant à l'intérieur des cavernes comme des ombres dans l'obscurité.

Ils connaissaient les passages par coeur, depuis le temps qu'ils les arpentaient, surtout ces derniers temps... De la grande salle à la porte, de la porte à la grande salle... ils ne faisaient que ça depuis des jours, du moins c'est ce qu'il paraissait.

Ils arrivèrent donc à la salle du conseil et Rhîm poussa la porte. Le Seigneur était là souriant, s'attendant à revoir ce cher Khîm! Rhîm balbutia, dire la vérité était une souffrance incroyable, pourtant il le fallait bien:

"Hum, ils... enfin monseigneur, ils nous ont trahis... ils ont volé le coffre."

Il fallut un courage certain à Rhîm pour terminer son rapport. Grîm, à l'habitude si prolixe laissa parler son frère ... Il se contentait pour sa part de faire de grand signe ''oui'' avec sa tête pour confirmer l'étendue du désastre …

Pas de Khîm, plus de trésor, Roulé dans la farine par les orcs puants !!!

Il savait que la nouvelle allait se répandre comme une trainée de poudre dans toute la cité et qu'elle ferait l'effet d'une bombe ! La fierté des khazads venait d'en prendre un sacré coup … L'ampleur des conséquences était difficile à imaginer mais la restauration de l'honneur des nains serait la priorité à n'en point douté ...

Sacré Globuleux ... Son plan diabolique était en train de fonctionner du tonnerre !

Le sourire qui accueilli les deux nains se figea sur le visage du Seigneur pour se transformer en une grimace de rage. Des murmures d'indignation s'élevèrent chez les conseiller puis des cris se firent entendre. Le calme religieux qui sévissait habituellement en ce lieu se transforma rapidement en un cohu-bohu indescriptible ...

Grîm fût obliger de se boucher les oreilles et se fît encore plus petit qu'il ne l'était.

D'habitude, le retour à la cité était toujours prétexte à une beuverie mémorable à la taverne. Malheureusement, cette fois encore, la perspective d'une longue nuit emplie de bière et de chants s'éloignait ....

Dur la vie des trois frères depuis qu'ils avaient rencontré le nain aux yeux globuleux

Le vieux nain ne chercha pas à cacher le profond soupir qu'il poussa, même si on peut douter que quiconque l'entendit avec le murmure incrédule qui parcouru la salle du conseil. Ah, ça, le Seigneur de Tronjheim savait bien quelle serait leur prochaine action à la moitié de ces nains... Ils le fixeraient tous d'un air accusateur, leurs yeux noirs remplis de reproche, et de d'une satisfaction malvenue, celle d'avoir été plus clairvoyants que leur chef. Et le premier d'entre eux serait le Général, il s'en doutait bien, celui-là qui avait prôné la guerre dès le début. Sans doute aurait-il mieux de l'écouter. Les chefs tels que lui, le Seigneur de la Cité Naine avaient beau être riches comme des dieux, les regrets étaient un luxe qu'ils ne pouvaient pas se payer.

Il s'éclaircit la voix, et toute une flopée de regard malveillants se tourna dans sa direction, et s'ils étaient en colère, ils attendaient tous qu'elle serait la réaction de celui qui, bien qu'il ait été abusé, restait leur maître, pour le moment tout du moins.

"C'... cette trahison ne restera pas impunie... Cet affront doit être vengé... Mais parle, parle donc et dis nous ce qui s'est passé là..."

Beaucoup de grimaces. Pour eux, cela ne suffisait pas. Oui, elle serait belle leur vengeance, mais c'était comme le seigneur déclainait toute responsabilité. Des excuses, ils auraient voulu des excuses... Ils n'avaient que la demande d'un récit.

Et tous les Nains se trouvant dans la salle eurent bel et bien le récit, que cela leur plaise ou non, de ce qui s'était passé depuis que Rhîm, Grîm, et le coffre avaient quitté Tronjheim pour la dernière fois. Ce fut le frère à barbe rousse qui s'exprima, non qu'il eut le coeur pour conter des histoires, mais simplement pour rendre compte de la haute trahison de leurs ennemis et de la malhonnêteté du roi Gorth...

"Nous étions partis, mon frère et moi, chargés de ce coffre et de ces cinquante pièces d'or, ainsi que de cette tâche à accomplir: récupérer notre frère Khîm et, en échange, laisser le précieux butin au croisement des Trois Chemins..."

