Un interrogatoire obscur

Gallen dormait mal, Farma n'était pas à ses cotés. C'était la première nuit depuis leur mariage qu'elle ne partageait pas sa couche. Le maréchal revoyait le visage de son épouse lorsqu'il vaiat annoncé qu'il ne se rangeait aux coté de Orwen pour une vendetta personnelle. Il en avait des frissons dans le dos, mais il était dans le vrai il le savait.

Gallen se leva, poser un pied par terre était une épreuve pour son corps endolori. il se força néanmoins, il revétit sa tunique blanc émaculé et se rendit à petit pas vers les geoles d'Aldburg.

Son esprit tournoyait pendant ce parcours nocturne? Pourquoi voulait il voir l'Inconnu?? Cet Homme qu'il avit combattu il ya maintenanat cinq ans qui n'avait prononcé que des mots épars. mais gallen le sentait, en combattant l'elfe il avait ressenti lâ mâme motivation, rage, hargne.

Après un moment qui lui parut une éternité, Gallen arriva enfin dans les geole.

D'un ton implacable, il demanda à deux gardes d'asseoir l'inconnu à une table, Gallen s'assit egalement juste en face.

Le champion du Rohan congédia les deux gardes surpris. Gallen fixa les prunelles sombres du prisonnier. Il eut comme toujours un frisson glacial qui lui prit l'échine, ses poils s'herissèrent devant ce regard sombre et implacable.

Mais pour la première fois Gallen ne sourcilla pas, il tint le regard, il acceptait le défi.

D'une voix froide et calme, Gallen parla doucement, mesurant chaque mot

"Inconnu,tu sais ce qui s'est passé. Nous avons été attaqué par une troupe avec un symbole : une couronne. je sais que tu es aucourant de certains éléments. Ils venbaient pour toi n'est ce pas pour te faire payer. Parle moi "

Gallen n'ajouta rien , supplier, menacer un tel homme était inutile.

#Gallen #Mortensen

La peau de l'Inconnu était pale comme la mort; peu de rayons de soleil parvenaient à pénétrer dans les profondeurs des cachots d'Aldburg.
Ses cheveux étaient longs et sales, ses ongles noircis tels des griffes. Les restants d'une tunique coûteuse recouvraient son corps. Un cadavre vivant...
Mais les yeux de l'Inconnu brillaient avec intelligence et cruauté. Cinq ans en prison n'avaient pas suffit pour briser sa volonté de fer.

Lorsque Gallen Mortensen se mit en face de lui, le contraste fut choquant.
Le prisonnier, sale, vêtu en noir, penché. Gallen, dans sa tunique blanche parfaite, émanant un air de puissance et de charisme malgré ses blessures nombreuses.

Ils se regardèrent. Deux esprits s'affrontèrent dans un combat silencieux, se mesurant, testant leur puissance...

Le son de la voix de l'Inconnu résonna dans la pièce. Sa voix était calme, mais sèche. La voix d'un homme qui a perdu l'habitude de parler.

-Vous...êtes maintenant un homme qui est passé à quelques pas de la mort. Je le vois dans vos yeux...cette contradiction entre l'inquiétude et l'acceptation calme du sort dans votre regard...Vous ne serez plus jamais pareil.

Il se tût pendant un moment, et s'étira lentement. Les muscles de ses bras se resserrèrent sous sa tunique; malgré ces années en prison, il avait gardé une musculature assez impressionnante.

-Alors le jour est venu...le jour du corbeau. Le jour où vous serez tous impuissants face à l'ordre obscur. Abandonnez l'espoir...vous êtes perdus.
La Couronne...n'a aucune pitié.

Il dévoila ses dents jaunies dans un sourire lent et cruel...puis redressa la manche de sa tunique d'un geste feignant. Une marque était gravée dans sa peau, brûlée par du fer rouge. Une marque...en forme de couronne.

Les yeux fiévreux de Gallen fixaient les yeux ébénes de l'inconnu. Puis la voix mélodieuse de son ennemi sembla remplir l'espace complet de la geole.

Le maréchal entendit du bruit derrière lui, les gardes d'Aldburg montraient bruyamment leur surprise et leur inquiétude. Les rares fois durant lesquelles L'inconnu avait parlé, une catastrophe s'abattait peu après et seul le champion du Rohan avait su délier sa langue dans des joutes verbales tendues et austères.

