[Vend]Cheval du gondor

Parmis la foule du marché, une figure peu courante surplombait les différents commerces. C'était une belle bête, mais peu ne s'attendaient à voir ce genre "d'objet" mis en vente.

Deux hommes, peu particuliers -sauf un brassard grisatre- étaient à côter de l'animal. Tandis qu'un essayait d'aborder tout acheteur potentiel, l'autre se contentait de surveillé les environs, sans grande motivation.

- Allons, 1500 pour cette belle bète ! Elle a encore de belles années devant elle ! Il n'y a aucun matériel à vendre avec elle. Voyez comme elle est forte, dans son plus pur apparat !

Il était bien sur hors de question de l'essayer dans un endroit pareil... Plusieurs passants s'essayaient à deviner pourquoi la bète était vendue. Bien que silencieuse, elle ne semblait pas malade. Cela ressemblait beaucoup à une simple occasion... Assez tentante, vue le prix, bien que visiblement les citoyens préféraient mettre leur argent ailleurs en ses temps incertains...

- Allons, personne pour ce noble animal ? Il n'est pas carnivore, approchez sans crainte !

- C'est ton pif qu'ils supportent pas surtout...

Les deux hommes échangèrent un regard plein de défi. C'est un hennissement inattendue de l'animal qui brisa l'instant de tension entre eux.

- Bon... Je crois qu'on a assez insisté pour aujourd'hui, on ferrait mieux de le balader un peu... Autant le garder en forme, on aura pas plus de facilités à vendre un cheval cadaverique...

- Tu as raison. De toute manière on perd notre temps. J'ai vraiment du mal à comprendre pourquoi on s'en débarasse... Pourquoi pas le filer au cuistot ?

- C'est moins rentable de se faire un steak que de le vendre vivant ! Allez, bouge toi un peu de chercher sa selle !

- Humpf... Pourtant, c'est pas qu'on est en manque d'argent... T'as pas une idée toi ?

- On en manque pas pour l'instant, non. Mais depuis quand c'est un mal d'avoir des économies ? On a tout simplement pas besoin d'autant de montures...

Les deux hommes s'échangèrent un regard surpris en découvrant un gamin barrant leur chemin, sucant son pouce tout en observant l'animal.

- Bouge toi de là le mioche !

D'une gifle bien sentie sur le haut du crâne le gamin de la rue détalla en pleurnichant pour son injuste traitement. Personne n'allait l'écouter. Surtout pas quand ses persecuteurs portaient des foulerds gris bien en évidence.

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