Jusque là rien de bien nouveau pour ceux des Naugrim qui tendaient l'oreille - et aussi pour ceux qui n'écoutaient pas, si peu devaient-ils être malgré leur déception. L'éclaireur continua:

"Longtemps avons-nous marché dans la montagne, dans le froid, vers le Nord, vers le lieu atypique où les routes du Sud, du Nord et de l'Est se retrouvent exactement en un même point, marqué par une haute pierre à l'allure sinistre. Tous a l'air sinistre, d'ailleurs, en ce lieu, mais les évènements qui allaient s'y dérouler le seraient tout autant. En effet, j'ai ma sacoche, épuisé, ainsi que le coffre. Grîm et moi avons attendu quelques temps, car nos ennemis semblaient en retard - sans doute quelques soucis pour guider Khîm jusqu'ici, pensais-je... mais je me trompais."

Il mit tellement de force et de conviction dans ce dernier mot que les plus réticents à l'idée d'un récit ne purent s'empêcher de prendre connaissance de la suite.

"Je me trompais, oui. Car nous avons alors aperçu deux émissaires, mais point de prisonnier.  Et après quelques tentatives de nous chiper le trésor sans preuve aucune de ce que nous demandions en retour, l'un d'eux à sonné du cor. En un instant, des dizaines de Gobelins étaient sur nous, et nous ne nous sommes échappé que par miracle, pourrait-il sembler. Ou peut-être était-ce le couvert de la nuit qui nous a permis de nous sauver..."

Cela ne semblait guère crédible, tout Khazad sait qu'un Gobelin à des yeux habitués à l'obscurité.

"La fin du récit ne consiste qu'en une course effrénée et ininterrompue jusqu'ici, afin de vous faire part au plus vite de la trahison et de l'indignation que nous avons subi, Monseigneur."

Rhîm eut un pas de recul. Il ne dit plus rien. Il avait fini.

#Rhîm #Khîm #Grîm

L'atmosphère était extrêmement tendue. Les sourcils du seigneur Khazâd s'étaient froncés de plus en plus tout le long du récit. Les faits avait été relaté avec brio par Rhîm. Grîm quand à lui avait fait fait ce qu'il pouvait pour l'aider en ponctuant chacune des fins de phrases de son frère d'un écho pour les souligner :

Citation :

"Nous étions partis, mon frère et moi, chargés de ce coffre et de ces cinquante pièces d'or, ainsi que de cette tâche à accomplir: récupérer notre frère Khîm et, en échange, laisser le précieux butin au croisement des Trois Chemins..."

- Mmmmmph, le très lourd précieux butin seigneur !!

Citation :

"Longtemps avons-nous marché dans la montagne, dans le froid, vers le Nord, vers le lieu atypique où les routes du Sud, du Nord et de l'Est se retrouvent exactement en un même point, marqué par une haute pierre à l'allure sinistre. Tous a l'air sinistre, d'ailleurs, en ce lieu, mais les évènements qui allaient s'y dérouler le seraient tout autant. En effet, j'ai ma sacoche, épuisé, ainsi que le coffre. Grîm et moi avons attendu quelques temps, car nos ennemis semblaient en retard - sans doute quelques soucis pour guider Khîm jusqu'ici, pensais-je... mais je me trompais."

- Mmmmph, y'a pas à dire, il se trompait seigneur !!!

Citation :

"Je me trompais, oui. Car nous avons alors aperçu deux émissaires, mais point de prisonnier. Et après quelques tentatives de nous chiper le trésor sans preuve aucune de ce que nous demandions en retour, l'un d'eux à sonné du cor. En un instant, des dizaines de Gobelins étaient sur nous, et nous ne nous sommes échappé que par miracle, pourrait-il sembler. Ou peut-être était-ce le couvert de la nuit qui nous a permis de nous sauver..."

- Mmmmph, peut être ... Peut être .... Ou pas seigneur ....

Citation :

"La fin du récit ne consiste qu'en une course effrénée et ininterrompue jusqu'ici, afin de vous faire part au plus vite de la trahison et de l'indignation que nous avons subi, Monseigneur."

- Mmmmmmph .... Terrrrrrrrible indignation Seigneur !!!!

Grîm se recula à son tour en s'inclinant ...

En temps normal, le Seigneur aurait trouvé détestable la manie de Grîm de faire écho à toutes les phrases prononcées par son frère, d'une façon plus qu'irritante. Mais à vrai dire il était bien trop préoccupé par les nouvelles que pour véritablement faire attention à ce tic désagréable. Seul un de ses conseillers fit les gros yeux, fronça - si, si, c'est possible en faisant une grimace - et tapa du pied pour que cela cesse, mais d'un faible geste de la main, le maître des nains des Montagnes Bleues lui fit signe de se taire.

