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 Nocturniales et danses mortelles.

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Jade
Mercenaire de Khand
Jade

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Nocturniales et danses mortelles. EmptyVen 14 Oct 2011 - 17:56
La nuit chassait les derniers rayons du soleil mourant, par delà l’horizon crénelés des montagnes rocheuses du désert. Un vent d’ouest, chaud et sec, chassait implacablement les nuages. Le ciel, d’un impeccable bleu sombre, scintillaient d’étoiles, et la lune brillait d’un éclat ivoire. La forteresse de Kryam, loin d’adopter une tranquillité sereine, symptomatique des nuits dans les déserts du Khand, vibraient de toute son âme. Des lampions illuminaient entièrement la cité, cheminait sur les remparts tel un serpent de feu, visible à milles lieux alentours. Des musiques, des chants traditionnels, des danses endiablées se propageaient dans les ruelles. Le cœur en fête de la ville battait dans chacune des artères de Kryam, et nul endroit n’échappait à cette liesse.

Pas même l’Arène.

Sur les colonnes, des rubans colorés portés par le vent, flottaient, tandis qu’à l’entrée des spectateurs, les immenses statues des Guerriers de l’Arène s’enflammaient de braséros. Des éphèbes, séduisant dans leurs plus simples atours, la peau huilée et parfumées, accueillaient les visiteurs avec un sourire contrit d’esclave enchainé. A l’intérieur, les gradins de marbre se remplissaient. Des lampes à l’huile à la mèche rougissante distillaient une agréable lumière tamisée, tout juste suffisante pour se diriger mais inadéquate pour détailler le visage de ses voisins. Dispersée tout autour de l’arène, elle en dessinait le squelette d’une lueur diffuse et intime. Dans les loges des personnages importants, des étendards immaculés et des gerbes de fleurs de Téhari, descendaient le loin des balcons. Sur le dernier mur d’enceinte donnant sur le sable des pistes, d’impressionnantes torches jalonnaient le périmètre renforçant l’intensité des braséros disposés au centre. Grâce à ce déploiement de lumière, nulle ombre n’entachait l’arène et nulle ombre n’obscurcirait le spectacle.

Jade, immobile, les jambes repliées sous ses fesses, les paupières closes offertes à la brise nocturne, faisait face à la sculpture de marbre parfaite d’un Guerrier des Arènes. Les orbites vides, le doigt accusateur figé dans la pierre blanche, la lance effilée dirigée vers le ciel en signe de défi menaçaient silencieusement la jeune femme impassible. Les bruits autour d’elle augmentaient, annonçant la fin de sa méditation et le début des festivités. Elle ouvrit les yeux, et ses prunelles émeraude se posèrent sur l’esclave qu’on lui avait attribué. Sans un mot, elle se releva avec une grâce féline innée. D’un geste, elle invita son serviteur d’un soir, à la suivre jusqu’à sa loge.

Il n’y avait rien de particulier dans cette pièce dévolue à sa seule préparation. Il n’y avait même pas un ersatz de fenêtre. Une couche simple, une table, un présentoir à armes et un second à armure, un coffre vide. Jade délaça lentement son corsage. Elle n’était pas animée par la pudeur, et elle ne cilla par lorsque l’esclave glissa un regard appuyé sur ses courbes dénudées. Gêné par son impassibilité davantage que par des remontrances formulée, il se détourna, de nouveau accaparé par le polissage de l’armure.

Jade, elle poursuivait presque religieusement son rituel. Elle ouvrit le petit pot de terre oublié sur la table. Elle enfonça ses doigts dans la crème verte, et les retira, un sourire au coin des lèvres. Délicatement, les gestes usités par des années de pratiques, elle traçait consciencieusement sur sa peau dorée, des arabesques mystérieuses. Le bout de ses doigts glissait délicatement, à présent, sur son visage, avant de redescendre sur sa gorge, sur ses seins.

« Vient » ordonna-t-elle à son serviteur pour qu’il lui dessine le dos, et la chute des reins, inaccessibles.

