Le destin au bout d'une ruelle [Sirion/Hasharin/Forlong]

Voila maintenant quelques jours que le maître assassin était revenue dans la capitale du Gondor et avait du reactiver ses contacts et informateurs après sa longues absences. Durant ces derniers jours, il était passé dans le bordel et la taverne de la Guilde afin de voir comment se deroulaient les choses en villes et prendre les dernières rumeurs qui circulaient dans le royaume....Il n'apprit pas grand chose d'interessant, rien qui pourrait offrir un travail prometteur dans les semaines a venir...
Hasharin était donc de retour dans l'Antre des Ombres, la regagnant alors que la lumiere du soleil diminuait et commencait a plonger les ruelles les plus petites dans l'ombre, seul endroit où le Hir-Dae se sentait à sa place et en sureté... Les ombres lui fournissaient une couverture pour son travail et un moment de securité. La nuit était le royaume des Assassins, des voleurs, des rodeurs,... et autres personnages n'ayant pas la côté auprès des gens Biens.
Il pénétra dans la Boutique, passa son chemin, etant donné qu'il ne vit pas Taltos, rien d'étonnant a cette heure si tardive, rare etait les clients... Hasharin s'appretait à monter à l'étage lorsqu'il entendit la porte de la boutique s'ouvrirent de nouveau... Redescendant les quelques marches qu'il avait gravi, il observa la personne qui venait d'entrer dans la boutique, une jeune femme, au cheveux sombre, qui devant l'étalage des armes et gadjets, semblait être comme une enfant devant un jouet qu'elle désirait... Elle s'arreta devant un promontoire où se trouvait le poignard qu'Hasharin s'était fait forger quelques années plutot dans la forge du second niveau de la Capitale, mais qui dorénavant n'utilisait plus pour exécuter ses contrats ou ses combats. Il avait fait embellir l'arme d'arabesques et l'avait mise en vente dans la boutique en esperant la vendre a quelqu'un de spéciale... La jeune fille s'apprêtait à toucher l'arme lorsque Hasharin passe la porte discretement et signala sa présence de ces mots:

- Ne vous a-t-on jamais appris qu'il ne faut pas toucher les armes des autres sans en recevoir l'autorisation du propriétaire... Pardonnez moi, j'en oublie mes bonnes matières. Bienvenue dans la boutique de " l'Antre des Ombres", nous y vendons toutes sortes de poisons aux effets diverses, d'armes exotiques redoutables et peu connues, et de gadgets tout aussi utiles que surprenant... Je suis Scorpion, le propriétaire de la boutique, a votre service mademoiselle, sur le comptoir, se trouve la liste de nos armes et pour tout questions je suis a votre dispositions. Hasharin marqua une pause, en se rappelant que la jeune fille quelques minutes auparavant, regardait avec attention son poignard a tête de dragon, l'assassin continua donc, Mademoiselle, a moins que ca soit Madame?, semble etre attiré par une arme de belle facture... Ce poignard incurvé, possède une lame en acier, et une garde doré gravé d'un dragon rappellant les Ages anciens. Les gravures qui partent du manche et qui continuent le long de la lame, sont d'un dialecte du Harad. Selon l'histoire cette dague aurait appartenu a un grand Assassin et aurait deja fait couler plus d'une fois du sang... Je pense que je peux vous la faire a 5000£, et pour 500 £ de plus vous avez le fourreau assortis, fait de cuir et soie rouge comme le sang. Discret pour une jeune fille qui ne semble pas vouloir se faire voir de tout le monde...

#Hasharin

[HRP] Suite de ce sujet [HRP]


L'incident qui s'était déroule il y a une quinzaine de minutes avait suffit pour enlever à Gyrden toute envie de se promener dans les quartiers les plus peuplés de la Cité Blanche. Il avait besoin de calme et de sobriété...c'est pour ca qu'il s'était faufilé dans une petite ruelle menant vers une partie plus sombre de la ville, où les pierres ne brillaient pas d'une blancheur immaculée, et les passants étaient rares et méfiants.

C'est dans une petite ruelle sale qu'une bâtisse attira son attention. Le bâtiment n'avait rien d'impressionnant en soi, au contraire, il semblait mal entretenu voire abandonné. Mais la porte était entrouverte, et le flair marchand de l'homme de l'Est lui indiquait que cet endroit méritait bien une visite. Après tout, ce n'était pas dans les grandes boutiques aux vitrines décorées sur les rues principales des capitales que l'on trouvait les marchandises les plus intéressantes aux prix les plus avantageux.


Gyrden pénétra dans la boutique juste au moment où le maitre assassin achevait son monologue. Jetant un coup d'oeil sur l'arme, certes d'une grande beauté, il dit avec un petit sourire:


-A votre place je ne payerais pas plus de quatre mille pièces pour le poignard, fourreau inclus...C'est une belle arme, mais reste un produit de mains humaines, fait en simple acier. Mais pardonnez moi cette interruption...


La porte de la boutique s'ouvrit à nouveau, cette fois bien plus brusquement, et cinq hommes se faufilèrent à l'intérieur. Leurs vêtements, faits de tissus précieux, étaient bien taillés et brillaient de mille couleurs. Deux d'entre eux avaient des coiffures extravagantes, et tous portaient une multitude de bijoux en or et pierres précieuses. Tels des oiseaux exotiques. Mais les dagues à leurs ceintures, les sabres et épées dans leurs mains, et les poings orientaux sur leurs doigts prouvaient qu'il ne s'agissait pas là d'un groupe de comédiens. Des oiseaux exotiques peut être...mais des prédateurs.


L'homme qui s'avança en premier portait un bandeau pourpre sur la tête, et tenait un sabre oriental dans sa main droite; une fine moustache noire ornait ses lèvres.


-Gyrden...Gyrden...j'étais très heureux de reconnaitre ta tête cet après midi dans les rues de la Cité Blanche. Oui, ta tête qui, après tout, vaut une jolie fortune. Manfred a pris la peine d'envoyer ta description dans la plupart des villes des Terres du Milieu. Beaucoup d'hommes s'attendaient à te voir à Pelargir, mais c'est dans la Cité Blanche qu'on te retrouve enfin. L'on me surnomme Rubis, car ma lame prend souvent un teint écarlate.


Manfred...le Tyran avait donc envoyé des hommes jusqu'ici pour l'attraper. Oui, il n'était pas passé par Pelargir. Une fois qu'il avait fui les assassins dans la cité pirate d'Umbar, il avait choisi de ne pas s'enfuir par la mer; il s'était douté que les hommes du Tyran l'attendraient dans les docks. Il avait voyagé pendant plusieurs jours à travers les déserts dangereux du Proche Harad, jusqu'à un petit village de pêcheurs quelques part près de l'océan...il était monté à bord d'un petit vaisseau de contrebandiers, payant son passage avec des pépites d'argent. Si l'équipage apprenait qu'il avait de l'or et des pierres précieuses sur lui, ils n'hésiteraient pas à le piller et jeter son corps par dessus bord. Il fut déposé sur une plage Gondorienne pendant la nuit, et, après avoir acheté un cheval dans un fief voisinant, il voyagea jusqu'à la Cité Blanche. Et tout ca pour rien...les assassins ne renonceraient t-ils donc jamais?


