La vendetta

Adanael se réveilla , couvert de sueur. Il avait entendu hurler sa fille Marionel . Le rodeur resta un long moment allongé dans son lit aux draps soyeux . il était la battement de son coeur. Adanbael de bois doré était âgé de trois milles ans, il faisait confiance à ses instaincts. Sa fille chérie était en danger, il le sentait il le savait. Ces maudits humains !!

Prestement l'agile elfe se leva , il observa de son luxueux balcon la calme cité elfe si belle. Oui les elfes avaient construit des merveilles au contraire des Hommes qui detruisaient tout de leur mains sales.

Adanael pensa à Dame Miriel revenue récemment de chez les impis. La belle sembalit troublée, comme contaminée, elle venait de quitter les Terres du Milieu. elle avit eu un entretien avec le seigneur de Fondcombe, le sage Sombre chêne mais rien n'avait transpiré.

Avec vivacité Adanael de bois doré revétit son armure de cuir et peint son visage de tatouage. Il y avait plus de mille ans que le célèbre rodeur n'avait pas peint ainsi son délicat visage.

L'elfe sortit de sa chambre, devant lui immobiles comme des statues, ces deux compagnons Tessiol et Rer: la compagnie de bois doré, ne manquait qu'à l'appel la fille d'Adanael, Marionel. les trois elfes se comprirent en silence.

D'un pas décidé, Adanael traversa les alcoves décorés du palais de Fondcombe. Tous s'arrêtaient en voyant les flammes dans les yeux du rôdeur.

Adanael croisa l'heraut de Fondcombe, il l'interpella avec véhémence.

"Viens avec moi héraut de Fondcombe, je ne rends devant notre seigneur Sombre chêne"
Sans attendre, Adanael continua sa marche inexorable et sans prévenir il s'engouffra dans le cabinet personnel de Sombre chêne, le seigneur lisait calmement un vieux grimoire. Son regard se leva calmement devant cette arrivée impromptue.

Aux coté du puissant guerrier tatoué , l'héraut de Fondcombe eberluée par la tournure des événements

D'une voix puissante Adanael interpella son seigneur

"Sombre Chêne, tu as vu ce que j'ai vu je le sais. je te demande juste une chose,je requiers pas ton autorisation d'agir, je te prie juste de ne pas t'opposer à moi"

Sans même attendre à être invité à intervenir par le seigneur de Fondcombe, Adanael d'une voix âpre répond à Enelya mais ses yeux restèrent attachés à Sombre chêne toujours stoïque . L'héraut elfe peut remarquer une lueur de défi chez le rôdeur. Adanael a toujours eu une réputation sulfureuse, prompt à la colère, aux petites phrases assassines mai surtout il est considéré à raison comme un guerrier de Trois milles ans légendaire.

"Dame Luinwe, J'ai eu une vision de ma fille que vous connaissez Marionel de Bois Doré qui succombait aux coups d'épées humaines. Sombre chêne l'a vu, je le sais. Et donc en tant que père je m'apprête à agir et je veux les yeux dans les yeux entendre le seigneur de Fondcombe m'assurer au minimum de sa neutralité face à mon action. je sais que Sombre chêne a des amis humains donc j'espère que ses relations m'obscuront pas sa décision. Je suis très à accepter la présence du héraut de Fondcombe pour garantir la légitimité de ma mission"

Avec rogne L'elfe aux tatouages de guerre ajouta

"Elrond m'aurait approuvé, tu le sais,et je ne suis pas Dame Miriel ,Sombre Chêne"

Adanael fixait toujours son seigneur .

Enelya connaissait marionel, tous les elfes la connaissaient, une rodeuse aussi talentueuse que son père et surtout une ami des humains. Qu'était il donc arrivé?

Sombre Chêne interrompit sa lecture, et prit le temps de déposer soigneusement un marque page avant de refermer l'ouvrage magnifiquement illustré. Il regarda Adanael et Enelya pendant un long moment, écoutant leurs paroles. Malgré les terribles brûlures sur le côté droit de son visage, le seigneur de Fondcombe n'avait rien perdu de l'aura de noblesse et calme qui l'entourait. Cela faisait plusieurs mois que le sage elfe n'avait pas quitté Rivendell, mais il n'était pas aveugle aux évènements dans les royaumes des hommes. Il salua Elenya d'un hochement de la tête et d'un léger sourire.