Lorsqu’il acheva son ouvrage, elle se saisit de son armure. Tout d’abord elle enfila une pièce destiné à protéger son abdomen. De bandes de cuir tressé, elle recouvrait sa poitrine jusqu’à son nombril. Finement ouvragé de petits entrelacs, elle se rehaussait d’une cote de maille sur l’épaule droite, et aux endroits stratégiquement les plus faibles. Une spalière de plate, ornée d’une pointe proéminente s’installa sur sa seconde épaule. Ensuite vinrent, ses jambières dont les lacets noirs striaient sa peau sur les extérieurs, les pagnes verts émeraude disposés au devant et au derrière, une ceinture marquant ses hanches avec finesse. Bientôt elle fut prête.

Avec une nonchalance délibérée, elle s’empara d’un fourreau qu’elle noua sur les cuisses. Ses falcatas. Ils trouvaient ici, une place de choix. Après un regard pour l’esclave signifiant clairement la fin de ses services, elle se saisit de sa lance et sortit de la loge, en direction du Couloir des gladiateurs.

Le Couloir des Gladiateurs, ou le hall d’attente avant l’entrée en lice des combattants, des esclaves ou des condamnés. Il avait ceci de particulier, qu’il vibrait au son des applaudissements, des hurlements. Chaque ovation retentissait entre les murs de cet endroit comme un écho d’encouragement. Tout était amplifié, démesuré. Les hommes, les femmes patientant dans cette galerie ne pouvaient rester indifférents à l’ambiance hypnotisante de cet endroit. Certains serraient les dents, grimaçaient, impatients de sortir pour ne plus entendre les exclamations du public. D’autres appréciaient chaque clappement comme s’ils leurs étaient destinés. Même Jade, vétérante de ce genre d’amusement populaire, oubliait son impassibilité coutumière pour se parer d’un sourire carnacier. La mélopée rageuse des mains que l’on frappe, des pieds que l’on heurte dans les gradins, éveillaient chez elle de bas instincts prédateurs.

Soudain les cris au dessus cessèrent. La herse se souleva. Le temps de Jade n’était pas encore venu, mais il approchait à mesure que les combattants s’élançaient dans l’Arène.
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Jade
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Nocturniales et danses mortelles. EmptyMar 25 Oct 2011 - 14:45
i]L’attente… Tour à tour longue et insupportable, courte et éphémère inondait le couloir des Gladiateurs d’une tension palpable. La herse se levait, s’abaissait sous les grincements obséquieux des rouages, sous le vacarme assourdissant d’un public avide. La pression plus intense à chaque fois, s’engouffrait dans le cœur de chaque gladiateur ou esclave, gonflaient et bandaient leurs muscles, chassaient leurs pensées rationnelles par l’ivresse du combat à venir. La grille de l’arène retombait lourdement sur le sol sablonneux et l’oppression du guerrier diminuait puis s’effaçait jusqu’aux affrontements suivants.

Un homme, le visage buriné par l’âge et le sabre, déambulait. Sa toge frappée d’un emblème azur signifiait clairement son rang. Il était l’un des organisateurs de ces festivités, celui qui d’une main de fer tenait les rênes des arènes de Kryam. Il donnait ses instructions à grands renforts de gestes, de mimiques et parfois même d’insultes. L’œil vif bien que borgne, il haranguait son personnel. Le spectacle suivant serait un peu différent avait-il décidé. On attachait deux par deux les futurs combattants, mélangeant gladiateurs entrainés et esclaves ou condamnés. Des menottes de fer reliées par une courte chaine formaient les duos improvisés dans l’urgence.

Jade présenta son bras gauche, et le bracelet métallique se referma sur son poignet. Elle regarda son compagnon de chaine et nota sa musculature robuste, sa peau parcheminée par le soleil brulant du Khand, sa barbe brune, rugueuse de plusieurs lunes. Ses mains n’étaient pas fragiles, elles portaient les marques d’une vie de labeur, d’une vie dure. Avait-il été assassin, soldat, fermier, menuisier, voleur, marchand, était-il né esclave ou avait-il perdu sa liberté ? La jeune femme l’ignorait. Elle ne connaissait pas son nom, et ne le lui demanda pas.