Ces pensées traversèrent l'esprit de Gyrden avec la rapidité d'un éclair. Ils étaient cinq. Il était seul, et il n'avait pas le temps de sortir son arbalète et la charger. Il n'était pas un lâche, mais il savait très bien qu'un contre cinq au corps à corps ne promettait rien de bon. Il lui fallait fuir...encore et toujours. Il lança un bref regard autour de lui. Il y avait surement une porte arrière quelque part...


-Tuez le. Et les deux autres aussi...nous n'avons pas besoin de témoins. D'ailleurs pour la femme, faites en ce que vous voulez avant de la tuer.



La dernière phrase de Rubis fut accueillie par les sourires vicieux de ses compagnons. Les lames furent sorties, et les mercenaires se placèrent en demi cercle autour de leurs trois victimes. Leurs positions et la façon dont ils tenaient leurs armes montraient qu'il ne s'agissait pas là de novices.

Gyrden soupira lourdement. Il pouvait accepter de fuir plutôt que combattre, mais pas de laisser deux personnes, dont une femme, payer le prix de sa fuite. Ses doigts se serrèrent sur le pommeau de son épée courte. Non. Manfred avait déjà tué une femme à cause de lui. Cela ne se reproduira pas. Voyant qu'un des tueurs tenait une arbalète, l'homme de l'Est fit une roulade par terre, un quart de seconde avant que le carreau ne se plante dans une étagère derrière lui. Il se releva et sortit son épée et sa dague. Les assassins s'approchaient déjà d'eux, faisant virevolter leurs lames dans l'air...

Avant même que la jeune demoiselle est pu repondre aux dires du maître des Lieux, la porte s'ouvrit pour laisser entrer un homme dans la fleur de l'age, a l'allure plutot sombre qui prit la parole a la fin du monologue de l'assassin:
-A votre place je ne payerais pas plus de quatre mille pièces pour le poignard, fourreau inclus...C'est une belle arme, mais reste un produit de mains humaines, fait en simple acier. Mais pardonnez moi cette interruption...

Alors que l' Hir-Dae allait repondre, la porte s'ouvrit de nouveau, beaucoup plus violent et allant cogner contre le mur, ce qui fit trembler les armes posées sur les étagères, laissant un bruit d'entrechoquement d'acier dans la pièce. Cinq hommes rentrèrent, richement habillés et fortement armés, un rictus aux levres sur celui qui semblait être le chef. L'aspect de ces hommes, tranchait vivement avec la ruelle sombre de la boutique et le décor haradrim de l'intérieur de la boutique...

Un homme aux traits orientaux, s'avança à la tête du groupe et prit la parole, en s'adressant surtout à l'homme qui était rentré quelques instant plus tôt dans la boutique.
-Gyrden...Gyrden...j'étais très heureux de reconnaitre ta tête cet après midi dans les rues de la Cité Blanche. Oui, ta tête qui, après tout, vaut une jolie fortune. Manfred a pris la peine d'envoyer ta description dans la plupart des villes des Terres du Milieu. Beaucoup d'hommes s'attendaient à te voir à Pelargir, mais c'est dans la Cité Blanche qu'on te retrouve enfin. L'on me surnomme Rubis, car ma lame prend souvent un teint écarlate.

Hasharin présentit que ses hommes ne voulaient pas du bien au dénommé Gyrden, et celui ci semblait avoir cherché refuge dans la boutique des Ombres et ne montrait aucun signe d'agressivité envers l'assassin ou la jeune femme. Le maître assassin avant même de savoir ce qui allait se passer, tira une corde qui pendait au mur, et on entendit tinter une cloche deux fois à l'etage supérieur... Alors le "chef" de la troupe exotique ordonna:
-Tuez le. Et les deux autres aussi...nous n'avons pas besoin de témoins. D'ailleurs pour la femme, faites en ce que vous voulez avant de la tuer.

En voyant l'homme degainé son arbalète, Hasharin deploya son arbalète de poignet, arme qu'il vendait dans cette boutique même, et envoya rapidement deux carreaux dans la direction de l'homme qui avait tiré, l'un d'eux alla se ficher dans le bras du mercenaire qui par la douleur laissa tomber son arbalète. Le maître assassin dégaina a son tour son épée dentelée qu'il avait acheté auprès des Griffes. Cette arme s'avérait redoutable, ses dents dechiraient la peau lorsque la lame ressortait, empecher casiquement toute possibilité de guérison. De plus la lame était enduite de poison des Rois , ce poison avait la particularité de tué la personne ayant le sang infecté dans la journée, donc chaque blessure causé par la lame devenait ainsi mortelle... L'assassin vint se placer près du dénomé Gyrden, la jeune femme entre les deux hommes armés, et se retrouva face à un homme, d'une trentaine d'années, manipulant une dague acérée dans une main et une autre plus petite dans l'autre. Le combat allait réellement s'engager a trois contre 4 plus un bléssé. Les quatres hommes chargèrent aux mêmes moments, et l'assassin para un coup de dague et envoya son poing dans les côtes de l'homme dans le même mouvement, ce qui lui coupa la respiration et le fit tituber sur un bon mètre en arrière. Au même moment des bruits de pas resonèrent dans l'escalier et apparut rapidement une petite silouette feminine dans l'embrasure de la porte de la boutique. Shannah la dernière membre de la Guilde arrivait, équipée de ses deux dagues courtes,des Kukuris. Malgrès ses 16 années, elle était une assassine redoutable lorsqu'elle manipulait ses deux lames en donnant l'impression de danser...En rentrant dans la boutique elle se retrouva derrière le maître des Ombres et les deux etrangers, et ne pouvait atteindre aucun des assassaillants dans la pièce... Elle risquait d'être hors jeu pour le combat...

Il avait réfléchi bien longtemps avant de prendre finalement cette décision, sa décision, la décision. Peut-être de sa vie. Il espérait que son frère comprendrait et ne lui en voudrait pas trop. Ainsi va la vie, dit-on. Il avait laissé Vilya dans sa chambre au Mazarbul, il devait retourner à l'Antre car d'après les rumeurs, le Scorpion était de retour dans la Cité Blanche. Aussitôt Naos s'était préparé pour aller à sa rencontre, il avait laissé son arc mais gardait son épée au côté.

L'Antre n'était pas bien loin de la taverne et il arriva rapidement en vue du bâtiment. Cinq hommes étrangement vêtus entraient à ce moment-là. Certains avaient leur arme au clair, le jeune Ibn-Lahad eut un mauvais pressentiment, ses deux dagues furent vite hors de leurs fourreaux...

