Mission en Argonath : Premier contact

Au milieu du chaos de la bataille, les deux hommes furent comme noyés dans un silence sourd, un instant le Fer défia le Fer. Et dans une gerbe d'étincelles les deux lames se ruèrent dans un étreinte mortelle. Les vieux arbres courbes se l'Argonath s'éclairait à chaque chocs, comme si de l'acier hurlant jaillissait un orage de violence. La longue épée qui fut jadis celle d'un homme fidèle de Nùmenor para une fois de plus l'arme de son adversaire. Comme Gallen, comme Sirion, comme tout Seigneur, roi, soldat ou comme toutes créature digne de porter une telle arme, Nârwel devenait le Fer, et le Fer devenait aussi humain que son Maître.

Mais l'ancien éclaireur fut forcé de constater que son ennemi était aussi doué que lui, sinon meilleur. Et le Fauchon brillait d'une froide Noblesse au moins aussi grande qu'était la gloire de Gilmilroth.

Son adversaire, aussi bon bretteur qu'il fut semblait préférer les coups violents à la finnesse, c'était coup d'estoc qui avait brisé un arc Elfique de bonne facture. Hélas manier par un tel Maître un Fauchon pouvait piquer aussi rapidement que le dard d'un guêpes. Mais forcé de reprendre l'initiative, Nârwel attaqua, tel un éclair fusant vers le sol. Comme prêvu il se heurta à la garde solide de son sombre adversaire, mais c'était de bonne guerre. Quand il l'eut fait assez reculer, l'ouverture se présenta enfin, Gilmilroth si engoufra comme l'eau entre les roches du Rauros, la Lame aux étoiles de mithril trancha l'air jusqu'à la gorge même du serviteur de l'Ordre.

Mais alors qu'il aurait du sentir la chair de son ennemi sur le fil de son épée, un coup sourd résonna du Fer jusque dans le bras de Nârwel. Alors que tout était sûr, alors que la mort allait enfin offrir la victoire au Gondorien, le hasard voulu que Gilmilroth de figea dans le tronc de l'arbe centenaire où il avait acculer son ennemi.

Surpris, Nârwel eut a peine le temps de voir une goutte de sang tombé du crâne de son adversaire chanceux sur la lame de ses ancêtres. Il ne vit pas le poing qui fit explosé son arcade.

Lentement il tomba à terre. Laissant Gilmilroth figée dans le bois saignant.

Un lourd sifflement traversa l'air, les jambes de Sirion partirent à la renverse, mettant à bas le Fantôme quelque peu surpris par l'utilisation de bolas dans cette contrée. Mais avec l'Ordre, il fallait oublier les préjugés. Dans sa chute, l'arbalète de Sirion lui échappa et tomba, Dieu sait où, sur le sol, masquée aux yeux du Khandéen par l'obscurité. Le lanceur du projectile changea aussitôt d'arme se saisissant d'une dague effilée particulièrement bien forgée, les reflets de la lune à travers la lame permirent à Sirion de repérer d'où viendrait le danger bien qu'il soit encore au sol. Le chasseur savourait l'instant, sa proie était à sa merci, la mort allait frapper.

D'un geste vif, Ibn-Lahad se saisit de sa dague recourbée et sans attendre se mit à trancher la corde retenant ses pieds. Après quelques aller-retour, le lien céda et Puma put se relever. C'est à ce moment que son ennemi se jeta sur lui. L'ancien mercenaire encore accroupi s'écarta sur la gauche mais ressentit un picotement à l'épaule droite dans son mouvement. La lame avait atteint sa chair, buvant le sang du Fantôme. Un sourire sadique recouvra le bas du visage du membre de l'Ordre : tuer Sirion Ibn-Lahad, une belle prise devait-il penser -si toutefois lui, Mortensen et les autres étaient connus de l'ordre- mais Puma n'en doutait plus vraiment.

Mais le Fantôme n'avait pas l'intention de périr cette nuit. Pas comme ça. Pas face à des lâches s'attaquant à eux en pleine nuit, dissimulés derrière des armures étrangement résistantes. Le présent frappa Sirion de plein fouet, l'assassin se jetait à nouveau sur lui, poignard en avant, allongeant son bras de la gauche vers la droite et inversement, d'estoc et de taille. Ibn-Lahad se concentrait à éviter chaque attaque ou à parer avec sa dague lorsque le coup était plus rapide. La situation ne plaisait pas au Fantôme, il lui fallait prendre l'initiative au plus vite. Aussi attrapa-t-il le bras armé de son ennemi dès qu'une ouverture fut possible.

Ce bras... Sirion devait le mettre hors-jeu car cet homme était particulièrement rapide avec son bras armé. Il fit un pas en avant, se retrouvant alors quasiment en contact direct avec son adversaire, tenant toujours fermement le bras de l'homme. De sa dague, il frappa promptement au niveau du biceps tendu dans l'intention de le rendre inutilisable. Attaque violente et douloureuse mais l'immoralité devait être de mise dans cette bataille.

L'Ordre souffrirait.

Une grimace apparut sur les lèvres du commandant de l'Ordre. Il y avait de la douleur dans cette grimace. Mais bien plus de colère. De rage. De meurtre.
Le commandant ne portait pas de plastron, juste des jambières et des gantelets de fer. C'était probablement un geste de bravoure, visant à prouver à ses hommes et ses ennemis qu'il ne craignait pas les blessures. Heureusement pour Gallen. C'est la bravoure de son ennemi qui a permis au maréchal de lui affliger deux blessures douloureuses.

Le sang. Le sang écarlate imbibait la tunique du colosse. Mais il tenait son espadon droit, prêt au combat. Prêt à tuer. Lorsqu'il entendit les paroles de Mortensen, il sourit. Un sourire terrible qui dévoila ses dents, maintenant rouges de sang. Il ne dit rien. Il cracha sous les pieds du maréchal du Rohan.

***

Parfois même le meilleur guerrier tombe proie d'une moquerie du destin. Ce fut le cas de Narwel Rusk-Iâr. De tout droit, il devrait sortir victorieux de ce duel. Mais le destin voulut que sa lame se coince dans le tronc d'arbre. Le coup de poing de son adversaire fut suffisamment puissant pour l'assommer. Le soldat de l'Ordre à l'oreille coupée sourit grotesquement. Le sang provenant de ce qui restait de son oreille inondait la moitié de son visage et son armure. Sa respiration était lourde.

Il regarda autour de lui. Et son visage devint pale.

***

Gorian s'était écroulé, mais avait tué plusieurs soldats de la Couronne de Fer. Plus qu'un restait pour lui asséner le coup de grâce...il leva sa lance en l'air, et s'apprêta à l'enfoncer dans la poitrine du géant...son visage se figea soudainement dans une grimace de surprise et de douleur, et il s'écroula à son tour. Alrim arracha ses deux épées de son dos d'un geste brusque.

***

L'adversaire de Sirion lâcha soudainement sa dague, en sentant la douleur terrible lui déchirant le bras. Il attrapa la gorge du Fantôme avec son bras gauche, dans une dernière tentative de l'étrangler...mais il perdait vite ses forces.