Lorsqu'il parla, sa voix mélodieuse laissa paraître une légère note d'inquiétude:

-Oui, la vision a aussi hanté mes rêves, Adanael. Mais les visions sont un domaine douteux et tu en es conscient. Elles peuvent montrer le passé ou le futur, ou encore une partie de la vérité. Ta fille est peut être en sécurité, peut être en danger. Il se peut qu'elle soit déjà morte.

Sombre-Chêne baissa le regard en prononçant ces derniers mots, mais reprit aussitôt son discours:

-Il s'agit de ton enfant, Adanael. La raison ne peut pas être comparée à la puissance de l'amour. Peu importe ce que je dise, peu importe si elle est en vie ou pas, tu tenteras de la sauver. Je ne t'en empêcherai pas.

La compassion qui s'était dessinée sur le visage du seigneur de Fondcombe céda lentement à la détermination, lorsqu'il ajouta:

-Mais fais attention, mon ami. Tu pars vers le Rohan en tant qu'émissaire légitime. Je sais que tu ne crains pas la mort ni la douleur. Mais la sécurité d'Enelya est entre tes mains. Je n'accepterai pas que tu sacrifies une dame de Fondcombe en essayant d'en sauver une autre. Nous vivons dans l'âge des hommes, Adanael. Ils sont moins expérimentés, moins sages. Mais ils sont nombreux et futés, et pourraient nous écraser si ils le désiraient. Ne sacrifies pas ton peuple pour sauver ta fille.

Sombre-Chêne se tût pendant un long moment, puis leva ses mains délicates vers Enelya et Adanael.

-Allez avec ma bénédiction, ami. Que l'Etoile du Crépuscule vous guide, et que la lumière des Silmarils vous protège du Mal qui rôde dans les royaumes des hommes.

Adanael de bois doré fixait toujours le seigneur Sombre chêne. sa voix tonna de nouveau

"Je ferai ce que je peux, Seigneur, mais si ils ont touché un seul de ses cheveux, ils paieront"

L'elfe laissa ses derniers mots en suspend remplir la pièce.

Puis étonnamment, il réalisa une révérence vers le seigneur de Fondcombe. L' héraut put percevoir une lueur de respect dans les yeux du rôdeur .

Puis il sortit du cabinet privé comme une tornade. Sans se retourner il lança vers l'héraut de la puissante Fondcombe.

"Nous allons à Edoras"

En quelques minutes la compagnie de Bois doré fut prête. Quatre cavaliers quittaient au galop les splendeurs elfiques sous les yeux du Seigneur Sombre chêne qui adressa une prière silencieuse aux valars.

-Attendez!! Attendez!

Sven Fallenson, juché sur un coursier elfique alezan, se précipitait à la suite des cavaliers qui quittaient Fondcombe.

-Seigneur, attendez moi! Comme tout Fondcombe il me semble, j'ai eu vent de votre équipée, et je me permets de penser que mon aide peut vous servir. Je suis moi même originaire du Rohan, et je connais bien la région. Je ne doute pas que les connaissances d'un rôdeur tel que vous dépassent cent fois les miennes mais la population et les us du pays me sont familiers.

Le groupe de cavaliers s'était arrêté et écoutait le jeune espion avec attention désormais. A la différence des guerriers qui composaient ce groupe, il ne portait ni armure ni tatouage de guerre, mais un ample pantalon de voyage et de vieilles bottes en cuir. Torse nu, il était de plus équipé de sa vieille épée et de son arc, et, à la manière des Rohirrims, sa selle était alourdie par des fontes qui contenaient un équipement plus conséquent.
Par ailleurs, son emploi secondaire, oiseleur, qu'il pratiquait lors de ses séjours à Fondcombe, était marqué par la plume qu'il portait dans les cheveux et par le faucon qui le suivait.

-De plus, mes fonctions d’Oeil de Fondcombe m'ont poussé ces derniers temps à être de plus en plus en contact avec les Hommes, et à devoir prendre en compte la montée de leur bellicisme envers notre peuple. Je me dois donc, de toute manière, vous suivre. Je vous demande juste de me compter comme un membre de votre expédition et pas comme un poids supplémentaire.

Comme tous les jeunes Elfes, je connais vos exploits, et la détresse que vous connaissez actuellement me touche profondément. Adanael de Bois Doré, aceptez mon aide!

A la fin de sa tirade, il reprit son souffle en attendant la réponse du rôdeur millénaire...