Des bruits de lames s'entrechoquant arrivèrent bientôt à ses oreilles, les battements de son coeur s’accélérèrent. Il n'avait plus combattu depuis plusieurs mois, malgré sa jeunesse, Naos avait peur d'avoir perdu sa force. Mais bien vite, il sentit ses instincts refaire surface. Son regard se mua en deux flammes rougeoyantes aussi profondes que celles de l'Orodruin. Appuyé dos au mur de la façade de l'antre des Ombres, il assura son emprise sur les manches de ses dagues et en un éclair, il fut dans l'embrasure de la porte d'entrée.

Trois des cinq hommes étaient dos à lui, plus loin Scorpion était bel et bien là accompagné d'une de ses disciples ainsi que d'une autre femme et d'un homme d'âge mûr. Ce dernier parut très vite familier à Naos, l'avait-il déjà vu quelque part ? Sur l'instant, il y avait d'autres priorités. Surpris par l'apparition du jeune Khandéen, les deux plus en recul ne purent que gémir en sentant une lame courbée et dentelée transpercer leur dos et perforer leurs poumons. D'un geste maîtrisé mais violent, le Serpent releva ses lames comme pour atteindre la nuque de ses deux victimes. Un long râle émana des mercenaires, complètement incapables de réagir dans l'état actuel des choses.

Naos croisa rapidement le regard d'Hasharin qu'il salua d'un hochement de tête. Ses yeux vinrent ensuite se poser sur l'inconnu à la barbe soignée. Il en était sûr, il le connaissait...

Hasharin fut surpris de voir la jeune fille dégainée une dague, et même si celle ci etait de mauvaise facture, parvenir a blessé son agresseur et tout en étant elle même touchée, a arriver à l'achever. L'assassin aperçut dans l'embrasure de la porte l'homme dénommé le Serpent pour qui une des courtisanes l'avait quitté, le jeune homme terrassa de deux coups de dagues précis deux des autres assaillants et dans la même laps, l'homme qui semblait le plus âgé dans la boutique finissait de s'occuper du chef de la troupe de mercenaires exotiques.
Alors que les combats n'étaient même pas encore fini, Shannah, la jeune assassine s'était dirigé vers la femme du Rohan. Elle était blessée en deux endroits; le bas du dos et la cuisse. La fillette fouilla dans la boutique et revint avec des bandages et commença a empecher les plaies de saigner en maintenant une forte pression, pendant que les combats cessaient.
Hasharin demanda aux hommes présents de l'aider a bouger les corps des hommes morts jusque dans les ecuries de l'Antre afin d'évacuer les corps plus tard. Une fois la chose faite, l'assassin convia toute le monde dans le salon du premier étage et pendant que Shannah aida la Rohirim a monter l'escalier et a s'installer, il fit s'installer les deux hommes et verouilla la boutique. Il apporta une cruche d'eau et des verres pour tous et se pencha sur les blessures de la jeune femme. Elles semblaient, assez superficielles mais elle perdait beaucoup de sang, avec l'aide de son apprenti il parvint a faire un bandage sur la cuisse et allait commencer à s'occuper du bas du dos, lorsque le maître assassin prit la parole:

- Gyrden, c'est bien ca? Le Serpent, et vous jeune fille, comment vous dennomez vous? Veuillez pardonner cette intrusion et ces combats dans ma boutique, il semblait qu'ils en avaient apres vous, Gyrden, pourriez vous nous expliquer la présence de cinq mercenaires ici? Quand à toi, le Serpent, j'aimerais connaitre la raison de ta visite? Je peux vous offrir un thé a tous pour nous reposer et discuter après cet évènement?

Sur ces mots, le maître des lieux, attisa le feu sous la marmite rempli d'eau afin de préparer un thé du Harad a tout les hommes et femmes ici présent. Il s'assit sur le bord de la chéminée et attendit la reponse des deux hommes, celui qui avait apporté les problemes et celui qui avait aidé a les resoudre.

Il lui fallut des années d'entrainement pour développer la concentration nécessaire afin de suivre les évènements qui se déroulaient autour de lui sans pour autant perdre de vue le moindre geste de son adversaire principal. Les chasseurs de primes avaient commis une erreur, en entrainant la femme et le propriétaire de la boutique dans l'affaire; cinq contre trois était toujours un déséquilibre important, mais le résultat de l'équation était déjà moins certain.

D'un coin de l'oeil il vit Scorpion et Kryss affronter chacun leurs adversaires respectifs; Rubis, le chef des mercenaires, avait apparemment décidé de s'occuper de lui en personne. Ses deux hommes restants étaient pour l'instant restés en retrait; ils avaient confiance en les capacités de leur dirigeant, et la boutique ne représentait qu'une arène de taille très limitée pour les escarmouches de ce genre.

La lame recourbée de Rubis coupa l'air. Il était rapide. Très rapide, même. Gyrden para le premier coup en croisant son poignard et son épée courte sur la trajectoire du sabre, puis fit un bond en arrière afin d'éviter la deuxième attaque du marchand de la mort.

Un bref coup d'oeil lui permit d'apercevoir l'arrivée d'une jeune fille à l'arrière de la boutique, et le combat inégal que Kryss, déjà ensanglantée, menait face à l'un des mercenaires. Le vendeur, quant à lui, semblait s'en sortir avec une aisance qui indiquait que la marchandise n'était pas le seul métier auquel il se vouait.

Il tenta lui même une sortie, mais Rubis para son attaque sans grand problème. Le jeu de jambes du mercenaire était impeccable...mais lorsque le chef des assaillants attaqua à nouveau, Gyrden put remarquer les pas et gestes de la main inutiles qu'il effectuait. Pas seulement un bretteur, mais un acteur, désireux d'impressionner les femmes et autres spectateurs par ses mouvements théâtraux au combat.

L'homme de l'Est n'était pas impressionné. Il avait l'habitude de combattre et de tuer, même pour gagner son pain. Le jeune oiseau exotique qui voulait sa tête allait passer à la broche.

Effectuant une série d'attaques courtes qui forcèrent Rubis à faire quelques pas en arrière, Gyrden profita du bref moment de répit pour jeter un autre coup d'oeil autour de lui. Il fut surpris de découvrir qu'un nouvel arrivant, dont le visage il n'eut pas le temps d'apercevoir pour l'instant, venait de disposer des deux mercenaires placés près de la porte, en plongeant ,de façon peu honorable mais très efficace, deux lames courtes dans leurs dos.

Il se concentra à présent entièrement sur Rubis, qui ne faisait aucune attention à ce qui se passait autour de lui. Le chasseur de primes passa à l'attaque, et, en faisant un bond en avant digne d'un félin, attaqua d'un coup d'estoc puissant de son sabre, visant l'estomac de son adversaire. Gyrden était prêt, cependant, et utilisa une parade rare, mais mortellement efficace. Il laissa la lame de Rubis effleurer sa côté gauche, et referma son bras dessus, son caftan épais le protégeant de la partie tranchante. Immobilisant ainsi l'arme de son ennemi, il fit un pas sur le côté, et plongea son épée courte dans le creux entre son cou et son épaule. Le chef des mercenaires essaya de dire quelque chose, mais seul un jet de sang sortit de ses lèvres, et il s'écroula par terre.