***

L'homme sans oreille regarda autour de lui, et vit que le combat était presque fini...tous ses compagnons avaient péri, à part leur commandant. Comment était ce possible? Comment ces voyageurs ridicules avaient pu défaire une troupe d'élite de la Couronne de Fer? Il serra les dents, et sortit sa dague, désirant se venger sur Narwel Rusk-Iâr, qui était toujours à moitié sonné. Mais il entendit un ordre. Un cri rauque, qu'il avait appris à obéir. Toujours. Les soldats de la Couronne de Fer obéissaient. Ou ils mourraient.

-TUES LE PRISONNIER!

La voix puissante et grave du commandant de l'unité parvint à ses oreilles. Il hésita un moment en regardant le corps inerte de Narwel, mais il devait obéir. Il n'avait pas le temps.
Il s'élança dans la forêt, et courut dans une direction qu'il connaissait tellement bien. Dans la direction de son campement.

***

L'homme à l'oreille coupée courait à travers les bois. Son souffle était court, une douleur sourde pulsait dans sa tête, provenant de sa blessure. Il courait vers le campement. Pour remplir les ordres. Il ne savait pas si il était poursuivi ou pas, cela importait peu.

***

Après une dizaine de minutes il se retrouva sur le territoire connu. Les tentes noires de l'Ordre étaient là, dissimulées par les roches énormes. Le campement était désert...tout le monde était mort. Tout le monde sauf lui. Et le prisonnier.
Il s'approcha d'un des rochers, auquel était attachée une chaine épaisse. A l'autre côté de la chaine se trouvait un homme. Ou ce qui en restait. Le visage de l'homme était recouvert de sang séché, et gonflé en souvenir des coups lui assénés par les soldats de l'Ordre. Une de ses jambes était tordue sous un angle bizarre, sans doute cassée pendant les tortures. Ses vêtements étaient déchirés, dévoilant son corps recouvert de bleus. Il ouvrit un oeil en entendant les pas et la respiration lourde du soldat.

Le soldat à l'oreille coupée s'approcha du prisonnier, arrachant son fauchon du fourreau. Tuer le prisonnier. C'était le dernier ordre de son supérieur. Il allait obéir. Il leva sa lame...

Gallen resta stoique devant l'affront de l'agent de l'ordre de la couronne de fer. Le maréchal regarda un instant les flammes orangées et rouges qui jouaient sur le visage emacié de son adversaire. Le campement était devenu le théâtre d'un véritable maelstrom deviolence de sueur de sang. Les ombres menaçantes des arbres , acteurs sombres de cette pièce dont l'épilogue approchait ,accentuaient le coté terrifiant de la scène.

Poulain resta immobile, tendu comme la corde d'un arc, il avait l'agent à sa poigne il le savait. D'une voix blanche il répondit au défi du colosse.

"Ainsi tu as choisi la mort. Un certain Lammath m'a dit il ya peu que j'étais un imbécile puisque je refusais de comprendre la force de votre ordre. Aujourd'hui je comprends surtout que vous êtes aveugles et idiots. Tu seras la première victime de votre erreur"

Puis le geant hurla son injonction de tuer le prisonnier. Le cerveau du rohirrim entyra en ebullition, un prisonnier, des informations, il entendit un bruit de coursederrière lui; il ne pouvait pas emboiter le pas sur l'autre agent, il était plongé dans son combat.

Il hurla juste "Puma, stoppe le". sa phrase terminée le maréchal de la troisième marche enclencha de nouveau la danse écarlate ponctua son premier coup d'estoc d'un

"Tu as choisi ta mort, Raclure"

Gallen alternait ses coup de taille et d'estoc, avançant toujours . Le colosse reculait toujours attentif, sa protection était parfaite.

Le cliquetis des armes résonnait dans les ténébres comme une offrande à la nuit et aux étoiles.

Le duo maléfique , entrainait dans leurs pas meurtriers, se rapprochèrent du foyer qui s'éteignait , seuls restaient des cendres et quelques braches fumantes.

Le colosse bloqua de son espadon une attaque haute de gallen mais son pied droit glissa un instant, une seconde sur les cendres toutes fraiches. Un eclair passa dans l'oeil du rohirrim , sa main gauche plongea sous la garde de l'agent sombre.

La main gauche s'enfonça jusqu'à la garde dans le poitrail offert du géant.


Il s'effondra au ralenti et tomba de tout son long dans les braises encore fumantes. il se débattit un instant, victime de cruelles brûlures.

le maréchal le visage grave et de marbre observa un instant ce spectacle grotesque

Puis les soubresauts céssèrent, le colosse semblait encore défier le rohirrim de ses orbites dorénavant vides. Gallen déclam juste au cadavre

"Tu as perdu"

Puis le Maréchal embrassa du regard la scène de combat, recherchant ses comapgnons de la loge.


-------------------------------------------------------------------------------------------------


Gorian n'eut pas le temps de remercier son sauveur. Ses yeux le brûlaient, la sueur , le sang l'empéchaient de regarder son compagnon.

Il s'effondra , exténué, il avit besoin de repos et surtout de soin. Arim devrait combattre seul.

Nârwel senti son sang couler le long de son profil taillé par l'âge et les batailles. Sa vision du monde s'obscurcit. Rampant péniblement sur le sol il donnait des coups de poings à un ennemi qu'il ne voyait pas, un ennemi qui allait sans doute mettre fin à sa vie. Jamais alors il ne reverrait son fils, ni sa tendre femme.

Mais aucun coup ne vint. Le monde reprit des couleurs, et le silence n'était qu'un bourdonnement incessant, tel une armée de cithares mal accordées. Il reconnut l'homme de l'Ordre à qui il avait subtilisé une oreille. Il le vit disparaitre dans les fourrés au moment où il se relevait. Nârwel ignorait pourquoi l'homme s'enfuyait, mais ce n'était sans doute pas à cause de lui. De nouveau debout sur ses deux jambes, la tête lui tourna un peu. Mais il ne fallait pas qu'il s'attarde, car tous avait bien digérer. Son morceau de viande, lui, s'échappait.

Il ramassa une pointe de flèche, survivante du choc avec le fauchon de son adversaire, et la tint fermement dans sa main. Puis il s'engouffra de nouveau dans les ombres de la forêt laissant Gilmilroth figée dans l'arbre, il n'aurait pu la tirée de son fourreau de bois dans l'immédiat, pas avec les forces qui lui restait. Il s'élança à la poursuite de celui qui aurait pu en finir. Il ne lui laisserai pas deux fois cette chance.

Il l'aperçut, le miroitement d'une armure entre les arbres. La course de Nârwel était pénible, mais si son coup à la tête l'avait assommé. Les quelques coups qu'il avait infligé à l'homme lui permirent de combler son avance, si bien que quand ils débarquèrent dans le campement, Nârwel ne le perdit jamais de vue. Trop occupé sur sa fuite, son ennemi n'avait même pas pris la peine de jeter un regard derrière lui.

Malgré son étrange comportement, celui qui fut l'un des plus brillants Agent de Gilgalmesh se jeta, tel un fauve sur sa proie, sur l'homme qui s'était subitement arrêté. Le choc lui fit lâcher l'épée qu'il brandissait. L'arme tomba à quelque pas des deux hommes. Le plaquant contre le sol Nârwel leva la pointe d'argent, concentrant toute ses forces dans un ultime coups son bras s'abattit sur la poitrine de son adversaire.

