Rousnou

Rousnou Calderic
Homme du Nord de nature assez robuste et droite
Fort de son éducation militaire et de ses convictions personnelles.

Chapitre I : Une enfance pré-tracé

Fils d'un capitaine d'infanterie et d'une noble dunedain descendant d'un représentant de la compagnie grise, Rousnou fut élevé dans la discipline, le respect et l'honneur. Son père était un soldat de carrière qui avait monté les échelons de l'armée par la force de son caractère et son mérite personnel en tant que grand meneur d'hommes. Il fut évident que son fils serait de même plus tard et il allait tout faire pour cela. Sa mère était beaucoup plus calme que lui. Espérant que son fils se passionne plus tard pour les lettres et la politique, elle s'accapara une grande part de sa plus tendre enfance à lui faire comprendre complots, missives et affaires d'état.

Mais ne sommes pas encore arrivés à cette partie de l'histoire. Rousnou naquit à Fornost au début de l'hiver de l'année 261 du quatrième âge. Tout avait été préparé comme il le fallait et la naissance ne posa pas de problèmes particuliers hormis pour le capitaine qui fut heurté par la sanguinolence de l'accouchement et dut sortir hors des maisons de guérisons. Sa femme eut une bonne raison de se moquer de son mari plus tard quand celui ci trouvait une chose de déplaisant à dire.
Confié à un nourrice pendant les premiers mois, il fut ensuite confié à la gouvernante de la maison qui le traina partout dans la demeure familiale durant ses premières années. Il était un bambin assez costaud avec les joues bourrus et ses bras bien fermes. Ses oreilles plus pointus que la plupart des dunedains montraient l'appartenance de sa mère à une ancienne lignée de sang noble. Ses cheveux bruns assez fin ont toujours poussés très vite dés sa naissance. A partir du moment où il commença à parler correctement, il suivit sa mère un peu partout dans la cité forteresse et chez les différents nobles. Il reçut en plus une éducation plus que correcte d'un scribe et par d'autres percepteurs. Il comprit bien vite, au grand dam de sa génitrice, que la politique était une affaire compliquée et qu'il ne valait pas trop donner son avis sur certaines questions.
A l'âge de 7 ans, son père le confia en tant que page à un chevalier de la garnison de Fornost et commença sa vie militaire par les tâches les plus ingrates.

Chapitre II : Apprentissage de toute une vie

Il venait tout juste d'avoir sept ans et déjà son père le confiait à un cavalier de la garnison pour lui apprendre tout ce qu'il avait besoin de savoir. Sa mère avait tenu à lui apprendre tout ce qu'il devait savoir de la politique et des affaires des nobles car elle savait que son père l'y enverrait dés qu'il le pourrait. Le soldat qui devint son maitre se prénommait Blar, Blar de Rhudaur. Page d'un soldat de garnison n'imposait pas la même vie que suivre les patrouilles à travers l'Arnor et souvent il le regrettait. Sa vie était réglé comme du papier minute. Tout les matins, il se levait en même temps que son maitre et filait directement aux écuries prendre soin de la monture. Vers dix heures, il passait aux cuisines pour prendre une collation et rejoignait son maitre là où il se trouvait dans la cité. Souvent, on le voyait courir dans la citadelle à la recherche de son maitre. Il comprit ce qu'était l'honneur, le respect et la confiance. De belles conneries, oui. Il était la risée de la soldatesque arnorienne. Lui,de sang noble à jouer au serviteur. Et que disait les nobles sur lui, il ne préférait pas se le demander. C'est à partir de ce moment qu'il en vint à détester véritablement la politique et surtout les sénateurs.Bref, il vivait au milieu des autres soldats et tous le prenait pour la bonniche de service. Il n'était pas un grand bagarreur et savait s'esquiver dans les embrouilles générales assez fréquentes dans les casernes. Il faut dire que la vie n'était pas toujours marrante. Les soldats tournaient en rond et n'avaient pas le droit de se balader dans la cité comme ils le voulaient. En fait, son père lui avait fait promettre de ne pas venir de lui même pour endurcir son caractère. Il voulait en faire un soldat d'élite, un officier respecté et respectable pour tout ce qu'il faisait. A l'âge de 11 ans, il fut nommé écuyer,toujours avec Blar, mais maintenant il le suivait plus comme un apprenti que comme serviteur. Il lui apprit tout ce qu'il devait savoir au fil des années. Il lui apprit l'escrime tant qu'il le put, jusqu'à ce que l'élève surpasse le maitre. Ah, pauvre Blar maintenant qu'on y repense. Il avait voulu lui apprendre ses propres feintes et parades mais Rousnou au lieu de ça, combattait dans l'autre sens. Totalement dans le style opposé de son maitre. On lui avait déniché une arme bâtarde qui devait faire dans les 40 pouces. Il lui maniait tantôt à droite, tantôt à gauche. Ambidextre certes, mais il était avant tout malin et fourbe dans le combat. Il accompagnait cette lame d'une dague courte. Il devint excellent dans le combat rapproché mais ne s'est rarement intéressé à l'arc ou à l'arbalète. Son dédain envers le reste des hommes de la garnison s'emplirait tellement qu'un jour il provoqua un soldat en duel malgré la loi et les injonctions des autres gardes.

Son adversaire l'avait traité de petit nobliau et lui avait dit qu'il ne suffisait pas d'avoir le sang bleu pour faire carrière dans l'armée. Or personne ne vit le sang de Rousnou ce jour là, au grand damne de son adversaire. L'affrontement ne dura pas plus de quarante secondes. L'épée partit du coté droit pour fendre de haut en bas. Mais la véritable attaque vint d'en bas et la dague vint se planter sous le menton et trancher la jugulaire.

Son père eut du mal à conserver son fils dans l'armée et la faute fut rejeté sur le pauvre Blar qui fut renvoyé de l'armée sans son solde. Alderic dût tout de même changé d'affection et on le fit passer comme patrouilleur à l'âge de 15 ans. Si seulement, on ne l'avait pas envoyé dans le coin le plus pourri de l'Arnor qu'il soit possible d'imaginer.
Entre les landes d'Etten et le royaume d'Angmar. Il faisait si froid dans ce pays que certains soldats perdaient des orteils et des doigts. On entendait même de la part de certains qu'on pouvait y perdre son membre viril. Bref, il faisait froid et les approvisionnements n'étaient pas fréquents. Les relèves quasi inexistantes. Rousnou s'acclimata au sens propre comme au figuré à cette vie. Il y resta huit années avec de courantes échaufourrés avec des gobelins et des orcs du mont Gundabad. Parfois, on s'occupait de détruire des camps qui s'implantaient trop prés de la frontière. A l'âge de 19 ans, Rousnou Calderic avait à sa tête une dixaine de soldats. A 24, une trentaine et à 25 une quarantaine. Il n'était pas particulièrement bienveillant envers ses hommes mais au moins il ne les envoyait pas sans réfléchir.

A 27 ans, la situation devint tellement incontrôlable dans le nord et on rappela toute la patrouille à Fornost pour les réaffecter à des secteurs plus proches. Il revu son père et sa mère qui avaient toujours leurs fichus manies de décider à sa place. Pour une fois, ils s'étaient mis d'accord sur un point. Il voulait le faire incorporer à la garde de la rose.
On ne prennait que les meilleurs tant au niveau des armes que de l'éducation. Hormis ses erreurs de jeunesse, Rousnou avait raison sur toute la ligne.