L'homme de Khând regarda le cadavre pendant un moment. Il n'avait pas de regret. Cet homme voulait le tuer, et violer une femme innocente...il l'avait tué en légitime défense.

Il balaya la pièce du regard. Kryss se trouvait par terre, ensanglantée, et une autre jeune fille qui semblait travailler pour le vendeur, était en train de l'aider. Le maitre de la boutique semblait indemne, et il en était de même pour le mystérieux individu qui était venu à leur aide. C'est seulement à ce moment là que Gyrden remarqua le sang sous son propre bras gauche. Le sabre de Rubis avait été plus tranchant qu'il ne croyait, et la lame avait transpercé sa tunique et sa chemise, laissant une longue coupure peu profonde sur son côté. Une égratignure; il était sûr qu'un homme comme Rubis passait des heures à nettoyer sa lame jusqu'à ce qu'elle brille, il ne risquait donc probablement pas une infection non plus.

Sans un mot, il aida Hasharin et Serpent à transporter les corps jusqu'aux écuries. Il avait l'impression que ce n'était pas la première fois que le Scorpion effectuait ce genre de tâche à l'arrière de sa boutique...Lorsque son regard se posa sur le visage du jeune compagnon de Hasharin, son coeur se mit à battre plus vite. Etait ce possible? Il reconnaissait ces traits, si différents de ceux de son jeune fils, mais si semblables à ceux de sa femme et les siens. Sirion...etait-ce lui?! Il se rappela de l'aisance avec laquelle le jeune homme tua les deux mercenaires à l'entrée de la boutique. Son fils, lui aussi un tueur...? Tellement de questions sans réponses se cumulaient dans sa tête, et seule sa discipline innée lui permit de garder un calme apparent. Il essuya ses mains et ses lames ensanglantées dans le foin aux écuries, et suivit Hasharin jusqu'à la boutique.

Il accepta volontiers la tasse de thé haradrim, un breuvage qui lui était familier et cher, puis répondit sérieusement:

-Je me nomme en effet Gyrden...et vous même?-Gyrden était arrivé dans la boutique à la fin du monologue marchand de Hasharin, et avait donc pas pu entendre le pseudonyme que ce dernier dévoila à la femme.-Ces hommes voulaient effectivement ma peau. Un homme avec des moyens financiers presque infinis éprouve une haine sans fin contre moi, et je le déteste tout autant. J'ai du quitter l'Est pour cette raison, mais apparemment cela ne suffisait pas...je suis désolé de vous avoir mis en danger, et je vous rémunérerai volontiers les dommages à votre boutique et santé. Je vous remercie aussi pour votre aide au combat...

Lorsqu'il prononça ses excuses, Gyrden regarda en particulier Kryss, qui avait souffert le plus au combat, et qui, après tout, était une des deux seules femmes dans la compagnie, et la seule a avoir participé activement à l'escarmouche. L'homme du Khând attendit à présent les paroles des autres, et surtout du jeune homme qui était peut être son fils...

Gyrden restait cependant sur ses gardes; Hasharin semblait être un homme qui pouvait gagner sa vie en attrapant des fugitifs tout aussi bien qu'en vendant des armes exotiques...

La fin du combat avait été des plus rapides. Le vieil homme s'était débarrassé de son vis-à-vis avec un niveau de technique et de contrôle assez impressionnant. Il devait bien avoir une cinquantaine d'années mais le temps ne semblait pas avoir de prise sur cet homme. Ses traits étaient pourtant fatigués et ils rappelaient à Naos ceux de quelqu'un d'autre. La similitude était fascinante. On aurait cru voir le Fantôme avec vingt ans de plus. La même prestance, le même visage et les yeux...

Les trois hommes avaient transporté les corps sans vie vers les écuries. La porte d'entrée fermée, il fallait éviter d'ameuter les curieux, Scorpion était rôdé à ce genre d'opérations. Calme, sang-froid, discrétion tels étaient les maîtres mots dans ce genre de métier. Naos était également sur cette voie amplie de sang même si depuis plusieurs mois, avec son travail en Arnor, il s'était quelque peu rangé. Rangé, le jeune Ibn-Lahad n'aimait pas ce mot, il était synonyme d'affaissement, de repos, de pantouflerie et de vieillesse. Or, Naos était loin de sa retraite, la fougue de la jeunesse abreuvait encore ses veines.

Une fois, les dernières traces du combat évanouies, la petite troupe s'installa dans le salon privé de Hasharin. L'homme mystérieux prit un thé et Naos, quant à lui, refusa d'un signe de la main la boisson chaude. Il laissa ensuite parler le dénommé Gyrden. Gyrden... bon sang ! Combien y avait-il de Gyrden en Terre du Milieu ? La coïncidence était trop grande. Que risquait-il à demander ?

"Et bien, je suis revenu te voir Scorpion car j'ai appris que tu étais de retour en ville. J'avais bien envie de rester plus longtemps et pourquoi pas travailler avec toi parmi les Ombres. L'Arnor ne m'intéresse plus, ça ne m'a jamais réellement intéressé. Le Fantôme se débrouillera sans moi à présent. Je veux suivre ma propre voie."

C'était dit. Il avait clairement énoncé ses positions. Naos se tourna alors vers l'homme à la barbe bien taillée.

"Serait-ce possible que vous soyez Gyrden Ibn-Lahad, l'Homme Noir de Kryam ? Beaucoup vous ont cru mort..."

Puis se levant pour faire face à l'homme qui lui était de plus en plus familier :

"Je me présente : Naos Ibn-Lahad, frère cadet de Sirion Ibn-Lahad, enfants de Katia et Gyrden Ibn-Lahad !"

#Naos

Une fois de plus, elle se retrouva allongée et blessée, bien que cette fois ci, elle avait encore conscience de ce qui l’entourait. Elle se laissa quelque peu emporter par le soulagement, grâce aux soins que lui prodiguait la mystérieuse femme. Simple vendeuse ? Non, probablement pas. Certainement même. Elle grimaça mais se refusa à tout bruit. Ne pas faire de bruit est le meilleure moyen de se fondre dans la masse, et passer inaperçue au milieu de tout ses hommes ne pouvait être qu’à son avantage.
Elle attendit que ses soins finissent, pour se relever doucement, avec quelques difficultés néanmoins. Elle détestait la position allongée, c’était celle des morts, des souffrants, et celle de sa propre humiliation qui la hantait toujours. Elle répugnait à se laisser coucher, malgré la nécessité. Elle recula jusqu’au bord de la chaise, pour ne pas souffrir de ses blessures. Elle soupçonna l’utilisation de quelques baumes apaisants car elle se sentait quelque peu vaseuse et…aérienne.

Elle écouta distraitement les propos échangés, et eut un sourire ironique devant la surprise générale. Les deux hommes, venus visiter la boutique était visiblement de la même branche, au plus proche degré d’ailleurs. Un père et un fils réunis dans ce lieu improbable dans la plus incongrue des situations. Il y avait largement les conditions requises pour utiliser avec style l’ironie la plus marquée, mais elle se contenta de ce sourire en coin des lèvres.
Elle s’interdit de repenser à son propre père, laisser derrière.
Son père, son modèle, son rêve.