Mais la chair fidèle à l'Ordre de la Couronne de Fer refusa une dernière fois son destin. Le visage ensanglanté, l'Homme avait replié ses bras sur son corps, stoppant le poignet du Gondorien. D'un geste martial, le sombre guerrier fit rouler par dessus l'adversaire qui aurait pu faire sauter sa tête.

Nârwel s'écroula sur le sol, et le hasard se fit pardonner. Sa main tomba pile sur la garde du grand fauchon qu'aimait manier son ennemi. Il pivota soudainement sur lui même, et le Fer goûta le sang de son propre maître.

Le crâne écarlate roula sur le sol, et le corps s'écroula sous une pluie de sang.

Nârwel se laissa tomber à genou, plantant la lame traître dans le sol. Ce n'est qu'en relevant la tête qu'il vit pour la première fois le prisonnier de L'Ordre.

"Je ne suis pas le seul à avoir eu de la chance..."

Le souffle fut un instant irrégulier, la main de son ennemi lui étranglant le cou dans un dernier espoir de s'en sortir vivant. Tenant toujours le second bras de l'ennemi et dague en main, Sirion trancha d'un coup sec la gorge adverse. Un jet de sang en jaillit et aussitôt la prise du guerrier se relâcha. Le poing rageur du Fantôme vînt alors frapper dans le foie de l'ennemi. Recroquevillé sur lui-même, blessé au bras, à la gorge et au foie, la douleur devait être intense. Puis dans un dernier mouvement, la dague effilée de l'Agent se ficha en plein coeur. C'est alors que Sirion put discerner quelques paroles :

"Puma, stoppe le !"

Mortensen était toujours aux prises avec des membres de l'Ordre mais ne paraissait pas en sérieuse difficulté. Sirion jeta un regard autour de lui et aperçut une ombre à travers les arbres disparaître. Rangeant sa dague et préférant ne pas perdre du temps à récupérer son arbalète pour l'instant, le Fantôme se mit à la poursuite du fuyard. Les hématomes ne tarderaient pas à se faire sentir sur son corps mais la mission était plus importante, Sirion ne ralentit pas une seconde jusqu'à arriver à un campement fait de tentes noires. Narwêl avait déjà fait le travail et un prisonnier attaché était là.

Posant une main sur l'épaule de Narwêl à genoux :

"Cette fois, on s'en est plutôt bien sorti face à eux je crois Narwêl."

Puis s'approchant du prisonnier, Sirion sortit sa dague pour le libérer.

"Vous n'avez plus rien à craindre. Qui êtes-vous ?"

Le silence. Il s'empara de la scène, tombant comme une couverture épaisse, étouffant tout, résonnant dans les oreilles avec un battement sourd. Les guerriers de l'Ordre étaient morts. Plus aucun cri de douleur, plus aucun gémissement. Même le vent, jouant dans les arbres durant tout le combat, s'arrêta pendant un moment, comme s'il était surpris par la fin brusque de cette pièce de théâtre grotesque.

Le combat et l'adrénaline s'éteignaient doucement, refroidissaient, comme les dernières étincelles dans les cendres du feu se trouvant devant le campement.

La noirceur de la nuit laissait doucement place à la grisaille de l'aube, remplaçant le mystère et la colère par la fatigue et le regret. Tout était fini.

Mais cette fois la grisaille de l'aube n'apportait pas le désespoir et les larmes. Elle apportait l'espoir, l'espoir d'une journée ou les guerriers des Peuples Libres sauront faire face aux impitoyables soldats de la Couronne de Fer. Faire face et vaincre. Protéger ceux qui en ont besoin.

Ces quelques brèves heures passées à combattre, ces quelques corps, victimes d'une escarmouche dans les profondeurs de la forêt, étaient bien plus. Elles étaient le début d'une nouvelle époque. Le premier pas vers un affrontement, préparé depuis des années par quatre mystérieux vieillards.

***

La tête du soldat roula sur le sol. Narwel respirait lourdement, les dernières étincelles d'adrénaline brûlant encore dans son sang. Puma s'approcha de lui, silencieux et rapide. Peu de temps après, Poulain fit son apparition.

Leurs yeux se tournèrent vers le prisonnier. Ce dernier était misérable, son état était terrible. Il n'y avait aucune partie de son corps qui ne présentait pas de signes de torture.

Son oeil gauche était ouvert, et il fit un signe faible de la main, invitant les deux hommes à s'approcher. Il avait ignoré les remarques et les questions de Sirion et de Narwel.
La douleur tordait son visage en un grimace terrible, mais son regard était presque lucide.
Lorsque les trois hommes s'approchèrent suffisamment près pour l'entendre, il murmura avec difficulté:

-Ecoutez..il reste peu de temps...ne vous fiez pas aux rois...tout se résoudra...sur la colline de la sorcellerie..

Sa voix s'arrêta, et une toux faible mais remplie de douleur déchira sa gorge pendant un bref moment. Il regarda à nouveau les deux hommes, puis ajouta, dans un chuchotement de moins en moins fort:

-Je suis le Gardien.. la flamme qui brûle dans la nuit..rayon de l'aube...

Ce furent ses derniers mots. Il ferma les yeux et se tût à jamais. Il commença un long voyage, vers un lieu où la douleur n'existait pas.

L'optimisme qui avait gagné Sirion quelques instants auparavant disparut en un éclair suite aux paroles du mourant. Ses mots étaient étranges, dans une autre situation, il l'aurait pris pour un fou. Mais ils n'étaient pas dans une autre situation... la vie tranquille de chacun d'entre eux avait été bouleversé il y a quelques mois par une même chose : l'Ordre de la Couronne de Fer. Narwel avait perdu un ami, Gallen avait vu brûlé sa cité et Sirion avait été dupé par un homme. Et cette nuit-là, ces trois hommes étaient réunis, ils avaient défaits ce qui n'avaient jusqu'alors jamais connu la défaite, et se trouvaient face à un mourant qui leur annonçait de biens terribles choses. Ne pas se fier aux rois... allons bon, les plus puissants de ce monde étaient mêlés à l'Ordre ? Certes Hogorwen ne semblait pas tout blanc mais Mephisto et Aldarion ? Aldarion... le roi d'Arnor. Celui-là même qui avait conseillé à Sirion d'aller s'entraîner chez Veddle qui se trouvait être Saemon Havarian. Le Roi savait pertinemment que Veddle était mort en le protégeant il y a des années, alors il l'aurait envoyé vers Saemon volontairement ? Dans quel but ?

Quoiqu'il en soit, le mourant continua de leur parler encore un peu. Il était le Gardien mais le gardien de quoi ? De cette flamme qui brûle dans la nuit ? Peut-être. Puis l'homme pétrit de douleur s'éteignit finalement s'envolant vers l'Ouest. Sirion inclina légèrement la tête puis se tourna vers ses deux compagnons d'armes.

"Cet homme semblait en savoir beaucoup. Nous sommes arrivés trop tard."

Ibn-Lahad posa sa main sur ses côtes, un hématome apparaissait déjà sous sa main. Oubliant la douleur, il reprit :

"Ne pas se fier aux rois. Intéressant, dans ce cas on peut oublier l'appui des armées les plus puissantes de la terre du milieu, lança-t-il avec une pointe de cynisme. Tout se résoudra sur la colline de la sorcellerie... parlait-il de la cité de Dol Guldur ? "

S'accroupissant comme pour faire état de leur situation, le Fantôme réfléchissait à tous ces évènements. Puis comme si on le sortait de ses rêves, il ajouta :

"Qu'en pensez-vous ?"