Adanael observa silencieusement "l'œil de Fondcombe". Le rôdeur avait entendu parler du demi elfe, un bon guerrier, certes un peu impulsif mais un bon guerrier, Marionel d'ailleurs l'appréciait.Il stoppa donc sa monture grise du Harad d'un geste d'une souplesse extraordinaire. Le chef de la compagnie de Bois doré d'une voix sans émotion répondit à la demande de Sven


"Je te connais Sven . je te remercie pour ton aide; Mais quelques recommandations, l'aval des autres je m'en contrefiche sauf celui de notre seigneur Sombre chêne et le l'ai obtenu..... en fait ce sont quelques obligations, JE COMMANDE cette expédition. Et mon ami avant la fin de cette affaire tu devras choisir entre les hommes et les elfes je te le garantis . Si tu acceptes les termes de ces conditions tu es le bienvenu"

Adanael ne sourcillait pas, il attendait , placide, la réponse de Sven.

Le semi-Elfe n'avait pas prévu cette situation... Indéniablement, cette ferme exigence corsait les choses. Mentir afin de rassurer le rôdeur n'était pas envisageable: il ne s'agissait pas d'un marchand hobbit à flouer pour obtenir des informations, mais d'un des plus grands guerriers de Fondcombe...
Et cette question lui posait une cruel dilemme: si il avait principalement vécu à Fondcombe, il ne s'y était jamais réellement intégré et ne se sentait pas extrêmement proche de son peuples. Quitter la Terre du Milieu lui semblait d'ailleurs impossible!

Il décida de faire preuve de la plus grande franchise:
-Comme vous vous en doutez, cette question n'est pas simple pour moi. Mon cœur et le déroulé de ma vie ne peuvent me permettre de trancher dans un sens ou dans l'autre. Mais je peux vous promettre plusieurs choses, et vous avertir de certaines autres: tout d'abord, si quiconque a fait du mal à Marionel, je serais à vos côtés pour assurer la vengeance la plus sévère possible. Idem si elle est en danger: vous pourrez compter sur mon soutien intégral et complet. Dans cette perspective, je suis prêt, si il le faut, à faire couler autant de sang que nécessaire.

Cependant, voila ce que vous devez savoir: il existe un village, au nord du Rohan, où j'ai grandi. Même si tous ceux que j'ai connu sont morts depuis des années, je n'y ferai jamais preuve de violence, et je m'opposerai à quiconque tente de le faire.
D'autre part, tirer mon épée sera, en toute situation, ma dernière solution. Et je ne m'y plierai jamais de bon cœur.

Si votre question était "puis je compter sur ta loyauté, ta fidélité et ton courage?", ma réponse est oui. Je suis au service de Fondcombe, et si une de nos ressortissantes est en danger, je ferai tout pour l'aider.
Si vous voulez un simple renfort pour un bain de sang inutile et injustifié, je poursuivrai mon chemin sans vous, et malgré tout le respect que je vous dois, vous me trouverez sur votre chemin pour empêcher ce drame, et défendre au passage les intérêts et l'honneur de Fondcombe.

Sven n'en revenait pas d'avoir été aussi direct avec le légendaire rôdeur, mais il savait par expérience qu'on ne pouvait s'engager dans pareille expédition sans avoir posé clairement ses objectifs et ses limites.

Adanael ne cligne pas de l'œil devant Sven.Un sourire apparait sur le fin visage du rôdeur, pas un sourire sage ou réconfortant comme l'œil de Fondcombe a pu l'observer chez son seigneur: Sombre-chêne mais un sourire machiavélique. Adanael ressemblait à un véritable prédateur. Sa voix mélangeant mélodie et cruauté s'éleva dans la pénombre


"Je refus..."

Mais fait remarquable, Sven et l'héraut de fondcombe entendirent Réor le plus ancien des compagnons de la compagnie de Bois Doré couper le légendaire rôdeur elfe.

"Adanael, Sven doit venir. j'ai confiance en lui. Tout Fondcombe a confiance en lui. De plus il connait le Rohan c'est un atout. Et il saura garder la tête froide tout comme notre héraut"

Adanael fustigea du regard son vieux compagnon mais celui ci ne sourcilla pas. Puis il haussa les épaules en un geste d'enervement et posa de nouveau son regard sur le demi elfe et se reprit

"Très bien, qu'il en soit ainsi mais sache que même avec tout notre respect si les Hommes doivent payer, ils paieront"

Puis Adanael fixa un bref instant l'horizon déclinant et partit au galop.