Le dernier homme encore à bénéficier de son respect le plus total, et de sa confiance. Quoi que…pour la confiance, pas sûr. Elle n’aura pas l’occasion de le prouver de toute façon. Sa route ne recroisera jamais la sienne et se sera mieux pour tout le monde. Sa propre route poursuivait un chemin solitaire, où toute attache pourrait nuire, et détruire.
Elle en avait d’ailleurs assez. Jamais plus, elle ne s’attacherait, et encore moins tomber sous le charme d’une bête. Oui, car pour elle, homme était synonyme de bête, et selon sa propre expérience des hommes…et bien…c’était plus d’une fois confirmé. Une fois les effusions des retrouvailles hasardeuses passés, il semblait que son tour soit venu de se présenter. Elle arqua un sourcil et lâcha un :

- Kryss.

Aussi bref et précis qu’une lame. Elle détourna le regard pour éviter d’éventuelles questions. Elle n’avait rien à ajouter. Elle n’avait plus de famille, plus de lieu à elle, ni même de vie. Sa vie, s’appelait vengeance. Sa vie, s’appelait sang.
Sa vie appelait le sang qui laverait enfin son humiliation, et assouvirait sa vengeance. Le sang de sa sœur, le sang du seul homme autre que son père en qui elle a cru, qu’elle a aimé. Elle laverait l’insulte, et l’injustice qui lui ont couté sa vie, sa candeur, sa jeunesse. Elle ne vivrait que pour le coup de lame qui achèverait sa sœur.
Elle rumina ses pensées vengeresses dans son coin, perdue dans l’obscurité d’une cruauté à peine dévoilée.

(HRP : vous allez rire...mais y a pas de crochets sur Mac. Pratique pour la mise en page...Ou si y a des crochets, pitié dites moi où j'ai pas trouvé U_u)

Tout le monde était a présent dans le salon de l'Antre, et était assis autour de la table, tous n'avaient pas acceptés le thé qu'Hasharin avait offert, pour la plupart des Haradrims, cela constituait un affront et un manque de respect envers l'hôte, mais ces gens ne devait probablement pas connaître les coutumes du Harad.
Tour à tour, chacune des personnes etrangères prirent la parole. Le premier a parler fut Gyrden qui expliqua qu'il était poursuivit par des hommes envoyés par une riche personne parce qu'il avait épouvait beaucoup de haine envers l'homme de Khand. L'homme proposait de rembourser les dommages dans la boutique et les dégats corporelles, hors aucune des Ombres n'avaient été touché donc Hasharin prit la parole:
- Enchanté, et si ce n'est pas indiscret pourquoi cet homme vous deteste autant que cela? Vous avez commis un quelconque affront envers lui? Au passage, appellez moi Scorpion, car vous avez du le remarquer que mes capacités ne sont pas celles d'un simple marchand, et moi métier se veut dans l'anonymat, vous en saurez bien plus si vous restez un peu parmis nous. Bref, ce que je voulais dire, c'est que je ne demande aucun dédommagement, il n'y a quasiment pas de dégats dans ma boutique et ni moi ni Shannah n'avons été bléssé, donc si jamais quelqu'un souhaite une quelconque aide financière, il se pourrait que ca soit, cette jeune fille.

A la suite de cela, Le Serpent, qui dévoila son vrai nom Naos Ibn-Lahad, indiqua la raison de sa venue à Dim-Bar et il souhaitait rejoindre les Ombres... Hasharin devait médité la dessus, cet homme etait un bon élément et ca serait un atout non négligeable dans la manche de la Guilde. Et pendant que le maître assassin, réfléchissait à toutes les nouvelles informations qu'il venait de recevoir, Naos, le Serpent semblait avoir reconnu Gyrden, et il supposait qu'ils étaient parents proches.... Drôle de coïncidence, une réunion de famille au coeur d'une maison d'assassins... Et enfin la jeune demoiselle, qui semblait très renfermée sur elle même, ne daigna que devoilé son prénom et pas plus.
- Alors, Serpent, enfin Naos, étant donné que je suis le seul dirigeant des Ombres encore en activité dans les environs, c'est avec plaisir que tu pourras nous rejoindre, nous en reparlerons plus tard. déclara le maître des lieux, puis se tournant vers la demoiselle, Kryss, vos blessures ne sont pas très profonde, après quelques jours de repos vous devriez pouvoir être en état de vous battre et de voyager de nouveaux, en attendant, vous tous, si vous le souhaitez vous pouvez passer quelques jours dans ma petite demeure, j'ai assez de place pour vous loger, et Gyrden, vous seriez surement plus à l'abri ici, que dans les tavernes de la Cité Blanche, hormis la Taverne de Mazarbul qui est une excellente référence dans la Cité... Demoiselle, je me permet de vous interroger sur votre venue dans la Cité blanche, je présume que vous n’étiez point là uniquement pour la magnifique dague que vous observiez en bas dans la boutique...

Hasharin porta a ses lèvres la tasse de thé fumante, et en vida le continue d'un trait et sentit le liquide chaud couler en lui, et le rechauffer. Il attendit la reponse de ses hôtes, pendant qu'un plan naissait dans sa tête pour que le Serpent rejoigne definitivement les Ombres, et que celle ci décroche un contrat. La jeune demoiselle semblait également avoir quelques aptitudes au combat non négligeable....

Scorpion. Un animal élégant mais mortel, tout comme le propriétaire mystérieux de la boutique. Gyrden acquiesça avec un hochement de tête. Il comprenait parfaitement pourquoi parfois il fallait mieux garder son nom en secret...

La fascination que les traits du jeune Serpent avaient éveillé en lui semblait être réciproque, et le coeur du voyageur se mit à battre plus vite lorsque l'homme aux cheveux sombres se leva pour lui faire face. Il se leva lui aussi, en entendant son vieux surnom qu'il avait utilisé dans les cités ensoleillées et poussiéreuses de l'Est lointain...mais il faillit perdre l'équilibre en entendant les noms que Serpent prononça par la suite. Son coeur risquait de sortir de sa poitrine, et sa tête tournait. Naos...Sirion...Katia...une larme solitaire coula sur le visage détruit de Gyrden lorsqu'il entendit ce dernier nom, que personne n'avait prononcé depuis tant d'années, mais qui restait à jamais gravé dans son coeur.

-Fils...

Il mit sa main droite sur l'épaule de Naos, malgré qu'il ne savait pas comment le jeune homme allait réagir à ce geste. Celui qu'il avait confondu avec Sirion, son fils ainé, était à présent un homme, un guerrier et un assassin. Il ressentait un mélange de fierté, de honte et d'inquiétude. Ainsi son fils avait lui même décidé de gagner sa vie avec sa lame...il regrettait que le jeune Naos n'avait pas eu droit à un futur meilleur, tout comme il regrettait ne pas avoir pu lui enseigner la maitrise de l'art du combat lui même...