Puis se relevant.

"Je vais retourner au camp, l'armure de nos ennemis m'intrigue. Je vais les examiner avec les autres. Au fait, seigneur Narwêl, resterez-vous parmi nous ? A moins que notre ami rohirrim ne soit contre, vous êtes le bienvenu parmi nous, pouvons-nous avoir totale confiance en vous gondorien ?"

C'est en attendant la réponse de Narwêl que Ibn-Lahad eut un déclic. Les paroles du mourant lui revinrent en tête... il savait que ces paroles lui étaient familières. Mais pourquoi ? Ca y est, il s'en souvenait ! Quel idiot était-il d'avoir pu oublier ces mots sacrés. Sans attendre que le gondorien ne lui réponde, il saisit Poulain par le bras et l'entraîna un peu plus loin. Non pas que Sirion n'avait pas confiance en Narwêl mais la prudence devait être de mise comme on leur avait enseigné.

"Poulain... ce type, c'était un Passeur d'Etoiles ! Ses mots : "Je suis le Gardien de la flamme qui brûle dans la nuit, je suis le rayon de l'aube". Les mêmes paroles que nous avons prononcé lors du serment d'initiation à Tharbad."

Le sang de Sirion se glaça alors d'effroi en soupçonnant le pire...

"Cela veut dire que ce Passeur a pu leur révéler des choses sous la torture. Je sais que notre Serment est strict mais la douleur et la souffrance peuvent faire plier bien des hommes... Il faudra envoyer un Pigeon à la Loge pour les mettre au fait de nos découvertes... une fois leurs armures examinées. Qu'en dis-tu Poulain ?"

Alors que les dernières paroles du prisonnier résonnaient encore dans leur esprits, Nârwel resta longtemps immobile. Attendant simplement qu'une brise solennelle ne souffle sur
Le campement. Les tentes vides se gonflaient et s'entrouvrait, laissant apparaitre de spartiates couchage. Circulaire, ceux qu'ils avaient vaincus était donc parfaitement organisé, rien n'était laissé au hasard.

Alors que Sirion semblait comprendre la situation, l'ancien éclaireur restait dans un flou total. Pourtant quelque chose avait changé en lui. Comme si les choses prenaient soudainement un sens, quand bien même ce dernier lui échappait totalement.

Sans voir les deux compères s'écarter de lui, Nârwel s'accroupit pour fermer une toute dernière fois les yeux vitreux du malheureux.

"Que les Valars aient pitié de toi, qui que fut ton roi, qu'elle que fut ton sang. Repose en paix, et porte aux éternels ce message... Les enfants d'Eru saignent en vain, s'il vous reste un peu de bonté, et si la fidélité de notre sang ne vous indiffère pas... venez nous en aide... Aidez-moi, je ne sais que faire."

Gallen voyait la fumée de sa respiration dans le froid de la nuit. Ils avaient gagné. Le rohirrim embrassa en un coup d'oeil le reste de leur campement devenu le champ de bataille de leur première victoire mais à quel prix.

Le maréchal apercut Arim, d'un geste de tête ils se comprierent et l'agent de la Loge commença déjà à rassembler les efffets du groupe, il devraient rapidement quitter les lieux. Le colosse arnorien, se lev avec difficulté, son corps n'était que Douleur mais il vivrait...Il aida le mieux qu'il peut son compagnon.

Puis le regard de Gallen tomba sur le poignet de son furieux assaillant, le signe de l'ordre maudit, le rohirrim cracha par terre pour conjurer le sort. Puis de nouveau il s'enfonça dans la nuit, dans la direction prise par Puma. Il déboucha à son tour dans le théâtre de la fin de cette partie du jeu. Une nouvelle victime de l'ordre succombait.

Gallen ecouta attentivement le mourrant. Lorsque l'irrémédiable arriva, le champion du Rohan dit uniquement:

"Encore un à venger";

Puis il observa Narwel, surpris par les actes du gondoriens. L'agent de l'arbre blanc avait fait preuve de maestria. Gallen acquiesa d'un signe de tête rapide à la suggestion de Puma d'enroler le formidable guerrier. Mais c'est les gestes de Narwel en cet instant qui décidèrent le maréchal. Narwel était des leurs.

Gallen posa uine main ferme sur l'épaule du gondorien, non pas pour le consoler, l'agent de l'arbre blanc ne l'aurait pas accepté, mais pour lui signifier qu'il était avec lui.

D'une voix froide et blanche, Gallen lui dit

"Venez Narwel, il doivent payer"


C'est à ce moment que Gallen fut interpellé par Puma. Le rohirrim écouta avec attention le fantôme qui en cette nuit méritait bien son surnom. les traits du maréchal se tendirent, ils avaient peut être encore perdu finalement.

D'une voix maitrisée mais dans laquelle se lisiat une fureur sous jacente

"Oui tu as raison Puma, prévenons la loge et hâtons nous, les lieux ne sont pas sûrs"

Et de nouveau les agents de la loge plongèrent dans l'ombre , vers l'inconnu, ......vers le combat.

Ainsi les trois hommes retournèrent au campement où les autres Passeurs les attendaient notamment Gorian et Arim. Puma portait le prisonnier mort dans ses bras, il le déposa à l'entrée de la grotte. Le soleil pointait à l'Est sur ce qui fut un champ de bataille pendant la nuit. Les trois guerriers marchant entre les arbres aux troncs noirs dans la nuit devaient désormais disparaître d'ici au plus vite. Leur position était menacée et d'autres membres de l'Ordre pouvaient revenir. Puma ne voulait rien laisser au hasard, il prit donc la parole et s'adressa à tous les Passeurs.

"Mes frères, nous devrons avoir quitter ce campement avant que le soleil soit au zénith. Fouillez les corps ennemis, tout indice est bon à prendre. Récupérez vos armes et vos affaires personnelles, mais ne vous chargez pas inutilement. Arim !"

Le concerné s'approcha du Fantôme attendant les instructions. Le cadavre du prisonnier était tout près.

"Cet homme était l'un des nôtres. Il a été torturé et nous n'avons rien pu faire pour lui. Une fois recouvert d'un linge, ramène sa dépouille à la Loge afin qu'il soit identifié et qu'on sache quelle était sa mission. C'est très important ! Ah oui, emmène ceci également."

Sirion tendit à Arim un bout d'armure ennemie.

"L'alliage de ces armures ne sont pas communes, peut-être l'un de nos frères saura reconnaître les matériaux utilisés. Si nous connaissons leurs forces, nous trouverons leurs faiblesses."

Puis Ibn-Lahad se dirigea vers ses affaires, il en tira un parchemin vierge et de quoi écrire rapidement. Il griffonna ces quelques mots.


Arim avait hissé la dépouille sur son cheval et le pan d'armure se trouvait désormais dans sa sacoche au côté. Sirion lui tendit alors la lettre.

"Donne ceci aux Maîtres, ils doivent être prévenu. Si tu es capturé, détruis-la avant toute chose. Bonne chance."

Le Passeur inclina la tête et partit en direction du Nord et de Tharbad.
Pendant ce temps, le reste du groupe se préparait pour lever le camp, Sirion s'approcha de Gallen et de Narwêl.