Le regard enflammé de Gallen fixait le tatouage de son ancien adversaire. Gallen ménagea une pause , il s'humecta la lèvre inférieure.

les souvenirs de son dernier combat , de sa récente défaite,tournoyaient dans son esprit, les mots prononcés par son terrible assaillant.

La voix du Maréchal était blanche mais maitrisée, une sombre menace était tapie néanmoins derrière chaque mot, gallen la sentait prête à exploser et à l'emporter dans une fureur destructive. jamais il n'avait ressenti une telle haine depuis la mort de sa famille.

Le regard fixe, un regard que même l'inconnu n'avait jamis vu, Gallen parla, charriant des glaçons:

Oui Tu as raison, j'ai changé, je n'ai jamis eu peur de mourir, tu le sais mais maintenant je n'ai plus peur de détruire pour protéger mon peuple et ma contrée. c'est ce changement que tu détectes en moi.
Mes questions seront rapides, réponds ou je tuerai de mes mains , regarde mes yeux et tu sauras que je dis vrai....

Que signifie Aglar on Orchal, qu'est ce que l'ordre obscur, la couronne?
Qu'est ce que vous voulez?
Qui est l'elfe qui combat avec une superbe épée elfique?
Sont ils venus ici pour toi pour te punir?
Epanche toi car s'ils voualient te libérer ils l'auraient fait, ils se moquent de toi suite à ton echec, repends toi et aide moi à les traquer, venge toi d'eux , ils t'ont abandonné, toi qui étais si proche de la victoire.
Subtilement Gallen avaient posé ses coudes sur la table de bois et son visage s''était approché de l celui de l'Inconnu, c'était la première fois qu'il relevait le défi psychologique de sa nemesis.

L'Inconnu regarda Gallen longuement, puis dit, d'une voix dépourvue de toute émotion:

-Vous pensez qu'après cinq ans dans votre cachot j'ai peur de la mort...non. Vous dites que vous n'avez pas peur de la mort, et que vous savez détruire pour protéger. C'est ca la force, maréchal. La peur et les sentiments...sont la faiblesse. Les raisons précises pour lesquelles les peuples libres tomberont.

Il s'installa plus confortablement dans sa chaise, puis ajouta:

-Je n'ai pas besoin de répondre à vos questions. Si vous voulez me tuer, tuez moi...peu importe. Mais je vous dirai certaines choses.
L'ordre obscur...est celui qui changera les Terres du Milieu...l'ennemi invisible et omniprésent que vous ne pouvez combattre...celui qui apparait là où vous y attendez le moins...et il règnera sur les Terres du Milieu, ayant une couronne de fer comme symbole de pouvoir.

L'elfe...si vous l'avez rencontré, vous devez être en vie par simple hasard...vous n'aurez pas de chance pareille la deuxième fois. Vous voulez que je trahisse l'Ordre? Je ne crains pas la mort, mais je ne la cherche pas non plus. L'ordre m'a oublié...ils sont pas venus ici pour moi, ils ont des meilleures choses à faire.
Suivez les...tant mieux. Les corbeaux se feront un festin avec votre corps, et j'en serai ravi.
Ils sont partis...à présent ils doivent déjà être sous l'ombre des deux rois...

Gallen eut un sourire triste en écoutant l'inconnu, non pas un geste chaleureux ou moqueur. Un sourire froid cruel.....

La voix de gallen fut encore plus sombre que précédemment, ses coudes étaient toujours sur la table de bois.

"Tu fais le fier à bras mais finalement tu es déjà mort en fait. Je ne pense pas que tu veuilles mourir car dsi tu avais voulu faire tu l'aurais déjà fait, surtout que tu as échoué et en toute logique tu aurais du te supprimer.

Il ya quelqu'un ou quelque chose qui te retient. Dis moi ce que c'est et je m'engage à te le rendre. En échange dois moi le nom de l'elfe et explique moi qui sont ces deux rois et je rends ta liberté, tu porras même t'opposer à moi de nouveau.

Tu sais que je n'ai qu'une parole, je fais parti comme tu le dis des peuples libres qui sont prévisibles dans le domaine de l'honneur"
Gallen fixait de son regard bleu profond son ennemi de toujours.