Sentant les regards du Scorpion et de cette femme qui s'était présentée avec un bref "Kryss" sur lui, il s'efforça de retarder de quelques instants la vague de questions qu'il souhaitait poser à son fils miraculeusement retrouvé, et dit, avec une voix presque calme:

-Vous êtes un hôte très bienveillant, Scorpion...dans ce cas, permettez moi d'offrir à la jeune dame qui a souffert par ma cause la dague qu'elle observait avec tant d'attention...et je payerai les cinq mille cinq cent pièces que vous demandiez. J'espère que cela permettre d'effacer au moins une partie de la dette que j'ai envers vous, Scorpion, et vous, Kryss...et je ne refuserai pas votre offre de logement, mais je payerai pour celui-ci le prix de la meilleure auberge dans la cité.

Se tournant à nouveau vers Naos, il posa la question la réponse à laquelle il craignait le plus...

-Ton frère ainé...Sirion...est il vivant..?

La rencontre fortuite dans la boutique entre les deux hommes, permis a ces deux la, de voir le lien de famille entre les deux. Le maître Assassin, n'allait pas intervenir dans cette histoire, il ne voulait pas se mêler des histoires de famille des autres. Il laissa passer le sujet... Le maître des lieux, prit la parole pour repondre à Gyrden:
- Vous n'avez aucune dette envers moi, l'ami. Je vous offre le couvert et le gite, à tous ici présent, le temps de voir ce que nous allons faire. Gyrden, je vous deconseille fortement les tavernes de la ville, les murs ont des oreilles dans la cité. et je refuse catégoriquement votre argent, à vous tous. Kryss, pour me faire pardonner, de pas vous avoir secouru assez rapidement dans ce combat et vous avoir evité cette blessure, permettez moi de vous offrir cette dague qui semblait vous fasciner, elle est à vous. Et Gyrden, je ne vais pas repondre a la place de Naos, mais aux dernières nouvelles, Sirion est en vie, mais son frère semble etre plus au courant de cela. Il se fait tard, si pour oublier toutes ces emotions, nous partagions un bon repas. TALTOS! prepare nous donc à manger s'il te plait.

On entendit des bruits de pas dans l'escalier et rapidement, deux Ombres descendirent, un jeune homme d'une vingtaine d'années, Taltos et Shannah, l'adolescente qui avait prêté main forte durant le combat, tous deux se dirigèrent vers la cuisine et on entendit des bruits de couverts et rapidement flotta dans tout l'étage une bonne odeur de viande cuite. Les deux jeunes gens, mirent la table et ils invitèrent toutes les personnes a passer a table, deux poulets rotis, trainaient sur la table, accomaganés de plusieurs plats de légumes. Hasharin prit place à la tête de la table et fit apporter deux bouteilles de vin du Harad.

Alors qu'il allait répondre à cet homme... à son père, Hasharin avait pris la parole avant lui. À vrai dire, il n'avait jamais trop su comment se comporter avec un père, oncle Vlad avait été un père de substitution plutôt convaincant mais il n'y avait pas ce lien entre père et fils. Ses mains tremblotantes accompagnées d'une frénétique montée d'adrénaline rendaient le jeune Ibn-Lahad complètement excité. Son sang bouillonnait et il sentait les larmes monter. Mais il ne pleurait pas, il n'y arrivait pas. En réalité, Naos ne l'avait jamais rencontré auparavant, du moins jusqu'à ses plus lointains souvenirs. Il se souvenait par contre avoir écouté son grand frère lui en parler à plusieurs occasions, ne parlant que très vaguement de ce Gyrden. Naos se doutait bien que Sirion ne savait pas plus que lui pourquoi leur père les avait abandonnés chez leur oncle et leur tante. Ces derniers n'avaient jamais voulu leur dire quoi que ce soit.

Enfin il allait savoir. Il voulait savoir.

Bientôt le couvert fut mis et Scorpion invita ses amis d'un soir à s'asseoir avec lui à table. Naos n'avait toujours pas répondu à la question de Gyrden et après quelques phrases pour les mettre à l'aise, Hasharin se tût. Le cadet des Ibn-Lahad en profita alors pour reprendre la parole.

"Comme l'a dit Scorpion, Sirion est en vie oui. Il est devenu quelqu'un d'important en Terre du Milieu même s'il travaille dans l'ombre. Il est l'agent personnel du Roi d'Arnor Aldarion, il est principalement connu sous le nom du Fantôme."

Il repense à nouveau à son frère. Il lui manquait et espérait bien le revoir bientôt.

"Moi comme lui, on a dû se construire seuls. Almia et Vlad ont été tué par des brigands quand on était encore jeunes. On a été séparé pendant près de quinze ans, chacun de notre côté, on a survécu comme on a pu. Mais apparemment notre penchant pour le combat et la mort sont un trait héréditaire, pas vrai ?"

Cette dernière phrase n'avait pas été prononcée sur un ton léger mais très sérieux et même plutôt triste. Une ultime question hantait Naos, tout comme son frère Sirion, il allait enfin pouvoir demander pour eux deux.

"Qu'est-ce qui t'a poussé à nous abandonner ? Pourquoi ? Pourquoi avoir quitté tes fils ? Réponds-moi... papa."

Et le fils Ibn-Lahad dût réprimer des sanglots tant l'émotion le submergeait.

Gyrden remercia le Scorpion d'un hochement de la tête, même si au fond de lui-même il restait sur ses gardes. Les apparences étaient trompeuses, et il avait connu beaucoup d'hommes qui dissimulaient un coeur pourri sous une apparence agréable et des manières impeccables.

L'homme Noir de Kryam fut surpris de voir que Hasharin savait tellement de choses sur ses fils, mais il sentit aussi un soulagement incroyable en entendant que son ainé était en vie lui aussi. Il s'impatientait d'entendre les détails, mais se rendait parfaitement compte qu'il n'était pas seul dans la chambre avec son fils. Il accueillit la proposition du repas avec reconnaissance; le soulagement et la joie de revoir son fils avaient stimulé son appétit.

Seul son entrainement intense lui permit de garder son calme lorsque Kryss se lança dans un monologue insultant, telle une chatte furieuse. Ibn-Lahad la regarda à nouveau, tentant de comprendre ce personnage étrange. Elle était attirante physiquement, mais son regard était froid comme la glace, et ses lèvres qui semblaient faites pour des sourires étaient sans cesse tordues dans des grimaces de colère, dégoût ou méfiance.

Il savait qu'il méritait la colère de la jeune fille, étant responsable de ses blessures...mais il éprouvait un mélange de colère et de compassion lui même. Il avait déjà rencontré des personnes comme elle. Dépourvues de scrupules et de peur...mais surtout froides. Telle une pierre tombale. Gyrden ne doutait pas qu'il y avait une raison derrière toute cette haine concentrée. Il espérait sincèrement qu'un jour Kryss serait capable de s'en débarrasser. Mais il comprenait parfaitement à quel point détester pouvait devenir l'unique force motrice d'une existence. Avant d'avoir retrouvé une trace de ses deux fils, seule sa haine pour le Tyran et le désir de vengeance l'incitait à survivre encore et encore aux tentatives d'assassinat.