"Je propose que l'on trouve un autre endroit, assez tranquille pour réfléchir quelques heures à la marche à suivre. Narwêl, vous vous demandiez pourquoi nous étions venus ici. Poulain et moi-même pourrions vous mettre dans la confidence mais sachez qu'une fois parmi nous, il sera difficile de nous quitter. Sachez juste que nous servons les mêmes intérêts."

Gallen tenta d'imiter les pas feutrés de Puma pour revenir vers leur campement. Jamais le maréchal d'Alburg ne pourrait être aussi discret que la fantôme mais il essayait d'être le plus silencieux que possible.

Gallen risque un coup d'oeil vers Narwel, sa démarche etit tout aussi féline que celle de Sirion. Le rohirrim sentait une force clossale chez l'gent de l'arbre blanc mais une amertume importante aussi une faille chez un guerrier qui pouvait être un obstacle en ces temps de sacrifice.

Poulain laissa Puma prendre de nouveau la direction du groupe, son expérience parlait pour lui. Rapidement gallen prit le strict minimum et aida le colosse arnorien à se lever. Celui-ci rempli d'abnégation se leva avec une grimace de douleur.

Gallen prit avec précaution les braises du foyer. Son regard embrassa une dernière fois le champ de bataille, il adressa une dernière prière pour ses compagnons morts au combat et déclama de nouveau

"Encore des femmes et des hommes à venger"

puis la petite troupe prit la route, menée par Puma et narwel, gallen couvrait les arrières.

Ils se regroupèrent sur le promontoire rocheux, lieu de la dernière rencontre entre Narwel et le fantôme.

Gorian voulut prendre le premier tour de garde mais les jambes de l'arnorien ne pouvaient plus le soutenir.

Gallen lui imposa le repas en posant une main ferme sur sa large epaule droite.

Le maréchal se leva promptement et d'une voix blanche et roide expliqua

"Je prends la premier tour de garde, compagnons . Je te laisse expliquer à notre agant de l'arbre Blanc les tenants et aboutissants de notre action."

les yeux bleu cobalt du Champion du Rohan croise le regard ténébreux de Narwel

"Nous combattons le même ennemi, Agent de l'arbre blanc. la vengeance guide notre bras. Mais elle ne doit pas nous aveugler".

Après un signe de tête rapide vers Puma, Gallen s'enfonce dans le nuit et s'installe à quelques trentaines de mètres. Le rohirrim se met accroupi dans un fourré.

Il laisse ses yeux s'habituer à l'obscurité comme il l'a observé chez Sirion.

Gallen observe de son lieu de garde les deux rives du fleuve impétieux; puis son regard est attiré par un mouvement sur la berge opposée à la bataille récente.

Apparemment des foyers sont éteints au fur et à mesure et des mouvements de troupes éparses sont visibles.

Gallen se concentre sur ses actions, il veut être sûr de ce qu'il a vu et si l'ordre de la couronne de fer étaiet encore présent là à quelques encablures d'eux??

Nârwel s'éloigna un peu de la grotte. Il l'aperçu bien assez vite. Elle était là, toujours figée dans le bois millénaire. Avançant doucement entre les arbres, le Gondorien semblait voir en chaque ombre une menace, à force d'en être une lui même, la lumière devient tout aussi terrifiante. Il respira profondément et posa la main sur son arme. Celle qui ne lui avait jamais fait défaut, seul constance dans sa vie, plus que sa famille déchirée par son devoir, plus que sa conscience, plus que son courage faillible malgré tout, et plus que lui-même. Nârwel pris une longue inspiration, et tira sa lame du corps blessé de l'arbre.

Tenant la lame au clair, il pensa un moment à ce que son ami Laurelin aurait dit, ses paroles aurait été droit au cœur de l'immense chêne, excusant son ami humain de l'avoir frappé ainsi. Où pouvait donc être le Gardien d'Elostirion? Alors que les ténèbres semblait s'étendre une fois de plus sur la Terre du Milieu. Avait-il traversé la Grande Mer et rejoins son peuple derrière l'horizon? Ce qui fut sûr, c'est que l'Elfe lui manquait. Gilmilroth rentra finalement dans son riche fourreau, vestige de la richesse passée de l'Agent Blanc.

Il se rapprocha de Sirion et Gallen, qui regroupant les survivants, qui se comptaient sur les doigts de la main, se réorganisaient aussi vite qu'une flèche fonçant sur sa cible. Un messager s'envola vers ceux que Sirion nommait comme ses maître. Il commença ainsi à lui expliquer le pourquoi du comment. Il approuva alors les dires de Gallen, mais en fut à la fois désolé. Car c'était le pain du guerrier de se venger sans relâche. Nârwel Rusk-Iâr était un guerrier.

"Sirion, Gallen... dit-il calmement Vous ne pourrez me faire confiance totalement, car c'est une vengeance aveugle qui m'anime. Et j'en suis le seul objet."

Il repensa un instant à Laurelin, et à ce forgeron d'Arnor qui avait reforgé son épée lui redonnant ainsi son véritable nom. Il repensa aussi à Halbarad Dùnadan, tombé au combat, à Daren qui devait toujours courir la Terre du Milieu à sa recherche, à Maïrwenn et Bahrin qui espéraient tant son retour. Et enfin Gilgalmesh, qui savait que même déçu par Nârwel, il pourrait toujours compté sur Gilmilroth, la Lame des Étoiles du Nord.

Il dégaina son Fer et présenta à Sirion et Gallen.

"Vous connaissez cette épée, c'est en elle que vous et vos maîtres devront placer leur confiance. Car le coeur de l'Homme est plus faillible que le Fer de Nùmenor."

Gallen tentait de détecter de nouveau les mouvement entrevus sur la rive opposée. Sa position sur le promontoire rocheux lui permettait d'avoir une vision globale d'observation.

Il lui sembla voir de manière instinctive des restants de fumées grisâtres, Peut être les restes d'un foyer récent mais il n'en était pas sûr. Les combats récents résonnaient encore dans son crâne. Et surtout sa paranoïa était au maximum.

Il se força à se calmer. Doucement son rythme cardiaque reprit sa cadence habituelle.

L'air frais de la nuit remplit de nouveau ses poumons endoloris.

Ses yeux bleu cobalt, se posèrent de nouveau sur les rivages opposés. Au loin les rugissement des chutes de Rauros, une pérennité rassurante.

Puis ses pensées allèrent vers Narwel, le puissant agent de l'arbre Blanc s'était ouvert à Sirion et Gallen. Il semblait ravagé par un drame mais il ne se laisserait pas mourir, le maréchal l'avait vu dans ses yeux sombres.

Oui l'épée de Narwel devait rejoindre la loge, on ne pouvait pas se passer d'une telle puissance. Gallen avait laissé Sirion échanger avec Narwel, ils étaient de la même trempe; puma saurait rllié l'agent de l'Arbre Blanc à la cause commune. Il le fallait.D'ailleurs Gallen fit un signe d'assentiment à l'adresse de sirion avant de rejoindre son poste d'observation.

Gallen eut de nouveau un pincement au coeur. Lui le guerrier pour qui l'honneur la bravoure, le champ de bataille étaient les fondements, découvrait un monde de perversion, de manipulation. Lui, avait été manipulé. Il s'apprétait à manipuler des jeunes rohirrims pour rejoindre l'opposition à l'ordre de la couronne de fer.Un constat deconcertant et mer pour un rohirrim

Le maréchal se sentit écrasé, l'accession d'Hogorwen au trône d'Edoras, la lutte contre l'ordre de fer, la mort de son ami Eothar et son beau père et mentor Thorin, sa position difficle contre le jeune Orwen et son pays au bord de la guerre civile et lui ici à des lieues dans les chuters de Rauros.