Comme un miroir, cet homme scrutait sa partenaire d’infortune. Son regard brun glissa sur les courbes bardées de fer de sa partenaire. Les motifs émeraudes, peints sur sa peau lui arrachèrent une moue surprise, de même que sa féminité. Il détailla les lames acérées, aiguisées soigneusement rangées dans leur fourreau. Il les compara mentalement à l’épée usitée et rouillée qu’on lui avait fournie, à son fil si peu tranchant, à son équilibre précaire.[/i]

- Je m’appelle Servan
– souffla-t-il pour la jeune femme

Elle releva ses prunelles vertes sur lui. Sa voix était agréable. Grave. Légèrement rauque.
[b]

- Jade.


Elle perçut son sourire mi figue, mi raisin.

Les seuls mots qu’ils échangèrent se perdirent dans les ovations de la foule au dessus. La herse commença sa longue remontée. Le temps était venu d’entrer en scène. Les couples de combattant s’élancèrent, parmi eux, Jade et Servan. Ils pénétrèrent sur le sable de l’arène, lui regardant à la foi émerveillé et craintif les somptueuses arcades de l’édifice, elle, ignorant les vivas des gradins. Etrange et nouveau que pour ces guerriers de cœur ou d’obligations de combattre à la lueur des brasiers. Jade, elle, avait déjà combattu de nuit, d’ailleurs son corps en conservait les cicatrices encore aujourd’hui. Pourtant, elle n’appréhendait pas ce qui sortirait de l’autre coté de l’arène, par la seconde porte en fer. Quoi que ce fût, ils ne vivraient que pour le terrasser.

Lentement, d’un geste à la fois usité et gracieux, elle délivra l’un de ses Faltacas. Avec une main dépendante des mouvements d’un autre, elle avait abandonné sa lance dans le Couloir des Gladiateurs et ne pouvait dégainer qu’une seule épée. Sa main sûre, ne tremblait pas sur la garde. Un coup d’œil à son partenaire, lui appris que lui aussi savait tenir une arme. Mais savait-il s’en servir ?

La herse d’en face se souleva bruyamment. Etrangement, l’Arène s’était entièrement tue, seuls les crépitements des braseros, le chuintement des lampes à huile et le lointain brouhaha de la fête troublait ce silence tendu. Surgissant de l’ombre, tels des diables hors de leurs boîtes des Wargs harnaché de pointes jaillirent.

La curée commença.

Leurs larges gueules claquaient, gourmandes, du festin proposé. Les babines se retroussaient, dévoilant les crocs luisant de bave. Elles attrapaient, gobaient, déchiquetaient tout ce qui passait à portée. Un bouclier vola en éclat sous l’impact musclé d’une bête. Les épées, les haches tournoyaient fendant aléatoirement le vide ou la chair. Le gémissement d’un mourant dévoré vivant se mêlait à leur gloussement sinistre. Le sang giclait tantôt rouge tantôt sombre et gluant.

Jade resserra son emprise sur sa garde. Le tandem devait s’entre-aider s’ils voulaient survivre au Wargs. Un peu partout, les duos remis de leur première surprise s’organisaient pour faire front. Certains se mettaient dos à dos, d’autres combattaient côte à côte. La gladiatrice et son partenaire, eux, usaient de toutes les possibilités offertes par leurs entraves. Tour à tour, ils tendaient la chaine entre eux afin de cravater les monstres dans leurs élans - Le métal s’écrasait contre la trachée adverse et projetait invariablement l’animal à terre si leur vitesse s’avérait suffisante – ou bien ils s’en servaient pour se tirer l’un l’autre d’un mauvais pas, ou encore ils en usaient comme d’une corde à stranguler, combinant à la fois leur effort et leur force.