Il hésita pendant un instant à lui adresser la parole, à s'excuser même, mais décida de se taire. Les femmes comme Kryss voyaient des excuses comme signe de faiblesse. Une cause de mépris. Il se satisfit de lui lancer un long regard de ses yeux âgés et tristes.

Gyrden se mit à profiter du repas, alors que son fils reprenait la parole. Un agent du roi d'Arnor...il était impressionné, malgré son étonnement que le destin de son fils l'avait mené jusqu'au royaume glacé du Nord, si loin de tout ce qu'il connaissait.

Les noms de son frère et de son épouse furent telle une gifle, malgré les longues années qui s'étaient écoulé depuis leurs morts. Encore des êtres proches dont les vies furent interrompues violemment. A quoi bon atteindre la perfection dans la maitrise d'armes si l'on est incapable de protéger ceux que l'on aime?

La question de son fils était pertinente et son ton laissait paraitre des émotions profondes...Gyrden regarda Naos, s'interrogeant sur la véritable nature du jeune homme. D'un côté il lui semblait jeune et fougueux, cherchant l'aventure et semant la mort autour de lui. Mais l'homme noir de Kryam apercevait aussi un côté plus fragile et réfléchi du caractère du Serpent. Il répondit lentement:

-Les Ibn-Lahad sont des guerriers, et ils l'ont toujours été. De père en fils. Mais nous ne sommes pas des monstres. La maitrise d'armes est un art. La mort une nécessité. Le respect des deux est l'origine de notre dignité et de notre force. Rappelles toi en, et n'aies pas honte de ce que tu es. Ne deviens jamais semblable aux hommes que nous avons combattu aujourd'hui.

Cependant ce fut la deuxième question de Naos qui brisa le coeur de Gyrden, et sa voix vacillait lorsqu'il répondit:

-Naos...je..je n'ai jamais voulu vous laisser. Mais j'avais déjà perdu Katia...votre mère...ma présence attirait, et attire jusqu'à ce jour des ennuis. Et j'avais compris que j'étais incapable de protéger ceux que j'aimais le plus. Je vous ai quitté pour vous donner une chance, la chance d'une vie sans fuite incessante, sans peur paralysante. Je savais qu'Almia et Vlad seraient une meilleure famille pour vous que moi. Mais même-eux n'étaient pas protégés des maux de ce monde...j'appris les nouvelles de leur mort trop tard. Il m'a fallut tant d'années pour vous retrouver. Désolé mon fils...

Après que la jeune demoiselle est subitement declaré une tirade ou l'on pouvait sentir tout son mépris pour les hommes... Apparement pensa, le maître assassin, cette jeune fille n'a pas du etre habituer avec des hommes biens, surement elle a du etre trahi ou avoir subi des violences et prejudices de la part de ces hommes... Sujet a eviter pour le moment. Les deux jeunes Ombres a table, tenaient une discussion dans leur coin, sans réellement se soucier des hôtes présent dans l'antre, quand aux deux hommes, le père et le fils, entraient dans une conversation sur leur passé et la remise en question de Gyrden... Hasharin invita donc la jeune fille, Kryss, a laisser les deux hommes discuter à table et a venir s'installer dans les fauteuils devant la cheminée, la ou elle serait plus a son aise suite a sa blessure... Le Scorpion prit la parole une fois que les deux furent installer pendant qu'a table, dans la même pièce, les Ibn-Lahad savouraient leurs retrouvailles.

- Kryss, désolé de vous avoir offusquer tout à l'heure en voulant vous faire don de la dague de la boutique, vous sembliez fasciné par celle ci, et durant le combat vous avez été blessée et je m'en veux. Cela aurait permis de me racheter auprès de vous, alors je vous pris, acceptez-la. Je ne veux nullement vous appâter ou vous "payez". Et dans mes propos, vous ne remarquez aucune différences de jugements sur une personne, quelque soit sa race, son sexe, ses croyances ou ses origines; dans ma maison, on est tous egaux, alors oubliez vos clichés sur les hommes. Vous valez autant qu'un homme. D'ailleurs vous savez dans mon pays, il est dit, qu'un homme sans une femme, n'est qu'un demi-homme.. Alors oubliez, vos préjugés je vous pries. Et eclairez-moi, plutôt sur votre venue dans la Cité Blanche, et apres votre présence dans ma boutique et enfin si je puis vous être d'une quelconque aide, formulez votre demande. Mais avant cela, votre blessure n'est pas trop douloureuse? SI c'est le cas, je pourrais vous trouvez des remèdes pour diminuer la douleur et vous facilitez le repos durant votre convalescence...Se tournant vers le père et le fils, il rajouta: On vous laisse terminer, mais une fois que vous aurez fini, rejoignez nous.


Hasharin esperait vraiment que cette jeune femme, s'ouvre un peu et baisse sa garde, elle était beaucoup trop stressée. Elle possédait une force non visible, un peu comme Shannah, et ca c'est un veritable atout en tant que Assassin... Mais l'assassin avait besoin de connaitre Kryss avait de devoir tirer des conclusions du genre...

Naos tourna la tête vers la jeune femme blessée qui venait de décharger sa hargne en vociférant à l'encontre de son père et d'Hasharin. Le jeune Ibn-Lahad ne la comprenait pas, pourquoi brimait-elle deux hommes qui avaient combattu à ses côtés et qui avaient en partie aider à sauver sa vie en même temps que la leur ? Mais rapidement le frère de Sirion s'abstînt de vouloir en savoir plus sur ses raisons. Il s'en moquait même. Il attendait plutôt des réponses de la part de son géniteur. Et il les eût.

Le respect des armes et de la mort. Ainsi leur famille baignait dans ces deux symboles depuis des années. Cela n'étonna pas vraiment Naos. Il venait de voir pour la première fois son père et l'un comme l'autre, ils avaient tué des hommes.

Lorsque Gyrden termina son monologue en s'excusant, le fils n'eut pas la force de parler, pour dire quoique ce soit. Ses lèvres restèrent longtemps closes comme si un mauvais diable les avait cousues sans qu'il ne puisse rien y faire. Les deux Ibn-Lahad étaient désormais seuls à table et maintenant qu'il avait son père face à lui, le jeune homme ne savait plus quoi lui dire. Il fallait avouer que des discussions entre père et fils, Naos n'en avait jamais eu et découvrait ce plaisir avec gêne.

"Je... ce.. ce n'est rien. Je n'ai pas à te juger... commença-t-il, puis par un élan de volonté, il continua. Une partie de moi te déteste pour ne pas avoir été là mais l'autre moitié te comprend et sait que si tu as dû faire nous quitter, c'est que tu étais contraint. Je vais suivre cette second idée."

Voilà, il avait dit ce qu'il devait dire. Et maintenant ? Essayant de penser à autre chose, une brûlante question vînt à l'esprit du fils, question qu'il posa rapidement au père.