Avait il pris la bonne décision ? Ou alors son pays chuterait dans le drame , le feu et l'enfer.

La vision de son épouse le toucha en pleine reflexion.Farma ne comprenait pas ses actions et il ne pouvait rien lui dire. C'est cela qui le minait. mourir pour la cause des loges d'accord mais perdre Farma, non.

Puis Gallen perçut un léger mouvement. En fait c'est son instinct qui parlait. Depuis sa rencontre avec Sirion,le puma, le fantôme, il avait décidé de suivre son instinct à l'instar de Puma.

Etouffant au mieux ses pas, Gallen se rendit au camp de fortune des agents de la loge survivants pour prévenir et agir.....oui.....contrattaquer.

La nuit noire laissait doucement place à la grisaille de l'aube.

Des nuages de vapeur sortaient des narines de l'étalon noir. Son cavalier, portant un plastron de la même couleur et une longue cape, regardait droit devant lui.
Le feu était à présent éteint. Les deux incapables qui l'avaient allumé allaient subir les conséquences de leur acte plus tard...une vingtaine de coups de fouet se gravera suffisamment bien dans leurs mémoires.

Le cavalier tapota pendant un instant sur la selle de son puissant destrier, et caressa le pommeau de la lame accrochée à sa ceinture. Ou était son espion?

***

Une silhouette fantastique sortit lentement des eaux glaciales de l'Anduin. Dans la grisaille du brouillard, l'eau coulant de ses vêtements, le personnage ressemblait vraiment à un monstre mythique. Mais non, il s'agissait bien d'un homme en chair et un os. Son visage était recouvert de peinture noire, son corps était maigre mais très musclé. Il avait les cheveux blonds et les yeux bleus, un sourire démoniaque ne semblait jamais quitter ses lèvres.
Il s'approcha du cavalier, remit en place une mèche de cheveux mouillée, et dit:

-J'ai traversé l'Anduin à la nage, comme vous l'avez ordonné. La garnison de notre campement d'Argonath a été éliminée. Je crois que j'ai reconnu un des hommes qui les ont tué..il pourrait s'agir d'un maréchal du Rohan. Mais ca n'a pas l'air d'être un eored...ils ne sont pas nombreux. Quels sont vos ordres?

Le cavalier regarda le soldat avec une certaine dose de respect bien dissimulé. Après tout, cet homme venait de traverser les eaux glaciales d'Anduin à la nage, et avait réussi à retirer des informations précieuses sans se faire repérer. C'est ce genre de soldats qui faisaient la force de l'Ordre...

-Vous connaissez les règles. Le campement d'Argonath est à présent considéré comme "brûlé". Même si un de nos hommes a survécu, il ne dira rien, vous vous rappelez très bien de l'entrainement que nous avons eu, soldat. Nous partons, il faut informer nos supérieurs.

L'éclaireur blond regarda son supérieur pendant un court instant. Il aurait pu dire beaucoup de choses. L'unité avait voyagé pendant deux jours, les hommes étaient fatigués...et une longue distance les séparait du campement de l'Ordre le plus proche. Il aurait aussi pu dire que les ennemis semblaient peu nombreux, fatigués et endommagés par le combat. Il aurait pu protester contre le fait de laisser des frères d'armes potentiels en captivité.

Il resta silencieux, et acquiesça les ordres du cavalier d'un hochement de la tête sec. Il connaissait les règles. C'était l'obéissance et l'organisation qui faisaient la force de l'Ordre. Une force qui allait briser la Terre du Milieu. Quant à ceux qui venaient de tuer des soldats de la Couronne de Fer...il n'allait pas les oublier.

Les ordres furent passés aux hommes, et effectués rapidement, sans un mot de plainte.
Quelques minutes plus tard, près de trente cavaliers partirent au galop dans la direction opposée de celle où se trouvaient le campement des Passeurs des Etoiles.

Plus que les cendres chaudes d'un foyer à présent éteint restaient comme témoin de leur présence ici...

Dorénavant, Gallen courrait à perdre haleine. Son souffle court se transformait en une fumée blanche dans l'air froid de la nuit. L'ombre déformée de sa silhouette le précédait dans sa course effrénée. Il ne pouvait être aussi discret que Narwel ou Sirion, mais ses jambes étaient puissantes et le Rohirrim courrait comme s'il était poursuivi par un nazgul.

Emporté par son élan, Gallen glissa sur une roche humide et récolta une fine écorchure sur la joue gauche, résulta de sa rencontre avec un buisson récalcitrant et surtout épineux.

Enfin il aperçut le halo réconfortant du camp de fortune de ses compagnons. Le maréchal du Rohan arriva au centre des lueurs du foyer . Gorian surprit par l'arrivée inopinée et surprenante du champion du Rohan. Mais le colosse parvient juste à se relever sur son coude droit, épuisé.

Gallen respire longuement . Puis il s'approche des deux espions assis l'un à coté de l'autre. Les lueurs dansaient sur leurs visage anguleux. Les deux hommes ressemblaient à de vrais rapaces nocturnes. Il sembla à Gallen les déranger dans une conversation importante voitre intime.

Gallen d'une voix maitrisée déclama

"Compagnons, je suis sûr qu'il ya du mouvement sur la rive opposée, cela ne peut être que nos ennemis"

Puis le maréchal de la troisième marche avala sa salive et poursuivit

"Et de toute façon nous n'avons pas d'autres pistes et je pense
que c'est la bonne solution"

Gallen commença à ramasser ses armes et la nourriture avec célérité. Le champion du rohan indiqua un point vers l'ouest de son index gauche.

"En venant nous avons croisé un gué à trois lieues, les chevaux pourront le traverser"

Le rohirrim observa un instant Gorian

"Compagnon, viens avec nous mais si tu nous ralentis tu devras retourner à la loge, nous ne pouvons nous permettre de perdre du temps, tu previendras les maitres en cas de découverte"

Gallen ménagea une pause et ajouta d'une voix où perçait une certaine amertume.

"je suis désolé Arnorien"

Puis Gallen regarda ses deux compères avec un sourire malsain

"Voyageons léger nous partons en chasse, agents de la Loge"

A présent, Sirion était rassuré à propos des intentions de Narwêl. C'était un homme d'honneur et il savait qu'il pourrait lui faire confiance. Ce gondorien était à part, mais le Fantôme le respectait, l'Agent de l'Arbre Blanc dégageant une certaine aura de calme.

"Heureux de vous savoir avec nous, Narwêl. Si nous..."

Sirion ne put finir sa phrase car c'est à ce moment précis que réapparut le maréchal Mortensen, il semblait survolté. Gallen affirma alors que du mouvement se faisait sentir sur la rive opposée, le rohirrim semblait avide de combat et d'en découdre avec de nouveaux ennemis. Seulement, Sirion ne l'entendait pas de la même oreille...