Leurs épées rougissantes cessèrent de s’abattre. Les grognements, les gloussements, les gémissements se dissipaient sous les applaudissements tenaces et réjouis de la populace. Le sable de l’arène prenait des airs de champs de batailles, la dizaines de wargs gisaient au sol, éviscérés, décapités et tailladés au milieu des cadavres mutilés. Malgré leur efficacité, les bêtes n’avaient pourtant pas éliminé la moitié des hommes et femmes entrés dans l’Arène. A coup sûr et selon son expérience, Jade restait persuadée que le plus difficile serait à venir.
A coté, légèrement essoufflé, le torse marqué de sang et d’éraflures, Servan venait de planter son épée dans le sol. Des gouttes de sueurs perlaient sur son corps.


- Saletés de bestioles !


D’un revers de bras, il essuya son visage. Ses cheveux bruns en bataille collaient à son front et ses tempes, et il frotta ses mains contre ses braies pour en chasser la moiteur. Il embrassa d’un regard les autres gladiateurs. L’un d’entre eux, tentait de se séparer de son binôme dont la cervelle maculait joyeusement le sable. Sa hache servait de hachoir, et les coups de butoirs sur le bras de son ancien partenaire finirent par décrocher la main du reste dans un craquement d’os.


- C’est pas fini… hein ? Pas vrai ?


Jade se retourna. Mis à part quelques égratignures, la jeune femme était intacte. Sa grâce naturelle, ses entrainements intensifs et son expérience du combat lui avait épargné les désagréments de blessures sérieuses. Cependant, la coordination de ses mouvements avec ceux de Servan, l’étrange complicité instaurée dans l’urgence du moment, n’était pas non plus étrangère à cet état de fait. En vérité, ils avaient formé un bon duo. Un excellant même.


- Je ne pense pas.


Il soupira de plus belle, empoigna son épée et s’arma d’un sourire carnacier.

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Novor
Seigneur Pirate - Parrain des Chiens de Kryam
Novor

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Nocturniales et danses mortelles. EmptyVen 16 Déc 2011 - 20:56
Dans la plus haute loge de l'arène, un personnage, amusé souriait de toutes ses dents. Le borgne avait eu une bien bonne idée, ces binomes étaient distrayants

L'homme se forçait à s'amuser pour oublier une quelconque contrariété. A vrai dire il ne savait même plus pourquoi il était contrarié et celà l'énervait d'autant plus. Ce soir il avait envie d'oublier.

" Va dire au borgne que mes bébés ont fort envie de faire de l'exercice ce soir. "

Rares sont les trolls qui vivent dans le vaste désert du Khand. Encore plus rares sont les hommes à les avoir chassés. Ces créatures n'ont jamais été vraiment domestiquéés, pour reculées et dangereuses qu'elles sont. Novor les trouvait cependant bien plus nobles et belles que la plupart de leurs congénères. Les trolls du Khand sont rusés et patients. Leur aspect est également différent. Le fait d'utiliser les 4 membres pour se déplacer leur a cambré le dos. Leurs membres avants sont beaucoup plus forts que la normale mais leur équilibre debout laisse à désirer...

" Ils ont des mains de la taille d'un bélier. Les mâles creusent la roche en la fracassant, si besoin avec d'autres rochers, pour fabriquer la plus belle grotte qui attirera la femelle... N'est-ce pas marrant? C'est primaire et beau à la fois. "

Trois créatures à priori calmes, ressemblant étrangement à des trolls, entrèrent dans l'arène alors qu'un combattant achevait de se libérer de son compagnon éclaté.
L'un goutta à un des wargs qui gisait de son coté tandis que le deuxième avançait de l'autre. Le plus massif des trois reniflait l'air avec insistance. Les gladiateurs ne bougaient pas.

" En temps normal ils peuvent rester 50 jours sans boire ni manger, à attendre qu'un troupeau, une bestiole, quelque chose passe à proximité de leur tanière. Là ça ne fait que 30 mais je pense qu'ils ont déja bien faim. "

"Le gros a reniflé quelque chose. Ils ont l'odorat fin."


La foule se taisait, seul Novor parlait à son acolyte loin dans les loges. Les gladiateurs, tous leurs muscles tendus à en faire mal, ne bougaient pas.

Soudain, le troll rugit. L'arène trembla.
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