"Mais au fait, qu'es-tu venu faire ici, à Minas Tirith ? Qu'as-tu fait pendant toutes ces années ?"

L'assassin attisa le feu pour raviver les flammes, et vint s'installer dans son siège près du feu près de la jeune femme. Assis confortablement, celle ci se permit d'en dire un peu plus et de répondre aux questions de l'assassin, mais en regardant de plus près, l'Haradrim remarqua que Kryss avait le regard plongé dans les flammes et semblait plutôt parler à elle même qu'a son hôte. Quand elle eut finit de parler, celui-ci prit son temps pour répondre, afin d'avoir la réponse adéquate:
- Soit, je garde cette lame pour toi de côté pour le moment et lorsque tu auras décidé d'en faire l'acquisition elle sera la. Mais dans ta vengeance, ce poignard pourrait t'aider... Tu as peut etre remarquer que ici nous ne sommes pas que des simples marchands. Nous pouvons t'apporter ton aide. Tu peux nous faire confiance crois moi. Donc si jamais tu es prête t'ouvrir un peu et a nous laisser te filer un coups de main pour cette...vengeance, nous serons la. Ton instinct t'a mené ici alors, je pense que ce n'est pas qu'une pur coïncidence.

Hasharin marqua une pause, la laissant réfléchir à ses dires. Il espérait pouvoir aider cette jeune femme et pas uniquement dans son désir de vengeance. Elle devrait pouvoir faire confiance aux hommes et les Ombres devait lui prêter leur soutient, lui montrer que l'union et la confiance règne dans ce bas monde. L'assassin se permit de rajouter:
- Et " une dernière chose", jusqu'à présent j'ai toujours considéré comme je te l'ai dit, les hommes et les femmes égaux, et quelque soit leur race ou leur âge. Grâce a ce que je suis j'ai pu rencontrer toutes sortent de gens, de plus bienfaiteurs ou plus malfrats, de la noblesse à la pourriture des ruelles. Et chacun à ses aptitudes, mais personne n'est plus important que quiconque. Alors en quoi serais tu différentes Kryss? Ton raisonnement m'intrigue.


[ Désolé pour ce Petit Post mais je savais pas quoi repondre.... Bref je suis de retour]

Les paroles de l’homme de l’ombre la ramenèrent un peu à la réalité. Elle prit conscience qu’elle n’était pas seule, face au feu. Elle se rendit également compte, qu’elle s’était confiée, peut être un peu trop, mais il était trop tard pour revenir en arrière désormais.
Savoir que la lame resterait à sa disposition la rassura quelque peu. Elle s’imaginait déjà égorger sa sœur avec cette arme. Ce sera avec celle là, et pas une autre.
Il ne lui manquait plus que l’argent nécessaire pour l’avoir. Et cela risquait de prendre du temps, surtout sans travail actuellement. Mais, elle savait qu’elle avait des talents, des compétences, elle trouvera bien un job qui lui convient.

Elle grimaça, et se réinstalla comme elle put dans le lourd fauteuil. Elle ne jeta même pas un regard à l’homme qui lui parlait. Ses yeux étaient plongés dans l’âtre, comme attirés…Chaleur, passion, et cruauté.
Elle ne fut que peu surprise lorsqu’il lui révéla que ce magasin n’était pas ordinaire. Déjà, les marchandises étaient, quelques peu, étranges, de plus, dans un lieu isolés, et avec des « marchands » maniant, vraisemblablement les armes plus que de temps à autres.
Elle haussa les sourcils.
Elle avait bien fait de refuser le thé.
Bientôt, l’homme lui posa une autre question.
Ce qu’elle avait de plus…cela était une bonne question.

- Si je vous réponds, mon ambition, cela vous convient il ?

Elle eut un sourire de coin, où l’on pouvait apercevoir tout son sadisme, et sa froideur. Son ambition ? Tuer les gens qui le méritent, se venger. Voir sa sœur souffrir, longuement, voir sa peur noyer son regard, la voir à genoux, la suppliant de lui épargner la vie, ce qu’elle ne ferait pas, bien entendu. Son ambition ? Ne plus rien ressentir des sentiments humains. Etre un instrument, oui, cela pourrait être pas mal. Plus de douleurs, que de l’action…
Elle laissa sa question en suspens, en guise de réponse.
C’était à lui de décider, si cela était une raison suffisante, son plus à elle.
Son regard ne quittait pas les flammes…rongeant son âme, à petit feu...du moins, ce qu'il en restait.

[Sorry tout pitit pitit post]

- Si je vous réponds, mon ambition, cela vous convient il ?

Hasharin prit le temps d'analyser cette courte reponse qui le surpris un peu a vrai dire, il s'attendait à plus d'explications de la part de la jeune femme, mais l'assassin devra se contenter de ces mots. L'Hir-Dae commençait à percevoir un potentiel dans cette jeune femme. Il pesa ses mots, et reprit enfin la parole pour lui repondre:
- Je pense devoir me contenter de cette reponse. Mais Kryss, tu sembles animer d'une réelle haine, et cela te nuira un jour. Vous semblez également fougueuse, pleine d’énergie, et tu te dis unique, utilise toutes tes capacités, ton ambition. Tu dis vouloir te venger envers ces deux personnes, et d'après ce que je peux en déduire de ce que vous avez dit et fait depuis votre arrivée. Vous avez été trahi par quelques de très proches je dirais. Surement dans votre famille et vous cherchez à vous venger. C'est pour cela que vous avez été menée jusqu'à la Cité Blanche pour vous vengez. Or la vengeance est une mauvaise alliée, elle te voilera la face et face à ton adversaire tu dois être pleine possession de tes moyens et connaitre ton adversaire.

Hasharin marqua une pause, commençant à comprendre la jeune femme, il souhaitait au maximum l'aider et l'assassin devait avouer que dans son esprit, Kryss pouvait être un atout pour les Ombres. Alors il reprit:
- Je ne peux pas te reveler grand chose sur moi,sur ce lieu ou sur mes confrères maintenant, et non pas que ca soit un manque de confiance ou autres, mais la journée a été assez agitée comme cela. Je vais te proposer quelque chose. Tu peux rester loger ici autant de temps que tu le souhaites, pendant tout le temps de tes recherches. Je voudrais qu'on se voit seuls, pour que je puisse t'apporter mon aide. Mais ne montes pas sur tes grands chevaux, Kryss. Tu es la seule a pouvoir faire ce que ton ambition te demande de faire. Mais je pense que je suis la meilleure personne qui peut t'aider. Et cette endroit et mes confrères t'apporteront la paix que tu recherche. Alors une chambre t'attend à l'étage si tu le souhaites, et disons que demain ou après demain, lorsque tu seras prête tu reviendras vers moi et je t'assisterais. Qu'en dis tu?


[libre a toi Kryss de repondre ou non mais sinon tu m'envoies un MP quand t'as finis e Rp avec fofo ou quand tu veux re Rp pour ta quete perso']