"Je ne crois pas que partir en chasse soit une bonne chose dans l'état actuel des choses, Poulain... Vous avez observé notre groupe ? Enfin ce qu'il en reste. Nous ne sommes qu'une poignée contre combien ? Plus d'une dizaine je présume. Et avec les armures que ces types possèdent, ça serait comme signer notre arrêt de mort sur le champ. Non, je propose que nous fouillons leur campement laissé à l'abandon et que nous partions vers le Gondor et Minas Tirith, nous devrions retrouver une connaissance commune là-bas. Qui plus est, Narwêl connait la région."

Se tournant vers l'intéressé.

"Nous suivrez-vous vers votre pays natal, Narwêl ?"

Le Fantôme sentait que sa proposition ne serait pas apprécié par le rohirrim dont le sang bouillonnait souvent. Peut-être trop souvent ?

Le regard émacié du Champion du Rohan se fixa sur le fantôme. Immédiatement une ombre traversa le visage anguleux de Poulain.

Il ne répondit pas immédiatement à Puma. Les muscles de sa mâchoire étaient crispés, l'homme tentait de se contenir. Un signe de respect pour le Khandéen.

Gallen remit Kaya dans son fourreau ouvragé. Cette action fut ponctuée d'un bruit cristallin. Gorian malgré ses blessures ramassait avec vivacité ss affaires, mais il évitait de fixer le maréchal.

Puis Gallen s'avança vers Sirion, il ne se rapprocha pas trop près pour que son compagnon ne se sente menacer. Mais ses yeux bleux métal dénotaient avec ce calme apparent, le maréchal n'était pas d'accord et il allait le signifier:

"Puma, je ne te comprends pas. Tu refuses une poursuite alors que tu ne connais pas le nombre de nos poursuivants. De plus c'est peut être un piège , il partent vers le nord mais ils peuvent nous contourner et nous monter une embuscade ultérieurement. Certes c'est dangereux de les pousuivre, mais je préfére tomber sur un piège que je peux prévoir qu'être surpris plus tard. Et d'expérience je propose de pousser notre avantage, je ne veux pas les affronter mais les uivre pour découvrir leur tannière, surtout avec aidé par vos compétences,celles de l'agent de l'Arbre Blanc et les tiennes, Fantôme. Pour moi c'est une erreur, et je sais que ce n'est pas la peur qui t'empêche de les traqueralors donne moi une autre aison que de prévenir Mangouste. Pour une fois que nous avons l'avantage, nous partons, c'est dommage, nous leur avons fait juste une estaffilade alors qu'ils auraient pu connaitre la morsure d'une blessure béante"

Puis Gallen avale sa salive et Observe Gorian et Narwel

"Mais je ne suis pas seul, je ne remets donc au groupe, à l'instar de la communauté de l'anneau qui se remetait à l'avis de Frodon Sacquet.Agent de l'arbre Blanc , votre première décision en tant qu'allié débute ici. Tranchez. Et toi l'anorien quel est ton avis??"

Le cavalier s'arrêta à quelques mètres du groupe, ignorant les regards suspicieux et les armes sorties rapidement des fourreaux. Le cheval, lui, semblait à moitié mort. Il tremblait, et des nuages de vapeur s'élevaient de ses côtes. Le cavalier sauta de la selle; ses vêtements était sales, montrant qu'il venait d'un long voyage. Il était jeune, une fine barbe brune recouvrant ses joues. Il était fatigué, ca se voyait...mais quelque chose d'autre était visible sur son visage. La peur? L'angoisse? Il s'approcha des Passeurs, et commença à parler, d'une voix déchirée par l'émotion et le manque d'eau:

-J'apporte un message de la Loge mère...la situation est tragique! Un des pères..a péri sous les lames de l'Ordre de la Couronne de Fer! Ils ont réussi à s'infiltrer dans la Loge...et ils ont découvert les identités de plusieurs Passeurs..nous sommes comme des animaux sauvages chassés par des chiens; plus personne n'est en sécurité...mais tout n'est pas encore perdu, une réunion est convoquée dans la vieille mine près de Minas Tirith. Un des pères survivants de la Loge y sera, pour vous donner des nouvelles directives, et discuter des futures stratégies..Rendez vous le plus rapidement possible, le temps presse. Et surtout, ne dites rien à personne de cette réunion, et soyez prudents. Le sort de la Terre du Milieu en dépend..je ne sais rien de plus, on ne m'a dit que peu au cas où je me faisais intercepter par l'Ordre.

Le visage de l'homme était pale, et il détacha une gourde de sa selle, pour boire quelques gorgées d'eau. Sa mission était accomplie, le message étai passé...

Nârwel s'était retiré du reste du groupe. Autrefois il aurait été de ceux qui parlaient, ceux qui décidaient. Il avait perdu trop d'Homme sous son commandement, ses dernières décisions n'avait apporté que trop de déception.

D'un signe de la tête, il apporta son soutien à la décision de Sirion. Repartir vers le Gondor lui semblait être une bonne idée.  Mais revenir dans la capitale ne lui plaisait guère. Il y avait bien trop longtemps qu'il n'avait donné de nouvelle à Gilgalmesh, le maître du Service. Nârwel savait pertinemment que son retour dans la Cité Blanche ne serait pas une partie de plaisir.

Malgré tout ceci, il pensait toujours que de rendre en Gondor était la meilleure idée qui soit. 

Il se rapprocha cependant quand le messager arriva. Et bien malgré lui, il écouta avec attention tout ce qui fut dit. La chute des Maîtres des Loges, la survie de l'un d'eux. Les leurs traqué comme un gibier de choix. Les Homme de Sirion et Gallen encaissèrent sans trop manifester leur peine, ou leur peur. Car il fallait être fou pour ne pas être terrorisé par de tels événements. 

Nârwel se sentit mal à l'aise, il ne faisait pas parti de leurs compagnie. Et bien qu'il ait décidé de suivre Le Marechal et le Khandéen, les leurs pourraient ne pas vouloir de lui. Des lors sa vie était en jeu, car il connaissait le lieu leur prochaine réunion, et leurs identité. Aussi grande furent leur amitié, Nârwel ne sous estimais pas la détermination du Fantôme et de son compagnon Rohirrim. Il fuirait alors, car jamais Gilmilroth ne devait gouter leur sang.

Sans montrer l'intense réflexion dans laquelle il s'était plongé, Nârwel tendit un morceau de pain pas encore raci au jeune messager qui devait être affamé.

L'impulsivité de Gallen fit apparaître une veine sur le front du Fantôme, sa manière de lui dire qu'il leur fallait poursuivre ces hommes, quand bien même il s'agirait d'un piège ne lui plaisait pas vraiment. Toutefois le Maréchal fut assez sage pour demander de lui-même l'avis des autres, ce qui calma intérieurement Sirion. La situation était pénible... agir et prendre le risque d'y rester ou partir et perdre une occasion d'en savoir plus.
Mais alors que Puma allait reprendre la parole, une arrivée inattendue se manifesta. Un jeune cavalier stoppa sa course juste devant leur groupe. Il semblait essouflé, éreinté et surtout... accablé. La stupeur envahit le campement car tous savaient si ce n'est peut-être l'Agent Rusk-Iar qu'il venait de se produire quelque chose de grave au sein de la Loge. Et ses mots confirmèrent ce sentiment.

Sirion ferma un instant les yeux comme pour méditer sur ces nouvelles plus qu'alarmantes. L'un des Maîtres était mort. Plusieurs Passeurs démasqués. Leur petit victoire la veille en devenait bien amère... Il fallait réagir.