Le vieux naugrim étouffa d'une toux rachitique qui n'avait aucunement le but d'éclaircir sa voix rauque depuis bien longtemps, mais simplement pour déagger ses poumons de malade. Lorsqu'il parla, c'était avec cet accent cassé auquel tous ses sujets avaient été habitués ces derniers mois.

"Je reconnais que j'ai eu tort. Vous avez risqué vos vies à cause de mes erreurs, éclaireurs. Cela n'aurait du se produire. Vous aviez raison général Ghonemar. Nul ne peut faire confiance à ces viles créatures et nous en avons fait les frais. Je n'ai d'autre choix que de reconnaître que la guerre aurait été préférable... C'est la seule solution qui nous reste, et vous êtes ceux de qui elle devra venir. J'ai montré mes faiblesses, moi."

La guerre!

Elle allait donc débuter sans tarder! Le seigneur de Tronjheim avait donné ses directives, c'était à présent aux généraux de les appliquer. Rhîm pensait au généralissime Kim Brale, à Tura Ghomenar et aux autres Nains d'importance militaire: ils avaient toujours prôné la guerre. Leurs désirs étaient maintenant éxaucés.

Puis Rhîm pensa de nouveau à son frère Khîm, prisonnier des Gobelins. La tentative de libération non violente venait d'échouer; l'alternative moins pacifique allait être engagée. Dieu sait ce qu'il adviendrait de Khîm dans les jours prochains... Réussiraient-ils à le libérer héroïquement? Allait-il être tué par ces satanés Gobelins lorsque ces derniers verraient arriver leurs ennemis? Ou peut-être avait-il déjà eu la tête coupée sitôt que le roi Gorth avait eu ce qu'il cherchait? Un amas de questions encombrait l'esprit de Rhîm; aucune réponse ne venaient les balayer.

Pourtant, une autre pensée se fit une petite place à l'intérieur de son crâne... Leur seigneur, le grand seigneur qu'ils avaient longtemps connu, fort de corps autant que d'esprit, n'apparaissait plus que comme l'ombre de lui-même. Sa santé n'était pas au mieux, et ses décisions avaient mal tourné. Les conseillers des runes n'étaient pas blancs dans cette affaire, loin de là. Surtout ce mystérieux Harvïn, dont les buts paraissaient encore plus mystérieux...

On aurait dit que la Cité venait de perdre de sa superbe en ce sinistre jour.

Ce fut sur sombres pensées que Rhîm se dirigea vers le général Tura Ghomenar. Dans cet abattement, la présence d'un grand chef militaire semblait plutôt rassurante.

"Monseigneur, qu'importe le passé. Maintenant tournons nous vers l'avenir. Et il signera la perte de nos ennemis. Faites lever l'armée. Que ce qui sont dorénavant trop faible pour la suivre reste à Tronjheim, le mal peut très bien venir ici."

Il regarda tout les soldats présents ici. Le généralissime Kim Brale était présent, mais il ne parlait point. Etonnant de sa part.

"Je propose de frapper les gobelins dans toute les montagnes bleues, dans toute leurs tanières et non seulement la où se terre leur seigneur. Mettons sur pied toute les familles de guerres, que tous les généraux affutent leurs haches... C'est la guerre qu'ils veulent? Ils l'auront."

Et accompagnant la parole du geste, il leva haut sa Hache de guerre, cadeau du Seigneur de Tronjheim pour ses actions lors de la guerre du troisième niveau où il avait repoussé une attaque de gobelin dix fois supérieur à ses troupes…

A peine Rhîm était-il allé en direction de Tura que celui-ci entamait un petit discours d'avant-guerre, court certes... mais assez éloquent à en croire les cris rageurs de ceux qui approuvaient le recours à la force.

Rhîm posa sa main sur la hache qui pendait à sa ceinture. L'abattement avait fait place à la détermination:

"Ces satanées bestioles se sont jouées de nous! Ces satanées bestioles tiennent mon frère prisonnier, s'il n'est pas déjà mort! Je vous suivrais, général Ghomenar, et mon frère en fera sans nul doute autant. Nous allons leur montrer comment se paye la fourberie quand on a affaire à un Nain!"

Déjà, plusieurs Naugrim sortirent de la salle pour aller répandre la nouvelle dans tout Tronjheim. Dans moins d'un quart d'heure, on ne parlerait plus que de ça à la taverne et dans toute la Cité! On entendait déjà des cris à l'extérieur de la salle, raisonnant avec force dans les couloirs:

"A la guerre! L'armée de Tronjheim part en guerre! Les généraux nous mènerons au combat!"

Le conseil des runes aurait presque levé les bras et prononcé quelques paroles encourageantes si le regard de Harvïn, leur emblématique chef, n'avait pas été aussi noir...