Le sourire qui apparut sur les lèvres du maréchal était celui d'un homme déterminé et prêt à tout...un homme normal aurait reculé devant un tel sourire. Mais pas l'Inconnu. Ce dernier répondit:

-Oh...après cinq ans dans ce cachot on apprend à suivre son destin...si je dois mourir tant pis, si je dois vivre, tant mieux. La liberté...Cinq ans. Cinq ans j'ai passé dans ce cachot, maréchal. Je ne sais pas si vous êtes capable de le comprendre...j'ai oublié le soleil. J'ai oublié la caresse de la brise sur mon visage. J'ai oublié l'odeur de la pluie. La liberté...un mot presque vide pour moi.  Cinq ans...si je sors d'ici, je me retrouverai dans un monde que je ne connais pas. Peut être que je verrai encore la lumière du jour...mais je ne désire pas vous aider. Je vous ai dit où se trouvaient ceux qui ont attaqué votre cité...tant pis si vous êtes incapable de le comprendre.

Il bailla, dévoilant ses dents noircies; un signe d'ennui méprisant.

-Lâmmath. C'est son nom...retenez le bien. Ca risque fortement d'être celui qui finira votre existence.

Il y avait quelque chose de sombre dans la voix de l'Inconnu, dans cette prémonition sinistre...il semblait redouter cet elfe, le redouter bien plus qu'il ne redoutait Gallen, même si ce dernier était un homme dangereux. Il était difficile à dire si l'Inconnu désirait la liberté...probablement oui, mais ses paroles étaient mystérieuses et confuses; les cinq ans passées dans le cachot d'Aldburg avaient laissé des marques sur son esprit...

#Lâmmath

Gallen se rassoit au fond de son siège. Il preend son menton dans le creux de sa paume droite. Son regard bleu sombre scrute toujours son ennemi.

Lammath.....très bien. Sache que j'ai réussi à le blesser même si j'ai perdu....Inconnu.

L'ombre des deux rois.....très bien je me contenterai de cela.

Tu me déçois finalement , je te donne la possibilité de faire triompher ta cause et tu la refuses. d'une certaine manière cela me rassure, vous pensez être des guerriers mais vous êtes des soldats certes disciplinés et puissants mais le coeur ne vous guide pas et vous perdrez .....

Gallen se rele va à moitié , les mains à plat posées sur la table

Adieu donc...

Le maréchal resta un instant ainsi, laissa une dernière occasion à l'Inconnu de s'exprimer.

Un rire sec sortit des lèvres sèches de l'Inconnu. Un rire sans joie aucune.
Il dit:

-Je n'ai pas de cause. La vie s'écoule entre mes doigts sans sens quelconque, telle une vieille habitude, qui ne donne plus aucun plaisir, mais qu'on ne sait relâcher.
Guerrier ou soldat quelle importance...le coeur. Le coeur est signe de faiblesse. Suivez le; il vous mènera vers la mort. Ou pire, vers le désespoir, la vie lorsque tout à ce que vous tenez sera perdu.

Lorsque le maréchal se leva à moitié, l'Inconnu rajouta, ses yeux brillant de vice.

-Lâmmath vous a donc laissé en vie...intéressant. Posez vous la question pourquoi...et si il voulait que vous essayiez de le suivre? Si il avait un but caché? Si il n'attend que vos "guerriers" pour les massacrer? Si il désire vous laisser en vie pour que vous voyiez votre monde s'écrouler autour de vous, la mort et la destruction de tout ce que vous aimez? Posez vous cette question. Apprenez à vivre dans le doute. Apprenez à redouter l'ombre, le futur...vous comprendrez peut être mieux qui je suis et pourquoi je le suis.
Les noirs messagers s'assemblent sur la Terre du Milieu.

L'Inconnu se leva à son tour, et se retourna, puis dit:

-Adieu.

Et alla se coucher sur la paille qui lui servait de lit...la conversation était finie.

Le regard de Gallen s'attarda un instant sur l'Inconnu. Il ouvrit la bouche pour ajouter un mot. Mais il s'abstint.

Il se dirigea vers la porte, il tourna la poignet de la lourde porte en bois. Le maréchal stoppa son mouvement .

Sans regarder sa némésis, Le champion du Rohan de sa voix de stentor déclama:

"Vous êtes donc mort, mais sachez que je les traquerai jusqu'au dernier , je les tuerai de ma main. vous le savez et l'avez toujours su e, vous avez peur des peuples libres des terres du milieu malgré votre arrogance. Mourrez en vous demandant si vous avez gagné. Adieu donc"

Gallen termina son mouvement et sortit telle une tornade de la geole. un garde ferma à double tour. Un bruit qui ressemblait à une sentence définitive.

Le maréchal resta un instant prostré, il remplit calmement ses poumons . Puis Gallen partit dans le frima d'Alburg, vers son destin.