"Ce que tu nous apprends là est terrible. Remets-toi de ton voyage, nous partons dans une demi-heure."Et se tournant vers Gallen et ses frères Passeurs.

"À moins que l'un d'entre nous est une meilleure suggestion, nous irons à ce rendez-vous."
Toutefois dans un coin de sa tête, Sirion imaginait le pire... un piège. Il ajouta alors.

"Nous irons tous." lançant un regard plein de confiance vers Nârwel.

Puma faisait confiance au Gondorien et si jamais la situation devait s'aggraver, Gilmilroth serait une précieuse alliée. Le Fantôme rangea son arbalète qu'il avait nettoyé. Le départ était imminent.

Narwel, Sirion et gallen formaient un triangle , chacun espacé de quelques mètres à peine. Le maréchal regardait les différents expressions du visage du puissant agent de l'Arbre blanc.

Un silence pesant tomba. La décision ne venait pas. Gallen n'aimait ce qu'il voyait dans les yeux du gondorien: pas la peur, car le champion du Rohan se doutait que Narwel n'était pas un homme impressionnable même par des événements noirs comme aujourd'hui, mais l'indécision ey autre chose que gallen n'arrivait à déterminer.

Les trois hommes se fixaient muets.

Puis un "messager" arriva, stoppant la tension. Le jeune homme déclama sa diatribe d'une voix mal assurée, dans laquelle transpirait peur et angoisse.



Narwel se dirigea vers l'homme et lui remit un morceau de pain blanc.

Silencieusement Gallen acquiessa aux prpos de Sirion fort perspicaces . mais Poulain se demandait bien pourquoi Puma ne suivait pas la procédure dictée à Tharbad.

Sans un mot pour Puma, Poulain partit d'un pas rapide vers le cavalier, le maréchal se positionna de l'autre coté du cheval que Narwel.


Gallen affichait un sourire bienveillant mais son regard bleux acier contredisait cette joie apparente.L'homme buvait goulument dans son outre.

Le bras droit du maréchal jaillit tel un crotale et fit basculer le jeune homme d son destrier. En moins de dux secondes l'homme était allongé par terre aux pieds de Gallen, la pointe de sa main gauche contre la carotide. D'ailleurs un léger filet de sang coulait le long de son cou.

Le jeune homme fixait le maréchal les yeux exhorbités.

Gallen cracha les mots avec fureur

"Quel est ton nom Messager??"

L'homme tenta de lever ses mains, mais le champion du Roahn maintint sa prise

"Pi......pigeon, ... Pigeon, monseigneur"


Et l'homme fondit en sanglot.

Gallen relacha l'homme et dun ton dur lui dit

"Par les valars, nous sommes en guerre, ne sois pas si désinvolte, vérifie tes interlocuteurs, et suis la procédures"

Puis radouci il ajouta

"Appuie sur la plaie, cela s'arrêtera de saigner, tu n'auras aucune cicatrice"

Gallen se redressa, sans un regard pur narwel il s'adressa néanmoins au gondorien

"Nous sommes en guerre, Narwel, nous serions plus forts avec vous que sans vous et comme vous le voyez nous sommes mal organisés et certains ne sont pas des guerriers comme nous, ils sont si jeunes....trop jeunes"

Gallen eut un dernier regard rempli de compassion vers le jeune Homme.

Gorian releva l'homme en sanglot, tremblant.

Puis le maréchal se dirigea vers Puma

"Puma, ils nous envoient des enfants pour porter des messages. On nous fait des discours sur la discrétion, on nous envoit des enfants. Imagine si des agents de l'ordre de fer était tombé sur lui"

Gallen eut un soupir de tristesse.

puis il poursuivit d'un ton plus rapide

"Que fait on de Narwel ? Apparemment il ne veut pas rejoindre les loges mais il a vu beaucoup de choses et il est intelligent, il va comprendre. Je n'aimerai pas à l'éliminer. D'ailleurs il nous en ferait baver. mais c'est une question à laquelle nous devons répondre. Ensuite nous partirons pour le rendez vous. A mon avis les agents de la couronne de fer n'ont rien laissé sur place. "

Mais Sirion pouvait observer Gallen regarder en direction de la rive opposée. Sa machoire était crispée et la jointure de ses doigts étaient blanchies autour de la garde du pommeau de son épée. Il voulait en découdre.

Sirion observa Poulain malmener le jeune messager. Le Rohirrim voulait s'assurer qu'il s'agissait bien là d'un Pigeon. Le Fantôme ne dit pas mot jusqu'à ce que Poulain lui parle de nouveau. Malgré un certain respect entre les deux hommes, leur façon de voir les choses était légèrement différente.

"Eliminer Nârwel ? Non. Inutile, il ne nous trahira pas, je m'y engage. Il nous accompagnera au rendez-vous, mieux vaut qu'il soit avec nous qu'en vadrouille jusqu'à ce que cette histoire de meurtre soit tirée au clair et sa lame peut nous être précieuse. "

Le maréchal avait le visage tourné vers la rive opposée, Puma posa sa main sur son épaule d'un air amical.

"Nous aurons d'autres occasions, l'ami. Un jour, ils paieront pour leurs crimes."

Puis s'approchant du Gondorien, le Fantôme s'adressa à l'Agent de l'Arbre Blanc.

"Nârwel, joins-toi à nous pour ce voyage. Comme tu l'as entendu, nous allons dans ton pays. Acceptes-tu de nous guider ? Les amis que nous allons rejoindre sauront être tolérants avec un homme qui nous a porté son aide."

Il fallait partir au plus vite pour Minas Tirith, atteindre cette mine et aviser ensuite. Le temps comptait et le Fantôme sentait bien que le conflit ne tarderait pas à s'envenimer. Le Khandéen s'approcha alors de Tempête, sa monture pour y fixer ses affaires. Puis posant le pied sur l'étrier.

"Mes frères, en route vers la Vérité !"

Gallen eut un sourire crispé lors de la remarque de Sirion concernant l'agent de l'Arbre Blanc, Puma lui semblait bien sûr de lui, limite naïf. Néanmois le maréchal devait bien avouer qu'il avait envi de faire confiance à un homme comme le gondorien. Le rohirrim haussa les épaules mentalement. les dés étaient donc jetés.

Gallen tourna son visage anguleux vers le fantôme posa sa robuste main sur son épaule droite.

Le champion du Rohan se contenta d'un signe de tête rapide et d'un murmure "nous faisons une erreur". Puis il regarda Sirion se diriger vers les autres compagnons et indiquer l'heure du départ.

Les yeux dans le vague, Gallen fixa quelques secondes la rive opposé. Cette fois le guerrier du Rohan oscilla la tête de gauche à droite, un signe de désarroi? la démonstration de son opposition aux décisons prises ? Nul ne le saura puisque Gallen resta silencieux.


Brutalement le maréchal d'Aldburg tourna le dos à la rivère et se dirigea rapidement , d'un pas décidé vers sa monture. Le vent gonfla sa cape d'hermine. Avec une vivacité toute rohirrim, il monta en selle.
Le fier Gallen fixa ses compagnons, il observa d'un oeil averti l'assise de chacun: des bons cavaliers.

Puis il flanqua son destrier; il fut suivi par les agents de la loge. narwel prit rapidement la tête de la petite bande .

Une calvacade rapide et tendue vers la cité blanche vers des réponses........ ou encore d'autres questions.