{~}Les Thermes{~}

La pièce était remplie de vapeur, la chaleur serait insupportable pour un homme de l'Ouest. Cependant les Haradrims avaient pris l'habitude de passer des longues heures dans les thermes, afin de maintenir leurs corps dans une condition physique et une propreté parfaites.

Les cinq hommes qui se trouvaient actuellement dans le sauna, étaient des gardes du Tyran d'Al'Tyr. Ils avaient remplacé leurs uniformes par des serviettes blanches qui entouraient leurs tailles, cependant leur façon de se tenir et leur comportement arrogant et provocateur aurait permis à chaque habitant de la Cité de reconnaître leur métier.

La journée avait été longue...les citoyens d'Al'Tyr se rassemblaient de plus en plus souvent devant le palais du Tyran pour protester. Le soleil brulait sans pitié, diminuant encore la patience des gardes, qui n'attendaient que l'ordre de leur maître pour charger dans la foule et la dissiper à coups d'épée et lance.

Le sergent Kefir, un homme particulièrement poilu, s'était adossé au mur du sauna. La sueur coulait sur l'entièreté de son corps, et son visage était rouge, lui donnant un air fiévreux et agressif.

-Encore un jour ou deux et toute cette affaire sera finie...en on en profitera bien les gars.

-Comment ça sergent? Ca a l'air de s'empirer d'heure en heure dans la cité...les masses vont pas tarder à nous attaquer!

La voix appartenait à un jeune garde au physique qui faisait penser à un rongeur. Ses yeux bougaient tout le temps, et ses longs doigts tapotaient nerveusement sur le mur.

-Bah, les foules suivent un homme, tels des moutons. Si on tue le berger, il suffira d'un loup pour les dissiper. Le berger, c'est ce Rafik...on est les loups. Et notre chef a déjà un plan pour se débarasser de ce politicien...l'autre crétin croit que ses gardes sont fidèles et le protégeront des assassins du Tyran...mais il suffit de quelques milliers de pièces d'or, et ils planteront eux mêmes un couteau dans le dos de Rafik. Demain, Rafik va mourir. Je l'ai entendu des lèvres du chef lui même. Après demain, nous chargerons dans la foule, et les hommes fuiront tels des lièvres. Et après...à votre avis qui aura la tâche de piller la maison de Rafik? Tout cet or, ces tapis, ces femmes...mmh, les gars, on va bien s'amuser je vous le dis.

Il rigola, et les quatre autres gardes firent pareil.