"Ils croient faire ce qui est bien pour notre peuples, mais paieront très vite le prix de leur engouement. Frapper les Gobelins dans toutes les montagnes bleues... quelle idiotie. Sait-il au moins comment se sont multiplié ces créatures ces dernières années? Nous pourrions défendre Tronjheim pendant des siècles sans qu'elle ne tombent, et eux vont se jeter dans la gueule du loup... Quelque ruse de Gobelin est drrière tout ça."

C'était ce que murmurait Harvïn à ses suivants.

"Eh bien moi je resterai ici."

"Monseigneur, nommez dès maintenant le général qui devra mener l'assaut contre les Gobelins. Choisissez parmi nous, les serviteurs de Tronjheim qui aura l'honneur de guider vers la victoire les haches de Tronjheim. Que la Hache de commandement soit sortie et porté par un nain, si vous ne voulez prendre vous même le commandement de l'armée."

Car tel était la tradition de Tronjheim: si le seigneur de la cité n'allait en guerre, il confiait à un général, souvent le généralissime, mais cela n'était pas une règle, le soin de guider l'armée. Et ce pouvoir était représenté par le port d'une Hache à deux mains qui aurait appartenu, d'après la légende, au plus fidèle compagnon de Durin, premier du nom.

"Monseigneur, nous sommes tous ici pour obéir à vos ordres."

Et pour recevoir des honneurs. Mais cela, personne ne le dis.

#Tura #Ghomenar

Le Seigneur de Tronjheim dévisagea toute l'assemblée autour de lui. Il voyait des sourires moqueurs et ravis sur certains visages, ceux des siens qui ne voulaient plus de lui comme leur chef. Et quel chef... Un chef pas même capable de partir en guerre pour protéger les intérêts de son domaine et ses sujets. En remettant le commandement de cette expédition à un autre, c'était déjà un peu de son pouvoir de Seigneur qu'il perdait. Et, dans les intrigues de la succession, le Mâitre des Runes semblait définitivement écarté au profit d'un des généraux... C'était la raison pour laquelle leurs partisans souraient ainsi. Mais lequel choisir ? Kim Brale ? Ghomenar ? Un autre ? Tura était sans doute celui qui était le plus ambitieux, il l savait. S'il choisissait un autre, il y aurait certainement des intrigues, des réunions pour inverser la tendance... Mais le vieux Seigneur n'avait plus la force de faire face aux intrigues.

"Vous savez très bien, général, que je ne peut pas prendre en charge moi-même l'armée. C'est ma santé qui me l'empêche, pas ma volonté..."

La quinte de toux rachitique qui ponctua ces paroles n'était du tout provoquée, mais bel et bien un témoignage de la véracité des dires du vieux nain.

"Général Tura Ghomenar... Je vous fait, pour cette expédition, commandant des armées de Tronjheim. Nous comptons sur vous pour leur faire payer le prix du sang et ramener la victoire à notre Cité. Qu'Aulë soit avec vous, général..."

Et il lui présentait la Hache. Pour les partisans de Tura, c'était une victoire avant l'heure. Pour les autres, la disgrâce...

Il restait silencieux, le regard dans le vide comme s'il ne voyait pas toute cette foule ici assemblée.

Ce n'était pas le fait que ce soit le général Tura en particulier qui le laissait sans réaction, abattu, non plus que le fait que la magnifique artéfact de l'époque de Durin Trompe-la-Mort lui soit passé sous le nez... C'était plutôt le manque de confiance de son Seigneur envers ses conseillers, envers les politiciens, envers les rares à montrer une certaine sagesse. Tronjheim deviendrait une cité guerrière, la seule gloire par les armes serait importante aux yeux de ses dirigeants, dans le futur. Quelle folie, quelle déchéance.

Sans un mot il se leva, sans un mot il observa les regards de ses suivants du Conseil des Runes, et ils lui rendirent ce regard... sans un mot il quitta la Grande Salle. Les autres conseillers tardèrent à faire de même, mais le firent tout de même.

Nul doute que le fier Harvïn se remotiverait et continuerait sa carrière politique, conseillant, méditant à la conduite à tenir, même si un nouveau Seigneur montait un jour sur le trône. Mais pour l'instant, le coeur lui manquait.


Rhîm, lui, était bien loin de se soucier de ces questions. Lui suivrait le général Tura Ghomenar au combat, et ce jusque dans la mort s'il le fallait. Une seule chose lui importait: que celui qui avait reçu la grande Hache à deux mains s'en montre digne et s'occupe rapidement des préparatifs.